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- *Ombre*Grand sage
J'avais aussi aimé L'Évangile selon Pilate. Il y a des bonnes choses, chez Schmidt, mais aussi de fort médiocres, qui sentent son élève besogneux, qui cherche à caser à tout prix sa figure de style... Parmi les auteurs contemporains souvent étudiés au collège, Claudel me semble avoir une plume plus sûre et plus régulière.
- AmaliahEmpereur
Je suis en train de lire Pastorale américaine de Philip Roth, auteur dont je n'avais jamais rien lu et qui me marque beaucoup : la problématique de l'adolescente qui rejette tout le modèle familial, archétype de la réussite à force de travail et du bonheur familial, me remue, plus que le contexte historique dans lequel ce livre s'inscrit. Je le classerai dans l'idée du bonheur a priori.
Je pense que je continuerai avec La Tache ensuite, sûrement hors défi.
Je pense que je continuerai avec La Tache ensuite, sûrement hors défi.
- HermionyGuide spirituel
Je viens de terminer Les Frères Karamasov (pour l'item "livre avec un membre de la famille dans le titre").
Un mois...Ce livre m'aura occupée un mois ! C'est foisonnant, parfois lent (les discussions sur la religion avec le staretz lors de sa première apparition m'ont paru interminables et je n'y ai pas compris grand chose....sans doute parce que le contexte m'a aussi échappé), mais j'ai aimé cette plongée dans l'âme russe et les méandres de la psyché de cette famille marquée à jamais par l'esprit retors et passionné de Karamazov père. Bref, je suis ravie d'être allée jusqu'au bout !
Changement complet d'univers pour la suite : un livre avec des cartes = Les Aventuriers de la mer, tome 1 de R.Hobb.
Un mois...Ce livre m'aura occupée un mois ! C'est foisonnant, parfois lent (les discussions sur la religion avec le staretz lors de sa première apparition m'ont paru interminables et je n'y ai pas compris grand chose....sans doute parce que le contexte m'a aussi échappé), mais j'ai aimé cette plongée dans l'âme russe et les méandres de la psyché de cette famille marquée à jamais par l'esprit retors et passionné de Karamazov père. Bref, je suis ravie d'être allée jusqu'au bout !
Changement complet d'univers pour la suite : un livre avec des cartes = Les Aventuriers de la mer, tome 1 de R.Hobb.
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"Soyons subversifs. Révoltons-nous contre l'ignorance, l'indifférence, la cruauté, qui d'ailleurs ne s'exerce si souvent contre l'homme que parce qu'elles se sont fait la main sur les animaux. Il y aurait moins d'enfants martyrs s'il y avait moins d'animaux torturés".
Marguerite Yourcenar
« La vraie bonté de l’homme ne peut se manifester en toute pureté et en toute liberté qu’à l’égard de ceux qui ne représentent aucune force. » «Le véritable test moral de l’humanité, ce sont ses relations avec ceux qui sont à sa merci : les animaux. » Kundera, L’Insoutenable Légèreté de l’être
- lulucastagnetteEmpereur
*Ombre* a écrit:J'avais aussi aimé L'Évangile selon Pilate. Il y a des bonnes choses, chez Schmidt, mais aussi de fort médiocres, qui sentent son élève besogneux, qui cherche à caser à tout prix sa figure de style... Parmi les auteurs contemporains souvent étudiés au collège, Claudel me semble avoir une plume plus sûre et plus régulière.
Tout à fait d'accord.
Certains de ces titres m'ont beaucoup plu (j'avais bien aimé La Part de l'autre ou L'Enfant de Noé que je propose en cursive aux 3e petits lecteurs), mais malheureusement beaucoup sont trop sirupeux pour moi (Oscar et la dame rose très souvent donné en collège, par exemple).
- *Ombre*Grand sage
J'ai l'impression que nous avons beaucoup de goûts en commun, en matière de lecture, Lulu.
- AsarteLilithBon génie
L'Evangile selon Pilate me faisait de l'oeil pour un défi. Je l'avais repéré à la médiathèque avant le confinement. Quelqu'un peut-il me donner une impression un peu détaillée ? Oscar et la dame rose est sirupeux, mais pas désagréable je trouve, un peu court à mon goût juste.
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Chuis comme les plantes sans eau : sans grec ni latin, j'me dessèche.
ON DIT CHOCOLATINE, PHILISTINS !
- PointàlaligneExpert
Pour le défi 18. "Un roman du XVIIIe siècle", j'ai enfin lu La Religieuse, de Diderot, ce que je voulais faire depuis longtemps. La langue du XVIIIe est toujours aussi agréable. On sent vraiment deux parties dans le roman, l'une faite pour attirer la sympathie du lecteur, et l'autre où Diderot s'amuse de l'ingénuité de sa narratrice. Le roman est malheureusement inachevé : on aimerait des détails sur la vie de l'héroïne hors du couvent (on apprend que ses réflexes de religieuse risquent de la trahir parmi les blanchisseuses...).
- lulucastagnetteEmpereur
*Ombre* a écrit:J'ai l'impression que nous avons beaucoup de goûts en commun, en matière de lecture, Lulu.
Tout à fait !
- *Ombre*Grand sage
AsarteLilith a écrit:L'Evangile selon Pilate me faisait de l'oeil pour un défi. Je l'avais repéré à la médiathèque avant le confinement. Quelqu'un peut-il me donner une impression un peu détaillée ? Oscar et la dame rose est sirupeux, mais pas désagréable je trouve, un peu court à mon goût juste.
C'est un récit évidemment inspiré par celui de la Passion, mais qui réinvente les personnages, leurs motivations. C'est surprenant et agréable à lire, avec pour une fois une écriture assez sobre, si ma mémoire est bonne (mais ça fait des années que je l'ai lu, je ne saurais plus en parler de façon précise).
- AsarteLilithBon génie
Ça me tente vraiment alors. Ça falloir que j'attende la réouverture de la médiathèque.
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Chuis comme les plantes sans eau : sans grec ni latin, j'me dessèche.
ON DIT CHOCOLATINE, PHILISTINS !
- piescoModérateur
AsarteLilith a écrit:J'ai commencé Vigan sur les conseils ici lus. je me régale, depuis hier, j'en suis à la moitié du livre en à peine 1 à 2 jours.
Pour le défi n°28 Femmes fortes, j'ai hésité*, mais j'ai lu Sous le vents de Neptune, de Fred Vargas.
Il s'agit d'une relecture, mais je ne suis pas rendue compte de suite.
C'est l'un des livres commandés à la veille du confinement, et je ne me souvenais pas de l'avoir lu. Aux premières pages j'ai vite compris que c'était le cas.
Puisque je ne me souvenais pas de l'intrigue, j'ai décidé de le relire. Et j'ai eu raison : je me suis régalée avec les expressions québécoises qui jalonnent une bonne partie du texte.
Alors : pourquoi placer un Adamsberg dans cette catégorie ? Je le laisse vous le dire : "Ces derniers temps, ma vie circule entre les mais de femmes magiques. Elles se la lancent comme une balle et la sauvent sans cesse de l'abîme."
*J'ai commencé "Une chambre à soi" depuis des mois et je comptais le compter dans ce défi, mais j'ai du me rendre à la magie des femmes fortes de Vargas, et j'ai trouvé un autre défi pour Virginia.
- miss sophieExpert spécialisé
Lu pour le défi 1 (livre d'un auteur de langue allemande mais pas allemand) : Black out de Marc Elsberg (2012) ; il convient aussi aux défis 10 (l'histoire se déroule sur plusieurs continents), 24 (pas de e dans le titre), 25 (un livre qui fait peur), 31 (fin d'un monde ? peut-être).
Barjavel imaginait dans Ravage la disparition soudaine de l’électricité dans un monde futuriste et l’apocalypse qui s’en suivrait. Elsberg reprend l’idée au sein de notre société ultra-connectée dans un thriller où la défaillance du système électrique pourrait être un acte de terrorisme… mais comment le contrer ? Nous suivons différents personnages (un ex-hacker, des enquêteurs d’Europol, des responsables politiques, une journaliste…) en différents lieux d’Europe (et du monde). C’est haletant, bien pensé, et les explications techniques donnent à la catastrophe un réalisme qui fait froid dans le dos…
Lu aussi, pour le défi 19 (livre écrit par une femme du Maghreb) et le 28 (femme(s) forte(s) ) : Mes hommes de Malika Mokeddem (2005). L'auteur, algérienne, raconte son émancipation née de sa révolte très tôt contre les différences faites entre elle et ses frères ; à travers l'évocation des amis et amants qui ont marqué sa vie, elle dresse son portrait de femme libre, devenue médecin et écrivain.
Barjavel imaginait dans Ravage la disparition soudaine de l’électricité dans un monde futuriste et l’apocalypse qui s’en suivrait. Elsberg reprend l’idée au sein de notre société ultra-connectée dans un thriller où la défaillance du système électrique pourrait être un acte de terrorisme… mais comment le contrer ? Nous suivons différents personnages (un ex-hacker, des enquêteurs d’Europol, des responsables politiques, une journaliste…) en différents lieux d’Europe (et du monde). C’est haletant, bien pensé, et les explications techniques donnent à la catastrophe un réalisme qui fait froid dans le dos…
Lu aussi, pour le défi 19 (livre écrit par une femme du Maghreb) et le 28 (femme(s) forte(s) ) : Mes hommes de Malika Mokeddem (2005). L'auteur, algérienne, raconte son émancipation née de sa révolte très tôt contre les différences faites entre elle et ses frères ; à travers l'évocation des amis et amants qui ont marqué sa vie, elle dresse son portrait de femme libre, devenue médecin et écrivain.
- PointàlaligneExpert
Tu trouves toujours de chouettes idées, MissSophie, ça fait envie en tout cas !
- RyuzakiNiveau 9
Défi 36, L'or et la boue : L'or, Blaise Cendrars
Cendrars raconte l'histoire d'un Suisse parti faire fortune en Amérique, sa prospérité, sa ruine suite à la découverte de gisements d'or sur ses terres et son combat subséquent pour faire valoir ses droits.
C'est un livre simple et efficace, tout en retenue. On ne s'étend jamais outre-mesure sur les souffrances du personnage, la narration reste assez détachée mais ce n'est pas désagréable. Ça rend le héros un peu distant au début mais il gagne en humanité et on s'attache à lui à mesure qu'il affronte l'adversité. Un récit facile à lire, qui raconte la vie peu commune d'un homme victime de la marche de l'Histoire.
Verdict : à lire
Cendrars a écrit:Durant les trois mois qu'il vient de passer à Fort Independence, Johann August Suter a mûri son plan.
Sa résolution est prise.
Il ira en Californie.
Il connaît la piste jusqu'à Fort Van Couver, le dernier, et si certains renseignements qu'il a pu se procurer ne sont pas trompeurs, il saura continuer plus loin.
La Californie n'attire encore l'attention ni de l'Europe ni des Etats-Unis. C'est un pays d'une richesse incroyable. La république de Mexico s'est approprié les trésors accumulés durant des siècles dans les Missions. Il y a des terres, des prairies, des troupeaux innombrables, qui sont à la merci d'un coup de main.
Il faut oser et réussir.
On peut s'en emparer.
Il est prêt.
Cendrars raconte l'histoire d'un Suisse parti faire fortune en Amérique, sa prospérité, sa ruine suite à la découverte de gisements d'or sur ses terres et son combat subséquent pour faire valoir ses droits.
C'est un livre simple et efficace, tout en retenue. On ne s'étend jamais outre-mesure sur les souffrances du personnage, la narration reste assez détachée mais ce n'est pas désagréable. Ça rend le héros un peu distant au début mais il gagne en humanité et on s'attache à lui à mesure qu'il affronte l'adversité. Un récit facile à lire, qui raconte la vie peu commune d'un homme victime de la marche de l'Histoire.
Verdict : à lire
- AsarteLilithBon génie
C'est un livre excellent, que j'ai découvert il y a peu.
EDIT: je viens de finir le Vigan. A chaque fois que je suis sur le point de finir un livre pour le défi, je commence à penser au compte-rendu que je vais écrire. J'avais bien tout dans ma tête, mais là, au vu de la fin, j'ai plus de mots. C'est fort, c'est puissant, c'est complètement mélangé. Une très belle découverte.
EDIT: je viens de finir le Vigan. A chaque fois que je suis sur le point de finir un livre pour le défi, je commence à penser au compte-rendu que je vais écrire. J'avais bien tout dans ma tête, mais là, au vu de la fin, j'ai plus de mots. C'est fort, c'est puissant, c'est complètement mélangé. Une très belle découverte.
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Chuis comme les plantes sans eau : sans grec ni latin, j'me dessèche.
ON DIT CHOCOLATINE, PHILISTINS !
- CryptoprofNiveau 4
Bonjour à tous !
C'est mon premier défi et j'avance vraiment petit à petit… A chaque livre j'imagine ce que je peux en dire mais je n'ose pas m'y mettre. Bon du coup cette fois je me lance : dans le cadre de l'entrée 3 "Transmettre ou hériter", j'ai lu Le goût des pépins de pomme de Katharina Hagena. C'est une auteure allemande et le livre a, si j'en crois le bandeau qui l'entoure, eu un grand succès outre Rhin en 2009. La narratrice est une jeune femme, Iris, que l'on découvre à l'enterrement de sa grand-mère dans une petite ville de Basse Saxe. A sa grande surprise, elle hérite de la maison de la défunte, la maison où elle allait passer toutes ses vacances quand elle était enfant et où l'histoire de trois générations s'est déroulée. On la suit donc durant les quelques jours qui suivent les obsèques dans cette maison dont elle va inventorier le passé, de l'entre-deux guerres aux années quatre-vingt dix, des grands-parents à sa propre génération. On aperçoit un peu l'Histoire en toile de fond mais le récit s'attache davantage aux femmes de la famille d'Iris. La maison est au cœur des drames et des réussites de cette famille et la question pour la narratrice est de savoir qu'en faire et comment se positionner parmi tous ces évènements. Il y a ainsi toute une réflexion sur la mémoire, mise en parallèle avec celle de la grand-mère dissoute peu à peu par la maladie d'Alzheimer. J'ai bien aimé ce livre, j'ai trouvé qu'il dégageait une certaine sérénité. Je conseille à celles qui aiment les vieilles maisons de famille avec un grand jardin, les compotes et les confitures, les odeurs familières, les gestes dont on se souvient, les pièces qui n'ont pas été refaites et qui abritent depuis des lustres des vieux livres facétieux et de vieilles robes en dentelle… L'environnement et l'ambiance du village sont très bien décrits également.
"Il n'y avait plus depuis lors que des groseilles noires et blanches dans le jardin de grand-mère, et toutes les tentatives ultérieures visant à y réintroduire des groseilliers rouges se sont soldées par un échec, leurs branches ne portaient que des baies blanches. Mais cela de dérangeait personne, les blanches étaient presque aussi savoureuses que les rouges, quand on les pressait pour en extraire le jus, le tablier n'en souffrait pas trop, et la pâle gelée que l'on obtenait luisait de reflets d'une mystérieuse transparence. Comme "des larmes en conserve", disait ma grand-mère. Et aujourd'hui encore on trouvait sur les étagères de la cave des bocaux de toutes les tailles avec de la gelée de groseilles de 1981, un été particulièrement riche en larmes, le dernier été de Rosemarie. En quête de cornichons au vinaigre, ma mère est tombée un jour sur un bocal de 1945 contenant les premières larmes de l'après-guerre. Elle en a fait cadeau à l'Association pour la sauvegarde des moulins, e lorsque je lui ai demandé pourquoi elle donnait la délicieuse gelée de grand-mère à un écomusée, elle a déclaré que les larmes contenues dans ce bocal étaient trop amères."
C'est mon premier défi et j'avance vraiment petit à petit… A chaque livre j'imagine ce que je peux en dire mais je n'ose pas m'y mettre. Bon du coup cette fois je me lance : dans le cadre de l'entrée 3 "Transmettre ou hériter", j'ai lu Le goût des pépins de pomme de Katharina Hagena. C'est une auteure allemande et le livre a, si j'en crois le bandeau qui l'entoure, eu un grand succès outre Rhin en 2009. La narratrice est une jeune femme, Iris, que l'on découvre à l'enterrement de sa grand-mère dans une petite ville de Basse Saxe. A sa grande surprise, elle hérite de la maison de la défunte, la maison où elle allait passer toutes ses vacances quand elle était enfant et où l'histoire de trois générations s'est déroulée. On la suit donc durant les quelques jours qui suivent les obsèques dans cette maison dont elle va inventorier le passé, de l'entre-deux guerres aux années quatre-vingt dix, des grands-parents à sa propre génération. On aperçoit un peu l'Histoire en toile de fond mais le récit s'attache davantage aux femmes de la famille d'Iris. La maison est au cœur des drames et des réussites de cette famille et la question pour la narratrice est de savoir qu'en faire et comment se positionner parmi tous ces évènements. Il y a ainsi toute une réflexion sur la mémoire, mise en parallèle avec celle de la grand-mère dissoute peu à peu par la maladie d'Alzheimer. J'ai bien aimé ce livre, j'ai trouvé qu'il dégageait une certaine sérénité. Je conseille à celles qui aiment les vieilles maisons de famille avec un grand jardin, les compotes et les confitures, les odeurs familières, les gestes dont on se souvient, les pièces qui n'ont pas été refaites et qui abritent depuis des lustres des vieux livres facétieux et de vieilles robes en dentelle… L'environnement et l'ambiance du village sont très bien décrits également.
"Il n'y avait plus depuis lors que des groseilles noires et blanches dans le jardin de grand-mère, et toutes les tentatives ultérieures visant à y réintroduire des groseilliers rouges se sont soldées par un échec, leurs branches ne portaient que des baies blanches. Mais cela de dérangeait personne, les blanches étaient presque aussi savoureuses que les rouges, quand on les pressait pour en extraire le jus, le tablier n'en souffrait pas trop, et la pâle gelée que l'on obtenait luisait de reflets d'une mystérieuse transparence. Comme "des larmes en conserve", disait ma grand-mère. Et aujourd'hui encore on trouvait sur les étagères de la cave des bocaux de toutes les tailles avec de la gelée de groseilles de 1981, un été particulièrement riche en larmes, le dernier été de Rosemarie. En quête de cornichons au vinaigre, ma mère est tombée un jour sur un bocal de 1945 contenant les premières larmes de l'après-guerre. Elle en a fait cadeau à l'Association pour la sauvegarde des moulins, e lorsque je lui ai demandé pourquoi elle donnait la délicieuse gelée de grand-mère à un écomusée, elle a déclaré que les larmes contenues dans ce bocal étaient trop amères."
- *Ombre*Grand sage
Lu pour l'item Une histoire de vacances Un Été dans l'Ouest, de Philippe Labro. Pour ceux qui connaissent, c'est la suite de L'Étudiant étranger (que personnellement, je n'ai jamais lu, mais ça ne pose absolument pas problème pour aborder ce volume). Le narrateur, après son année sur un campus de Virginie, prend un job d'été à l'Office des Forêts dans le Colorado. Il traverse donc tous les États-Unis d'Est en Ouest, rencontre une fille qui "fait la route" et parvient à son camp où il découvre la vie âpre en pleine nature, des personnalités tranchées mais attachantes, ainsi que la beauté éblouissante des paysages des Rocheuses.
C'est très agréable à lire. Après My absolute darling, Into the Wild, Thoreau et Harrison, je ne rêve plus que de passer 6 mois entre le Colorado et le Montana, avant de traverser Yellowstone... Il faut que je demande une année sabbatique avant d'être trop vieille pour ce genre d'aventure...
Quoique français, ce livre convient aussi pour le défi Nature writing.
Et pour le défi Livre dont le titre est à la forme négative, j'ai piqué l'idée d'un Néo avec Il ne faut jurer de rien. J'aime beaucoup le théâtre de Musset et je n'avais jamais lu cette pièce. Bon, ce n'est pas assez fort qu'On ne badine pas avec l'amour ou Les Caprices, mais c'est agréable à lire.
C'est très agréable à lire. Après My absolute darling, Into the Wild, Thoreau et Harrison, je ne rêve plus que de passer 6 mois entre le Colorado et le Montana, avant de traverser Yellowstone... Il faut que je demande une année sabbatique avant d'être trop vieille pour ce genre d'aventure...
Quoique français, ce livre convient aussi pour le défi Nature writing.
Et pour le défi Livre dont le titre est à la forme négative, j'ai piqué l'idée d'un Néo avec Il ne faut jurer de rien. J'aime beaucoup le théâtre de Musset et je n'avais jamais lu cette pièce. Bon, ce n'est pas assez fort qu'On ne badine pas avec l'amour ou Les Caprices, mais c'est agréable à lire.
- celitianSage
Un livre que j'avais toujours laissé de côté, La conscience de Zeno d'Italo Svevo. Sur fond de psychanalyse, Zeno revient sur certains moments de sa vie. J'ai beaucoup aimé le récit de sa vie amoureuse, j'ai trouvé quelques longueurs dans certains passages sur le monde des affaires.
Peut-être pour le défi 26) Un livre qui fait rire ou sourire, je ne sais pas trop.
Peut-être pour le défi 26) Un livre qui fait rire ou sourire, je ne sais pas trop.
- *Ombre*Grand sage
miss sophie a écrit: Lu pour le défi 1 (livre d'un auteur de langue allemande mais pas allemand) : Black out de Marc Elsberg (2012) ; il convient aussi aux défis 10 (l'histoire se déroule sur plusieurs continents), 24 (pas de e dans le titre), 25 (un livre qui fait peur), 31 (fin d'un monde ? peut-être).
Barjavel imaginait dans Ravage la disparition soudaine de l’électricité dans un monde futuriste et l’apocalypse qui s’en suivrait. Elsberg reprend l’idée au sein de notre société ultra-connectée dans un thriller où la défaillance du système électrique pourrait être un acte de terrorisme… mais comment le contrer ? Nous suivons différents personnages (un ex-hacker, des enquêteurs d’Europol, des responsables politiques, une journaliste…) en différents lieux d’Europe (et du monde). C’est haletant, bien pensé, et les explications techniques donnent à la catastrophe un réalisme qui fait froid dans le dos…
Merci pour cette idée, Miss Sophie. Ça me dit bien, et je commençais à désespérer de trouver un titre qui m'attire pour cet item.
De mon côté, pour l'entrée Recueil de moins de 40 ans, j'ai décidé d'exhumer un de ces livres que j'achète régulièrement lors des salons de poésie et que je ne lis pas toujours (La poésie m'attitre toujours irrésistiblement, et puis je trouve ça tellement courageux, de publier de la poésie, de nos jours, que j'ai envie de soutenir cette action) : Éphémères du bouquetin, de Patrick Joquel (2010). C'était une lecture agréable. Les thèmes sont éternels, donc intéressants (la vie, la mort, le passage du temps, l'instant présent, l'harmonie avec le monde...) mais l'écriture n'est pas d'une grande force (et puis sa manie de coller des points partout m'a agacée : qu'il utilise donc le vers s'il veut imprimer un rythme à son texte.)
Un morceau choisi qui élucide le titre.
Le bouquetin. Tranquille nonchalance. Nonchalante sérénité. Il est là. Solide présence. Son territoire est celui du caillou. De l'herbe rase et du vertige. Des l'espace aussi. De l'horizon. Du vertical. Du silence. Il est là. Très sûre présence. A son monde. Accordé. Capable d'être caillou. Fleur. Vent. Il rumine le paysage. Paisible. Moi, randonneur. Arpenteur de crêtes et de sommets je me dis qu'à mon retour en ville. Parmi les feux rouges. Les lignes blanches. Les sens giratoires ou interdits. Je devrais me ranger sous le totem du bouquetin.
J'ai découvert, en lisant le recueil, qu'il contenait des photographies. Du coup, je placerai peut-être cette lecture dans cette catégorie pour continuer un peu dans la veine poétique. (En plus, je n'ai pas d'idée pour l'item Livres avec des photographies. Je n'ai pas envie de lire de biographie pour le moment, et en dehors de ça je ne vois pas.)
- Spoiler:
- Une anecdote à propos de cette lecture. Ma fille me voit plongée dans mon recueil. Elle remarque :
"Il est petit, ton livre. Tu vas le finir en une journée.
- Je ne sais pas, réponds-je, c'est de la poésie. Ça se lit rarement d'une traite, la poésie. On picore des petits bouts par-ci, par-là.
- Pourquoi ?"
Difficile de répondre à cette question, surtout quand le questionneur a huit ans.
"Eh bien, la poésie, c'est un peu comme l'alcool. C'est fort, c'est concentré. Il faut la savourer lentement. Faire durer le plaisir. Sinon, risque d'ivresse, d'images hallucinées, et même d'accoutumance..."
- TremereNiveau 9
Bonjour tout le monde !
Pour l'item 31. Fin d'un monde, je range En un monde parfait de Laura Kasischke. C'est un peu troublant car ça parle d'une grippe qui se transforme peu à peu en pandémie, nourrissant les fantasmes et les anathèmes et amenant tout un chacun à réorganiser sa vie. Ça vous rappelle quelque chose ?
C'est d'abord une histoire d'amour : une gentille hôtesse de l'air épouse le beau pilote. Elle quitte son travail pour s'installer chez lui et s'occuper de ses trois enfants (le pilote est veuf). Peu à peu, ce rôle de femme au foyer va se compliquer car ce qui est alors appelé la grippe de Phoenix commence à bouleverser leurs vies : coupures d'électricité, pénuries alimentaires... Dans la maison de la cité dortoir dans laquelle elle a dû s'installer, l'héroïne prend en main les choses, en l'absence de son mari. Et se révèle beaucoup plus forte qu'elle ne le pensait. Le livre date de 2010 et dormait depuis un bon moment dans ma liseuse, j'ai trouvé amusant de récolter quelques citations qui font singulièrement écho à l'actualité :
"On spéculait allègrement sur l'enterrement définitif de la journée de huit heures, remplacée par la sieste, de longues vacances. Au cours de cette période aussi brève qu'étrange, on avait entrevu la possibilité d'un monde entièrement différent. Il s'agissait d'un bienfait collatéral à l'effondrement de l'économie, à la dévastation causée par la grippe de Phoenix."
"Il s'agit d'une société laïque, poursuivit-il. Aussi n'est-ce pas Dieu mais plutôt le réchauffement global. Mais l'idée est la même, à savoir que nous sommes responsables de ce qui nous arrive."
"(...) après qu'eut commencé de circuler une rumeur selon laquelle un scientifique coréen avait créé la bactérie à l'origine de la grippe de Phoenix."
Je pourrais en ajouter des tas.
Contrairement aux autres livres de l'autrice que j'ai lus, on se fait moins balader, on est moins dans une histoire qui nous fait gratter l'or pour trouver la boue. Au contraire, je trouve que les personnages se révèlent et on s'y attache, on s'y identifie.
Convient aussi pour le défi femmes fortes, comme les 3/4 des livres que je lis, j'ai l'impression !
Je reviens plus tard parler de la Maison du sommeil. Merci aux néos qui l'ont recommandé. J'ai beaucoup aimé.
Pour l'item 31. Fin d'un monde, je range En un monde parfait de Laura Kasischke. C'est un peu troublant car ça parle d'une grippe qui se transforme peu à peu en pandémie, nourrissant les fantasmes et les anathèmes et amenant tout un chacun à réorganiser sa vie. Ça vous rappelle quelque chose ?
C'est d'abord une histoire d'amour : une gentille hôtesse de l'air épouse le beau pilote. Elle quitte son travail pour s'installer chez lui et s'occuper de ses trois enfants (le pilote est veuf). Peu à peu, ce rôle de femme au foyer va se compliquer car ce qui est alors appelé la grippe de Phoenix commence à bouleverser leurs vies : coupures d'électricité, pénuries alimentaires... Dans la maison de la cité dortoir dans laquelle elle a dû s'installer, l'héroïne prend en main les choses, en l'absence de son mari. Et se révèle beaucoup plus forte qu'elle ne le pensait. Le livre date de 2010 et dormait depuis un bon moment dans ma liseuse, j'ai trouvé amusant de récolter quelques citations qui font singulièrement écho à l'actualité :
"On spéculait allègrement sur l'enterrement définitif de la journée de huit heures, remplacée par la sieste, de longues vacances. Au cours de cette période aussi brève qu'étrange, on avait entrevu la possibilité d'un monde entièrement différent. Il s'agissait d'un bienfait collatéral à l'effondrement de l'économie, à la dévastation causée par la grippe de Phoenix."
"Il s'agit d'une société laïque, poursuivit-il. Aussi n'est-ce pas Dieu mais plutôt le réchauffement global. Mais l'idée est la même, à savoir que nous sommes responsables de ce qui nous arrive."
"(...) après qu'eut commencé de circuler une rumeur selon laquelle un scientifique coréen avait créé la bactérie à l'origine de la grippe de Phoenix."
Je pourrais en ajouter des tas.
Contrairement aux autres livres de l'autrice que j'ai lus, on se fait moins balader, on est moins dans une histoire qui nous fait gratter l'or pour trouver la boue. Au contraire, je trouve que les personnages se révèlent et on s'y attache, on s'y identifie.
Convient aussi pour le défi femmes fortes, comme les 3/4 des livres que je lis, j'ai l'impression !
Je reviens plus tard parler de la Maison du sommeil. Merci aux néos qui l'ont recommandé. J'ai beaucoup aimé.
- miss sophieExpert spécialisé
*Ombre*, j'aime beaucoup ce que tu dis de la poésie dans ton spoiler ; c'est tout à fait ça !
- HermionyGuide spirituel
Lu pour :
-un livre qui évoque un sport : Le joueur d'échecs, Zweig. Court récit lu quand j'étais en Tle (ça commence à dater) et que j'ai relu avec beaucoup de plaisir ! Je n'en dis pas plus, je crois que tout le monde connaît !
-un livre avec des cartes : Les Aventuriers de la Mer, R.Hobb tome 1. Le premier tome de la sage qui suit l'Assassin Royal. Autant j'avais trouvé la saga précédente parfois poussive dans son écriture et sa mise en route, autant j'ai été immédiatement happée par ce livre, qui entrecroise les destins de Kennit le pirate, Althéa, la jeune femme altière et passionnée par la mer et le point de vue des "serpents", ces créatures énigmatiques qui rôdent autour des bateaux dans l'espoir de se repaître de chair humaine. Pour le moment, le lien entre ces 3 personnages n'est pas fait, mais j'ai hâte de savoir quels événements vont les faire se rencontrer...
En attendant d'attaquer le tome 2 (sur les 9 que comporte la saga), j'ai commencé La Religieuse de Diderot, pour l'item "roman du XVIIIe siècle".
-un livre qui évoque un sport : Le joueur d'échecs, Zweig. Court récit lu quand j'étais en Tle (ça commence à dater) et que j'ai relu avec beaucoup de plaisir ! Je n'en dis pas plus, je crois que tout le monde connaît !
-un livre avec des cartes : Les Aventuriers de la Mer, R.Hobb tome 1. Le premier tome de la sage qui suit l'Assassin Royal. Autant j'avais trouvé la saga précédente parfois poussive dans son écriture et sa mise en route, autant j'ai été immédiatement happée par ce livre, qui entrecroise les destins de Kennit le pirate, Althéa, la jeune femme altière et passionnée par la mer et le point de vue des "serpents", ces créatures énigmatiques qui rôdent autour des bateaux dans l'espoir de se repaître de chair humaine. Pour le moment, le lien entre ces 3 personnages n'est pas fait, mais j'ai hâte de savoir quels événements vont les faire se rencontrer...
En attendant d'attaquer le tome 2 (sur les 9 que comporte la saga), j'ai commencé La Religieuse de Diderot, pour l'item "roman du XVIIIe siècle".
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"Soyons subversifs. Révoltons-nous contre l'ignorance, l'indifférence, la cruauté, qui d'ailleurs ne s'exerce si souvent contre l'homme que parce qu'elles se sont fait la main sur les animaux. Il y aurait moins d'enfants martyrs s'il y avait moins d'animaux torturés".
Marguerite Yourcenar
« La vraie bonté de l’homme ne peut se manifester en toute pureté et en toute liberté qu’à l’égard de ceux qui ne représentent aucune force. » «Le véritable test moral de l’humanité, ce sont ses relations avec ceux qui sont à sa merci : les animaux. » Kundera, L’Insoutenable Légèreté de l’être
- AmaliahEmpereur
J'ai commencé L'Evangile selon Pilate de Schmitt avec un a priori, je dois l'avouer.
La langue de Pilate me semble parfois étrange, familière et moderne par moments, en décalage avec l'époque.
La langue de Pilate me semble parfois étrange, familière et moderne par moments, en décalage avec l'époque.
- RyuzakiNiveau 9
Défi 28, Femmes fortes : Alceste, Euripide
Mourir pour la personne qu'on aime, c'est pas mal en terme de force, non ? J'ai lu pas mal de pièces d'Euripide ces derniers jours et en terme de femmes fortes, entre Electre, Iphigénie, Médée ou Alceste, j'avais l'embarras du choix. J'ai choisi celle qui mourait pour son mari, je me suis dit que c'était sans doute la moins connue -surtout qu'aujourd'hui, quand on entend Alceste, on pense d'abord à Molière. Bref, donc Alceste accepte de mourir à la place de son mari Admète, mais elle sera sauvée par Hercule qui ira la chercher aux Enfers.
C'était simple et bien, sans être inoubliable. Ça mériterait d'être monté au théâtre je pense, dans une bonne traduction il y aurait de quoi intéresser les spectateurs.
Verdict : plaisant
Euripide a écrit:
Alceste. Voici que l'ombre me prend...ma paupière pèse...
Admète. Je suis perdu si vraiment tu me quittes, ma femme !
Alceste. C'est fini. Tu peux déjà parler de moi au passé.
Admète. Relève la tête ! Ne quitte pas tes enfants !
Alceste. Adieu, bien malgré moi, adieu, mes petits !
Admète. Un regard, donne-leur un regard !
Alceste. C'en est fini de moi.
Admète. Que fais-tu ? Tu me quittes ?
Alceste. Adieu ! (Elle meurt).
Mourir pour la personne qu'on aime, c'est pas mal en terme de force, non ? J'ai lu pas mal de pièces d'Euripide ces derniers jours et en terme de femmes fortes, entre Electre, Iphigénie, Médée ou Alceste, j'avais l'embarras du choix. J'ai choisi celle qui mourait pour son mari, je me suis dit que c'était sans doute la moins connue -surtout qu'aujourd'hui, quand on entend Alceste, on pense d'abord à Molière. Bref, donc Alceste accepte de mourir à la place de son mari Admète, mais elle sera sauvée par Hercule qui ira la chercher aux Enfers.
C'était simple et bien, sans être inoubliable. Ça mériterait d'être monté au théâtre je pense, dans une bonne traduction il y aurait de quoi intéresser les spectateurs.
Verdict : plaisant
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