- EloahExpert spécialisé
Adren a écrit:Tu es dans le Bas Rhin ou dans un nord plus lointain ?
Je suis une bas-rhinoise exilée dans les Hauts de France.
- NasopiBon génie
Alors que pour moi, le Nord commence à Montauban.
_________________
"Donne-moi la sérénité nécessaire pour accepter telles qu’elles sont les choses qu’on ne peut pas changer, donne-moi le courage de changer celles qui doivent l’être ; donne-moi la sagesse qui permet de discerner les unes et les autres." (Marc-Aurèle)
- AsarteLilithBon génie
Je viens de finir, pour le défi "Sorcières", La Géante, de Laurence vilaine, aux éditions Zulma (peut donc servir pour le défi "deux livres dans le même item").
Je copie la 4e de couverture : "Noële a toujours vécu au pied de la Géante, la montagne immuable qui impose son rythme, fournit les fagots pour l'hiver, bleuet, bourrache, gentiane pour les tisanes et les onguents. Elle est un peu sorcière, a appris les plantes et la nature sauvage grâce à la Tante qui les a recueillis, elle et son frère Rimbaud qui ne parle pas mais chante avec le petit-duc. Elle sait qu'on ne peut rien attendre du ciel, et n'a plus levé les yeux vers le soleil depuis longtemps. Repliée dans cet endroit loin de tout, elle mène une existence rugueuse comme un pierrier. Soudain surgit dans sa vie l'histoire de deux inconnus. Elle découvre par effraction ce que peut être le désir, le manque, l'amour qui porte ou qui encombre. Elle s'ouvre au pouvoir des mots."
Verdict: j'ai mis du temps à rentrer dans le livre, car je ne comprenais pas ni qui était le narrateur, ni la femme qui monte. Mais, une fois le problème réglé, la magie opère. J'ai refermé le livre avec le goût à la fois doux d'avoir finir un beau livre, mais aussi amer de laisser les personnages.
Je copie la 4e de couverture : "Noële a toujours vécu au pied de la Géante, la montagne immuable qui impose son rythme, fournit les fagots pour l'hiver, bleuet, bourrache, gentiane pour les tisanes et les onguents. Elle est un peu sorcière, a appris les plantes et la nature sauvage grâce à la Tante qui les a recueillis, elle et son frère Rimbaud qui ne parle pas mais chante avec le petit-duc. Elle sait qu'on ne peut rien attendre du ciel, et n'a plus levé les yeux vers le soleil depuis longtemps. Repliée dans cet endroit loin de tout, elle mène une existence rugueuse comme un pierrier. Soudain surgit dans sa vie l'histoire de deux inconnus. Elle découvre par effraction ce que peut être le désir, le manque, l'amour qui porte ou qui encombre. Elle s'ouvre au pouvoir des mots."
Verdict: j'ai mis du temps à rentrer dans le livre, car je ne comprenais pas ni qui était le narrateur, ni la femme qui monte. Mais, une fois le problème réglé, la magie opère. J'ai refermé le livre avec le goût à la fois doux d'avoir finir un beau livre, mais aussi amer de laisser les personnages.
_________________
Chuis comme les plantes sans eau : sans grec ni latin, j'me dessèche.
ON DIT CHOCOLATINE, PHILISTINS !
- AmaliahEmpereur
Nasopi a écrit:Alors que pour moi, le Nord commence à Montauban.
Je n'osais pas le dire!!
J'ai lu Le Roman de Renart branche I pour le livre publié avant 1600. J'en avais lu beaucoup d'extraits mais jamais le passage des ambassades et du jugement à vrai dire. J'ai été vraiment surprise par certains passages grivois.
- AdrenFidèle du forum
Merci pour vos commentaires géographiques, je me doutais bien qu'on n'avait pas tous le même sud
Eloah, tu es carrément dans le Grand Nord !
Le massif central (et donc le Lot) comme montagne française, c'est bon ?
Lecture du moment qui a été suggérée ici pour le verbe à l'infinitif A crier dans les ruines d'Alexandra Koszelyk qui raconte l'histoire de Léna dont le père est ingénieur à la centrale nucléaire de Tchernobyl et qui doit, un jour d'avril 1986 tout quitter sans explications pour partir chez ses cousins parisiens. A 13 ans, Léna quitte ainsi son école, son cours de danse, sa maison, ses amis, et Ivan, son premier et unique amour. Vingt ans plus tard, elle retourne en touriste dans la ville où elle a grandi et retrace ce chemin.
Eloah, tu es carrément dans le Grand Nord !
Le massif central (et donc le Lot) comme montagne française, c'est bon ?
Lecture du moment qui a été suggérée ici pour le verbe à l'infinitif A crier dans les ruines d'Alexandra Koszelyk qui raconte l'histoire de Léna dont le père est ingénieur à la centrale nucléaire de Tchernobyl et qui doit, un jour d'avril 1986 tout quitter sans explications pour partir chez ses cousins parisiens. A 13 ans, Léna quitte ainsi son école, son cours de danse, sa maison, ses amis, et Ivan, son premier et unique amour. Vingt ans plus tard, elle retourne en touriste dans la ville où elle a grandi et retrace ce chemin.
- Cléopatra2Guide spirituel
Après, sauf si ça se passe à LaTronquière, le Lot c'est pas le Massif Central
- AdrenFidèle du forum
C'est pas moi, c'est Wikipédia
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Massif_central
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Massif_central
- Cléopatra2Guide spirituel
Ah ah il y a une astuce .
Même si elle exclut encore le Charolais à l’est et s’élargit sur la bordure aquitaine (Quercy) qui est extérieure à la stricte limite géologique, cette définition administrative est intéressante car elle englobe les zones de moyenne montagne et également tous les espaces qui leur sont contigus et dont les activités sont fortement interdépendantes. Cette approche politique relève à la fois d’une volonté de prise en charge des problèmes économiques de la montagne française et d’une reconnaissance des spécificités de ces espaces, qui demeuraient jusque-là à la marge des grands projets de développement. Ce texte juridique est également l’émanation d’une volonté des pouvoirs publics, de transférer une partie de leurs compétences et de financement aux responsables locaux[5].
Les causses du Quercy ne sont vraiment pas de la montagne, je ne sais pas si tu y es déjà allée. Mais dans le Lot, on ne dit pas qu'on est montagnard. En revanche, pour le sud, oui, et avé l'accent.
Mais ça se passe où, du coup? Parce que Clermont-Ferrand, oui, c'est le Massif Central.
Même si elle exclut encore le Charolais à l’est et s’élargit sur la bordure aquitaine (Quercy) qui est extérieure à la stricte limite géologique, cette définition administrative est intéressante car elle englobe les zones de moyenne montagne et également tous les espaces qui leur sont contigus et dont les activités sont fortement interdépendantes. Cette approche politique relève à la fois d’une volonté de prise en charge des problèmes économiques de la montagne française et d’une reconnaissance des spécificités de ces espaces, qui demeuraient jusque-là à la marge des grands projets de développement. Ce texte juridique est également l’émanation d’une volonté des pouvoirs publics, de transférer une partie de leurs compétences et de financement aux responsables locaux[5].
Les causses du Quercy ne sont vraiment pas de la montagne, je ne sais pas si tu y es déjà allée. Mais dans le Lot, on ne dit pas qu'on est montagnard. En revanche, pour le sud, oui, et avé l'accent.
Mais ça se passe où, du coup? Parce que Clermont-Ferrand, oui, c'est le Massif Central.
- Écusette de NoireuilEsprit éclairé
Bon, j'ai une question géographique tant qu'on y est: l'extrême nord des Hébrides ,ça va pour le Numéro 12 "évoquant le grand Nord" ?
Moult allusions au climat et au soleil qui ne se couche pas dans les romans de Peter May...
Moult allusions au climat et au soleil qui ne se couche pas dans les romans de Peter May...
_________________
" Celui qui ne lit pas ne vit qu'une seule vie " (Umberto Eco )
- JennyMédiateur
Je valide (et c’est moi qui l’avait proposé).
- AdrenFidèle du forum
Cléopatra2 a écrit:Ah ah il y a une astuce .
Même si elle exclut encore le Charolais à l’est et s’élargit sur la bordure aquitaine (Quercy) qui est extérieure à la stricte limite géologique, cette définition administrative est intéressante car elle englobe les zones de moyenne montagne et également tous les espaces qui leur sont contigus et dont les activités sont fortement interdépendantes. Cette approche politique relève à la fois d’une volonté de prise en charge des problèmes économiques de la montagne française et d’une reconnaissance des spécificités de ces espaces, qui demeuraient jusque-là à la marge des grands projets de développement. Ce texte juridique est également l’émanation d’une volonté des pouvoirs publics, de transférer une partie de leurs compétences et de financement aux responsables locaux[5].
Les causses du Quercy ne sont vraiment pas de la montagne, je ne sais pas si tu y es déjà allée. Mais dans le Lot, on ne dit pas qu'on est montagnard. En revanche, pour le sud, oui, et avé l'accent.
Mais ça se passe où, du coup? Parce que Clermont-Ferrand, oui, c'est le Massif Central.
Du Lot, je ne connais effectivement que Cahors, qui vu de la plaine rhénane, semble légèrement en hauteur. Dans le roman, il est question de causse, ce qui me semblait aussi évoquer une forme de montagne française (Wikipedia encore associe d'ailleurs "causse" et "massif central", et petite, å l'école, j'ai appris que le massif central était une montagne française, mais je ne suis pas devenue géographe, ni habitante de la région pour en juger). J'ai prêté le livre à ma mère, mais je vais essayer de le récupérer et je chercherai des citations précises qui parlent de versants, de collines et de vallées. Du coup, je ne sais pas comment comprendre ce défi "montagnes françaises". Il faut de la neige et des skis pour le valider ?
- Écusette de NoireuilEsprit éclairé
Merci Jenny !Jenny a écrit:Je valide (et c’est moi qui l’avais proposé).
Je vais poster mes critiques et ma liste mise à jour tout bientôt !
_________________
" Celui qui ne lit pas ne vit qu'une seule vie " (Umberto Eco )
- Cléopatra2Guide spirituel
Je ne voulais pas te vexer, Adren.
- Spoiler:
Mais si le Massif Central est bien une montagne, sans problème (et sans neige dans plein d'endroits), je t'assure que le département du Lot n'est pas une département montagnard comme peut l'être le Cantal. Après, il y a des localités un peu en hauteur à l'est du département, c'est pourquoi je te demandais où ça se passait car là ça peut passer. Cahors doit être à peu près à la même altitude que la plaine rhénane, entre 100 et 200 m. Mais le Lot rentre parfaitement dans le défi le Sud, en revanche, sans aucune hésitation, ça fait partie du Sud-Ouest.
Pour te dire, j'ai même demandé à mon père, qui est à la maison en ce moment et Lotois pur jus, si le Lot est dans le Massif Central, il a bien rigolé en lisant la page Wikipédia. La définition donnée par Wikipédia est bien politique et administrative et liée à la loi Montagne.
- *Ombre*Grand sage
Je viens de terminer Au Coeur des Ténèbres, de Conrad, et ce court roman m'a fascinée.
Un marin anglais raconte à ses camarades l'aventure qui lui est arrivée quand il a été chargé de partir à la recherche du responsable d'un comptoir de commerce d'ivoire dont on est sans nouvelles. Il remonte le fleuve Congo et s'enfonce au coeur de la forêt, constatant au passage la déchéance de l'homme blanc colonisateur, qui laisse son âme dans la course au profit et la promesse d'une fortune rapide, tandis que grandit la légende de Kurz, cet homme qu'il doit ramener, dont on dit qu'il s'est "ensauvagé".
L'écriture est très belle et participe de l'envoûtement de ce récit pourtant âpre.
Je suis bien embêtée parce que, sur la foi de listes thématiques qu'on trouve sur certains sites, j'avais choisi ce titre pour "Une histoire qui se passe dans l'ancien empire colonial de la France", mais en fait, l'essentiel du récit se passe sur le fleuve qui fait la frontière entre le Congo français, partie de l'AEF, et le Congo belge. Le narrateur est anglais, et quand il débarque, il ne précise jamais si c'est côté belge ou côté français.
Bon, si vous me contestez cet item, pas grave, je mettrai cette lecture dans l'item Enfer ou Paradis, car il est sans cesse question de chute, de déchéance, d'enfoncement dans un monde de Ténèbres qui est celui des démons de l'homme.
En tout cas, c'est une très belle lecture que je recommande vivement.
Un marin anglais raconte à ses camarades l'aventure qui lui est arrivée quand il a été chargé de partir à la recherche du responsable d'un comptoir de commerce d'ivoire dont on est sans nouvelles. Il remonte le fleuve Congo et s'enfonce au coeur de la forêt, constatant au passage la déchéance de l'homme blanc colonisateur, qui laisse son âme dans la course au profit et la promesse d'une fortune rapide, tandis que grandit la légende de Kurz, cet homme qu'il doit ramener, dont on dit qu'il s'est "ensauvagé".
L'écriture est très belle et participe de l'envoûtement de ce récit pourtant âpre.
Je suis bien embêtée parce que, sur la foi de listes thématiques qu'on trouve sur certains sites, j'avais choisi ce titre pour "Une histoire qui se passe dans l'ancien empire colonial de la France", mais en fait, l'essentiel du récit se passe sur le fleuve qui fait la frontière entre le Congo français, partie de l'AEF, et le Congo belge. Le narrateur est anglais, et quand il débarque, il ne précise jamais si c'est côté belge ou côté français.
Bon, si vous me contestez cet item, pas grave, je mettrai cette lecture dans l'item Enfer ou Paradis, car il est sans cesse question de chute, de déchéance, d'enfoncement dans un monde de Ténèbres qui est celui des démons de l'homme.
En tout cas, c'est une très belle lecture que je recommande vivement.
- JennyMédiateur
Je trouve que ça conviendrait mieux pour enfer ou paradis ou un livre dont l’auteur est immigré.
- PointàlaligneExpert
Pour ce que ça vaut, pour moi, c'est bon...
- AmaliahEmpereur
J'ai suivi le conseil de Lulu et j'ai lu Villa des femmes de Charif Majdalani pour le roman d'un auteur libanais. C'est le gardien de la maison qui nous raconte l'histoire de la famille Hayek qui fait fortune dans le textile. Quand le père, Skandar Hayek, disparaît, c'est l'un des fils, Noula, qui reprend l'entreprise familiale et la mène à sa perte. Deux personnages féminins s'affrontent, Marie, l'épouse de Skandar, et Mado, sa soeur. Les déchirements de la famille semblent à l'image des tensions qui divisent le pays en ce début de guerre civile. Je me suis attachée aux personnages féminins et j'ai bien aimé la voix du narrateur, proche de ses maîtres et des domestiques. Merci Lulu pour la suggestion!
J'ai presque fini Les Années commencé au début des vacances et finalement laissé de côté, le temps d'autres lectures. Je me rends compte que mes premières lectures d'Annie Ernaux ne m'ont pas conduite vers les titres que j'apprécie le plus. Je n'aime pas La Place que je trouve sans grand intérêt, ni le livre sur les supermarchés mais depuis, j'ai beaucoup aimé La femme gelée et Les Années.
J'ai presque fini Les Années commencé au début des vacances et finalement laissé de côté, le temps d'autres lectures. Je me rends compte que mes premières lectures d'Annie Ernaux ne m'ont pas conduite vers les titres que j'apprécie le plus. Je n'aime pas La Place que je trouve sans grand intérêt, ni le livre sur les supermarchés mais depuis, j'ai beaucoup aimé La femme gelée et Les Années.
- AsarteLilithBon génie
Je viens de terminer Le maître de Santiago, d'Henry de Montherlant, pour le défi ''seconds couteaux''.
Se lit facilement. Assez mystique, la pièce de théâtre raconte les envies d'acèse d'un noble espagnol, confrontées à son statut social, à la réaction de ses proches et à la nécessité de marier sa fille de dix-huit ans.
Se lit facilement. Assez mystique, la pièce de théâtre raconte les envies d'acèse d'un noble espagnol, confrontées à son statut social, à la réaction de ses proches et à la nécessité de marier sa fille de dix-huit ans.
_________________
Chuis comme les plantes sans eau : sans grec ni latin, j'me dessèche.
ON DIT CHOCOLATINE, PHILISTINS !
- AdrenFidèle du forum
Bonjour à tous,
Cléopatra, je ne suis pas vexée, telle une élève, j'ai fait confiance à wikipedia et c'est un tort. Les Causses dans le Lot ne sont donc pas des montagnes françaises. Une partie du roman de Serge Joncour se passe effectivement à Clermont, mais ce n'est pas ce qui m'avait fait penser à la montagne. Ce sont plutôt les rivalités entre les paysans qui ont les terres grasses au bord de la rivière et ceux qui doivent exploiter les terres arides qui les surplombent qui m'avaient fait penser à la montagne. Je ne crois pas non plus que les Vosgiens se considèrent comme "montagnards". Peut-être peux-tu te faire une idée en lisant le roman en question. Je vais jouer le jeu du défi et sortir ce livre de cette catégorie. Il pourrait aussi convenir pour "la vie familiale" puisqu'il y est beaucoup question d'héritage, de transmettre ou non les terres familiales, et surtout à qui et pour en faire quoi. A moins que la famille soit "un papa et une maman", parce que là, il n'y a pas de papa, seulement les grands-parents, deux fils dont un est mort, la bru veuve et le petit-fils.
Amaliah, comme toi j'ai beaucoup aimé Les Années, pas vraiment La Place et encore moins le supermarché (Regarde les lumières, mon amour), mais j'ai encore un fort souvenir de L'Evénement où elle raconte se avortement avant la loi Veil et de Les armoires vides où elle parle de sa soeur qui est morte avant sa naissance.
Je crois que j'ai peut-être trouvé ma "merveille", Neverland de Timothée de Fombelle. J'aime beaucoup cet auteur, j'attends avec impatience la suite d'Alma. Dans Neverland, l'auteur part à la recherche des territoires perdus de l'enfance.
Extraits : "Je savais ce pays dangereux. Comment l'enfance pouvait-elle ne pas l'être alors que, pendant des milliers, la plupart des enfants n'en revenaient pas et disparaissaient avant douze ans ?"
"Notre chance était surtout que les adultes qui nous entouraient ne cherchaient pas sans cesse ce qu'ils pouvaient nous donner. Ils nous regardaient attentivement, nous espionnaient pour voir ce qu'il y avait à nous voler. Tout ce que nous possédions et qu'ils avaient perdu."
"Je n'ai jamais essayé de retenir l'enfance ou de m'y attarder. J'ai simplement voulu faire grandir l'enfant en moi, le faire progresser, en le gardant vivant. Car malgré les promesses que me faisait ce nouveau monde, le pays adulte, il y avait quelque chose que je n'abandonnerais pas : l'envie d'inventer et de créer. C'était un serment. Je ne renoncerais pas à l'imaginaire. Je ne perdrais pas le fil. ce serait la continuation de l'enfance par d'autres moyens, le rêve de perfectionner éternellement l'enfance."
Cléopatra, je ne suis pas vexée, telle une élève, j'ai fait confiance à wikipedia et c'est un tort. Les Causses dans le Lot ne sont donc pas des montagnes françaises. Une partie du roman de Serge Joncour se passe effectivement à Clermont, mais ce n'est pas ce qui m'avait fait penser à la montagne. Ce sont plutôt les rivalités entre les paysans qui ont les terres grasses au bord de la rivière et ceux qui doivent exploiter les terres arides qui les surplombent qui m'avaient fait penser à la montagne. Je ne crois pas non plus que les Vosgiens se considèrent comme "montagnards". Peut-être peux-tu te faire une idée en lisant le roman en question. Je vais jouer le jeu du défi et sortir ce livre de cette catégorie. Il pourrait aussi convenir pour "la vie familiale" puisqu'il y est beaucoup question d'héritage, de transmettre ou non les terres familiales, et surtout à qui et pour en faire quoi. A moins que la famille soit "un papa et une maman", parce que là, il n'y a pas de papa, seulement les grands-parents, deux fils dont un est mort, la bru veuve et le petit-fils.
Amaliah, comme toi j'ai beaucoup aimé Les Années, pas vraiment La Place et encore moins le supermarché (Regarde les lumières, mon amour), mais j'ai encore un fort souvenir de L'Evénement où elle raconte se avortement avant la loi Veil et de Les armoires vides où elle parle de sa soeur qui est morte avant sa naissance.
Je crois que j'ai peut-être trouvé ma "merveille", Neverland de Timothée de Fombelle. J'aime beaucoup cet auteur, j'attends avec impatience la suite d'Alma. Dans Neverland, l'auteur part à la recherche des territoires perdus de l'enfance.
Extraits : "Je savais ce pays dangereux. Comment l'enfance pouvait-elle ne pas l'être alors que, pendant des milliers, la plupart des enfants n'en revenaient pas et disparaissaient avant douze ans ?"
"Notre chance était surtout que les adultes qui nous entouraient ne cherchaient pas sans cesse ce qu'ils pouvaient nous donner. Ils nous regardaient attentivement, nous espionnaient pour voir ce qu'il y avait à nous voler. Tout ce que nous possédions et qu'ils avaient perdu."
"Je n'ai jamais essayé de retenir l'enfance ou de m'y attarder. J'ai simplement voulu faire grandir l'enfant en moi, le faire progresser, en le gardant vivant. Car malgré les promesses que me faisait ce nouveau monde, le pays adulte, il y avait quelque chose que je n'abandonnerais pas : l'envie d'inventer et de créer. C'était un serment. Je ne renoncerais pas à l'imaginaire. Je ne perdrais pas le fil. ce serait la continuation de l'enfance par d'autres moyens, le rêve de perfectionner éternellement l'enfance."
- AphrodissiaMonarque
Tu peux y aller, je crois.Adren a écrit:Bonjour à tous,
Cléopatra, je ne suis pas vexée, telle une élève, j'ai fait confiance à wikipedia et c'est un tort. Les Causses dans le Lot ne sont donc pas des montagnes françaises. Une partie du roman de Serge Joncour se passe effectivement à Clermont, mais ce n'est pas ce qui m'avait fait penser à la montagne. Ce sont plutôt les rivalités entre les paysans qui ont les terres grasses au bord de la rivière et ceux qui doivent exploiter les terres arides qui les surplombent qui m'avaient fait penser à la montagne. Je ne crois pas non plus que les Vosgiens se considèrent comme "montagnards". Peut-être peux-tu te faire une idée en lisant le roman en question. Je vais jouer le jeu du défi et sortir ce livre de cette catégorie. Il pourrait aussi convenir pour "la vie familiale" puisqu'il y est beaucoup question d'héritage, de transmettre ou non les terres familiales, et surtout à qui et pour en faire quoi. A moins que la famille soit "un papa et une maman", parce que là, il n'y a pas de papa, seulement les grands-parents, deux fils dont un est mort, la bru veuve et le petit-fils.
Amaliah, comme toi j'ai beaucoup aimé Les Années, pas vraiment La Place et encore moins le supermarché (Regarde les lumières, mon amour), mais j'ai encore un fort souvenir de L'Evénement où elle raconte se avortement avant la loi Veil et de Les armoires vides où elle parle de sa soeur qui est morte avant sa naissance.
Je crois que j'ai peut-être trouvé ma "merveille", Neverland de Timothée de Fombelle. J'aime beaucoup cet auteur, j'attends avec impatience la suite d'Alma. Dans Neverland, l'auteur part à la recherche des territoires perdus de l'enfance.
Extraits : "Je savais ce pays dangereux. Comment l'enfance pouvait-elle ne pas l'être alors que, pendant des milliers, la plupart des enfants n'en revenaient pas et disparaissaient avant douze ans ?"
"Notre chance était surtout que les adultes qui nous entouraient ne cherchaient pas sans cesse ce qu'ils pouvaient nous donner. Ils nous regardaient attentivement, nous espionnaient pour voir ce qu'il y avait à nous voler. Tout ce que nous possédions et qu'ils avaient perdu."
"Je n'ai jamais essayé de retenir l'enfance ou de m'y attarder. J'ai simplement voulu faire grandir l'enfant en moi, le faire progresser, en le gardant vivant. Car malgré les promesses que me faisait ce nouveau monde, le pays adulte, il y avait quelque chose que je n'abandonnerais pas : l'envie d'inventer et de créer. C'était un serment. Je ne renoncerais pas à l'imaginaire. Je ne perdrais pas le fil. ce serait la continuation de l'enfance par d'autres moyens, le rêve de perfectionner éternellement l'enfance."
_________________
Hominis mens discendo alitur et cogitando. (Cicéron)
Et puis les steaks ? Ça se rate toujours comme la tragédie. Mais à des degrés différents. (M. Duras)
- *Ombre*Grand sage
Jenny a écrit:Je trouve que ça conviendrait mieux pour enfer ou paradis ou un livre dont l’auteur est immigré.
C'est sûr que pour l'item Enfer ou Paradis, il est parfait. Je feuilletais à nouveau le roman ce matin, pour noter quelques passages que j'ai aimés, et j'ai été frappée par le fait qu'il est sans cesse question de chute, de démons, d'anges déchus... Dès les premières pages en fait, quand le narrateur ne fait que rêver sur la carte de l'Afrique, le serpent est dans le jardin d'Eden, et l'on sait que la convoitise va entraîner la perte de l'humanité (ou une perte d'humanité).
"Il y avait là notamment un fleuve, un énorme fleuve qu'on distinguait sur la carte, pareil à un immense serpent déroulé, la tête dans la mer, son corps au repos s'étendant loin au travers d'une vaste contrée, la queue perdue dans les profondeurs de l'intérieur." (Conrad, Au Coeur des Ténèbres)
Du coup, je vais le mettre là, et je piquerai des idées aux autres pour l'item Histoire qui se passe dans l'empire colonial français, car rien de ce que j'ai vu comme titre ne m'attire.
- EloahExpert spécialisé
A propos d'"enfer ou paradis", faut-il les deux aspects dans le récit ou un seul peut suffire ?
- JennyMédiateur
Ça colle bien au souvenir que j’en ai, Ombre.
- Écusette de NoireuilEsprit éclairé
Bon, je prends enfin le temps de faire mes comptes rendus!
Le premier que j'ai lu:
1: Un roman d'un auteur canadien. : Louise Penny, A better man. (lu en anglais)
Un roman bien dans la suite de la série, pas le meilleur de Louise Penny, mais vraiment agréable et les descriptions du Québec sont toujours dépaysantes, c’est chouette. Comme la plupart des policiers cela pourrait convenir aussi pour N° 16 : qui comporte un secret.
Mieux vaut commencer par le premier de Louise Penny si vous ne connaissez pas la série.
Ensuite:
49. Un livre dont le titre contient un adverbe : Soon de Benjamin Adam et Cadène Thomas
https://www.dargaud.com/bd/soon
Superbe bande dessinée, une sorte de road movie planétaire, qui nous amène sur les traces de Simone et de son fils, qu’elle doit quitter pour toujours puisqu’elle va quitter la terre. On découvre avec eux ce qui reste de la planète, l’histoire de l’humanité jusque-là…avec certains passages très pédagogiques mais jamais de façon ennuyeuse, l’ouvrage nous amène aussi à réfléchir sur l’écologie et le devenir de l’humanité. De la bonne SF. Convient aussi pour 24. Une dystopie ou un livre évoquant les mutations écologiques à venir.
Puis la trilogie écossaise de Peter May
6. Un roman dont l'auteur est immigré.
Le tome 1 de la Trilogie irlandaise de Peter May : Blackhouse, en français, l’île des chasseurs d’oiseaux.
Peter May vit en France mais il est né et a vécu en écosse. C’est d’ailleurs son éditrice française qui a été la première à acheter les droits de ce roman ! Elle a fort bien fait car c’est un livre magnifique et le meilleur de la trilogie. Dépaysement garanti sur les îles nord des Hébrides (l’île de Lewis) ; le héros, Fin, en enquêtant sur un meurtre qui l’oblige à retourner pour la première fois sur l’île de son enfance, en apprend finalement beaucoup sur lui-même. Ambiance incroyable des descriptions de chasse aux oiseaux, rudesse de la vie, retour des souvenirs d’enfance…j’ai adoré. Convient très bien pour N° 16.
33. Le personnage principal a plus de 60 ans.
Second tome de la trilogie écossaise ; titre anglais : The Lewis man ; titre français : L’homme de Lewis.
Fin, notre héros, n’a pas subitement vieilli, mais l’un des personnages clés, qui occupe une bonne moitié de l’ouvrage, est le père de Marsali, l’amour de jeunesse de Fin. Le vieil homme est atteint d’Alzheimer, mais c’est pourtant dans sa mémoire chancelante que se trouve la clé de l’énigme…Les chapitres où l’on partage son point de vue sont vraiment très réussis et parfois bouleversants. Bien sûr cela peut aussi convenir pour 16 , 12, et 6 (comme les deux autres tomes) ainsi que pour 22 « qui évoque la vie de famille », avec la difficulté de faire face lorsqu’un parent est atteint de cette maladie. Et cela reste un très bon policier, toujours aussi dépaysant.
12. Un livre évoquant le Grand Nord.
Tome 3 de la trilogie écossaise de Peter May ; en anglais : The chessmen ; en français : Le braconnier du lac perdu
Les autres tomes peuvent aussi convenir pour cet item. Clôture des aventures de Fin avec ce troisième tome, un peu en dessous des deux autres à mon goût, mais qui reste très prenant lorsque la découverte fortuite et spectaculaire d’un cadavre replonge Fin dans ses années d’adolescence, et dans l’ambiance de la bande de jeunes musiciens qui fondèrent ensuite un groupe de musique celtique internationalement connu… A-t-on enfin résolu le mystère de la disparition de Roddy, l’un des membres fondateurs ? Très rocambolesque, mais moins intimiste.
46. Une histoire avec un (ou des) train(s). Sur le conseil de plusieurs d’entre vous, j’ai lu le conte de Grumberg, La plus précieuse des marchandises.
Un récit court et dense, très métaphorique, bien mené. J’ai bien aimé mais je ne suis pas aussi enthousiaste que certain-e-s.
8. Résister / Se soumettre.
La terre qui penche de Carole Martinez. Blanche, la petite héroïne, tantôt se soumet tantôt résiste au destin qui est le sien. J’ai retrouvé avec plaisir l’ambiance médiévale, deux siècles après Du domaine des Murmures. Une atmosphère très proche du conte, plus encore que dans le volume précédent, ce qui m’a fait hésiter à le mettre en 20 (Merveille). Convient aussi pour 27 (avec une subordonnée). On s’attache aux différents personnages féminins , il y a de belles descriptions de paysages…Mais je ne sais pas pourquoi j’ai été moins emballée que par le précédent.
Le premier que j'ai lu:
1: Un roman d'un auteur canadien. : Louise Penny, A better man. (lu en anglais)
Un roman bien dans la suite de la série, pas le meilleur de Louise Penny, mais vraiment agréable et les descriptions du Québec sont toujours dépaysantes, c’est chouette. Comme la plupart des policiers cela pourrait convenir aussi pour N° 16 : qui comporte un secret.
Mieux vaut commencer par le premier de Louise Penny si vous ne connaissez pas la série.
Ensuite:
49. Un livre dont le titre contient un adverbe : Soon de Benjamin Adam et Cadène Thomas
https://www.dargaud.com/bd/soon
Superbe bande dessinée, une sorte de road movie planétaire, qui nous amène sur les traces de Simone et de son fils, qu’elle doit quitter pour toujours puisqu’elle va quitter la terre. On découvre avec eux ce qui reste de la planète, l’histoire de l’humanité jusque-là…avec certains passages très pédagogiques mais jamais de façon ennuyeuse, l’ouvrage nous amène aussi à réfléchir sur l’écologie et le devenir de l’humanité. De la bonne SF. Convient aussi pour 24. Une dystopie ou un livre évoquant les mutations écologiques à venir.
Puis la trilogie écossaise de Peter May
6. Un roman dont l'auteur est immigré.
Le tome 1 de la Trilogie irlandaise de Peter May : Blackhouse, en français, l’île des chasseurs d’oiseaux.
Peter May vit en France mais il est né et a vécu en écosse. C’est d’ailleurs son éditrice française qui a été la première à acheter les droits de ce roman ! Elle a fort bien fait car c’est un livre magnifique et le meilleur de la trilogie. Dépaysement garanti sur les îles nord des Hébrides (l’île de Lewis) ; le héros, Fin, en enquêtant sur un meurtre qui l’oblige à retourner pour la première fois sur l’île de son enfance, en apprend finalement beaucoup sur lui-même. Ambiance incroyable des descriptions de chasse aux oiseaux, rudesse de la vie, retour des souvenirs d’enfance…j’ai adoré. Convient très bien pour N° 16.
33. Le personnage principal a plus de 60 ans.
Second tome de la trilogie écossaise ; titre anglais : The Lewis man ; titre français : L’homme de Lewis.
Fin, notre héros, n’a pas subitement vieilli, mais l’un des personnages clés, qui occupe une bonne moitié de l’ouvrage, est le père de Marsali, l’amour de jeunesse de Fin. Le vieil homme est atteint d’Alzheimer, mais c’est pourtant dans sa mémoire chancelante que se trouve la clé de l’énigme…Les chapitres où l’on partage son point de vue sont vraiment très réussis et parfois bouleversants. Bien sûr cela peut aussi convenir pour 16 , 12, et 6 (comme les deux autres tomes) ainsi que pour 22 « qui évoque la vie de famille », avec la difficulté de faire face lorsqu’un parent est atteint de cette maladie. Et cela reste un très bon policier, toujours aussi dépaysant.
12. Un livre évoquant le Grand Nord.
Tome 3 de la trilogie écossaise de Peter May ; en anglais : The chessmen ; en français : Le braconnier du lac perdu
Les autres tomes peuvent aussi convenir pour cet item. Clôture des aventures de Fin avec ce troisième tome, un peu en dessous des deux autres à mon goût, mais qui reste très prenant lorsque la découverte fortuite et spectaculaire d’un cadavre replonge Fin dans ses années d’adolescence, et dans l’ambiance de la bande de jeunes musiciens qui fondèrent ensuite un groupe de musique celtique internationalement connu… A-t-on enfin résolu le mystère de la disparition de Roddy, l’un des membres fondateurs ? Très rocambolesque, mais moins intimiste.
46. Une histoire avec un (ou des) train(s). Sur le conseil de plusieurs d’entre vous, j’ai lu le conte de Grumberg, La plus précieuse des marchandises.
Un récit court et dense, très métaphorique, bien mené. J’ai bien aimé mais je ne suis pas aussi enthousiaste que certain-e-s.
8. Résister / Se soumettre.
La terre qui penche de Carole Martinez. Blanche, la petite héroïne, tantôt se soumet tantôt résiste au destin qui est le sien. J’ai retrouvé avec plaisir l’ambiance médiévale, deux siècles après Du domaine des Murmures. Une atmosphère très proche du conte, plus encore que dans le volume précédent, ce qui m’a fait hésiter à le mettre en 20 (Merveille). Convient aussi pour 27 (avec une subordonnée). On s’attache aux différents personnages féminins , il y a de belles descriptions de paysages…Mais je ne sais pas pourquoi j’ai été moins emballée que par le précédent.
_________________
" Celui qui ne lit pas ne vit qu'une seule vie " (Umberto Eco )
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum