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- CitoyenNiveau 7
Feuchtwanger a écrit:Je l'ai lu dans son intégralité et je suis assez étonné par ce qu'on y apprend sur la directrice du laboratoire PACTE et sur la prof qui avait indiqué que l'islamophobie était reconnue dans le champ des sciences sociales. Le rapport souligne à quel point (plus que je ne le pensais) leur attitude de "défenseurs de sciences sociales assiégées" a mis le feu aux poudres...
Cela montre bien que l'entretien de médiapart (et l'ensemble du travail du site sur l'affaire) était plus que complaisant.
Il me semble qu'on ne devrait pas débattre de la reconnaissance, ou pas, de l'islamophobie.
Si on considère que l'islamophobie est l'hostilité faite envers les musulmans, il est évident que cela existe. Si certains musulmans se font l'écho, à tort, d'en être des victimes, cela n'en n'annule pas une réelle existence pour d'autres, qui eux ont bien reçu des propos blessants, ont bien été victimes de discriminations, ou d'une façon plus générale, ont fait l'objet de tags ou de déclarations hostiles ou insultantes.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Feuchtwanger a écrit:Je l'ai lu dans son intégralité et je suis assez étonné par ce qu'on y apprend sur la directrice du laboratoire PACTE et sur la prof qui avait indiqué que l'islamophobie était reconnue dans le champ des sciences sociales. Le rapport souligne à quel point (plus que je ne le pensais) leur attitude de "défenseurs de sciences sociales assiégées" a mis le feu aux poudres...
Cela montre bien que l'entretien de médiapart (et l'ensemble du travail du site sur l'affaire) était plus que complaisant.
Je suis aussi sidéré par ce rapport — et par les procédés employés, où tout se mélange, où les mails, déclarations, communiqués se multiplient en étant lancés à la cantonade, et par ce qui, à mes yeux, fait le plus inquiétant de l'affaire, à savoir “l'usage” des réseaux sociaux sur le mode de l'invective/délation/diffamation. Et ce sans compter les “incompréhensions” dont font preuve, encore au moment de l'enquête, les fauteurs de troubles. À quoi s'ajoute la peinture de l'atmosphère délétère et des enseignants et étudiants qui sont sujets aux procédés d'intimidation.
Tout cela me semble véritablement catastrophique. Pris un par un, chacun des éléments peut correspondre à des choses que “j'ai déjà vues” (sur 25 ans bientôt, forcément): mais tous ensemble et dans un tel mode de fonctionnement……………
_________________
Si tu vales valeo.
- demain est un autre jourNiveau 7
Bonjour à tous
Rapport fait en avril 2021 par l'Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche
LES RECOMMANDATIONS
Recommandation n° 1
a) rappeler solennellement M. A à ses obligations de fonctionnaire lors d’un entretien avec la directrice, en
présence du DGS, de la DRH et de son directeur de département, en l’informant que tout nouveau
manquement de sa part à l’avenir fera l’objet de poursuites disciplinaires. Lui notifier par écrit ce rappel
ferme à ses obligations énumérant les fautes qu’il a commises depuis décembre 2020, assorti de cette mise
en garde, et le verser à son dossier administratif ;
b) rappeler solennellement Mme C à ses obligations de fonctionnaire vis-à-vis de sa hiérarchie, en présence
du DGS, de la DRH et de la directrice du laboratoire Pacte, et l’informer des suites que la directrice a
données à sa plainte relative aux échanges de méls de début décembre avec M. A et des motifs juridiques
qui justifient cette décision de clore ainsi cette affaire. Lui notifier par écrit ce rappel à ses obligations et le
verser à son dossier administratif ;
c) rappeler solennellement à la directrice du laboratoire Pacte, en présence de la directrice de l’IEP, les
attributions qui sont les siennes en qualité de directrice de laboratoire et son incompétence pour intervenir
dans les affaires de l’IEP, notamment en matière de ressources humaines. Lui notifier ce rappel à ses
obligations par écrit et le verser à son dossier administratif.
Recommandation n° 2
a) la directrice de l’IEP doit procéder sans délai à un signalement au procureur de la République, sur le
fondement de l’article 40 du code de procédure pénale, des accusations d’islamophobie à l’encontre de
M. B diffusées le 22 février 2021 sur les réseaux sociaux par les élus étudiants de l’US, qui sont susceptibles
d’être qualifiées de diffamation ou injure (délai de prescription de trois mois) et, depuis le 9 janvier 2021,
d’actes de harcèlement moral (délai de prescription de six ans), et veiller à ce que l’intéressé, s’il entend
déposer une plainte, se voie attribuer la protection fonctionnelle prévue par l’article 11 de la loi du
13 juillet 1983, notamment pour bénéficier de l’aide d’un avocat dans ses démarches en justice ;
b) la directrice de l’IEP doit engager sans attendre davantage une procédure disciplinaire à l’encontre de
chacun des dix-sept élus étudiants de l’US dans les différentes instances de l’IEP (puisque les publications
sont signées sous cette formule affirmant leur solidarité), en faisant application des dispositions de l’article
R. 811-23 du code de l’éducation, aux fins de sanctionner ces faits qui portent atteinte à l’honneur et à la
réputation d’un professeur de l’établissement et, par suite, à celle de l’établissement lui-même, ainsi qu’à
l’ordre et au bon fonctionnement de l’IEP
Recommandation n° 3
a) engager une réflexion avec l’ensemble de l’équipe pédagogique pour définir des valeurs communes et
des règles de fonctionnement partagées, qui pourrait déboucher sur l’élaboration d’une note générale
valant « code de bonne conduite et de civilité » à l’intérieur de l’établissement ;
b) instituer une fonction permanente de médiateur interne destinée à proposer des solutions amiables de
règlement des conflits interpersonnels.
Recommandation n° 4
a) organiser une veille sur les réseaux sociaux pour détecter très vite les faits de cyberharcèlement de sorte
d’intervenir rapidement auprès de l’auteur pour y mettre un terme et informer les étudiants chaque année
de la procédure de signalement de ces faits mise en place par l’établissement et des sanctions disciplinaires
et pénales qu’encourent les auteurs de tels faits ;
b) instaurer une règle de « tolérance zéro » dans l’établissement vis-à-vis des pratiques de
cyberharcèlement, quels qu’en soient l’auteur et la victime : assurer un traitement rigoureux des situations
de cyberharcèlement, en engageant immédiatement la procédure disciplinaire contre l’auteur, que la
victime soit un étudiant ou un enseignant, et en signalant les faits au procureur de la République dès que
l’administration en est informée ;
c) mettre en place le plus tôt possible dans la formation des étudiants et pour l’ensemble des étudiants de
l’Institut un module de formation juridique sur les principes et les règles applicables dans un État de droit
en matière de respect de la vie privée, de conditions d’exercice des libertés individuelles et de respect des
droits de la défense, qui traitera notamment des réseaux sociaux et de leurs usages, des bonnes pratiques
en la matière et des risques psychologiques, sociaux et juridiques résultant de pratiques illégales.
Recommandation n° 5
Constituer une équipe de direction resserrée composée de la directrice, d’un directeur-adjoint et du DGS,
en clarifiant le rôle de chacun au sein de cette équipe.
Recommandation n° 6
Réexaminer les rôles des directeurs transversaux, des chargés de mission, chargés de projets, délégués et
référents, et faire relever directement chacun d’eux de l’un des trois membres de la direction, pour mettre
en œuvre et rendre compte de leur action dans le cadre d’une lettre de mission.
Recommandation n° 7
Resserrer l’organigramme administratif en six ou sept pôles relevant chacun respectivement soit du DGS
soit du DGS adjoint et établir une lettre de mission pour le DGS, le DGS adjoint et chaque responsable de
pôle.
Recommandation n° 8
Travailler dès à présent avec la direction de la communication de l’UGA pour finaliser les objectifs de
communication externe et interne et établir une feuille de route claire.
Lancer dans les plus brefs délais une procédure de choix d’un prestataire extérieur pour préparer la mise en
œuvre de cette politique.
Recommandation n° 9
Etendre le champ des mutualisations des fonctions supports avec l’UGA afin de dégager des marges de
manœuvre favorisant le développement des activités de formation et de recherche de l’IEP.
Recommandation n° 10
Modifier le règlement intérieur de l’IEP par délibération du CA pour :
– instituer et organiser une fonction de délégué étudiant de l’IEP chargé de la représentation des
étudiants auprès de la direction, du CA, comme des instances de l’UGA ;
– restaurer le caractère tripartite direction / personnels / étudiants du CEVIE, clarifier son
fonctionnement et réaffirmer son rôle consultatif.
Recommandation n° 11
a) clarifier le cadre de la vie associative étudiante en inscrivant dans le règlement intérieur de l’IEP
l’ensemble des dispositions applicables à tous les étudiants de l’Institut et en établissant un contrat-type
fixant les droits et obligations des associations étudiantes ;
b) mieux articuler la vie étudiante de l’IEP avec celle de l’UGA et inciter les associations étudiantes de
l’Institut à collaborer dans leurs domaines respectifs avec les associations homologues de l’UGA.
Enfin, le présent rapport sera transmis au procureur de la République près le tribunal judiciaire de Grenoble
pour compléter son information, en complément du signalement des faits susceptibles de recevoir une
qualification pénale qui lui sera adressé par la directrice de l’IEP conformément à l’article 40 du code de
procédure pénale
FIN DES RECOMMANDATIONS
Comme le disait une de mes connaissances : il y a du "boulot" à faire....
Rapport fait en avril 2021 par l'Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche
LES RECOMMANDATIONS
Recommandation n° 1
a) rappeler solennellement M. A à ses obligations de fonctionnaire lors d’un entretien avec la directrice, en
présence du DGS, de la DRH et de son directeur de département, en l’informant que tout nouveau
manquement de sa part à l’avenir fera l’objet de poursuites disciplinaires. Lui notifier par écrit ce rappel
ferme à ses obligations énumérant les fautes qu’il a commises depuis décembre 2020, assorti de cette mise
en garde, et le verser à son dossier administratif ;
b) rappeler solennellement Mme C à ses obligations de fonctionnaire vis-à-vis de sa hiérarchie, en présence
du DGS, de la DRH et de la directrice du laboratoire Pacte, et l’informer des suites que la directrice a
données à sa plainte relative aux échanges de méls de début décembre avec M. A et des motifs juridiques
qui justifient cette décision de clore ainsi cette affaire. Lui notifier par écrit ce rappel à ses obligations et le
verser à son dossier administratif ;
c) rappeler solennellement à la directrice du laboratoire Pacte, en présence de la directrice de l’IEP, les
attributions qui sont les siennes en qualité de directrice de laboratoire et son incompétence pour intervenir
dans les affaires de l’IEP, notamment en matière de ressources humaines. Lui notifier ce rappel à ses
obligations par écrit et le verser à son dossier administratif.
Recommandation n° 2
a) la directrice de l’IEP doit procéder sans délai à un signalement au procureur de la République, sur le
fondement de l’article 40 du code de procédure pénale, des accusations d’islamophobie à l’encontre de
M. B diffusées le 22 février 2021 sur les réseaux sociaux par les élus étudiants de l’US, qui sont susceptibles
d’être qualifiées de diffamation ou injure (délai de prescription de trois mois) et, depuis le 9 janvier 2021,
d’actes de harcèlement moral (délai de prescription de six ans), et veiller à ce que l’intéressé, s’il entend
déposer une plainte, se voie attribuer la protection fonctionnelle prévue par l’article 11 de la loi du
13 juillet 1983, notamment pour bénéficier de l’aide d’un avocat dans ses démarches en justice ;
b) la directrice de l’IEP doit engager sans attendre davantage une procédure disciplinaire à l’encontre de
chacun des dix-sept élus étudiants de l’US dans les différentes instances de l’IEP (puisque les publications
sont signées sous cette formule affirmant leur solidarité), en faisant application des dispositions de l’article
R. 811-23 du code de l’éducation, aux fins de sanctionner ces faits qui portent atteinte à l’honneur et à la
réputation d’un professeur de l’établissement et, par suite, à celle de l’établissement lui-même, ainsi qu’à
l’ordre et au bon fonctionnement de l’IEP
Recommandation n° 3
a) engager une réflexion avec l’ensemble de l’équipe pédagogique pour définir des valeurs communes et
des règles de fonctionnement partagées, qui pourrait déboucher sur l’élaboration d’une note générale
valant « code de bonne conduite et de civilité » à l’intérieur de l’établissement ;
b) instituer une fonction permanente de médiateur interne destinée à proposer des solutions amiables de
règlement des conflits interpersonnels.
Recommandation n° 4
a) organiser une veille sur les réseaux sociaux pour détecter très vite les faits de cyberharcèlement de sorte
d’intervenir rapidement auprès de l’auteur pour y mettre un terme et informer les étudiants chaque année
de la procédure de signalement de ces faits mise en place par l’établissement et des sanctions disciplinaires
et pénales qu’encourent les auteurs de tels faits ;
b) instaurer une règle de « tolérance zéro » dans l’établissement vis-à-vis des pratiques de
cyberharcèlement, quels qu’en soient l’auteur et la victime : assurer un traitement rigoureux des situations
de cyberharcèlement, en engageant immédiatement la procédure disciplinaire contre l’auteur, que la
victime soit un étudiant ou un enseignant, et en signalant les faits au procureur de la République dès que
l’administration en est informée ;
c) mettre en place le plus tôt possible dans la formation des étudiants et pour l’ensemble des étudiants de
l’Institut un module de formation juridique sur les principes et les règles applicables dans un État de droit
en matière de respect de la vie privée, de conditions d’exercice des libertés individuelles et de respect des
droits de la défense, qui traitera notamment des réseaux sociaux et de leurs usages, des bonnes pratiques
en la matière et des risques psychologiques, sociaux et juridiques résultant de pratiques illégales.
Recommandation n° 5
Constituer une équipe de direction resserrée composée de la directrice, d’un directeur-adjoint et du DGS,
en clarifiant le rôle de chacun au sein de cette équipe.
Recommandation n° 6
Réexaminer les rôles des directeurs transversaux, des chargés de mission, chargés de projets, délégués et
référents, et faire relever directement chacun d’eux de l’un des trois membres de la direction, pour mettre
en œuvre et rendre compte de leur action dans le cadre d’une lettre de mission.
Recommandation n° 7
Resserrer l’organigramme administratif en six ou sept pôles relevant chacun respectivement soit du DGS
soit du DGS adjoint et établir une lettre de mission pour le DGS, le DGS adjoint et chaque responsable de
pôle.
Recommandation n° 8
Travailler dès à présent avec la direction de la communication de l’UGA pour finaliser les objectifs de
communication externe et interne et établir une feuille de route claire.
Lancer dans les plus brefs délais une procédure de choix d’un prestataire extérieur pour préparer la mise en
œuvre de cette politique.
Recommandation n° 9
Etendre le champ des mutualisations des fonctions supports avec l’UGA afin de dégager des marges de
manœuvre favorisant le développement des activités de formation et de recherche de l’IEP.
Recommandation n° 10
Modifier le règlement intérieur de l’IEP par délibération du CA pour :
– instituer et organiser une fonction de délégué étudiant de l’IEP chargé de la représentation des
étudiants auprès de la direction, du CA, comme des instances de l’UGA ;
– restaurer le caractère tripartite direction / personnels / étudiants du CEVIE, clarifier son
fonctionnement et réaffirmer son rôle consultatif.
Recommandation n° 11
a) clarifier le cadre de la vie associative étudiante en inscrivant dans le règlement intérieur de l’IEP
l’ensemble des dispositions applicables à tous les étudiants de l’Institut et en établissant un contrat-type
fixant les droits et obligations des associations étudiantes ;
b) mieux articuler la vie étudiante de l’IEP avec celle de l’UGA et inciter les associations étudiantes de
l’Institut à collaborer dans leurs domaines respectifs avec les associations homologues de l’UGA.
Enfin, le présent rapport sera transmis au procureur de la République près le tribunal judiciaire de Grenoble
pour compléter son information, en complément du signalement des faits susceptibles de recevoir une
qualification pénale qui lui sera adressé par la directrice de l’IEP conformément à l’article 40 du code de
procédure pénale
FIN DES RECOMMANDATIONS
Comme le disait une de mes connaissances : il y a du "boulot" à faire....
- LouisBarthasExpert
Ça, c'est la définition qu'en ont donné, lorsqu'ils ont réactivé ce vieux concept, les ayatollahs du régime théocratique iranien pour fustiger toute critique de leur organisation sociale et politique basée sur la charia, le « chemin pour respecter la loi [de Dieu] ».Citoyen a écrit:
Si on considère que l'islamophobie est l'hostilité faite envers les musulmans, il est évident que cela existe.
Si l'on accepte cette définition, alors on a déjà perdu une bataille contre la théocratie.
En république laïque, l'islamophobie n'est pas un délit. Les droits de l'homme, tels qu'ils ont été patiemment définis durant deux siècles, différencient les atteintes à la personne de la critique des idées. Pour la République française, la religion est une idée comme une autre ; elle ne hiérarchise pas la croyance en Dieu d'une autre croyance ; croire en Dieu est de même nature que croire en le libéralisme, le communisme, l'amour, ou ne pas croire du tout en une transcendance.
"La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte" (Article 2 de la loi du 9 décembre 1905).
On peut avoir peur des idées contenues dans certains préceptes de l'islam (mais ce n'est pas propre à cette religion), car c'est au nom de l'islam que beaucoup de crimes ont été commis.
Si l'on est capable de différencier les chrétiens du christianisme ou les juifs du judaïsme, pourquoi ne le pourrait-on pas pour les musulmans de l'islam ?
Avant que la notion de critique des religions ne soit pervertie, l'hostilité envers les musulmans portait le nom de racisme, et tout le monde comprenait ce que cela voulait dire.
_________________
Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde ne se défasse. - Albert Camus
Aller apprendre l'ignorance à l'école, c'est une histoire qui ne s'invente pas ! - Alexandre Vialatte
À quels enfants allons-nous laisser le monde ? - Jaime Semprun
Comme si, tous ceux qui n'approuvent pas les nouveaux abus étaient évidemment partisans des anciens. - Edmund Burke
Versaillais de droite et Versaillais de gauche doivent être égaux devant la haine du peuple. - Manifeste des proscrits de la Commune
- epekeina.tes.ousiasModérateur
demain est un autre jour a écrit:Comme le disait une de mes connaissances : il y a du "boulot" à faire....
Comme tu dis! Pour ma part, j'attends afin de savoir s'il y aura réellement des sanctions disciplinaires (j'en doute peu) et pénales (j'ai un peu plus de doutes)… Et je me demande aussi si cela aura ou non un effet positif.
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Si tu vales valeo.
- CitoyenNiveau 7
LouisBarthas a écrit:Ça, c'est la définition qu'en ont donné, lorsqu'ils ont réactivé ce vieux concept, les ayatollahs du régime théocratique iranien pour fustiger toute critique de leur organisation sociale et politique basée sur la charia, le « chemin pour respecter la loi [de Dieu] ».Citoyen a écrit:
Si on considère que l'islamophobie est l'hostilité faite envers les musulmans, il est évident que cela existe.
Si l'on accepte cette définition, alors on a déjà perdu une bataille contre la théocratie.
En république laïque, l'islamophobie n'est pas un délit. Les droits de l'homme, tels qu'ils ont été patiemment définis durant deux siècles, différencient les atteintes à la personne de la critique des idées. Pour la République française, la religion est une idée comme une autre ; elle ne hiérarchise pas la croyance en Dieu d'une autre croyance ; croire en Dieu est de même nature que croire en le libéralisme, le communisme, l'amour, ou ne pas croire du tout en une transcendance.
"La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte" (Article 2 de la loi du 9 décembre 1905).
On peut avoir peur des idées contenues dans certains préceptes de l'islam (mais ce n'est pas propre à cette religion), car c'est au nom de l'islam que beaucoup de crimes ont été commis.
Si l'on est capable de différencier les chrétiens du christianisme ou les juifs du judaïsme, pourquoi ne le pourrait-on pas pour les musulmans de l'islam ?
Avant que la notion de critique des religions ne soit pervertie, l'hostilité envers les musulmans portait le nom de racisme, et tout le monde comprenait ce que cela voulait dire.
L'islamophobie, en tant que critique d'une religion, n'est pas un délit. En tant que rejet, discrimination, ou hostilité aux musulmans, c'en est un. Le terme "islamophobie" n'est pas dans le code pénal, mais discrimination en raison de l'appartenance religieuse, oui. Insultes en raison de l'appartenance religieuse, aussi.
Une critique raisonnée d'une religion : non. Ne pas aimer une religion : non plus. Une critique qui montre du doigt les pratiquants...c'est limite. On ne peut viser les personnes.
Le mot "islamophobie", ou même "christianophobie" sont d'un usage trop récent pour être inclus dans le code pénal. Ils ne seraient peut peut être pas repris, d'ailleurs...mais ce qu'on appelle couramment la "haine des musulmans" existe plus que jamais, et il faut le dénoncer, même si on n'est pas musulman. Quant aux musulmans, ils me paraissent encore plus légitimes à le faire.
Certes l'islamisme radical, le salafisme et les attentats djihadistes donnent une image catastrophique de cette religion. Raison de plus pour ne pas faire d'amalgame.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Mais là, il s'agit de l'utilisation d'un terme en tant qu'insulte et diffamation… Dans des conditions proches d'autres événements où l'on sait très bien quels dangers — menaces de mort, de viol, de torture, voire assassinat — cela provoque…
Et puisque tout cela figure effectivement dans le code pénal, c'est bien que, visiblement, la question n'est pas là.
Et puisque tout cela figure effectivement dans le code pénal, c'est bien que, visiblement, la question n'est pas là.
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Si tu vales valeo.
- CitoyenNiveau 7
epekeina.tes.ousias a écrit:Mais là, il s'agit de l'utilisation d'un terme en tant qu'insulte et diffamation… Dans des conditions proches d'autres événements où l'on sait très bien quels dangers — menaces de mort, de viol, de torture, voire assassinat — cela provoque…
Et puisque tout cela figure effectivement dans le code pénal, c'est bien que, visiblement, la question n'est pas là.
Je pense qu'il y a un quiproquo : il ne faut pas confondre ceux qui l'utilisent de mauvaise foi, alors que ce sont eux les agresseurs, de ceux qui sont sincères et qui subissent réellement une "islamophobie" : lesquels sont niés comme victimes.
Ce n'est pas forcément du racisme, puisqu'il y a des musulmans blancs, et même français de souche. Alors c'est bien leur identité de musulman qui est visée, et de plus, en ne leur permettant pas de s'en défendre.
C'est un rhétorique amenée par l'extrême droite, qui est certes aidée par l'actualité violente liée à l'islamisme fanatique.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
J'ai beau avoir lu le rapport de l'IG, j'y vois que sont pointés des délits — mais aucune implication de l'extrême droite. Ne serait-il rien passé?…
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Si tu vales valeo.
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