- Madame-de-PierreHabitué du forum
Raison pour laquelle aimer lire et être motivé ne peut pas suffire. Les concours sont des exercices formels universitaires donc sans la fac tu te mets en grosse difficulté.A Tuin a écrit:Madame_Prof a écrit:
Les agrégés qui ne supportent pas que quelqu'un qui n'a pas suivi le cursus classique réussisse le concours, ça m'hérisse personnellement... Ca n'arrive pas souvent, mais quand ça arrive, il y a sûrement de bonnes raisons. Dans tous les cas, cursus classique ou pas, l'agreg est souvent totalement déconnectée de la réalité de l'enseignement dans le secondaire. D
Je plussoie. J'ai regardé le programme par curiosité, très intéressant mais totalement universitaire et théorique, bourrage de moult.
Quand on enseigne il faut savoir adapter sa pédagogie pour faire passer des notions, savoir faire une transposition didactique. Ce n'est absolument pas du tout la même démarche. Avoir l'agrégation ne fait pas d'une personne quelqu'un de mieux que les autres, au travail.
- A TuinVénérable
Cassandrine a écrit:Je pense tout simplement que certains collègues expriment l'idée que ce n'est pas parce que l'on aime une matière (ou même que l'on était bon dans celle-ci ) au lycée que l'on va être capable d'avoir le CAPES dans cette matière et de l'enseigner. Je prends un exemple: j'étais bonne en Maths au lycée (terminale S ) , je suis incapable de passer le CAPES de Maths et d'enseigner les Maths au collège correctement (même si je comprends les cours des élèves sans problème).
En même temsp c'est logique et normal. Moi non plus hein t'inquiètes !!!! Tu oublies de dire qu'en Bac S c'est du bachotage, et dès lors qu'on ne pratique plus du tout effectivement 10 ans plus tard tout est oublié. C'est normal !
- capucine42Érudit
Je te comprends complètement. J'ai comme toi endoctriné ma fille dès son plus jeune âge et je ne suis pas bien fière aujourd'hui de l'entendre dire qu'elle ne peut pas être professeur car ça ne gagne pas assez d'argent. Ceci dit c'est une réalité dont on veut préserver ses enfants. J'ai aussi été très négative sur mon métier face à une connaissance qui voulait se reconvertir car ses motivations me semblaient illusoires: avoir beaucoup de temps pour ses enfants, passer le concours du lycée pro qui lui semblait plus accessible mais ne surtout pas vouloir d'élèves pénibles, travailler à deux pas de chez elle, alors que cette personne avait un boulot bien rémunéré et qu'elle aimait par ailleurs.Et puis c'était vendredi soir et j'avais passé une très mauvaise semaine au travail.danses a écrit:@Capucine42 : C'est bien pour ça que je dis : "je considère...".
En revanche, il est bien triste (en France, en 2021), avec un niveau d'étude honorable, de devoir se contenter d'un salaire aussi faible, sécurité de l'emploi ou pas. Mais il est vrai que je n'attends plus rien de l'institution (si ce n'est mon salaire à la fin du mois). Et qu'il m'est difficile de conseiller d'entrer dans un métier que je souhaite désormais quitter. Tant mieux si d'autres sont encore optimistes, ce n'est plus mon cas.
Mais c'est vrai que l'auteure du post ne me semblait pas avoir des objectifs délirants, néanmoins je peux me tromper.
- postulatNiveau 7
Le projet d'eva ne me semble pas insensé (à condition évidemment de terminer son cursus de notaire pour avoir une roue de secours le cas échéant)... Si elle a envie de devenir professeur pourquoi la décourager ? L'EN n'est pas rose mais je ne suis pas certain qu'ailleurs la situation soit forcément beaucoup mieux...
Evidemment, elle n'a pas le bon cursus pour devenir professeur de lettres mais il y a quand même plein de contre-exemples de collègues ayant réussi les concours sans avoir la formation la plus appropriée (pour rappel : https://www.neoprofs.org/t81948-qui-a-un-master-et-a-passe-un-capes-d-une-autre-discipline). Avec du travail, beaucoup de choses sont possibles, surtout que les concours ne font pas le plein dans certaines matières depuis bien longtemps...
Petite anecdote assez effrayante d'une amie ayant fait un master recherche de linguistique qui a passé ensuite et réussi avec un très bon classement le CAPES de lettres modernes. Cette amie avait un peu peur du CAPES car elle n'avait plus fait de dissertation pendant deux ans durant son master et c'est un exercice qui ne lui plaisait pas énormément. Elle a été assez rassurée de son niveau lorsque le professeur a rendu les premières dissertations blanches en disant d'un ton blasé : "Je rappelle à certains que Chateaubriand n'est pas un auteur du 16e siècle".
Bilan : 100 % de réussite au CAPES cette année-là (petite promotion).
Evidemment, elle n'a pas le bon cursus pour devenir professeur de lettres mais il y a quand même plein de contre-exemples de collègues ayant réussi les concours sans avoir la formation la plus appropriée (pour rappel : https://www.neoprofs.org/t81948-qui-a-un-master-et-a-passe-un-capes-d-une-autre-discipline). Avec du travail, beaucoup de choses sont possibles, surtout que les concours ne font pas le plein dans certaines matières depuis bien longtemps...
Petite anecdote assez effrayante d'une amie ayant fait un master recherche de linguistique qui a passé ensuite et réussi avec un très bon classement le CAPES de lettres modernes. Cette amie avait un peu peur du CAPES car elle n'avait plus fait de dissertation pendant deux ans durant son master et c'est un exercice qui ne lui plaisait pas énormément. Elle a été assez rassurée de son niveau lorsque le professeur a rendu les premières dissertations blanches en disant d'un ton blasé : "Je rappelle à certains que Chateaubriand n'est pas un auteur du 16e siècle".
Bilan : 100 % de réussite au CAPES cette année-là (petite promotion).
- CondorcetOracle
1/ Se préparer seule au CAPES externe d'histoire-géographie, qui de surcroît, voit ses épreuves changer ? https://www.neoprofs.org/t132813-sujets-zero-pour-les-concours-2022
http://geoconfluences.ens-lyon.fr/actualites/veille/concours-examens-programmes/reforme-capes-histoire-geographie-2022
Choisir une préparation permet de recevoir un entraînement aux épreuves du concours et de s'inscrire dans une dynamique de travail. Je déconseille pour cette raison la préparation en solitaire. Comme cela a été dit, la majorité des certifiés d'histoire-géographie sont des historiens de formation qui ont appris la géographie : en clair, la différence se faisait beaucoup en géographie.
2/ Itou. L'agrégation externe d'histoire, contrairement au Capes externe d'histoire-géographie, conserve le format antérieur et la rigueur afférente. Concours requérant une solide endurance (rien que l'écrit comprend 4 épreuves de 7 h / l'oral ne comportant que 3 épreuves dont le célèbre hors-programme), il est souvent tenté à plusieurs reprises avant la réussite. Même si un parcours de formation historique antérieur n'est pas un gage ni une condition sine qua non de succès, il convient d'envisager une préparation sérieuse et au long cours (afin de combler ses lacunes avant même d'aborder les questions au programme). Le respect de la méthodologie s'affirme comme un impératif.
http://geoconfluences.ens-lyon.fr/actualites/veille/concours-examens-programmes/reforme-capes-histoire-geographie-2022
Choisir une préparation permet de recevoir un entraînement aux épreuves du concours et de s'inscrire dans une dynamique de travail. Je déconseille pour cette raison la préparation en solitaire. Comme cela a été dit, la majorité des certifiés d'histoire-géographie sont des historiens de formation qui ont appris la géographie : en clair, la différence se faisait beaucoup en géographie.
2/ Itou. L'agrégation externe d'histoire, contrairement au Capes externe d'histoire-géographie, conserve le format antérieur et la rigueur afférente. Concours requérant une solide endurance (rien que l'écrit comprend 4 épreuves de 7 h / l'oral ne comportant que 3 épreuves dont le célèbre hors-programme), il est souvent tenté à plusieurs reprises avant la réussite. Même si un parcours de formation historique antérieur n'est pas un gage ni une condition sine qua non de succès, il convient d'envisager une préparation sérieuse et au long cours (afin de combler ses lacunes avant même d'aborder les questions au programme). Le respect de la méthodologie s'affirme comme un impératif.
- A TuinVénérable
Madame-de-Pierre a écrit:Raison pour laquelle aimer lire et être motivé ne peut pas suffire. Les concours sont des exercices formels universitaires donc sans la fac tu te mets en grosse difficulté.A Tuin a écrit:Madame_Prof a écrit:
Les agrégés qui ne supportent pas que quelqu'un qui n'a pas suivi le cursus classique réussisse le concours, ça m'hérisse personnellement... Ca n'arrive pas souvent, mais quand ça arrive, il y a sûrement de bonnes raisons. Dans tous les cas, cursus classique ou pas, l'agreg est souvent totalement déconnectée de la réalité de l'enseignement dans le secondaire. D
Je plussoie. J'ai regardé le programme par curiosité, très intéressant mais totalement universitaire et théorique, bourrage de moult.
Quand on enseigne il faut savoir adapter sa pédagogie pour faire passer des notions, savoir faire une transposition didactique. Ce n'est absolument pas du tout la même démarche. Avoir l'agrégation ne fait pas d'une personne quelqu'un de mieux que les autres, au travail.
Ah ça dépend. Franchement l'agrégation interne me semble quelque chose de très abordable pour une personne capable et volontaire pour bachoter à fond pendant un an, apprendre des choses par cœur. Une grosse force de travail et capacité de concentration peuvent permettre de réussir. En plus il n'y a pas de latin, what else. Franchement je n'ai pas un mode de vie me permettant cela, avec les enfants dans les pattes tout le temps, mais si on est capable de se concentrer sans se disperser, l'interne est plutôt tentant.
- Madame-de-PierreHabitué du forum
Pour l'interne je dis pas je ne connais pas ces concours donc là peut-être oui.A Tuin a écrit:Madame-de-Pierre a écrit:Raison pour laquelle aimer lire et être motivé ne peut pas suffire. Les concours sont des exercices formels universitaires donc sans la fac tu te mets en grosse difficulté.A Tuin a écrit:Madame_Prof a écrit:
Les agrégés qui ne supportent pas que quelqu'un qui n'a pas suivi le cursus classique réussisse le concours, ça m'hérisse personnellement... Ca n'arrive pas souvent, mais quand ça arrive, il y a sûrement de bonnes raisons. Dans tous les cas, cursus classique ou pas, l'agreg est souvent totalement déconnectée de la réalité de l'enseignement dans le secondaire. D
Je plussoie. J'ai regardé le programme par curiosité, très intéressant mais totalement universitaire et théorique, bourrage de moult.
Quand on enseigne il faut savoir adapter sa pédagogie pour faire passer des notions, savoir faire une transposition didactique. Ce n'est absolument pas du tout la même démarche. Avoir l'agrégation ne fait pas d'une personne quelqu'un de mieux que les autres, au travail.
Ah ça dépend. Franchement l'agrégation interne me semble quelque chose de très abordable pour une personne capable et volontaire pour bâchoter à fond pendant un an, apprendre des choses par cœur. Une grosse force de travail et capacité de concentration peuvent permettre de réussir. En plus il n'y a pas de latin, what else.
- lene75Prophète
Je ne suis pas d'accord sur la déconnexion de l'agreg : pour pouvoir vulgariser des notions complexes, il faut en avoir une très bonne maîtrise pour soi-même. On ne peut pas se contenter d'avoir le niveau de ce qu'on doit enseigner, ou alors on fait cours comme des annales. C'est d'ailleurs ce que le grand public a parfois du mal à comprendre : faire un cours demande un énorme boulot de lecture, de mise à jour, et du temps pour assimiler tout ça et cogiter pour en faire quelque chose. C'est pour ça que ça demande plusieurs années avant qu'un cours ne soit vraiment bon et que quand les programmes changent trop souvent, on sacrifie la qualité.
_________________
Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- celitianSage
HS Mouais, un plombier gagne moins qu'un enseignant, salarié comme artisan (à moins d'avoir une boîte avec des salariés mais en ayant aucune expérience et en commençant à 40 ans).A Tuin a écrit:roxanne a écrit:Donc, si on s'est trompé de voie , c'est fini définitivement? (à l(inverse j'ai un collègue de Lettres qui est en train de passer un CAP plombier à 40 ans bien tassés)Cath a écrit:Roxanne, ce n'est pas comparable, et tu le sais bien.
Acquérir un vernis superficiel pour passer un concours avec des épreuves de droit entre autres n'est pas la même chose qu'enseigner une discipline avec des bases sérieuses et profondes.
Il a bien raison, il gagnera bien sa vie s'il est vaillant et adroit !
Et faut pas rêver avec le "black", les clients ne sont pas idiots, ils préfèrent payer une TVA à 10% et avoir une garantie. C'est exactement le coup de "l'herbe plus verte ailleurs".
- StorkNiveau 4
Pour mieux savoir de quoi on parle.
https://fr.talent.com/salary?job=Notaire+Salarié
Alors oui, certains diront que l‘argent c’est pas important, ce qui arrange bien notre Ministère d’ailleurs (le mythe de l’enseignant noble et désintéressé). Mais malheureusement, si, l’argent c’est important et c’est quand on en manque qu’on s’en rend compte.
https://fr.talent.com/salary?job=Notaire+Salarié
Alors oui, certains diront que l‘argent c’est pas important, ce qui arrange bien notre Ministère d’ailleurs (le mythe de l’enseignant noble et désintéressé). Mais malheureusement, si, l’argent c’est important et c’est quand on en manque qu’on s’en rend compte.
- Madame-de-PierreHabitué du forum
Alors re HS mais je suis agrégée et mon compagnon intérimaire électricien gagne autant que moicelitian a écrit:HS Mouais, un plombier gagne moins qu'un enseignant, salarié comme artisan (à moins d'avoir une boîte avec des salariés mais en ayant aucune expérience et en commençant à 40 ans).A Tuin a écrit:roxanne a écrit:Donc, si on s'est trompé de voie , c'est fini définitivement? (à l(inverse j'ai un collègue de Lettres qui est en train de passer un CAP plombier à 40 ans bien tassés)Cath a écrit:Roxanne, ce n'est pas comparable, et tu le sais bien.
Acquérir un vernis superficiel pour passer un concours avec des épreuves de droit entre autres n'est pas la même chose qu'enseigner une discipline avec des bases sérieuses et profondes.
Il a bien raison, il gagnera bien sa vie s'il est vaillant et adroit !
Et faut pas rêver avec le "black", les clients ne sont pas idiots, ils préfèrent payer une TVA à 10% et avoir une garantie. C'est exactement le coup de "l'herbe plus verte ailleurs".
- A TuinVénérable
Bah regarde le programme, c'est bachotage, bachotage, bachotage. J'ai regardé car il y a plein de groupes en ce moment sur Neoprof, donc je m'y suis intéressée. Il y a possibilité d'acheter des cours ou de participer à des formations coûteuse qui permettent d'avoir accès à des contenus de révision, ça a l'air nickel.
Moi le souci a toujours été et serait la dispersion. En revanche dès lors que tu me donnes des pavés à apprendre par cœur et à bien maîtriser franchement, ça ne me fait pas peur. Par contre comme disent les participants, il faut avoir 2000 ou 3000 euros à benner pour avoir la formation et les contenus.
Alors tu prends n'importe qui capable de se centrer comme il faut, je pense que l'agrégation interne est accessible. En histoire-géo j'ai un collègue qui avait fait le PLP qui a passé l'agrèg interne et l'a eue haut la main. Il a bachoté pendant un an (et maintenant il fait la fête allègrement en dehors de ses cours)
Moi le souci a toujours été et serait la dispersion. En revanche dès lors que tu me donnes des pavés à apprendre par cœur et à bien maîtriser franchement, ça ne me fait pas peur. Par contre comme disent les participants, il faut avoir 2000 ou 3000 euros à benner pour avoir la formation et les contenus.
Alors tu prends n'importe qui capable de se centrer comme il faut, je pense que l'agrégation interne est accessible. En histoire-géo j'ai un collègue qui avait fait le PLP qui a passé l'agrèg interne et l'a eue haut la main. Il a bachoté pendant un an (et maintenant il fait la fête allègrement en dehors de ses cours)
- pseudo-intelloSage
Madame-de-Pierre a écrit:Raison pour laquelle aimer lire et être motivé ne peut pas suffire. Les concours sont des exercices formels universitaires donc sans la fac tu te mets en grosse difficulté.A Tuin a écrit:Madame_Prof a écrit:
Les agrégés qui ne supportent pas que quelqu'un qui n'a pas suivi le cursus classique réussisse le concours, ça m'hérisse personnellement... Ca n'arrive pas souvent, mais quand ça arrive, il y a sûrement de bonnes raisons. Dans tous les cas, cursus classique ou pas, l'agreg est souvent totalement déconnectée de la réalité de l'enseignement dans le secondaire. D
Je plussoie. J'ai regardé le programme par curiosité, très intéressant mais totalement universitaire et théorique, bourrage de moult.
Quand on enseigne il faut savoir adapter sa pédagogie pour faire passer des notions, savoir faire une transposition didactique. Ce n'est absolument pas du tout la même démarche. Avoir l'agrégation ne fait pas d'une personne quelqu'un de mieux que les autres, au travail.
La difficulté du concours est déterminée par les candidats qui le passent.
Malgré les baisses horaires, on a toujours besoin de pas mal de professeurs de lettres, car ça reste une "grosse" discipline, mais les facs se vident. Et il faut bien mettre du monde derrière les élèves. De ce fait, le niveau requis baisse considérablement. Ça ne me plaît pas, aprce que ça signifie qu'un nombre croissant d'incompétents va le passer, donc que l'image de notre profession sera encore dégradée (quand un élève rentre et que le mot collé dans le carnet de correspondance contient une faute de grammaire, une faute de syntaxe, parfois plusieurs, ça ne donne pas une bonne image de l'enseignant, par exemple). Mais c'est ainsi.
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lene75 a écrit:Je ne suis pas d'accord sur la déconnexion de l'agreg : pour pouvoir vulgariser des notions complexes, il faut en avoir une très bonne maîtrise pour soi-même. On ne peut pas se contenter d'avoir le niveau de ce qu'on doit enseigner, ou alors on fait cours comme des annales. C'est d'ailleurs ce que le grand public a parfois du mal à comprendre : faire un cours demande un énorme boulot de lecture, de mise à jour, et du temps pour assimiler tout ça et cogiter pour en faire quelque chose. C'est pour ça que ça demande plusieurs années avant qu'un cours ne soit vraiment bon et que quand les programmes changent trop souvent, on sacrifie la qualité.
Tout à fait d'accord.
- postulatNiveau 7
Stork a écrit:Pour mieux savoir de quoi on parle.
https://fr.talent.com/salary?job=Notaire+Salarié
Alors oui, certains diront que l‘argent c’est pas important, ce qui arrange bien notre Ministère d’ailleurs (le mythe de l’enseignant noble et désintéressé). Mais malheureusement, si, l’argent c’est important et c’est quand on en manque qu’on s’en rend compte.
Une petite citation que j'aime beaucoup d'Oscar Wilde : Quand j'étais jeune, je pensais que l'argent était la chose du monde la plus importante. Maintenant que je suis vieux, je le sais.
- Madame-de-PierreHabitué du forum
Alors je dirais pas uniquement car dans ma discipline l'année où j'ai passé les deux concours il y a une 60 aines de postes au CAPES non pourvus parce que les candidats n'avaient pas le niveau.pseudo-intello a écrit:Madame-de-Pierre a écrit:Raison pour laquelle aimer lire et être motivé ne peut pas suffire. Les concours sont des exercices formels universitaires donc sans la fac tu te mets en grosse difficulté.A Tuin a écrit:Madame_Prof a écrit:
Les agrégés qui ne supportent pas que quelqu'un qui n'a pas suivi le cursus classique réussisse le concours, ça m'hérisse personnellement... Ca n'arrive pas souvent, mais quand ça arrive, il y a sûrement de bonnes raisons. Dans tous les cas, cursus classique ou pas, l'agreg est souvent totalement déconnectée de la réalité de l'enseignement dans le secondaire. D
Je plussoie. J'ai regardé le programme par curiosité, très intéressant mais totalement universitaire et théorique, bourrage de moult.
Quand on enseigne il faut savoir adapter sa pédagogie pour faire passer des notions, savoir faire une transposition didactique. Ce n'est absolument pas du tout la même démarche. Avoir l'agrégation ne fait pas d'une personne quelqu'un de mieux que les autres, au travail.
La difficulté du concours est déterminée par les candidats qui le passent.
Malgré les baisses horaires, on a toujours besoin de pas mal de professeurs de lettres, car ça reste une "grosse" discipline, mais les facs se vident. Et il faut bien mettre du monde derrière les élèves. De ce fait, le niveau requis baisse considérablement. Ça ne me plaît pas, aprce que ça signifie qu'un nombre croissant d'incompétents va le passer, donc que l'image de notre profession sera encore dégradée (quand un élève rentre et que le mot collé dans le carnet de correspondance contient une faute de grammaire, une faute de syntaxe, parfois plusieurs, ça ne donne pas une bonne image de l'enseignant, par exemple). Mais c'est ainsi.
- StorkNiveau 4
postulat a écrit:
Une petite citation que j'aime beaucoup d'Oscar Wilde : Quand j'étais jeune, je pensais que l'argent était la chose du monde la plus importante. Maintenant que je suis vieux, je le sais.
Et oui !
- A TuinVénérable
lene75 a écrit:Je ne suis pas d'accord sur la déconnexion de l'agreg : pour pouvoir vulgariser des notions complexes, il faut en avoir une très bonne maîtrise pour soi-même.
Ce n'est pas du tout dans ce sens là que je l'entendais. J'étais plus dans la différenciation pédagogique. Parfois il faut être capable de vraiment prémâcher, décortiquer, se mettre à la hauteur de quelqu'un qui ne connaît pas du tout. Quand on connaît trop bien sa matière parfois on peut perdre de vue l'essentiel le plus simple. C'est flagrant en lettres-histoire : un historien de base va faire quelque chose de plus thématique parce qu'il maîtrise bien, mais étant littéraire ce principe me gave parce que les élèves à la base ne maîtrisent déjà pas l'ordre logique de cause à effet lambda, ni l'ordre chronologique. Et on va leur servir du thématique. Ça ne fonctionne pas, il manque le liant. A la fin les élèves maîtrisent peut-être des thèmes désolidarisés les uns des autres, mais ils ne savent pas recréer le liant. Quand on est trop dedans, on ne se rend pas compte. Et pareil dans l'autre sens, si je fais voir des séquences de français que j'ai faites à un PLP géographe de base, il ne comprend pas la logique du truc et ne sait pas l'expliquer (d'où l'intérêt alors et c'est là que je te rejoins, d'avoir une excellente maîtrise de sa matière. Il y a aussi la notion d'associations d'idées qui rentre en jeu quand on explique, pour donner du liant entre les éléments).
Ce n'est pas du tout sur l'axe que tu évoquais. Du reste on ne peut pas du tout généraliser, mais effectivement meilleure est la maîtrise en amont, meilleure sera la transposition didactique dès lors que l'enseignant est motivé en ce sens. La seule condition c'est d'en avoir la volonté, ensuite ça roule pour la plupart des gens.
- Fires of PompeiiGuide spirituel
C'est quand même fou qu'un agrégé soit toujours taxé a priori de manquer de pédagogie. Pourquoi il en manquerait plus qu'un certifié ? Et d'où ça sort, cette bêtise de vouloir adapter le contenu du concours à l'enseignement ? Si on faisait ça je pourrais me contenter de connaître mes conjugaisons et mes déclinaisons, en latin. Mais en fait non, il faut savoir le latin et avoir cette hauteur de vue pour prétendre l'enseigner. Alors qu'on arrête ces sornettes et qu'on laisse l'agrégation rester disciplinaire : le massacre du CAPES ne vous suffit donc pas ?
_________________
Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- celitianSage
Oui mais intérimaire, tu gagnes plus et il faut voir sur toute la carrière (après c'est certain que s'il a des compétences spécifiques, en entreprise c'est possible).Madame-de-Pierre a écrit:Alors re HS mais je suis agrégée et mon compagnon intérimaire électricien gagne autant que moicelitian a écrit:HS Mouais, un plombier gagne moins qu'un enseignant, salarié comme artisan (à moins d'avoir une boîte avec des salariés mais en ayant aucune expérience et en commençant à 40 ans).A Tuin a écrit:roxanne a écrit:
Donc, si on s'est trompé de voie , c'est fini définitivement? (à l(inverse j'ai un collègue de Lettres qui est en train de passer un CAP plombier à 40 ans bien tassés)
Il a bien raison, il gagnera bien sa vie s'il est vaillant et adroit !
Et faut pas rêver avec le "black", les clients ne sont pas idiots, ils préfèrent payer une TVA à 10% et avoir une garantie. C'est exactement le coup de "l'herbe plus verte ailleurs".
Mon mari est artisan dans le bâtiment, lui et ses collègues gagnent moins que moi, agrégée plus de 50, (c'est en province donc ça joue aussi). Mais on va se faire gronder par la modération
- LeclochardEmpereur
Mehitabel a écrit:roxanne a écrit:Contente de voir qu'on est plusieurs à partager ce point de vue.
C'est aussi mon point de vue. Je ne troquerais pas 500/600 euros de plus contre mon bien le plus précieux : mon temps libre, ma liberté de faire ce que je veux, ce en quoi je crois le plus. J'aime être dans une salle de classe, j'aime le public des collégiens et comme je leur dis souvent, si vous, vous n'êtes pas contents d'être là, c'est votre problème, mais moi tous les matins je suis ravie de me lever pour vous retrouver et faire ce que je peux.
Oui, cela demande de ne pas se prendre pour un sauveur, de faire fi des inspecteurs, de certains collègues, de prendre du recul par rapport à toutes les injonctions entendues, il faut être plus fort que cela. Si un inspecteur vient demain dans ma classe, je vais en prendre pour mon grade, je le sais, mais je m'en fous, pour de vrai, je sais que cela ne me fera strictement rien, parce que tous les matins c'est moi qui me lève le matin pour essayer de transmettre un petit quelque chose aux 6eA. Je sais aussi que le système d'avancement est pipé et j'en attends rien.
Quant à la supposée valorisation ailleurs, je n'y crois pas une seule seconde, je crois que la seule valorisation que l'on doit attendre c'est la sienne propre, et que si on croit vraiment que dans les entreprises du privé on est plus reconnu, mieux traité, on se trompe lourdement.
L'EN n'est pas parfaite, elle a plein de défauts, mais non je n'irais pas travailler chez Orange, ou dans un supermarché où je ne pense pas que l'on reconnaisse les employés mieux qu'à l'EN.
Et dans ces temps de crise où des gens regardent leurs indemnités chômages la boule au ventre, je suis reconnaissante de pouvoir payer mon loyer, nourrir mes enfants sans angoisses, et s'il faut mettre de côté une illusion de reconnaissance de côté je suis prête à le faire pour cela.
d’accord avec toi. Le vrai plaisir du métier est que je peux m’organiser à peu près librement et les conditions de travail sont trop souvent repoussantes pour que je désire le privé.
Par contre, je ne comprends pas que tu parles de 500 ou 600 euros. Eva se prépare à devenir notaire (ou je n’ai pas tout compris). Et dans ce cas, c’est plutôt 4000, 5000 euros de différence. A ce niveau, ce n’est plus la même vie. Sachant que le notaire ne travaille pas quatre ou cinq fois plus que nous.
_________________
Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- StorkNiveau 4
Librement, dans les choix de tes supports, la façon dont tu vas faire passer les connaissances, oui. Par contre, au niveau de l’organisation temporelle, le métier d’enseignant est très contraint surtout pour les profs d’école. Un PE ne peut pas prendre un petit RTT vite fait s’il a un souci perso à régler.
- lene75Prophète
Fires of Pompeii a écrit:C'est quand même fou qu'un agrégé soit toujours taxé a priori de manquer de pédagogie. Pourquoi il en manquerait plus qu'un certifié ? Et d'où ça sort, cette bêtise de vouloir adapter le contenu du concours à l'enseignement ? Si on faisait ça je pourrais me contenter de connaître mes conjugaisons et mes déclinaisons, en latin. Mais en fait non, il faut savoir le latin et avoir cette hauteur de vue pour prétendre l'enseigner. Alors qu'on arrête ces sornettes et qu'on laisse l'agrégation rester disciplinaire : le massacre du CAPES ne vous suffit donc pas ?
+1
Sur un autre sujet évoqué plus haut, avoir du temps pour ses enfants, ça peut être vrai (enfin je dis ça mais je suis agrégée à temps partiel), encore une fois en fonction de l'affectation, de l'emploi du temps, etc., qui ne sont pas du tout garantis dans le secondaire, même à temps partiel, mais il faut bien comprendre ce que ça signifie concrètement. Il faudra bien que le travail soit fait à un moment ou à un autre, donc c'est la double journée au sens strict. Si je récupère mes enfants à 16h30 (encore une fois quand l'edt le permet), oui je peux passer la soirée avec eux, et c'est un vrai luxe, mais attention à ce que ça implique : ça veut dire se remettre au boulot à 21h, souvent pour plusieurs heures, souvent au-delà de minuit, pour un lever à 6h le lendemain matin pour être en classe à 8h (et faire un cours c'est épuisant). On est un certain nombre à le faire et à apprécier cette flexibilité, mais on est aussi un certain nombre à craquer régulièrement, parce que sur le long terme c'est épuisant. Si on veut avoir des nuits, des soirées et des week-ends comme tout le monde, alors il faudra mettre les enfants à la garderie et on n'a pas plus de temps pour ses enfants que dans une autre profession.
_________________
Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- Clecle78Bon génie
+ 1000. Les heures à apprendre mon vocabulaire latin en hypochartes et les heures de thèmes et versions en khàgne m'ont permis d'acquérir une véritable aisance dans les langues anciennes et c'est indispensable. Après on passe le capes et ou l'agrégation et on apprend à enseigner. Mais au moins les connaissances sont là et elles sont solides. Critiquer les agrégés à priori c'est idiot puisque capes ou agrégation la formation de base est la même.Fires of Pompeii a écrit:C'est quand même fou qu'un agrégé soit toujours taxé a priori de manquer de pédagogie. Pourquoi il en manquerait plus qu'un certifié ? Et d'où ça sort, cette bêtise de vouloir adapter le contenu du concours à l'enseignement ? Si on faisait ça je pourrais me contenter de connaître mes conjugaisons et mes déclinaisons, en latin. Mais en fait non, il faut savoir le latin et avoir cette hauteur de vue pour prétendre l'enseigner. Alors qu'on arrête ces sornettes et qu'on laisse l'agrégation rester disciplinaire : le massacre du CAPES ne vous suffit donc pas ?
- MehitabelVénérable
Leclochard a écrit:Mehitabel a écrit:roxanne a écrit:Contente de voir qu'on est plusieurs à partager ce point de vue.
C'est aussi mon point de vue. Je ne troquerais pas 500/600 euros de plus contre mon bien le plus précieux : mon temps libre, ma liberté de faire ce que je veux, ce en quoi je crois le plus. J'aime être dans une salle de classe, j'aime le public des collégiens et comme je leur dis souvent, si vous, vous n'êtes pas contents d'être là, c'est votre problème, mais moi tous les matins je suis ravie de me lever pour vous retrouver et faire ce que je peux.
Oui, cela demande de ne pas se prendre pour un sauveur, de faire fi des inspecteurs, de certains collègues, de prendre du recul par rapport à toutes les injonctions entendues, il faut être plus fort que cela. Si un inspecteur vient demain dans ma classe, je vais en prendre pour mon grade, je le sais, mais je m'en fous, pour de vrai, je sais que cela ne me fera strictement rien, parce que tous les matins c'est moi qui me lève le matin pour essayer de transmettre un petit quelque chose aux 6eA. Je sais aussi que le système d'avancement est pipé et j'en attends rien.
Quant à la supposée valorisation ailleurs, je n'y crois pas une seule seconde, je crois que la seule valorisation que l'on doit attendre c'est la sienne propre, et que si on croit vraiment que dans les entreprises du privé on est plus reconnu, mieux traité, on se trompe lourdement.
L'EN n'est pas parfaite, elle a plein de défauts, mais non je n'irais pas travailler chez Orange, ou dans un supermarché où je ne pense pas que l'on reconnaisse les employés mieux qu'à l'EN.
Et dans ces temps de crise où des gens regardent leurs indemnités chômages la boule au ventre, je suis reconnaissante de pouvoir payer mon loyer, nourrir mes enfants sans angoisses, et s'il faut mettre de côté une illusion de reconnaissance de côté je suis prête à le faire pour cela.
d’accord avec toi. Le vrai plaisir du métier est que je peux m’organiser à peu près librement et les conditions de travail sont trop souvent repoussantes pour que je désire le privé.
Par contre, je ne comprends pas que tu parles de 500 ou 600 euros. Eva se prépare à devenir notaire (ou je n’ai pas tout compris). Et dans ce cas, c’est plutôt 4000, 5000 euros de différence. A ce niveau, ce n’est plus la même vie. Sachant que le notaire ne travaille pas quatre ou cinq fois plus que nous.
J'ai gagné ces sommes, même plus, en étant enseignante, ce n'est pas la même vie c'est vrai. Mais j'ai aussi appris quelque chose, c'est que le rapport à l'argent se construit tout au long de sa vie, et je crois profondément que le problème n'est pas d'en gagner ou pas, c'est notre façon de vivre AVEC ce que l'on gagne, quel que soit ce que l'on gagne.
Par ailleurs, si des notaires gagnent ces sommes-là, je ne pense pas qu'ils atteignent tous ce salaire, et que la concurrence est aussi rude dans ce domaine. Avant d'avoir un bureau qui tourne, il faut aussi avoir vécu quelques angoisses financières avant. Je crois que l'on fantasme beaucoup les salaires des autres professions, ainsi que leurs conditions de travail et de carrière. Je ne parle pas de toi en particulier
- LeclochardEmpereur
Stork a écrit:Librement, dans les choix de tes supports, la façon dont tu vas faire passer les connaissances, oui. Par contre, au niveau de l’organisation temporelle, le métier d’enseignant est très contraint surtout pour les profs d’école. Un PE ne peut pas prendre un petit RTT vite fait s’il a un souci perso à régler.
C’est vrai qu’un P-e a une organisation plus contrainte qu’un enseignant du secondaire. mon emploi du temps ne remplit les cinq jours (quoique celui de cette année est assez étendu) du matin au soir. J’utilise mes moments sans cours pour bosser. Je travaille très peu le week-end. J’ai aussi un peu d’expérience.
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