Page 17 sur 18 • 1 ... 10 ... 16, 17, 18
- TangledingGrand Maître
Parce qu'il faudrait se demander à qui a profité ce cirque ?
- FeuchtwangerNiveau 9
La pensée "à qui profite le crime?" est la base de la quasi totalité des théories du complot comme je le dis toujours aux élèves. Dans le contexte de l"interview, oui l"insinuation vaut son pesant de mauvaise foi puisqu'en gros elle laisse entendre que cela a arrangé les profs de voir leur nom placardé...
D'un autre c$oté, cela semble arranger mediapart que l'émission en direct des égouts de Praud existe, cela permet de se parer d'oripeaux qui leur vont mal...
D'un autre c$oté, cela semble arranger mediapart que l'émission en direct des égouts de Praud existe, cela permet de se parer d'oripeaux qui leur vont mal...
- TangledingGrand Maître
Je ne considère pas anodin que ce genre de cirques ne cesse de se multiplier. Que le point de départ relève de tensions locales ne fait pas de doute, mais le problème c'est que systématiquement cela aboutisse au même cirque politico médiatique au bénéfice des mêmes extrémistes de plus en plus influents, de plus en plus mainstream.
_________________
"Never complain, just fight."
- Plutôt que de se battre pour des miettes et des contraintes:
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
- FeuchtwangerNiveau 9
Tangleding a écrit:Je ne considère pas anodin que ce genre de cirques ne cesse de se multiplier. Que le point de départ relève de tensions locales ne fait pas de doute, mais le problème c'est que systématiquement cela aboutisse au même cirque politico médiatique au bénéfice des mêmes extrémistes de plus en plus influents, de plus en plus mainstream.
Sur les suites globales on peut en discuter et ton constat peut se verifier.
La c est juste le moment où la vérité pointe dans un interview englobant la stratégie de mediapart et qui est un exercice à charge en l absence de contradicteurs. Elle montre qu'elle pense à un complot local ce qui suffit à la décrédibiliser ainsi que le média qui laisse passer cela.
Paradoxalement cela me la rend sympathique car cela montre le côté à côté de ses pompes et cela me permet également de comprendre l exaspération agressive des acteurs locaux de l autre versant de la barricade ..
- TartifletteNiveau 2
Feuchtwanger a écrit:neomath a écrit:Maintenant que la poussière est retombée et pour ceux que le fond de cette affaire de Grenoble intéresse, Médiapart a longuement interviewé l'une des protagoniste :
Lien vers l'émission
Il s'agit de cette chercheuse dont le nom a été jeté en pâture par Pascal Praud et qui a subi un déferlement de menaces de mort et de viol (mais ce n'est pas grave d'après certains sur ce forum).
Remarque : je connais les réactions que suscite ce média et j'aurais bien aimé vous mettre un lien vers le Figaro ou Marianne mais il se trouve que le seul et unique journaliste français qui a enquêté sur cette affaire plutôt qu'éditorialiser sur la "gangrène islamo-gauchiste" est David Perrotin de Médiapart.
Dans le genre interview complaisant...
Avec même de la belle théorie du complot à la fin sur la question "à qui profite le crime"?
Une absence totale de recul sur la définition des sciences sociales aussi. Pour avoir connu des gens maintenant à PACTE il y a vingt ans, je me rends compte qu'ils n'ont pas changé et qu'ils ne comprennent pas l'époque. Ils ne comprenaient pas non plus grand chose il y a vingt ans d'ailleurs maintenant que j'y repense avec le recul...Cela serait juste gênant en tant que chercheurs, mais dans le cadre actuel je comprends leur souffrance quand ils se prennent le boomerang. Comme disait Renan, la réalité c'est ce qui cogne.
Naturellement j ai de la commisération pour eux même si je sais ce que certains ont fait en d'autres temps quand ils avaient l impression de pouvoir écraser qui ils voulaient.
Sur les points que j'ai mis en gras (la définition des sciences sociales, le fait que PACTE ne comprenne pas l'époque, qu'ils "écrasent" des gens"), serait-il possible d'avoir des précisions ? Parce que là je ne comprends pas les insinuations. J'ai suivi l'affaire de Grenoble de loin et j'ai vu l'interview de Mediapart que je n'ai pas du tout trouvé complotiste. Pour moi, le complotisme est plutôt dans les propos de Pascal Praud lorsqu'il a décrit l'enseignante en question et dans ceux d'une ministre qui parle de gangrène islamo-gauchiste dans les universités. De quoi parlent-ils exactement ? Ils ne le disent pas et, pourtant, désignent des ennemis dangereux que l'on est prié de haïr avec sous peine de devenir complice des pires atrocités... Ce type d'attitudes m'inquiète beaucoup personnellement.
- verdurinHabitué du forum
Comme je suis un universaliste, il est clair que je suis horrifié par les menaces contre cette directrice de laboratoire et que je les condamne fermement.neomath a écrit:Maintenant que la poussière est retombée et pour ceux que le fond de cette affaire de Grenoble intéresse, Médiapart a longuement interviewé l'une des protagoniste :
Lien vers l'émission
Il s'agit de cette chercheuse dont le nom a été jeté en pâture par Pascal Praud et qui a subi un déferlement de menaces de mort et de viol (mais ce n'est pas grave d'après certains sur ce forum).
Remarque : je connais les réactions que suscite ce média et j'aurais bien aimé vous mettre un lien vers le Figaro ou Marianne mais il se trouve que le seul et unique journaliste français qui a enquêté sur cette affaire plutôt qu'éditorialiser sur la "gangrène islamo-gauchiste" est David Perrotin de Médiapart.
Par ailleurs il me semble que Pascal Praud est, comme toi, un fervent partisan de la « cancel culture ».
Et qu'un « déferlement de menaces de mort et de viol » ne te sembles pas si grave quand les victimes sont des « méchantes ».
_________________
Contre la bêtise, les dieux eux mêmes luttent en vain.
Ni centidieux, ni centimètres.
- FeuchtwangerNiveau 9
Tartiflette a écrit:
Sur les points que j'ai mis en gras (la définition des sciences sociales, le fait que PACTE ne comprenne pas l'époque, qu'ils "écrasent" des gens"), serait-il possible d'avoir des précisions ? Parce que là je ne comprends pas les insinuations. J'ai suivi l'affaire de Grenoble de loin et j'ai vu l'interview de Mediapart que je n'ai pas du tout trouvé complotiste. Pour moi, le complotisme est plutôt dans les propos de Pascal Praud lorsqu'il a décrit l'enseignante en question et dans ceux d'une ministre qui parle de gangrène islamo-gauchiste dans les universités. De quoi parlent-ils exactement ? Ils ne le disent pas et, pourtant, désignent des ennemis dangereux que l'on est prié de haïr avec sous peine de devenir complice des pires atrocités... Ce type d'attitudes m'inquiète beaucoup personnellement.
Je réponds dans le désordre:
3) sur PACTE, certains de ses membres (et donc qui ont été solidaires du communiqué du laboratoire) ont participé il y a près de quinze ans à une véritable chasse aux sorcières contre un médiéviste Gouguenheim au nom de travaux qu'il avait publiés et considérés comme islamophobe. Allant bien au-delà de la discussion scientifique, c'était sa mort professionnelle qui était visée et qui a d'ailleurs été partiellement obtenue. Il y avait eu une longue discussion là-dessus sur le topic à laquelle j'avais contribué ayant été témoin des faits. Il n'y a jamais eu de mea culpa des personnes impliquées (mais l'intervenante sur mediapart n'a pas signé à ma connaissance ladite pétition; ses collègues de labo si).
1) La définition des sciences sociales:Elle indique en fin d'entretien qu'elles ont pour but d'apporter l'esprit critique et l'émancipation. C'est une position qui est tout à fait acceptable mais qui est très politisée. Les sciences sociales sont un outil : elles peuvent servir à l'émancipation (même si je n'aime pas ce terme qui est en fait la version non économique de la lutte contre l'aliénation marxiste (et j'ai vu bien trop de chercheurs l'utiliser non pas pour masquer leur pensée marxiste mais surtout pour masquer leur incapacité à la comprendre tout en essayant de se donner une patine "engagée" qui masque avant tout leur situation d'héritiers de la bourgeoisie)) en développant l'esprit critique. Mais c'est une de leurs facettes d'ailleurs pas nécessairement dominantes ni même présente. Taine, Leplay ou Tarde faisaient des sciences sociales sans pour autant être des émancipateurs ni même s'insérer dans une logique d'esprit critique.
D'ailleurs, en tant que géographe, elle devrait savoir que le père fondateur de sa science, Vidal de la Blache était totalement en porte-à-faux avec sa vision des sciences sociales (pas qu'il ait eu raison, mais c'est un fait ce qui explique pourquoi les géographes de sa génération ont passé leur vie à le vomir et à ne pas l'enseigner à leurs étudiants).
Paradoxalement, elle revendiquait au début de l'entretien la qualité d'expert, de "sachant" et s'offusquait qu'on ait attaqué sa collègue en l'accusant de parler "ex cathedra". Pour des gens qui n'ont que l'émancipation à la bouche (c'est-à-dire justement la remise en cause des hiérarchies, notamment institutionnelles) c'est juste demander un traitement de faveur au nom de leur "scientificité" alors qu'ils placent justement leur travail sur le terrain de l'émancipation, donc du politique. A un moment, on ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre.
D'ailleurs l'intervenante fait remarquer une sorte de mépris de classe pour "le prof d'allemand" qui n'est pas un "politiste". Cela tombe bien, elle n'est pas non plus politiste mais géographe et fait partie de cette génération qui a fait le choix d'abandonner la géographie physique pour faire de la géographie une "science sociale" et donc politique. Ici encore, cette démarche peut avoir sa légitimité, mais à ce moment, il faut accepter de se prendre des coups dans l'arène et ne pas s'offusquer qu'un "non-sachant" a émancipé son esprit critique pour attaquer une "experte". Il faut accepter les critiques et ne pas pousser des cris d'orfraie.
2) Sur l'incompréhension de l'époque. Parler de harcèlement pour des échanges de mail à l'heure du Don't Feed the troll, s'étonner de la vulgarité des médias, pleurer en interview sur des menaces de mort (qui deviennent malheureusement monnaie courante), défendre l'intitulé de la conférence et le concept d'islamophobie en omettant la christianophobie, plus importante à l'échelle mondiale,etc... montre juste qu'elle est d'une génération où le climat était plus apaisée et qu'elle vient de découvrir à ses dépens que se mêler de la vie de la cité au XXIème siècle est très douloureux. Elle est assez typique de cette génération s'étant lancée dans la recherche fin des années 90 avec les meilleurs intentions du monde et qui se retrouve à analyser une société dont la violence lui est fondamentalement étrangère et, partant, incompréhensible.
Enfin sur le complotisme j en avais deja parlé précédemment. Pour moi la logique de dénonciation de l l'islamogauchisme s inscrit dans une dérive dictatoriale. Néanmoins face à ce camp on en trouve un autre tout aussi pétri de paranoia hystérique toute droite sortie des années 80 et 90. Le problème c'est que l'on peut se payer le luxe de la paranoia dans une société apaisée mais pas dans une société comme l actuelle où il faut accepter de remettre en cause ses certitudes confortables. Ce dont le milieu est malheureusement incapable voire même inconscient. D ou la tendance régressive au complotisme dans les deux camps.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
https://www.lefigaro.fr/actualite-france/islamophobie-comment-une-brouille-entre-profs-a-fait-imploser-l-iep-de-grenoble-20210507 — donne des extraits du rapport IG:
Après avoir interrogé les étudiants, la mission a été surprise de constater «leur manque d’intérêt marqué à l’égard des règles applicables en matière de droit au respect de la vie privée, en matière de conditions d’exercice des libertés individuelles, ou encore de respect des droits de la défense, etc. Attitude surprenante de la part d’étudiants déjà bien avancés dans un cursus de sciences politiques». Ils condamnent sans appel la présomption d’innocence, outil d’une justice de classe, qui muselle la parole des victimes et sert uniquement à perpétuer l’ordre établi, alors que seule la parole des personnes s’estimant victimes devrait «compter» et se traduire immédiatement par des sanctions contre les présumés auteurs pour que s’inverse le système qui actuellement conduit, selon eux, à «invisibiliser» les victimes.
_________________
Si tu vales valeo.
- CathEnchanteur
C'est franchement flippant.
- sinanNiveau 9
Quand je lis ce genre de propos, j'ai l'impression de glisser en dystopie, et je me sens vieille...
- ElyasEsprit sacré
Apparemment, c'est l'ensemble des acteurs de l'école qui dysfonctionne :
https://www.lefigaro.fr/actualite-france/islamophobie-comment-une-brouille-entre-profs-a-fait-imploser-l-iep-de-grenoble-20210507
L’affaire de Sciences Po Grenoble - des affiches accusant nommément deux professeurs de l’établissement d’islamophobie et de fascisme avaient été placardées par des étudiants sur le mur d’entrée de l’établissement en mars - a connu un retentissement politique national. L’inspection de l’Éducation nationale vient d’écrire un rapport d’enquête de 60 pages au vitriol sur cet «événement inadmissible».
Il révèle comment une controverse entre deux enseignants sur un sujet d’actualité sensible, l’islamophobie, a dégénéré en une crise ouverte affectant l’ensemble de l’Institut d’études politiques (IEP). C’est le résultat d’une accumulation de maladresses, d’erreurs d’appréciation, de réactions à contretemps, de manquements et de fautes de tous les acteurs, dont la directrice de l’IEP, nouvellement nommée en pleine crise du Covid et inexpérimentée. Le rapport évoque également un climat délétère minant cet établissement bien avant cette controverse.
https://www.lefigaro.fr/actualite-france/islamophobie-comment-une-brouille-entre-profs-a-fait-imploser-l-iep-de-grenoble-20210507
- epekeina.tes.ousiasModérateur
D'après cet article, la directrice de l'IEP, la directrice de labo, les profs — et les étudiants impliqués dans la délation publique. Mais avec des responsabilités différentes… Je me suis contenté de citer l'un des passages où il y a un extrait plus long, faute de mieux.
_________________
Si tu vales valeo.
- ElyasEsprit sacré
Ah zut, je n'avais pas vu ton message. J'efface le mien ?
- ElaïnaDevin
Pourrais-tu résumer l'article si tu as un peu de temps (en quelques mots, hein) pour les non abonnés ? merci beaucoup. Je trouve cette affaire fascinante et j'aimerais bien en savoir un peu plus...
_________________
It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- RosanetteEsprit éclairé
J'ai accès à l'article par le système d'abonnement de mon CDI - il est question d'une direction défaillante et d'un conflit interne qui a très vite dégénéré, avec des étudiants dans la boucle à des moments où ils ne devraient pas l'être, ou bien des étudiants qui sont assez tôt dans la diffamation et le non-respect d'un certain nombre de règles sans qu'ils soient recadrés ou sanctionnés. Si tu es fascinée, je peux te l'envoyer en MP.
- ElaïnaDevin
Ah mais je trouve ça fascinant parce que c'est extrêmement révélateur du monde du supérieur. A mon sens et vu le résumé que tu en donnes, cette affaire a de nombreux points en commun avec une affaire qui a eu lieu il y a une bonne quinzaine d'années dans une université parisienne et ça confirme beaucoup de choses sur la vision que j'ai de l'université (et pourquoi j'ai renoncé à vouloir être MCF).
_________________
It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- RosanetteEsprit éclairé
Je comprends tout à fait - je te l'envoie
- ElaïnaDevin
Merci beaucoup !
_________________
It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Rosanette a écrit:J'ai accès à l'article par le système d'abonnement de mon CDI - il est question d'une direction défaillante et d'un conflit interne qui a très vite dégénéré, avec des étudiants dans la boucle à des moments où ils ne devraient pas l'être, ou bien des étudiants qui sont assez tôt dans la diffamation et le non-respect d'un certain nombre de règles sans qu'ils soient recadrés ou sanctionnés. Si tu es fascinée, je peux te l'envoyer en MP.
Oui. Il semble que le conflit soit “en partie” dû à ce que les échanges aient eu lieu par mails (ça ne m'étonne absolument pas, ayant déjà vu, et subi, le cas). Mais principalement à une direction défaillante qui n'a pas pris les mesures adéquates, ni en priant les collègues d'arrêter de correspondre publiquement et de se calmer (quoique ça, parfois…), ni en agissant immédiatement lors des premières délations publiques. Secondairement, à une directrice de labo qui a agi de son proche chef, en prenant parti, au lieu d'en référer à la direction de son établissement (ce qui ne m'étonne pas). Et, principalement, ensuite, semblent être bien responsables les étudiants qui ont décidé d'instrumenter l'affaire et de pratiquer la délation publique (si j'ai bien compris: des étudiants syndiqués et non “les étudiants” en général) — sans rencontrer aucune réaction.
Je n'en suis pas spécialement étonné. En revanche, je trouve ça très inquiétant…
_________________
Si tu vales valeo.
- TangledingGrand Maître
Ça ne se limite pas au supérieur. Sur d'autres sujets ça peut se dégrader très vite en collège/lycée. Je n'ai pas visionné l'interview de Mediapart, rien de ce qui sort ne me surprend.
Pour cela que je dis que le plus inquiétant est la facilité avec laquelle ces dysfonctionnements trouvent une publicité immédiate, et on sait qui en retire le bénéfice, et qui sera exposé aux risques.
Techniquement pas grand chose ne s'oppose à ce que des affaires de ce type, j'entends la surexposition très rapide de dysfonctionnements mis en évidence par un épisode de tension, éclatent dans le second degré, avec des conséquences dangereuses.
Pour cela que je dis que le plus inquiétant est la facilité avec laquelle ces dysfonctionnements trouvent une publicité immédiate, et on sait qui en retire le bénéfice, et qui sera exposé aux risques.
Techniquement pas grand chose ne s'oppose à ce que des affaires de ce type, j'entends la surexposition très rapide de dysfonctionnements mis en évidence par un épisode de tension, éclatent dans le second degré, avec des conséquences dangereuses.
_________________
"Never complain, just fight."
- Plutôt que de se battre pour des miettes et des contraintes:
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
- RosanetteEsprit éclairé
Le rapport est un préalable à des sanctions ? Ca n'est pas précisé.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Rosanette a écrit:Le rapport est un préalable à des sanctions ? Ca n'est pas précisé.
Visiblement oui — https://www.lefigaro.fr/actualite-france/frederique-vidal-quatre-enseignants-ont-ete-rappeles-a-l-ordre-les-etudiants-le-seront-aussi-20210507
F. Vidal a écrit:Il faut protéger les personnels et assurer la liberté d’expression à l’université. Mais tout fonctionnaire, qui plus est enseignant, même lorsqu’il s’estime provoqué, doit respecter certaines règles de déontologie. Quatre d’entre eux, impliqués dans cette affaire, ont commis des fautes et ont, depuis, été rappelés à l’ordre par leur direction. Notamment les deux enseignants qui se sont opposés l’un à l’autre et une directrice de laboratoire, intervenue dans un conflit qui ne la concernait pas directement. Les étudiants impliqués, en diffamant leurs professeurs sur les réseaux sociaux, en portant atteinte à leur honneur et par conséquent à la réputation de l’IEP, se sont comportés de façon inadmissible. Ils devront être sanctionnés.
Pour ma part, ce que je trouve le plus inquiétant, c'est que, visiblement, si peu d'étudiants, voire d'universitaires, aient conscience et des règles de droit, et des éventuelles conséquences… Je considère, de mon côté, qu'il ne fait pas bon, de nos jours, enseigner des “thèmes sensibles” quand on est universitaire — or, il semble que n'importe quel thème puisse devenir “sensible” tant règnent de possibles aveuglements et emportements.
_________________
Si tu vales valeo.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
https://www.lemonde.fr/education/article/2021/05/08/sciences-po-grenoble-la-ministre-appelle-a-sanctionner-les-etudiants-accuses-de-diffamation_6079595_1473685.html
N.B. la lecture du rapport de l'IG sur cette affaire révèle à quel point tout, de A à Z, a dysfonctionné, mais aussi à quel point c'est… inquiétant, qu'il s'agisse des emportements des uns et des autres, des carences de l'institution quant au traitement des problèmes, aux protections des personnes et aux sanctions à prendre, ou de l'attitude des délateurs qui pratiquent la diffamation et l'intimidation et semblent ne pas “voir où est le problème, même après… Même si, point par point, je ne suis pas surpris et ai vu des choses à chaque fois équivalentes, tous les points en même temps et à ce point d'intensité, je dois dire que, ça me laisse sans voix…
Mais, aux yeux de l’inspection, les principaux coupables restent les étudiants qui ont taxé les deux professeurs d’« islamophobie » ou qui ont relayé de telles accusations sur les réseaux sociaux – notamment l’Union syndicale Sciences Po Grenoble (US, premier syndicat de l’établissement) ainsi que la branche locale de l’Unef.
« Ces accusations, souligne le rapport, sont la cause de la grave détérioration du climat de l’IEP » au fil des mois, laquelle « a conduit à l’événement déplorable du 4 mars ». D’autant que les rapporteurs n’ont trouvé « aucun témoignage permettant d’accréditer les rumeurs d’islamophobie » des deux professeurs « relayées par l’US », que l’inspection accuse par ailleurs d’avoir généré « un climat de peur ». Le 10 mars, la directrice de l’IEP, Sabine Saurugger, avait « condamné très clairement » les affiches. Elle avait en revanche estimé que l’un des professeurs visés avait tenu des propos « extrêmement problématiques » sur l’islam.
N.B. la lecture du rapport de l'IG sur cette affaire révèle à quel point tout, de A à Z, a dysfonctionné, mais aussi à quel point c'est… inquiétant, qu'il s'agisse des emportements des uns et des autres, des carences de l'institution quant au traitement des problèmes, aux protections des personnes et aux sanctions à prendre, ou de l'attitude des délateurs qui pratiquent la diffamation et l'intimidation et semblent ne pas “voir où est le problème, même après… Même si, point par point, je ne suis pas surpris et ai vu des choses à chaque fois équivalentes, tous les points en même temps et à ce point d'intensité, je dois dire que, ça me laisse sans voix…
_________________
Si tu vales valeo.
- PrezboGrand Maître
Le rapport de l'Igésr est en accès libre :
https://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/cid158418/www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/cid158418/la-situation-a-l-iep-de-grenoble-en-mars-2021.html
https://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/cid158418/www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/cid158418/la-situation-a-l-iep-de-grenoble-en-mars-2021.html
- FeuchtwangerNiveau 9
Je l'ai lu dans son intégralité et je suis assez étonné par ce qu'on y apprend sur la directrice du laboratoire PACTE et sur la prof qui avait indiqué que l'islamophobie était reconnue dans le champ des sciences sociales. Le rapport souligne à quel point (plus que je ne le pensais) leur attitude de "défenseurs de sciences sociales assiégées" a mis le feu aux poudres...
Cela montre bien que l'entretien de médiapart (et l'ensemble du travail du site sur l'affaire) était plus que complaisant.
Cela montre bien que l'entretien de médiapart (et l'ensemble du travail du site sur l'affaire) était plus que complaisant.
- CitoyenNiveau 7
Feuchtwanger a écrit:Je l'ai lu dans son intégralité et je suis assez étonné par ce qu'on y apprend sur la directrice du laboratoire PACTE et sur la prof qui avait indiqué que l'islamophobie était reconnue dans le champ des sciences sociales. Le rapport souligne à quel point (plus que je ne le pensais) leur attitude de "défenseurs de sciences sociales assiégées" a mis le feu aux poudres...
Cela montre bien que l'entretien de médiapart (et l'ensemble du travail du site sur l'affaire) était plus que complaisant.
Il me semble qu'on ne devrait pas débattre de la reconnaissance, ou pas, de l'islamophobie.
Si on considère que l'islamophobie est l'hostilité faite envers les musulmans, il est évident que cela existe. Si certains musulmans se font l'écho, à tort, d'en être des victimes, cela n'en n'annule pas une réelle existence pour d'autres, qui eux ont bien reçu des propos blessants, ont bien été victimes de discriminations, ou d'une façon plus générale, ont fait l'objet de tags ou de déclarations hostiles ou insultantes.
Page 17 sur 18 • 1 ... 10 ... 16, 17, 18
- Menaces sur l'enseignement et la recherche : tribune de deux enseignants chercheurs
- blocage des universités : sanction contre deux enseignants chercheurs
- Selon Hélène Pilichowski, "tous les chercheurs de Grenoble" ne trouvent rien et "vont sur les pistes de ski et dans les clubs de tennis".
- "Scandale d'état" à l'IUT de Saint-Denis ? FO exige la réhabilitation des enseignants accusés par le directeur.
- Campagne recrutement d'enseignants-chercheurs 2019
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum