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- VäinämöinenNiveau 1
Sous ce titre volontairement provocateur, je me demande en réalité s'il est vraiment indispensable dans notre matière de s'échiner à écrire ses propres leçons pour les distribuer aux élèves. J'ai essayé tout au long de l'année de faire comprendre que le "A à l'envers" signifiait quelque soit et signifiait "pour n'importe lequel", cela sans succès. En bref, je ne parviens pas à faire entrer le formalisme mathématique dans la tête des élèves et faire un cours sans formalisme... eh bien je n'y arrive pas ou alors j'y arrive en reprenant ma leçon plusieurs fois jusqu'à expurger tous ces "drôles de symboles qu'on comprend pas m'sieur". Au final mon résultat est infiniment plus médiocre que celui d'Yvan Monka et je me tâte vraiment pour prendre ses cours l'an prochain ayant l'assurance orale de la part des supérieurs que je n'aurais pas de classes avec un examen terminal. Est-ce que pour vous cela relève d'une faute professionnel et est un mensonge auprès de l'élève ou est-ce que cela relève à votre sens de la liberté pédagogique ?
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De Beowulf à Tolkien, il n'y a, au fond, pas même un pas.
- MathadorEmpereur
Si cela n'a pas changé avec les programmes de la dernière réforme, les symboles des quantificateurs ne sont pas exigibles donc sur ce point précis tu peux sans souci lâcher prise.
De façon plus générale, si tu vois que le langage mathématique n'est pas maîtrisé, pourquoi ne pas faire des exercices d'appropriation de ce langage ? Surtout au lycée général et technologique où le langage ensembliste est explicitement au programme…
Pour le coup, tes supports auraient une véritable valeur ajoutée par rapport à la soupe des manuels. Je pense par exemple à des vrai ou faux, des explicitations d'ensembles, etc.
De façon plus générale, si tu vois que le langage mathématique n'est pas maîtrisé, pourquoi ne pas faire des exercices d'appropriation de ce langage ? Surtout au lycée général et technologique où le langage ensembliste est explicitement au programme…
Pour le coup, tes supports auraient une véritable valeur ajoutée par rapport à la soupe des manuels. Je pense par exemple à des vrai ou faux, des explicitations d'ensembles, etc.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- VäinämöinenNiveau 1
Mathador a écrit:Si cela n'a pas changé avec les programmes de la dernière réforme, les symboles des quantificateurs ne sont pas exigibles donc sur ce point précis tu peux sans souci lâcher prise.
De façon plus générale, si tu vois que le langage mathématique n'est pas maîtrisé, pourquoi ne pas faire des exercices d'appropriation de ce langage ? Surtout au lycée général et technologique où le langage ensembliste est explicitement au programme…
Pour le coup, tes supports auraient une véritable valeur ajoutée par rapport à la soupe des manuels. Je pense par exemple à des vrai ou faux, des explicitations d'ensembles, etc.
J'ai essayé de faire ce genre de choses, les élèves s'en fichaient éperdument (faisaient semblant de faire leur exercice pour éviter d'être collés), même en les menaçant d'une baisse de leur note au prochain contrôle s'il n'y avait aucun formalisme mathématique, eh bien ils s'en moquent toujours autant. Ah si, quand je rends des copies avec marqué en gros : -3 points pour le formalisme, ils m'insultent dans le sabir d'arabe dialectal et d'anglais qu'ils semblent si bien maîtrisés.
Heureusement j'ai quelques élèves qui suivent mais que c'est difficile de se dire qu'on apporte à peu près rien [modéré] (et encore je suis en lycée général, je n'ose pas imaginer ce que mes collègues de lycée professionnel doivent subir...).
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De Beowulf à Tolkien, il n'y a, au fond, pas même un pas.
- Ajonc35Sage
Je n'enseigne pas les mathématiques, mais cela n'est pas propre à cette discipline. Hélas ! A 1 an et plus, les " enfants " sont ravis d'étoffer leur vocabulaire, mais à 15 ans voire moins, certains ont le minimum vital et s'en satisfont car plus, cela demande des efforts.
- MathadorEmpereur
Lorsque je faisais ces exercices de formalisme, le même genre d'exercice tombait ensuite en contrôle… comme pour un chapitre de maths ordinaire en fait. Et les élèves continuaient de pouvoir rédiger comme ils voulaient tant que c'est clair, exact et que la consigne précise est respectée.
Pour ce qui est du problème d'attitude des « élèves », s'il y avait une solution simple ça se saurait. La mienne a été de changer de ministère.
Pour ce qui est du problème d'attitude des « élèves », s'il y avait une solution simple ça se saurait. La mienne a été de changer de ministère.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- Manu7Expert spécialisé
Cours inversés, cours à trous, cours photocopiés, cours vidéos, etc... Finalement, le point commun c'est d'arrêter de faire recopier les cours. Et à la fin, les élèves sont incapables de recopier un cours. Donc un prof qui est face à des élèves incapables ne peut pas se battre contre des moulins mais les moulins ne sont pas responsables.
Et j'ai vraiment l'impression qu'on oublie qu'une méthode différente nécessite un enseignement différent. L'avantage de la méthode de la construction du cours au tableau à recopier, c'est qu'on réuni de nombreux facteurs sans vraiment s'en rendre compte.
En premier, on peut imposer le silence et des principes de prises de parole, comme un rituel ce qui a un côté rassurant. Il y a une unité de lieu et de temps, on utilise sans y penser de la différenciation : on utilise par la force des choses des mécanismes auditifs, visuels et kinésthésiques. Et surtout, il y a un échange sur le vif. Il y a de l'interraction, l'erreur du prof est presque amusante alors qu'une erreur sur une vidéo ou une photocopie ressemble davantage à une faute professionnelle. Par exemple, j'ai vu la vidéo du prof de math de ma fille, dans laquelle on le regarde faire une erreur pendant 1 min 30, et il s'en rend compte et il n'a pas jugé utile de couper son erreur au montage ou bien de refaire la vidéo, la même situation pendant un cours est courante et les élèves ne laissent pas le prof poursuivre sur une simple erreur de recopiage.
On dit souvent que le cours recopié au tableau est un cours magistral, avec un prof qui serait sur son piedestal, mais une phocopie ou une vidéo pour moi cela positionne le prof sur un autre plan que l'élève ne peut plus toucher. C'est clair que le prof ne peut pas être interrompu pendant sa vidéo ou son traitement de texte, mais il n'y a plus d'échanges... Les cours à distance montrent à quel point c'est différent.
Quand j'ai échangé avec ma fille sur les cours en vidéo ou en pdf, elle qui adore regarder des vidéos, elle aurait dû être contente... Mais elle m'a répondu très simplement, quand on est en classe avec le prof et les autres élèves et bien on n'a pas le choix de la "vidéo" donc c'est bien plus facile de travailler alors qu'à la maison sur la tablette c'est tellement facile de changer de vidéo qu'à la fin même si on a résisté jusqu'au bout et bien on n'a rien compris...
Et j'ai vraiment l'impression qu'on oublie qu'une méthode différente nécessite un enseignement différent. L'avantage de la méthode de la construction du cours au tableau à recopier, c'est qu'on réuni de nombreux facteurs sans vraiment s'en rendre compte.
En premier, on peut imposer le silence et des principes de prises de parole, comme un rituel ce qui a un côté rassurant. Il y a une unité de lieu et de temps, on utilise sans y penser de la différenciation : on utilise par la force des choses des mécanismes auditifs, visuels et kinésthésiques. Et surtout, il y a un échange sur le vif. Il y a de l'interraction, l'erreur du prof est presque amusante alors qu'une erreur sur une vidéo ou une photocopie ressemble davantage à une faute professionnelle. Par exemple, j'ai vu la vidéo du prof de math de ma fille, dans laquelle on le regarde faire une erreur pendant 1 min 30, et il s'en rend compte et il n'a pas jugé utile de couper son erreur au montage ou bien de refaire la vidéo, la même situation pendant un cours est courante et les élèves ne laissent pas le prof poursuivre sur une simple erreur de recopiage.
On dit souvent que le cours recopié au tableau est un cours magistral, avec un prof qui serait sur son piedestal, mais une phocopie ou une vidéo pour moi cela positionne le prof sur un autre plan que l'élève ne peut plus toucher. C'est clair que le prof ne peut pas être interrompu pendant sa vidéo ou son traitement de texte, mais il n'y a plus d'échanges... Les cours à distance montrent à quel point c'est différent.
Quand j'ai échangé avec ma fille sur les cours en vidéo ou en pdf, elle qui adore regarder des vidéos, elle aurait dû être contente... Mais elle m'a répondu très simplement, quand on est en classe avec le prof et les autres élèves et bien on n'a pas le choix de la "vidéo" donc c'est bien plus facile de travailler alors qu'à la maison sur la tablette c'est tellement facile de changer de vidéo qu'à la fin même si on a résisté jusqu'au bout et bien on n'a rien compris...
- BalthazaardVénérable
Mathador a écrit:Lorsque je faisais ces exercices de formalisme, le même genre d'exercice tombait ensuite en contrôle… comme pour un chapitre de maths ordinaire en fait. Et les élèves continuaient de pouvoir rédiger comme ils voulaient tant que c'est clair, exact et que la consigne précise est respectée.
Pour ce qui est du problème d'attitude des « élèves », s'il y avait une solution simple ça se saurait. La mienne a été de changer de ministère.
Ils ne savent pas utiliser le formalisme car ils ne savent tout simplement pas utiliser le français....si tu en as qui maitrisent la construction des phrases simples, puis qui savent trier quelques concepts mathématiques tu as de la chance...
Question type en Term spé "qui peut m'expliquer le lien entre tangente et dérivée?"....réponse "ben la tangente c'est la dérivée" (pour celui qui se risque...) je te passe la suite du dialogue, la seconde phrase étant en général "non...mais je (ne /facultatif) sais pas comment dire..."
Le mal est ici , le formalisme n'est là que pour simplifier l'écriture d'une pensée organisée et rigoureuse au niveau du langage courant...si elle est absente, comment veux tu que cela marche?
- BalthazaardVénérable
Manu7 a écrit:Cours inversés, cours à trous, cours photocopiés, cours vidéos, etc... Finalement, le point commun c'est d'arrêter de faire recopier les cours. Et à la fin, les élèves sont incapables de recopier un cours. Donc un prof qui est face à des élèves incapables ne peut pas se battre contre des moulins mais les moulins ne sont pas responsables.
Et j'ai vraiment l'impression qu'on oublie qu'une méthode différente nécessite un enseignement différent. L'avantage de la méthode de la construction du cours au tableau à recopier, c'est qu'on réuni de nombreux facteurs sans vraiment s'en rendre compte.
En premier, on peut imposer le silence et des principes de prises de parole, comme un rituel ce qui a un côté rassurant. Il y a une unité de lieu et de temps, on utilise sans y penser de la différenciation : on utilise par la force des choses des mécanismes auditifs, visuels et kinésthésiques. Et surtout, il y a un échange sur le vif. Il y a de l'interraction, l'erreur du prof est presque amusante alors qu'une erreur sur une vidéo ou une photocopie ressemble davantage à une faute professionnelle. Par exemple, j'ai vu la vidéo du prof de math de ma fille, dans laquelle on le regarde faire une erreur pendant 1 min 30, et il s'en rend compte et il n'a pas jugé utile de couper son erreur au montage ou bien de refaire la vidéo, la même situation pendant un cours est courante et les élèves ne laissent pas le prof poursuivre sur une simple erreur de recopiage.
On dit souvent que le cours recopié au tableau est un cours magistral, avec un prof qui serait sur son piedestal, mais une phocopie ou une vidéo pour moi cela positionne le prof sur un autre plan que l'élève ne peut plus toucher. C'est clair que le prof ne peut pas être interrompu pendant sa vidéo ou son traitement de texte, mais il n'y a plus d'échanges... Les cours à distance montrent à quel point c'est différent.
Quand j'ai échangé avec ma fille sur les cours en vidéo ou en pdf, elle qui adore regarder des vidéos, elle aurait dû être contente... Mais elle m'a répondu très simplement, quand on est en classe avec le prof et les autres élèves et bien on n'a pas le choix de la "vidéo" donc c'est bien plus facile de travailler alors qu'à la maison sur la tablette c'est tellement facile de changer de vidéo qu'à la fin même si on a résisté jusqu'au bout et bien on n'a rien compris...
De toute manière on en est pas à une contradiction près, le cours video est vraiment la caricature du cours magistral, tout ce qui est honni par la "théorie" pédagogique porté à l’extrême, sauf que cela fait moderne...
- FeynNiveau 7
Je souscris à tout ce que dit Manu. Au delà de ces arguments, il y en a aussi de sérieux : lorsqu'on tape ses propres cours qu'on étudiera ensuite en classe, on a réfléchi à une progression, à mettre telle propriété après telle autre, à comment définir tel objet... C'est très important car cela permet d'être au clair sur ce qu'on attend des élèves, là où on veut les emmener, comment on va y arriver. Reprendre quelque chose que quelqu'un d'autre a fait, tel quel, me semble hautement hasardeux.
Sur les quantificateurs, tout dépend de la classe : on n'écrit pas le cours de la même façon en 1G et en 1sti par exemple... Ils n'ont aucune utilité mathématique en soit, donc s'ils posent problème à trop d'élèves, on peut s'en passer.
Sur les quantificateurs, tout dépend de la classe : on n'écrit pas le cours de la même façon en 1G et en 1sti par exemple... Ils n'ont aucune utilité mathématique en soit, donc s'ils posent problème à trop d'élèves, on peut s'en passer.
- chmarmottineGuide spirituel
Je souscris totalement aux propos de Manu et de Feyn.
- seven5Niveau 6
Je trouve que le formalisme apporte une touche de "nouveauté" qui peut passer pas trop mal auprès des élèves. Bon c'est sûr que je parle pour les élèves de lycée général, je n'ai pas de pro.
Je m'en sers régulièrement et au final cela ne passe pas si mal. Pour beaucoup ils découvrent et le coté pratique et clair des notations est quand même là. De plus si on veut écrire une définition avec le formalisme "en toute lettre", ça rallonge beaucoup , les élèves ont le sentiment que les maths franchement c'est long, ennuyeux , inutile... bref, beaucoup survolent et ne cherchent pas à comprendre le pourquoi du comment.
Avec le formalisme s'accompagne toutes les notions de type de raisonnement, de démonstration, bref, je leur dis souvent que c'est en un sens presque une autre langue qu'il faut comprendre et illustrer avec des exemples un peu ludique et concret ca ne passe pas si mal.
Je ne dis pas que c'est miraculeux mais je me rend compte en fin d'année que même mes secondes sont une partie à utiliser les notations correctement. C'est un travail sur la logique et le raisonnement qui permet quand meme de comprendre que les choses ont un sens, que ca ne tombe pas du ciel et que les maths ne sont pas des recettes toutes faites qu'on apprend sans comprendre. Et puis, c'est quand meme aussi plus présent en spé terminale et dans le sup..
Après pour ce qui est des cours récupérés, perso je m'en inspire un peu ou beaucoup même si j'ai une nette préférence pour les livres plutôt que internet, l'effet de l'âge sans doute..
Je m'en sers régulièrement et au final cela ne passe pas si mal. Pour beaucoup ils découvrent et le coté pratique et clair des notations est quand même là. De plus si on veut écrire une définition avec le formalisme "en toute lettre", ça rallonge beaucoup , les élèves ont le sentiment que les maths franchement c'est long, ennuyeux , inutile... bref, beaucoup survolent et ne cherchent pas à comprendre le pourquoi du comment.
Avec le formalisme s'accompagne toutes les notions de type de raisonnement, de démonstration, bref, je leur dis souvent que c'est en un sens presque une autre langue qu'il faut comprendre et illustrer avec des exemples un peu ludique et concret ca ne passe pas si mal.
Je ne dis pas que c'est miraculeux mais je me rend compte en fin d'année que même mes secondes sont une partie à utiliser les notations correctement. C'est un travail sur la logique et le raisonnement qui permet quand meme de comprendre que les choses ont un sens, que ca ne tombe pas du ciel et que les maths ne sont pas des recettes toutes faites qu'on apprend sans comprendre. Et puis, c'est quand meme aussi plus présent en spé terminale et dans le sup..
Après pour ce qui est des cours récupérés, perso je m'en inspire un peu ou beaucoup même si j'ai une nette préférence pour les livres plutôt que internet, l'effet de l'âge sans doute..
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"J'voudrais pas faire ma raclette, mais la soirée s'annonce pas super."
- RubikNiveau 10
On commence à introduire les notations mathématiques dès la 6e, avec les symboles d'appartenance et de parallélisme. Mais beaucoup d'élèves ne prennent pas la peine de les utiliser correctement et il n'est pas rare de trouver dans une copie "(BC) est // à (TN)". Et encore, s'il y a les parenthèses, je suis déjà contente.
Mais c'est aussi vrai avec le signe = . Certains élèves écrivent HJ est= à 3 cm. J'ai beau faire des séries d'exercices, on dirait que cela ne peut pas rentrer dans certains cerveaux. Je pense qu'en réalité, il y a un problème de maturité dans la compréhension de l'intérêt de la précision en mathématiques. Les "bons" élèves font comme on leur dit parce que le prof a dit et les autres ne font pas parce qu'il ne voient pas l'intérêt.
Quant au symbole appartient, beaucoup d'élèves de 3e demandent ce que c'est que ce E bizarre alors qu'on l'utilise depuis 3 ans...
Pour ce qui est d'écrire ses propres cours, je suis personnellement incapable de prendre le cours d'un collègue et de l'utiliser tel quel. Je suis entièrement d'accord avec ce qui est dit précédemment à ce sujet. Même une fiche d'exercices ne peut généralement pas être redonnée telle quelle. Et je préfère aussi partir des livres
Mais c'est aussi vrai avec le signe = . Certains élèves écrivent HJ est= à 3 cm. J'ai beau faire des séries d'exercices, on dirait que cela ne peut pas rentrer dans certains cerveaux. Je pense qu'en réalité, il y a un problème de maturité dans la compréhension de l'intérêt de la précision en mathématiques. Les "bons" élèves font comme on leur dit parce que le prof a dit et les autres ne font pas parce qu'il ne voient pas l'intérêt.
Quant au symbole appartient, beaucoup d'élèves de 3e demandent ce que c'est que ce E bizarre alors qu'on l'utilise depuis 3 ans...
Pour ce qui est d'écrire ses propres cours, je suis personnellement incapable de prendre le cours d'un collègue et de l'utiliser tel quel. Je suis entièrement d'accord avec ce qui est dit précédemment à ce sujet. Même une fiche d'exercices ne peut généralement pas être redonnée telle quelle. Et je préfère aussi partir des livres
- hervegNiveau 1
Il ne faut pas non plus confondre le formalisme exprimé avec des mots et celui exprimé avec des symboles.
Dans les deux cas, il faut, à mon avis, que cela réponde à un " besoin de l'élève ".
Par exemple lorsqu'un élève écrit au tableau : 3x + 2x + 1 = 5x + 1 et que j'attends plus de formalisme, je procède souvent en deux étapes :
1ère étape : je demande à l'élève, voire à la classe " Pour quelle valeur de x cette égalité est-elle valable ? ".
Des échanges (" pour x = 0", " pour x = 10 ", " je ne sais pas" , " pour une infinité ", " pour n'importe laquelle", " on ne peut pas savoir ", " c'est une équation, on cherche x " ....) émerge de l'idée du besoin de distinguer cette égalité d'une équation et on rajoute " Pour toutes valeurs de x ".
2nde étape : après plusieurs séances, un autre besoin est souvent exprimé par des élèves, celui d'arrêter d'écrire " pour toutes valeurs de x " ou une expression équivalente. Je décline alors leur proposition en leur rappelant que l'on veut exprimer une identité mais je leur annonce que l'on peut le faire de façon plus concise grâce à un symbole. J'introduis alors le symbole du quantificateur universel.
A mon avis, si l'introduction (ou rappel) de chaque quantificateur et de son symbole répond à un besoin, on a plus de chance de susciter de l'intérêt, de l'adhésion et une meilleure mémorisation chez les élèves. Enfin, il me semble aussi qu'il importe de ne pas systématiquement utiliser ces symboles dont le sens, la lecture et la nécessité finissent par être oublié par certains élèves.
Dans les deux cas, il faut, à mon avis, que cela réponde à un " besoin de l'élève ".
Par exemple lorsqu'un élève écrit au tableau : 3x + 2x + 1 = 5x + 1 et que j'attends plus de formalisme, je procède souvent en deux étapes :
1ère étape : je demande à l'élève, voire à la classe " Pour quelle valeur de x cette égalité est-elle valable ? ".
Des échanges (" pour x = 0", " pour x = 10 ", " je ne sais pas" , " pour une infinité ", " pour n'importe laquelle", " on ne peut pas savoir ", " c'est une équation, on cherche x " ....) émerge de l'idée du besoin de distinguer cette égalité d'une équation et on rajoute " Pour toutes valeurs de x ".
2nde étape : après plusieurs séances, un autre besoin est souvent exprimé par des élèves, celui d'arrêter d'écrire " pour toutes valeurs de x " ou une expression équivalente. Je décline alors leur proposition en leur rappelant que l'on veut exprimer une identité mais je leur annonce que l'on peut le faire de façon plus concise grâce à un symbole. J'introduis alors le symbole du quantificateur universel.
A mon avis, si l'introduction (ou rappel) de chaque quantificateur et de son symbole répond à un besoin, on a plus de chance de susciter de l'intérêt, de l'adhésion et une meilleure mémorisation chez les élèves. Enfin, il me semble aussi qu'il importe de ne pas systématiquement utiliser ces symboles dont le sens, la lecture et la nécessité finissent par être oublié par certains élèves.
- seven5Niveau 6
Quand je parlais de livre, en ce qui me concerne ce sont d'autres livres que ceux fournis, ceux là me servent parfois pour les exercices notamment pour les exercices "types" corrigés qui peuvent être utiles. Je ne suis pas forcement convaincu par le recopiage du cours, mais ca "pose" aussi un peu les élèves, perso, je mémorise mieux ce que j'ai écrit que ce que j'ai entendu ou lu rapido..et puis, les feuilles distribuées sont rarement lues voir perdus, mélangées etc...limite une video peut etre un vrai plus.
Après ca depend aussi je pense du profil de la classe.
En ce qui concerne la classe inversée, vous la pratiquez? ca marche? de ce que j'ai tenté, les bons ca marchait pas mal les en difficulté non mais est ce que c'était pire que la version non inversée...
Après ca depend aussi je pense du profil de la classe.
En ce qui concerne la classe inversée, vous la pratiquez? ca marche? de ce que j'ai tenté, les bons ca marchait pas mal les en difficulté non mais est ce que c'était pire que la version non inversée...
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"J'voudrais pas faire ma raclette, mais la soirée s'annonce pas super."
- Floria ToscaNiveau 5
Rubik a écrit:On commence à introduire les notations mathématiques dès la 6e, avec les symboles d'appartenance et de parallélisme. Mais beaucoup d'élèves ne prennent pas la peine de les utiliser correctement et il n'est pas rare de trouver dans une copie "(BC) est // à (TN)". Et encore, s'il y a les parenthèses, je suis déjà contente.
Mais c'est aussi vrai avec le signe = . Certains élèves écrivent HJ est= à 3 cm. J'ai beau faire des séries d'exercices, on dirait que cela ne peut pas rentrer dans certains cerveaux. Je pense qu'en réalité, il y a un problème de maturité dans la compréhension de l'intérêt de la précision en mathématiques. Les "bons" élèves font comme on leur dit parce que le prof a dit et les autres ne font pas parce qu'il ne voient pas l'intérêt.
Quant au symbole appartient, beaucoup d'élèves de 3e demandent ce que c'est que ce E bizarre alors qu'on l'utilise depuis 3 ans...
Pour ce qui est d'écrire ses propres cours, je suis personnellement incapable de prendre le cours d'un collègue et de l'utiliser tel quel. Je suis entièrement d'accord avec ce qui est dit précédemment à ce sujet. Même une fiche d'exercices ne peut généralement pas être redonnée telle quelle. Et je préfère aussi partir des livres
Comme c'est vrai! de la 6ème à la terminale...
Et ne parlons pas des symboles écrits à l'envers...
- VäinämöinenNiveau 1
seven5 a écrit:Quand je parlais de livre, en ce qui me concerne ce sont d'autres livres que ceux fournis, ceux là me servent parfois pour les exercices notamment pour les exercices "types" corrigés qui peuvent être utiles. Je ne suis pas forcement convaincu par le recopiage du cours, mais ca "pose" aussi un peu les élèves, perso, je mémorise mieux ce que j'ai écrit que ce que j'ai entendu ou lu rapido..et puis, les feuilles distribuées sont rarement lues voir perdus, mélangées etc...limite une video peut etre un vrai plus.
Après ca depend aussi je pense du profil de la classe.
En ce qui concerne la classe inversée, vous la pratiquez? ca marche? de ce que j'ai tenté, les bons ca marchait pas mal les en difficulté non mais est ce que c'était pire que la version non inversée...
J'apprécierais d'essayer dans une classe au niveau moins hétérogène que celles dont j'ai eu la charge cette année, mais globalement je pense que ça ne peut marcher qu'avec des élèves autonomes et intéressés par la matière (donc la plupart du temps des élèves plutôt bons). Je serais ravi d'avoir plus de témoignages de collègues pratiquant cette pédagogie qui a l'air tout de même prometteuse.
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De Beowulf à Tolkien, il n'y a, au fond, pas même un pas.
- henrietteMédiateur
Fil rouvert après suppression d'un message.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- FeynNiveau 7
@Väinämöinen : En lisant tes quelques messages sur ce fil, et notamment le dernier, je me suis dit : encore un qui découvre le métier et veut révolutionner la pédagogie avant même d'en maîtriser une... J'admets que dit comme ça, c'est un peu indélicat, mais ça résume bien le sujet.
C'est devenu un parcours du combattant aujourd'hui dans l'EN de faire cours, d'apprendre aux élèves, surtout au collège et je conçois qu'on préfère ne pas faire cours, faire des îlots, des cartes mentales, de la pseudo pédagogie inversée (terme qui n'a pas de sens)... lorsqu'on n'arrive pas à se poser en tant que professeur avec le positionnement d'un professeur. Peut-être que dans d'autres matières, cela a moins d'impact, mais en mathématiques, le respect de la rigueur passe aussi par le respect du cours, de la parole, du sens des mots et de ce qu'on écrit. Quand je lis que des vidéos sont envisagées en lieu et place d'un cours, je suis très inquiet pour les élèves qui devront subir cela... Que retient-on d'une vidéo ?... A-t-on jamais appris quoi que ce soit de sérieux (qui tienne en plus d'une ligne) d'une vidéo ?...
Les élèves d'aujourd'hui n'ont pas moins de capacités que ceux d'avant à suivre à un cours et à écrire, mais cela demande bien sûr plus de travail de les amener sur ce terrain ! Plus d'énergie, plus d'expérience, plus de rigueur, plus d'explications...
Ainsi, pour les jeunes collègues motivés, je les enjoins à d'abord maîtriser le fait d'écrire un cours et d'apprendre à faire participer les élèves pendant cette écriture... Pas pour qu'ils le construisent eux-même (chose qui n'a jamais marché...) mais pour leur apprendre comment écrire, comment réfléchir, comment apprendre.
C'est devenu un parcours du combattant aujourd'hui dans l'EN de faire cours, d'apprendre aux élèves, surtout au collège et je conçois qu'on préfère ne pas faire cours, faire des îlots, des cartes mentales, de la pseudo pédagogie inversée (terme qui n'a pas de sens)... lorsqu'on n'arrive pas à se poser en tant que professeur avec le positionnement d'un professeur. Peut-être que dans d'autres matières, cela a moins d'impact, mais en mathématiques, le respect de la rigueur passe aussi par le respect du cours, de la parole, du sens des mots et de ce qu'on écrit. Quand je lis que des vidéos sont envisagées en lieu et place d'un cours, je suis très inquiet pour les élèves qui devront subir cela... Que retient-on d'une vidéo ?... A-t-on jamais appris quoi que ce soit de sérieux (qui tienne en plus d'une ligne) d'une vidéo ?...
Les élèves d'aujourd'hui n'ont pas moins de capacités que ceux d'avant à suivre à un cours et à écrire, mais cela demande bien sûr plus de travail de les amener sur ce terrain ! Plus d'énergie, plus d'expérience, plus de rigueur, plus d'explications...
Ainsi, pour les jeunes collègues motivés, je les enjoins à d'abord maîtriser le fait d'écrire un cours et d'apprendre à faire participer les élèves pendant cette écriture... Pas pour qu'ils le construisent eux-même (chose qui n'a jamais marché...) mais pour leur apprendre comment écrire, comment réfléchir, comment apprendre.
- CasparProphète
Je n'enseigne pas les maths mais je ne vois aucun mal à se servir d'un manuel ou à s'inspirer de cours tout faits, le plus important c'est ce qui se passe en classe.
- chmarmottineGuide spirituel
Feyn a écrit:@Väinämöinen : En lisant tes quelques messages sur ce fil, et notamment le dernier, je me suis dit : encore un qui découvre le métier et veut révolutionner la pédagogie avant même d'en maîtriser une... J'admets que dit comme ça, c'est un peu indélicat, mais ça résume bien le sujet.
C'est devenu un parcours du combattant aujourd'hui dans l'EN de faire cours, d'apprendre aux élèves, surtout au collège et je conçois qu'on préfère ne pas faire cours, faire des îlots, des cartes mentales, de la pseudo pédagogie inversée (terme qui n'a pas de sens)... lorsqu'on n'arrive pas à se poser en tant que professeur avec le positionnement d'un professeur. Peut-être que dans d'autres matières, cela a moins d'impact, mais en mathématiques, le respect de la rigueur passe aussi par le respect du cours, de la parole, du sens des mots et de ce qu'on écrit. Quand je lis que des vidéos sont envisagées en lieu et place d'un cours, je suis très inquiet pour les élèves qui devront subir cela... Que retient-on d'une vidéo ?... A-t-on jamais appris quoi que ce soit de sérieux (qui tienne en plus d'une ligne) d'une vidéo ?...
Les élèves d'aujourd'hui n'ont pas moins de capacités que ceux d'avant à suivre à un cours et à écrire, mais cela demande bien sûr plus de travail de les amener sur ce terrain ! Plus d'énergie, plus d'expérience, plus de rigueur, plus d'explications...
Ainsi, pour les jeunes collègues motivés, je les enjoins à d'abord maîtriser le fait d'écrire un cours et d'apprendre à faire participer les élèves pendant cette écriture... Pas pour qu'ils le construisent eux-même (chose qui n'a jamais marché...) mais pour leur apprendre comment écrire, comment réfléchir, comment apprendre.
Oui. En cours de maths, on n'apprend pas que les maths, on apprend aussi à écrire les maths.
J'ai clairement vu la limite des vidéos en enseignement hybride cette année !
- henrietteMédiateur
Merci, Feyn, pour ce message frappé au coin du bon sens.Feyn a écrit:@Väinämöinen : En lisant tes quelques messages sur ce fil, et notamment le dernier, je me suis dit : encore un qui découvre le métier et veut révolutionner la pédagogie avant même d'en maîtriser une... J'admets que dit comme ça, c'est un peu indélicat, mais ça résume bien le sujet.
C'est devenu un parcours du combattant aujourd'hui dans l'EN de faire cours, d'apprendre aux élèves, surtout au collège et je conçois qu'on préfère ne pas faire cours, faire des îlots, des cartes mentales, de la pseudo pédagogie inversée (terme qui n'a pas de sens)... lorsqu'on n'arrive pas à se poser en tant que professeur avec le positionnement d'un professeur. Peut-être que dans d'autres matières, cela a moins d'impact, mais en mathématiques, le respect de la rigueur passe aussi par le respect du cours, de la parole, du sens des mots et de ce qu'on écrit. Quand je lis que des vidéos sont envisagées en lieu et place d'un cours, je suis très inquiet pour les élèves qui devront subir cela... Que retient-on d'une vidéo ?... A-t-on jamais appris quoi que ce soit de sérieux (qui tienne en plus d'une ligne) d'une vidéo ?...
Les élèves d'aujourd'hui n'ont pas moins de capacités que ceux d'avant à suivre à un cours et à écrire, mais cela demande bien sûr plus de travail de les amener sur ce terrain ! Plus d'énergie, plus d'expérience, plus de rigueur, plus d'explications...
Ainsi, pour les jeunes collègues motivés, je les enjoins à d'abord maîtriser le fait d'écrire un cours et d'apprendre à faire participer les élèves pendant cette écriture... Pas pour qu'ils le construisent eux-même (chose qui n'a jamais marché...) mais pour leur apprendre comment écrire, comment réfléchir, comment apprendre.
On dirait que cela devient une constante, ces temps derniers, de voir arriver sur le forum de tout jeunes collègues dont l'assurance est très exactement inversement proportionnelle à l'expérience : les propos de Väinämöinen me rappellent beaucoup ceux d'Hébertisme, par exemple.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- pailleauquebecFidèle du forum
Construire son cours en classe peut-être un moment où l'on fait des mathématiques. Le résultat pouvant être assez éloigné de l'original en fonction de ce qui s'est passé pendant le cours et des réactions des élèves.
Je n'ai jamais pu me résoudre à distribuer un cours photocopié même à trou.
Plus que le support, je crois que ce qui est important c'est de construire le cours devant eux et ne pas se défausser devant les explications.
Pour faire un cours que je ne maîtrise pas, généralement je lis plusieurs cours que je trouve sur Internet ou que des collègues m'ont passé.
Ensuite je garde le meilleur de tous les cours que j'ai trouvé.
Puis j'improvise au tableau sur une base de ce cours. Le résultat pouvant être assez différent du cours de départ en fonction de mes envies et de ce qui s'est passé avec les élèves.
Sur le niveau de formalisme qui va être utilisé au tableau, comme je suis avec les élèves je peux m'adapter en fonction des circonstances. Je cherche à les tirer vers le haut mais sans les perdre.
Les avantages du cours construit en direct live avec les élèves sont nombreux, notamment cela permet d'obtenir une qualité d'écoute. C'est aussi une manière de rythmer le cours en intercalant des petits exercices d'application des exercices plus gros, des moments où l'on copie des définitions,...
Le problème c'est que cette pratique qui demande un savoir-faire de l'enseignant a tendance à disparaître chez les nouvelles générations de profs.
La photocopieuse avait déjà fait pas mal de dégâts et le vidéoprojecteur a achevé le travail.
Beaucoup d'enseignants font de faux calculs en pensant qu'il est fatiguant décrire au tableau ou qu'ils ne seront pas capables de travailler sans filet. Une partie aussi pense que le cours n'a pas d'importance et que seuls comptent les exercices. De plus les explications ne sont pas forcément faciles à donner car une partie de la didactique des mathématiques s'est perdue au cours des années, cela demande une bibliographie un petit peu approfondie (manuels anciens notamment, ou discuter avec les anciens profs)
Je n'ai jamais pu me résoudre à distribuer un cours photocopié même à trou.
Plus que le support, je crois que ce qui est important c'est de construire le cours devant eux et ne pas se défausser devant les explications.
Pour faire un cours que je ne maîtrise pas, généralement je lis plusieurs cours que je trouve sur Internet ou que des collègues m'ont passé.
Ensuite je garde le meilleur de tous les cours que j'ai trouvé.
Puis j'improvise au tableau sur une base de ce cours. Le résultat pouvant être assez différent du cours de départ en fonction de mes envies et de ce qui s'est passé avec les élèves.
Sur le niveau de formalisme qui va être utilisé au tableau, comme je suis avec les élèves je peux m'adapter en fonction des circonstances. Je cherche à les tirer vers le haut mais sans les perdre.
Les avantages du cours construit en direct live avec les élèves sont nombreux, notamment cela permet d'obtenir une qualité d'écoute. C'est aussi une manière de rythmer le cours en intercalant des petits exercices d'application des exercices plus gros, des moments où l'on copie des définitions,...
Le problème c'est que cette pratique qui demande un savoir-faire de l'enseignant a tendance à disparaître chez les nouvelles générations de profs.
La photocopieuse avait déjà fait pas mal de dégâts et le vidéoprojecteur a achevé le travail.
Beaucoup d'enseignants font de faux calculs en pensant qu'il est fatiguant décrire au tableau ou qu'ils ne seront pas capables de travailler sans filet. Une partie aussi pense que le cours n'a pas d'importance et que seuls comptent les exercices. De plus les explications ne sont pas forcément faciles à donner car une partie de la didactique des mathématiques s'est perdue au cours des années, cela demande une bibliographie un petit peu approfondie (manuels anciens notamment, ou discuter avec les anciens profs)
- VäinämöinenNiveau 1
Je tenais à vous remercier pour vos contributions sur ce sujet, vous avez réussi à me convaincre de l'utilité de faire ses propres cours et de les écrire au tableau. Je pense que le fait de ne pas écrire au tableau cette année est la cause de nombreux problèmes au rang desquels le découragement des élèves devant "tous ces chiffres et ces symboles sur une seule page" qui avaient dès lors tendance à rêvasser en attendant la fin du cours.
Je tenais aussi à m'excuser auprès des collègues que j'aurais pu heurter par ma "trop grande assurance", sachez que ce n'était pas du tout mon intention et qu'au contraire j'essaye d'apprendre auprès des aînés qui ont l'air présent en nombres sur ce forum.
Je tenais aussi à m'excuser auprès des collègues que j'aurais pu heurter par ma "trop grande assurance", sachez que ce n'était pas du tout mon intention et qu'au contraire j'essaye d'apprendre auprès des aînés qui ont l'air présent en nombres sur ce forum.
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De Beowulf à Tolkien, il n'y a, au fond, pas même un pas.
- RwanNiveau 6
@pailleauquebec
J'ai essayé cette année de "construire le cours" avec la classe, comme tu le dis.
Déjà, cela exige de bien tenir sa classe, ce qui n'est pas forcément un fait acquis.
Et puis, c'est peut-être aussi un problème de gestion de classe de ma part, mais j'ai vraiment l'impression que les élèves n'en retirent rien. Cours fait ensemble + exemple fait ensemble + exercice où l'on fait la première question ensemble, j'ai bien entre 1/3 et 2/3 des élèves qui ne commencent pas tant que je n'ai pas réexpliqué une fois de plus.
C'est clairement un problème d'écoute, mais je ne vois pas quoi faire, surtout quand beaucoup d'élèves ont du mal avec les automatismes de base. Ils n'y arrivent pas quand on fait le cours ensemble, et même devoir refaire un exemple du cours en changeant juste une valeur les mets en difficultés...
Par contre, particulièrement en 6e, j'ai plusieurs chapitre où je donne un cours clair et concis, on lit ensemble et je répond aux questions, puis je donne une fiche d'exercice et je refuse de répondre aux nouvelles questions sur les choses "élémentaires" en leur répondant "c'est dans ton cours". Je viens en aide quand l'exercice se complexifie, ou quand l'élève n'y arrive vraiment pas même avec son cours.
C'est bel et bien moi qui écrit le cours pour donner précisément la rédaction que j'attend, et j'écris aussi des exercices en cohérence. Certes je donne un poly, certes une bonne partie de la classe fera en majorité des exo d'automatisme et pas des "vrai math", mais j'obtient globalement de bien meilleurs réussites.
(après, pour qu'ils s'approprient l'enseignement, rien à voir avec les mathématiques mais je leur fait voter un "thème" pour 2-3 séquences, et j'écris des exercices dans ce thème. ça marche super bien avec les 6e)
J'ai essayé cette année de "construire le cours" avec la classe, comme tu le dis.
Déjà, cela exige de bien tenir sa classe, ce qui n'est pas forcément un fait acquis.
Et puis, c'est peut-être aussi un problème de gestion de classe de ma part, mais j'ai vraiment l'impression que les élèves n'en retirent rien. Cours fait ensemble + exemple fait ensemble + exercice où l'on fait la première question ensemble, j'ai bien entre 1/3 et 2/3 des élèves qui ne commencent pas tant que je n'ai pas réexpliqué une fois de plus.
C'est clairement un problème d'écoute, mais je ne vois pas quoi faire, surtout quand beaucoup d'élèves ont du mal avec les automatismes de base. Ils n'y arrivent pas quand on fait le cours ensemble, et même devoir refaire un exemple du cours en changeant juste une valeur les mets en difficultés...
Par contre, particulièrement en 6e, j'ai plusieurs chapitre où je donne un cours clair et concis, on lit ensemble et je répond aux questions, puis je donne une fiche d'exercice et je refuse de répondre aux nouvelles questions sur les choses "élémentaires" en leur répondant "c'est dans ton cours". Je viens en aide quand l'exercice se complexifie, ou quand l'élève n'y arrive vraiment pas même avec son cours.
C'est bel et bien moi qui écrit le cours pour donner précisément la rédaction que j'attend, et j'écris aussi des exercices en cohérence. Certes je donne un poly, certes une bonne partie de la classe fera en majorité des exo d'automatisme et pas des "vrai math", mais j'obtient globalement de bien meilleurs réussites.
(après, pour qu'ils s'approprient l'enseignement, rien à voir avec les mathématiques mais je leur fait voter un "thème" pour 2-3 séquences, et j'écris des exercices dans ce thème. ça marche super bien avec les 6e)
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Q est dénombrable, et dense dans R
Pourtant R est n'est pas dénombrable.
C'est beau.
- SisypheHabitué du forum
Pailleauquebec a écrit:La photocopieuse avait déjà fait pas mal de dégâts et le vidéoprojecteur a achevé le travail.
Beaucoup d'enseignants font de faux calculs en pensant qu'il est fatiguant décrire au tableau ou qu'ils ne seront pas capables de travailler sans filet.
Je ne suis pas prof de maths. Mais je ne peux qu'être d'accord avec toi. Lorsque j'ai commencé à enseigner, il y a 18 ans, j'étais convaincue que le vidéo projecteur serait un outil facilitant l'enseignement. Ce que je n'avais pas perçu, c'est qu'il donne surtout l'illusion d'enseigner. On a préparé chez soi un power point, on le diffuse en distribuant la photocopie correspondante aux élèves et ils remplissent vaguement les cases manquantes. On peut surveiller la classe à laquelle on ne tourne pas le dos.
Aujourd'hui, j'ai vécu de nouveau une année comme stagiaire. J'ai donc de nouveau entendu ces discours de l'INSPE : le vidéo-projecteur comme réponse à la gestion de classe. La mise en doute de ce que retiennent les élèves lorsque le professeur explique au tableau au lieu de les "mettre en activité".
Je me suis invitée dans le cours de collègues différents cette année et, assise au fond de la classe, j'ai pu observer les élèves (des élèves d'un bon collège de centre ville). Ils comptaient les cases du tableau à remplir pour recopier ce qui était écrit au tableau par le professeur. Le document n'était pas lu dans son ensemble par la majorité de la classe. Alors je doute qu'ils retiennent davantage par ce biais
Par ailleurs, la classe plongée dans le noir pour permettre une meilleure visibilité de l'écran, est le lieu propice à une agitation que le professeur ne peut pas voir ou contrôler. Je doute donc aussi de l'utilité du vidéo-projecteur dans la gestion de classe.
J'ai passé l'année à ouvrir les volets de toutes les salles dans lesquelles j'entrais (puisque cette année, en raison du COVID, les classes ne changeaient pas de salle) pour faire entrer la lumière. Je pensais alors à toute la réflexion sur l'importance de faire entrer la lumière naturelle dans l'école de la IIIè République, ce qui a donné cette architecture si typique avec les grandes fenêtres au lieu des hublots à la mode à la fin des années 90. Voulons-nous vraiment que nos élèves passent leurs journées dans le noir à faire semblant de participer à un cours ?
Je conçois la difficulté de "faire cours". C'est ce que nous vivons chaque jour dans nos classes. Faire adhérer la classe, l'obliger à écouter, entraîner sa participation est un travail harassant, souvent décourageant et qui n'est pas toujours couronné de succès. Mais c'est le nôtre. On ne peut pas le contourner par des biais technologiques. Ceux d'entre nous qui pratiquent la classe inversée avec succès ne s'exonèrent d'ailleurs pas de ce travail. Il n'y a pas de recette miracle. C'est difficile. L'expérience seule peut aider mais même avec elle, le succès n'est pas toujours là.
A nos jeunes collègues qui cherchent des solutions pour aider les élèves à apprendre ou dans la gestion de classe, je voudrais dire mon soutien et les assurer que ces questions sont légitimes et ne peuvent être balayées d'un revers de main par la proposition de telle ou telle méthode. Il leur appartient de trouver comment ils veulent enseigner car alors on avance un peu.
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