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- celitianSage
C'est une nouveauté, avant pour les oraux, on avait des points à mettre selon une grille très détaillée, généralement on déterminait la note et on mettait les points, ou, pour les écrits, étude de cas avec un barème ordinaire qui était harmonisé au début des corrections.
Là, les nouvelles grilles peu détaillées et avec quelques grandes compétences sont à utiliser dans toutes les épreuves (une des matières comporte des calculs, aucun intérêt d'évaluer par compétences surtout que nous ne pouvons pas descendre en-dessous de "Maitrise insuffisante" donc impossible de mettre 0 même si tout est faux).
Là, les nouvelles grilles peu détaillées et avec quelques grandes compétences sont à utiliser dans toutes les épreuves (une des matières comporte des calculs, aucun intérêt d'évaluer par compétences surtout que nous ne pouvons pas descendre en-dessous de "Maitrise insuffisante" donc impossible de mettre 0 même si tout est faux).
- valleExpert spécialisé
C'est un récit historiquement exact, mais j'ai quand même l'impression que même les pilotes ont perdu à un moment donné le contrôle. Les langues étrangères semblons le terrain idéal pour ce type d'expérimentation : un savoir qui peut être vu d'un point de vue strictement "utilitariste" et mis au service de l'entreprise, ce qui semble cohérent avec tout le système de grilles, enseignement par compétences (cela ne date pas d'hier, même dans un système classique avec une note sur 20 nous évaluons les 4 compétences de compréhension et expression écrites et orales), substitution du bac par un diplôme du niveau de langue (ce qui est presque acté à ce jour, pour ainsi dire), etc...Lefteris a écrit:Plus compliqué que ça : les compétences, c'est la pointe avancée du néo-libéralisme dans l'école, pour adapter cette dernière au marché. Les compétences sont le dada des "entrepreneurs" depuis le congrès du CNPF de 1998 , ( ancienne dénomination du Medef si tu es trop jeune), séduit par ce qui se passe outre-Atlantique qui veulent que l'école soit au service de l'entreprise. Volonté actée par la Table Ronde des Entrepreneurs de 2001 organisée par l'UE. De là découlent plein de conséquences : suppression des diplômes nationaux à terme (voire déjà la farce du DNB , bientôt celle du bac) , dans l'entreprise remplacement des qualifications par diplômes et concours par des compétences évaluées en interne. Toujours à l'école, attaques permanentes contre les disciplines qui ne vaudraient rien en elles-mêmes mais seulement par les compétences. Derrière le combat contre les disciplines, est visé aussi le statut des enseignants. Pas besoin de développer ce qui arrive en ce moment aux disciplines, aux concours, et au statut. Bref, les compétences sont une des pinces de la tenaille...Hébertisme a écrit:Les compétences :
-Les élèves n'y comprennent rien
-Les parents n'y comprennent rien
-Les profs ont du mal à comprendre et y passent plus de temps.
Les compétences ont été inventées pour qu'il n'existe plus de bons et de mauvais élèves. Leur objectif est de gommer toute hiérarchisation dans la réussite, et donc tout progrès mesurable.
C'est un outil de destruction, rien d'autre. On sait que ça ne fonctionne pas depuis longtemps, toutes les expériences échouent. À ce stade, toute personne qui veut les imposer :
A) Est totalement incompétente.
B) Essaie sciemment d'empêcher la progession des élèves. C'est objectivement le cas des inspecteurs, recteurs et autres "experts" de l'éducation.
Il faut les refuser absolument. Que certains collègues veuillent s'embêter la vie avec en tête l'idée de "ne pas traumatiser leurs élèves avec des mauvaises notes", grand bien leur fasse.
Mais les imposer est juste criminel.
Ensuite, il y a les idiots utiles des compétences, qui ne connaissent pas tout cet historique, y croient, font du zèle, ou ceux qui font semblant d'y croire car ils ont compris le sens du vent et cela peut leur apporter des avantages : dans notre académie, des enseignants sont missionnés pour essayer de convertir les autres, ils n'enseignent plus ou presque plus, mais propagent l'idéologie contre avantages (promotions au turbo notamment).
Et pourtant, la réalité est que ce système "par compétences" est loin de répondre au besoin qui l'a généré : les élèves ne sont pas plus compétents, ils ne sortent pas du système éducatif avec des savoirs réutilisables dans le monde du travail, le diplôme délivré par l'État ne témoigne pas d'un niveau de langue, les bacheliers ne sont pas prêts à faire valider leur niveau par une boîte externe (parce qu'ils n'ont aucun niveau à valider).
Si l'intention était de transformer le savoir académique en compétence professionnelle, ceux qui ont conçu tout ce bordel ne doivent pas avoir les compliments de leurs chefs...
- Ajonc35Sage
J'adhère. Force est de constater que les lycéens sont plutôt moins compétents d'année en année. Mais on ne peut attribuer ces manques au seul socle.valle a écrit:C'est un récit historiquement exact, mais j'ai quand même l'impression que même les pilotes ont perdu à un moment donné le contrôle. Les langues étrangères semblons le terrain idéal pour ce type d'expérimentation : un savoir qui peut être vu d'un point de vue strictement "utilitariste" et mis au service de l'entreprise, ce qui semble cohérent avec tout le système de grilles, enseignement par compétences (cela ne date pas d'hier, même dans un système classique avec une note sur 20 nous évaluons les 4 compétences de compréhension et expression écrites et orales), substitution du bac par un diplôme du niveau de langue (ce qui est presque acté à ce jour, pour ainsi dire), etc...Lefteris a écrit:Plus compliqué que ça : les compétences, c'est la pointe avancée du néo-libéralisme dans l'école, pour adapter cette dernière au marché. Les compétences sont le dada des "entrepreneurs" depuis le congrès du CNPF de 1998 , ( ancienne dénomination du Medef si tu es trop jeune), séduit par ce qui se passe outre-Atlantique qui veulent que l'école soit au service de l'entreprise. Volonté actée par la Table Ronde des Entrepreneurs de 2001 organisée par l'UE. De là découlent plein de conséquences : suppression des diplômes nationaux à terme (voire déjà la farce du DNB , bientôt celle du bac) , dans l'entreprise remplacement des qualifications par diplômes et concours par des compétences évaluées en interne. Toujours à l'école, attaques permanentes contre les disciplines qui ne vaudraient rien en elles-mêmes mais seulement par les compétences. Derrière le combat contre les disciplines, est visé aussi le statut des enseignants. Pas besoin de développer ce qui arrive en ce moment aux disciplines, aux concours, et au statut. Bref, les compétences sont une des pinces de la tenaille...Hébertisme a écrit:Les compétences :
-Les élèves n'y comprennent rien
-Les parents n'y comprennent rien
-Les profs ont du mal à comprendre et y passent plus de temps.
Les compétences ont été inventées pour qu'il n'existe plus de bons et de mauvais élèves. Leur objectif est de gommer toute hiérarchisation dans la réussite, et donc tout progrès mesurable.
C'est un outil de destruction, rien d'autre. On sait que ça ne fonctionne pas depuis longtemps, toutes les expériences échouent. À ce stade, toute personne qui veut les imposer :
A) Est totalement incompétente.
B) Essaie sciemment d'empêcher la progession des élèves. C'est objectivement le cas des inspecteurs, recteurs et autres "experts" de l'éducation.
Il faut les refuser absolument. Que certains collègues veuillent s'embêter la vie avec en tête l'idée de "ne pas traumatiser leurs élèves avec des mauvaises notes", grand bien leur fasse.
Mais les imposer est juste criminel.
Ensuite, il y a les idiots utiles des compétences, qui ne connaissent pas tout cet historique, y croient, font du zèle, ou ceux qui font semblant d'y croire car ils ont compris le sens du vent et cela peut leur apporter des avantages : dans notre académie, des enseignants sont missionnés pour essayer de convertir les autres, ils n'enseignent plus ou presque plus, mais propagent l'idéologie contre avantages (promotions au turbo notamment).
Et pourtant, la réalité est que ce système "par compétences" est loin de répondre au besoin qui l'a généré : les élèves ne sont pas plus compétents, ils ne sortent pas du système éducatif avec des savoirs réutilisables dans le monde du travail, le diplôme délivré par l'État ne témoigne pas d'un niveau de langue, les bacheliers ne sont pas prêts à faire valider leur niveau par une boîte externe (parce qu'ils n'ont aucun niveau à valider).
Si l'intention était de transformer le savoir académique en compétence professionnelle, ceux qui ont conçu tout ce bordel ne doivent pas avoir les compliments de leurs chefs...
Mais il faut aussi reconnaître que le système est peu lisible. Quand je compare les notes de mon fils en primaire au siècle dernier et ceux de sa fille aujourd'hui en ce2 ( je compare au même niveau), la lecture pour mon fils est très facile, simple, pour ma petite-ajonc c'est une liste d'items sur deux pages et il faut avoir un certain niveau de lecture ( je ne suis pas certaine que la mienne soit la bonne) et je plains la PE qui a dû les valider ou pas. C'est comme en cuisine, quand la liste des ingrédients est trop longue ou la recette trop détaillée, je passe à une autre. C'est mon point de vue, vu du côté des familles. Et je pense que j'ai plus de temps que ses parents pour détailler.
Quand sa PE lui mets TS élevé, c'est très bien ( à son niveau) et elle ne peut faire mieux ou elle a dépassé les objectifs ou c'est un TS bas et elle doit encore progresser pour mieux réussir cette fin d'année et donc se préparer au niveau suivant.
Vu du côté familial, je doute que les familles prennent le temps de tout regarder, parce que d'abord c'est peu clair et surtout très long.
- nathmathJe viens de m'inscrire !
Alors ca m'intéresse beaucoup de savoir que c'est l'établissement qui régit les calculs des moyennes en affectant des notes aux couleurs, ou qui peut rajouter des couleurs, etc. Dans mon collège, nous évaluons les élèves de sixième en "tout compétence" depuis plusieurs années. Cette année, nouveauté durant les conseils de classe : apparition d'une araignée avec positionnement de l'élève entre 0 (une erreur de Pronote, car il ne peut pas être sous 1) et 4, le niveau maximum. Nous n'avons pas eu d'information sur le mode de calcul. J'ai fait travailler mes troisième sur cette question, et il semblerait que ce soit une simple moyenne qui est calculée (à partir des notes entières 1,2,3 ou 4). Mais ce qui est encore plus intéressant, c'est de constater que Pronote propose des zones pour positionner la moyenne de l'élève (bande assez large pour "en cours d'acquisition" et satisfaisant, beaucoup plus étroit pour expert et fragile (mais attention, encore une fois Pronote rempli par erreur en rouge la bande entre 0 et 1 ...). Notre CDE nous a dit ne rien comprendre à tout ça (selon elle, l'ordinateur "mouline" les compétences"). Donc je me demande si elle ment (c'est elle qui a la main ??) ou si c'est "ailleurs" que les choix sont fait (mais alors où ???). De toutes façons, il faut se rendre à l'évidence : si on utilise un ordinateur et si on veut faire une synthèse (je crois que c'est Daniel Kahneman qui a montré que l'être humain est particulièrement doué pour faire une moyenne, beaucoup moins pour calculer une somme ; et nous avons de toutes façons besoin de faire une synthèse sur un élève), cela ne peut que passer par des calculs statistiques. Personnellement, je vois cette méfiance vis à vis des notes et des statistiques comme un retour en arrière. Mais je fais comme beaucoup, j'attends que ça passe ...Manu7 a écrit: je suis responsable de Pronote dans mon collège et je sais très bien que je peux changer la valeur de chaque couleur si je veux.
Par défaut :
rouge = 4/20
jaune = 10/20
vert = 16/20
vert+ = 20/20
On peut même rajouter si on veut une couleur entre 10 et 16 à 13/20 par exemple. Bref, nous sommes totalement dans des notes, mais il ne faut le dire c'est un secret.
- MathadorEmpereur
Cela ne me surprend pas. Je me demande d'ailleurs s'il ne serait pas souhaitable d'envoyer, si ce n'est pas déjà le cas, quelqu'un de la DEPP à l'IH2EF pour former les chefs sur les statistiques appliquées à l'évaluation des élèves…nathmath a écrit:Notre CDE nous a dit ne rien comprendre à tout ça (selon elle, l'ordinateur "mouline" les compétences").
Je pense qu'elle ne sait vraiment pas.nathmath a écrit:Donc je me demande si elle ment (c'est elle qui a la main ??) ou si c'est "ailleurs" que les choix sont fait (mais alors où ???).
Pour moi, le « problème » des notes est plutôt que c'est trop lisible par les gens extérieurs à l'EN. Et que cela dérange ceux qui s'intéressent davantage aux coupes budgétaires et aux chiffres annuels qu'aux apprentissages des élèves.nathmath a écrit:De toutes façons, il faut se rendre à l'évidence : si on utilise un ordinateur et si on veut faire une synthèse (je crois que c'est Daniel Kahneman qui a montré que l'être humain est particulièrement doué pour faire une moyenne, beaucoup moins pour calculer une somme ; et nous avons de toutes façons besoin de faire une synthèse sur un élève), cela ne peut que passer par des calculs statistiques. Personnellement, je vois cette méfiance vis à vis des notes et des statistiques comme un retour en arrière. Mais je fais comme beaucoup, j'attends que ça passe ...
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- Manu7Expert spécialisé
Je ne sais pas si l'être humain est doué pour les moyennes, mais je constate que la plupart des profs ne sont pas doués avec les moyennes pondérées par des coefficients. Et je n'ai toujours pas compris comment Pronote calculait la moyenne des compétences dans un domaine. Et le CDE peut aussi choisir plusieurs modes de calculs, il y a par exemple un choix qui augmente le coef des dernières évaluations en fonction des dates ce qui peut devenir très absurdes quand on sait que certains profs rentrent tout à la dernière minute sans changer les dates... Bref quelque soit le choix, il y a toujours des effets pervers. Et non, cela ne revient pas au même car la majorité des profs pensent toujours que quelque soit la formule cela ne change rien, alors qu'en réalité cela change beaucoup pour une partie des élèves souvent les plus marginaux d'un point de vue statistique mais aussi dans leur comportement si bien qu'on ne se presse pas pour les défendre.
Par contre, je sais que la moyenne des compétences ne se calcule pas avec 1,2,3 et 4 dans Pronote (par défaut).
Je suis superviseur de Pronote dans mon collège donc je connais assez bien les graphes en araignée, mais on ne peut pas parler d'une erreur de Pronote dans ton cas, je pense que c'est plutôt une erreur de paramétrage, je me demande si le choix dans ton établissement ne serait pas de remplacer les couleurs par des points 0, 1, 2, 3 et 4 pour éviter les impressions couleurs ? Car nous nous sommes posés la question. Et l'apparition du zéro est assez étrange. En tout cas, il ne faut pas trop jouer les apprentis sorciers avec Pronote car cela peut faire rapidement basculer ceux qui sont à la limite dans un niveau fragile si jamais on remplace les notes par défaut par des choix maisons sans aucune raison. Faire des moyennes avec 4 niveaux c'est très particulier. Et si on passe de 10/25/40/50 (système par défaut) à un autre système, comme 1/2/3/4 ou 0/1/2/3 alors il y aura toujours des effets pervers.
Si tu veux consulter les choix de ton établissement c'est facile dans Pronote Client : Paramètres / Evaluations / Niveaux de maîtrise
Et normalement on voit les pastilles de couleurs sélectionnées par l'établissement et les points qui sont reliés à chaque couleur. L'établissement peut changer les points et ajouter des niveaux interdmédiaires.
Il faut aussi savoir qu'il y a possibilités de faire la moyenne dans chaque item avant celle du domaine ou bien on fait la moyenne de toutes les évaluations du domaine ce qui peut changer pas mal de choses... et je ne parle pas des coef suivant les matières.
Par contre, je sais que la moyenne des compétences ne se calcule pas avec 1,2,3 et 4 dans Pronote (par défaut).
Dans mon collège, nous évaluons les élèves de sixième en "tout compétence" depuis plusieurs années. Cette année, nouveauté durant les conseils de classe : apparition d'une araignée avec positionnement de l'élève entre 0 (une erreur de Pronote, car il ne peut pas être sous 1) et 4, le niveau maximum.
Je suis superviseur de Pronote dans mon collège donc je connais assez bien les graphes en araignée, mais on ne peut pas parler d'une erreur de Pronote dans ton cas, je pense que c'est plutôt une erreur de paramétrage, je me demande si le choix dans ton établissement ne serait pas de remplacer les couleurs par des points 0, 1, 2, 3 et 4 pour éviter les impressions couleurs ? Car nous nous sommes posés la question. Et l'apparition du zéro est assez étrange. En tout cas, il ne faut pas trop jouer les apprentis sorciers avec Pronote car cela peut faire rapidement basculer ceux qui sont à la limite dans un niveau fragile si jamais on remplace les notes par défaut par des choix maisons sans aucune raison. Faire des moyennes avec 4 niveaux c'est très particulier. Et si on passe de 10/25/40/50 (système par défaut) à un autre système, comme 1/2/3/4 ou 0/1/2/3 alors il y aura toujours des effets pervers.
Si tu veux consulter les choix de ton établissement c'est facile dans Pronote Client : Paramètres / Evaluations / Niveaux de maîtrise
Et normalement on voit les pastilles de couleurs sélectionnées par l'établissement et les points qui sont reliés à chaque couleur. L'établissement peut changer les points et ajouter des niveaux interdmédiaires.
Il faut aussi savoir qu'il y a possibilités de faire la moyenne dans chaque item avant celle du domaine ou bien on fait la moyenne de toutes les évaluations du domaine ce qui peut changer pas mal de choses... et je ne parle pas des coef suivant les matières.
- MathadorEmpereur
Et on retrouve là le problème n°1 des statistiques: elles n'ont du sens que lorsqu'elles sont réalisées par quelqu'un qui maîtrise ce qu'il fournit en entrée et qui choisit une méthode statistique adaptée aux entrées.
Si seul l'enseignant maîtrise les entrées (ce qui est un corollaire de la liberté pédagogique) et seul le chef choisit (et connaît) la méthode, cela ne peut pas fonctionner de manière satisfaisante.
Tout cela en plus du mensonge institutionnel qui prétend supprimer les notes alors qu'en réalité il les multiplie puisque tant les calculs de Pronote que le « contrôle continu » du DNB considèrent les positionnements comme des notes.
En revanche, il me semble que dans Pronote les enseignants peuvent corriger une « moyenne » de niveaux de maîtrise qui lui paraît aberrante.
Si seul l'enseignant maîtrise les entrées (ce qui est un corollaire de la liberté pédagogique) et seul le chef choisit (et connaît) la méthode, cela ne peut pas fonctionner de manière satisfaisante.
Tout cela en plus du mensonge institutionnel qui prétend supprimer les notes alors qu'en réalité il les multiplie puisque tant les calculs de Pronote que le « contrôle continu » du DNB considèrent les positionnements comme des notes.
En revanche, il me semble que dans Pronote les enseignants peuvent corriger une « moyenne » de niveaux de maîtrise qui lui paraît aberrante.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- KrixLNiveau 6
Sur PRONOTE le chef d'établissement peut décider que les évaluations de fin d'année comptent pour un coef plus élevé qu'en début d'année.
- Manu7Expert spécialisé
KrixL a écrit:Sur PRONOTE le chef d'établissement peut décider que les évaluations de fin d'année comptent pour un coef plus élevé qu'en début d'année.
oui, c'est en effet possible, mais cela peut vite devenir totalement absurde quand les profs ne sont pas au courant ou bien n'en tiennent pas compte. Cela peut devenir intéressant si on opte aussi pour un calcul de moyenne dans chaque item avant de faire la moyenne dans un domaine. Mais quand il y a plusieurs matières dans le même item, si jamais une matière évalue cette item en fin d'année alors elle va écraser totalement les autres. Si bien que quelque soit les paramétres on peut toujours avoir des absurdités et c'est vraiment à prendre en considération au moment des bilans de cycle.
On peut toujours dire que de toute manière on surnote donc ce n'est pas grave on peut laiser faire la machine pourquoi passer du temps à valider... sauf qu'il me semble injuste que certains soient mieux surnotés que d'autres...
- nesssnousssNiveau 6
Dans mon collège, on évalue par des notes chiffrées. Pour certaines évaluations, on crée une évaluation par compétences associée et on valide certains items dans notre discipline.
En fin de cycle, les élèves se retrouvent avec un mélange de pastilles de toutes les couleurs pour chaque domaine (venant de différentes matières)
Jusqu’à l’an dernier, on avait pris l’habitude de se réunir en fin d’année de 3e par équipe pédagogique pour « ajuster » manuellement les niveaux.
Cette année, changement de direction oblige, il n’y a pas eu de réunion de mise au point. Résultat des courses, c’est le bazar dans les couleurs et personne n’est capable de me dire qui est responsable et qui a le dernier mot (machine, prof, direction).
Tout le monde a la main sur le bilan final. Si je met un vert+ a un élève et si un autre prof passe derrière moi et met du jaune. C’est la dernière modification qui reste.
Pour couronner le tout, les élèves ont eu accès à leur bilan de fin de cycle pendant un moment (erreur de paramétrage sans doute). Ils se sont empressés de comparer leur bilan et ont relevé des aberrations (le meilleur élève de la classe qui a moins de points qu’un élève lambda….) Les réclamations n’ont pas tardé. La direction a finalement caché les bilans mais elle nous a dit que c’était trop tard pour modifier quoi que ce soit car la remontée LSU a déjà eu lieu !
Personnellement, je me fiche que des élèves largués finissent en jaune (et même vert pour certains !). Ils se mangeront bien un mur un jour ou l’autre. Mais que des élèves brillants, qui ont tout donné toute l’année, n’aient pas 400pts. C’est à vomir !
Y a t-il un moyen de paramétrer pronote pour que le niveau de fin de cycle de chaque domaine soit la moyenne des pastilles (1-2-3-4) mises par tous les profs ? Un collègue m’a dit que pronote garde uniquement le meilleur niveau (si un élève a 5 pastilles rouge et 1 verte, c’est le vert qui gagne!)
En fin de cycle, les élèves se retrouvent avec un mélange de pastilles de toutes les couleurs pour chaque domaine (venant de différentes matières)
Jusqu’à l’an dernier, on avait pris l’habitude de se réunir en fin d’année de 3e par équipe pédagogique pour « ajuster » manuellement les niveaux.
Cette année, changement de direction oblige, il n’y a pas eu de réunion de mise au point. Résultat des courses, c’est le bazar dans les couleurs et personne n’est capable de me dire qui est responsable et qui a le dernier mot (machine, prof, direction).
Tout le monde a la main sur le bilan final. Si je met un vert+ a un élève et si un autre prof passe derrière moi et met du jaune. C’est la dernière modification qui reste.
Pour couronner le tout, les élèves ont eu accès à leur bilan de fin de cycle pendant un moment (erreur de paramétrage sans doute). Ils se sont empressés de comparer leur bilan et ont relevé des aberrations (le meilleur élève de la classe qui a moins de points qu’un élève lambda….) Les réclamations n’ont pas tardé. La direction a finalement caché les bilans mais elle nous a dit que c’était trop tard pour modifier quoi que ce soit car la remontée LSU a déjà eu lieu !
Personnellement, je me fiche que des élèves largués finissent en jaune (et même vert pour certains !). Ils se mangeront bien un mur un jour ou l’autre. Mais que des élèves brillants, qui ont tout donné toute l’année, n’aient pas 400pts. C’est à vomir !
Y a t-il un moyen de paramétrer pronote pour que le niveau de fin de cycle de chaque domaine soit la moyenne des pastilles (1-2-3-4) mises par tous les profs ? Un collègue m’a dit que pronote garde uniquement le meilleur niveau (si un élève a 5 pastilles rouge et 1 verte, c’est le vert qui gagne!)
- Ajonc35Sage
C'est l'esprit. C'est comme le permis de conduire, tu le rates 5 fois et tu l'as la sixième.nesssnousss a écrit:Un collègue m’a dit que pronote garde uniquement le meilleur niveau (si un élève a 5 pastilles rouge et 1 verte, c’est le vert qui gagne!)
Compétences et notes, ce n'est pas la même chose
Compétence tu évalues le niveau atteint, mais problème tout le monde y compris quand ce n'est pas sa discipline de prédilection peut mettre son grain de sel, et notes, cela finit par une moyenne. Et cela discrédite la discipline de référence. On peut donc avoir un item validé sans que l'élève ait la moyenne, moyenne qui permet de bien mieux verifier cecqui est acquiscou pas sur le long terme.
Chaque enseignant peut évaluer le comportement de l'eleve, si l'élève a 20 avis negatifs et un seul bon, il est validé
- doubledeckerSage
Ajonc35 a écrit:C'est l'esprit. C'est comme le permis de conduire, tu le rates 5 fois et tu l'as la sixième.nesssnousss a écrit:Un collègue m’a dit que pronote garde uniquement le meilleur niveau (si un élève a 5 pastilles rouge et 1 verte, c’est le vert qui gagne!)
Compétences et notes, ce n'est pas la même chose
Compétence tu évalues le niveau atteint, mais problème tout le monde y compris quand ce n'est pas sa discipline de prédilection peut mettre son grain de sel, et notes, cela finit par une moyenne. Et cela discrédite la discipline de référence. On peut donc avoir un item validé sans que l'élève ait la moyenne, moyenne qui permet de bien mieux verifier cecqui est acquiscou pas sur le long terme.
Chaque enseignant peut évaluer le comportement de l'eleve, si l'élève a 20 avis negatifs et un seul bon, il est validé
Non il suffit de paramétrer le logiciel de gestion (genre pronote) pour rattacher certaines disciplines seulement à certains items.
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If you're not failing every now and again it's a sign you're not doing anything very innovative (Woody Allen)
La boutique de LolaDragibus : des petites choses futiles et inutiles pour embellir la vie (p'tites bricoles en tissu, papier, crochet....) : venez y jeter un oeil 😊
- beaverforeverNeoprof expérimenté
Je trouve ta réflexion très intéressante. Je suis d'accord avec l'idée qu'il y a une tendance pour inciter les administrations publique à s'inspirer des méthodes de l'entreprise privée (c'est le New public managment pour simplifier).valle a écrit:C'est un récit historiquement exact, mais j'ai quand même l'impression que même les pilotes ont perdu à un moment donné le contrôle. Les langues étrangères semblons le terrain idéal pour ce type d'expérimentation : un savoir qui peut être vu d'un point de vue strictement "utilitariste" et mis au service de l'entreprise, ce qui semble cohérent avec tout le système de grilles, enseignement par compétences (cela ne date pas d'hier, même dans un système classique avec une note sur 20 nous évaluons les 4 compétences de compréhension et expression écrites et orales), substitution du bac par un diplôme du niveau de langue (ce qui est presque acté à ce jour, pour ainsi dire), etc...
Et pourtant, la réalité est que ce système "par compétences" est loin de répondre au besoin qui l'a généré : les élèves ne sont pas plus compétents, ils ne sortent pas du système éducatif avec des savoirs réutilisables dans le monde du travail, le diplôme délivré par l'État ne témoigne pas d'un niveau de langue, les bacheliers ne sont pas prêts à faire valider leur niveau par une boîte externe (parce qu'ils n'ont aucun niveau à valider).
Si l'intention était de transformer le savoir académique en compétence professionnelle, ceux qui ont conçu tout ce bordel ne doivent pas avoir les compliments de leurs chefs...
Cependant ce n'est pas parce que quelqu'un travail pour une multinationale, un think tank libéral ou le MÉDEF qu'il est particulièrement brillant intellectuellement ou tout simplement libéré des biais cognitifs des autres humains. Être riche ou puissant ne vous rend pas intelligent. D'où des solutions proposées qui sont aussi peu pertinentes que chez les autres groupes sociaux.
Beaucoup de managers s'acharnent à faire travailler leurs employés en open space alors que les mesures, depuis des décennies, prouvent que cela fait baisser le rendement des employés. Des dizaines de compagnie aériennes s'acharnent à faire rentrer d'abord les passagers du fond, puis du milieu, puis de l'avant, alors que les faire rentrer au hasard est plus rapide.
Beaucoup sont sûrement convaincus que "les compétences, c'est mieux", mais combien maîtrisent-ils conceptuellement la notion ? Combien savent-ils mesurer des compétences ? Combien savent-ils utiliser ces données pour maximiser le fonctionnement de leur entreprise ? J'ai la très forte intuition qu'il s'agit d'un tout petit nombre de managers.
Pour le MÉDEF, ce qui m'inquiète le plus, c'est qu'il ne prend pas la parole pour dire que le niveau de la main d'œuvre en France n'est pas assez élevé. Peut-être que les entreprises françaises pensent pouvoir se contenter d'un faible capital humain. Peut-être que les entreprises pensent qu'elles ont une main d'œuvre bien formée. Cela me fait douter de leur capacité à évaluer les compétences de leurs employés.
- Bonus aéronautique:
- Ajonc35Sage
Deux réflexions intéressantes et particulièrement le fait que ceux qui parlent le plus ( pas tous, mais la majorité de ceux que je connais) de compétences et qui veulent soumettre les autres, sont ceux qui ne maîtrisent même pas la notion. Ainsi grosse discussion avec un collègue ( vous le connaissez, celui qui sait tout sur tout, on a toujours 1 ou 2 spécimens) confond compétences et capacités.
Quant aux compétences du privé déplacées vers le public, on voit les dégâts et d'abord en terme de " management" ( je déteste ce mot)
Je rajoute que déplacer les compétences en plus vers les petites classes, c'est ubuesque. Je lis les bilans de mes petits-ajoncs et j'hallucine de tous les nœuds dans ces bilans. Cela demande du temps à tous les Pe et je trouve sans grands bénéfices ( voire aucun) pour les enfants. D'autant plus qu'ils sont encore loin du champ professionnel.
Quant aux compétences du privé déplacées vers le public, on voit les dégâts et d'abord en terme de " management" ( je déteste ce mot)
Je rajoute que déplacer les compétences en plus vers les petites classes, c'est ubuesque. Je lis les bilans de mes petits-ajoncs et j'hallucine de tous les nœuds dans ces bilans. Cela demande du temps à tous les Pe et je trouve sans grands bénéfices ( voire aucun) pour les enfants. D'autant plus qu'ils sont encore loin du champ professionnel.
- Flo44Érudit
beaverforever a écrit:
Je trouve ta réflexion très intéressante. Je suis d'accord avec l'idée qu'il y a une tendance pour inciter les administrations publique à s'inspirer des méthodes de l'entreprise privée (c'est le New public managment pour simplifier).
Cependant ce n'est pas parce que quelqu'un travail pour une multinationale, un think tank libéral ou le MÉDEF qu'il est particulièrement brillant intellectuellement ou tout simplement libéré des biais cognitifs des autres humains. Être riche ou puissant ne vous rend pas intelligent. D'où des solutions proposées qui sont aussi peu pertinentes que chez les autres groupes sociaux.
Beaucoup de managers s'acharnent à faire travailler leurs employés en open space alors que les mesures, depuis des décennies, prouvent que cela fait baisser le rendement des employés. Des dizaines de compagnie aériennes s'acharnent à faire rentrer d'abord les passagers du fond, puis du milieu, puis de l'avant, alors que les faire rentrer au hasard est plus rapide.
Beaucoup sont sûrement convaincus que "les compétences, c'est mieux", mais combien maîtrisent-ils conceptuellement la notion ? Combien savent-ils mesurer des compétences ? Combien savent-ils utiliser ces données pour maximiser le fonctionnement de leur entreprise ? J'ai la très forte intuition qu'il s'agit d'un tout petit nombre de managers.
Pour le MÉDEF, ce qui m'inquiète le plus, c'est qu'il ne prend pas la parole pour dire que le niveau de la main d'œuvre en France n'est pas assez élevé. Peut-être que les entreprises françaises pensent pouvoir se contenter d'un faible capital humain. Peut-être que les entreprises pensent qu'elles ont une main d'œuvre bien formée. Cela me fait douter de leur capacité à évaluer les compétences de leurs employés.
- Bonus aéronautique:
Totalement d'accord avec ta réflexion. Je n'aurais su mieux dire
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