- Clecle78Bon génie
Pour l'itell 47 le thème ressemble à celui d'un film avec Sigourney Weaver. Je n'ai plus le titre en tête. Peut-être une adaptation de ce roman ?
- AphrodissiaMonarque
Tu penses surement à Copycat, où Sigourney Weaver est une psychologue spécialiste des tueurs en série mais ce n'est pas la même histoire: si elle se terre chez elle, c'est parce qu'elle est menacée.Clecle78 a écrit:Pour l'itell 47 le thème ressemble à celui d'un film avec Sigourney Weaver. Je n'ai plus le titre en tête. Peut-être une adaptation de ce roman ?
Le roman cité par adumbrate a donné lieu à une adaptation qui est diffusée par Netflix actuellement, avec Amy Adams (la psy) et Julianne Moore; le film porte le même titre que le roman.
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Hominis mens discendo alitur et cogitando. (Cicéron)
Et puis les steaks ? Ça se rate toujours comme la tragédie. Mais à des degrés différents. (M. Duras)
- Clecle78Bon génie
C'est ça en effet ! Du coup je regarderai la série Netflix! Merci pour l'info
- *Ombre*Grand sage
Les lectures de vacances me permettent de terminer le défi avec quatre derniers titres.
- Pour l'item "le personnage principal est un psy", j'ai suivi la recommandation de miss Sophie avec Glacé, de Bernard Minier. Je ne vous refais pas le résumé mais je précise que j'ai bien apprécié ce roman tout à fait dans la lignée des polars nordiques, avec leur intrigue savamment élaborée, qui avance péniblement, leurs enquêteurs rongés par le doute, leur ambiance sinistre, mais roman français, cocorico. Merci pour cette découverte, miss Sophie.
- Pour l'item un livre d'Europe de l'Est, j'ai décidé de faire connaissance avec Herta Müller, écrivaine hongroise, prix Nobel, dont j'avais entendu parler sans jamais la lire. J'ai donc lu Dépressions, un recueil de nouvelles de diverses longueurs, dans lesquelles la narratrice, une enfant, jette un regard acerbe sur le quotidien de ses parents. C'est à la fois noir (comme son nom l'indique) et poétique, plein de dureté et de nostalgie, parfois presque pas narratif, restitution d'un monde disparu qui confine à la poésie en prose. J'ai beaucoup aimé. Je vous mets un extrait :
Cette façon de croquer le quotidien d'un univers à la fois proche du nôtre (c'est la 2e moitié du XXe siècle) et bizarrement archaïque (la Roumanie rurale et montagnarde) m'a rappelé les photographies troublantes de Zofia Rydet. Une belle découverte que je recommande (l'autrice et la photographe).
Pour l'item livre dont les initiales de l'auteur sont des voyelles (j'ai poussé Olafsdottir et Rosa Candida vers l'item Cultivons notre jardin), j'ai lu un autre Eliette Abécassis, Instagrammable. En fait, je voulais lire le dernier Delphine de Vigan, Nos Enfants sont rois, ou un truc comme ça. La Bibli ne l'avait pas, mais j'ai vu qu'Abécassis avait sorti à peu près en même temps un roman sur le même thème : les dégâts causés sur les ados (et les adultes) par les réseaux sociaux. J'avais un très bon souvenir de La Répudiée, de la même autrice, lu l'année dernière. Mais je n'ai pas retrouvé la si belle plume que j'avais alors appréciée. Un style plat, une histoire convenue façon sous-sous-sous-liaisons dangereuses dans le monde des ados. Bref, une déception. Peut être sans doute apprécié par des ados, mais pas assez abouti pour des adultes, à mon avis.
J'ai terminé avec l'item le plus difficile pour moi : le manga. J'ai cherché des recommandations sur internet, mais j'avoue que rien ne me faisait envie dans les mangas populaires. Je me suis rabattue sur un classique, avec Taniguchi (auteur des magnifiques L'Homme qui marche, Le Gourmet solitaire, Le Journal de mon père...) et Quartier lointain. C'est une belle histoire, celle d'un homme mûr qui se retrouve à nouveau dans la peau de l'ado qu'il a été, à 14 ans, et jette un oeil nouveau sur sa famille, son histoire. On retrouve les thèmes chers à Taniguchi : la filiation, la transmission, le rapport au temps, le traumatisme de la guerre. Une belle lecture.
- Pour l'item "le personnage principal est un psy", j'ai suivi la recommandation de miss Sophie avec Glacé, de Bernard Minier. Je ne vous refais pas le résumé mais je précise que j'ai bien apprécié ce roman tout à fait dans la lignée des polars nordiques, avec leur intrigue savamment élaborée, qui avance péniblement, leurs enquêteurs rongés par le doute, leur ambiance sinistre, mais roman français, cocorico. Merci pour cette découverte, miss Sophie.
- Pour l'item un livre d'Europe de l'Est, j'ai décidé de faire connaissance avec Herta Müller, écrivaine hongroise, prix Nobel, dont j'avais entendu parler sans jamais la lire. J'ai donc lu Dépressions, un recueil de nouvelles de diverses longueurs, dans lesquelles la narratrice, une enfant, jette un regard acerbe sur le quotidien de ses parents. C'est à la fois noir (comme son nom l'indique) et poétique, plein de dureté et de nostalgie, parfois presque pas narratif, restitution d'un monde disparu qui confine à la poésie en prose. J'ai beaucoup aimé. Je vous mets un extrait :
La ville est imbibée de vide.
Une auto m'écrase les yeux avec ses phares.
Le conducteur jure parce qu'on ne me voit pas dans l'obscurité.
Les balayeurs de rue sont de service.
Ils balaient les ampoules électriques, balaient les rues hors de la ville, balaient les logements hors des maisons, balaient les idées hors de la tête, me balaient d'une jambe sur l'autre, balaient mes pas hors de ma démarche. Les balayeurs lancent leurs balais à ma poursuite, leurs maigres balais sautillants. Le claquement de mes souliers sort de mon corps.
Cette façon de croquer le quotidien d'un univers à la fois proche du nôtre (c'est la 2e moitié du XXe siècle) et bizarrement archaïque (la Roumanie rurale et montagnarde) m'a rappelé les photographies troublantes de Zofia Rydet. Une belle découverte que je recommande (l'autrice et la photographe).
Pour l'item livre dont les initiales de l'auteur sont des voyelles (j'ai poussé Olafsdottir et Rosa Candida vers l'item Cultivons notre jardin), j'ai lu un autre Eliette Abécassis, Instagrammable. En fait, je voulais lire le dernier Delphine de Vigan, Nos Enfants sont rois, ou un truc comme ça. La Bibli ne l'avait pas, mais j'ai vu qu'Abécassis avait sorti à peu près en même temps un roman sur le même thème : les dégâts causés sur les ados (et les adultes) par les réseaux sociaux. J'avais un très bon souvenir de La Répudiée, de la même autrice, lu l'année dernière. Mais je n'ai pas retrouvé la si belle plume que j'avais alors appréciée. Un style plat, une histoire convenue façon sous-sous-sous-liaisons dangereuses dans le monde des ados. Bref, une déception. Peut être sans doute apprécié par des ados, mais pas assez abouti pour des adultes, à mon avis.
J'ai terminé avec l'item le plus difficile pour moi : le manga. J'ai cherché des recommandations sur internet, mais j'avoue que rien ne me faisait envie dans les mangas populaires. Je me suis rabattue sur un classique, avec Taniguchi (auteur des magnifiques L'Homme qui marche, Le Gourmet solitaire, Le Journal de mon père...) et Quartier lointain. C'est une belle histoire, celle d'un homme mûr qui se retrouve à nouveau dans la peau de l'ado qu'il a été, à 14 ans, et jette un oeil nouveau sur sa famille, son histoire. On retrouve les thèmes chers à Taniguchi : la filiation, la transmission, le rapport au temps, le traumatisme de la guerre. Une belle lecture.
- JennyMédiateur
Oui bravo Nasopi et Ombre !
J’approche de la moitié mais je me lance dans un pavé.
J’approche de la moitié mais je me lance dans un pavé.
- Cléopatra2Guide spirituel
Bravo! Quartier lointain j'ai adoré! J'ai lu La répudiée il y a quelques temps mais c'est le seul truc d'Eliette Abécassis que j'ai aimé.
- EloahExpert spécialisé
Pour le défi 45 "un livre dont un personnage est un dandy", j'ai lu Sherlock Holmes et les monstruosités du Miskatonic de James Lovegrove qui est le tome 2 de la trilogie les Dossiers Cthulhu. Connaissez-vous cette série ? C'est une trilogie qui fait un savoureux mélange entre le côté désuet de Sherlock Holmes et les horreurs de Cthulhu et, étrangement, ça fonctionne plutôt bien ! Dans ces romans, Sherlock et Watson enquêtent secrètement dans le monde souterrain des créatures de Cthulhu afin de protéger les innocents londoniens des horreurs qui les menacent sans qu'ils ne le sachent. Dans ce 2è volet, Sherlock et Watson accourent lorsqu'ils apprennent qu'est arrivé dans l'asile psychiatrique voisin un homme nu, mutilé, qui ne parle qu'une langue inconnue que nos compères identifient vite comme étant la langue des Grands Anciens. Ils enquêtent alors sur des apprentis sorciers étudiant la plasticité cérébrale et qui, pour se faire, sont partis en expédition sur le Miskatonic à la recherche d'une affreuse créature. Le suspens est au rendez-vous, l'horreur aussi, et c'est plutôt plaisant à lire !
Pour le défi 47, " un livre dont le personnage principal est psy", j'ai lu Envers et contre Tom de Bev Thomas qui est un roman psychologique assez glaçant. Ruth est une psychothérapeute reconnue, chef de son service de traumatologie qui met en place un programme de soin original organisé en 6 séances seulement. Sauf que Ruth a un secret : l'un de ses jumeaux, Tom, a disparu depuis un an et demi ... Afin de ne pas mélanger vie pro et vie perso, elle n'en a parlé à aucun collègue, seul son thérapeute de soutien est au courant, et elle mène de front son travail, sa vie de famille ... et ses terribles angoisses et questionnements concernant Tom. Lorsqu'arrive un nouveau patient, Dan, le petit monde que Ruth a érigé autour d'elle pour faire face à ce drame se fissure car Dan ressemble de manière troublante à Tom. Tout au long du roman, on assiste au lent effondrement de Ruth qui accumule les petites erreurs, les négligences, les dénis, ce qui dans son métier peut être terrible. Des allers retours entre son travail, sa vie perso, ses souvenirs font que l'on est en empathie avec elle car on comprend ce qu'elle ressent, on sait pourquoi elle agit de telle ou telle manière. Plus Ruth est déstabilisée, plus la tension monte dans le roman, c'est très prenant car on sait que l'issue ne peut qu'être terrible.
Pour le défi 47, " un livre dont le personnage principal est psy", j'ai lu Envers et contre Tom de Bev Thomas qui est un roman psychologique assez glaçant. Ruth est une psychothérapeute reconnue, chef de son service de traumatologie qui met en place un programme de soin original organisé en 6 séances seulement. Sauf que Ruth a un secret : l'un de ses jumeaux, Tom, a disparu depuis un an et demi ... Afin de ne pas mélanger vie pro et vie perso, elle n'en a parlé à aucun collègue, seul son thérapeute de soutien est au courant, et elle mène de front son travail, sa vie de famille ... et ses terribles angoisses et questionnements concernant Tom. Lorsqu'arrive un nouveau patient, Dan, le petit monde que Ruth a érigé autour d'elle pour faire face à ce drame se fissure car Dan ressemble de manière troublante à Tom. Tout au long du roman, on assiste au lent effondrement de Ruth qui accumule les petites erreurs, les négligences, les dénis, ce qui dans son métier peut être terrible. Des allers retours entre son travail, sa vie perso, ses souvenirs font que l'on est en empathie avec elle car on comprend ce qu'elle ressent, on sait pourquoi elle agit de telle ou telle manière. Plus Ruth est déstabilisée, plus la tension monte dans le roman, c'est très prenant car on sait que l'issue ne peut qu'être terrible.
- SphinxProphète
Félicitations Ombre !
Tiens j'ai lu un truc qui a un point de départ légèrement similaire à ton premier Eloah :
40. Une réécriture, sérieuse ou parodique. Roger Zelazny, Le Conte d'une nuit d'Octobre. Un événement qui n'arrive que rarement se rapproche, une pleine lune couplée à Halloween. De mystérieux personnages se rassemblent, attirés par un "Jeu" dans lequel aucun d'entre eux ne sait qui sont ses alliés ou ses ennemis. Cthulhu et Nyarlathotep attendent derrière la porte... Contrairement à ce que le titre laisse entendre ce n'est pas une réécriture de Shakespeare (c'est d'ailleurs seulement le titre français qui donne cette impression) mais plutôt de Lovecraft, mais aussi de Sherlock Holmes - le Détective est sur le coup, imaginez les Baskerville racontés par le chien. Le narrateur est le chien de Jack l'Eventreur - Zelazny a écrit des bouquins fondés sur diverses mythologies, la grecque, l'égyptienne, la navajo... eh bien là c'est la mythologie victorienne : on rencontre aussi Dracula, Frankenstein... J'ai trouvé l'ensemble un peu court, clairement ça ne vaut pas les Princes d'Ambre, mais c'est un petit roman de fantasy sympathique et vite lu. C'est le dernier roman publié par Zelazny avant sa mort.
24. Une dystopie ou un livre évoquant les mutations écologiques à venir. H. G. Wells, Time Machine Trouvé sur des listes de dystopies parce que je ne savais pas quoi lire (les trucs genre Hunger Games ce n'est vraiment pas ma tasse de thé), je me suis dit, tiens, je l'ai lu (en français) quand j'étais gamine mais je n'en garde presque aucun souvenir (à part l'idée que l'humanité a évolué en deux races, les Eloi et les Morlocks, et une ambiance de fin du monde), et j'ai cette intégrale de H. G. Wells en VO que j'ai offerte à Monsieur et qui traîne dans la bibliothèque, habituellement je ne relis pas pour le défi mais allez zou. (Je suis un peu soulagée de n'avoir pas trouvé dans quel défi caser L'Île du Docteur Moreau, je me souviens en avoir eu des cauchemars pendant des mois à l'époque.) Quand même, on a beau se rappeler Wells pour sa place de précurseur en S.F., je trouve quand même que c'est surtout l'un des rares auteurs de S.F. à avoir une vraie belle plume, un vrai style.
Tiens j'ai lu un truc qui a un point de départ légèrement similaire à ton premier Eloah :
40. Une réécriture, sérieuse ou parodique. Roger Zelazny, Le Conte d'une nuit d'Octobre. Un événement qui n'arrive que rarement se rapproche, une pleine lune couplée à Halloween. De mystérieux personnages se rassemblent, attirés par un "Jeu" dans lequel aucun d'entre eux ne sait qui sont ses alliés ou ses ennemis. Cthulhu et Nyarlathotep attendent derrière la porte... Contrairement à ce que le titre laisse entendre ce n'est pas une réécriture de Shakespeare (c'est d'ailleurs seulement le titre français qui donne cette impression) mais plutôt de Lovecraft, mais aussi de Sherlock Holmes - le Détective est sur le coup, imaginez les Baskerville racontés par le chien. Le narrateur est le chien de Jack l'Eventreur - Zelazny a écrit des bouquins fondés sur diverses mythologies, la grecque, l'égyptienne, la navajo... eh bien là c'est la mythologie victorienne : on rencontre aussi Dracula, Frankenstein... J'ai trouvé l'ensemble un peu court, clairement ça ne vaut pas les Princes d'Ambre, mais c'est un petit roman de fantasy sympathique et vite lu. C'est le dernier roman publié par Zelazny avant sa mort.
24. Une dystopie ou un livre évoquant les mutations écologiques à venir. H. G. Wells, Time Machine Trouvé sur des listes de dystopies parce que je ne savais pas quoi lire (les trucs genre Hunger Games ce n'est vraiment pas ma tasse de thé), je me suis dit, tiens, je l'ai lu (en français) quand j'étais gamine mais je n'en garde presque aucun souvenir (à part l'idée que l'humanité a évolué en deux races, les Eloi et les Morlocks, et une ambiance de fin du monde), et j'ai cette intégrale de H. G. Wells en VO que j'ai offerte à Monsieur et qui traîne dans la bibliothèque, habituellement je ne relis pas pour le défi mais allez zou. (Je suis un peu soulagée de n'avoir pas trouvé dans quel défi caser L'Île du Docteur Moreau, je me souviens en avoir eu des cauchemars pendant des mois à l'époque.) Quand même, on a beau se rappeler Wells pour sa place de précurseur en S.F., je trouve quand même que c'est surtout l'un des rares auteurs de S.F. à avoir une vraie belle plume, un vrai style.
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An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- RyuzakiNiveau 9
Bravo Ombre !
Défi 47, Un livre dont le personnage principal est un psychiatre/psychologue : Le colis, Sebastian Fitzek
Depuis son agression dans un hôtel, la santé mentale d'Emma Stein décline. Alors qu'elle cherche à se protéger du monde extérieur, sa vie bascule quand le facteur lui demande de conserver un colis pour un voisin dont elle n'a jamais entendu parler. Sa paranoïa grandissante va alors entraîner une série d'événements qui la conduiront, quelques semaines plus tard, dans le bureau de son avocat.
On découvre progressivement l'ensemble de l'histoire, au fur et à mesure du récit d'Emma. L'auteur parvient à faire monter la tension et à nous donner envie de connaître la résolution de l'énigme, en nous faisant douter de la santé mentale de l'héroïne.
Le colis est presque un bon thriller. Je dis "presque" parce que j'y vois un gros défaut : il ne suffit pas de créer le mystère, il arrive un moment où il faut en venir aux révélations. Et comment dire...il faut une bonne dose de bienveillance et de suspension d'incrédulité pour juger vraisemblable le dénouement. Soyons honnête, la fin est franchement tirée par les cheveux, et ça vient un peu gâcher ce qui était une bonne lecture.
Verdict : bien, mais ça aurait pu être mieux.
Défi 47, Un livre dont le personnage principal est un psychiatre/psychologue : Le colis, Sebastian Fitzek
Fitzek a écrit:Elle ferma les yeux en espérant que les coussins du canapé allaient l'avaler pour toujours, comme les pétales d'une plante carnivore engloutissent une mouche, mais rien de tel n'arriva.
Et comme elle n'avait pas le choix, elle commença d'une voix brisée à raconter son histoire.
À parler du colis.
Et de la manière dont, avec lui, l'horreur apparue cette nuit-là à l'hôtel avait frappé à la porte de sa petite maison à clôture de bois, au fond de l'impasse, et s'était introduite chez elle.
Depuis son agression dans un hôtel, la santé mentale d'Emma Stein décline. Alors qu'elle cherche à se protéger du monde extérieur, sa vie bascule quand le facteur lui demande de conserver un colis pour un voisin dont elle n'a jamais entendu parler. Sa paranoïa grandissante va alors entraîner une série d'événements qui la conduiront, quelques semaines plus tard, dans le bureau de son avocat.
On découvre progressivement l'ensemble de l'histoire, au fur et à mesure du récit d'Emma. L'auteur parvient à faire monter la tension et à nous donner envie de connaître la résolution de l'énigme, en nous faisant douter de la santé mentale de l'héroïne.
Le colis est presque un bon thriller. Je dis "presque" parce que j'y vois un gros défaut : il ne suffit pas de créer le mystère, il arrive un moment où il faut en venir aux révélations. Et comment dire...il faut une bonne dose de bienveillance et de suspension d'incrédulité pour juger vraisemblable le dénouement. Soyons honnête, la fin est franchement tirée par les cheveux, et ça vient un peu gâcher ce qui était une bonne lecture.
Verdict : bien, mais ça aurait pu être mieux.
- miss sophieExpert spécialisé
Félicitations, Ombre !
Un autre titre pour la dystopie (défi 24) : la bande dessinée Shangri-La de Mathieu Bablet (2016).
La Terre est devenue inhabitable, les humains vivent depuis longtemps confinés sur une immense station spatiale contrôlée par Tianzhu Entreprise, seul pourvoyeur d’emplois et de produits, sans que la masse populaire y trouve à redire. Cependant, Scott, chargé d’enquêter sur des explosions dans des stations-laboratoires, découvre des éléments inquiétants. Cette bande dessinée de 220 pages est une œuvre au scénario abouti qui aborde de nombreux thèmes de réflexion, et les dessins des vues de l’espace sont très beaux.
Un autre titre pour la dystopie (défi 24) : la bande dessinée Shangri-La de Mathieu Bablet (2016).
La Terre est devenue inhabitable, les humains vivent depuis longtemps confinés sur une immense station spatiale contrôlée par Tianzhu Entreprise, seul pourvoyeur d’emplois et de produits, sans que la masse populaire y trouve à redire. Cependant, Scott, chargé d’enquêter sur des explosions dans des stations-laboratoires, découvre des éléments inquiétants. Cette bande dessinée de 220 pages est une œuvre au scénario abouti qui aborde de nombreux thèmes de réflexion, et les dessins des vues de l’espace sont très beaux.
- Écusette de NoireuilEsprit éclairé
Deux nouveaux défis validés:
3. Un volume d'un grand cycle littéraire (les Rougon-Macquart, la Comédie humaine, la Recherche...).Jalna, T1 (La naissance de Jalna) Mazo de la Roche
Premier tome d’une saga (grande au moins par sa longueur, 16 tomes…) dont je ne pense pas lire la suite : je me suis plutôt ennuyée. L’héroïne est un peu tête à claques et les événements retracés ne m’ont pas paru palpitants. Sans doute suis-je passée à côté , puisqu’il s’agit d’un succès international ! Mais j’ai eu peine à finir alors que la lecture est assez facile.
et
27. Un livre dont le titre comporte une subordonnée.Ceux qui sauront de Pierre Bordage
Lu grâce à un compte-rendu fait par un-e autre néo ; je ne m’étais pas rendu compte que c’était de la littérature jeunesse (j’ai acheté sur liseuse). Très plaisante uchronie, d’ailleurs j’adore ce genre et si cela n’a pas déjà été fait on pourrait le proposer pour le défi 2022 !
3. Un volume d'un grand cycle littéraire (les Rougon-Macquart, la Comédie humaine, la Recherche...).Jalna, T1 (La naissance de Jalna) Mazo de la Roche
Premier tome d’une saga (grande au moins par sa longueur, 16 tomes…) dont je ne pense pas lire la suite : je me suis plutôt ennuyée. L’héroïne est un peu tête à claques et les événements retracés ne m’ont pas paru palpitants. Sans doute suis-je passée à côté , puisqu’il s’agit d’un succès international ! Mais j’ai eu peine à finir alors que la lecture est assez facile.
et
27. Un livre dont le titre comporte une subordonnée.Ceux qui sauront de Pierre Bordage
Lu grâce à un compte-rendu fait par un-e autre néo ; je ne m’étais pas rendu compte que c’était de la littérature jeunesse (j’ai acheté sur liseuse). Très plaisante uchronie, d’ailleurs j’adore ce genre et si cela n’a pas déjà été fait on pourrait le proposer pour le défi 2022 !
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" Celui qui ne lit pas ne vit qu'une seule vie " (Umberto Eco )
- Clecle78Bon génie
Mais moi j'ai lu Jalna à 13 ans et j'ai adoré ! Tiens je m'en vais relire ce tome 2 pour le défi ! Je serai peut-être déçue mais tant pis ...
- Écusette de NoireuilEsprit éclairé
Tu me diras ! Je garde un souvenir ému des "Gens de Mogador " pour ma part...
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" Celui qui ne lit pas ne vit qu'une seule vie " (Umberto Eco )
- RyuzakiNiveau 9
Défi 34, Seconds couteaux : Le coffret de santal, Charles Cros
Poète de la fin du XIXe siècle, familier de Verlaine ou de Rimbaud, Cros a été quelque peu oublié. De lui, outre son invention du phonographe, je ne connaissais que "Le hareng saur" et quelques vers de-ci de-là. Eh bien, j'ai été agréablement surpris par les poèmes que j'ai lus. Cros écrit en vers comme en prose, aussi bien des poèmes d'amour mélancoliques que des pièces plus fantaisistes. Par son style, il se rapproche d'autres poètes de son siècle, comme Gautier, Verlaine ou Corbière.
Verdict : réussi
Cros a écrit:Révolte
Absurde et ridicule à force d'être rose,
À force d'être blanche, à force de cheveux
Blonds, ondés, crêpelés, à force d'avoir bleus
Les yeux, saphirs trop vains de leur métempsycose.
Absurde, puisqu'on n'en peut pas parler en prose,
Ridicule, puisqu'on n'en a jamais vu deux,
Sauf, peut-être, dans des keepsakes nuageux...
Dépasser le réel ainsi, c'est de la pose.
C'en est même obsédant, puisque le vert des bois
Prend un ton d'émeraude impossible en peinture
S'il sert de fond à ces cheveux contre nature.
Et ces blancheurs de peau sont cause quelquefois
Qu'on perdrait tout respect des blancheurs que le rite
Classique admet : les lys, la neige. Ca m'irrite !
Poète de la fin du XIXe siècle, familier de Verlaine ou de Rimbaud, Cros a été quelque peu oublié. De lui, outre son invention du phonographe, je ne connaissais que "Le hareng saur" et quelques vers de-ci de-là. Eh bien, j'ai été agréablement surpris par les poèmes que j'ai lus. Cros écrit en vers comme en prose, aussi bien des poèmes d'amour mélancoliques que des pièces plus fantaisistes. Par son style, il se rapproche d'autres poètes de son siècle, comme Gautier, Verlaine ou Corbière.
Verdict : réussi
- AphrodissiaMonarque
"Le hareng-saur": un grand moment de récitation chorale à la fête de fin d'année, je ne sais plus, du CM1 ou CM2. J'en garde un souvenir impérissable.
@Écusette de Noireuil @Clecle78 Comme je l'ai écrit en début d'année, je me suis laissée prendre au premier tome de Jalna. Mais Ecusette, je crois que tu n'as pas lu le premier paru (Jalna en 1927). La naissance de Jalna est le premier tome dans l'ordre chronologique de l'histoire mais le neuvième tome paru: cela explique peut-être le moins bien que prévu.
Bravo @*Ombre* !
@Écusette de Noireuil @Clecle78 Comme je l'ai écrit en début d'année, je me suis laissée prendre au premier tome de Jalna. Mais Ecusette, je crois que tu n'as pas lu le premier paru (Jalna en 1927). La naissance de Jalna est le premier tome dans l'ordre chronologique de l'histoire mais le neuvième tome paru: cela explique peut-être le moins bien que prévu.
Bravo @*Ombre* !
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Hominis mens discendo alitur et cogitando. (Cicéron)
Et puis les steaks ? Ça se rate toujours comme la tragédie. Mais à des degrés différents. (M. Duras)
- Écusette de NoireuilEsprit éclairé
Merci Aphrodissia pour cette explication !
Si jamais tu as un tome à me conseiller pourquoi pas !
Si jamais tu as un tome à me conseiller pourquoi pas !
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" Celui qui ne lit pas ne vit qu'une seule vie " (Umberto Eco )
- EloahExpert spécialisé
Pour le défi 29 "un auteur d'Europe de l'Est", j'ai lu Anna la Douce de Dezsö Kosztolanyi. Budapest, 1919 - La bourgeoisie hongroise est sur ses gardes car elle craint les complots communistes et se méfie de toutes les petites gens, commerçants, concierges... Le roman suit la vie d'un foyer, en particulier les relations entre le couple de bourgeois et Anna, leur nouvelle bonne. Anna est une perle rare, travailleuse, discrète, ne fréquentant pas d'homme ; elle fait la fierté de ses maîtres qui n'hésitent pas à l'exhiber devant leur entourage sans pour autant lui manifester trop de reconnaissance. Une nuit, Anna assassine sauvagement ses maîtres, sans être capable par la suite d'expliquer pourquoi. J'ai bien aimé ce roman qui nous plonge dans la vie budapestoise d'après guerre. J'ai surtout été intéressée par la question implicite de la culpabilité : Anna est-elle un monstre sanguinaire ou une victime ?
Je garde comme joker ma lecture de Et me souvenir de ta mémoire de Cécile Bergerac que j'ai adorée ! Le roman, en partie autobiographique, se déroule en 3 parties qui correspondent à 3 époques. 1ère partie, la petite Cécile a 10 ans, elle adore son grand-père Marcel et lui demande de lui raconter comment était sa vie lorsqu'il avait 10 ans. Autant Marcel a très envie de partager avec sa petite fille son amour pour l'Algérie où il a grandi et qu'il a été obligé de quitter en 1962, autant il ne sait pas comment dire à une enfant la misère, la violence d'un père rendu fou par la guerre (14-18) puis la guerre civile ... Grand-père et petite fille entreprennent une correspondance et leur relation est très belle, les questionnements du grand-père notamment sont très touchants.
2è partie, Cécile a 20 ans et la mémoire de son grand-père est grignotée peu à peu par la maladie. Cécile ne parvient pas à l'accepter et elle décide de se battre en se servant de tout ce qu'elle sait de la vie de son grand-père pour qu'il se souvienne. 3è partie, Cécile a 30 ans et elle comprend peu à peu que son grand-père ne lui a pas tout raconté ...
C'est un très beau livre, émouvant, sur la très belle relation entre une enfant et son grand-père mais aussi sur les souvenirs, sur l'Algérie si belle et pourtant si douloureuse, sur la question de la vérité et du mensonge, sur le souvenir et la mémoire aussi bien sûr, sur ce qu'implique de devenir adulte.
Ce roman peut convenir pour les défis 8 (résister / se soumettre), 9 (se passe dans l'empire colonial), 19 (verbe à l'infinitif), 22 (vie familiale), 33 (personnage de plus de 60 ans), 39 (c'est la guerre !), 43 (enfer ou paradis).
Je garde comme joker ma lecture de Et me souvenir de ta mémoire de Cécile Bergerac que j'ai adorée ! Le roman, en partie autobiographique, se déroule en 3 parties qui correspondent à 3 époques. 1ère partie, la petite Cécile a 10 ans, elle adore son grand-père Marcel et lui demande de lui raconter comment était sa vie lorsqu'il avait 10 ans. Autant Marcel a très envie de partager avec sa petite fille son amour pour l'Algérie où il a grandi et qu'il a été obligé de quitter en 1962, autant il ne sait pas comment dire à une enfant la misère, la violence d'un père rendu fou par la guerre (14-18) puis la guerre civile ... Grand-père et petite fille entreprennent une correspondance et leur relation est très belle, les questionnements du grand-père notamment sont très touchants.
2è partie, Cécile a 20 ans et la mémoire de son grand-père est grignotée peu à peu par la maladie. Cécile ne parvient pas à l'accepter et elle décide de se battre en se servant de tout ce qu'elle sait de la vie de son grand-père pour qu'il se souvienne. 3è partie, Cécile a 30 ans et elle comprend peu à peu que son grand-père ne lui a pas tout raconté ...
C'est un très beau livre, émouvant, sur la très belle relation entre une enfant et son grand-père mais aussi sur les souvenirs, sur l'Algérie si belle et pourtant si douloureuse, sur la question de la vérité et du mensonge, sur le souvenir et la mémoire aussi bien sûr, sur ce qu'implique de devenir adulte.
Ce roman peut convenir pour les défis 8 (résister / se soumettre), 9 (se passe dans l'empire colonial), 19 (verbe à l'infinitif), 22 (vie familiale), 33 (personnage de plus de 60 ans), 39 (c'est la guerre !), 43 (enfer ou paradis).
- AmaliahEmpereur
Je viens de regarder sur Amazon le dernier livre dont tu parles, Eloah et je vois qu'il est gratuit sur Kindle.
- nicole 86Expert spécialisé
Eloah a écrit:
Je garde comme joker ma lecture de Et me souvenir de ta mémoire de Cécile Bergerac que j'ai adorée ! Le roman, en partie autobiographique, se déroule en 3 parties qui correspondent à 3 époques. 1ère partie, la petite Cécile a 10 ans, elle adore son grand-père Marcel et lui demande de lui raconter comment était sa vie lorsqu'il avait 10 ans. Autant Marcel a très envie de partager avec sa petite fille son amour pour l'Algérie où il a grandi et qu'il a été obligé de quitter en 1962, autant il ne sait pas comment dire à une enfant la misère, la violence d'un père rendu fou par la guerre (14-18) puis la guerre civile ... Grand-père et petite fille entreprennent une correspondance et leur relation est très belle, les questionnements du grand-père notamment sont très touchants.
2è partie, Cécile a 20 ans et la mémoire de son grand-père est grignotée peu à peu par la maladie. Cécile ne parvient pas à l'accepter et elle décide de se battre en se servant de tout ce qu'elle sait de la vie de son grand-père pour qu'il se souvienne. 3è partie, Cécile a 30 ans et elle comprend peu à peu que son grand-père ne lui a pas tout raconté ...
C'est un très beau livre, émouvant, sur la très belle relation entre une enfant et son grand-père mais aussi sur les souvenirs, sur l'Algérie si belle et pourtant si douloureuse, sur la question de la vérité et du mensonge, sur le souvenir et la mémoire aussi bien sûr, sur ce qu'implique de devenir adulte.
Ce roman peut convenir pour les défis 8 (résister / se soumettre), 9 (se passe dans l'empire colonial), 19 (verbe à l'infinitif), 22 (vie familiale), 33 (personnage de plus de 60 ans), 39 (c'est la guerre !), 43 (enfer ou paradis).
Surprise : ce livre est gratuit sur Kindle en ce moment, merci Eloah pour ce compte rendu qui donne envie de lire ce roman.
- EloahExpert spécialisé
Alors il ne faut pas s'en priver ! J'avoue avoir hésité car j'ai flashé sur le titre, la couverture, le résumé mais le roman est édité chez Hugo Roman et je pensais bêtement que cet éditeur publiait des romances (je n'aime pas les romances) ... J'ai bien fait de dépasser mon préjugé car ce n'est absolument pas une romance et, à nouveau, je l'ai lu d'une traite, j'ai été très émue.
- EloahExpert spécialisé
J'ajoute que l'autrice, Cécile Bergerac, est une collègue de Lettres (que je ne connais pas).
- nicole 86Expert spécialisé
Erreur je n'ai gratuitement que le chapitre 1 et non le livre entier, fausse joie mais cela ne m'empêchera pas de lire ce livre.
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