Page 1 sur 2 • 1, 2
- Docteur OXGrand sage
Epinay : Ils vont au collège la peur au ventre
... mais non, mais non, ces pauvres 6èmes sont victimes d'un fantasme, ce n'est qu'un "sentiment d'insécurité". Se faire tabasser dans les couloirs ou à la récré, ce n'est pas nouveau ! Moi de mon temps, c'était comme ça, hein ! Et puis, comme le disent les grands de 3ème, "se faire taper , ça fait devenir des hommes".
La suite :
« Moi, c'est simple, j'évite la cour, explique Matéo, 12 ans, en 6e au collège Evariste-Galois, à Epinay. A la récré, je vais au CDI (NDLR : centre de documentation et d'information). Et quand il est fermé, je reste dans le hall. La cour, c'est trop dangereux. Il y a tout le temps des bagarres. Les grands de 3 e s'amusent à nous taper dessus. Ils disent que ça les fait devenir des hommes de nous taper dessus. C'est leur prétexte. » Depuis la rentrée, comme beaucoup de ses camarades, ce jeune garçon se rend au collège la boule au ventre. Mardi matin, sa mère, accompagnée d'une quinzaine d'autres parents, a manifesté devant l'établissement pour dénoncer la violence qui mine le quotidien de nombreux collégiens. Les enseignants ont de leur côté fait grève.
... mais non, mais non, ces pauvres 6èmes sont victimes d'un fantasme, ce n'est qu'un "sentiment d'insécurité". Se faire tabasser dans les couloirs ou à la récré, ce n'est pas nouveau ! Moi de mon temps, c'était comme ça, hein ! Et puis, comme le disent les grands de 3ème, "se faire taper , ça fait devenir des hommes".
La suite :
http://www.leparisien.fr/espace-premium/paris-75/on-ne-se-sent-pas-en-securite-au-college-28-05-2014-3877383.phpDepuis la rentrée, les actes de violence se multiplient au sein de cet établissement. « L'an dernier déjà, le climat était tendu. Mais depuis la rentrée, ça s'aggrave de semaines en semaines, témoigne Antoine, professeur de sport. Les actes de violence envers les élèves et les profs se multiplient. Nous sommes très inquiets pour la sécurité de nos élèves et la nôtre ». Vendredi, à deux reprises, un groupe d'élèves a propagé du gaz lacrymogène dans la cour de l'école. La veille au soir, un enseignant avait été saisi au cou et plaqué à terre par un de ses élèves à qui il avait confisqué son téléphone portable. L'enseignant est depuis en arrêt de travail.
« On redoute tous un incident encore plus grave. On a déjà vu des couteaux entre les mains de certains élèves », s'alarme un de ses collègues. A en croire les enseignants et les collégiens, il ne se passe quasiment pas un jour sans qu'une bagarre n'éclate. « C'est constant, à la récré, dans les couloirs..., confirme Antoine. Il y a plein de recoins et on a au maximum cinq surveillants chaque jour pour 550 élèves... ».
[...]« Depuis un mois ou deux, c'est encore pire qu'avant, raconte Louisa, 13 ans. Au début, ça commence sur Internet. Ils se cherchent. Et puis ils se donnent rendez-vous pour se battre à tel ou tel endroit, ici devant le collège ou ailleurs. [...] On ne se sent pas en sécurité au collège. »
[...] « On manque clairement de moyens, déplore Delphine, professeur de maths. Nous ne sommes pas classés en zone d'éducation prioritaire. Du coup, on n'a qu'une seule conseillère principale d'éducation (CPE) alors que les collèges voisins en ont deux voire trois, pas assez de surveillants, pas assez d'heures d'enseignements, pas assez de profs... » [...]
- florestanGrand sage
C'est effrayant! Pauvres gosses, comment a t-on pu laisser la loi de la jungle s'installer dans ces endroits. Comment a t-on pu démissionner à ce point.
- Ben93Neoprof expérimenté
Je me le demande aussi ...florestan a écrit: C'est effrayant! Pauvres gosses, comment a t-on pu laisser la loi de la jungle s'installer dans ces endroits. Comment a t-on pu démissionner à ce point.
- LefterisEsprit sacré
Petits jeux innocents , des nenfants espiègles ...
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- college.iniqueNiveau 3
florestan a écrit: C'est effrayant! Pauvres gosses, comment a t-on pu laisser la loi de la jungle s'installer dans ces endroits. Comment a t-on pu démissionner à ce point.
C'est parce que des enseignants continuent de croire que ces sauvageons ont leur place en classe et dans le cadre actuel du collège.
- Pupuch76Niveau 8
J'ai une amie à Evariste Galois, qui nous parle régulièrement de ce qui se passe au collège.
Il n'y a pas que les élèves qui vont au collège la boule au ventre. Beaucoup d'enseignants ne s'y sentent pas bien et un d'entre eux s'est fait frapper par un élève il n'y a pas longtemps. Il est actuellement arrêté.
Il fait partie des établissements où il n'y a pas tellement de moyens, il n'y a qu'un CPE alors qu'il en faudrait deux, il n'y a pas de permanence pour les accueillir, le matériel serait vieillot (notamment au niveau de la salle info)...
De mon côté, nous avons aussi le problème du CPE en moins (nous en avons 1,5... Et celui a temps plein est actuellement malade depuis le début de la semaine). Nous n'avons pas assez d'assistants d'éducation. Nous aussi nous subissons la violence, nous essayons de la combattre, mais l'établissement est plutôt laxiste, aussi par manque de moyens.
Beaucoup d'élèves se sentent mal, mais au lieu de nous donner des moyens supplémentaires on nous en a retiré : réduction de la DHG au max, et nous ne sommes même pas sûr d'avoir le même nombre d'assistants d'éducation l'année prochaine (quand on est eclair et non rep+, transformer 5 classes à 20-23 élèves en 4 classes à 26-28 élèves, c'est kif-kif )
Plusieurs professeurs ont démissionné (un CAD2... Comment peut-on les mettre sur ces postes?) ou ont été arrêtés pour dépression. Quand je vois mes collègues en SDP, je les vois craquer les uns après les autres.
Et ce qui est rageant, c'est d'essayer de faire tout ce qu'on peut pour enrayer la situation, avec nos moyens, et de voir qu'il n'y a que peu d'effet... Quand il y en a.
Il n'y a pas que les élèves qui vont au collège la boule au ventre. Beaucoup d'enseignants ne s'y sentent pas bien et un d'entre eux s'est fait frapper par un élève il n'y a pas longtemps. Il est actuellement arrêté.
Il fait partie des établissements où il n'y a pas tellement de moyens, il n'y a qu'un CPE alors qu'il en faudrait deux, il n'y a pas de permanence pour les accueillir, le matériel serait vieillot (notamment au niveau de la salle info)...
De mon côté, nous avons aussi le problème du CPE en moins (nous en avons 1,5... Et celui a temps plein est actuellement malade depuis le début de la semaine). Nous n'avons pas assez d'assistants d'éducation. Nous aussi nous subissons la violence, nous essayons de la combattre, mais l'établissement est plutôt laxiste, aussi par manque de moyens.
Beaucoup d'élèves se sentent mal, mais au lieu de nous donner des moyens supplémentaires on nous en a retiré : réduction de la DHG au max, et nous ne sommes même pas sûr d'avoir le même nombre d'assistants d'éducation l'année prochaine (quand on est eclair et non rep+, transformer 5 classes à 20-23 élèves en 4 classes à 26-28 élèves, c'est kif-kif )
Plusieurs professeurs ont démissionné (un CAD2... Comment peut-on les mettre sur ces postes?) ou ont été arrêtés pour dépression. Quand je vois mes collègues en SDP, je les vois craquer les uns après les autres.
Et ce qui est rageant, c'est d'essayer de faire tout ce qu'on peut pour enrayer la situation, avec nos moyens, et de voir qu'il n'y a que peu d'effet... Quand il y en a.
- DwarfVénérable
Au moins, le ministère a lancé le dispositif anti-harcèlement cette année. C'est déjà ça...
- LoïcDNiveau 5
Et en plus, le collège Evariste Gallois d'Epinay est un berceau de Créteil pour 4 disciplines :
Anglais (9 heures), Histoire-Géo (9 heures), Mathématiques (18 heures), SVT (18 heures).
Source : http://www.creteil.snes.edu/IMG/pdf/fstg_au_12_03_14.pdf
Quelle entrée dans le métier !
Anglais (9 heures), Histoire-Géo (9 heures), Mathématiques (18 heures), SVT (18 heures).
Source : http://www.creteil.snes.edu/IMG/pdf/fstg_au_12_03_14.pdf
Quelle entrée dans le métier !
- DinosauraHabitué du forum
Docteur OX a écrit:Epinay : Ils vont au collège la peur au ventre
http://www.leparisien.fr/espace-premium/paris-75/on-ne-se-sent-pas-en-securite-au-college-28-05-2014-3877383.php
« Moi, c'est simple, j'évite la cour, explique Matéo, 12 ans, en 6e au collège Evariste-Galois, à Epinay. A la récré, je vais au CDI (NDLR : centre de documentation et d'information). Et quand il est fermé, je reste dans le hall. La cour, c'est trop dangereux. Il y a tout le temps des bagarres. Les grands de 3 e s'amusent à nous taper dessus. Ils disent que ça les fait devenir des hommes de nous taper dessus. C'est leur prétexte. » Depuis la rentrée, comme beaucoup de ses camarades, ce jeune garçon se rend au collège la boule au ventre. Mardi matin, sa mère, accompagnée d'une quinzaine d'autres parents, a manifesté devant l'établissement pour dénoncer la violence qui mine le quotidien de nombreux collégiens. Les enseignants ont de leur côté fait grève.
... mais non, mais non, ces pauvres 6èmes sont victimes d'un fantasme, ce n'est qu'un "sentiment d'insécurité". Se faire tabasser dans les couloirs ou à la récré, ce n'est pas nouveau ! Moi de mon temps, c'était comme ça, hein ! Et puis, comme le disent les grands de 3ème, "se faire taper , ça fait devenir des hommes".
Très réaliste. J'ai entendu ce discours de la bouche d'un formateur de l'EN en gestion des conflits...
_________________
"Le plus esclave est celui qui ignore ses chaînes."
- DinosauraHabitué du forum
Pupuch76 a écrit:J'ai une amie à Evariste Galois, qui nous parle régulièrement de ce qui se passe au collège.
Il n'y a pas que les élèves qui vont au collège la boule au ventre. Beaucoup d'enseignants ne s'y sentent pas bien et un d'entre eux s'est fait frapper par un élève il n'y a pas longtemps. Il est actuellement arrêté.
Il fait partie des établissements où il n'y a pas tellement de moyens, il n'y a qu'un CPE alors qu'il en faudrait deux, il n'y a pas de permanence pour les accueillir, le matériel serait vieillot (notamment au niveau de la salle info)...
De mon côté, nous avons aussi le problème du CPE en moins (nous en avons 1,5... Et celui a temps plein est actuellement malade depuis le début de la semaine). Nous n'avons pas assez d'assistants d'éducation. Nous aussi nous subissons la violence, nous essayons de la combattre, mais l'établissement est plutôt laxiste, aussi par manque de moyens.
Beaucoup d'élèves se sentent mal, mais au lieu de nous donner des moyens supplémentaires on nous en a retiré : réduction de la DHG au max, et nous ne sommes même pas sûr d'avoir le même nombre d'assistants d'éducation l'année prochaine (quand on est eclair et non rep+, transformer 5 classes à 20-23 élèves en 4 classes à 26-28 élèves, c'est kif-kif )
Plusieurs professeurs ont démissionné (un CAD2... Comment peut-on les mettre sur ces postes?) ou ont été arrêtés pour dépression. Quand je vois mes collègues en SDP, je les vois craquer les uns après les autres.
Et ce qui est rageant, c'est d'essayer de faire tout ce qu'on peut pour enrayer la situation, avec nos moyens, et de voir qu'il n'y a que peu d'effet... Quand il y en a.
Pour connaître un peu ton établissement, je compatis...
_________________
"Le plus esclave est celui qui ignore ses chaînes."
- Thalia de GMédiateur
Terrifiant ! Et si rien n'est fait, très logiquement les violentés d'aujourd'hui seront les tourmenteurs de demain.
_________________
Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- DwarfVénérable
Sinon en actes, au moins dans les urnes. Peut-être certains vont-ils (enfin) commencer à comprendre ce que le terme "état de droit" signifie vraiment (autrement que comme slogan creux, s'entend)?Thalia de G a écrit:Terrifiant ! Et si rien n'est fait, très logiquement les violentés d'aujourd'hui seront les tourmenteurs de demain.
- CatsouneExpert
Je compatis à la lecture de vos témoignages et je suis admirative. Je ne pourrais pas faire ce métier.
_________________
Les compliments, c'est comme le mascara, il en faut plusieurs couches.....
- ParatgeNeoprof expérimenté
Thalia de G a écrit:Terrifiant ! Et si rien n'est fait, très logiquement les violentés d'aujourd'hui seront les tourmenteurs de demain.
Allons voyons !
C'est un des « acquis » du collège unique : enseigner aux collégiens que ce que disent et font les adultes c'est de la merde et qu'ils peuvent faire ce qu'ils veulent sur le plan scolaire et sur le plan du comportement.
- OlympiasProphète
Que compte faire notre ami Benoit Hamon ????
- Docteur OXGrand sage
Olympias a écrit:Que compte faire notre ami Benoit Hamon ????
Mettre en place un observatoire, créer un comité de suivi ou de réflexion, envoyer des chrysanthèmes...
- Reine MargotDemi-dieu
Docteur OX a écrit:Epinay : Ils vont au collège la peur au ventre
http://www.leparisien.fr/espace-premium/paris-75/on-ne-se-sent-pas-en-securite-au-college-28-05-2014-3877383.php
« Moi, c'est simple, j'évite la cour, explique Matéo, 12 ans, en 6e au collège Evariste-Galois, à Epinay. A la récré, je vais au CDI (NDLR : centre de documentation et d'information). Et quand il est fermé, je reste dans le hall. La cour, c'est trop dangereux. Il y a tout le temps des bagarres. Les grands de 3 e s'amusent à nous taper dessus. Ils disent que ça les fait devenir des hommes de nous taper dessus. C'est leur prétexte. » Depuis la rentrée, comme beaucoup de ses camarades, ce jeune garçon se rend au collège la boule au ventre. Mardi matin, sa mère, accompagnée d'une quinzaine d'autres parents, a manifesté devant l'établissement pour dénoncer la violence qui mine le quotidien de nombreux collégiens. Les enseignants ont de leur côté fait grève.
... mais non, mais non, ces pauvres 6èmes sont victimes d'un fantasme, ce n'est qu'un "sentiment d'insécurité". Se faire tabasser dans les couloirs ou à la récré, ce n'est pas nouveau ! Moi de mon temps, c'était comme ça, hein ! Et puis, comme le disent les grands de 3ème, "se faire taper , ça fait devenir des hommes".
Mon père, dans les années 60, vivait la même chose en internat. Les grands jouaient à frapper les plus petits, qui se cachaient dans les toilettes. Mais contrairement à ici, cela se faisait loin du regard des adultes...ce n'est donc pas nouveau et il serait temps d'être formés à agir contre ça au lieu de fermer les yeux.
_________________
Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- DwarfVénérable
Olympias a écrit:Que compte faire notre ami Benoit Hamon ????
Il se contentera de prendre un air benoît, Hamon avis.
- DwarfVénérable
Certes, mais tout est dans la banalisation au vu et au su de tous, d'une part, et dans un certain sentiment d'impunité, d'une autre. Là est la différence.Reine Margot a écrit:
Mon père, dans les années 60, vivait la même chose en internat. Les grands jouaient à frapper les plus petits, qui se cachaient dans les toilettes. Mais contrairement à ici, cela se faisait loin du regard des adultes...ce n'est donc pas nouveau et il serait temps d'être formés à agir contre ça au lieu de fermer les yeux.
- User5899Demi-dieu
Les dispositifs ne servent à rien quand on évalue les CdE à leur capacité à ne pas faire de vagues et à ne pas faire remonter le flux qui se produirait malgré tout. Ca plus les pleutres professionnels, comment voulez-vous que les plans fonctionnent ?Dwarf a écrit:Au moins, le ministère a lancé le dispositif anti-harcèlement cette année. C'est déjà ça...
Par ailleurs, je suis d'accord avec ce qui a été écrit plus haut par Collège inique : vient un moment où la priorité doit être de sortir ceux qui ne veulent plus entrer, au lieu de se moquer des plaintes de ceux qui savent pourquoi ils sont là et se font taper pour cette raison.
Et c'est quand même un peu plus ce qu'on attendrait d'un ministre que le bordel des rythmes ou les foutaises des classes sans notes, ou les îlots, ou les TNI, ou la réfection du socle (on croit rêver...)
- DwarfVénérable
Totalement d'accord, au demeurant!Cripure a écrit:Les dispositifs ne servent à rien quand on évalue les CdE à leur capacité à ne pas faire de vagues et à ne pas faire remonter le flux qui se produirait malgré tout. Ca plus les pleutres professionnels, comment voulez-vous que les plans fonctionnent ?Dwarf a écrit:Au moins, le ministère a lancé le dispositif anti-harcèlement cette année. C'est déjà ça...
Par ailleurs, je suis d'accord avec ce qui a été écrit plus haut par Collège inique : vient un moment où la priorité doit être de sortir ceux qui ne veulent plus entrer, au lieu de se moquer des plaintes de ceux qui savent pourquoi ils sont là et se font taper pour cette raison.
Et c'est quand même un peu plus ce qu'on attendrait d'un ministre que le bordel des rythmes ou les foutaises des classes sans notes, ou les îlots, ou les TNI, ou la réfection du socle (on croit rêver...)
- ChocolatGuide spirituel
Docteur OX a écrit:Epinay : Ils vont au collège la peur au ventre
http://www.leparisien.fr/espace-premium/paris-75/on-ne-se-sent-pas-en-securite-au-college-28-05-2014-3877383.php
« Moi, c'est simple, j'évite la cour, explique Matéo, 12 ans, en 6e au collège Evariste-Galois, à Epinay. A la récré, je vais au CDI (NDLR : centre de documentation et d'information). Et quand il est fermé, je reste dans le hall. La cour, c'est trop dangereux. Il y a tout le temps des bagarres. Les grands de 3 e s'amusent à nous taper dessus. Ils disent que ça les fait devenir des hommes de nous taper dessus. C'est leur prétexte. » Depuis la rentrée, comme beaucoup de ses camarades, ce jeune garçon se rend au collège la boule au ventre. Mardi matin, sa mère, accompagnée d'une quinzaine d'autres parents, a manifesté devant l'établissement pour dénoncer la violence qui mine le quotidien de nombreux collégiens. Les enseignants ont de leur côté fait grève.
Pauvres gosses !
C'est ça, qui me paraît grave et inadmissible, à l'école !
Le MEN, ainsi que la FCPE et tous les experts et observateurs de tout et de rien feraient mieux de trouver des solutions concrètes sur le terrain au lieu de blablater de manière stérile !
_________________
- NannnieHabitué du forum
Que dit la FCPE sur ce sujet ??
Sérieusement, ces situations sont de plus en plus banales et c'est ça qui est triste.
J'ai une connaissance Néotit en anglais qui s'est fait insulter et bousculer par un élève et bien à part un arrêt de plusieurs jours et le regard compatissant du CDE, rien d'autre !
Bah oui, un conseil de discipline au mois de mai pour un 3ème, ah quoi ça sert ma pauvre dame ?? !!
Sérieusement, ces situations sont de plus en plus banales et c'est ça qui est triste.
J'ai une connaissance Néotit en anglais qui s'est fait insulter et bousculer par un élève et bien à part un arrêt de plusieurs jours et le regard compatissant du CDE, rien d'autre !
Bah oui, un conseil de discipline au mois de mai pour un 3ème, ah quoi ça sert ma pauvre dame ?? !!
- DwarfVénérable
Et la podosthothérapie?
- retraitéeDoyen
Mais que se passe-t-il dans les collèges d'Epinay-sur-Seine ? En à peine deux semaines, un mouvement de grève contre la violence a touché deux collèges de cette commune de Seine-Saint-Denis. Batailles rangées devant les établissements ou dans les parcs, élèves et profs agressés, armes brandies dans la cour, le niveau de violence semble avoir grimpé en même temps que le regain de confrontations physiques entre deux bandes de la ville sur fond de « battle » de rap sur Youtube.
Mardi 27 mai, les enseignants du collège Evariste-Gallois se sont mis en grève. Une semaine auparavant, jeudi 22 mai, un professeur était étranglé et mis à terre en plein cours par un élève à qui il tentait de confisquer le portable. Un professeur blessé et hospitalisé, c'était l'incident de trop. Le mouvement très suivi — 27 professeurs en grève sur 31 — a démontré l'exaspération de l'équipe éducative face aux agressions répétées et leur sentiment d'abandon. Les parents leur ont emboîté le pas en bloquant le collège toute la journée.
http://banlieue.blog.lemonde.fr/2014/05/28/la-guerre-de-bandes-a-epinay-sur-seine-gagne-les-colleges/
Page 1 sur 2 • 1, 2
- Collège Evariste-Galois / Nanterre : jets de projectiles explosifs, les profs cessent le travail.
- Collège Robespierre (Epinay-sur-Seine) : parents et professeurs appellent à la fin des violences.
- [Seine-Saint-Denis] Les parents vont occuper 75% des écoles d'Epinay-sur-Seine et 14 écoles de Saint-Ouen
- Collège Jean Perrin, Vitry-sur-Seine (94) : "Depuis un mois, des élèves s’amusent à asperger le collège de gaz lacrymogène".
- peur de faire "trop collège"
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum