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- ycombeMonarque
pucedesprés a écrit:
connaissances primaires / secondaires
Ça, ce sont des concepts issus de la théorie de la charge cognitive: certains connaissances s'apprennent sans effort, notre cerveau est câblé pour. C'est le cas de la marche et de la parole, par exemple: pas besoin de les enseigner. On appelle ça les connaissances primaires. Les connaissances secondaires, par contre, doivent être spécifiquement enseignées.
- ycombeMonarque
Je n'ai pas compris en quoi cela rendait la position de Greg Ashman discutable. Ce n'est pas parce que l'EN l'utilise que ça le rend valide. L'EN est connue depuis longtemps pour utiliser des théories réfutées. On l'a vu avec les styles d'apprentissage, on le voit avec LAMAP et l'apprentissage par la découverte, ça peut bien être pareil en LVE.valle a écrit:ycombe a écrit:
Non, et ce n'est même plus un débat.
Je vais citer Greg Ashman, c'est le plus simple.
https://fillingthepail.substack.com/p/dueling-papers
Résumé en français: Constructivisme = caca.
I would argue that for the field of educational psychology, this book was basically the end of the story. More than ten years on, nobody is seriously advocating for inquiry learning in the way they did in the 2000s.
[...]
It is only in the field of mathematics education, as separate from educational psychology, that anyone still seriously believes in the value of inquiry learning. Perhaps that’s because those who are active in this field tire of having to properly consider the evidence.
Ce n'est pas à toi que je réponds, @ycombe, mais à M. Ashman : soit "inquire learning" et (socio)constructivisme ont un sens différent de celui qu'on utilise en langues vivantes, soit c'est faux. Le constructivisme est la seule base théorique admise pour l'enseignement des LVE dans l'ÉN, d'après mon expérience, que ce soit sous la forme "primaire" de la grammaire déductive (l'élève reconstruit la grammaire, c'est à dire le fonctionnement de la langue, à partir d'un corpus de cas choisis par l'enseignant) ou que ce soit formes plus modernes (je pense là au "jigsaw" par exemple).
(Je ne dis pas que ce soit la seul pratique possible, mais que c'est le seul cadre théorique qu'on peut mentionner).
_________________
Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- ben2510Expert spécialisé
Tricot : "en mobilisant trop l'attention sur la tâche, je perds l'attention nécessaire pour apprendre".
_________________
On fait la science avec des faits, comme on fait une maison avec des pierres : mais une accumulation de faits n'est pas plus une science qu'un tas de pierres n'est une maison. Henri Poincaré La notion d'équation différentielle est le pivot de la conception scientifique du monde. Vladimir Arnold
- valleExpert spécialisé
Ashman dit que personne ne croit au 'inquiry learning' en dehors de la didactique des maths. Toute personne externe à la didactique des mathématiques qui y croie constitue un contre-exemple de son affirmation.ycombe a écrit:Je n'ai pas compris en quoi cela rendait la position de Greg Ashman discutable. Ce n'est pas parce que l'EN l'utilise que ça le rend valide. L'EN est connue depuis longtemps pour utiliser des théories réfutées. On l'a vu avec les styles d'apprentissage, on le voit avec LAMAP et l'apprentissage par la découverte, ça peut bien être pareil en LVE.valle a écrit:ycombe a écrit:
Non, et ce n'est même plus un débat.
Je vais citer Greg Ashman, c'est le plus simple.
https://fillingthepail.substack.com/p/dueling-papers
Résumé en français: Constructivisme = caca.
I would argue that for the field of educational psychology, this book was basically the end of the story. More than ten years on, nobody is seriously advocating for inquiry learning in the way they did in the 2000s.
[...]
It is only in the field of mathematics education, as separate from educational psychology, that anyone still seriously believes in the value of inquiry learning. Perhaps that’s because those who are active in this field tire of having to properly consider the evidence.
Ce n'est pas à toi que je réponds, @ycombe, mais à M. Ashman : soit "inquire learning" et (socio)constructivisme ont un sens différent de celui qu'on utilise en langues vivantes, soit c'est faux. Le constructivisme est la seule base théorique admise pour l'enseignement des LVE dans l'ÉN, d'après mon expérience, que ce soit sous la forme "primaire" de la grammaire déductive (l'élève reconstruit la grammaire, c'est à dire le fonctionnement de la langue, à partir d'un corpus de cas choisis par l'enseignant) ou que ce soit formes plus modernes (je pense là au "jigsaw" par exemple).
(Je ne dis pas que ce soit la seul pratique possible, mais que c'est le seul cadre théorique qu'on peut mentionner).
Logiquement, un individu isolé ne réfuterait pas ce qu'il semble vouloir dire ("l''inquire learning' est n'a plus de prestige"), mais là on parle de l'ensemble des pilotes pédagogiques de l'enseignement des LV en France. Cela ne rend pas l'affirmation d'Ashman discutable, cela la rend inexacte ou fausse.
- ben2510Expert spécialisé
Cela signifie que les "pilotes pédagogiques de l'enseignement en France" ne sont pas pris en compte par Ashman.
Ashman parle de la communauté des chercheurs en didactique, très certainement.
Ashman parle de la communauté des chercheurs en didactique, très certainement.
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On fait la science avec des faits, comme on fait une maison avec des pierres : mais une accumulation de faits n'est pas plus une science qu'un tas de pierres n'est une maison. Henri Poincaré La notion d'équation différentielle est le pivot de la conception scientifique du monde. Vladimir Arnold
- Manu7Expert spécialisé
Je ne sais pas trop de quoi on parle avec le constructivisme. Je suppose qu'il y a un lien avec des activités de découverte, mais bon je ne pense pas qu'une activité de découverte soit vraiment la construction d'un savoir. Je ne sais pas si c'est efficace ou pas de démontrer une nouvelle propriété pour la comprendre mais de toute manière quand on démontre la propriété et bien on fait des maths et donc c'est toujours utile de faire des maths. Au passage on montre que les maths se construisent donc c'est intéressant.
- ycombeMonarque
valle a écrit:
Ashman dit que personne ne croit au 'inquiry learning' en dehors de la didactique des maths.
for the field of educational psychology: Dans la champ de recherche de la psychologie de l'éducation, plus personne n'y croit.
La suite est une pique contre les didacticiens des maths parce qu'ils viennent de publier (en Australie) un projet de programme qui est basé sur inquiry learning. Il a écrit des articles sur son blog la-dessus il n'y a pas longtemps.
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- pailleauquebecFidèle du forum
Faire cours est-il une recherche d'équilibre ?
En y pensant ces derniers jours je me disais qu'au fond ce qui est difficile dans cet exercice du cours au tableau c'est de trouver l'équilibre entre les différentes traditions de transmission du savoir.
La tradition orale, qui vient des troubadours, du théâtre, des conférences,... qui permet d'utiliser l'humour, les émotions. Qui permet aussi d'utiliser la richesse de l'interaction humaine, de captiver l'auditoire quand c'est réussi...
La tradition écrite, qui est celle de dutableau, l'enyclopédie, des cahiers, de la fiche de synthèse, des livres,... Qui permet la précision et la puissance des notations concises, mais aussi un niveau de détail que ne permet pas l'oral.
La tradition du compagnonnage, de l'imitation du petit enfant envers son parent. Qui est aussi celle qui est à l'oeuvre quand on fait des exercices type ensemble, quand l'enseignant fait des maths devant sa classe pour que celle-ci puisse apprendre par imitation.
La tradition de la découverte par soi même, du moment où l'on fait sa propre expérience, on l'on acquiert confiance en soi. Ce sont par exemple pour moi les exercices de pratique en autonomie.
Pour moi, faire cours c'est chercher un point d'équilibre entre ces 4 grandes traditions. Personnellement c'est le cours au tableau qui me permet de naviguer avec la classe vers cet idéal..
En y pensant ces derniers jours je me disais qu'au fond ce qui est difficile dans cet exercice du cours au tableau c'est de trouver l'équilibre entre les différentes traditions de transmission du savoir.
La tradition orale, qui vient des troubadours, du théâtre, des conférences,... qui permet d'utiliser l'humour, les émotions. Qui permet aussi d'utiliser la richesse de l'interaction humaine, de captiver l'auditoire quand c'est réussi...
La tradition écrite, qui est celle de dutableau, l'enyclopédie, des cahiers, de la fiche de synthèse, des livres,... Qui permet la précision et la puissance des notations concises, mais aussi un niveau de détail que ne permet pas l'oral.
La tradition du compagnonnage, de l'imitation du petit enfant envers son parent. Qui est aussi celle qui est à l'oeuvre quand on fait des exercices type ensemble, quand l'enseignant fait des maths devant sa classe pour que celle-ci puisse apprendre par imitation.
La tradition de la découverte par soi même, du moment où l'on fait sa propre expérience, on l'on acquiert confiance en soi. Ce sont par exemple pour moi les exercices de pratique en autonomie.
Pour moi, faire cours c'est chercher un point d'équilibre entre ces 4 grandes traditions. Personnellement c'est le cours au tableau qui me permet de naviguer avec la classe vers cet idéal..
- Manu7Expert spécialisé
ycombe a écrit:valle a écrit:
Ashman dit que personne ne croit au 'inquiry learning' en dehors de la didactique des maths.
for the field of educational psychology: Dans la champ de recherche de la psychologie de l'éducation, plus personne n'y croit.
La suite est une pique contre les didacticiens des maths parce qu'ils viennent de publier (en Australie) un projet de programme qui est basé sur inquiry learning. Il a écrit des articles sur son blog la-dessus il n'y a pas longtemps.
Je ne sais pas de quoi on parle avec le "inquiry learning" en particulier pour les maths ? On pourrait avoir des exemples basiques en maths ?
Par exemple la constrcution des nombres décimaux en primaire en passant par les fractions décimales est-ce du "inquiry learning" ?
Car sur ce point précis je ne suis pas d'accord avec les programmes, je trouve absurde de construire les nombres décimaux sur des bases aussi compliquées que les fractions surtout qu'historiquement on a justement inventé l'écriture décimale pour rompre avec la complexité du calcul fractionnaire. Passer par les fractions c'est aussi débile que de commencer par le latin avant d'apprendre le français...
- MathadorEmpereur
Manu7 a écrit:Par exemple la constrcution des nombres décimaux en primaire en passant par les fractions décimales est-ce du "inquiry learning" ?
Car sur ce point précis je ne suis pas d'accord avec les programmes, je trouve absurde de construire les nombres décimaux sur des bases aussi compliquées que les fractions surtout qu'historiquement on a justement inventé l'écriture décimale pour rompre avec la complexité du calcul fractionnaire. Passer par les fractions c'est aussi débile que de commencer par le latin avant d'apprendre le français...
Je me demande si ce n'est pas un reste des maths modernes: dans le contexte formel on pourrait ainsi dire que D, qui est le localisé de Z par rapport à la partie multiplicative {2x5y}, est plus complexe que Q qui est le corps des fractions de Z…
Ensuite, on peut sûrement enseigner ce contenu en inquiry learning, en cours magistral, etc., ce qui ne résoudra pas les problèmes dus à la conception des programmes.
_________________
"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- User6051Niveau 2
pailleauquebec a écrit:Faire cours est-il une recherche d'équilibre ?
En y pensant ces derniers jours je me disais qu'au fond ce qui est difficile dans cet exercice du cours au tableau c'est de trouver l'équilibre entre les différentes traditions de transmission du savoir.
La tradition orale, qui vient des troubadours, du théâtre, des conférences,... qui permet d'utiliser l'humour, les émotions. Qui permet aussi d'utiliser la richesse de l'interaction humaine, de captiver l'auditoire quand c'est réussi...
La tradition écrite, qui est celle de dutableau, l'enyclopédie, des cahiers, de la fiche de synthèse, des livres,... Qui permet la précision et la puissance des notations concises, mais aussi un niveau de détail que ne permet pas l'oral.
La tradition du compagnonnage, de l'imitation du petit enfant envers son parent. Qui est aussi celle qui est à l'oeuvre quand on fait des exercices type ensemble, quand l'enseignant fait des maths devant sa classe pour que celle-ci puisse apprendre par imitation.
La tradition de la découverte par soi même, du moment où l'on fait sa propre expérience, on l'on acquiert confiance en soi. Ce sont par exemple pour moi les exercices de pratique en autonomie.
Pour moi, faire cours c'est chercher un point d'équilibre entre ces 4 grandes traditions. Personnellement c'est le cours au tableau qui me permet de naviguer avec la classe vers cet idéal..
Je suis globalement d'accord avec ce que tu dis. Seulement, je ne suis pas convaincu par le compagnonnage comme tu le décris.
J'ai constaté des ravages chez les élèves de l'apprentissage par imitation. Et je pense que tu vas voir de quoi je parle :
en pratiquant ainsi, les plupart des élèves sont incapables de résoudre un exercice, aussi simple soit-il, si sa tournure a un peu changé.
Les élèves n'arrivent plus à utiliser le modèle proposé par imitation, car l'exercice "dépasse du calque".
La résolution d'un problème inconnu pose encore plus de problème.
S'il faut le faire, il faudrait se limiter aux exercices d'application directe du cours, pour ceux qui adoptent ce schéma.
Je rajouterais qu'au delà des traditions, il faut aussi y mettre sa touche personnelle, et ne pas appliquer aveuglement des principes.
C'est ce que je vois par exemple dans les dérives des ilots bonifiés en collège. L'idée de travailler en ilot est intéressante, mais il faudrait le faire avec modération, et imaginer en amont de la progression quels sont les moments les plus opportuns, du point de vue des apprentissages, pour fonctionner de cette façon avec la classe.
Certains ne travaillent qu'avec cette méthode pour tous les chapitres, pendant toute l'année. Et ils n'y ajoutent pas toujours de modifications personnelles, en fonction du type de classe rencontré. L'ilot doit être bonifié, parce que la méthodologie des ces ilots le préconise dans le mode d'emploi, c'est comme ça.
Enfin, j'ajouterais une dimension numérique à ces principes. La nouvelle ère dans laquelle nous entrons va nous permettre de penser l'enseignement différemment, et de repenser la répartition des tâches entre la classe, la maison, et le lien entre ces deux bastions.
Je ne parle pas de la classe inversée, qui là aussi, appliquée de manière dogmatique, peut poser problème dans les apprentissages des élèves.
Je parle seulement du fait de repenser la temporalité des moments d'apprentissages, en fonction de la génération d'élèves que nous avons.
J'ai une autocritique toutefois : la place des outils numériques est déjà omniprésente dans notre monde. Les élèves sont tous avec leur smartphone à la main, et baignent devant des écrans toute la journée (encore plus vrai pour les lycées 4.0).
Je pense donc à un rééquilibrage global, de façon à ne pas d'alourdir cette omniprésence du numérique dans notre espace vital.
Nous ne sommes donc plus dans une dimension des traditions, mais dans le domaine de l'innovation.
Donc innove @pailleauquebec ! Fais en sorte que tes trouvailles, tes essais, tes expériences d'aujourd'hui deviennent les traditions de demain !
- InvitéInvité
Nul doute que pailleauquebec se trouve transcendé par ces encouragements
- henrietteMédiateur
@Lucilius, tu voudras bien te présenter dans la section ad hoc (Vie du forum > Votre présentation), c'est l'usage ici.
_________________
"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- ycombeMonarque
Si ces questions t'intéressent, il faut que tu lises le Willingham. Il y a consacre pas mal de pages, à partir du chapitre 2.Lucilius a écrit:
J'ai constaté des ravages chez les élèves de l'apprentissage par imitation. Et je pense que tu vas voir de quoi je parle :
en pratiquant ainsi, les plupart des élèves sont incapables de résoudre un exercice, aussi simple soit-il, si sa tournure a un peu changé.
Les élèves n'arrivent plus à utiliser le modèle proposé par imitation, car l'exercice "dépasse du calque".
La résolution d'un problème inconnu pose encore plus de problème.
S'il faut le faire, il faudrait se limiter aux exercices d'application directe du cours, pour ceux qui adoptent ce schéma.
En gros, lorsqu'on regarde un problème, il y a deux aspects: la surface et la structure. Être capable de résoudre des problèmes de même structure mais de surface différente, c'est la question du transfert. C'est difficile. Cela nécessite beaucoup d'exemples, beaucoup d'exercices.
Voici un article qu'il a écrit en 2002 sur la question. (Je trouve que c'est mieux expliqué dans son livre):
https://www.aft.org/periodical/american-educator/winter-2002/ask-cognitive-scientist-inflexible-knowledge
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- pailleauquebecFidèle du forum
Sur la place du numérique dans mes cours là aussi j'ai beaucoup réfléchi à cette question.
Quand j'ai débuté j'ai emmené mes classes en salle informatique toutes les semaines.
Je suis un ancien salarié du privé et j'ai travaillé dans des start-up avant d'être prof de maths.
Aujourd'hui je considère que l'école doit offrir un espace de déconnexion.
Nous sommes entrés dans l'ère de l'économie attentionnelle et des intelligences artificielles.
Je refuse que le cerveau de mes élèves soit de la matière première pour nourrir de grandes multinationales.
J'ai adoré les débuts d'internet, ce vent de partage de la connaissance et de don gratuit, mais il faut é
être réaliste c'est largement derrière nous.
Maintenant je vais en salle informatique une fois ou deux par an.
Je proscris l'usage de la calculatrice jusqu'à la 4e (sauf rares exceptions).
Si c'était ça innover?
Quand j'ai débuté j'ai emmené mes classes en salle informatique toutes les semaines.
Je suis un ancien salarié du privé et j'ai travaillé dans des start-up avant d'être prof de maths.
Aujourd'hui je considère que l'école doit offrir un espace de déconnexion.
Nous sommes entrés dans l'ère de l'économie attentionnelle et des intelligences artificielles.
Je refuse que le cerveau de mes élèves soit de la matière première pour nourrir de grandes multinationales.
J'ai adoré les débuts d'internet, ce vent de partage de la connaissance et de don gratuit, mais il faut é
être réaliste c'est largement derrière nous.
Maintenant je vais en salle informatique une fois ou deux par an.
Je proscris l'usage de la calculatrice jusqu'à la 4e (sauf rares exceptions).
Si c'était ça innover?
- FactorNiveau 3
pailleauquebec a écrit:Doit-on écrire son cours ou prendre des cours tout faits?
Je pense qu'en début de carrière il faut avoir l'humilité de se dire que n'importe quel cours un peu bien fait sera bien meilleur que ce qu'on aurait pu faire par soi-même. Il faut aussi faire une importante bibliographie : je crois qu'à un moment donné j'avais plus de 10 cours différents sur Pythagore sur mon disque dur, tous de grande qualité. On sous estime bien souvent la place de la bibliographie.
Je crois qu'on est capable d'écrire un bon cours quand on a déjà enseigné trois ou quatre fois la notion donc je dirais au bout de sa 4 ou 5e année d'enseignement.
Tout à fait et puis même sans parler d'être en début de carrière ou pas, soyons sérieux deux minutes : tous autant que nous sommes, on est bac+5 et on enseigne dans le secondaire, hein. Personne ici ne va réinventer l'eau tiède.
Même à un niveau bien plus élevé ils pompent les cours faits par d'autres en parfaite décontraction : une cousine à moi est en master de maths à Jussieu (on ne parle pas du BTS gestion de Mesgenoux-sur-Loire), où elle est depuis la L2. Et bien il arrive souvent (dans au moins une ou deux UE par an) que le prof signale ouvertement à ses étudiants dès la 1ère séance que le cours sera quasi-entièrement basé sur le poly tapé par machin-chose il y a 15 ans (d'ailleurs les polys sont presque toujours en ligne sur leur site perso et le nom de l'auteur est clairement indiqué).
Bref, aucun problème selon moi à donner un cours pris sur quelqu'un d'autre (qui plus est en maths, matière dont le principe fondamental se limite quand même à énoncer des trucs vrais ; il n'y a pas de subjectivité ou d'interprétation comme dans les matières plus littéraires) tant que tu es capable de te l'approprier et de le restituer efficacement. Être prof c'est expliquer et faire comprendre des notions (en sciences en tout cas, je ne sais pas si on peut résumer le métier aussi simplement dans d'autres matières).
Sinon je partage l'inquiétude de @Panta Rhei, mes petites n'ont pas encore de téléphone mais quand ce sera le cas : interdiction de les utiliser à table, et confiscation la nuit (énormément de problèmes de sommeil chez les ados à cause de ça). Pour les problèmes liés à l'école, il est avéré qu'il y a de plus en plus de problèmes à se concentrer chez les jeunes, mais je ne pense pas qu'il faille incriminer les écrans de manière globale (après tout il faut pas mal se concentrer pour suivre un film de deux heures ou jouer à un jeu vidéo) mais plutôt cette culture moderne du zapping permanent, où on saute d'un truc indigent à l'autre toutes les 20 secondes...
- chmarmottineGuide spirituel
Je remonte ce fil.
J'ai toujours préparé et repréparé et amélioré et re-amélioré mes cours depuis mes plus de 20 ans de "carrière".
Mais là, j'ai voulu me mettre au boulot et, comment dire, je crois que je n'en peux plus. Il me faut me replonger dans des cours de collège pour lesquels je ne comprends plus trop ce qui est attendu par les programmes. Il me faut préparer des cours de SNT qui me sortent par les yeux avant même de m'y mettre (je n'y comprends pas grand chose ...).
Donc, j'ai décidé de me préserver et de m'appuyer sur des cours tout faits qui me semblent acceptables même si ce n'est pas ce que j'aimerais enseigner ...
Cela ne me plaît pas, mais tant pis. Sinon, je n'y arriverai qu'en me mettant d'emblée dans le rouge ...
Merci la réforme du lycée ...
J'ai toujours préparé et repréparé et amélioré et re-amélioré mes cours depuis mes plus de 20 ans de "carrière".
Mais là, j'ai voulu me mettre au boulot et, comment dire, je crois que je n'en peux plus. Il me faut me replonger dans des cours de collège pour lesquels je ne comprends plus trop ce qui est attendu par les programmes. Il me faut préparer des cours de SNT qui me sortent par les yeux avant même de m'y mettre (je n'y comprends pas grand chose ...).
Donc, j'ai décidé de me préserver et de m'appuyer sur des cours tout faits qui me semblent acceptables même si ce n'est pas ce que j'aimerais enseigner ...
Cela ne me plaît pas, mais tant pis. Sinon, je n'y arriverai qu'en me mettant d'emblée dans le rouge ...
Merci la réforme du lycée ...
- Pat BÉrudit
chmarmottine a écrit:Je remonte ce fil.
J'ai toujours préparé et repréparé et amélioré et re-amélioré mes cours depuis mes plus de 20 ans de "carrière".
Mais là, j'ai voulu me mettre au boulot et, comment dire, je crois que je n'en peux plus. Il me faut me replonger dans des cours de collège pour lesquels je ne comprends plus trop ce qui est attendu par les programmes. Il me faut préparer des cours de SNT qui me sortent par les yeux avant même de m'y mettre (je n'y comprends pas grand chose ...).
Donc, j'ai décidé de me préserver et de m'appuyer sur des cours tout faits qui me semblent acceptables même si ce n'est pas ce que j'aimerais enseigner ...
Cela ne me plaît pas, mais tant pis. Sinon, je n'y arriverai qu'en me mettant d'emblée dans le rouge ...
Merci la réforme du lycée ...
Je compatis... et me retrouve tout à fait.
Mais je crois aussi, me connaissant, que après la pré-rentrée, une fois au pied du mur, je retrouverai un peu de motivation...
Enfin, exception pour la SNT où je vais continuer à suivre tranquillement les cours et les activités du bouquin (ou peut-être piquer 2-3 trucs à mon jeune collègue qui avait bossé avec un collègue plus compétent dans son ancien lycée). Il est inadmissible qu'on me fasse enseigner quelque chose pour laquelle je n'ai pas de formation, donc je ne vais pas culpabiliser de faire des cours de m**** dans ce domaine (un parent qui, lui, est calé dans le domaine m'avait dit qu'on voyait bien que je n'avais aucune formation là-dedans et sous-entendu que mes cours étaient nuls et incompréhensibles voire faux... j'ai adoré l'entretien ).
Mais je suis censée bosser le programme de STMG... et je repousse, je repousse, je repousse... je crois que je vais démarrer avec le cours du livre, quelques ex du livre, et je verrai ensuite si l'envie me revient.
Mais démarrer d'emblée dans le rouge, ça fait quelques années que je le fais, et finalement, c'est faisable.
(bon, cette année j'ai plein de trucs parallèles à gérer en septembre donc faudrait quand même trouver un équilibre)
- postulatNiveau 7
chmarmottine a écrit:
J'ai toujours préparé et repréparé et amélioré et re-amélioré mes cours depuis mes plus de 20 ans de "carrière".
Tu es très consciencieux. Pareil mais depuis cinq ans seulement. Et je me suis juré que l'année qui vient de s'achever était la dernière.
Pour le reste : bon courage.
- PanPanNiveau 2
Je vais commencer ma première année d'enseignant en septembre, et je serai TZR. J'espérais avoir mon affectation début juillet pour préparer mes cours durant l'été mais je ne sais toujours pas si j'aurai une AFA ou non. Dans tous les cas, je n'aurai aucun cours prêt pour la rentrée donc pour le début, je piquerai sans aucun scrupules les cours d'amis pour m'en inspirer et petit à petit écrire les miens.
- ben2510Expert spécialisé
Le cours, tu le connais. Le plus important à préparer, à mon sens, est une progression à l'année, construite avec les programmes ouverts sur la table.
Se préparer pour la rentrée, c'est alors savoir par quel chapitre tu commences et avoir bien conscience de la structuration des notions sur l'année.
Se préparer pour la rentrée, c'est alors savoir par quel chapitre tu commences et avoir bien conscience de la structuration des notions sur l'année.
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On fait la science avec des faits, comme on fait une maison avec des pierres : mais une accumulation de faits n'est pas plus une science qu'un tas de pierres n'est une maison. Henri Poincaré La notion d'équation différentielle est le pivot de la conception scientifique du monde. Vladimir Arnold
- pailleauquebecFidèle du forum
Je pense aussi qu'écrire tout le cours à l'avance est bien souvent contre-productif.
Ça rassure parce que ça permet de se dire que tout est prêt.
Alors qu'en fait rien n'est prêt.
Car ce dont je vais avoir besoin va dépendre énormément de la classe et des élèves.
Mon premier travail en général c'est d'abord de faire de la bibliographie.
Trouver et archiver le maximum de cours du niveau concerné (sur Internet et en utilisant un aspirateur de site internet WinHTTrack).
Aller sur rakuten et acheter des manuels de différentes époques pour ce niveau (des manuels des années 90-2000-2010)
Si je m'y prends un peu à l'avance je découpe les manuels au cutter et je les scanne à la photocopieuse.
Ensuite si je préparais quelque chose là aujourd'hui c'est surtout la première heure que je préparerais. Je choisis un chapitre par lequel commencer logiquement. Et j'imprimerais le meilleur cours que j'aurais trouvé. Ensuite je construis une fiche d'exercices avec des exercices qui me parlent (à défaut choisir des exercices dans le manuel)
Avec ça j'ai largement de quoi démarrer et ensuite d'aviser en fonction de la situation.
Ça rassure parce que ça permet de se dire que tout est prêt.
Alors qu'en fait rien n'est prêt.
Car ce dont je vais avoir besoin va dépendre énormément de la classe et des élèves.
Mon premier travail en général c'est d'abord de faire de la bibliographie.
Trouver et archiver le maximum de cours du niveau concerné (sur Internet et en utilisant un aspirateur de site internet WinHTTrack).
Aller sur rakuten et acheter des manuels de différentes époques pour ce niveau (des manuels des années 90-2000-2010)
Si je m'y prends un peu à l'avance je découpe les manuels au cutter et je les scanne à la photocopieuse.
Ensuite si je préparais quelque chose là aujourd'hui c'est surtout la première heure que je préparerais. Je choisis un chapitre par lequel commencer logiquement. Et j'imprimerais le meilleur cours que j'aurais trouvé. Ensuite je construis une fiche d'exercices avec des exercices qui me parlent (à défaut choisir des exercices dans le manuel)
Avec ça j'ai largement de quoi démarrer et ensuite d'aviser en fonction de la situation.
- MathsenstockNiveau 5
J'ai le stock de manuels anciens programmes à la maison mais je n'avais jamais pensé à les cutteriser pour les scanner plus facilement !
J'aurais peur de moins m'y retrouver avec mes scans sur ordi ou mes manuels en loque... Sinon il me faudrait les manuels en double ? À voir...
Je n'ai jamais été aussi peu motivée ! Heureusement que les maths restent les maths et que je n'ai pas les SNT à enseigner ...
On verra bien...
J'aurais peur de moins m'y retrouver avec mes scans sur ordi ou mes manuels en loque... Sinon il me faudrait les manuels en double ? À voir...
Je n'ai jamais été aussi peu motivée ! Heureusement que les maths restent les maths et que je n'ai pas les SNT à enseigner ...
On verra bien...
- ben2510Expert spécialisé
Pas mieux ; vouloir préparer un cours trop détaillé sur une période supérieure à quelques séances, s'est s'exposer à des déconvenues en se heurtant au mur du réel.
Par contre il faut avoir une idée claire de l'enchaînement des notions, mais aussi des exercices qu'on veut que les élèves sachent faire.
Par contre il faut avoir une idée claire de l'enchaînement des notions, mais aussi des exercices qu'on veut que les élèves sachent faire.
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On fait la science avec des faits, comme on fait une maison avec des pierres : mais une accumulation de faits n'est pas plus une science qu'un tas de pierres n'est une maison. Henri Poincaré La notion d'équation différentielle est le pivot de la conception scientifique du monde. Vladimir Arnold
- MathsenstockNiveau 5
C'est ça, les progressions sont faites et les premières évaluations sont préparées...
- pailleauquebecFidèle du forum
Mathsenstock a écrit:J'ai le stock de manuels anciens programmes à la maison mais je n'avais jamais pensé à les cutteriser pour les scanner plus facilement !
J'aurais peur de moins m'y retrouver avec mes scans sur ordi ou mes manuels en loque... Sinon il me faudrait les manuels en double ? À voir...
Je n'ai jamais été aussi peu motivée ! Heureusement que les maths restent les maths et que je n'ai pas les SNT à enseigner ...
On verra bien...
J'en ai scanné plusieurs dizaines mis en PDF (en général je cherche à trouver 10 manuels corrects pour un cours à préparer).
Très gros gain de temps ensuite pour faire les fiches d'exercices.
J'ouvre les 10 manuels dans 10 onglets avec Sumatra PDF.
Avec greenshot ça va à toute vitesse, je prends les exercices je les copie et je les colle dans Word.
Pour ceux qui voudraient se lancer dans l'aventure il faut un cutter pour détacher la couverture.
Ensuite au cutter séparer les petits paquets de feuilles.
Ensuite massicoter les paquets de feuilles pour obtenir des feuilles libres.
Enfin scanner à la photocopieuse en maîtrisant bien les options car le papier glacé nécessite parfois de mettre les feuilles dans le chargeur par petit paquet de 2 ou 3.
Généralement je scanne à la résolution la plus élevée.
Compter +-1h pour scanner un manuel en ayant de l'expérience.
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