- nath75Niveau 6
Dans le cas dont je peux parler, Clecle78, c'était clairement de la jalousie à ton encontre. Ce collègue avait un sérieux souci d'ego et tu en as injustement fait les frais.
Et je peux le confirmer: tu n'as jamais nui au moindre collègue, au contraire. Durant ces deux années où je t'ai côtoyée, tu as été au contraire un soutien pour beaucoup.
Et je peux le confirmer: tu n'as jamais nui au moindre collègue, au contraire. Durant ces deux années où je t'ai côtoyée, tu as été au contraire un soutien pour beaucoup.
- floisaNiveau 9
Un mail bien senti (en employant l'expression "vocation de petit chef qui se perd") au producteur d'insinuations fielleuses, avec pas mal de monde en copie, peut casser la spirale. Il a suffi que deux des destinataires répondent dans mon sens et ça a été fini. Mais on n'en n'était pas au harcèlement.
- GyokuroNiveau 3
Ce fil est bouleversant à plusieurs titres…
Quel soulagement de voir que je ne suis pas seule à vivre cette situation… Mais quelle tristesse aussi de se dire que ces comportements incompréhensibles et indignes sont légion…
Pour expliquer les problèmes rencontrés avec un duo de collègues, voici l’explication proposée par le chef d’établissement qui partait à la retraite : « Vous êtes une grande professionnelle, mais vous n’avez pas demandé l’avis de vos collègues sur tout ce que vous faisiez. » Pour le chef qui est ensuite arrivé, ces deux personnes ont été de sacrées épines dans le pied, à freiner toute initiative, à essayer d’embarquer les autres. Mais « remettre les gens à leur place, ce n’est pas ma méthode de management », sans parler de la remarque faite lors de mon entretien de carrière, six mois après sa prise de fonction : « Ah, je comprends mieux ce que vos collègues ont dit de vous. » Évidemment, j’avais préféré ne pas lui en parler jusque-là.
Réactions de collègues auxquels je faisais confiance et qui avaient reçu les confidences de ma détresse : « Tu es intelligente, tu sais ce que tu as à faire. » « Elles ne changeront pas, c’est à toi de faire des efforts. » « Les gens méchants, on n’y peut rien. » « Je ne sais pas comment tu fais pour tenir depuis aussi longtemps, vu ce qu’elles te font vivre. »
Un seul a eu le courage de venir s’excuser d’avoir suivi la cabale…
Ces femmes ont été tellement discrètes que des élèves sont, par exemple, venus me dire : « Ça se voit trop que Mme X est trop jalouse de vous ! », alors que je me suis toujours efforcée de défendre mes collègues lorsque d’anciens élèves critiquaient leurs façons de faire et toujours de manière justifiée.
Un matin, elles ont été vues en train d’ouvrir les casiers de tous les profs pour savoir à qui j’avais offert des viennoiseries. Et elles se sont permis de faire des réflexions aux collègues en question… Mais qui les a remises à leur place ? Personne.
On se croirait dans un conte de fées avec la marâtre qui favorise l’une de ses filles au détriment de l’autre.
Plus drôle, on se croirait dans une sitcom adolescente, avec une cheerleader qui croit pouvoir régenter la vie de son lycée en toute impunité, tout en étant sûre d’être élue reine du bal de promo.
Mais ce que cela révèle de leur vie intérieure est plutôt triste au final.
Et au moment de changer d’établissement et d’académie, j’ai presque envie de remercier ces harceleuses, qui, par leur immaturité, leur bêtise et leur méchanceté sans limites, ont accéléré mon propre cheminement personnel. Tandis qu’elles se complaisent dans cette attitude qu’elles paieront un jour d’une manière ou d’une autre, j’aurai évolué, au prix d’années de souffrance certes, mais je saurai mieux me protéger et fixer mes priorités. Une collègue n’a pas eu cette chance et la malveillance de ces femmes combinée à une situation personnelle difficile l’a fragilisée au plus haut point. La résilience a un prix…
Et je continuerai à travailler pour les élèves comme je l’entends, je ne céderai pas aux « Mais pourquoi tu fais ça ? » « Mais pourquoi tu fais dessiner les élèves ? » « Mais pourquoi tu les emmènes en salle informatique chaque semaine ? » « Mais pourquoi tu fais autant de projets ? » « Mais qui t’a donné ces idées ? » « Mais pourquoi tu ne restes pas sur ta matière ? » « Mais pourquoi tu fais des ateliers pour les élèves ? » « Mais pourquoi tu ne veux pas faire comme nous ? ». Voilà le genre de questions auxquelles j’avais droit, du temps où nous nous adressions encore la parole. Et pourtant je ne suis pas du genre à coller tous les articles de presse parus sur la porte de ma salle, ou à rappeler à chaque réunion ma GRANDE ancienneté dans l’établissement ou la SPÉCIFICITÉ de ma discipline de recrutement.
Tout cela est bientôt derrière moi… Resteront sur les murs du collège les TRÈS nombreux travaux de mes élèves…
Quel soulagement de voir que je ne suis pas seule à vivre cette situation… Mais quelle tristesse aussi de se dire que ces comportements incompréhensibles et indignes sont légion…
Pour expliquer les problèmes rencontrés avec un duo de collègues, voici l’explication proposée par le chef d’établissement qui partait à la retraite : « Vous êtes une grande professionnelle, mais vous n’avez pas demandé l’avis de vos collègues sur tout ce que vous faisiez. » Pour le chef qui est ensuite arrivé, ces deux personnes ont été de sacrées épines dans le pied, à freiner toute initiative, à essayer d’embarquer les autres. Mais « remettre les gens à leur place, ce n’est pas ma méthode de management », sans parler de la remarque faite lors de mon entretien de carrière, six mois après sa prise de fonction : « Ah, je comprends mieux ce que vos collègues ont dit de vous. » Évidemment, j’avais préféré ne pas lui en parler jusque-là.
Réactions de collègues auxquels je faisais confiance et qui avaient reçu les confidences de ma détresse : « Tu es intelligente, tu sais ce que tu as à faire. » « Elles ne changeront pas, c’est à toi de faire des efforts. » « Les gens méchants, on n’y peut rien. » « Je ne sais pas comment tu fais pour tenir depuis aussi longtemps, vu ce qu’elles te font vivre. »
Un seul a eu le courage de venir s’excuser d’avoir suivi la cabale…
Ces femmes ont été tellement discrètes que des élèves sont, par exemple, venus me dire : « Ça se voit trop que Mme X est trop jalouse de vous ! », alors que je me suis toujours efforcée de défendre mes collègues lorsque d’anciens élèves critiquaient leurs façons de faire et toujours de manière justifiée.
Un matin, elles ont été vues en train d’ouvrir les casiers de tous les profs pour savoir à qui j’avais offert des viennoiseries. Et elles se sont permis de faire des réflexions aux collègues en question… Mais qui les a remises à leur place ? Personne.
On se croirait dans un conte de fées avec la marâtre qui favorise l’une de ses filles au détriment de l’autre.
Plus drôle, on se croirait dans une sitcom adolescente, avec une cheerleader qui croit pouvoir régenter la vie de son lycée en toute impunité, tout en étant sûre d’être élue reine du bal de promo.
Mais ce que cela révèle de leur vie intérieure est plutôt triste au final.
Et au moment de changer d’établissement et d’académie, j’ai presque envie de remercier ces harceleuses, qui, par leur immaturité, leur bêtise et leur méchanceté sans limites, ont accéléré mon propre cheminement personnel. Tandis qu’elles se complaisent dans cette attitude qu’elles paieront un jour d’une manière ou d’une autre, j’aurai évolué, au prix d’années de souffrance certes, mais je saurai mieux me protéger et fixer mes priorités. Une collègue n’a pas eu cette chance et la malveillance de ces femmes combinée à une situation personnelle difficile l’a fragilisée au plus haut point. La résilience a un prix…
Et je continuerai à travailler pour les élèves comme je l’entends, je ne céderai pas aux « Mais pourquoi tu fais ça ? » « Mais pourquoi tu fais dessiner les élèves ? » « Mais pourquoi tu les emmènes en salle informatique chaque semaine ? » « Mais pourquoi tu fais autant de projets ? » « Mais qui t’a donné ces idées ? » « Mais pourquoi tu ne restes pas sur ta matière ? » « Mais pourquoi tu fais des ateliers pour les élèves ? » « Mais pourquoi tu ne veux pas faire comme nous ? ». Voilà le genre de questions auxquelles j’avais droit, du temps où nous nous adressions encore la parole. Et pourtant je ne suis pas du genre à coller tous les articles de presse parus sur la porte de ma salle, ou à rappeler à chaque réunion ma GRANDE ancienneté dans l’établissement ou la SPÉCIFICITÉ de ma discipline de recrutement.
Tout cela est bientôt derrière moi… Resteront sur les murs du collège les TRÈS nombreux travaux de mes élèves…
- Ventre-Saint-GrisNiveau 10
Elyas a écrit:Je suis aussi assez mal à l'aise devant certains sur ce fil qui semblent justifier le harcèlement que peuvent subir certains collègues parce qu'ils n'ont pas la même façon de travailler ou les mêmes inspirations. Cela me dégoute très profondément et cela témoigne du fait qu'ils ne savent pas ce que subissent les harcelés. Ils sont définitivement dans ma liste des collègues indignes pour toujours. A un moment, il faut arrêter les luttes idéologiques et voir le mal que certains collègues produisent, des maux qui peuvent détruire.
J'ai pourtant été très touché par ton courageux témoignage sur les comportements infâmes dont tu as été victime. Mais cette manière de prononcer les excommunications me glace, sur un sujet où j'ai surtout vu de la compassion.
Je me sens pour ma part heureux d'être beaucoup moins radical à l'endroit de ces autres collègues qui, voulant eux aussi mener leur guerre idéologique, ont apporté tout leur soutien à la réforme qui a achevé de me tuer professionnellement, en enfonçant un peu plus les lettres classiques dans la tombe. Je n'ai pas seulement changé de collègues, mais de métier pour me libérer de cet étau qui m'oppressait.
- Clecle78Bon génie
Merci, Nath 75 !nath75 a écrit:Dans le cas dont je peux parler, Clecle78, c'était clairement de la jalousie à ton encontre. Ce collègue avait un sérieux souci d'ego et tu en as injustement fait les frais.
Et je peux le confirmer: tu n'as jamais nui au moindre collègue, au contraire. Durant ces deux années où je t'ai côtoyée, tu as été au contraire un soutien pour beaucoup.
- trompettemarineMonarque
Chacun est libre en théorie de sa façon d'enseigner. Dénigrer un collègue devant une classe relève pour moi de la faute professionnelle et de la diffamation. Encore faut-il accumuler les preuves.
- tAoKHabitué du forum
trompettemarine a écrit:Chacun est libre en théorie de sa façon d'enseigner.
Pas lorsqu'on est stagiaire !
- BaldredSage
Elyas a écrit:Je pense que c'est très facile de dire "ignorez vos tortionnaires". Dans mon propre vécu et pour en avoir discuté avec d'autres, même en agissant ainsi, cela n'arrête pas les collègues qui veulent vous anéantir (et on ne sait pas pourquoi).
Je suis aussi assez mal à l'aise devant certains sur ce fil qui semblent justifier le harcèlement que peuvent subir certains collègues parce qu'ils n'ont pas la même façon de travailler ou les mêmes inspirations. Cela me dégoute très profondément et cela témoigne du fait qu'ils ne savent pas ce que subissent les harcelés. Ils sont définitivement dans ma liste des collègues indignes pour toujours. A un moment, il faut arrêter les luttes idéologiques et voir le mal que certains collègues produisent, des maux qui peuvent détruire.
Enfin, toute cette discussion témoigne d'une dynamique : les enjeux symboliques sont bien plus puissants que les enjeux financiers dans la tête d'une partie de la profession.
Ah oui, j'ajouterai qu'une grande part de la profession fait l'autruche... pour avoir la vie tranquille, une partie accepte qu'un collègue, qu'ils apprécient d'ailleurs, soit détruit par une cabale.
Définitivement le titre du fil ne convient plus, nous sommes au-delà de la rivalité professionnelle mais dans le harcèlement, finalement assez comparable avec celui dont nous sommes censés protéger les élèves, et avec les mêmes mauvais réflexes qui font reporter l'initiative et la culpabilité sur le harcelé : " réagis " "ne les fréquente plus " " bats-toi " Parle à quelqu'un " fais un effort" " c'est vrai que c'est un peu de ta faute aussi " " change ".
Le microcosme des profs n'est pas, je le répète, différent, des autres groupes : les mécanismes de déclenchement sont connus et chacun peut pour diverses raisons devenir le bouc émissaire pour peu que les ingrédients y soient. C'est compliqué parce que la cohésion d'un groupe peut aussi passer par une distinction entre "nous " et "lui", en tout cas je l'ai toujours vu à l'oeuvre dans les groupes masculins dans lequel la domination est en enjeu toujours présent, un moteur toujours actif. Une partie de l'éducation masculine est basée sur la régulation de ce jeu à la fois simple et complexe. ( je ne dis pas que la domination n'est qu'un enjeu uniquement masculin ou inter masculin, malheureusement) Si le problème est le groupe, et les profs sont un groupe
- AustenLandNiveau 6
Je viens de lire les messages précédents et je suis à la fois horrifiée et blasée.
Moi aussi, j'ai connu les guerres entre collègues. Et la réponse à la question du premier post, à savoir, que faire ? et comment réagir ? Honnêtement, je ne sais toujours pas. Ma solution a été de muter plus loin dans un autre établissement. Je suis partie de mes établissements à chaque fois à cause des collègues. Au début on laisse couler les méchancetés mais ça ne tient qu'un temps.
Parce que soyons lucides : si on ignore les collègues qui sont horribles, ils vont continuer. Et souvent, ils sont entourés d'autres collègues et font front ensemble dans leurs délires. Si on essaye de régler le problème en allant leur parler pour s'expliquer et mettre les choses à plat, ça n'arrange rien non plus car ce sont des gens très convaincus de leur intégrité. Ils sont persuadés d'avoir raison, et quand on est persuadé d'avoir raison, on ne veut pas réfléchir au fait qu'on est dans l'erreur/la méchanceté/ le jugement etc...
J'ai testé les 2 techniques. Je suis du genre à dire très facilement aux gens ce que je pense dès lors que je considère qu'ils vont trop loin. Je n'ai pas peur d'aller demander des explications. Après 10 ans à fréquenter les profs, j'ai opté cette fois-ci pour cette attitude (je suis arrivée dans mon bahut en sept) : me faire rare en salle des profs, ne pas raconter ma vie si on ne me demande rien (on a tous tendance à se livrer aux gens, dire qu'on est marié/célibataire, qu'on a fait ceci-cela ce week-end, parler de nos enfants etc... C'est ce qui s'appelle converser, mais bon, je ne le fais plus si on ne me demande rien), ne jamais parler d'un collègueX à un autre collègue si collègueX n'est pas dans la même pièce.
J'écoute les gens parler. Et souvent ça me fait peur : ils sont nombreux à inventer des vies aux uns et aux autres et à donner leurs avis. Mais au fond, on s'en foutrait pas un peu-beaucoup de l'avis des gens sur "elle est trop gentille avec les élèves" et "olala moi j'aime pas sa manière de travailler"...oui et ?
En fait, j'écris ce message et en même temps, je sens remonter en moi les colères que j'ai pu vivre de mes expériences passées avec d'anciens collègues. C'est dur de bosser avec des gens.
Moi aussi, j'ai connu les guerres entre collègues. Et la réponse à la question du premier post, à savoir, que faire ? et comment réagir ? Honnêtement, je ne sais toujours pas. Ma solution a été de muter plus loin dans un autre établissement. Je suis partie de mes établissements à chaque fois à cause des collègues. Au début on laisse couler les méchancetés mais ça ne tient qu'un temps.
Parce que soyons lucides : si on ignore les collègues qui sont horribles, ils vont continuer. Et souvent, ils sont entourés d'autres collègues et font front ensemble dans leurs délires. Si on essaye de régler le problème en allant leur parler pour s'expliquer et mettre les choses à plat, ça n'arrange rien non plus car ce sont des gens très convaincus de leur intégrité. Ils sont persuadés d'avoir raison, et quand on est persuadé d'avoir raison, on ne veut pas réfléchir au fait qu'on est dans l'erreur/la méchanceté/ le jugement etc...
J'ai testé les 2 techniques. Je suis du genre à dire très facilement aux gens ce que je pense dès lors que je considère qu'ils vont trop loin. Je n'ai pas peur d'aller demander des explications. Après 10 ans à fréquenter les profs, j'ai opté cette fois-ci pour cette attitude (je suis arrivée dans mon bahut en sept) : me faire rare en salle des profs, ne pas raconter ma vie si on ne me demande rien (on a tous tendance à se livrer aux gens, dire qu'on est marié/célibataire, qu'on a fait ceci-cela ce week-end, parler de nos enfants etc... C'est ce qui s'appelle converser, mais bon, je ne le fais plus si on ne me demande rien), ne jamais parler d'un collègueX à un autre collègue si collègueX n'est pas dans la même pièce.
J'écoute les gens parler. Et souvent ça me fait peur : ils sont nombreux à inventer des vies aux uns et aux autres et à donner leurs avis. Mais au fond, on s'en foutrait pas un peu-beaucoup de l'avis des gens sur "elle est trop gentille avec les élèves" et "olala moi j'aime pas sa manière de travailler"...oui et ?
En fait, j'écris ce message et en même temps, je sens remonter en moi les colères que j'ai pu vivre de mes expériences passées avec d'anciens collègues. C'est dur de bosser avec des gens.
- ncatalanJe viens de m'inscrire !
Le travail en équipe fait souvent ressortir l'esprit de compétition ce qui peut créer des rivalités entre collègues.
- Ajonc35Sage
Vraiment d'accord sur tous les points sauf que.AustenLand a écrit:Je viens de lire les messages précédents et je suis à la fois horrifiée et blasée.
Moi aussi, j'ai connu les guerres entre collègues. Et la réponse à la question du premier post, à savoir, que faire ? et comment réagir ? Honnêtement, je ne sais toujours pas. Ma solution a été de muter plus loin dans un autre établissement. Je suis partie de mes établissements à chaque fois à cause des collègues. Au début on laisse couler les méchancetés mais ça ne tient qu'un temps.
Parce que soyons lucides : si on ignore les collègues qui sont horribles, ils vont continuer. Et souvent, ils sont entourés d'autres collègues et font front ensemble dans leurs délires. Si on essaye de régler le problème en allant leur parler pour s'expliquer et mettre les choses à plat, ça n'arrange rien non plus car ce sont des gens très convaincus de leur intégrité. Ils sont persuadés d'avoir raison, et quand on est persuadé d'avoir raison, on ne veut pas réfléchir au fait qu'on est dans l'erreur/la méchanceté/ le jugement etc...
J'ai testé les 2 techniques. Je suis du genre à dire très facilement aux gens ce que je pense dès lors que je considère qu'ils vont trop loin. Je n'ai pas peur d'aller demander des explications. Après 10 ans à fréquenter les profs, j'ai opté cette fois-ci pour cette attitude (je suis arrivée dans mon bahut en sept) : me faire rare en salle des profs, ne pas raconter ma vie si on ne me demande rien (on a tous tendance à se livrer aux gens, dire qu'on est marié/célibataire, qu'on a fait ceci-cela ce week-end, parler de nos enfants etc... C'est ce qui s'appelle converser, mais bon, je ne le fais plus si on ne me demande rien), ne jamais parler d'un collègueX à un autre collègue si collègueX n'est pas dans la même pièce.
J'écoute les gens parler. Et souvent ça me fait peur : ils sont nombreux à inventer des vies aux uns et aux autres et à donner leurs avis. Mais au fond, on s'en foutrait pas un peu-beaucoup de l'avis des gens sur "elle est trop gentille avec les élèves" et "olala moi j'aime pas sa manière de travailler"...oui et ?
En fait, j'écris ce message et en même temps, je sens remonter en moi les colères que j'ai pu vivre de mes expériences passées avec d'anciens collègues. C'est dur de bosser avec des gens.
Quand le collègue est pratiquement le bras droit de la Direction avec une Direction adjointe peu compétente et qui s'est jetée dans les bras de ce collègue et ce, pour des raisons différentes, tu causes mais c'est toi le méchant, celui qui ne veut rien faire bouger, celui qui n'en fait pas assez. Je ne mute pas, je m'en vais, privilège de l'âge.
La plupart de mes collègues peuvent continuer à se taire, s'ils le font, je les comprends car tu peux causer, ça ne soulagé que toi,... pendant 5 minutes. ( je n'ai eu que peu de soutien) Beaucoup sont aussi sur le départ à plus ou moins long terme.
- zigmag17Guide spirituel
La sdp fait rarement ressortir ce qu'il y a de meilleur en l'être humain. Echantillon de l'humanité ou spécificité du métier? Je me pose la question depuis six lustres maintenant (et ce n'est pas pour ça que je suis davantage éclairée :sourit: )
- CasparProphète
J'ai tendance à penser que ce n'est pas spécifique aux salles des profs mais que ça existe partout, au travail et ailleurs. J'ai été bénévole chaque année pendant cinq ans dans un festival d'été et j'ai l'impression qu'on peut y retrouver les mêmes mesquineries et rivalités, alors qu'il n'y a aucun enjeu professionnel et que ça ne dure que quinze jours (avec pas mal d'habitués qui reviennent chaque année).
- Ajonc35Sage
Ce qui se passe dans les sdp ne leur ait pas propre. M Ajonc a travaillé dans une entreprise, au demeurant pas trop mal ( matériel, formation, mutuelle certes payante, mais très chouette, écoute, etc. . ). Tout le monde était, à son niveau, payé pareil ( hors ancienneté) . Ça a commencé à se dégrader quand il y a eu des chefs de ceci ou de cela, puis instauration de primes.Et là, forcément il y a toujours des têtes qui veulent dépasser, en écrasant, parfois celles des autres. Certes le travail était toujours fait mais les liens se sont distendu. M. Ajonc, délégué du personnel était aux premières loges mais aussi en qualité d'ancien.Caspar a écrit:J'ai tendance à penser que ce n'est pas spécifique aux salles des profs mais que ça existe partout, au travail et ailleurs. J'ai été bénévole chaque année pendant cinq ans dans un festival d'été et j'ai l'impression qu'on peut y retrouver les mêmes mesquineries et rivalités, alors qu'il n'y a aucun enjeu professionnel et que ça ne dure que quinze jours (avec pas mal d'habitués qui reviennent chaque année).
- CasparProphète
Il faudrait faire des recherches mais est-ce que les relations relations au travail et dans la société en général ne sont pas devenues plus tendues de toute façon ?
- trompettemarineMonarque
J'ai toujours connu les tensions entre collègues. Mais il existait en revanche une certaine solidarité. Elle a disparu dans mon établissement actuel. Il n'y a pas de tensions vives, mais c'est latent(heureusement pas dans l'équipe de lettres). Mais c'est chacun pour sa pomme. On a pourtant une S1 remarquable et dévouée dans l'établissement. Elle est rarement remerciée. Je l'admire.
- LokomazoutNiveau 9
Caspar a écrit:Il faudrait faire des recherches mais est-ce que les relations relations au travail et dans la société en général ne sont pas devenues plus tendues de toute façon ?
Vrai, mais force est de constater qu'on s'en accommode. Les dirigeants savent distiller leur poison libéral au compte-gouttes, de façon à ne pas provoquer une franche rebellion : allez, encore un très très léger tour de vis, et ça va passer... Ces très très légers tours de vis espacés sur vingt ans voire plus, quand on les additionne, ça fait une grosse claque. Et dans le même temps, on a servi la soupe de la bienvieillance à tous les étages, et même de la confiance !!!
- CasparProphète
Lokomazout a écrit:Caspar a écrit:Il faudrait faire des recherches mais est-ce que les relations relations au travail et dans la société en général ne sont pas devenues plus tendues de toute façon ?
Vrai, mais force est de constater qu'on s'en accommode. Les dirigeants savent distiller leur poison libéral au compte-gouttes, de façon à ne pas provoquer une franche rebellion : allez, encore un très très léger tour de vis, et ça va passer... Ces très très légers tours de vis espacés sur vingt ans voire plus, quand on les additionne, ça fait une grosse claque. Et dans le même temps, on a servi la soupe de la bienvieillance à tous les étages, et même de la confiance !!!
Oui effectivement, cela a d'ailleurs été évoqué sur d'autres fils récemment (cf la citation de Florence Robine dans la signature de Lefteris sur les "pièces d'un puzzle"). quant à "l'école de la confiance", on est presque dans Orwell.
- Catherine93Niveau 5
Bonjour
Je ne m'attendais pas à de tels retours aussi sinistres. En ce qui me concerne, ma collègue est irrécupérable. Championne de la duplicité. Je n'ai malheureusement pas la possibilité de changer car je suis en CDI après de longues années de précarité. Mais je ne me laisserai pas faire. Jusqu'aux prud'hommes s'il le faut.
Je ne m'attendais pas à de tels retours aussi sinistres. En ce qui me concerne, ma collègue est irrécupérable. Championne de la duplicité. Je n'ai malheureusement pas la possibilité de changer car je suis en CDI après de longues années de précarité. Mais je ne me laisserai pas faire. Jusqu'aux prud'hommes s'il le faut.
- KawaZNiveau 1
moi qui pensait que le seul problème pour les profs, c'était les élèves!
je vous rassure, les "nuisibles/malfaisants" sont partout, dans tous les secteurs, dans toutes les professions. (par contre là, cela ne me rassure pas en tant que "postulant").
j'en ai rencontré/côtoyé durant toute ma carrière (j'ai dû faire une vingtaine de boites/postes dans ma carrière) et à chaque fois, la seule solution que j'ai trouvé quand cela devenait insoutenable: c'est la fuite! je pensais m^me les attirer comme un aimant (faut dire, je suis bonne poire, béni oui-oui, pas sure de moi: le jouet idéale!)
Il y a aussi la mise au placard (quand vous avez la chance d'en avoir un sous la main), et là j'ai tenu 9 ans (mais bon, la boite a fait faillite).
j'ai quelques restes de mon éducation religieuse (et je suis non pratiquant depuis mon adolescence), et pour moi ils sont l'incarnation du mal, du diable.
il le sont déjà jeune, le sont adulte, et le seront vieux jusqu'à leur mort.
En en discutant sur un autre forum (rien à voir, musique, je gratte un peu à mes heures perdus: cela détend), je ne sais plus pourquoi j'en étais venus à ce sujet, un forumeur lui me dis (en parlant du collègue dont je parlais) qu'au niveau du bouddhisme il était dan,s les 4 niveaux inférieur, représentant l’animalité/l'avidité.
le dernier que j'ai côtoyé (à relativisé après 9 ans de paix sociale) à dépassé toutes les bornes, pourtant pas mon chef, mais en théorie à poste égale.
C'est simple, en 4 ans il a usé 7 collaborateur...j'ai tenu 18 mois, une bonne moyenne!
ce genre de personnages sont bourrés de certitudes, incapable de se remettre en question, se prenant pour "génial" et le faisant bien savoir, ne faisant jamais d'erreurs: c'est forcement la faute d'un autre (sous traitant qui bosse mal, voir m^me le client qui ne comprend rien).
Il n'y a que leurs idées, leurs propositions qui sont valables: essayer d'en proposer une, elle sera forcement démontée, ne vous laissant pas en placer une , faisant à la fois les questions et les réponses à votre place en prouvant par A+B (parfois de manière occulte) que ce que tu proposes (ou tiers) n'est pas adapté à la problématique posé.
Quand tu veux prendre une initiative, celui ci dit que "tu ne suis pas les directives" qu'il a lui m^me donnés (souvent implicite après coup), et oui il s'auto proclame "chef de projet".
Quand le patron te reproches de "ne pas prendre d’initiatives", dois tu lui répondre "je suis les directives?"...qu'il faut souvent deviner car si tu as le malheur de mettre un orteil en dehors des clous!
A 56 ans, ce "collègue" m'a fait porteur de valises (outillages, matériels nécessaires aux interventions en clientèle), donneurs d'outils, comme dans mes débuts 30 ans plus tôt.
J'ai m^me eu droit à "tu fermes ta gueule devant le client quand JE suis responsable de l'intervention".
Pendant 18 mois j'ai vidé les poubelles de l'atelier, passé le balais, et c'était moi qui devais rendre des comptes au patrons quand ce n'était pas fait:
"tiens il faudrait vider les poubelles et ranger l'atelier, c'est le bordel et c'est sale" le tout en ma présence, une manière implicite de dire que c'était mon "job".
Je le faisais, je m'en foutais: j'ai m^me pris l'initiative bêtement au début ( c'est le genre de tâche que je ne donne jamais à un nouveau ou un jeune: si il faut le faire, on le fait ensemble). Je rangeais m^me le bordel, les outils laissé par terre du "collègue" car Monsieur était bien trop occupé.
Maintenant, ils penseront à moi quand les poubelles déborderont jusqu'à par terre:abi: .
Je pensais en avoir finis avec mes problèmes d'ego, trop vieux pour ce genre de bêtises. mais au bout d'un moment c'est trop!
Monter de front, c'est le clash assuré, ne rien faire, ce n'est pas mieux: dans tous les cas c'est la porte et la fuite.
Quand on est face à des gens qui ne respecte aucune règles de "savoir vivre ensemble", de simples principes "humains", c'est comme de la concurrence déloyale: on a aucune chance de gagner ou même de s'en sortir.
le mieux: fuire pour sa santé mentale, car ces personnages sont capables de vous rendre complètement fous, et pire suicidaire. Il vaut mieux une période d'inconfort financière due à une perte d'emploi que l'irréparable.
le pire, c'est que plus ils font le ménages autours d'eux, plus ils ont le sentiments de puissance et d'invulnérabilité.
Les patrons souvent s'en accommodent...du moment que le tiroir caisse est plein à la fin du mois, m^me si parfois ils sont "coincés" avec ce genre de personnage: c'est un moindre mal pour eux, l'obligation de recruter sans arrêt, mais de toute façon ils ne sont que rarement concernés (le panier de crabes, c'est la plèbe).
je vous rassure, les "nuisibles/malfaisants" sont partout, dans tous les secteurs, dans toutes les professions. (par contre là, cela ne me rassure pas en tant que "postulant").
j'en ai rencontré/côtoyé durant toute ma carrière (j'ai dû faire une vingtaine de boites/postes dans ma carrière) et à chaque fois, la seule solution que j'ai trouvé quand cela devenait insoutenable: c'est la fuite! je pensais m^me les attirer comme un aimant (faut dire, je suis bonne poire, béni oui-oui, pas sure de moi: le jouet idéale!)
Il y a aussi la mise au placard (quand vous avez la chance d'en avoir un sous la main), et là j'ai tenu 9 ans (mais bon, la boite a fait faillite).
j'ai quelques restes de mon éducation religieuse (et je suis non pratiquant depuis mon adolescence), et pour moi ils sont l'incarnation du mal, du diable.
il le sont déjà jeune, le sont adulte, et le seront vieux jusqu'à leur mort.
En en discutant sur un autre forum (rien à voir, musique, je gratte un peu à mes heures perdus: cela détend), je ne sais plus pourquoi j'en étais venus à ce sujet, un forumeur lui me dis (en parlant du collègue dont je parlais) qu'au niveau du bouddhisme il était dan,s les 4 niveaux inférieur, représentant l’animalité/l'avidité.
le dernier que j'ai côtoyé (à relativisé après 9 ans de paix sociale) à dépassé toutes les bornes, pourtant pas mon chef, mais en théorie à poste égale.
C'est simple, en 4 ans il a usé 7 collaborateur...j'ai tenu 18 mois, une bonne moyenne!
ce genre de personnages sont bourrés de certitudes, incapable de se remettre en question, se prenant pour "génial" et le faisant bien savoir, ne faisant jamais d'erreurs: c'est forcement la faute d'un autre (sous traitant qui bosse mal, voir m^me le client qui ne comprend rien).
Il n'y a que leurs idées, leurs propositions qui sont valables: essayer d'en proposer une, elle sera forcement démontée, ne vous laissant pas en placer une , faisant à la fois les questions et les réponses à votre place en prouvant par A+B (parfois de manière occulte) que ce que tu proposes (ou tiers) n'est pas adapté à la problématique posé.
Quand tu veux prendre une initiative, celui ci dit que "tu ne suis pas les directives" qu'il a lui m^me donnés (souvent implicite après coup), et oui il s'auto proclame "chef de projet".
Quand le patron te reproches de "ne pas prendre d’initiatives", dois tu lui répondre "je suis les directives?"...qu'il faut souvent deviner car si tu as le malheur de mettre un orteil en dehors des clous!
A 56 ans, ce "collègue" m'a fait porteur de valises (outillages, matériels nécessaires aux interventions en clientèle), donneurs d'outils, comme dans mes débuts 30 ans plus tôt.
J'ai m^me eu droit à "tu fermes ta gueule devant le client quand JE suis responsable de l'intervention".
Pendant 18 mois j'ai vidé les poubelles de l'atelier, passé le balais, et c'était moi qui devais rendre des comptes au patrons quand ce n'était pas fait:
"tiens il faudrait vider les poubelles et ranger l'atelier, c'est le bordel et c'est sale" le tout en ma présence, une manière implicite de dire que c'était mon "job".
Je le faisais, je m'en foutais: j'ai m^me pris l'initiative bêtement au début ( c'est le genre de tâche que je ne donne jamais à un nouveau ou un jeune: si il faut le faire, on le fait ensemble). Je rangeais m^me le bordel, les outils laissé par terre du "collègue" car Monsieur était bien trop occupé.
Maintenant, ils penseront à moi quand les poubelles déborderont jusqu'à par terre:abi: .
Je pensais en avoir finis avec mes problèmes d'ego, trop vieux pour ce genre de bêtises. mais au bout d'un moment c'est trop!
Monter de front, c'est le clash assuré, ne rien faire, ce n'est pas mieux: dans tous les cas c'est la porte et la fuite.
Quand on est face à des gens qui ne respecte aucune règles de "savoir vivre ensemble", de simples principes "humains", c'est comme de la concurrence déloyale: on a aucune chance de gagner ou même de s'en sortir.
le mieux: fuire pour sa santé mentale, car ces personnages sont capables de vous rendre complètement fous, et pire suicidaire. Il vaut mieux une période d'inconfort financière due à une perte d'emploi que l'irréparable.
le pire, c'est que plus ils font le ménages autours d'eux, plus ils ont le sentiments de puissance et d'invulnérabilité.
Les patrons souvent s'en accommodent...du moment que le tiroir caisse est plein à la fin du mois, m^me si parfois ils sont "coincés" avec ce genre de personnage: c'est un moindre mal pour eux, l'obligation de recruter sans arrêt, mais de toute façon ils ne sont que rarement concernés (le panier de crabes, c'est la plèbe).
- Ajonc35Sage
Triste, mais vrai. Moi j'ai fui 2 fois. La première fois j'ai profité d'un congé parental non rémunéré et j'ai repris mes études. Que du bonheur! Puis j'ai changé de lycée, pas de petits chefs, un cde bienveillant ( la vraie, pas celle de nos institutions) des collègues sympa ( pas tous, mais globalement sympas : solidarité, écoute, des moments festifs, des vrais) Et puis est arrivé un nouveau cde qui a réussi à diviser les équipes ( les vieux , ça allait mais pour les plus jeunes on était les méchants, infrequentables) il est parti. Le nouveau n'est pas un cde mais un chef d'entreprise distribuant les prébendes à ceux qui ne font pas de vague et en gros pas syndiqués ou correctement syndiqués. De plus en plus de petits chefs car un bout de ceci ou un bout de cela.( ça ressemble au Tour de France et sa caravane)KawaZ a écrit:moi qui pensait que le seul problème pour les profs, c'était les élèves!
je vous rassure, les "nuisibles/malfaisants" sont partout, dans tous les secteurs, dans toutes les professions. (par contre là, cela ne me rassure pas en tant que "postulant").
j'en ai rencontré/côtoyé durant toute ma carrière (j'ai dû faire une vingtaine de boites/postes dans ma carrière) et à chaque fois, la seule solution que j'ai trouvé quand cela devenait insoutenable: c'est la fuite! je pensais m^me les attirer comme un aimant (faut dire, je suis bonne poire, béni oui-oui, pas sure de moi: le jouet idéale!)
Il y a aussi la mise au placard (quand vous avez la chance d'en avoir un sous la main), et là j'ai tenu 9 ans (mais bon, la boite a fait faillite).
j'ai quelques restes de mon éducation religieuse (et je suis non pratiquant depuis mon adolescence), et pour moi ils sont l'incarnation du mal, du diable.
il le sont déjà jeune, le sont adulte, et le seront vieux jusqu'à leur mort.
En en discutant sur un autre forum (rien à voir, musique, je gratte un peu à mes heures perdus: cela détend), je ne sais plus pourquoi j'en étais venus à ce sujet, un forumeur lui me dis (en parlant du collègue dont je parlais) qu'au niveau du bouddhisme il était dan,s les 4 niveaux inférieur, représentant l’animalité/l'avidité.
le dernier que j'ai côtoyé (à relativisé après 9 ans de paix sociale) à dépassé toutes les bornes, pourtant pas mon chef, mais en théorie à poste égale.
C'est simple, en 4 ans il a usé 7 collaborateur...j'ai tenu 18 mois, une bonne moyenne!
ce genre de personnages sont bourrés de certitudes, incapable de se remettre en question, se prenant pour "génial" et le faisant bien savoir, ne faisant jamais d'erreurs: c'est forcement la faute d'un autre (sous traitant qui bosse mal, voir m^me le client qui ne comprend rien).
Il n'y a que leurs idées, leurs propositions qui sont valables: essayer d'en proposer une, elle sera forcement démontée, ne vous laissant pas en placer une , faisant à la fois les questions et les réponses à votre place en prouvant par A+B (parfois de manière occulte) que ce que tu proposes (ou tiers) n'est pas adapté à la problématique posé.
Quand tu veux prendre une initiative, celui ci dit que "tu ne suis pas les directives" qu'il a lui m^me donnés (souvent implicite après coup), et oui il s'auto proclame "chef de projet".
Quand le patron te reproches de "ne pas prendre d’initiatives", dois tu lui répondre "je suis les directives?"...qu'il faut souvent deviner car si tu as le malheur de mettre un orteil en dehors des clous!
A 56 ans, ce "collègue" m'a fait porteur de valises (outillages, matériels nécessaires aux interventions en clientèle), donneurs d'outils, comme dans mes débuts 30 ans plus tôt.
J'ai m^me eu droit à "tu fermes ta gueule devant le client quand JE suis responsable de l'intervention".
Pendant 18 mois j'ai vidé les poubelles de l'atelier, passé le balais, et c'était moi qui devais rendre des comptes au patrons quand ce n'était pas fait:
"tiens il faudrait vider les poubelles et ranger l'atelier, c'est le bordel et c'est sale" le tout en ma présence, une manière implicite de dire que c'était mon "job".
Je le faisais, je m'en foutais: j'ai m^me pris l'initiative bêtement au début ( c'est le genre de tâche que je ne donne jamais à un nouveau ou un jeune: si il faut le faire, on le fait ensemble). Je rangeais m^me le bordel, les outils laissé par terre du "collègue" car Monsieur était bien trop occupé.
Maintenant, ils penseront à moi quand les poubelles déborderont jusqu'à par terre:abi: .
Je pensais en avoir finis avec mes problèmes d'ego, trop vieux pour ce genre de bêtises. mais au bout d'un moment c'est trop!
Monter de front, c'est le clash assuré, ne rien faire, ce n'est pas mieux: dans tous les cas c'est la porte et la fuite.
Quand on est face à des gens qui ne respecte aucune règles de "savoir vivre ensemble", de simples principes "humains", c'est comme de la concurrence déloyale: on a aucune chance de gagner ou même de s'en sortir.
le mieux: fuire pour sa santé mentale, car ces personnages sont capables de vous rendre complètement fous, et pire suicidaire. Il vaut mieux une période d'inconfort financière due à une perte d'emploi que l'irréparable.
le pire, c'est que plus ils font le ménages autours d'eux, plus ils ont le sentiments de puissance et d'invulnérabilité.
Les patrons souvent s'en accommodent...du moment que le tiroir caisse est plein à la fin du mois, m^me si parfois ils sont "coincés" avec ce genre de personnage: c'est un moindre mal pour eux, l'obligation de recruter sans arrêt, mais de toute façon ils ne sont que rarement concernés (le panier de crabes, c'est la plèbe).
J'ai fui encore une fois, mais j'ai le privilège de l'âge et avec M Ajonc, financièrement, on devrait s'en sortir. On n'a pas beaucoup de besoins ( on bricole pas mal en fonction de nos attirances) et depuis un an on thésaurise pour des voyages au long cours, des vrais repas au restaurant. Je souffrais trop sans compter tout le reste qui font les attraits de notre métier.
- KawaZNiveau 1
Malheureusement, dans le monde du travail, ce genre de comportements sont implicitement valorisé, très très rarement condamné (il faut vraiment que cela aille trop loin). le monde du travail, c'est bien souvent "Kho Lanta", quand dans certaines entreprises, comparable à un système sectaire.
je dis plus haut que j'ai dû passer par une 20 aine de postes et/ou entreprises dans ma carrière: je n'ai jamais eu plus de 3 mois de chômage, et accepté toutes sortes de travail "en attendant mieux", dans le lot souvent de l'intérim ou CDD. je n'ai jamais joué la carte de l'assistanat (cela devrait être vu positivement? "être réactif","adaptable", en plus dans la variable d'ajustement salariale: je suis facilement virable! cela devrait être un plus?non?).
Bon, là j'arrive à un âge, ou je n'intéresse plus vraiment les recruteurs...
Mais lors d'entretiens, au vu de mes changements de postes répétés, la question vient souvent "mais vous n’êtes pas quelqu'un d'instable?"
Comment à ce moment là ne pas dire, expliquer, ne sachant pas à quel catégorie de personnage on a à faire, que l'on a fuit si ce n'est un harceleur, une situation qui nous pourrissait la vie?
"je ne m'entendais pas avec mon collègue, ou mon responsable hiérarchique"
"j'ai l'impression que vous ne vous entendez pas avec grand monde?" sous entendu associable, incapable d'accepter une hiérarchie et de la suivre: personne pas fiable.
Comment répondre, lors d'un entretien d'embauche:
"j'ai eu à faire à un psychopathe qui m'a pourrit la vie" "comment est ce possible? ce genre de comportement ou personne n’existe pas chez nous, totalement incompatible avec notre charte d'entreprise affiché en gros à l’accueil" ......petite annotation en coin sur votre CV(--).
ou alors dire:
"Vous savez pourtant que le personnel est géré comme une variable de trésorerie: comme le stock, en flux tendu. Et de ce fait quand il y a une hausse d'activité, il y a embauche, quand il y a une baisse d'activité, il y a licenciement?"
Le genre de réponse que l'on ne peut donner sans passer pour un provocateur et un futur "problème" à gérer....encore "pas fiable"(---).
Egalement impossible à entendre dans le monde de l'entreprise (licencier quand plus besoin) quand celle ci se présente "leader dans son marché, en constante évolution, avec de véritables perspectives de carrières".
Dans ce cas précis, le "harceleur" est l'homme providentiel: celui qui régule, le nettoyeur, celui qui presse le citron de ses collègues puis les envoie vers la sortie quand il n'y a plus de jus, ou plus de besoin. Dans ce cas, le salarié licencié est toujours en cause, soit en "insuffisance professionnelle" quand il n'y a plus de jus, soit ne sais pas s'adapter, donc également insuffisance professionnelle, quand plus besoin de lui par une baisse d'activité. Et si il se rebiffe: c'est un inadapté social.
En fait, les vrais mots ne sont jamais nommés. Pour un peu, c'est vous qui passé pour un fauteur de troubles, un "harceleur", car vous remettez en cause d'une certaine manière "le système" bien rodé et bien huilé.
dans un système ou le chacun pour soi et dieu pour tous est la règle N°1, ou l'on parles plus volontiers "d'émulation positive" que de compétitions à la marche ou crève ou tous les coups sont permis, le "no limite" et le harceleur n'est il pas valorisé et mis sur un piédestal?
L'employé du mois affiché au tableau d'entrée de chez Mac Donald?
Celui dont les "chiffres" sont affiché en statistiques à l’accueil de l'entreprise? en parallèle de l'écran vidéo affichant en temps réel la valeurs en bourse des actions de l'entreprise, donc vos "royalties" et votre futur prime de participation/ prime d'intéressement?
Comment motiver les troupes, si ce n'est par l'évolution de carrière, par l'argent, le pouvoir d'achat, et montrer que "on a réussi dans la vie"?
Plus les places sont cher, plus le combats est rude.
En Bref, Kho Lanta. C'est m^me devenus une attraction de "téléréalité". chacun peut y concourir, "devenez l'acteur de votre vie" (tout un programme: dans acteur il y a "cinema", jouer la comédie, faire semblant...en opposition à "spectateur" de sa vie, impuissant...mais bon, cela change t'il fondamentalement? dans le cas d'acteur, vous vous jouez la comédie à vous même), certains finissent vraiment par y croire et se prendre au sérieux.
l’Éducation Nationale dans tous cela?
Elle a toujours été le point de départ de cette émulation, compétition: la course aux diplômes, aux "titres", avec à la ligne de départ "vous avez tous vos chances, l'école est la cléf de votre futur réussite, vous donnant les clefs qui ouvriront les portes, à diplôme égale, chance égale".
c'est vrai, donne une chance à "ceux d'en bas" de sortir de leurs conditions, quelque soit l'origine, la couleur, etc...mais ce sera plus difficile quand m^me avec un boulet au pied.
L'ecole de la république: un peu dans le monde des bisounours, "Liberté, Egalité Fraternité" (manque humanité). Quand on nous apprend les valeurs de celle ci, la république, celles des "Lumières" de Montesquieu, Voltaire, Rousseau, et que plus tard on se retrouve dans la vie professionnelle et "le monde du travail": bonjour la claque!
Idem pour l'éducation religieuse: "aimes ton prochain comme toi m^me", et qu'ensuite "c'est la guerre"...
mais bon, j'aime à croire que l'éducation reste un des derniers remparts, malgré ses schizophrénies, à "humanité" et ses valeurs qui font, en théorie", que nous ne sommes plus dans le règne animal, et nous différencie de celui ci.
Et à développer l'esprit critique...
je dis plus haut que j'ai dû passer par une 20 aine de postes et/ou entreprises dans ma carrière: je n'ai jamais eu plus de 3 mois de chômage, et accepté toutes sortes de travail "en attendant mieux", dans le lot souvent de l'intérim ou CDD. je n'ai jamais joué la carte de l'assistanat (cela devrait être vu positivement? "être réactif","adaptable", en plus dans la variable d'ajustement salariale: je suis facilement virable! cela devrait être un plus?non?).
Bon, là j'arrive à un âge, ou je n'intéresse plus vraiment les recruteurs...
Mais lors d'entretiens, au vu de mes changements de postes répétés, la question vient souvent "mais vous n’êtes pas quelqu'un d'instable?"
Comment à ce moment là ne pas dire, expliquer, ne sachant pas à quel catégorie de personnage on a à faire, que l'on a fuit si ce n'est un harceleur, une situation qui nous pourrissait la vie?
"je ne m'entendais pas avec mon collègue, ou mon responsable hiérarchique"
"j'ai l'impression que vous ne vous entendez pas avec grand monde?" sous entendu associable, incapable d'accepter une hiérarchie et de la suivre: personne pas fiable.
Comment répondre, lors d'un entretien d'embauche:
"j'ai eu à faire à un psychopathe qui m'a pourrit la vie" "comment est ce possible? ce genre de comportement ou personne n’existe pas chez nous, totalement incompatible avec notre charte d'entreprise affiché en gros à l’accueil" ......petite annotation en coin sur votre CV(--).
ou alors dire:
"Vous savez pourtant que le personnel est géré comme une variable de trésorerie: comme le stock, en flux tendu. Et de ce fait quand il y a une hausse d'activité, il y a embauche, quand il y a une baisse d'activité, il y a licenciement?"
Le genre de réponse que l'on ne peut donner sans passer pour un provocateur et un futur "problème" à gérer....encore "pas fiable"(---).
Egalement impossible à entendre dans le monde de l'entreprise (licencier quand plus besoin) quand celle ci se présente "leader dans son marché, en constante évolution, avec de véritables perspectives de carrières".
Dans ce cas précis, le "harceleur" est l'homme providentiel: celui qui régule, le nettoyeur, celui qui presse le citron de ses collègues puis les envoie vers la sortie quand il n'y a plus de jus, ou plus de besoin. Dans ce cas, le salarié licencié est toujours en cause, soit en "insuffisance professionnelle" quand il n'y a plus de jus, soit ne sais pas s'adapter, donc également insuffisance professionnelle, quand plus besoin de lui par une baisse d'activité. Et si il se rebiffe: c'est un inadapté social.
En fait, les vrais mots ne sont jamais nommés. Pour un peu, c'est vous qui passé pour un fauteur de troubles, un "harceleur", car vous remettez en cause d'une certaine manière "le système" bien rodé et bien huilé.
dans un système ou le chacun pour soi et dieu pour tous est la règle N°1, ou l'on parles plus volontiers "d'émulation positive" que de compétitions à la marche ou crève ou tous les coups sont permis, le "no limite" et le harceleur n'est il pas valorisé et mis sur un piédestal?
L'employé du mois affiché au tableau d'entrée de chez Mac Donald?
Celui dont les "chiffres" sont affiché en statistiques à l’accueil de l'entreprise? en parallèle de l'écran vidéo affichant en temps réel la valeurs en bourse des actions de l'entreprise, donc vos "royalties" et votre futur prime de participation/ prime d'intéressement?
Comment motiver les troupes, si ce n'est par l'évolution de carrière, par l'argent, le pouvoir d'achat, et montrer que "on a réussi dans la vie"?
Plus les places sont cher, plus le combats est rude.
En Bref, Kho Lanta. C'est m^me devenus une attraction de "téléréalité". chacun peut y concourir, "devenez l'acteur de votre vie" (tout un programme: dans acteur il y a "cinema", jouer la comédie, faire semblant...en opposition à "spectateur" de sa vie, impuissant...mais bon, cela change t'il fondamentalement? dans le cas d'acteur, vous vous jouez la comédie à vous même), certains finissent vraiment par y croire et se prendre au sérieux.
l’Éducation Nationale dans tous cela?
Elle a toujours été le point de départ de cette émulation, compétition: la course aux diplômes, aux "titres", avec à la ligne de départ "vous avez tous vos chances, l'école est la cléf de votre futur réussite, vous donnant les clefs qui ouvriront les portes, à diplôme égale, chance égale".
c'est vrai, donne une chance à "ceux d'en bas" de sortir de leurs conditions, quelque soit l'origine, la couleur, etc...mais ce sera plus difficile quand m^me avec un boulet au pied.
L'ecole de la république: un peu dans le monde des bisounours, "Liberté, Egalité Fraternité" (manque humanité). Quand on nous apprend les valeurs de celle ci, la république, celles des "Lumières" de Montesquieu, Voltaire, Rousseau, et que plus tard on se retrouve dans la vie professionnelle et "le monde du travail": bonjour la claque!
Idem pour l'éducation religieuse: "aimes ton prochain comme toi m^me", et qu'ensuite "c'est la guerre"...
mais bon, j'aime à croire que l'éducation reste un des derniers remparts, malgré ses schizophrénies, à "humanité" et ses valeurs qui font, en théorie", que nous ne sommes plus dans le règne animal, et nous différencie de celui ci.
Et à développer l'esprit critique...
- Bpcf26Niveau 1
Cléopatra2 a écrit:D'expérience, la direction couvrira toujours le harceleur, même lorsqu'il se passe quelque chose de grave (insultes en salle des profs). Les chefs disent toujours que nous devons régler les soucis entre nous, entre adultes.
Ce positionnement est délétère.
J'ai muté moi aussi à cause d'un conflit avec un collègue, conflit qui n'avait pas d'origine précise, on n'était pas "amis". Cependant le collègue n'était pas réglo avec les dates de remise des copies de brevet, ou ne venait pas aux réunions pour faire les sujets. On perdait aussi 2 heures à faire une progression commune en 3e pour le brevet blanc, et il ne la suivait pas, nous mettant dans l'embarras (sachant qu'on suivait ses préconisations). Au bout de 7 ans, après des insultes, je suis partie (il y avait d'autres raisons).
Je suppose que pour lui, j'outrepassais ma position de collègue lorsque je lui rappelais ses engagements. Pour moi c'était lui l'origine du problème car il ne venait pas aux réunions et ensuite critiquait les décisions qu'on y prenait etc.
Pas de rivalité de meilleur cours en tout cas, et d'ailleurs je pense que c'était un super prof avec ses élèves, ils l'adoraient, probablement à raison.
Au lycée, j'ai vu un conflit émerger entre plusieurs collègues d'un enseignement optionnel. La collègue à l'origine du conflit a été soutenue par la direction, par l'IPR, ce qui a eu comme résultat la mort de l'option en question. Je crois que les 2 camps se considéraient comme "harcelés", la collègue parce qu'elle avait le nombre contre elle, et les autres collègues parce que son attitude à elle était vraiment délétère.
Ce que vous racontez fait froid dans le dos. Je sais que chez nous certains collègues sont constamment dans le bureau du chef d'établissement, et je me demande souvent ce qu'ils y font. Je suis coordo et élue et je n'y vais pas autant qu'eux. Les autres collègues PP non plus. Alors je crains toujours qu'ils ne débinent les autres.
- Bpcf26Niveau 1
Lefteris a écrit:Exactement. Moi aussi, je trouvais une compensation à mon départ précipité- et calamiteux sous d'autres aspects -dans le fait de travailler seul, de ne pas être tributaire de la décision de quelqu'un d'autre, et d'être au minimum sur mon lieu de travail. De toute manière, malgré le bourrage de crâne, ce métier n'est pas et ne peut être un travail d'équipe. Nous avons notre propre vision des oeuvres, de ce qui nous paraît important, nous nous adaptons à nos classes, et je ne vois pas qui peut de l'extérieur nous dire ce qu'il faut faire (hormis certains Trissotins des Espé mais ceci est une autre histoire).gluche a écrit:
Pour le reste, je crois que les tensions sont inévitables et exacerbées par le travail en équipe, qu'il faut réduire au minimum (je ne parle pas du choix que l'on fait, à titre individuel, de travailller avec un collègue avec qui on s'entend bien) pour éviter les problèmes.
C'est une des raisons qui m'ont fait devenir enseignante. J'avais travaillé dans un bureau d'assurances étudiante et l'ambiance (pourtant pas mauvaise au demeurant), ces collègues les uns sur les autres, j'avais trouvé cela pesant. Je suppose que beaucoup d'enseignants apprécient l'indépendance, plus ou moins relative, de leur métier.Ca ne vaut vraiment pas la peine. Il vaut mieux esquiver les pénibles pour éviter les conflits, et si conflit il doit y avoir, il faut savoir le mener violemment au besoin. Je n'en ai jamais eu besoin avec les collègues, mais ça m'est arrivé avec des parents, même en conseil de classe. Ca les scotche crois-moi, il s'attendent à ce que leur grande gueule déstabilise les gens, surtout quand ces derniers ne disent rien tant que ça ne dépasse pas les bornes, en attendant que ça passe. Ils prennent parfois ça pur de la faiblesse alors que ce n'est que de l'ennui ou du mépris. J'adopte le mode de vie du blaireau : je n'attaque personne, je regarde même du fond mon trou les gens s'attaquer entre eux , mais faut pas y mettre la main, dans mon trou.trompettemarine a écrit:Chez nous, dans certaines disciplines, les conflits sont parfois remontés jusqu'au rectorat. Beaucoup de facteurs peuvent être à l'origine de conflits. J'ai appris pour ma part à me taire et j'ai adopté des techniques d'évitement. J'ai dû suivre, il y a quelques années, une psychothérapie à cause d'une collègue : je ne voulais qu'une seule chose, mourir. Cette période a duré deux ans. Je voulais me précipiter de la fenêtre du bâtiment.Effectivement.xsargou a écrit:Lefteris a écrit:Nous avons encore la chance de pouvoir travailler seuls dans les faits et ignorer ces gens-là. Il faut en profiter tant que c'est possible...
J'avoue que je n'ai jamais compris les collègues qui parlent "d'ambiance de travail" pour ce métier.Ce gendre d'individus et de comportement sont utilisés par ce qu'on appelle le management transversal (transverse management) , qui possède d'ailleurs tout une phraséologie, comme "faire émerger des leaders". Les feuilles de route viennent de l'étage au-dessus, et la mise en oeuvre se passe entre pairs, dans l'arène. Une hiérarchie de fait se crée, avec ses haines, ses rivalités.zigmag17 a écrit: Tout à fait d'accord. Le "diviser pour mieux régner" n'aura plus besoin que de quelques "bonnes" volontés pour s'épanouir en toute quiétude.
Rivalité professionnelle et harcèlement sont deux choses différentes mais la première fait le nid du deuxième.
C'est tout sauf rare. Lutte pour le pouvoir, besoin de représentation, ego boursouflé... Ce sont des personnes qui estiment pouvoir donner des ordres impunément à leurs pairs, se font bien voir de la hiérarchie en devançant les demandes, sont sûres de détenir la Vérité. Le tout étant souvent saupoudré d'hypocrisie, de rudesse de vocabulaire et de prétention absolue.
Justement, de plus en plus, l'individualisation des carrières implique que ce qu'obtient l'un soit refusé aux autres. Système schizophrène, mais qui tient à coeur à nos managers pour bousculer les fonctionnaires. Il faut travailler ensemble, mais l'un sera "méritant" et pas les autres. Le 'méritant' ( = le mieux vu) aura des primes, un avancement plus rapide que les autres. C'est déjà en place dans certains secteurs, et je l'ai connu. Il faut toujours faire savoir ce qu'on fait, le survaloriser, glisser des petites phrases....Celui qui fait son boulot discrètement passe pour peu "impliqué", et on bave sur lui, ça fait toujours un concurrent en moins. Ca va arriver dans l'EN, c'est assuré. Une génération entière sera dressée à ça, celle qui va entrer sous le nouveau statut envisagé. Elle apprendra aussi que les plus anciens sont "résistants au changement" (comme un défaut congénital, sans raison bien entendu) , comme on le leur mettait déjà dans le crâne lors de la réforme du collège.Je n'ai jamais compris comment ce fonctionnement digne d'une cour de récréation pouvait avoir cours parmi des personnes fonctionnaires d'Etat, au moins assurées d'avoir un travail, qui ne risquent pas grand-chose, et pour lesquelles être "bien vu/mal vu" n'aurait que peu d'incidence, voire aucune, sur leur quotidien ou leur avenir professionnel.
La meilleure stratégie, c'est de s'en foutre de tout, et de ne chercher aucun avantage. Je sais pertinemment que j'ai pris les restes cette année, j'ai un des EDT les pires, à trous, étalé sur plus de 35 heures, avec des classes difficiles l'après-midi, le latin à chaque bout de la journée eh bien tant pis. Je rentre chez moi sans arrêt dans le trous (5 mn à vélo, je le fais 4 à 8 fois par jour) , je fais ce que je peux avec les affreux, et basta. J'ai autre chose dans la vie, et je sais de toute manière que mon métier est mort. A partir de là, comme dans ma signature, "je n'espère rien, je ne crains rien..." Idem pour l'avancement : j'ai attendu mon tour, je suis arrivé à l'échelon terminal de chaque grade, j'y ai stagné un peu, et à l'usure, je partirai à la CE normalement. Tant pis pour la gloireEnsuite en effet, il est possible d'élaborer des stratégies pour ne pas en faire les frais, mais c'est de l'énergie qui serait mieux dépensée ailleurs.
- BaldredSage
Bpcf26 a écrit:Lefteris a écrit:Exactement. Moi aussi, je trouvais une compensation à mon départ précipité- et calamiteux sous d'autres aspects -dans le fait de travailler seul, de ne pas être tributaire de la décision de quelqu'un d'autre, et d'être au minimum sur mon lieu de travail. De toute manière, malgré le bourrage de crâne, ce métier n'est pas et ne peut être un travail d'équipe. Nous avons notre propre vision des oeuvres, de ce qui nous paraît important, nous nous adaptons à nos classes, et je ne vois pas qui peut de l'extérieur nous dire ce qu'il faut faire (hormis certains Trissotins des Espé mais ceci est une autre histoire).gluche a écrit:
Pour le reste, je crois que les tensions sont inévitables et exacerbées par le travail en équipe, qu'il faut réduire au minimum (je ne parle pas du choix que l'on fait, à titre individuel, de travailller avec un collègue avec qui on s'entend bien) pour éviter les problèmes.
C'est une des raisons qui m'ont fait devenir enseignante. J'avais travaillé dans un bureau d'assurances étudiante et l'ambiance (pourtant pas mauvaise au demeurant), ces collègues les uns sur les autres, j'avais trouvé cela pesant. Je suppose que beaucoup d'enseignants apprécient l'indépendance, plus ou moins relative, de leur métier.Ca ne vaut vraiment pas la peine. Il vaut mieux esquiver les pénibles pour éviter les conflits, et si conflit il doit y avoir, il faut savoir le mener violemment au besoin. Je n'en ai jamais eu besoin avec les collègues, mais ça m'est arrivé avec des parents, même en conseil de classe. Ca les scotche crois-moi, il s'attendent à ce que leur grande gueule déstabilise les gens, surtout quand ces derniers ne disent rien tant que ça ne dépasse pas les bornes, en attendant que ça passe. Ils prennent parfois ça pur de la faiblesse alors que ce n'est que de l'ennui ou du mépris. J'adopte le mode de vie du blaireau : je n'attaque personne, je regarde même du fond mon trou les gens s'attaquer entre eux , mais faut pas y mettre la main, dans mon trou.trompettemarine a écrit:Chez nous, dans certaines disciplines, les conflits sont parfois remontés jusqu'au rectorat. Beaucoup de facteurs peuvent être à l'origine de conflits. J'ai appris pour ma part à me taire et j'ai adopté des techniques d'évitement. J'ai dû suivre, il y a quelques années, une psychothérapie à cause d'une collègue : je ne voulais qu'une seule chose, mourir. Cette période a duré deux ans. Je voulais me précipiter de la fenêtre du bâtiment.Effectivement.xsargou a écrit:Lefteris a écrit:Nous avons encore la chance de pouvoir travailler seuls dans les faits et ignorer ces gens-là. Il faut en profiter tant que c'est possible...
J'avoue que je n'ai jamais compris les collègues qui parlent "d'ambiance de travail" pour ce métier.Ce gendre d'individus et de comportement sont utilisés par ce qu'on appelle le management transversal (transverse management) , qui possède d'ailleurs tout une phraséologie, comme "faire émerger des leaders". Les feuilles de route viennent de l'étage au-dessus, et la mise en oeuvre se passe entre pairs, dans l'arène. Une hiérarchie de fait se crée, avec ses haines, ses rivalités.zigmag17 a écrit: Tout à fait d'accord. Le "diviser pour mieux régner" n'aura plus besoin que de quelques "bonnes" volontés pour s'épanouir en toute quiétude.
Rivalité professionnelle et harcèlement sont deux choses différentes mais la première fait le nid du deuxième.
C'est tout sauf rare. Lutte pour le pouvoir, besoin de représentation, ego boursouflé... Ce sont des personnes qui estiment pouvoir donner des ordres impunément à leurs pairs, se font bien voir de la hiérarchie en devançant les demandes, sont sûres de détenir la Vérité. Le tout étant souvent saupoudré d'hypocrisie, de rudesse de vocabulaire et de prétention absolue.
Justement, de plus en plus, l'individualisation des carrières implique que ce qu'obtient l'un soit refusé aux autres. Système schizophrène, mais qui tient à coeur à nos managers pour bousculer les fonctionnaires. Il faut travailler ensemble, mais l'un sera "méritant" et pas les autres. Le 'méritant' ( = le mieux vu) aura des primes, un avancement plus rapide que les autres. C'est déjà en place dans certains secteurs, et je l'ai connu. Il faut toujours faire savoir ce qu'on fait, le survaloriser, glisser des petites phrases....Celui qui fait son boulot discrètement passe pour peu "impliqué", et on bave sur lui, ça fait toujours un concurrent en moins. Ca va arriver dans l'EN, c'est assuré. Une génération entière sera dressée à ça, celle qui va entrer sous le nouveau statut envisagé. Elle apprendra aussi que les plus anciens sont "résistants au changement" (comme un défaut congénital, sans raison bien entendu) , comme on le leur mettait déjà dans le crâne lors de la réforme du collège.Je n'ai jamais compris comment ce fonctionnement digne d'une cour de récréation pouvait avoir cours parmi des personnes fonctionnaires d'Etat, au moins assurées d'avoir un travail, qui ne risquent pas grand-chose, et pour lesquelles être "bien vu/mal vu" n'aurait que peu d'incidence, voire aucune, sur leur quotidien ou leur avenir professionnel.
La meilleure stratégie, c'est de s'en foutre de tout, et de ne chercher aucun avantage. Je sais pertinemment que j'ai pris les restes cette année, j'ai un des EDT les pires, à trous, étalé sur plus de 35 heures, avec des classes difficiles l'après-midi, le latin à chaque bout de la journée eh bien tant pis. Je rentre chez moi sans arrêt dans le trous (5 mn à vélo, je le fais 4 à 8 fois par jour) , je fais ce que je peux avec les affreux, et basta. J'ai autre chose dans la vie, et je sais de toute manière que mon métier est mort. A partir de là, comme dans ma signature, "je n'espère rien, je ne crains rien..." Idem pour l'avancement : j'ai attendu mon tour, je suis arrivé à l'échelon terminal de chaque grade, j'y ai stagné un peu, et à l'usure, je partirai à la CE normalement. Tant pis pour la gloireEnsuite en effet, il est possible d'élaborer des stratégies pour ne pas en faire les frais, mais c'est de l'énergie qui serait mieux dépensée ailleurs.
Et ?
Que souhaites-tu ajouter?
Que veux-tu démontrer ?
De quoi veux-tu témoigner ?
- NicétasNiveau 9
Ah, c'est amusant, je viens d'écrire la même perplexité sur un autre fil. Je trouve ça délirant !
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« Quand un discours naturel peint une passion ou un effet, on trouve dans soi-même la vérité de ce qu'on entend, laquelle on ne savait pas qu'elle y fût, en sorte qu'on est porté à aimer celui qui nous le fait sentir ; car il ne nous a pas fait montre de son bien, mais du nôtre ; et ainsi ce bienfait nous le rend aimable, outre que cette communauté d'intelligence que nous avons avec lui incline nécessairement le cœur à l'aimer. »
Pascal, Pensées
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