- AsarteLilithBon génie
Asclépios a écrit:Je compatis avec vous, j'ai été confronté à un tel comportement, et heureusement pour moi la personne est partie. Mais j'ai l'impression que quelque chose s'est cassé en moi.
Et je me demandais si avec le temps tout peut redevenir comme avant ? Ou si on reste marqué à vie ?
Parler à ma direction a fait du bien ( mais, à ma connaissance, aucune sanction en face) et j'ai littéralement redressé le dis. En revanche, ça m'a filé un coup et une sacrée leçon : garder ses distances avec tout le monde, tout en restant cordiale ( ça et autre chose, que je ne souhaite pas détailler). Je reste intéressée par le travail en équipe, mais à condition que ça ne soit pas contraignant.
- User20159Esprit éclairé
KrilinXV3 a écrit:Si un collègue francilien dans ma discipline me lit, et qu'il rêve de montrer sa supériorité en trustant les absurdes "marques de confiance" dont l'institution nous gratifie (coordination, professeur principal, modération / coordination de la correction du DNB, FA, pair accompagnateur, conseiller pédagogique de stagiaire, référent "parcours citoyen", référent "devoirs faits", tuteurs d'élève en difficulté, CVC, conseil de cyle, conseil école / collège, conseil pédagogique, CESC, CHS, CA, CP, référent "parcours avenir", EVRAS, personne-ressource TUIC), j'aurais bien une adresse à lui communiquer pour l'intra. Je l'attends avec impatience.
Il y a des malades mentaux qui font tout ça ?
Quand on lit tous les témoignages ici, ben finalement plus rien ne me surprend.
Fondamentalement pour bien vivre au bahut, il faut appliquer la règle des 3 personnes :
- Bien s'entendre avec le type ou la dame au secrétariat de direction, histoire d'avoir les infos en temps et en heure.
- Bien travailler ou bien communiquer avec le CPE en charge de ta/tes classes.
- Bien s'entendre avec l'agent qui nettoie ta salle (valable pour les sales privilégiés qui ont leur salle/leur couloir/bref qui bougent pas trop :sourit: )
Le reste il faut s'en balancer puissance 10 000, car les petites rancœurs et jalousies mal placées de SDP, c'est malheureusement très répandu.
- LagomorpheFidèle du forum
Cléopatra2 a écrit:
J'ai l'exemple d'un collègue moqué, très investi dans plein de projets et aux pratiques pédagogiques "innovantes" qui faisait ça pour se faire plaisir et pas pour dénigrer les autres. Ce collègue-là se sentait mis en rivalité par les autres, et à raison. Il faisait des projets, se faisait plaisir, les élèves l'adoraient et c'était très bien. Les autres (aussi bons enseignants, d'ailleurs, mais plus classiques) se sentaient pris à défaut alors que l'autre faisait tout dans son coin sans embêter personne et sans se faire mousser. Bien sûr que lorsqu'il s'est fait inspecter il a été encensé, puisque ça correspond aux attentes actuelles, et on lui a proposé un poste de formateur ou que sais-je, mais franchement, je trouvais ça triste qu'on lui jette à la tête ses pratiques professionnelles, en sachant que dans ce cas-là il n'en parlait pas. Mais les collègues n'aimaient pas que l'année suivante les élèves disent "avec M. Machin on faisait ci et ça" et se sentaient infériorisés. C'est triste aussi.
Il y a là une responsabilité de l'institution. En quoi les collègues de ce professeur (à qui je n'aurais rien à reprocher) sont-ils moins méritants que lui au prétexte qu'ils font moins de projets et enseignent bien, eux aussi, mais de manière plus classiques ? Pourquoi mériteraient-ils un avancement ralenti par rapport à celui de ce collègue ? Que leur colère s'exprime par la moquerie est très regrettable, elle devrait être dirigée vers l'inspection, mais elle est tout à fait légitime. Le problème, c'est l'évaluation ineptes des enseignants en fonction de "modes" (lesquelles peuvent être ineptes ou non, ce n'est pas le problème).
J'ai une collègue très investie également. Soutien, cours en visio pour les absents, rattrapages de devoirs avec nouveau sujet à tout va, dialogues intenses avec les familles y compris sur des sujets non-scolaires concernant un élève. Le tout bénévolement, par envie ou par sens exacerbé du devoir. Sans se faire particulièrement mousser, et sans jamais suggéré que qui que ce soit devrait en faire autant qu'elle. Une personne adorable, en plus.
Sans harcèlement aucun, et avec autant de tact que j'en suis capable, je lui ai fait deux remarques à une occasion appropriée:
- Tout ce qu'elle choisit de faire bénévolement cette année sera exigé d'elle l'année prochaine et les suivantes. Et pas seulement d'elle, mais de nous tous, d'abord dans l'équipe, puis dans l'établissement entier. Et sans rentrer dans les détails, ce fut en gros le cas.
- Tout ce qu'elle choisit de faire bénévolement sera nul et non advenu si d'aventure elle a besoin d'un coup de pouce ou d'un peu d'indulgence de la part de la hiérarchie. L'ingratitude est le trait de caractère dominant de l'EN.
Je souhaitais qu'elle garde ça à l'esprit avant de voler trop souvent au secours de la veuve et de l'orphelin; j'étais d'ailleurs sincèrement un peu inquiet pour elle (burn-out envisageable). Je n'ai pas eu à insister: à la première (petite) bourde, la direction l'a pourrie sans tenir aucun compte de tout ce qu'elle faisait en plus de son boulot. Et je trouve qu'elle a été pourrie bien plus durement que l'aurait été un "vieux bougon" comme moi qui ne bosse que si c'est marqué dans le décret, ou si ça lui plaît ET que c'est en HSE.
Dans notre métier, les gens surinvestis, même sans rien attendre en retour, même sans esprit de rivalité, même sans se poser en exemple, peuvent nuire involontairement à eux-mêmes et à leurs collègues.
- AsarteLilithBon génie
Et je suis d'accord : les comportements de cours de récré me cassent les pieds puissance 1000.
_________________
Chuis comme les plantes sans eau : sans grec ni latin, j'me dessèche.
ON DIT CHOCOLATINE, PHILISTINS !
- User20159Esprit éclairé
Lagomorphe a écrit:Dans notre métier, les gens surinvestis, même sans rien attendre en retour, même sans esprit de rivalité, même sans se poser en exemple, peuvent nuire involontairement à eux-mêmes et à leurs collègues.
C'est encore un autre problème ça. Je suis d'accord sur le fond. Mais s'il reste plusieurs vieux bougons qui commencent à dire non aux chefs et qui n'hésitent pas à dégainer les textes, ils ne peuvent rien imposer.
- Fesseur ProGuide spirituel
Les vieux bougons sont de plus en plus rares...
_________________
Pourvu que ça dure...
- User20159Esprit éclairé
Fesseur Pro a écrit:Les vieux bougons sont de plus en plus rares...
Tout dépend où tu mets le curseur à vieux ... :sourit:
Il y a aussi les jeunes syndicalistes casse-pieds directionnels.
- Spoiler:
- Posture complètement assumée
- PoupoutchModérateur
Asclépios a écrit:Je compatis avec vous, j'ai été confronté à un tel comportement, et heureusement pour moi la personne est partie. Mais j'ai l'impression que quelque chose s'est cassé en moi.
Et je me demandais si avec le temps tout peut redevenir comme avant ? Ou si on reste marqué à vie ?
En fait dans ce type de situation, il y a la situation de conflit avec la personne et ce que ça fait ressurgir en toi d'insécurité. Si la personne ne travaille plus avec toi, le conflit disparaît mais l'insécurité, elle, demeure. Il faut donc réussir à comprendre ce qui a provoqué ce sentiment d'insécurité pour pouvoir à nouveau être serein face aux collègues.
Quand tu enseignes dans ma matière, où il est obligatoire d'organiser des sorties (oui, oui, 9 par an en spécialité et 5 en option), il est aussi fondamental d'entretenir des relations cordiales avec les services d'intendance.Ha@_x a écrit:
Fondamentalement pour bien vivre au bahut, il faut appliquer la règle des 3 personnes :
- Bien s'entendre avec le type ou la dame au secrétariat de direction, histoire d'avoir les infos en temps et en heure.
- Bien travailler ou bien communiquer avec le CPE en charge de ta/tes classes.
- Bien s'entendre avec l'agent qui nettoie ta salle (valable pour les sales privilégiés qui ont leur salle/leur couloir/bref qui bougent pas trop :sourit: )
Le reste il faut s'en balancer puissance 10 000, car les petites rancœurs et jalousies mal placées de SDP, c'est malheureusement très répandu.
Personnellement, je prends le parti de bien m'entendre avec tout le monde : même avec ceux dont je ne pense pas de bien, même avec les toxiques, je place ma force dans ma capacité à sourire et à rester aimable, tout en coupant court à la conversation. On ne sait jamais de qui on pourrait avoir besoin.
J'ai une règle : tout travail mérite salaire. Alors si je suis PP, je peux investir du temps et de l'énergie à régler des problèmes d'élève. Si je ne le suis pas, je transmets au PP ou à l'infirmière ou à une personne dont c'est la mission.Lagomorphe a écrit:
Il y a là une responsabilité de l'institution. En quoi les collègues de ce professeur (à qui je n'aurais rien à reprocher) sont-ils moins méritants que lui au prétexte qu'ils font moins de projets et enseignent bien, eux aussi, mais de manière plus classiques ? Pourquoi mériteraient-ils un avancement ralenti par rapport à celui de ce collègue ? Que leur colère s'exprime par la moquerie est très regrettable, elle devrait être dirigée vers l'inspection, mais elle est tout à fait légitime. Le problème, c'est l'évaluation ineptes des enseignants en fonction de "modes" (lesquelles peuvent être ineptes ou non, ce n'est pas le problème).
J'ai une collègue très investie également. Soutien, cours en visio pour les absents, rattrapages de devoirs avec nouveau sujet à tout va, dialogues intenses avec les familles y compris sur des sujets non-scolaires concernant un élève. Le tout bénévolement, par envie ou par sens exacerbé du devoir. Sans se faire particulièrement mousser, et sans jamais suggéré que qui que ce soit devrait en faire autant qu'elle. Une personne adorable, en plus.
Sans harcèlement aucun, et avec autant de tact que j'en suis capable, je lui ai fait deux remarques à une occasion appropriée:
- Tout ce qu'elle choisit de faire bénévolement cette année sera exigé d'elle l'année prochaine et les suivantes. Et pas seulement d'elle, mais de nous tous, d'abord dans l'équipe, puis dans l'établissement entier. Et sans rentrer dans les détails, ce fut en gros le cas.
- Tout ce qu'elle choisit de faire bénévolement sera nul et non advenu si d'aventure elle a besoin d'un coup de pouce ou d'un peu d'indulgence de la part de la hiérarchie. L'ingratitude est le trait de caractère dominant de l'EN.
Je souhaitais qu'elle garde ça à l'esprit avant de voler trop souvent au secours de la veuve et de l'orphelin; j'étais d'ailleurs sincèrement un peu inquiet pour elle (burn-out envisageable). Je n'ai pas eu à insister: à la première (petite) bourde, la direction l'a pourrie sans tenir aucun compte de tout ce qu'elle faisait en plus de son boulot. Et je trouve qu'elle a été pourrie bien plus durement que l'aurait été un "vieux bougon" comme moi qui ne bosse que si c'est marqué dans le décret, ou si ça lui plaît ET que c'est en HSE.
Dans notre métier, les gens surinvestis, même sans rien attendre en retour, même sans esprit de rivalité, même sans se poser en exemple, peuvent nuire involontairement à eux-mêmes et à leurs collègues.
De même pour les projets : une heure où je travaille, même pour encadrer un club ou autres, est une heure où je suis payée. Pas du bénévolat.
Tout dépend où tu mets le curseur du jeune...Ha@_x a écrit:Fesseur Pro a écrit:Les vieux bougons sont de plus en plus rares...
Tout dépend où tu mets le curseur à vieux ... :sourit:
Il y a aussi les jeunes syndicalistes casse-pieds directionnels.
- Spoiler:
Posture complètement assumée
- Spoiler:
- ceci étant, je suis la casse-pieds que la direction aime bien : là encore, le sourire et la douceur du ton... Voir ci-dessus.
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Lapin Émérite, celle qui Nage en Lisant ou Inversement, Dompteuse du fauve affamé et matutinal.
"L'intelligence est une maladie qui peut se transmettre très facilement mais dont on peut guérir très rapidement et sans aucune séquelle"
- CassandrineNiveau 10
Ha@_x a écrit:Fesseur Pro a écrit:Les vieux bougons sont de plus en plus rares...
Tout dépend où tu mets le curseur à vieux ... :sourit:
Il y a aussi les jeunes syndicalistes casse-pieds directionnels.
- Spoiler:
Posture complètement assumée
Dans mon établissement, on n'a ni vieux bougons ni jeunes syndicalistes casse-pieds directionnels... Avec en plus le "management " du CDE et des parents qui ont tous les pouvoirs et tous les droits.
- Hypatie d'AlexandrieNiveau 4
Les situations de harcèlement sont monnaie courante dans l'éducation nationale et sont, je trouve, favorisées par le neo-management public.
Je vais faire ma vieille syndicaliste casse-pieds, mais un chef a malheureusement tout intérêt à diviser pour mieux régner. Accorder des avantages au uns ou aux unes (passe-droits, HSE à foison, emplois du temps et services de rêve, petits arrangements, ...) leur assure d'avoir la paix. Une ambiance délétère en salle des profs est l'assurance pour eux ou elles de faire passer tout et n'importe quoi.
Dans mon établissement, nous avons tout eu: agressions verbales, enregistrements illégaux d'heures d'information syndicale, mails d'insultes envoyés à l'ensemble des personnels, dénonciations calomnieuses envoyées sur Iprof à l'ensemble des parents d'élèves, ... Les collègues responsables n'ont jamais eu de sanction.
Je finis par partir cette année pour préserver ma santé.
Je n'ai absolument aucune confiance dans notre hiérarchie, quel qu'en soit le niveau, pour assurer la protection de ses personnels dans ces situations dont elle est en réalité responsable..
Je vais faire ma vieille syndicaliste casse-pieds, mais un chef a malheureusement tout intérêt à diviser pour mieux régner. Accorder des avantages au uns ou aux unes (passe-droits, HSE à foison, emplois du temps et services de rêve, petits arrangements, ...) leur assure d'avoir la paix. Une ambiance délétère en salle des profs est l'assurance pour eux ou elles de faire passer tout et n'importe quoi.
Dans mon établissement, nous avons tout eu: agressions verbales, enregistrements illégaux d'heures d'information syndicale, mails d'insultes envoyés à l'ensemble des personnels, dénonciations calomnieuses envoyées sur Iprof à l'ensemble des parents d'élèves, ... Les collègues responsables n'ont jamais eu de sanction.
Je finis par partir cette année pour préserver ma santé.
Je n'ai absolument aucune confiance dans notre hiérarchie, quel qu'en soit le niveau, pour assurer la protection de ses personnels dans ces situations dont elle est en réalité responsable..
- User20159Esprit éclairé
Poupoutch a écrit:Quand tu enseignes dans ma matière, où il est obligatoire d'organiser des sorties (oui, oui, 9 par an en spécialité et 5 en option), il est aussi fondamental d'entretenir des relations cordiales avec les services d'intendance.
Où est il écrit qu'un prof de lettres soit obligé d'organiser des sorties ?
Vue de l'esprit collègue, un enseignant, toutes matières confondues doit : faire ses cours, point barre.
Poupoutch a écrit:Tout dépend où tu mets le curseur du jeune...
Tous profs, tous jeunes, tous le même âge :sourit:
Les situations de harcèlement sont monnaie courante dans l'éducation nationale et sont, je trouve, favorisées par le neo-management public.
Je vais faire ma vieille syndicaliste casse-pieds, mais un chef a malheureusement tout intérêt à diviser pour mieux régner. Accorder des avantages au uns ou aux unes (passe-droits, HSE à foison, emplois du temps et services de rêve, petits arrangements, ...) leur assure d'avoir la paix. Une ambiance délétère en salle des profs est l'assurance pour eux ou elles de faire passer tout et n'importe quoi.
Comme le dit @Hypathie, c'est du pain béni pour les chefs que d'avoir une salle des profs divisée.
- JmarcelNiveau 5
Catherine93 a écrit:Bonsoir
Je souhaiterais savoir si vous avez connu ou connaissez une situation de rivalité avec un ou plusieurs collègues. C'est ce qui m'arrive actuellement (Je dors néanmoins très bien et me dis que c'est ainsi, c'est le monde du travail). Une collègue se considère vraiment comme une super formatrice, le dit et n'a que mépris pour nous. J'ai l'impression de retomber en enfance, de retourner au collège lorsque j'étais adolescente. Mais l'ambiance de travail est délétère à cause de multiples incidents.
Comment réagissez-vous ? Avez-vous réagi ? Réagiriez-vous ?
Tout est dit dans ton message. C'est une formatrice. Il y a en a des bons. Mais beaucoup font ça pour compenser on ne peut pas savoir quoi.
Moi-même stagiaire, je rigole beaucoup avec mes collègues qui ont eu mon formateur dans leur ancien établissement.
En une année de stage à l'INSPE, c'est incroyable comment j'ai compris que les formateurs méprisaient leurs collègues. La plupart entendent transformer le métier. Qu'ils se rassurent, les évolutions promues par un Grenelle pernicieux auront besoin d'eux. À eux heures supplémentaires, fonction de semi-encadrement d'équipe pédagogique (sinon de management) et autres gratifications honorifiques ou financières.
Pour cette dernière raison, j'aurais tendance à dire qu'il ne faut pas trop prendre ça à la légère et les laisser "dans leur coin", car leur coin s'étend trop amplement.
- CasparProphète
Ha@_x a écrit:Poupoutch a écrit:Quand tu enseignes dans ma matière, où il est obligatoire d'organiser des sorties (oui, oui, 9 par an en spécialité et 5 en option), il est aussi fondamental d'entretenir des relations cordiales avec les services d'intendance.
Où est il écrit qu'un prof de lettres soit obligé d'organiser des sorties ?
Vue de l'esprit collègue, un enseignant, toutes matières confondues doit : faire ses cours, point barre.Poupoutch a écrit:Tout dépend où tu mets le curseur du jeune...
Tous profs, tous jeunes, tous le même âge :sourit:
Les situations de harcèlement sont monnaie courante dans l'éducation nationale et sont, je trouve, favorisées par le neo-management public.
Je vais faire ma vieille syndicaliste casse-pieds, mais un chef a malheureusement tout intérêt à diviser pour mieux régner. Accorder des avantages au uns ou aux unes (passe-droits, HSE à foison, emplois du temps et services de rêve, petits arrangements, ...) leur assure d'avoir la paix. Une ambiance délétère en salle des profs est l'assurance pour eux ou elles de faire passer tout et n'importe quoi.
Comme le dit @Hypathie, c'est du pain béni pour les chefs que d'avoir une salle des profs divisée.
Je réponds à la place de Poupoutch et elle me corrigera si nécessaire mais je pense qu'elle parle de l'option théâtre.
Quant aux formateurs...Nous en avons une dans mon équipe qui ne m'adresse plus la parole, ainsi qu'à plusieurs autres collègues, pour une raison inconnue depuis plusieurs mois. On peut lui arracher un "bonjour" depuis quelques semaines mais on sent que ça lui fait mal aux lèvres...
- User20159Esprit éclairé
Jmarcel a écrit:En une année de stage à l'INSPE, c'est incroyable comment j'ai compris que les formateurs méprisaient leurs collègues. La plupart entendent transformer le métier. Qu'ils se rassurent, les évolutions promues par un Grenelle pernicieux auront besoin d'eux. À eux heures supplémentaires, fonction de semi-encadrement d'équipe pédagogique (sinon de management) et autres gratifications honorifiques ou financières.
Pour cette dernière raison, j'aurais tendance à dire qu'il ne faut pas trop prendre ça à la légère et les laisser "dans leur coin", car leur coin s'étend trop amplement.
Le formateur qui ne se sent plus uriner, ça se calme très vite.
Dis donc, tu donnes des leçons au jeune T1, mais en fait t'es à mi-temps, et l'an dernier c'est pas toi qui prenais la misère avec les 4e de la mort ?
Caspar a écrit:Quant aux formateurs...Nous en avons une dans mon équipe qui ne m'adresse plus la parole, ainsi qu'à plusieurs autres collègues, pour une raison inconnue depuis plusieurs mois. On peut lui arracher un "bonjour" depuis quelques semaines mais on sent que ça lui fait mal aux lèvres...
Elle vous fait quoi ? Une poussée de melonite ? :sourit:
- PoupoutchModérateur
Exactement. Le nombre de spectacles à voir est inscrit dans les programmes. D'où l' absolue nécessité d'être copine avec l'intendance !Caspar a écrit:Ha@_x a écrit:Poupoutch a écrit:Quand tu enseignes dans ma matière, où il est obligatoire d'organiser des sorties (oui, oui, 9 par an en spécialité et 5 en option), il est aussi fondamental d'entretenir des relations cordiales avec les services d'intendance.
Où est il écrit qu'un prof de lettres soit obligé d'organiser des sorties ?
Vue de l'esprit collègue, un enseignant, toutes matières confondues doit : faire ses cours, point barre.Poupoutch a écrit:Tout dépend où tu mets le curseur du jeune...
Tous profs, tous jeunes, tous le même âge :sourit:
Les situations de harcèlement sont monnaie courante dans l'éducation nationale et sont, je trouve, favorisées par le neo-management public.
Je vais faire ma vieille syndicaliste casse-pieds, mais un chef a malheureusement tout intérêt à diviser pour mieux régner. Accorder des avantages au uns ou aux unes (passe-droits, HSE à foison, emplois du temps et services de rêve, petits arrangements, ...) leur assure d'avoir la paix. Une ambiance délétère en salle des profs est l'assurance pour eux ou elles de faire passer tout et n'importe quoi.
Comme le dit @Hypathie, c'est du pain béni pour les chefs que d'avoir une salle des profs divisée.
Je réponds à la place de Poupoutch et elle me corrigera si nécessaire mais je pense qu'elle parle de l'option théâtre.
Faire cours de théâtre sans aller voir de spectacles, c'est impossible puisque notre rôle est entre autres de travailler à l'analyse de spectacles, je le mesure tous les jours depuis novembre...
- Spoiler:
- Accessoirement, ça donne lieu dans beaucoup d'établissements, à une demi-IMP par prof, mais pas dans le mien. Chose à laquelle j'entends bien remédier... Cf.mon côté syndicaliste reloue.
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Lapin Émérite, celle qui Nage en Lisant ou Inversement, Dompteuse du fauve affamé et matutinal.
"L'intelligence est une maladie qui peut se transmettre très facilement mais dont on peut guérir très rapidement et sans aucune séquelle"
- BabayagaGrand sage
Je viens de lire vos commentaires, et vous êtes plusieurs à suggérer l'indifférence, ou à faire en sorte de s'entendre bien avec tout le monde.
Un psychiatre de ma connaissance pour lequel j'ai le plus profond respect m'expliquait un jour qu'il ne fallait pas chercher à éviter d'avoir des ennemis, mais qu'il fallait les choisir avec soin, et en avoir peu. Et j'ai expérimenté. Quand vraiment quelqu'un me sort par les trous de nez, je le manifeste ouvertement. (En général, c'est un cas, parce que je suis plutôt patiente). 1) Ça soulage pas mal, plutôt que tout le temps se contenir, c'est l'ennemi choisi qui sert de soupape de sécurité. 2) Ça attire des sympathies inattendues.
(Bon, le psychiatre ne devait pas avoir lu Nietzsche, pour qui il faut bien choisir son ennemi, car on finit par lui ressembler. Je préfère ne pas trop y réfléchir pour ma part, rien que de penser que je pourrais ressemble à mon ex ... )
Un psychiatre de ma connaissance pour lequel j'ai le plus profond respect m'expliquait un jour qu'il ne fallait pas chercher à éviter d'avoir des ennemis, mais qu'il fallait les choisir avec soin, et en avoir peu. Et j'ai expérimenté. Quand vraiment quelqu'un me sort par les trous de nez, je le manifeste ouvertement. (En général, c'est un cas, parce que je suis plutôt patiente). 1) Ça soulage pas mal, plutôt que tout le temps se contenir, c'est l'ennemi choisi qui sert de soupape de sécurité. 2) Ça attire des sympathies inattendues.
(Bon, le psychiatre ne devait pas avoir lu Nietzsche, pour qui il faut bien choisir son ennemi, car on finit par lui ressembler. Je préfère ne pas trop y réfléchir pour ma part, rien que de penser que je pourrais ressemble à mon ex ... )
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Je ne gère plus la rubrique en accès restreint, adressez-vous à Hermione, merci
- Cléopatra2Guide spirituel
Lagomorphe, je ne pense pas que dans le cas dont je parle les autres collègues aient été mal notés ou évalués, ce sont d'excellents professeurs. Et contrairement à ta collègue, ce prof ne fait "que" son boulot, il ne fait rien "gratuitement", il aime juste travailler autrement, ça le stimule ou que sais-je.
Sinon, pour les bahuts où il n'y a ni jeune syndicaliste ni vieux bougon, il y a des places à prendre, il faut se lancer!
Sinon, pour les bahuts où il n'y a ni jeune syndicaliste ni vieux bougon, il y a des places à prendre, il faut se lancer!
- User20159Esprit éclairé
@Poupoutch
Merci de m'apprendre des choses.:sourit:
Aller voir autant de spectacles pour une demi IMP (un pourboire quoi ) est franchement scandaleux.
Des projets j'en ai fait : chaque heure était facturée en HSE.
Merci de m'apprendre des choses.:sourit:
Aller voir autant de spectacles pour une demi IMP (un pourboire quoi ) est franchement scandaleux.
Des projets j'en ai fait : chaque heure était facturée en HSE.
- Spoiler:
- Pas de paie ? Pas de travail ! Programme ou pas d'ailleurs, c'est mon côté syndicaliste hyper relou
- PoupoutchModérateur
Ha mais dans ce cas, je ne programmerais plus que des spectacles de 4h ou plusHa@_x a écrit:@Poupoutch
Merci de m'apprendre des choses.:sourit:
Aller voir autant de spectacles pour une demi IMP (un pourboire quoi ) est franchement scandaleux.
Des projets j'en ai fait : chaque heure était facturée en HSE.
- Spoiler:
Pas de paie ? Pas de travail ! Programme ou pas d'ailleurs, c'est mon côté syndicaliste hyper relou
Bon après, j'y trouve mon compte hein : je vais gratuitement voir des spectacles pour lesquels j'aurais payé 25 balles autrement... Multiplié par 14 spectacles par an, ça commence à chiffrer.
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- User20159Esprit éclairé
Nan mais il manquerait plus que ça que tu les payes
14 fois 4 : moi je facture 56 HSE non mais ! ,
euh après, je ne vais pas jouer l'enquiquineur, mais ils sont sur la VS les spectacles ?
Alors évidemment le pire reste le voyage scolaire, pour peu que tu accompagnes des ados' tu es parti pour des journées de 20h
14 fois 4 : moi je facture 56 HSE non mais ! ,
euh après, je ne vais pas jouer l'enquiquineur, mais ils sont sur la VS les spectacles ?
- Spoiler:
- Je me souviens de collège au cinéma, après 2 accompagnements, je me suis juré : plus jamais !
Alors évidemment le pire reste le voyage scolaire, pour peu que tu accompagnes des ados' tu es parti pour des journées de 20h
- Spoiler:
- ça aussi plus jamais, même arrosé de pognon
- PoupoutchModérateur
Bon, j'arrêterai le HS après parce qu'on s'éloigne du sujet du fil, mais :
- je n'accompagne pas les élèves au théâtre : je les retrouve sur place, ils rentrent chez eux par leurs propres moyens. Mon travail se borne à leur distribuer les billets et à vérifier leur présence. S'ils ne sont pas là, pas mon problème, je rends les places à l'accueil et basta. S'ils sont en retard ils récupèrent leurs places à l'accueil.
- je ne fais pas de discipline durant le spectacle, je ne suis d'ailleurs pas toujours assise avec eux. Ils sont grands, ils se débrouillent.
Mon travail se résume en fait à aller au théâtre le même soir qu'eux (et à fumer une clope devant le théâtre en attendant que tout le monde soit reparti, qui vers le parking, qui vers le métro, mais ça rien ne m'y oblige, je le fais juste parce que je ne veux pas qu'ils traînassent quand il y a cours le lendemain).
- je n'accompagne pas les élèves au théâtre : je les retrouve sur place, ils rentrent chez eux par leurs propres moyens. Mon travail se borne à leur distribuer les billets et à vérifier leur présence. S'ils ne sont pas là, pas mon problème, je rends les places à l'accueil et basta. S'ils sont en retard ils récupèrent leurs places à l'accueil.
- je ne fais pas de discipline durant le spectacle, je ne suis d'ailleurs pas toujours assise avec eux. Ils sont grands, ils se débrouillent.
Mon travail se résume en fait à aller au théâtre le même soir qu'eux (et à fumer une clope devant le théâtre en attendant que tout le monde soit reparti, qui vers le parking, qui vers le métro, mais ça rien ne m'y oblige, je le fais juste parce que je ne veux pas qu'ils traînassent quand il y a cours le lendemain).
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"L'intelligence est une maladie qui peut se transmettre très facilement mais dont on peut guérir très rapidement et sans aucune séquelle"
- User20159Esprit éclairé
Certes, mais as-tu le droit, pendant que tes élèves vont au théâtre, de rester chez toi à regarder une meilleure version enregistrée de la pièce qu'ils vont voir ?
Si c'est non, c'est donc des heures travaillées (je sais je suis pénible :sourit: )
Et pour en revenir au sujet, tu ne traites pas tes collègues qui ne s'infligent pas cette option théâtre de feignasses au moins ?
Si c'est non, c'est donc des heures travaillées (je sais je suis pénible :sourit: )
Et pour en revenir au sujet, tu ne traites pas tes collègues qui ne s'infligent pas cette option théâtre de feignasses au moins ?
- Spoiler:
- Je suis sûr que non
- BaldredSage
Babayaga a écrit:Je viens de lire vos commentaires, et vous êtes plusieurs à suggérer l'indifférence, ou à faire en sorte de s'entendre bien avec tout le monde.
Un psychiatre de ma connaissance pour lequel j'ai le plus profond respect m'expliquait un jour qu'il ne fallait pas chercher à éviter d'avoir des ennemis, mais qu'il fallait les choisir avec soin, et en avoir peu. Et j'ai expérimenté. Quand vraiment quelqu'un me sort par les trous de nez, je le manifeste ouvertement. (En général, c'est un cas, parce que je suis plutôt patiente). 1) Ça soulage pas mal, plutôt que tout le temps se contenir, c'est l'ennemi choisi qui sert de soupape de sécurité. 2) Ça attire des sympathies inattendues.
(Bon, le psychiatre ne devait pas avoir lu Nietzsche, pour qui il faut bien choisir son ennemi, car on finit par lui ressembler. Je préfère ne pas trop y réfléchir pour ma part, rien que de penser que je pourrais ressemble à mon ex ... )
Pour Oscar Wilde il faut choisir ses amis pour leur beauté et ses ennemis pour leur intelligence...
C'est beau hein ?
Mais il est mort dans la misère...
- Philomène87Grand sage
Ha@_x a écrit:
Alors évidemment le pire reste le voyage scolaire, pour peu que tu accompagnes des ados' tu es parti pour des journées de 20h
- Spoiler:
ça aussi plus jamais, même arrosé de pognon
Moi non plus !
- meevadeborahNiveau 8
Certains disent qu'il faut ignorer les toxiques : mais d'une part il faut en être capable (bien obligé dans un établissement de travailler avec certains personnels, à commencer par le chef, le CPE, et beaucoup d'autres en fait, mais ces deux là sont plutôt incontournables), d'autre part, même si on le peut, la finalité est que ce toxique s'en prenne à d'autres.
Les harceleurs s'en prennent peut-être parfois à ceux dont ils sont jaloux mais souvent aussi à des faibles (au sens très large du terme). En écrasant quelqu'un, cela permet de se montrer fort, se sentir fort, voire pourquoi pas se montrer indispensable en soufflant le chaud et le froid d'une aide donnée au compte-goutte par exemple.
Les harceleurs/toxiques font beaucoup de mal et le mieux serait de les combattre, ou au moins de les stopper, en se montrant unis face à eux.
"Se mettre tous ensembles pour changer le monde ? Mais si on pouvait se mettre tous ensemble, le monde, il aurait pas besoin d'être changé... "
Les harceleurs s'en prennent peut-être parfois à ceux dont ils sont jaloux mais souvent aussi à des faibles (au sens très large du terme). En écrasant quelqu'un, cela permet de se montrer fort, se sentir fort, voire pourquoi pas se montrer indispensable en soufflant le chaud et le froid d'une aide donnée au compte-goutte par exemple.
Les harceleurs/toxiques font beaucoup de mal et le mieux serait de les combattre, ou au moins de les stopper, en se montrant unis face à eux.
"Se mettre tous ensembles pour changer le monde ? Mais si on pouvait se mettre tous ensemble, le monde, il aurait pas besoin d'être changé... "
- User20159Esprit éclairé
meevadeborah a écrit:Les harceleurs/toxiques font beaucoup de mal et le mieux serait de les combattre, ou au moins de les stopper, en se montrant unis face à eux.
"Se mettre tous ensembles pour changer le monde ? Mais si on pouvait se mettre tous ensemble, le monde, il aurait pas besoin d'être changé... "
Le problème de ces personnages est qu'ils sont rarement seuls. Ils ont généralement une petite cour de soutiens ou d'approbations. Et les clans type cour d'école en SDP sont légion.
Alors tu peux ignorer, tu peux te syndiquer, tu peux constituer un clan rival (bonjour l'ambiance), tu peux muter, ou prier pour la/les mutations des cuistres qui te tourmentent.
Je connais. J'en sors.
Je mute
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