- Catherine93Niveau 5
Bonsoir
Je souhaiterais savoir si vous avez connu ou connaissez une situation de rivalité avec un ou plusieurs collègues. C'est ce qui m'arrive actuellement (Je dors néanmoins très bien et me dis que c'est ainsi, c'est le monde du travail). Une collègue se considère vraiment comme une super formatrice, le dit et n'a que mépris pour nous. J'ai l'impression de retomber en enfance, de retourner au collège lorsque j'étais adolescente. Mais l'ambiance de travail est délétère à cause de multiples incidents.
Comment réagissez-vous ? Avez-vous réagi ? Réagiriez-vous ?
Je souhaiterais savoir si vous avez connu ou connaissez une situation de rivalité avec un ou plusieurs collègues. C'est ce qui m'arrive actuellement (Je dors néanmoins très bien et me dis que c'est ainsi, c'est le monde du travail). Une collègue se considère vraiment comme une super formatrice, le dit et n'a que mépris pour nous. J'ai l'impression de retomber en enfance, de retourner au collège lorsque j'étais adolescente. Mais l'ambiance de travail est délétère à cause de multiples incidents.
Comment réagissez-vous ? Avez-vous réagi ? Réagiriez-vous ?
- gauvain31Empereur
Tu l'ignores. Et tu redeviendras l'adulte que tu es. Ces personnes toxiques sont à fuir. Et si tu ne le peux pas, il faut faire l'anguille. En tout cas, montre-lui que tu la laisses dans son monde imaginaire et feins l'indifférence.
Je connais une situation similaire dans un établissement à Toulouse. L'IPR qui ne venait pas pour ça au départ était au courant des incidents. Il a dû mettre les points sur les i à la collègue qui provoquait ces tensions en particulier face à son jeune collègue qui souffrait beaucoup.
Quand j'ai eu affaire à elle à une époque , je lui ai bien fait comprendre avec le sourire qu'elle n'aura pas de prise sur moi (la technicienne de labo m'avait bien confirmé en aparté à la fin de l'année que j'étais un roc face à elle). Dans ces circonstances, le TZariat est une force. Mon jeune collègue en poste fixe avait moins de chance.
Courage à toi.
Je connais une situation similaire dans un établissement à Toulouse. L'IPR qui ne venait pas pour ça au départ était au courant des incidents. Il a dû mettre les points sur les i à la collègue qui provoquait ces tensions en particulier face à son jeune collègue qui souffrait beaucoup.
Quand j'ai eu affaire à elle à une époque , je lui ai bien fait comprendre avec le sourire qu'elle n'aura pas de prise sur moi (la technicienne de labo m'avait bien confirmé en aparté à la fin de l'année que j'étais un roc face à elle). Dans ces circonstances, le TZariat est une force. Mon jeune collègue en poste fixe avait moins de chance.
Courage à toi.
- LefterisEsprit sacré
Nous avons encore la chance de pouvoir travailler seuls dans les faits et ignorer ces gens-là. Il faut en profiter tant que c'est possible...
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- Clecle78Bon génie
J'ai absolument vécu ça et ça a été très dur à vivre. Une sorte de putsch contre les coordonnateurs et une tentative de tout régenter tout en s'appropriant les rares heures supp de l'equipe. Le collègue en question a fait beaucoup de mal en s'appuyant sur des rivalités et des jalousies anciennes. C'est malheureusement fréquent.Catherine93 a écrit:Bonsoir
Je souhaiterais savoir si vous avez connu ou connaissez une situation de rivalité avec un ou plusieurs collègues. C'est ce qui m'arrive actuellement (Je dors néanmoins très bien et me dis que c'est ainsi, c'est le monde du travail). Une collègue se considère vraiment comme une super formatrice, le dit et n'a que mépris pour nous. J'ai l'impression de retomber en enfance, de retourner au collège lorsque j'étais adolescente. Mais l'ambiance de travail est délétère à cause de multiples incidents.
Comment réagissez-vous ? Avez-vous réagi ? Réagiriez-vous ?
- SphinxProphète
Une rivalité professionnelle entre profs, c'est une blague ? Quel est l'enjeu, qui compte les points ? Ce sont les élèves qui donnent les médailles en chocolat à la fin ? Franchement si certains se croient meilleurs que les autres laisse-les dire, ça n'est pas pour autant qu'ils auront une prime ou une promotion à la fin, et si vraiment certains collègues sont insupportables avec ça eh bien c'est très simple : comme avec tout collègue insupportable on arrête de leur causer et voilà tout.
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An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- Lord StevenExpert
C'est aussi valable dans l'autre sens. Dans votre établissement, certains vous apprécient, d'autres non. Comme dans tout cercle. Par ailleurs, certains collègues ont besoin d'exister à grands coups de projets, visioconférences et autres. Ce n'est pas mon cas mais je comprends que le travail puisse combler un certain vide personnel. D'autre part nous sommes tous persuadés que notre pédagogie est la meilleure sinon nous agirions autrement. Bref ce que vous décrivez est juste la vie banale d'un établissement scolaire.
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If you play with a cat, you should mind his scratch
- PrezboGrand Maître
Sphinx a écrit:Une rivalité professionnelle entre profs, c'est une blague ? Quel est l'enjeu, qui compte les points ?
Et bien, pour avoir vécu ce genre d'ambiance avec collègue qui débine les autres ou leur savonne la planche, jusqu'à péter violemment les plombs à plusieurs reprises après s'être trouvé face à un contradicteur public, j'avoue que je me suis posé la question qui est graissée. J'imagine que la quasi-absence d'enjeu concret rend les enjeux symboliques et psychologiques d'autant plus sensibles.
- henrietteMédiateur
Le truc c'est que pour qu'il y ait rivalité il faut être deux. Donc laisse couler, ne t'oppose pas si elle te cherche, ne rentre pas dans son jeu. Ignore-la simplement sans agressivité, dis-toi qu'elle est juste transparente. Et ainsi elle n'aura pas de prise sur toi.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- scot69Modérateur
J'ai connu ça en arrivant dans mon lycée. Une collègue d'anglais arrivée en même temps que moi était vraiment dans cette optique. Et il se trouve que je déteste la rivalité et la compétition, donc elle exploitait toutes mes failles. Elle avait décrété qu'elle était la prof et la collègue la plus populaire du lycée, et beaucoup de collègues succombaient à son aura. J'avais régulièrement droit à des remarques dégradantes, ça a pris des proportions démesurées et ridicules qui allaient jusqu'au harcèlement. Elle faisait tout pour isoler ceux qui me parlaient, au point que certains collègues faisaient exprès d'être agressifs avec moi en sa présence pour se faire bien voir par elle.
J'ai été trop bête pour tomber dans sa toxicité et j'ai mis longtemps à trouver la bonne posture, qui était pourtant si évidente: l'ignorance.
Donc montre lui bien qu'elle t'indiffère, que tu as une vie en dehors (toi!) et surtout, que tout cela ne t'atteint pas. Je me souviens que sur la fin, quand elle commençait à pavaner (pour ensuite me casser), je sortais mon bouquin pour bien montrer que je me désintéressait de son cinéma.
J'ai été trop bête pour tomber dans sa toxicité et j'ai mis longtemps à trouver la bonne posture, qui était pourtant si évidente: l'ignorance.
Donc montre lui bien qu'elle t'indiffère, que tu as une vie en dehors (toi!) et surtout, que tout cela ne t'atteint pas. Je me souviens que sur la fin, quand elle commençait à pavaner (pour ensuite me casser), je sortais mon bouquin pour bien montrer que je me désintéressait de son cinéma.
- BabayagaGrand sage
Rivalité professionnelle, non. Mais rivalité féminine, oui. C’était allé assez loin d’ailleurs, j’avais tout un groupe de profs et assistantes d’éducation contre moi (de quoi se poser des questions quand même). Elles sont allées jusqu’a pister mes messages sur neoprofs, et le jour où j’ai émis une critique contre mon chef (qui était gratiné aussi), ça s’est retrouvé imprimé sur son bureau. Ça s’est fini au bout de 6 ans par une agression physique contre moi. Après ça, j’ai obtenu une révision d’affectation au vu des circonstances, puis une mutation, et je n’ai plus jamais connu ça. Tout s’est très bien passé pendant les 6 ans qui ont suivi. J’ai eu plusieurs échos de cet établissement par la suite, tous très mauvais. Une fois que je suis partie, elles ont trouvé une autre cible.
Tout ça pour dire que quand le fruit est pourri, je ne suis pas sûre que tu puisses faire grand chose. Moi je me faisais discrète, je prétextais une complément de service pour déserter la salle des profs. Alors elles s’en prenaient à mon casier… Je pense que le problème n’aurait jamais été résolu si j’étais restée, et d’ailleurs j’aurais mieux fait de partir avant. Avec le recul, j’ai eu tort de refuser la proposition de mon syndicat qui m’avait incitée à demander une révision d’affectation. Je suis restée 4 ans de plus, et je n’aurais pas dû.
Tout ça pour dire que quand le fruit est pourri, je ne suis pas sûre que tu puisses faire grand chose. Moi je me faisais discrète, je prétextais une complément de service pour déserter la salle des profs. Alors elles s’en prenaient à mon casier… Je pense que le problème n’aurait jamais été résolu si j’étais restée, et d’ailleurs j’aurais mieux fait de partir avant. Avec le recul, j’ai eu tort de refuser la proposition de mon syndicat qui m’avait incitée à demander une révision d’affectation. Je suis restée 4 ans de plus, et je n’aurais pas dû.
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Je ne gère plus la rubrique en accès restreint, adressez-vous à Hermione, merci
- ArverneGrand sage
En lycée, avec les E3C, impossible de travailler sans les collègues. Il faut se mettre d'accord sur le choix des sujets et la correction et ça peut rapidement partir en vrille. Je suppose qu'il en est de même pour les brevets et les bacs blancs : parfois, on n'a pas le choix que de devoir travailler avec des collègues que l'on n'apprécie pas ...Lefteris a écrit:Nous avons encore la chance de pouvoir travailler seuls dans les faits et ignorer ces gens-là. Il faut en profiter tant que c'est possible...
- Catherine93Niveau 5
Bonjour
Merci pour vos réponses. Je l'ignore royalement. J'ai quand même une certaine idée de ce métier et de moi-même.
Bon dimanche.
Merci pour vos réponses. Je l'ignore royalement. J'ai quand même une certaine idée de ce métier et de moi-même.
Bon dimanche.
- Clecle78Bon génie
Un jour j'ai ramené une nouvelle collègue à la gare et là elle me dit " En fait tu es très sympa ! " Et là j'apprends qu'une collègue, que j'appréciais en plus, me débine ouvertement auprès des nouveaux arrivés.. Cette femme, pegc, qui régnait sur l'établissement tout petit n'avait pas supporté l'arrivée de nouveaux collègues lors de l'agrandissement et notamment la mienne. Mes méthodes étaient différentes des siennes, j'étais la seule certifiée ds l'équipe, jeune, enthousiaste et surtout très naïve. Je n'avais absolument pas réalisé ce qui se passait et ça m'a fait bien mal. Franchement je n'imaginais pas qu'autant de duplicité était possible. J'ai pris ma revanche deux ans plus tard quand j'ai " sauvé" cette collègue qui faisait un grave malaise et appelé les secours. Comme dit plus haut on ne peut pas plaire à tout le monde et certains ont besoin d'exister aux dépens d'autrui. Il faut apprendre à se protéger, prendre de la distance mais c'est parfois très compliqué, surtout quand on essaie de monter des collègues contre toi, voire l'administration. Ces personnes toxiques finissent souvent par s'aliéner pas mal de monde mais en attendant c'est violent. Je crains malheureusement que ce type de comportement ne se généralise à l'avenir avec la réforme du lycée.
- ElyasEsprit sacré
J'ai connu ça. Un collègue qui, avec le soutien de la direction, m'a harcelé pendant des années. L'enjeu était symbolique : montrer que c'était lui le vrai, le bon le meilleur professeur d'HG. J'ai eu droit à tout : calomnie avec complot (difficile de ne pas mettre un autre mot sur ce qui s'est produit) pour me faire virer, agression verbale devant élève, rumeurs malsaines etc. La direction l'a soutenu mordicus jusqu'au jour où il a truqué toutes mes notes de brevet blanc et dit aux élèves que je notais mal. Là, ce n'était plus possible. L'inspection était au courant mais m'a demandé de ne pas faire de vague voire m'a dit que c'était ma faute. J'ai failli penser que c'était vrai mais les événements et les gens m'ont permis de comprendre que ce n'était pas le cas. J'ai passé des années à essayer de le comprendre pour pouvoir lui faire comprendre qu'on pouvait être de bons collègues et je me suis interrogé sur moi. Cependant, j'ai compris à un moment qu'essayer de le comprendre ne servait à rien. Le problème, ce n'était pas moi mais lui. Je devais me protéger de sa toxicité.
C'était très difficile à vivre. J'ai réussi à revivre quand j'ai décidé de muter.
La toxicité de ce genre de personne peut transformer une salle des professeurs. Il vaut mieux muter. J'ai résisté 5 ans, j'étais en morceau. Cela a eu un impact sur ma carrière (un léger ralentissement, la direction le protégeant de façon irrationnelle) et sur ma santé nerveuse. Depuis deux ans, je revis.
Le plus dur est d'apprendre à ne plus haïr et à ne plus être en colère. Ces sentiments me détruisaient. Depuis qu'un ami m'a permis de comprendre que ces sentiments me dévoraient, j'ai travaillé pour ne plus les subir. Je pense qu'actuellement, je n'ai plus que tristesse sur cette personne. Dans mon nouveau collège, je me suis fait des amis et j'ai retrouvé le plaisir d'aller au collège. Dans mon ancien collège, j'arrivais au collège avec la boule au ventre en me demandant ce que le collègue avait inventé cette fois pour me torturer. J'étais devenu paranoïaque et cela me dévorait.
C'est la première fois que j'arrive à exprimer clairement ce que j'ai subi sans pleurer, trembler ou hurler de rage. Je suis bien content de vous écrire ça, ça concourt à ma guérison. Je n'étais pas beau à voir physiquement et psychiquement à l'époque. Je ne sais pas si je suis totalement remis encore mais ça va beaucoup mieux. Je m'inquiète un peu pour mes anciens collègues voire pour mon harceleur qui s'est mis dans une situation qui fait que maintenant il est marqué au fer rouge dans la profession mais, il faut aussi que j'apprenne à accepter qu'il doive vivre avec les conséquences de ses actes et que je n'ai pas à le plaindre/vouloir l'aider (syndrome de Stockholm, bonjour ).
C'était très difficile à vivre. J'ai réussi à revivre quand j'ai décidé de muter.
La toxicité de ce genre de personne peut transformer une salle des professeurs. Il vaut mieux muter. J'ai résisté 5 ans, j'étais en morceau. Cela a eu un impact sur ma carrière (un léger ralentissement, la direction le protégeant de façon irrationnelle) et sur ma santé nerveuse. Depuis deux ans, je revis.
Le plus dur est d'apprendre à ne plus haïr et à ne plus être en colère. Ces sentiments me détruisaient. Depuis qu'un ami m'a permis de comprendre que ces sentiments me dévoraient, j'ai travaillé pour ne plus les subir. Je pense qu'actuellement, je n'ai plus que tristesse sur cette personne. Dans mon nouveau collège, je me suis fait des amis et j'ai retrouvé le plaisir d'aller au collège. Dans mon ancien collège, j'arrivais au collège avec la boule au ventre en me demandant ce que le collègue avait inventé cette fois pour me torturer. J'étais devenu paranoïaque et cela me dévorait.
C'est la première fois que j'arrive à exprimer clairement ce que j'ai subi sans pleurer, trembler ou hurler de rage. Je suis bien content de vous écrire ça, ça concourt à ma guérison. Je n'étais pas beau à voir physiquement et psychiquement à l'époque. Je ne sais pas si je suis totalement remis encore mais ça va beaucoup mieux. Je m'inquiète un peu pour mes anciens collègues voire pour mon harceleur qui s'est mis dans une situation qui fait que maintenant il est marqué au fer rouge dans la profession mais, il faut aussi que j'apprenne à accepter qu'il doive vivre avec les conséquences de ses actes et que je n'ai pas à le plaindre/vouloir l'aider (syndrome de Stockholm, bonjour ).
- CeladonDemi-dieu
Le truc c'est que cela se joue rarement à deux mais que le collègue toxique est presque toujours entouré d'une cour, tel un seigneur sur ses terres, et que la cible est souvent seule à faire face. Si ce n'était qu'une question de duel, elle se résoudrait sans doute rapidement mais je crains que ce ne soit infiniment plus complexe...henriette a écrit:Le truc c'est que pour qu'il y ait rivalité il faut être deux. Donc laisse couler, ne t'oppose pas si elle te cherche, ne rentre pas dans son jeu. Ignore-la simplement sans agressivité, dis-toi qu'elle est juste transparente. Et ainsi elle n'aura pas de prise sur toi.
- Catherine93Niveau 5
Une collègue en a fait les frais publiquement: elle s'est entendue dire qu'elle était une formatrice de....
Plus une direction qui laisse faire...
Je suis dans une entreprise privée spécialisée dans la formation et non dans la fonction publique.
Plus une direction qui laisse faire...
Je suis dans une entreprise privée spécialisée dans la formation et non dans la fonction publique.
- almuixeNeoprof expérimenté
Dans mon lycée, on a un professeur de PC de cet acabit. Il mène des campagnes de dénigrement de ses collègues auprès des élèves (oh avec M. X, bon courage pour le bac). Il semble souffrir d'un besoin immodéré de récupérer les excellents élèves. Les moins bons je ne sais pas comment il les traite mais en tout cas cela leur flanque de furieuse envie de sécher (même aux plus sérieux).
Je plains les collègues de sa matière mais jusqu'à présent il réussi assez bien à les manipuler. Pourtant il avait une réputation qui le précédait, l'aumônier du lycée m'avait dit de me méfier de lui (c'est un fouille-merde, ce sont ses mots, venant d'un prêtre qui n'a jamais dit du mal de quelqu'un d'autre).
Etant professeur d'une discipline à peine scientifique, nous n'avons droit, j'imagine qu'à son mépris. Et il ne ménage pas ses efforts pour que les bons élèves ne se fourvoient pas en choisissant une sous-matière. Tous les arguments sont bons. Quand j'avais des terminales (Monsieur n'a que ces claaassses), je demandais dans ma fiche de voeux à ne pas travailler avec lui. Avant même de savoir autant de choses sur lui, j'avais réalisé que quand on avait des classes en commun, le courant ne passait pas entre moi et la classe (alors qu'en général, j'établis vite une relation de confiance avec mes classes).
Sans nier les difficultés quand c'est un membre de l'équipe pédagogique, je trouve que c'est encore plus difficile de se préserver de ce genre de personnalité quand c'est un enseignant d'une autre discipline. On peut se retrouver avec une classe en commun et maintenant avec le choix des spécialités, la concurrence s'exacerbe.
Je plains les collègues de sa matière mais jusqu'à présent il réussi assez bien à les manipuler. Pourtant il avait une réputation qui le précédait, l'aumônier du lycée m'avait dit de me méfier de lui (c'est un fouille-merde, ce sont ses mots, venant d'un prêtre qui n'a jamais dit du mal de quelqu'un d'autre).
Etant professeur d'une discipline à peine scientifique, nous n'avons droit, j'imagine qu'à son mépris. Et il ne ménage pas ses efforts pour que les bons élèves ne se fourvoient pas en choisissant une sous-matière. Tous les arguments sont bons. Quand j'avais des terminales (Monsieur n'a que ces claaassses), je demandais dans ma fiche de voeux à ne pas travailler avec lui. Avant même de savoir autant de choses sur lui, j'avais réalisé que quand on avait des classes en commun, le courant ne passait pas entre moi et la classe (alors qu'en général, j'établis vite une relation de confiance avec mes classes).
Sans nier les difficultés quand c'est un membre de l'équipe pédagogique, je trouve que c'est encore plus difficile de se préserver de ce genre de personnalité quand c'est un enseignant d'une autre discipline. On peut se retrouver avec une classe en commun et maintenant avec le choix des spécialités, la concurrence s'exacerbe.
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Association R.E.A.C.T – Réagir face aux Enfants et Adolescents au Comportement Tyrannique
- glucheNiveau 10
Pas toujours.henriette a écrit:Le truc c'est que pour qu'il y ait rivalité il faut être deux.
Quand je suis arrivée, jeune agrégée, dans mon ancien lycée, le collègue de LC a été très accueillant. Je l'ai trouvé sympa, mais je n'avais pas besoin d'un tuteur et je n'ai jamais été éperdue d'admiration pour lui (il aimait beaucoup être tuteur pour cette raison, mais bien sûr, en arrivant, je ne le savais pas) et il ne me l'a pas pardonné.
J'ai mis beaucoup de temps à me rendre compte de cette rivalité parce que je n'étais pas du tout là-dedans, je ne faisais pas de projet, ne demandais pas les classes les plus "prestigieuses" (il avait toujours les terminales latin par exemple) et pour moi, il était un collègue comme un autre. Il y a eu quelques coups vaches quand même auxquels il n'était pas si facile de réagir, tant il était capable d'hypocrisie. Cela n'est pas devenu un conflit d'équipe ouvert, mais pour cette raison et d’autres, l'ambiance s'est détériorée au point que j'ai demandé et obtenu ma mutation, là où il voulait aller, grâce à mes points d'agrégée.
Quelques années plus tard, il a fini par obtenir l'agrégation interne, et plusieurs anciennes collègues me l'ont annoncé (cela m'indifférait) en ajoutant qu'il allait peut-être enfin cesser de m'en vouloir.
- LefterisEsprit sacré
Un raison de plus de ne pas aller en lycée. Quand je demandais, j'avais pas les points. Maintenant que je les ai largement, plus envie. Le proverbe dit vrai : quand on a le pain, on a plus les dents...Arverne a écrit:En lycée, avec les E3C, impossible de travailler sans les collègues. Il faut se mettre d'accord sur le choix des sujets et la correction et ça peut rapidement partir en vrille. Je suppose qu'il en est de même pour les brevets et les bacs blancs : parfois, on n'a pas le choix que de devoir travailler avec des collègues que l'on n'apprécie pas ...Lefteris a écrit:Nous avons encore la chance de pouvoir travailler seuls dans les faits et ignorer ces gens-là. Il faut en profiter tant que c'est possible...
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- almuixeNeoprof expérimenté
@Elyas Toutes mes pensées. Contente que cela aille mieux.
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Association R.E.A.C.T – Réagir face aux Enfants et Adolescents au Comportement Tyrannique
- Cléopatra2Guide spirituel
D'expérience, la direction couvrira toujours le harceleur, même lorsqu'il se passe quelque chose de grave (insultes en salle des profs). Les chefs disent toujours que nous devons régler les soucis entre nous, entre adultes.
Ce positionnement est délétère.
J'ai muté moi aussi à cause d'un conflit avec un collègue, conflit qui n'avait pas d'origine précise, on n'était pas "amis". Cependant le collègue n'était pas réglo avec les dates de remise des copies de brevet, ou ne venait pas aux réunions pour faire les sujets. On perdait aussi 2 heures à faire une progression commune en 3e pour le brevet blanc, et il ne la suivait pas, nous mettant dans l'embarras (sachant qu'on suivait ses préconisations). Au bout de 7 ans, après des insultes, je suis partie (il y avait d'autres raisons).
Je suppose que pour lui, j'outrepassais ma position de collègue lorsque je lui rappelais ses engagements. Pour moi c'était lui l'origine du problème car il ne venait pas aux réunions et ensuite critiquait les décisions qu'on y prenait etc.
Pas de rivalité de meilleur cours en tout cas, et d'ailleurs je pense que c'était un super prof avec ses élèves, ils l'adoraient, probablement à raison.
Au lycée, j'ai vu un conflit émerger entre plusieurs collègues d'un enseignement optionnel. La collègue à l'origine du conflit a été soutenue par la direction, par l'IPR, ce qui a eu comme résultat la mort de l'option en question. Je crois que les 2 camps se considéraient comme "harcelés", la collègue parce qu'elle avait le nombre contre elle, et les autres collègues parce que son attitude à elle était vraiment délétère.
Ce que vous racontez fait froid dans le dos. Je sais que chez nous certains collègues sont constamment dans le bureau du chef d'établissement, et je me demande souvent ce qu'ils y font. Je suis coordo et élue et je n'y vais pas autant qu'eux. Les autres collègues PP non plus. Alors je crains toujours qu'ils ne débinent les autres.
Ce positionnement est délétère.
J'ai muté moi aussi à cause d'un conflit avec un collègue, conflit qui n'avait pas d'origine précise, on n'était pas "amis". Cependant le collègue n'était pas réglo avec les dates de remise des copies de brevet, ou ne venait pas aux réunions pour faire les sujets. On perdait aussi 2 heures à faire une progression commune en 3e pour le brevet blanc, et il ne la suivait pas, nous mettant dans l'embarras (sachant qu'on suivait ses préconisations). Au bout de 7 ans, après des insultes, je suis partie (il y avait d'autres raisons).
Je suppose que pour lui, j'outrepassais ma position de collègue lorsque je lui rappelais ses engagements. Pour moi c'était lui l'origine du problème car il ne venait pas aux réunions et ensuite critiquait les décisions qu'on y prenait etc.
Pas de rivalité de meilleur cours en tout cas, et d'ailleurs je pense que c'était un super prof avec ses élèves, ils l'adoraient, probablement à raison.
Au lycée, j'ai vu un conflit émerger entre plusieurs collègues d'un enseignement optionnel. La collègue à l'origine du conflit a été soutenue par la direction, par l'IPR, ce qui a eu comme résultat la mort de l'option en question. Je crois que les 2 camps se considéraient comme "harcelés", la collègue parce qu'elle avait le nombre contre elle, et les autres collègues parce que son attitude à elle était vraiment délétère.
Ce que vous racontez fait froid dans le dos. Je sais que chez nous certains collègues sont constamment dans le bureau du chef d'établissement, et je me demande souvent ce qu'ils y font. Je suis coordo et élue et je n'y vais pas autant qu'eux. Les autres collègues PP non plus. Alors je crains toujours qu'ils ne débinent les autres.
- scot69Modérateur
Cléopatra2 a écrit:D'expérience, la direction couvrira toujours le harceleur, même lorsqu'il se passe quelque chose de grave (insultes en salle des profs). Les chefs disent toujours que nous devons régler les soucis entre nous, entre adultes.
Ce positionnement est délétère.
Oui, tout à fait, car un manipulateur est très rusé, il sait exactement comment se les mettre dans la poche et sait comment faire passer sa victime pour le coupable.
- glucheNiveau 10
Pareil. Mais il fait dire aussi que les directions cautionnent ce genre d'agissements.Cléopatra2 a écrit:Je sais que chez nous certains collègues sont constamment dans le bureau du chef d'établissement, et je me demande souvent ce qu'ils y font. Je suis coordo et élue et je n'y vais pas autant qu'eux.
Pour le reste, je crois que les tensions sont inévitables et exacerbées par le travail en équipe, qu'il faut réduire au minimum (je ne parle pas du choix que l'on fait, à titre individuel, de travailller avec un collègue avec qui on s'entend bien) pour éviter les problèmes.
C'est une des raisons qui m'ont fait devenir enseignante. J'avais travaillé dans un bureau d'assurances étudiante et l'ambiance (pourtant pas mauvaise au demeurant), ces collègues les uns sur les autres, j'avais trouvé cela pesant. Je suppose que beaucoup d'enseignants apprécient l'indépendance, plus ou moins relative, de leur métier.
- Clecle78Bon génie
Ah ! Je confirme ! Et même le harceleur que je connaissais dans mon équipe allait se plaindre à toute l'administration d'etre lui même harcelé par ses victimes. Administration qui s'en lavait les mains mais qui de toutes façons était influencée par lui malheureusement.scot69 a écrit:Cléopatra2 a écrit:D'expérience, la direction couvrira toujours le harceleur, même lorsqu'il se passe quelque chose de grave (insultes en salle des profs). Les chefs disent toujours que nous devons régler les soucis entre nous, entre adultes.
Ce positionnement est délétère.
Oui, tout à fait, car un manipulateur est très rusé, il sait exactement comment se les mettre dans la poche et sait comment faire passer sa victime pour le coupable.
- trompettemarineMonarque
Chez nous, dans certaines disciplines, les conflits sont parfois remontés jusqu'au rectorat. Beaucoup de facteurs peuvent être à l'origine de conflits. J'ai appris pour ma part à me taire et j'ai adopté des techniques d'évitement. J'ai dû suivre, il y a quelques années, une psychothérapie à cause d'une collègue : je ne voulais qu'une seule chose, mourir. Cette période a duré deux ans. Je voulais me précipiter de la fenêtre du bâtiment.
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