- PointàlaligneExpert
Pour le défi 28 (histoire qui se passe en hiver), j'ai lu Deep Winter de Samuel W. Gailey. L'histoire partait bien avec une intrigue en Amérique profonde et des personnages façon Fargo. On sait dès le début qui a tué la pauvre Mindy ; les événements s'enchaînent avec noirceur et efficacité. Une fin peut-être un peu gentillette.
- *Ombre*Grand sage
Pour l'item Sorcières, j'ai lu les deux premiers volumes de la saga Tara Duncan. Bon, ça ira pour mes Sixième, mais je trouve ça plus dispersé, plus empli de facilités et moins bien écrit que Harry Potter, pour le même genre d'histoire (de jeunes sorciers qui apprennent à contrôler leurs pouvoirs, un grand méchant masqué, une quête à mener). Je n'ai pas envie de lire la suite, alors que je me suis volontiers laissée emporter par la série de Rowling.
- EloahExpert spécialisé
Pour le défi 12 "un livre évoquant le Grand Nord", j'ai lu un roman jeunesse : Le Fracas du Silence de Fabien Fernandez, qui se passe à Bergen en Norvège.
Suite à un accident, Tiril souffre d'aphasie partielle. Malgré le soutien (maladroit) de ses parents et de son meilleur ami, la jeune fille est enfermée dans une colère, une rancœur et une solitude qui la rongent de l'intérieur. Au lycée, elle passe au mieux pour étrange, au pire pour monstrueuse. Seule la musique l'aide à survivre.
J'ai trouvé intéressant qu'un roman jeunesse s'intéresse à un handicap dont on parle peu. J'ai surtout aimé que ce roman s'ouvre sur d'autres réalités grâce à deux personnages secondaires : Amena, une jeune syrienne qui a fui la guerre et qui est exilée en Norvège (et dont la difficulté à maitriser le norvégien la rapproche de Tiril au langage chaotique), et la grand-mère de Tiril qui vient du peuple autochtone des Samis dont on découvre un peu l'histoire et notamment un aspect de la culture qui m'a beaucoup intéressée : le Joik, musique ancestrale chamanique, qui aide Tiril à exprimer des émotions que ses mots n'arrivent plus à formuler.
Malgré quelques écueils dûs au genre de la littérature jeunesse, j'ai aimé découvrir un peu la vie en Norvège et m'interroger sur un handicap que je connaissais mal mais qui me touche puisque ma grand-mère en a souffert suite à un AVC.
Suite à un accident, Tiril souffre d'aphasie partielle. Malgré le soutien (maladroit) de ses parents et de son meilleur ami, la jeune fille est enfermée dans une colère, une rancœur et une solitude qui la rongent de l'intérieur. Au lycée, elle passe au mieux pour étrange, au pire pour monstrueuse. Seule la musique l'aide à survivre.
J'ai trouvé intéressant qu'un roman jeunesse s'intéresse à un handicap dont on parle peu. J'ai surtout aimé que ce roman s'ouvre sur d'autres réalités grâce à deux personnages secondaires : Amena, une jeune syrienne qui a fui la guerre et qui est exilée en Norvège (et dont la difficulté à maitriser le norvégien la rapproche de Tiril au langage chaotique), et la grand-mère de Tiril qui vient du peuple autochtone des Samis dont on découvre un peu l'histoire et notamment un aspect de la culture qui m'a beaucoup intéressée : le Joik, musique ancestrale chamanique, qui aide Tiril à exprimer des émotions que ses mots n'arrivent plus à formuler.
Malgré quelques écueils dûs au genre de la littérature jeunesse, j'ai aimé découvrir un peu la vie en Norvège et m'interroger sur un handicap que je connaissais mal mais qui me touche puisque ma grand-mère en a souffert suite à un AVC.
- JennyMédiateur
Je rattrape les compte-rendus en retard.
Pour le défi 13, Quelle cuisine ! (cuisine culinaire, politique...), j'ai dévoré Ito Ogawa - La République du bonheur
Il s'agit de la suite de La papeterie Tsubaki, j'ai retrouvé avec plaisir l'univers de la papeterie de Kamakura. La patronne, Hatoko a épousé Mitsurô et est devenue en même la mère de la jeune QP. Elle continue à écrire des lettres comme le faisait sa grand mère. Elle est une oreille attentive pour ceux qui franchissent le pas de son commerce, tente de les aider au mieux. Elle tente de trouver sa place sans occulter la figure de Miyuki, la première femme de Mitsurô décédée dans un accident. Une dame âgée, surnommée Lady Baba pour sa ressemblance avec Lady Gaga, intrigue la ville...
Hatoko prend à coeur l'éducation de la jeune QP, entre apprentissage de la calligraphie et cuisine. Le livre est en effet rythmé par des pages dactylographiées en japonais et par les repas cuisinés notamment par QP et Hatoko, ceux dégustés dans les restaurants de la ville mais aussi par Mitsurô, qui prépare l'ouverture de son restaurant.
Un livre tout doux sur le bonheur d'une famille recomposée et une escapade au Japon.
Pour le défi 4, un livre avec un journaliste ou qui se passe dans le milieu de la presse, j'ai lu Pramoedya Ananta Toer - Enfant de toutes les nations
Ce livre constitue le 2e tome du Buru Quartet, histoire fleuve narrée par Pram à ses compagnons de bagne.
Minke a épousé Annelies, la jeune fille dont il est tombé amoureux. Celle-ci est la fille d'un Hollandais et de sa nyai, sa concubine, elle a grandi aux Indes Néerlandaises. Brillante, elle a participé au développement du domaine avec sa mère Ontosoroh. Mais le décès de son père dans des conditions troubles remet tout en question. Ni Ontosoroh ni Annelies ne peuvent hériter et un juge décide d'envoyer Annelies en Europe auprès de sa famille paternelle.
Minke a terminé ses études et travaille comme journaliste. Ses rencontres l'invitent à lutter contre la domination coloniale et à se battre pour publier des articles de plus en plus engagés. Il enquête ainsi sur une sucrerie, rencontrant un paysan privé d'une partie de ses terres par l'entreprise et Surati qui s'est volontairement exposée à la peste pour échapper aux avances du directeur. Son ami, Jean Marais, ancien mercenaire français, devenu peintre, l'exhorte à écrire en malais au lieu d'utiliser le néerlandais, langue de domination. Sa belle-mère, femme forte et cultivée, lui fournit un soutien de tous les instants.
C'est toujours aussi prenant et riche en information sur la société coloniale. Un coup de coeur !
Hâte que le tome 3 paraisse en poche. Je suis maniaque, je n'aime pas dépareiller. Mais j'ai envie de lire la suite.
Pour le défi 13, Quelle cuisine ! (cuisine culinaire, politique...), j'ai dévoré Ito Ogawa - La République du bonheur
Il s'agit de la suite de La papeterie Tsubaki, j'ai retrouvé avec plaisir l'univers de la papeterie de Kamakura. La patronne, Hatoko a épousé Mitsurô et est devenue en même la mère de la jeune QP. Elle continue à écrire des lettres comme le faisait sa grand mère. Elle est une oreille attentive pour ceux qui franchissent le pas de son commerce, tente de les aider au mieux. Elle tente de trouver sa place sans occulter la figure de Miyuki, la première femme de Mitsurô décédée dans un accident. Une dame âgée, surnommée Lady Baba pour sa ressemblance avec Lady Gaga, intrigue la ville...
Hatoko prend à coeur l'éducation de la jeune QP, entre apprentissage de la calligraphie et cuisine. Le livre est en effet rythmé par des pages dactylographiées en japonais et par les repas cuisinés notamment par QP et Hatoko, ceux dégustés dans les restaurants de la ville mais aussi par Mitsurô, qui prépare l'ouverture de son restaurant.
Un livre tout doux sur le bonheur d'une famille recomposée et une escapade au Japon.
Pour le défi 4, un livre avec un journaliste ou qui se passe dans le milieu de la presse, j'ai lu Pramoedya Ananta Toer - Enfant de toutes les nations
Ce livre constitue le 2e tome du Buru Quartet, histoire fleuve narrée par Pram à ses compagnons de bagne.
Minke a épousé Annelies, la jeune fille dont il est tombé amoureux. Celle-ci est la fille d'un Hollandais et de sa nyai, sa concubine, elle a grandi aux Indes Néerlandaises. Brillante, elle a participé au développement du domaine avec sa mère Ontosoroh. Mais le décès de son père dans des conditions troubles remet tout en question. Ni Ontosoroh ni Annelies ne peuvent hériter et un juge décide d'envoyer Annelies en Europe auprès de sa famille paternelle.
Minke a terminé ses études et travaille comme journaliste. Ses rencontres l'invitent à lutter contre la domination coloniale et à se battre pour publier des articles de plus en plus engagés. Il enquête ainsi sur une sucrerie, rencontrant un paysan privé d'une partie de ses terres par l'entreprise et Surati qui s'est volontairement exposée à la peste pour échapper aux avances du directeur. Son ami, Jean Marais, ancien mercenaire français, devenu peintre, l'exhorte à écrire en malais au lieu d'utiliser le néerlandais, langue de domination. Sa belle-mère, femme forte et cultivée, lui fournit un soutien de tous les instants.
C'est toujours aussi prenant et riche en information sur la société coloniale. Un coup de coeur !
Hâte que le tome 3 paraisse en poche. Je suis maniaque, je n'aime pas dépareiller. Mais j'ai envie de lire la suite.
- JennyMédiateur
Pour le défi 23, un livre qui fait partie de la sélection "la bibliothèque idéale" de Télérama, j'ai choisi Haruki Murakami - Chroniques de l’oiseau à ressort
Toru Okada surnommé "l'oiseau à ressort" a démissionné, il s'occupe de la maison. Il mène une vie apparemment heureuse et banale avec sa femme Kumiko, qui rentre progressivement de plus en plus tard jusqu'à disparaître. Comme souvent avec Murakami, on bascule peu à peu dans un univers étrange qui amène Toru Okada, à la recherche de Kumiko à rencontrer une jeune voisine délurée et déscolarisée experte en calvitie, un ancien militaire ayant combattu en Mandchourie et deux soeurs aux étranges pouvoirs, Malta et Creta... A la suite de voyages dans le puits d'une maison abandonnée et maudite, il se retrouve à travailler pour une femme mystérieuse et son fils muet.
Un roman étrange et prenant !
Toru Okada surnommé "l'oiseau à ressort" a démissionné, il s'occupe de la maison. Il mène une vie apparemment heureuse et banale avec sa femme Kumiko, qui rentre progressivement de plus en plus tard jusqu'à disparaître. Comme souvent avec Murakami, on bascule peu à peu dans un univers étrange qui amène Toru Okada, à la recherche de Kumiko à rencontrer une jeune voisine délurée et déscolarisée experte en calvitie, un ancien militaire ayant combattu en Mandchourie et deux soeurs aux étranges pouvoirs, Malta et Creta... A la suite de voyages dans le puits d'une maison abandonnée et maudite, il se retrouve à travailler pour une femme mystérieuse et son fils muet.
Un roman étrange et prenant !
- JennyMédiateur
Pour le défi 43, Enfer ou Paradis, j'ai lu Louise Penny - Le beau mystère
J'ai commencé par inadvertance au tome 8, il faudra que je rattrape les 7 premiers.
L'inspecteur-chef Gamache et son adjoint Beauvoir, traumatisés par une intervention qui a mal tourné, se rendent dans un monastère isolé où a été commis un meurtre. Cette communauté à l'origine secrète, se consacre au chant grégorien. Leurs chants dégagent une harmonie particulière, qui a fait le succès d'un disque enregistré à l'initiative du chef de choeur, lequel est la victime du meurtre.
Les deux policiers découvrent un lieu magnifique (et une gourmandise : les bleuets au chocolat !), mais aussi une communauté déchirée autour d'une question : fallait-il révéler leur existence au monde en enregistrant un disque ou rester à l'écart du monde ? Leur enquête les confronte également à leurs démons, notamment avec l'arrivée du chef de la police.
Pour le défi 46, une histoire avec un (ou des) train(s), j'ai choisi Renea Winchester - De l'autre côté des rails
Renea Winchester nous emmène à la rencontre de trois femmes dans la petite ville de Bryson City, dans les Appalaches. La ville est scindée en deux par la voie ferrée et vit au rythme des passages des trains, qui symbolisent le rêve d'évasion. Carole Anne rêve de partir, collectionne les cartes des Etats américains qu'elle affiche dans sa chambre. Elle travaille secrètement dans un bar clandestin et envisage de répare la Oldsmobile, restée immobilisée dans le jardin depuis une nuit funeste. Carole Anne est le fruit d'un viol, sa mère Barbara a dû renoncer à partir et travaille dur à l'usine textile de la ville. Les trains ne symbolisent plus l'espoir pour elle mais lui rappellent cette nuit où elle s'est allongée sur les rails. Elles vivent dans un mobile home avec Mamie Pearlene, grand-mère excentrique professionnelle des gâteaux et des combines en tout genre pour survivre.
Trois beaux portraits de femmes dans une Amérique défavorisée, qui vit d'aides sociales et de coupons promotionnels et qui est confrontée aux délocalisations et à la misère. De l'autre côté des railsest aussi un livre qui se caractérise aussi par une certaine douceur et un espoir toujours présent. Pearlene, Barbara et Carole Anne ne baissent pas les bras et se battent pour un avenir meilleur. Deux alliés vont les aider et constituent deux personnages touchants. Connor, rejeté par Barbara, est un voisin attentif, qui répond toujours aux appels à l'aide de Carole Anne. Wanda Jean va laisser une chance décisive à la petite famille.
Renea Winchester est en train d'écrire l'histoire de Mamie Pearlene.
J'ai commencé par inadvertance au tome 8, il faudra que je rattrape les 7 premiers.
L'inspecteur-chef Gamache et son adjoint Beauvoir, traumatisés par une intervention qui a mal tourné, se rendent dans un monastère isolé où a été commis un meurtre. Cette communauté à l'origine secrète, se consacre au chant grégorien. Leurs chants dégagent une harmonie particulière, qui a fait le succès d'un disque enregistré à l'initiative du chef de choeur, lequel est la victime du meurtre.
Les deux policiers découvrent un lieu magnifique (et une gourmandise : les bleuets au chocolat !), mais aussi une communauté déchirée autour d'une question : fallait-il révéler leur existence au monde en enregistrant un disque ou rester à l'écart du monde ? Leur enquête les confronte également à leurs démons, notamment avec l'arrivée du chef de la police.
Pour le défi 46, une histoire avec un (ou des) train(s), j'ai choisi Renea Winchester - De l'autre côté des rails
Renea Winchester nous emmène à la rencontre de trois femmes dans la petite ville de Bryson City, dans les Appalaches. La ville est scindée en deux par la voie ferrée et vit au rythme des passages des trains, qui symbolisent le rêve d'évasion. Carole Anne rêve de partir, collectionne les cartes des Etats américains qu'elle affiche dans sa chambre. Elle travaille secrètement dans un bar clandestin et envisage de répare la Oldsmobile, restée immobilisée dans le jardin depuis une nuit funeste. Carole Anne est le fruit d'un viol, sa mère Barbara a dû renoncer à partir et travaille dur à l'usine textile de la ville. Les trains ne symbolisent plus l'espoir pour elle mais lui rappellent cette nuit où elle s'est allongée sur les rails. Elles vivent dans un mobile home avec Mamie Pearlene, grand-mère excentrique professionnelle des gâteaux et des combines en tout genre pour survivre.
Trois beaux portraits de femmes dans une Amérique défavorisée, qui vit d'aides sociales et de coupons promotionnels et qui est confrontée aux délocalisations et à la misère. De l'autre côté des railsest aussi un livre qui se caractérise aussi par une certaine douceur et un espoir toujours présent. Pearlene, Barbara et Carole Anne ne baissent pas les bras et se battent pour un avenir meilleur. Deux alliés vont les aider et constituent deux personnages touchants. Connor, rejeté par Barbara, est un voisin attentif, qui répond toujours aux appels à l'aide de Carole Anne. Wanda Jean va laisser une chance décisive à la petite famille.
Renea Winchester est en train d'écrire l'histoire de Mamie Pearlene.
- *Ombre*Grand sage
Trois nouvelles lectures entrent dans le défi.
(J'arrive à la fin, donc à moins de choisir exprès, ça devient délicat.)
Pour le défi Merveille (enfin, pour moi, comme je l'ai déjà validé, ce sera le joker), le très beau roman graphique Peau d'Homme, de Hubert et Zanzim. Une princesse reçoit de sa marraine, à la veille de son mariage, un objet magique conservé en secret par les femmes de sa famille, une peau d'homme, qui lui permet de se métamorphoser en individu de l'autre sexe. Ainsi, incognito, elle s'efforce de mieux connaître son futur mari en se joignant au groupe de ses camarades. Mais le promis s'avère être homosexuel et tombe amoureux de sa femme sous sa forme masculine. Cette bande dessinée pleine d'humour et de talent interroge avec intelligence et délicatesse les questions de l'identité, de l'assignation à des rôles, des raisons de l'anathème jeté sur les homosexuels ou de l'image de pécheresse associée aux femmes. L'église en prend pour son grade au passage. Je recommande chaleureusement.
Pour le défi Le Sud, l'ai lu Le Monde du bout du monde de Sépulveda. Un journaliste membre de Greenpeace enquête sur le braconnage d'un baleinier fantôme au sud du détroit de Magellan. C'est un récit engagé en faveur de l'écologie et de la vie marine, intéressant, mais qui ne m'a pas particulièrement émue.
Pour "Une histoire qui se passe dans les colonies françaises avant la décolonisation", j'ai passé beaucoup de temps à chercher. Je ne voulais ni relire du Duras, ni un nouveau volume sur l'Algérie (j'ai lu l'an dernier L'Art de perdre, qui m'a beaucoup plu, mais je n'ai pas envie de lire autre chose sur le même sujet tout de suite), ni un de ces romans qui vous expliquent comment c'était bien au temps de la domination, quand on avait ses boys et la belle vie facilement. A force de recherches, j'ai déniché un roman méconnu lors de sa sortie dans les années 70 et qui a été réédité récemment, Continental Saïgon, de Francchini. A travers le destin de l'hôtel tenu par son père, le narrateur (le récit est autobiographique) retrace toute l'histoire de l'Indochine, de la colonisation à l'indépendance. L'auteur-narrateur est lui-même métis, donc il témoigne sans jamais se montrer manichéen, mettant en avant la culture annamite, superbement ignorée par les français, analysant sans complaisance les erreurs dans la collaboration entre les élites (la France avait laissé en place le mandarinat, soumis à sa tutelle), mais sans jeter l'opprobre sur tous les colons et, surtout, il raconte l'histoire d'un pays, que je ne connaissais guère.
Je découvre comment l'Empire a utilisé des aventuriers, leur conférant des titres de pacotille (roi de telle ou telle province) pourvu qu'ils travaillent à l'expansion des possessions françaises. Ces personnages hauts en couleurs étaient surtout rois de marécages et du paludisme et finissaient dans la misère, mais non sans avoir fait bouger les frontières. J'ai aussi découvert ce qu'a été la Seconde Guerre mondiale dans cette partie de la France (cette guerre est une guerre mondiale... la France est forte d'un immense empire... ah, tiens, puisqu'on en parle, il s'est passé quoi, là-bas) et réalisé seulement que les pauvres types se sont payé plus de 30 ans de guerre sans discontinuer. La guerre du Viêt-Nam vue du point de vue de l'habitant et de l'occupation, et plus seulement à travers le prisme hollywoodien, c'était très intéressant aussi.
Bref, j'en ai bavé pour trouver un titre à ma convenance mais je suis ravie de ma découverte. Malgré quelques longueurs parfois dans l'évocation des souvenirs personnels, ce roman est passionnant.
(J'arrive à la fin, donc à moins de choisir exprès, ça devient délicat.)
Pour le défi Merveille (enfin, pour moi, comme je l'ai déjà validé, ce sera le joker), le très beau roman graphique Peau d'Homme, de Hubert et Zanzim. Une princesse reçoit de sa marraine, à la veille de son mariage, un objet magique conservé en secret par les femmes de sa famille, une peau d'homme, qui lui permet de se métamorphoser en individu de l'autre sexe. Ainsi, incognito, elle s'efforce de mieux connaître son futur mari en se joignant au groupe de ses camarades. Mais le promis s'avère être homosexuel et tombe amoureux de sa femme sous sa forme masculine. Cette bande dessinée pleine d'humour et de talent interroge avec intelligence et délicatesse les questions de l'identité, de l'assignation à des rôles, des raisons de l'anathème jeté sur les homosexuels ou de l'image de pécheresse associée aux femmes. L'église en prend pour son grade au passage. Je recommande chaleureusement.
Pour le défi Le Sud, l'ai lu Le Monde du bout du monde de Sépulveda. Un journaliste membre de Greenpeace enquête sur le braconnage d'un baleinier fantôme au sud du détroit de Magellan. C'est un récit engagé en faveur de l'écologie et de la vie marine, intéressant, mais qui ne m'a pas particulièrement émue.
Pour "Une histoire qui se passe dans les colonies françaises avant la décolonisation", j'ai passé beaucoup de temps à chercher. Je ne voulais ni relire du Duras, ni un nouveau volume sur l'Algérie (j'ai lu l'an dernier L'Art de perdre, qui m'a beaucoup plu, mais je n'ai pas envie de lire autre chose sur le même sujet tout de suite), ni un de ces romans qui vous expliquent comment c'était bien au temps de la domination, quand on avait ses boys et la belle vie facilement. A force de recherches, j'ai déniché un roman méconnu lors de sa sortie dans les années 70 et qui a été réédité récemment, Continental Saïgon, de Francchini. A travers le destin de l'hôtel tenu par son père, le narrateur (le récit est autobiographique) retrace toute l'histoire de l'Indochine, de la colonisation à l'indépendance. L'auteur-narrateur est lui-même métis, donc il témoigne sans jamais se montrer manichéen, mettant en avant la culture annamite, superbement ignorée par les français, analysant sans complaisance les erreurs dans la collaboration entre les élites (la France avait laissé en place le mandarinat, soumis à sa tutelle), mais sans jeter l'opprobre sur tous les colons et, surtout, il raconte l'histoire d'un pays, que je ne connaissais guère.
Je découvre comment l'Empire a utilisé des aventuriers, leur conférant des titres de pacotille (roi de telle ou telle province) pourvu qu'ils travaillent à l'expansion des possessions françaises. Ces personnages hauts en couleurs étaient surtout rois de marécages et du paludisme et finissaient dans la misère, mais non sans avoir fait bouger les frontières. J'ai aussi découvert ce qu'a été la Seconde Guerre mondiale dans cette partie de la France (cette guerre est une guerre mondiale... la France est forte d'un immense empire... ah, tiens, puisqu'on en parle, il s'est passé quoi, là-bas) et réalisé seulement que les pauvres types se sont payé plus de 30 ans de guerre sans discontinuer. La guerre du Viêt-Nam vue du point de vue de l'habitant et de l'occupation, et plus seulement à travers le prisme hollywoodien, c'était très intéressant aussi.
Bref, j'en ai bavé pour trouver un titre à ma convenance mais je suis ravie de ma découverte. Malgré quelques longueurs parfois dans l'évocation des souvenirs personnels, ce roman est passionnant.
- AmaliahEmpereur
C'est toujours aussi intéressant de lire vos comptes-rendus!
Attirée par certains auteurs, comme Leïla Slimani ou Olivia Ruiz, j'ai lu le recueil de nouvelles 13 à table, vendu au profit des Restos du coeur, et je trouve que l'expression "Quelle cuisine!" s' y applique vraiment... J'ai lu le recueil en plusieurs fois (je me suis forcée) et les histoires ne m'ont tellement pas marquée que j'en ai relu certaines en diagonale parce que je ne m'en souvenais pas. Seule la dernière m'a semblé plus intéressante.
Pour les seconds couteaux, j'ai fini Journal d'une femme de chambre d'Octave Mirbeau qui m'a rapidement lassée.
J'ai enchaîné avec un livre historique intitulé L'Affaire des poisons 1679-1682. Juste après, j'ai enfin pu emprunter Médée 1, l'Ombre d'Hécate de Blandine Le Callet et Nancy Pena (il manque la tilde sur le n)qui m'avait été recommandé par la bibliothécaire et que j'ai adoré! Le premier tome de cette BD retrace l'enfance et l'adolescence de Médée, j'ai découvert pas mal de choses sur sa fratrie, son père et j'ai été embarquée. J'ai vraiment hâte de lire la suite qu'il faut que j'aille réserver à la médiathèque.
Il me reste 3 défis à valider parmi les 4 suivants : Grand Nord, éditeur Zulma ou V. Hamy, les années folles, bibliothèque Télérama.
Je vais commencer par le défi Télérama pour lequel je pense lire Le Maître et Marguerite qui m'attend depuis des années.
Pour les derniers, je vais manquer d'inspiration.
Attirée par certains auteurs, comme Leïla Slimani ou Olivia Ruiz, j'ai lu le recueil de nouvelles 13 à table, vendu au profit des Restos du coeur, et je trouve que l'expression "Quelle cuisine!" s' y applique vraiment... J'ai lu le recueil en plusieurs fois (je me suis forcée) et les histoires ne m'ont tellement pas marquée que j'en ai relu certaines en diagonale parce que je ne m'en souvenais pas. Seule la dernière m'a semblé plus intéressante.
Pour les seconds couteaux, j'ai fini Journal d'une femme de chambre d'Octave Mirbeau qui m'a rapidement lassée.
J'ai enchaîné avec un livre historique intitulé L'Affaire des poisons 1679-1682. Juste après, j'ai enfin pu emprunter Médée 1, l'Ombre d'Hécate de Blandine Le Callet et Nancy Pena (il manque la tilde sur le n)qui m'avait été recommandé par la bibliothécaire et que j'ai adoré! Le premier tome de cette BD retrace l'enfance et l'adolescence de Médée, j'ai découvert pas mal de choses sur sa fratrie, son père et j'ai été embarquée. J'ai vraiment hâte de lire la suite qu'il faut que j'aille réserver à la médiathèque.
Il me reste 3 défis à valider parmi les 4 suivants : Grand Nord, éditeur Zulma ou V. Hamy, les années folles, bibliothèque Télérama.
Je vais commencer par le défi Télérama pour lequel je pense lire Le Maître et Marguerite qui m'attend depuis des années.
Pour les derniers, je vais manquer d'inspiration.
- EloahExpert spécialisé
A celles et ceux qui cherchent encore quel manga lire pour le défi, je conseille vivement Isabella Bird Femme exploratrice de Taiga Sassa. J'ai commencé le tome 1 hier soir et j'en suis au tome 6 sur 7 parus : c'est passionnant, très joliment illustré. Isabella Bird a réellement existé : c'était une anglaise qui au XIXè siècle est partie seule explorer des contrées où personne n'allait. Accompagnée d'un jeune interprète, elle traverse le Japon en train, en bateau, à pied et même à dos de vache. Elle fait de multiples rencontres et s'attache surtout à consigner des particularités culturelles en train de disparaître à cause du progrès et de l'occidentalisation des modes de vie. C'est très éclectique : on découvre aussi bien la fabrication traditionnelle du papier japonais que la manière de vivre un incendie ou encore le rituel qui accompagne les jeunes filles dans leur passage de l'enfance à la féminité. On découvre à la fois la misère extrême des populations dans certains villages et le mode de vie urbain.
Je place d'ailleurs la lecture du tome 4 dans le défi 42 "cultivons notre jardin" car grâce à la rencontre d'un chasseur de plantes on découvre des pratiques horticoles propres au Japon et plusieurs pages sont consacrées à diverses plantes. Un peu plus loin dans ce tome on découvre aussi les propriétés médicinales de certaines plantes.
Je place d'ailleurs la lecture du tome 4 dans le défi 42 "cultivons notre jardin" car grâce à la rencontre d'un chasseur de plantes on découvre des pratiques horticoles propres au Japon et plusieurs pages sont consacrées à diverses plantes. Un peu plus loin dans ce tome on découvre aussi les propriétés médicinales de certaines plantes.
- *Ombre*Grand sage
Sur la recommandation d'une collègue qui voudrait le faire étudier en 4e, j'ai lu Aigre-Doux, de Wilfried N'Sondé, en pensant le placer dans l'entrée "roman du mouvement Harlem Renaissance ou le personnage est noir", avant de m'apercevoir qu'il est bien précisé "noir américain", donc cela ne conviendra pas, puisque l'histoire se passe en France. Je le mets donc dans "C'est la guerre". Quand le narrateur s'entend demander une fois de plus d'où il vient, de quelle origine il est, lui qui est né dans l'hôpital voisin, à deux pas de la cité où il vit toujours, il pète les plombs et se fâche avec son meilleur ami qui prend la défense des autres avec un "c'est pas grave, c'est juste pour discuter". Lui en a assez d'être assigné à une identité à cause de sa couleur de peau. La révolte trop longtemps contenue éclate. Roman à thèse appuyé qui rappelle qu'on ne fait pas de la bonne littérature avec de bons sentiments, même quand ceux-ci ont valeur de témoignage. Ma collègue fera ce qu'elle voudra : je n'étudierai pas ce livre en classe, je n'en vois pas l'intérêt.
- RyuzakiNiveau 9
Défi 44, Les années folles : Berlin Alexanderplatz, Alfred Döblin
Les années folles outre-rhin. Comme son titre l'indique, Berlin Alexanderplatz se déroule à Berlin, dans les années 20 (les années folles, dites "années dorées" en Allemagne). C'est l'histoire de Franz Biberkopf, récemment sorti de prison et qui tente de se réadapter à la société berlinoise. On y découvre le côté sombre des années folles, on entre dans le monde des bas-fonds, des voleurs et des prostituées.
Bon, j'ai eu du mal à le terminer celui-là. Pourtant il est intéressant, mais ce fut long. J'aime bien le style, on trouve des passages très poétiques et des interventions du narrateur volontiers lyriques. On ne suit pas seulement Franz, le point de vue s'éloigne souvent pour suivre d'autres personnages, afin d'offrir une vision large de Berlin.
Verdict : intéressant
Döblin a écrit:De cette histoire, profit tireront tous ceux qui, comme Franz Biberkopf, habitent peau humaine et à qui il advient, à l'instar dudit Biberkopf, d'exiger de la vie plus que le morceau de pain.
Les années folles outre-rhin. Comme son titre l'indique, Berlin Alexanderplatz se déroule à Berlin, dans les années 20 (les années folles, dites "années dorées" en Allemagne). C'est l'histoire de Franz Biberkopf, récemment sorti de prison et qui tente de se réadapter à la société berlinoise. On y découvre le côté sombre des années folles, on entre dans le monde des bas-fonds, des voleurs et des prostituées.
Bon, j'ai eu du mal à le terminer celui-là. Pourtant il est intéressant, mais ce fut long. J'aime bien le style, on trouve des passages très poétiques et des interventions du narrateur volontiers lyriques. On ne suit pas seulement Franz, le point de vue s'éloigne souvent pour suivre d'autres personnages, afin d'offrir une vision large de Berlin.
Verdict : intéressant
- AphrodissiaMonarque
J'ai fini deux livres la semaine dernière.
Pour un livre qui évoque la vie de famille: La famille Martin de Foenkinos. Je n'ai pas aimé. C'est creux, c'est vide, ça n'a aucun intérêt, c'est ennuyeux, ce n'est même pas bien écrit.
Le narrateur est un auteur en mal d'inspiration. Il descend dans la rue et aborde la première personne qu'il voit pour qu'elle devienne le héros de son roman. Il entre ainsi dans la famille Martin.
L'auteur se lance dans le roman d'écriture de roman, une mise en abyme du (non-)travail du romancier (Je vais écrire ce que je vois et je vais dire que c'est un livre). J'ai fini par me dire que c'était une forme de satire ou une parodie: il se met en scène pour se moquer de lui-même mais, si c'est bien le cas, c'est raté car sa caricature de Foekinos n'est pas non plus drôle. C'est dégoulinant de bons sentiments et de lieux communs; il y a beaucoup de répétitions (il y a régulièrement des résumés de ce que l'on vient de lire, donc on peut sauter directement aux résumés) et tout cela nous mène à une moralité extraordinaire:
J'ai aussi terminé pour une réécriture sérieuse ou parodique, Œdipe sur la route de Bauchau. Je l'ai fini avant d'entamer La famille Martin qui a peut-être souffert de la comparaison.
Ce roman comble l'espace entre le moment où Œdipe quitte Thèbes après s'être crevé les yeux et le moment où il arrive à Colone. On y retrouve l'Œdipe de Sophocle.
J'ai trouvé l'écriture simple et belle, célébrant les sentiments et l'art rédempteur avec une grande poésie. Je ne suis pas sûre d'avoir accédé au sens profond de chacun des épisodes, mais c'est un véritable voyage avec des personnages d'une vraie beauté.
(J'ai eu un moment de surprise lorsque j'y ai lu qu'Antigone était la sœur d'Œdipe: la fille d'Œdipe, bien sûr, je le savais ("la fille de l'orgueil d'Œdipe"... dit le Créon de Jean Anouilh), mais tout en connaissant le mythe par cœur, je me suis rendu compte que je n'avais jamais envisagé l'autre angle de leur relation. Il n'empêche que même chez Bauchau, elle reste principalement sa fille et l'image de l'orgueilleux Œdipe est bien présente.)
Pour un livre qui évoque la vie de famille: La famille Martin de Foenkinos. Je n'ai pas aimé. C'est creux, c'est vide, ça n'a aucun intérêt, c'est ennuyeux, ce n'est même pas bien écrit.
Le narrateur est un auteur en mal d'inspiration. Il descend dans la rue et aborde la première personne qu'il voit pour qu'elle devienne le héros de son roman. Il entre ainsi dans la famille Martin.
L'auteur se lance dans le roman d'écriture de roman, une mise en abyme du (non-)travail du romancier (Je vais écrire ce que je vois et je vais dire que c'est un livre). J'ai fini par me dire que c'était une forme de satire ou une parodie: il se met en scène pour se moquer de lui-même mais, si c'est bien le cas, c'est raté car sa caricature de Foekinos n'est pas non plus drôle. C'est dégoulinant de bons sentiments et de lieux communs; il y a beaucoup de répétitions (il y a régulièrement des résumés de ce que l'on vient de lire, donc on peut sauter directement aux résumés) et tout cela nous mène à une moralité extraordinaire:
- Attention spoiler:
- La vraie vie, c'est mieux que la fiction. Et le travail de l'écrivain est de donner vie à la fiction ( une vie par procuration, quoi) alors que les vrais gens, eux, vivent ou donnent la vie pour de vrai
J'ai aussi terminé pour une réécriture sérieuse ou parodique, Œdipe sur la route de Bauchau. Je l'ai fini avant d'entamer La famille Martin qui a peut-être souffert de la comparaison.
Ce roman comble l'espace entre le moment où Œdipe quitte Thèbes après s'être crevé les yeux et le moment où il arrive à Colone. On y retrouve l'Œdipe de Sophocle.
J'ai trouvé l'écriture simple et belle, célébrant les sentiments et l'art rédempteur avec une grande poésie. Je ne suis pas sûre d'avoir accédé au sens profond de chacun des épisodes, mais c'est un véritable voyage avec des personnages d'une vraie beauté.
(J'ai eu un moment de surprise lorsque j'y ai lu qu'Antigone était la sœur d'Œdipe: la fille d'Œdipe, bien sûr, je le savais ("la fille de l'orgueil d'Œdipe"... dit le Créon de Jean Anouilh), mais tout en connaissant le mythe par cœur, je me suis rendu compte que je n'avais jamais envisagé l'autre angle de leur relation. Il n'empêche que même chez Bauchau, elle reste principalement sa fille et l'image de l'orgueilleux Œdipe est bien présente.)
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Hominis mens discendo alitur et cogitando. (Cicéron)
Et puis les steaks ? Ça se rate toujours comme la tragédie. Mais à des degrés différents. (M. Duras)
- Cléopatra2Guide spirituel
Je viens de finir La communauté des esprits de Philip Pullman. Je ne sais pas trop où le classer.
Ca rentrerait dans Merveille (c'est un roman de fantasy et il y a des éléments merveilleux dedans, des sorcières, un homme chaudière, des feux-follets...), le Sud peut-être (à voir si vous valideriez, ça se passe pas mal en Turquie et Syrie, qui sont plus au Sud que la France mais pas considérés comme "sud" d'habitude), voire Sorcières et train à la marge.
Il s'agit du 2e tome du Book of Dust ou Trilogie de la Poussière qui est un cycle reprenant l'univers et certains personnages de His Dark materials ou A la croisée des mondes.
Si dans La belle Sauvage Lyra était bébé, elle a désormais 20 ans, est étudiante à Oxford et se sent mal dans sa peau. Elle est en conflit avec son daemon, et se sent attirée par des raisonnements philosophiques qui contredisent tout ce qu'elle a vécu jusque là.
Elle se retrouve mêlée à une affaire d'espionnage et de géopolitique lointaine et doit se rendre en Syrie pour espérer retrouver son daemon qui s'est enfui car il ne supportait plus sa façon de penser.
Plus qu'un 2e tome, c'est le premier volet d'une histoire en 2 temps. L'intrigue n'est donc pas du tout résolue à la fin du livre, ce qui est très frustrant. On voit le difficile cheminement de Lyra vers l'âge adulte, très bien montré (conflit de valeur, deuil de son enfance fait de façon assez brutale, entourage cessant de la "materner" etc.). J'ai beaucoup aimé ce roman mais il est peut-être un peu dense au niveau des thématiques abordées (terrorisme, fanatisme religieux, mondialisation économique, spoliation des ressources par les FTN, immigration clandestine...), d'autant plus qu'il n'est pas achevé. On voit aussi d'autres aspects du monde de Lyra, ce qui est intéressant également.
A lire si vous aimez l'univers de Pullman. Vous pouvez le lire sans avoir lu la première trilogie, mais vous devez avoir lu la Belle Sauvage pour être à l'aise avec l'univers.
Néanmoins je recommande chaudement, A la croisée des mondes est un cycle magnifique, même pour ceux qui n'aiment pas la fantasy d'habitude.
Ca rentrerait dans Merveille (c'est un roman de fantasy et il y a des éléments merveilleux dedans, des sorcières, un homme chaudière, des feux-follets...), le Sud peut-être (à voir si vous valideriez, ça se passe pas mal en Turquie et Syrie, qui sont plus au Sud que la France mais pas considérés comme "sud" d'habitude), voire Sorcières et train à la marge.
Il s'agit du 2e tome du Book of Dust ou Trilogie de la Poussière qui est un cycle reprenant l'univers et certains personnages de His Dark materials ou A la croisée des mondes.
Si dans La belle Sauvage Lyra était bébé, elle a désormais 20 ans, est étudiante à Oxford et se sent mal dans sa peau. Elle est en conflit avec son daemon, et se sent attirée par des raisonnements philosophiques qui contredisent tout ce qu'elle a vécu jusque là.
Elle se retrouve mêlée à une affaire d'espionnage et de géopolitique lointaine et doit se rendre en Syrie pour espérer retrouver son daemon qui s'est enfui car il ne supportait plus sa façon de penser.
Plus qu'un 2e tome, c'est le premier volet d'une histoire en 2 temps. L'intrigue n'est donc pas du tout résolue à la fin du livre, ce qui est très frustrant. On voit le difficile cheminement de Lyra vers l'âge adulte, très bien montré (conflit de valeur, deuil de son enfance fait de façon assez brutale, entourage cessant de la "materner" etc.). J'ai beaucoup aimé ce roman mais il est peut-être un peu dense au niveau des thématiques abordées (terrorisme, fanatisme religieux, mondialisation économique, spoliation des ressources par les FTN, immigration clandestine...), d'autant plus qu'il n'est pas achevé. On voit aussi d'autres aspects du monde de Lyra, ce qui est intéressant également.
A lire si vous aimez l'univers de Pullman. Vous pouvez le lire sans avoir lu la première trilogie, mais vous devez avoir lu la Belle Sauvage pour être à l'aise avec l'univers.
Néanmoins je recommande chaudement, A la croisée des mondes est un cycle magnifique, même pour ceux qui n'aiment pas la fantasy d'habitude.
- *Ombre*Grand sage
Aphrodissia, ce que tu écris de La Famille Martin, j'aurais pu le dire de tous les autres Foenkinos que j'ai lus. Bon, en même temps, comme la vie est courte réflexion digne de la sagesse d'un Foenkinos), que la chair n'est pas triste, et que je n'ai pas lu tous les livres, je me suis arrêtée à deux. Cela m'a semblé plus prudent.
Moi non plus, je ne m'explique pas son succès.
Pour ma part, je lis un roman étonnant d'une écosophe (si, si, ça existe, quoi qu'en pense mon correcteur orthographique), Vinciane Despret, qui me pose tellement question que je me demande si je ne vais pas ouvrir un fil à part pour en discuter - de ce roman à proprement parler ou, plus largement, d'une écologie antispéciste. (En même temps, est-ce bien raisonnable ? Un tel fil aurait-il des chances de connaître un meilleur destin que celui sur le thermomix ou les couches lavables ?)
Moi non plus, je ne m'explique pas son succès.
Pour ma part, je lis un roman étonnant d'une écosophe (si, si, ça existe, quoi qu'en pense mon correcteur orthographique), Vinciane Despret, qui me pose tellement question que je me demande si je ne vais pas ouvrir un fil à part pour en discuter - de ce roman à proprement parler ou, plus largement, d'une écologie antispéciste. (En même temps, est-ce bien raisonnable ? Un tel fil aurait-il des chances de connaître un meilleur destin que celui sur le thermomix ou les couches lavables ?)
- NasopiBon génie
Pour le défi "Une dystopie ou un livre évoquant les mutations écologiques à venir.", j'ai lu Tous à Zanzibar de John Brunner. Le style très atypique m'a complètement déroutée. J'ai fini par rentrer dans l'histoire, mais j'ai été un peu perdue entre les multiples personnages, dont certains n'apparaissent que pendant quelques pages. Bref : avis mitigé.
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"Donne-moi la sérénité nécessaire pour accepter telles qu’elles sont les choses qu’on ne peut pas changer, donne-moi le courage de changer celles qui doivent l’être ; donne-moi la sagesse qui permet de discerner les unes et les autres." (Marc-Aurèle)
- CarabasVénérable
C'est l'Autobiographie d'un poulpe? Pas lu mais j'ai prévu de le faire bientôt.*Ombre* a écrit:
Pour ma part, je lis un roman étonnant d'une écosophe (si, si, ça existe, quoi qu'en pense mon correcteur orthographique), Vinciane Despret, qui me pose tellement question que je me demande si je ne vais pas ouvrir un fil à part pour en discuter - de ce roman à proprement parler ou, plus largement, d'une écologie antispéciste. (En même temps, est-ce bien raisonnable ? Un tel fil aurait-il des chances de connaître un meilleur destin que celui sur le thermomix ou les couches lavables ?)
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Les chances uniques sur un million se réalisent neuf fois sur dix.
Terry Pratchett
- MalagaModérateur
Pour le défi 50. Le Sud, j'ai lu Le nouveau nom d'Elena Ferrante.
il s'agit du 2e tome de la saga L'Amie prodigieuse. On retrouve Lenuccia, la narratrice et Lila son amie qui, à tout juste 16 ans, vient d'épouser Stefano. Lila réalise tout de suite qu'elle a fait une erreur et ne se plait pas dans ce mariage. Lenuccia, de son côté, continue les études au lycée et est toujours sous le charme de Nino Sarratore. Un été, les deux filles partent à Ischia : l'une pour tomber enceinte, l'autre pour séduire Nino.
Mon avis : j'ai préféré ce 2e tome au 1er. Je craignais être un peu perdue avec la multitude de personnages mais j'ai bien retrouvé qui est qui. Suivre les aventures de l'une et de l'autre, leur façon d'évoluer, leurs sentiments, notamment envers Nino, m'a beaucoup plu. J'adore aussi la description du sud de l'Italie. J'avais lu le premier tome il y a trois ans, je vais certainement lire la suite de façon plus rapide.
il s'agit du 2e tome de la saga L'Amie prodigieuse. On retrouve Lenuccia, la narratrice et Lila son amie qui, à tout juste 16 ans, vient d'épouser Stefano. Lila réalise tout de suite qu'elle a fait une erreur et ne se plait pas dans ce mariage. Lenuccia, de son côté, continue les études au lycée et est toujours sous le charme de Nino Sarratore. Un été, les deux filles partent à Ischia : l'une pour tomber enceinte, l'autre pour séduire Nino.
Mon avis : j'ai préféré ce 2e tome au 1er. Je craignais être un peu perdue avec la multitude de personnages mais j'ai bien retrouvé qui est qui. Suivre les aventures de l'une et de l'autre, leur façon d'évoluer, leurs sentiments, notamment envers Nino, m'a beaucoup plu. J'adore aussi la description du sud de l'Italie. J'avais lu le premier tome il y a trois ans, je vais certainement lire la suite de façon plus rapide.
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J'utilise des satellites coûtant plusieurs millions de dollars pour chercher des boîtes Tupperware dans la forêt ; et toi, c'est quoi ton hobby ?
- *Ombre*Grand sage
Carabas a écrit:C'est l'Autobiographie d'un poulpe? Pas lu mais j'ai prévu de le faire bientôt.*Ombre* a écrit:
Pour ma part, je lis un roman étonnant d'une écosophe (si, si, ça existe, quoi qu'en pense mon correcteur orthographique), Vinciane Despret, qui me pose tellement question que je me demande si je ne vais pas ouvrir un fil à part pour en discuter - de ce roman à proprement parler ou, plus largement, d'une écologie antispéciste. (En même temps, est-ce bien raisonnable ? Un tel fil aurait-il des chances de connaître un meilleur destin que celui sur le thermomix ou les couches lavables ?)
Oui, Carabas, c'est celui-là. Je ne sais qu'en penser, en fait.
- CarabasVénérable
Encore une fois, je ne l'ai pas lu, mais je sais que cette collection d'Acte Sud promet une vision écologique en mettant en avant le vivant non humain, que ce soit animal ou végétal. Ca reste des ouvrages qui s'appuient sur des recherches scientifiques. J'y ai découvert Baptiste Morizot, par exemple.
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Les chances uniques sur un million se réalisent neuf fois sur dix.
Terry Pratchett
- *Ombre*Grand sage
C'est tout à fait ça, Carabas. On apprend dans cet ouvrage des choses tout à fait intéressantes (par exemple que certains singes pratiquent la sépulture et manifestent des attitudes de recueillement qui peuvent laisser penser à une forme de spiritualité), on y rappelle de façon tout à fait opportune (avis tout personnel) que contrairement à ce qu'a pu laisser croire le développement des travaux de Darwin, le rapport entre les espèces ne se limite pas à la compétition et au struggle for life, mais offre de nombreux exemples de collaboration, voire de solidarités ; mais il y a un saut qui me gêne beaucoup dans la dénonciation d'un anthropocentrisme qui s'oppose à une vision du monde où tous les êtres vivants (voire non-vivants) s'équivalent. J'ai beaucoup de mal avec le rejet de l'humanisme. Que l'homme fasse partie de la nature, que tous les êtres vivants méritent le respect, cela me paraît une double évidence. Mais que, du point de vue humain, on accorde à tous la même valeur, cela va moins de soi. L'aboutissement de cette logique, c'est de considérer que, si un accident fait que je perds le contrôle de mon véhicule et que je me retrouve dans l'alternative de devoir écraser soit un chaton, soit un ado boutonneux, il n'est pas plus grave d'écrabouiller l'un que l'autre (on peut même se dire que le chaton est plus mignon que l'ado boutonneux). Et là, je ne suis plus.
- AphrodissiaMonarque
Je me fie à ton avis pour ne pas en lire davantage.*Ombre* a écrit:Aphrodissia, ce que tu écris de La Famille Martin, j'aurais pu le dire de tous les autres Foenkinos que j'ai lus. Bon, en même temps, comme la vie est courte réflexion digne de la sagesse d'un Foenkinos), que la chair n'est pas triste, et que je n'ai pas lu tous les livres, je me suis arrêtée à deux. Cela m'a semblé plus prudent.
Moi non plus, je ne m'explique pas son succès.
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Hominis mens discendo alitur et cogitando. (Cicéron)
Et puis les steaks ? Ça se rate toujours comme la tragédie. Mais à des degrés différents. (M. Duras)
- EloahExpert spécialisé
Ombre, le livre dont tu parles m'intrigues beaucoup !
Pour ma part, je place dans le défi 31 "un polar historique" ma lecture de L'Enfant du Lac de Kate Morton qui est un roman choral et à plusieurs temporalités. En 1933 un enfant d'un an disparaît. De 1911 à 2004, le roman raconte, à la manière d'un puzzle car avec divers narrateurs ayant chacun une connaissance partielle et subjective des faits, la vie de la famille de cet enfant ainsi que celle d'une jeune inspectrice qui reprend l'enquête 70 ans après les faits. C'est extrêmement bien construit et prenant ! Je considère ce roman comme un polar historique car sans vouloir trop en dévoiler il y a dans le roman un personnage dont on découvre peu à peu qu'il souffre de graves séquelles psychologiques suite aux années qu'il a passées dans les tranchées. Bien que revenu de la guerre sans aucune blessure physique, la vie de cet homme et de son entourage en sera à tout jamais bouleversée et j'ai trouvé très intéressant le développement de ce thème que j'ai encore peu vu en littérature.
Pour ma part, je place dans le défi 31 "un polar historique" ma lecture de L'Enfant du Lac de Kate Morton qui est un roman choral et à plusieurs temporalités. En 1933 un enfant d'un an disparaît. De 1911 à 2004, le roman raconte, à la manière d'un puzzle car avec divers narrateurs ayant chacun une connaissance partielle et subjective des faits, la vie de la famille de cet enfant ainsi que celle d'une jeune inspectrice qui reprend l'enquête 70 ans après les faits. C'est extrêmement bien construit et prenant ! Je considère ce roman comme un polar historique car sans vouloir trop en dévoiler il y a dans le roman un personnage dont on découvre peu à peu qu'il souffre de graves séquelles psychologiques suite aux années qu'il a passées dans les tranchées. Bien que revenu de la guerre sans aucune blessure physique, la vie de cet homme et de son entourage en sera à tout jamais bouleversée et j'ai trouvé très intéressant le développement de ce thème que j'ai encore peu vu en littérature.
- *Ombre*Grand sage
Eloah a écrit:Ombre, le livre dont tu parles m'intrigues beaucoup !
Franchement, il est intéressant, il ne faut pas en rester à mes réserves. J'aimerais bien, d'ailleurs, en discuter avec d'autres personnes qui l'ont lu. Parce qu'il est complètement déconcertant pour moi.
- TremereNiveau 9
Bonjour,
J'arrive à la moitié du défi.
Je me suis laissée happer par des séries, qui entrent plus ou moins dans le défi, comme la trilogie (qui est devenue une hexalogie finalement) des Neshov écrite par Anne B. Ragde. L'histoire se passe en Norvège (et un peu au Danemark). Dans le 1er tome, une vieille femme, qui logeait dans une ferme, meurt. Ses fils, dont les liens s'étaient distendus, se retrouvent à cette occasion, et nous entrons dans cette famille, où les blessures restent vives et les secrets mal gardés. Ce qui me plaît dans ces livres, c'est d'abord le rythme du récit. Des pauses, des personnages décrits longuement, la narration se déploie autour de petits gestes du quotidien qui nous dévoilent ce que sont les personnages d'une façon bien plus convaincante que n'importe quelle révélation fracassante. Au fil des tomes, on s'attache à cette famille et à ses membres, on comprend leur douleur, leur souffrance. On accompagne l'éleveur de porcs nourrir ses bêtes, on accompagne l'employé des pompes funèbres préparer le corps et parler à la famille, on réfléchit à la liste de courses dispendieuses du frère branché, et on ne s'ennuie jamais.
J'ai réussi à caser un des tomes dans 12. Un livre évoquant le Grand Nord car il est question d'aller faire une course de chiens de traîneaux au nord de la Norvège mais le reste peut rentrer dans des défis que j'avais déjà validés : 16. Un livre qui comporte un secret, 22. Un livre qui évoque la vie familiale, 28. Une histoire qui se passe en hiver.
J'ai également, sous les conseils de certaines participantes au défi, fait connaissance avec l'inspecteur Gamache, inventé par Louise Penny, sa manière tranquille de résoudre les affaires les plus tordues simplement en écoutant les gens qu'il amène à parler avec sa courtoisie un peu surannée. Je pensais, au départ, ne valider que le défi de l'auteur canadien, et en fait je me suis laissée séduire et je viens d'entamer le 4e tome. On peut déjà valider pas mal de défis avec ce seul auteur : 1. Un roman d'un auteur canadien, 16. Un livre qui comporte un secret, 18. Œuvres d'art (pour le tome 1), 19. Un livre dont le titre comporte un verbe à l'infinitif (pour le tome 4), 28. Une histoire qui se passe en hiver (tomes 1 et 2), 32. Remèdes et poisons (tome 3), 37. Sorcières (tome 3). J'ai trouvé que dans les deux 1ers tomes, l'aspect résolution de l'enquête était assez inaboutie, mais le cadre m'a plu, on est vraiment immergé dans la culture québécoise et on poserait bien ses valises dans le petit village de Three Pines (par contre, prévoyez de prendre 5 kilos après avoir séjourné au gîte d'Olivier et de Gabri) ; l'enquête du tome 3 m'a parue plus étoffée avec un soupçon de registre fantastique bien distillé.
Entre ces deux sagas, un OVNI. Pour le thème 20. Merveille, j'ai lu Le pays des merveilles de Joyce Carol Oates. Ça commence super fort, mais alors vraiment, avec un drame familial. Mais la suite (longue, en plus) m'a laissée perplexe. La lecture oscille entre des parties qui éveillent l'intérêt, où on sent que les choses sont suggérées, on les entrevoit et on apprécie ; et d'autres où on voit bien que les choses sont suggérées mais on voit bien aussi qu'on passe à côté et c'est un peu décourageant.
Pour résumer : le héros, Jesse, est un jeune garçon qui perd sa famille dans des circonstances horribles et qui est d'abord envoyé chez son grand-père, une espèce de rustre qui vit dans une campagne reculée, dans une maison en ruine. Puis, après quelques péripéties, il est accueilli par une famille dont le patriarche essaie de le modeler pour en faire le fils qu'il n'a pas pu avoir (enfin, il en a un, mais qui ne correspond pas à ce qu'il voulait). Jusqu'ici j'avais bien accroché mais le reste m'a désintéressée et j'ai dû m'accrocher pour finir, en ayant bien conscience, à chaque page, que je devais passer à côté de quelque chose.
J'arrive à la moitié du défi.
Je me suis laissée happer par des séries, qui entrent plus ou moins dans le défi, comme la trilogie (qui est devenue une hexalogie finalement) des Neshov écrite par Anne B. Ragde. L'histoire se passe en Norvège (et un peu au Danemark). Dans le 1er tome, une vieille femme, qui logeait dans une ferme, meurt. Ses fils, dont les liens s'étaient distendus, se retrouvent à cette occasion, et nous entrons dans cette famille, où les blessures restent vives et les secrets mal gardés. Ce qui me plaît dans ces livres, c'est d'abord le rythme du récit. Des pauses, des personnages décrits longuement, la narration se déploie autour de petits gestes du quotidien qui nous dévoilent ce que sont les personnages d'une façon bien plus convaincante que n'importe quelle révélation fracassante. Au fil des tomes, on s'attache à cette famille et à ses membres, on comprend leur douleur, leur souffrance. On accompagne l'éleveur de porcs nourrir ses bêtes, on accompagne l'employé des pompes funèbres préparer le corps et parler à la famille, on réfléchit à la liste de courses dispendieuses du frère branché, et on ne s'ennuie jamais.
J'ai réussi à caser un des tomes dans 12. Un livre évoquant le Grand Nord car il est question d'aller faire une course de chiens de traîneaux au nord de la Norvège mais le reste peut rentrer dans des défis que j'avais déjà validés : 16. Un livre qui comporte un secret, 22. Un livre qui évoque la vie familiale, 28. Une histoire qui se passe en hiver.
J'ai également, sous les conseils de certaines participantes au défi, fait connaissance avec l'inspecteur Gamache, inventé par Louise Penny, sa manière tranquille de résoudre les affaires les plus tordues simplement en écoutant les gens qu'il amène à parler avec sa courtoisie un peu surannée. Je pensais, au départ, ne valider que le défi de l'auteur canadien, et en fait je me suis laissée séduire et je viens d'entamer le 4e tome. On peut déjà valider pas mal de défis avec ce seul auteur : 1. Un roman d'un auteur canadien, 16. Un livre qui comporte un secret, 18. Œuvres d'art (pour le tome 1), 19. Un livre dont le titre comporte un verbe à l'infinitif (pour le tome 4), 28. Une histoire qui se passe en hiver (tomes 1 et 2), 32. Remèdes et poisons (tome 3), 37. Sorcières (tome 3). J'ai trouvé que dans les deux 1ers tomes, l'aspect résolution de l'enquête était assez inaboutie, mais le cadre m'a plu, on est vraiment immergé dans la culture québécoise et on poserait bien ses valises dans le petit village de Three Pines (par contre, prévoyez de prendre 5 kilos après avoir séjourné au gîte d'Olivier et de Gabri) ; l'enquête du tome 3 m'a parue plus étoffée avec un soupçon de registre fantastique bien distillé.
Entre ces deux sagas, un OVNI. Pour le thème 20. Merveille, j'ai lu Le pays des merveilles de Joyce Carol Oates. Ça commence super fort, mais alors vraiment, avec un drame familial. Mais la suite (longue, en plus) m'a laissée perplexe. La lecture oscille entre des parties qui éveillent l'intérêt, où on sent que les choses sont suggérées, on les entrevoit et on apprécie ; et d'autres où on voit bien que les choses sont suggérées mais on voit bien aussi qu'on passe à côté et c'est un peu décourageant.
Pour résumer : le héros, Jesse, est un jeune garçon qui perd sa famille dans des circonstances horribles et qui est d'abord envoyé chez son grand-père, une espèce de rustre qui vit dans une campagne reculée, dans une maison en ruine. Puis, après quelques péripéties, il est accueilli par une famille dont le patriarche essaie de le modeler pour en faire le fils qu'il n'a pas pu avoir (enfin, il en a un, mais qui ne correspond pas à ce qu'il voulait). Jusqu'ici j'avais bien accroché mais le reste m'a désintéressée et j'ai dû m'accrocher pour finir, en ayant bien conscience, à chaque page, que je devais passer à côté de quelque chose.
- JennyMédiateur
Est ce qu’un livre intitulé Le fleuve des rois peut convenir pour le défi sur le livre d’un roi ?
- AphrodissiaMonarque
Le livre d'un roi: il me semble que c'est l'auteur qui doit s'appeler Koenig, king, Rey, Roi... ou bien être un vrai roi
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Hominis mens discendo alitur et cogitando. (Cicéron)
Et puis les steaks ? Ça se rate toujours comme la tragédie. Mais à des degrés différents. (M. Duras)
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