- ProtonExpert
Pathétique. On en arrive à opposer livre, réseaux sociaux, écrans, ... Vraiment je suis abasourdi par la pensée de certaines personnes. De vrais boomers en puissance.
Bientôt un "c'était mieux avant" va tomber ou un "le fils de Steve Jobs n'avait pas d'iPad" puis on va nous sortir des articles de Brighelli ...
Bientôt un "c'était mieux avant" va tomber ou un "le fils de Steve Jobs n'avait pas d'iPad" puis on va nous sortir des articles de Brighelli ...
- PabloPEExpert
C'est vrai qu'il vaut mieux se contenter d'affirmer l'inverse de ladite recherche sans aucune source...Ha@_x a écrit:@PabloPE
Il est sûr qu'un classement où l'Irak et l'Ukraine, pays en guerre, sont mieux classés que la France, est vachement digne de confiance....
On dirait un élève connecté aux réseaux sociaux là... Vous êtes au courant cher collègue qu'il ne suffit pas de taper 3 mots clés sur Google ?
Et en tant qu'enseignante si un élève me contredit en s'appuyant sur une recherche je ne le dénigre et ne le rabaisse pas j'étaye ou éventuellement j'admets mes torts.
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"Et moi qui
me croyais tranquille pour un bout de temps avec mon chat brun."
- User20159Esprit éclairé
Proton a écrit:Pathétique. On en arrive à opposer livre, réseaux sociaux, écrans, ... Vraiment je suis abasourdi par la pensée de certaines personnes. De vrais boomers en puissance.
Merci, tu m'as fait la soirée
C'est vrai qu'il vaut mieux se contenter d'affirmer l'inverse de ladite recherche sans aucune source...
Et en tant qu'enseignante si un élève me contredit en s'appuyant sur une recherche je ne le dénigre et ne le rabaisse pas j'étaye ou éventuellement j'admets mes torts.
Non mais je ne vais même pas daigner répondre à quelqu’un qui balance le 3e résultat google ( du numbeo qui plus est ; où comment se disqualifier soi-même par le lien que l'on balance ; la dernière chose qui doit être rassurante pour l'extrême droite, c'est que tous les profs sont loin d'être des experts en sciences sociales ....) au sujet d'un phénomène complexe.
- CathEnchanteur
Non mais c'est bon, là, c'est fini vos concours de qui a la plus grosse ?
- pseudo-intelloSage
Enaeco a écrit:Je ne sais pas s'il s'agit d'un lien entre réussite et "pas d'écran / rézosociaux" mais je pense que c'est un peu plus large que ça.
A savoir quand un parent décide de cette interdiction, j'imagine que bien souvent, ça s'accompagne d'autres règles et exigences envers son enfant qui peuvent tout aussi bien justifier la réussite.
On peut réussir en ayant accès aux écrans et aux rézosociaux
Bien sûr, ne serait-ce que aprce que les parents qui interdisent l'accès aux réseaux et limitent les écrans sont aussi, souvent, les plus concernés (ceux qui ont l'envie ET le temps de s'y atteler, difficile si un parent est caissier et rentre à 21h30 et que l'autre conduit les trains à la SNCF et est à la maison quand c'est possible).
Après, tous les gros fumeurs ne meurent pas prématurément ; pour autant, c'est un fait que fumer beaucopu est un danger pour la santé.
Les recherches sur les divers effets néfastes des écrans sont abondantes et vont dans le même sens, même si ça n'est pas la seule cause, j'imagine, de cette baisse constante de la maîtrise de soi. Disons qu'il faut faire le rapport, une nouvelle fois, entre les écrans et le tabac : quand les scientifiques ont démontré la nuisance de la clope, les lobbies ont payé tout ce qu'il faut de scientifiques corruptibles et d'études bidon pour discréditer, et si possible blacklister les scientifiques nuisibles pour leur business ainsi que leur travail (ça a fait pareil avec le sucre entre temps). Pour les écrans, il y a des lobbies, qui ont beaucoup à gagner, il y a aussi la réticence des journalistes et des personnes en vue à passer pour des réacs, et la volonté de brosser son auditoire dans le sens du poil (sinon,l'auditoire risque de se casser)) ; or, on sait que de nombreux parents se retrouvent démunis dans une salle d'attente de médecin ou pour un trajet de plus de 15 minutes s'ils n'ont pas la tablette à filer aux mômes, idem le soir, ou le matin, ou à d'autres moments de la journée. Donc on minimise,et on préfère vilipender les réacs grincheux que les écrans. C'est plus vendeur.
De la violence entre jeunes, il y en a toujours eu (la technologie ne permettait toutefois pas, quand bien même on parvenait à manipuler un autre jeune pour qu'il se dénude, d'en diffuser une image durable et ineffaçable aux autres). Simplement, maintenant, rien ne se perd, rien ne s'oublie, tout se diffuse, et les faits divers, effectivement, semblent plus nombreux, en tout cas en ce moment.
Les réseaux sont dangereux en ce qu'ils créent très bien une impression d'entrecopains, de camaraderie et mettent à l'aise, alors qu'en réalité, on parle potentiellement à la terre entière. IRL, l'ado ne se mettre jamais à beugler ou afficher dans la cours de récré tout ce que la fausse promiscuité et la fausse intimité des réseaux sociaux l'incite à dévoiler.
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- piescoModérateur
Plutarque a écrit:Le monde a écrit:Une adolescente de 14 ans a été retrouvée morte noyée, lundi 8 mars, à Argenteuil (Val-d’Oise), [tuée] par deux lycéens âgés de 15 ans, qui ont été interpellés, mardi 9 mars.
Selon une source policière au Monde, un couple d’adolescents aurait passé à tabac très violemment la victime venant du même établissement scolaire qu’eux. Les faits se seraient déroulés dans un contexte de harcèlement scolaire, l’auteur des faits était convoqué pour un conseil de discipline dans son lycée, mardi. Le corps de l’adolescente a été retrouvé dans l’eau vers 21 heures lundi.
Source : https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/03/09/val-d-oise-une-adolescente-retrouvee-morte-noyee-dans-la-seine-deux-lyceens-interpelles_6072453_3224.html
Ce n'est pas possible... Cela ne peut pas être possible...
Quelle horreur.
Je pense à la souffrance de cette jeune fille harcelée pendant des semaines, menacée de mort, ayant vu comment des photos d'elle ont été diffusées à son insu pour la dénigrer, qui a dû souffrir un martyre lors de son agression mortelle (tabassée et jetée à la Seine... quels ont été ses derniers instants ?).
Je pense à la folle inquiétude de sa mère (et de sa famille et membres de son entourage) qui sachant qu'elle était harcelée et menacée de mort voit l'heure du couvre-feu arriver sans qu'elle rentre à la maison. Les heures, les minutes qui défilent...
Je pense à la folle inquiétude de la mère de l'agresseur qui dénonce les faits à la police en espérant que ce ne soit pas trop tard pour éviter le pire... que la jeune fille soit retrouvée en vie, que son fils ne devienne pas un assassin. Les heures, les minutes qui défilent...
Quelle horreur.
Et comme Cath, je lis des commentaires ici et ne reviens pas. Sommes-nous à ce point dénudés d'empathie que même dans un fil aussi triste et tragique devons-nous polémiquer ?
- Thalia de GMédiateur
Merci piesco pour ton message.
Pauvre gamine, pauvres parents et amis.
Pauvre gamine, pauvres parents et amis.
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- ChutneyNiveau 6
PabloPE a écrit:A peine plus sûr que l'Ethiopie et moins que l'Iran https://fr.numbeo.com/criminalit%C3%A9/classements-par-pays soit 89ème sur un panel de 135 paysHa@_x a écrit:pseudo-intello a écrit:On peut interdire.
Il existe d'excellents usages d'une voiture, et on ne conduit pas avant 18 ans, 16 si nos parents donnent le feu vert pour nous y accompagner.
Il existe d'excellents usages des couteaux de cuisine, et même des armes (légitime défense, entre autres). Mais pas forcément à tout âge.
Totalement d'accord....
J'ai encore des élèves qui n'ont pas de téléphone portable, pas d'accès libre aux écrans, tiens bizarrement ce sont ceux qui réussissent le mieux.
Mais c'est aux parents d'interdire. On en est arrivés dans une société où les parents se débarrassent de leurs gamins en leur filant un écran. Voilà pour les rézosociaux.
Alors pour le drame commenté dans ce fil, il aurait très bien pu mal finir sans rézosociaux, des crimes crapuleux entre adolescents/jeunes adultes il y en a toujours eu. Des morts dans des affrontements entre bandes pareil, des règlements de compte idem. Je vous en retrouve dans la presse des années 50 si vous voulez (ça c'est pour ceux qui nous sortent les "territoires perdus de la République" )
Mais bon aujourd'hui le moindre fait est monté en épingle, médiatisé, commenté, sur les rézosociaux, tiens néoprofs en est un..., et on arrive à en oublier que la France a l'un des plus bas taux de criminalité au monde.
- Spoiler:
Moi je vais encore me faire traiter de relativiste islamo-gauchiste
Source Wikipédia : Numbeo is a crowd-sourced global database of reported consumer prices, perceived crime rates, quality of health care, among other statistics.
à prendre avec beaucoup de précautions à mon avis.
J'ajouterai que sur Wikipédia, la liste des pays par : "Intentional homicide victims per 100,000 inhabitants" place la France au 177 rangs sur 230 (ordre décroissant) ce qui semble donc être en forte contradiction avec cet indice de criminalité.
https://en.wikipedia.org/wiki/List_of_countries_by_intentional_homicide_rate
- CeladonDemi-dieu
piesco Je n'ai pas de mots.
- EdithWGrand sage
Cath a écrit:Non mais c'est bon, là, c'est fini vos concours de qui a la plus grosse ?
Merci Cath (et les autres qui ont réagi dans le même sens, pas eu le temps de tout lire). C’est le temps de la sidération et du deuil. Point. Quoi que ce soit d’autre est indécent à ce stade. Mon coeur de parent comme d’enseignant saigne pour cette jeune fille et ses proches, pour les personnels de son collège.
- VerduretteModérateur
Merci Piesco en effet.
J'ai dit plus haut que les réseaux sociaux étaient un fléau, je n'ai pas précisé : avant tout parce que le harcèlement qui s'arrêtait quand on sortait du collège (c'était déjà trop, c'était déjà mal, j'en conviens, mais au moins il y avait un répit), continue maintenant 24 heures sur 24 même quand on est rentré chez soi; de plus, on se permet caché derrière un écran ce qu'on n'oserait pas forcément faire en face à face. Enfin, je n'ai jamais parlé d'interdire, interdire c'est donner un statut encore plus désirable à un objet. Mais de toute façon ce n'est pas le sujet.
Dans les premiers posts on a dit
Et je ne reviendrai pas sur les poncifs écrans, blabla...
J'ai plutôt envie de parler des âmes perdues d'une génération pour laquelle nous avons raté quelque chose. Par "nous" je ne veux pas dire "nous les profs", je veux dire "nous les adultes" d'une façon très large. Que promettons-nous à cette génération à part posséder comme unique source de bonheur, mais avec bien des obstacles à cette possession, du chômage, le désastre écologique, le remboursement de la dette Covid, pas de retraite... Je ne dis pas ça pour nous culpabiliser, ni en tant que profs, ni en tant que parents, nous ne sommes pas individuellement et directement responsables de toute cette pression négative, mais nous en sommes malgré tout, malgré nous des rouages.
Bref je trouve que juger ce genre de drame à l'emporte-pièce avec des lieux communs, c'est consternant.
J'ai dit plus haut que les réseaux sociaux étaient un fléau, je n'ai pas précisé : avant tout parce que le harcèlement qui s'arrêtait quand on sortait du collège (c'était déjà trop, c'était déjà mal, j'en conviens, mais au moins il y avait un répit), continue maintenant 24 heures sur 24 même quand on est rentré chez soi; de plus, on se permet caché derrière un écran ce qu'on n'oserait pas forcément faire en face à face. Enfin, je n'ai jamais parlé d'interdire, interdire c'est donner un statut encore plus désirable à un objet. Mais de toute façon ce n'est pas le sujet.
Dans les premiers posts on a dit
Joebar69 a écrit:Les fameux "territoires perdus de la République" !!
Et je ne reviendrai pas sur les poncifs écrans, blabla...
J'ai plutôt envie de parler des âmes perdues d'une génération pour laquelle nous avons raté quelque chose. Par "nous" je ne veux pas dire "nous les profs", je veux dire "nous les adultes" d'une façon très large. Que promettons-nous à cette génération à part posséder comme unique source de bonheur, mais avec bien des obstacles à cette possession, du chômage, le désastre écologique, le remboursement de la dette Covid, pas de retraite... Je ne dis pas ça pour nous culpabiliser, ni en tant que profs, ni en tant que parents, nous ne sommes pas individuellement et directement responsables de toute cette pression négative, mais nous en sommes malgré tout, malgré nous des rouages.
Bref je trouve que juger ce genre de drame à l'emporte-pièce avec des lieux communs, c'est consternant.
- joebar69Fidèle du forum
@Verdurette : J'ai écrit cela, au regard de mon expérience de simple citoyen (et enseignant) ayant travaillé pendant plus de vingt ans, dans des lycées de Sarcelles, Argenteuil, Goussainville et Garges-les-Gonesse. J'y ai vu le délitement des services publics, de la réduction des aides publiques aux associations, de l'agrandissement du décrochage scolaire, de l'élargissement du fossé d'incompréhension entre les "classes sociales", ...
Quand je parle de "territoires perdus de la République", je ne parle pas que de l'Institution Educ. Nat., mais de cet ensemble. La perte de repères pour ces jeunes y est d'autant plus amplifiée.
La seule solution proposée par nos gouvernants à ces situations de violence dramatiques, c'est plus de policiers dans les quartiers (pour un temps donné), mais jamais aucune réflexion, ni solution à apporter à la cause de ces phénomènes.
Je te rejoins sur ton dernier paragraphe, mais je pense également que lorsqu'on supprime le statut ZEP à des lycées, qu'on nous fournisse des DHG de + en + affligeante, qu'on a du mal à recruter, les responsables sont à chercher parmi les décideurs, que nous simples profs ne sommes pas.
Je suis, moi aussi, terriblement attristé par ce drame, et solidaire de la famille de cette jeune fille.
La justice fera son œuvre, et je ne sais pas si ce drame aurait pu être évité, en dehors du raisonnement qui est le mien.
C'est un simple constat personnel, où j'essaie, peut-être maladroitement, de trouver une cause à ces phénomènes de violences relatées récemment dans la presse.
Quand je parle de "territoires perdus de la République", je ne parle pas que de l'Institution Educ. Nat., mais de cet ensemble. La perte de repères pour ces jeunes y est d'autant plus amplifiée.
La seule solution proposée par nos gouvernants à ces situations de violence dramatiques, c'est plus de policiers dans les quartiers (pour un temps donné), mais jamais aucune réflexion, ni solution à apporter à la cause de ces phénomènes.
Je te rejoins sur ton dernier paragraphe, mais je pense également que lorsqu'on supprime le statut ZEP à des lycées, qu'on nous fournisse des DHG de + en + affligeante, qu'on a du mal à recruter, les responsables sont à chercher parmi les décideurs, que nous simples profs ne sommes pas.
Je suis, moi aussi, terriblement attristé par ce drame, et solidaire de la famille de cette jeune fille.
La justice fera son œuvre, et je ne sais pas si ce drame aurait pu être évité, en dehors du raisonnement qui est le mien.
C'est un simple constat personnel, où j'essaie, peut-être maladroitement, de trouver une cause à ces phénomènes de violences relatées récemment dans la presse.
- maikreeeesseGrand sage
Je ne peux pas m'empêcher de m'identifier en tant que parent soit à la mère de la victime, soit à la mère du coupable.
Ceux qui prétendent qu 'il suffirait d'interdire les RS pour protéger leur enfants ont de la chance. La chance que leur enfant ne fréquente que des jeunes avec des parents aux principes éducatifs semblables, des enfants obéissants. Je pense beaucoup plus certain d'apprendre à nos jeunes les dangers et les avantages (il y en a aussi) des RS.
Ceux qui prétendent qu 'il suffirait d'interdire les RS pour protéger leur enfants ont de la chance. La chance que leur enfant ne fréquente que des jeunes avec des parents aux principes éducatifs semblables, des enfants obéissants. Je pense beaucoup plus certain d'apprendre à nos jeunes les dangers et les avantages (il y en a aussi) des RS.
- CasparProphète
Je n'ai pas lu tout le fil et vous l'avez peut-être déjà évoqué mais j'ai trouvé très étrange que la mère du suspect et la mère de la victime aient toutes les deux témoigné tranquillement (certes à visage couvert) dans au moins deux journaux télévisés (M6 et France 2) moins de 24 heures après le drame. Cela m'a mis vraiment mal à l'aise.
- CathEnchanteur
Je pense que ces familles sont dévastées et que les journalistes se précipitant, elles n'ont pas su leur fermer la porte.
- CasparProphète
Oui effectivement le problème vient surtout des journalistes et des téléspectateurs-voyeurs que nous sommes.
- VerduretteModérateur
Joebar69, je partage ta vision des choses.
Mais ce que j'ai voulu exprimer, c'est que cette horrible histoire aurait certainement pu se passer ailleurs qu'à Argenteuil ou autre "territoire perdu".
Mais ce que j'ai voulu exprimer, c'est que cette horrible histoire aurait certainement pu se passer ailleurs qu'à Argenteuil ou autre "territoire perdu".
- joebar69Fidèle du forum
@Verdurette : On est d'accord. Mais, je reste persuadé que le pire reste à venir, en terme d'éducation, pour ces "territoires".
- Pontorson50Fidèle du forum
Sur les écrans et ce que leur usage peut induire, on a toute une littérature décortiquée pour la télé puis les jeux vidéo par le neuroscientifique M. Desmurget dans deux ouvrages récents, qui regorgent de sources abondantes pour ceux que cela intéresse.
Mais ici je ne comprends pas. Car la meurtrière ou le meurtrier n'est pas celle qui a été victime d'abord de harcèlement et aurait pu alors se venger. Quand on parle des effets délétères des vidéos, c'est pour signaler les risques de vengeance devant la diffusion d'images intimes. Là l'usage des vidéos pour faire mal peut être la cause du meurtre. Mais ici, la jeune fille tuée a été deux fois attaquée, par vidéo, puis physiquement.
L'insécurité affective? la peur que la rivale revienne? la jouissance de montrer qu'on a conquis celui que convoitait la rivale? La pression exercée sur le jeune homme par sa nouvelle dulcinée? La capacité de la victime du harcèlement à se révolter au lieu de raser les murs? Autant de moteurs possibles dans cette agression en deux étapes dont la deuxième, le meurtre, ne doit, elle, pas grand chose aux réseaux sociaux. Je m'inquiète surtout de la vitesse de circulation des histoires de couple et des haines que cela suscite, parfois mortelles. À tous âges d'ailleurs.
Condoléances à la maman d'une jeune fille si longuement et lourdement agressée.
Mais ici je ne comprends pas. Car la meurtrière ou le meurtrier n'est pas celle qui a été victime d'abord de harcèlement et aurait pu alors se venger. Quand on parle des effets délétères des vidéos, c'est pour signaler les risques de vengeance devant la diffusion d'images intimes. Là l'usage des vidéos pour faire mal peut être la cause du meurtre. Mais ici, la jeune fille tuée a été deux fois attaquée, par vidéo, puis physiquement.
L'insécurité affective? la peur que la rivale revienne? la jouissance de montrer qu'on a conquis celui que convoitait la rivale? La pression exercée sur le jeune homme par sa nouvelle dulcinée? La capacité de la victime du harcèlement à se révolter au lieu de raser les murs? Autant de moteurs possibles dans cette agression en deux étapes dont la deuxième, le meurtre, ne doit, elle, pas grand chose aux réseaux sociaux. Je m'inquiète surtout de la vitesse de circulation des histoires de couple et des haines que cela suscite, parfois mortelles. À tous âges d'ailleurs.
Condoléances à la maman d'une jeune fille si longuement et lourdement agressée.
- BaldredSage
Pontorson50 a écrit:
L'insécurité affective? la peur que la rivale revienne? la jouissance de montrer qu'on a conquis celui que convoitait la rivale? La pression exercée sur le jeune homme par sa nouvelle dulcinée? La capacité de la victime du harcèlement à se révolter au lieu de raser les murs? Autant de moteurs possibles dans cette agression en deux étapes dont la deuxième, le meurtre, ne doit, elle, pas grand chose aux réseaux sociaux
Merci @Pontorson50, les questions sont, ici comme ailleurs, bien plus intéressantes que les réponses pour espérer comprendre.
- Manu7Expert spécialisé
Ce fait divers est très triste c'est clair.
Mais méfions-nous des médias car avec cet effet de mode, suite à l'affaire Yuriy, tous les médias ne laissent plus passer aucun fait divers qui concerne les ados. L'an dernier, un jeune ado a été retrouvé mort en pleine campagne (à côté de chez moi) dans des circonstances étranges, personne n'en parle. Et quand les médias sérieux relativisent, alors on comprend que les meurtres dans des rixes entre bandes rivales deviennent de plus en plus nombreux mais que cela ne date pas d'hier... Et là, les médias n'ont plus aucun filtre, dès qu'un ados est tué alors c'est à la une de l'actualité même si ce n'est pas lié à des bandes rivales, car il faut se rendre à l'évidence les médias n'ont plus assez de bagarres à ce mettre sous la dent donc ils ratissent plus large... J'espère que de tels meurtres entre ados sont rares, mais je ne crois pas à un emballement, je pense plutôt qu'avant on n'en parlait que dans la presse locale.
On peut faire le même constat avec les meurtres de personnes agées, il y en a 2 en quelques mois dans mon département. Si les médias nationaux veulent se lancer dans ces affaires alors je suppose que malheureusement on peut trouver très régulièrement une personne agée assassinée et quand on lit les faits cela fait vraiment froid dans le dos.
Au sujet des interviews des parents, je suis content de ne pas les avoir vu, car dans ces cas-là, j'ai toujours l'impression que les journalistes se délectent du spectacle. C'est malsain car eux ils savent très bien se qu'ils font alors que les parents n'ont plus aucune lucidité.
Dans l'affaire Fionna par exemple, je suis certain que presque tous les journalistes qui interrogeaient la mère avaient deviné l'horrible réalité. On devinait que les journalistes ne croyaient pas vraiment à cette histoire d'enlèvement dans un parc public et pourtant ils passaient en boucle les interviews de la mère. On était à la limite de la série télé, ou on devine un peut trop vite les vrais coupables. Un journaliste qui sent le coup venir, peut-il s'interdire de diffuser les images de la mère dans ces cas-là ? L'éthique nous pousse à dire oui, mais pourtant le public en redemande...
Dans quelques mois, on ne parlera plus des jeunes qui meurent dans des rixes, la mode sera passée... Comme un tube passé en boucle, on se lasse au bout d'un moment.
Cependant je suis très triste, je pense à mes enfants, à mes élèves. Je pense aux élèves que nous orientons en 3ème prépa-pro, parfois je dis que c'est une bonne solution et parfois, je préfère ne pas en parler à la famille car l'élève (profil exclu et timide) se fera bouffer.
Et malgré tout, c'est utile de parler du stress chez les jeunes ados, je ne l'avais jamais perçu aussi important qu'en ce moment. Actuellement, nous enchaînons les RDV avec les familles pour résoudre des conflits qui naissent et grossissent sur Snapchat ou Discord. A quand le réseau social "Zizanie" ?
Nous utilisons le terme conflit mais les ados et les parents ne parlent que de "harcèlement". Si bien qu'on a vraiment du mal à faire la part des choses.
Mais méfions-nous des médias car avec cet effet de mode, suite à l'affaire Yuriy, tous les médias ne laissent plus passer aucun fait divers qui concerne les ados. L'an dernier, un jeune ado a été retrouvé mort en pleine campagne (à côté de chez moi) dans des circonstances étranges, personne n'en parle. Et quand les médias sérieux relativisent, alors on comprend que les meurtres dans des rixes entre bandes rivales deviennent de plus en plus nombreux mais que cela ne date pas d'hier... Et là, les médias n'ont plus aucun filtre, dès qu'un ados est tué alors c'est à la une de l'actualité même si ce n'est pas lié à des bandes rivales, car il faut se rendre à l'évidence les médias n'ont plus assez de bagarres à ce mettre sous la dent donc ils ratissent plus large... J'espère que de tels meurtres entre ados sont rares, mais je ne crois pas à un emballement, je pense plutôt qu'avant on n'en parlait que dans la presse locale.
On peut faire le même constat avec les meurtres de personnes agées, il y en a 2 en quelques mois dans mon département. Si les médias nationaux veulent se lancer dans ces affaires alors je suppose que malheureusement on peut trouver très régulièrement une personne agée assassinée et quand on lit les faits cela fait vraiment froid dans le dos.
Au sujet des interviews des parents, je suis content de ne pas les avoir vu, car dans ces cas-là, j'ai toujours l'impression que les journalistes se délectent du spectacle. C'est malsain car eux ils savent très bien se qu'ils font alors que les parents n'ont plus aucune lucidité.
Dans l'affaire Fionna par exemple, je suis certain que presque tous les journalistes qui interrogeaient la mère avaient deviné l'horrible réalité. On devinait que les journalistes ne croyaient pas vraiment à cette histoire d'enlèvement dans un parc public et pourtant ils passaient en boucle les interviews de la mère. On était à la limite de la série télé, ou on devine un peut trop vite les vrais coupables. Un journaliste qui sent le coup venir, peut-il s'interdire de diffuser les images de la mère dans ces cas-là ? L'éthique nous pousse à dire oui, mais pourtant le public en redemande...
Dans quelques mois, on ne parlera plus des jeunes qui meurent dans des rixes, la mode sera passée... Comme un tube passé en boucle, on se lasse au bout d'un moment.
Cependant je suis très triste, je pense à mes enfants, à mes élèves. Je pense aux élèves que nous orientons en 3ème prépa-pro, parfois je dis que c'est une bonne solution et parfois, je préfère ne pas en parler à la famille car l'élève (profil exclu et timide) se fera bouffer.
Et malgré tout, c'est utile de parler du stress chez les jeunes ados, je ne l'avais jamais perçu aussi important qu'en ce moment. Actuellement, nous enchaînons les RDV avec les familles pour résoudre des conflits qui naissent et grossissent sur Snapchat ou Discord. A quand le réseau social "Zizanie" ?
Nous utilisons le terme conflit mais les ados et les parents ne parlent que de "harcèlement". Si bien qu'on a vraiment du mal à faire la part des choses.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/03/10/meurtre-d-alisha-a-argenteuil-la-version-de-la-directrice-du-lycee-de-l-adolescente_6072613_3224.html
Avez-vous déjà connu des faits de harcèlement ?
Harcèlement : c’est le mot qui est employé dans la presse. Ce n’est pas à moi de juger [de la nature et de l’appellation des faits], l’enquête est en cours. Nous avons pris les faits pour des faits de diffusion de photos compromettantes, des faits graves.
Dans notre établissement presque centenaire, nous avons déjà eu affaire à des faits de harcèlement qui ont été très vite résolus par le dialogue. Des conseils de discipline, nous en convoquons un ou deux en moyenne par an. Nous sommes un petit établissement à taille humaine, avec une équipe très stable, et un projet pédagogique construit autour des valeurs de rigueur et de bienveillance.
À la lecture de l'article, j'éprouve un léger malaise… De là lecture de l'article, il ressort des explications données par la proviseur la chronologie suivante:
- 5 février: premier incident, le piratage du compte de la victime et la diffusion de photos compromettantes — la jeune fille est reçue, ainsi que sa famille, et conseil donné de déposer une plainte,
- l'élève présumé auteur des faits (ensuite interpelé) est placé en mesure conservatoire d'exclusion, son conseil de discipline est prévu pour le 2 mars, juste à la rentrée après les vacances,
- la proviseur explique n'avoir pas fait remonter l'information vers le rectorat, et avoir traité l'événement comme une altercation entre élèves sans minimiser les faits — un peu plus loin, elle dit que le terme “harcèlement” est celui employé par la presse et ne pas avoir à juger que tel est ou non le cas, et avoir considéré que ce sont des faits graves de diffusion de photos compromettantes
- 1er mars, la victime est prise à partie par une élève (celle qui a ensuite été interpelée): celle-ci est entendue, exclue par mesure conservatoire — et son conseil de discipline est fixé au 9 mars en même temps que celui de l'autre élève — dont le conseil de discipline est donc déplacé d'une semaine,
- entre le 1er et le 8 mars, la proviseur dit n'avoir eu connaissance d'aucun incident……
_________________
Si tu vales valeo.
- OudemiaBon génie
Si les deux élèves interpellés étaient exclus, cela se comprend.epekeina.tes.ousias a écrit:
- entre le 1er et le 8 mars, la proviseur dit n'avoir eu connaissance d'aucun incident……
J'ai entendu un résumé de ce qu'a dit le procureur, c'est glaçant : tout avait été bien prémédité...
- JennyMédiateur
Oudemia a écrit:
J'ai entendu un résumé de ce qu'a dit le procureur, c'est glaçant : tout avait été bien prémédité...
Et pas de remords.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Oudemia a écrit:Si les deux élèves interpellés étaient exclus, cela se comprend.epekeina.tes.ousias a écrit:
- entre le 1er et le 8 mars, la proviseur dit n'avoir eu connaissance d'aucun incident……
J'ai entendu un résumé de ce qu'a dit le procureur, c'est glaçant : tout avait été bien prémédité...
Je ne l'entendais pas autrement, et je ne veux même pas dire qu'on “aurait dû prévoir” (après coup, c'est toujours facile de prédire!).
Simplement, je trouve la “mécanique” absolument terrifiante: ça s'enchaîne en quelques jours, pour aboutir à une explosion de violence et à une morte.
Et je ne peux pas m'empêcher de me mettre à imaginer ce que les parents — d'abord eux, mais sans doute pas seulement — peuvent penser, après avoir déjà dû voir leur fille agresser, puis, puis, puis: ça doit être horrible de se demander “est-ce que j'aurais pu”… Et puis, 14 ans… C'est normalement l'âge où, comme on dit, on a la vie devant soi.
_________________
Si tu vales valeo.
- PlutarqueNiveau 10
Le monde indique dans un de ses articles :
Par curiosité, je suis allé voir ce que risquait un mineur en cas d'assassinat. La distinction est faite entre un mineur de 13 à 16 ans (ce qui est le cas ici pour les deux élèves) et un mineur de 16 ans à 18 ans.
J'ai trouvé l'article 20-2 de l'ordonnance n° 45-174 du 2 février 1945 :
A noter que cet article de loi qui a déjà bien vécu depuis 1945 sera abrogé le 30 septembre 2021.
Le monde a écrit:Les deux suspects étant mineurs, ils encourent au maximum une peine de vingt ans de prison.
Par curiosité, je suis allé voir ce que risquait un mineur en cas d'assassinat. La distinction est faite entre un mineur de 13 à 16 ans (ce qui est le cas ici pour les deux élèves) et un mineur de 16 ans à 18 ans.
J'ai trouvé l'article 20-2 de l'ordonnance n° 45-174 du 2 février 1945 :
article 20-2 de l'ordonnance n° 45-174 du 2 février 1945 a écrit:Le tribunal pour enfants et la cour d'assises des mineurs ne peuvent prononcer à l'encontre des mineurs âgés de plus de treize ans une peine privative de liberté supérieure à la moitié de la peine encourue. Si la peine encourue est la réclusion ou la détention criminelle à perpétuité, ils ne peuvent prononcer une peine supérieure à vingt ans de réclusion ou de détention criminelle.
Toutefois, si le mineur est âgé de plus de seize ans, le tribunal pour enfants et la cour d'assises des mineurs peuvent, à titre exceptionnel et compte tenu des circonstances de l'espèce et de la personnalité du mineur ainsi que de sa situation, décider qu'il n'y a pas lieu de faire application du premier alinéa. Cette décision ne peut être prise par le tribunal pour enfants que par une disposition spécialement motivée. Lorsqu'il est décidé de ne pas faire application du premier alinéa et que la peine encourue est la réclusion ou la détention criminelle à perpétuité, la peine maximale pouvant être prononcée est la peine de trente ans de réclusion ou de détention criminelle.
Les mesures ou sanctions éducatives prononcées contre un mineur ne peuvent constituer le premier terme de l'état de récidive.
Les dispositions de l'article 132-23 du code pénal relatives à la période de sûreté ne sont pas applicables aux mineurs.
L'emprisonnement est subi par les mineurs soit dans un quartier spécial d'un établissement pénitentiaire, soit dans un établissement pénitentiaire spécialisé pour mineurs dans les conditions définies par décret en Conseil d'Etat.
A noter que cet article de loi qui a déjà bien vécu depuis 1945 sera abrogé le 30 septembre 2021.
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