- EloahExpert spécialisé
nicole 86 a écrit:Merci Cleopatra et Eloah pour vos réponses, je suivrai peut-être vos suggestions ou bien je prendrai un chemin de traverse pour remplir cette case.
Avec plaisir mais, bien sûr, à chacun ses goûts et cet item a justement été formulé de manière à n'obliger personne à lire Stephen King !
- NasopiBon génie
Moi, j'aime bien Stephen King. Je trouve que ses personnages sont souvent attachants et intéressants.
Bon, il a des défauts aussi (par exemple, il a souvent du mal à finir ses histoires).
Je suis une sacrée trouillarde, mais les histoires qui font peur ne me dérangent pas.
Bref, pour l'auteur-roi, j'ai lu avec grand plaisir Joyland, que je ne connaissais pas. Si tu en as déjà parlé, c'est peut-être toi Eloah qui m'en as donné l'idée, car je l'ai prise ici !
Bon, il a des défauts aussi (par exemple, il a souvent du mal à finir ses histoires).
Je suis une sacrée trouillarde, mais les histoires qui font peur ne me dérangent pas.
Bref, pour l'auteur-roi, j'ai lu avec grand plaisir Joyland, que je ne connaissais pas. Si tu en as déjà parlé, c'est peut-être toi Eloah qui m'en as donné l'idée, car je l'ai prise ici !
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"Donne-moi la sérénité nécessaire pour accepter telles qu’elles sont les choses qu’on ne peut pas changer, donne-moi le courage de changer celles qui doivent l’être ; donne-moi la sagesse qui permet de discerner les unes et les autres." (Marc-Aurèle)
- AdrenFidèle du forum
Bonjour à tous,
pour le défi n°5, j'ai lu Zola Jackson de Gilles Leroy, qui convient aussi pour le n°17. En 2005, lors du passage de Katrina à La Nouevlle Orléans, Zola Jackson se retrouve seule avec sa chienne dans sa maison dans laquelle l'eau monte inexorablement. On suit les pensées de Zola, son monologue intérieur, elle revient sur la tempête Betsy de 1965 à laquelle elle a survécu avec son fils nouveau-né. Elle revient bien sûr aussi sur ce fils métis si beau dont elle était si fière mais qu'elle n'arrivait plus à aimer depuis qu'il venait lui rendre visite avec son ami qu'elle s'obstinait à faire passer pour un collègue. J'avais ce livre dans ma bibliothèque car conseillé comme lecture cursive au lycée. A ma grande honte, je ne connaissais pas l'auteur alors qu'il a eu le Goncourt je crois il y a quelques années.
Une autre piste donc pour ce défi, je ne reviens pas sur 22/11/63 de Stephen Kingpuisque personne ne semble intéressé.
pour le défi n°5, j'ai lu Zola Jackson de Gilles Leroy, qui convient aussi pour le n°17. En 2005, lors du passage de Katrina à La Nouevlle Orléans, Zola Jackson se retrouve seule avec sa chienne dans sa maison dans laquelle l'eau monte inexorablement. On suit les pensées de Zola, son monologue intérieur, elle revient sur la tempête Betsy de 1965 à laquelle elle a survécu avec son fils nouveau-né. Elle revient bien sûr aussi sur ce fils métis si beau dont elle était si fière mais qu'elle n'arrivait plus à aimer depuis qu'il venait lui rendre visite avec son ami qu'elle s'obstinait à faire passer pour un collègue. J'avais ce livre dans ma bibliothèque car conseillé comme lecture cursive au lycée. A ma grande honte, je ne connaissais pas l'auteur alors qu'il a eu le Goncourt je crois il y a quelques années.
Une autre piste donc pour ce défi, je ne reviens pas sur 22/11/63 de Stephen Kingpuisque personne ne semble intéressé.
- *Ombre*Grand sage
Il faut tout de même rendre justice à Marche ou crève : c'est bien mené et prenant. Mais je ne comprends pas ce que cela m'apporte, de lire un tel récit. J'ai l'impression d'avoir juste joué à me faire peur. Cela dit, même si l'expérience fut ce qu'elle fut, je reste contente d'avoir relevé le vrai défi qu'était pour moi le fait de lire un livre de King.
(J'ai noté ta suggestion, Adren, et je t'en remercie, mais ce défi est validé pour moi : je ne pousserai pas le zèle jusqu'à en lire un deuxième...)
(J'ai noté ta suggestion, Adren, et je t'en remercie, mais ce défi est validé pour moi : je ne pousserai pas le zèle jusqu'à en lire un deuxième...)
- gregforeverGrand sage
*Ombre* a écrit:Il faut tout de même rendre justice à Marche ou crève : c'est bien mené et prenant. Mais je ne comprends pas ce que cela m'apporte, de lire un tel récit. J'ai l'impression d'avoir juste joué à me faire peur. Cela dit, même si l'expérience fut ce qu'elle fut, je reste contente d'avoir relevé le vrai défi qu'était pour moi le fait de lire un livre de King.
(J'ai noté ta suggestion, Adren, et je t'en remercie, mais ce défi est validé pour moi : je ne pousserai pas le zèle jusqu'à en lire un deuxième...)
C'est le principe des manèges à sensations non?
- farfallaEmpereur
Je relirai avec plaisir 22/11/63 pour ce défi. Je l’avais lu il y a des années. Je ne m’en souviens plus trop. C’est l’occasion de le relire.
Je finis mes lectures en cours ( prêt) et je me mets au défi ensuite. J’ai déjà plusieurs idées dans ma PAL. je note vos références. Je viens de trouver « l’homme qui rit » dans une boîte à livres d’ailleurs.
Je finis mes lectures en cours ( prêt) et je me mets au défi ensuite. J’ai déjà plusieurs idées dans ma PAL. je note vos références. Je viens de trouver « l’homme qui rit » dans une boîte à livres d’ailleurs.
- *Ombre*Grand sage
gregforever a écrit:*Ombre* a écrit:Il faut tout de même rendre justice à Marche ou crève : c'est bien mené et prenant. Mais je ne comprends pas ce que cela m'apporte, de lire un tel récit. J'ai l'impression d'avoir juste joué à me faire peur. Cela dit, même si l'expérience fut ce qu'elle fut, je reste contente d'avoir relevé le vrai défi qu'était pour moi le fait de lire un livre de King.
(J'ai noté ta suggestion, Adren, et je t'en remercie, mais ce défi est validé pour moi : je ne pousserai pas le zèle jusqu'à en lire un deuxième...)
C'est le principe des manèges à sensations non?
Oui, la comparaison me paraît juste.
C'est comme un manège, effectivement, du genre maison hantée. Il y en a que ça amuse, mais ça n'apporte pas grand chose.
Et personnellement, je déteste les manèges à sensation.
- RyuzakiNiveau 9
Défi 3, Un volume d'un grand cycle littéraire : Les Thibault, I, Roger Martin du Gard
Le livre est en fait composé des 5 premiers volumes du cycle (Le cahier gris-Le pénitencier-La belle saison-La consultation-La Sorellina). Tout commence quand Jacques Thibault, issu d'une famille bourgeoise traditionaliste, fugue avec Daniel de Fontanin, son ami à qui il écrit des lettres ambigües. L'ensemble du livre raconte les destins croisés des deux frères Thibault, Jacques, révolté contre son milieu social et Antoine, promis à une carrière de médecin.
J'étais un peu sceptique au début, mais j'ai plus aimé que je ne m'y attendais. L'histoire est assez prenante, on s'attache vite aux personnages et ça se lit vite, malgré la longueur. J'ai un peu moins aimé la partie centrale (La belle saison), mais l'ensemble reste plaisant. Je ne lirai pas les autres volumes dans l'immédiat, mais plus tard, pourquoi pas.
Verdict : à découvrir
Roger Martin du Gard a écrit:En gros, tout cela, même ce qui concerne Humberto, est assez exact. Mais quel souffle de rancune ! Après trois ans de séparation, de solitude, trois années sans nouvelles des siens, faut-il que Jacques haïsse son passé, pour avoir de tels accents ! Antoine s'inquiète : s'il retrouve la trace de son frère, retrouvera-t-il le chemin de son coeur ?
Le livre est en fait composé des 5 premiers volumes du cycle (Le cahier gris-Le pénitencier-La belle saison-La consultation-La Sorellina). Tout commence quand Jacques Thibault, issu d'une famille bourgeoise traditionaliste, fugue avec Daniel de Fontanin, son ami à qui il écrit des lettres ambigües. L'ensemble du livre raconte les destins croisés des deux frères Thibault, Jacques, révolté contre son milieu social et Antoine, promis à une carrière de médecin.
J'étais un peu sceptique au début, mais j'ai plus aimé que je ne m'y attendais. L'histoire est assez prenante, on s'attache vite aux personnages et ça se lit vite, malgré la longueur. J'ai un peu moins aimé la partie centrale (La belle saison), mais l'ensemble reste plaisant. Je ne lirai pas les autres volumes dans l'immédiat, mais plus tard, pourquoi pas.
Verdict : à découvrir
- EloahExpert spécialisé
Nasopi a écrit:Moi, j'aime bien Stephen King. Je trouve que ses personnages sont souvent attachants et intéressants.
Bon, il a des défauts aussi (par exemple, il a souvent du mal à finir ses histoires).
Je suis une sacrée trouillarde, mais les histoires qui font peur ne me dérangent pas.
Bref, pour l'auteur-roi, j'ai lu avec grand plaisir Joyland, que je ne connaissais pas. Si tu en as déjà parlé, c'est peut-être toi Eloah qui m'en as donné l'idée, car je l'ai prise ici !
Ah Chouette, en effet, je l'avais cité pour conseiller celles et ceux qui n'ont jamais lu King ! Moi j'ai été émue par la fin, qu'en as-tu pensé ?
gregforever a écrit:*Ombre* a écrit:Il faut tout de même rendre justice à Marche ou crève : c'est bien mené et prenant. Mais je ne comprends pas ce que cela m'apporte, de lire un tel récit. J'ai l'impression d'avoir juste joué à me faire peur. Cela dit, même si l'expérience fut ce qu'elle fut, je reste contente d'avoir relevé le vrai défi qu'était pour moi le fait de lire un livre de King.
(J'ai noté ta suggestion, Adren, et je t'en remercie, mais ce défi est validé pour moi : je ne pousserai pas le zèle jusqu'à en lire un deuxième...)
C'est le principe des manèges à sensations non?
Ta remarque m'interpelle, Ombre : pourquoi lit-on ? pour ma part, parfois pour élargir ma culture littéraire, parfois simplement pour le plaisir, pour être surprise, pour être émue et parfois, oui, pour frissonner. (et moi non plus je n'aime pas les manèges à sensation )
- *Ombre*Grand sage
Oui, je comprends tout à fait. Je ne fais aucune critique à ceux (fort nombreux) qui apprécient King. Je lis parfois juste pour me détendre, un truc humoristique sans prétention, ou une histoire d'amour presque mièvre. Mais je n'aime pas qu'on me fasse peur, ce n'est pas une émotion que je recherche.
- EloahExpert spécialisé
Je comprends, Ombre. Moi, autant j'aime les thrillers, autant il y a des choses que je ne veux pas lire, par ex des scènes de viols.
- *Ombre*Grand sage
Et en fait, ce n'est même pas de la peur. J'ai apprécié l'an dernier certains thriller pas trop violents, comme ceux de Mark Elsberg. Mais on n'a pas peur, dans Marche ou crève, puisque les règles sont données d'emblée. Dès le départ, on comprend que ces jeunes gens vont tous crever. Le sentiment que j'ai ressenti, c'était plutôt de l'horreur, devant le récit interminable de leurs souffrances interminables. Et c'est un sentiment très pénible, un truc qui colle, qui m'a poursuivie la nuit. Il peut y avoir quelque chose de réconfortant à voir la peur s'abolir dans un happy end. Mais rien de tel ici. Je n'arrive vraiment pas à trouver mon plaisir dans de telles impressions.
- AmaliahEmpereur
Je viens de lire Les Impatientes, Goncourt des lycéens que je classerai dans la catégorie Paradis ou enfer, évidemment enfer.
Je suis un peu mitigée. Le livre évoque en trois parties le destin de trois femmes camerounaises confrontées à des mariages imposés : la première amoureuse d'un jeune homme se voit mariée de force à un homme plus âge et riche; la deuxième qui est sa cousine se voit mariée à son cousin, homme à la vie dissolue, alcoolique, drogué et violent, qui la frappe et la viole; la troisième est la première épouse de mari de la première jeune femme évoquée.
Ces destins sont terriblement tragiques et poignants mais l'évocation des violences faites à ces femmes suffit-elle à faire un bon roman? L'écriture est fluide et les nombreux dialogues rendent bien compte de la situation : paroles des hommes mais aussi des femmes de la famille, mères, tantes, coépouses exhortant ces femmes à la patience, maître-mot du livre; paroles de tous ceux qui extorquent des promesses de ces femmes; paroles de ces femmes tentant désespérément d'échapper à leur sort. Mais il m'a manqué un souffle un peu plus puissant dans l'écriture, quelque chose de plus marquant. Je m'attendais à un roman, j'ai plus eu l'impression de lire un témoignage, ce qui n'enlève rien à la valeur de ce témoignage.
J'ai par ailleurs été plus touchée par les deux premières parties que par la troisième dans laquelle la première épouse me semble caricaturale, voulant à tout prix se débarrasser de la deuxième épouse (qui est donc la narratrice de la première partie qu'on a laissée à la fin de la partie qui lui est consacrée le jour de son mariage forcé), usant de tous les subterfuges ésotériques possibles, visites à des marabouts, mise en scène d'un vol pour faire accuser la deuxième épouse... Cette ambiance de vengeance au sein du harem m'a semblé quelque peu en décalage avec les deux premières parties absolument dramatiques. Et que dire de la volte-face soudaine de la première épouse qui s'aperçoit qu'elle est allée trop loin au moment où son mari a le couteau sous la gorge de la deuxième épouse?
Le titre original de l'oeuvre était Munyal, les larmes de la patience, "Munyal" étant le mot peul qui doit signifier "patience". A vrai dire, je trouve que le titre original convenait beaucoup mieux que le titre Les Impatientes, ces femmes ne pouvant pour la plupart que s'incliner devant le sort qui leur est imposé tant le poids de la famille, de la religion et de la tradition est lourd. Seule une des trois parviendra à se libérer du joug conjugal.
Je suis un peu mitigée. Le livre évoque en trois parties le destin de trois femmes camerounaises confrontées à des mariages imposés : la première amoureuse d'un jeune homme se voit mariée de force à un homme plus âge et riche; la deuxième qui est sa cousine se voit mariée à son cousin, homme à la vie dissolue, alcoolique, drogué et violent, qui la frappe et la viole; la troisième est la première épouse de mari de la première jeune femme évoquée.
Ces destins sont terriblement tragiques et poignants mais l'évocation des violences faites à ces femmes suffit-elle à faire un bon roman? L'écriture est fluide et les nombreux dialogues rendent bien compte de la situation : paroles des hommes mais aussi des femmes de la famille, mères, tantes, coépouses exhortant ces femmes à la patience, maître-mot du livre; paroles de tous ceux qui extorquent des promesses de ces femmes; paroles de ces femmes tentant désespérément d'échapper à leur sort. Mais il m'a manqué un souffle un peu plus puissant dans l'écriture, quelque chose de plus marquant. Je m'attendais à un roman, j'ai plus eu l'impression de lire un témoignage, ce qui n'enlève rien à la valeur de ce témoignage.
J'ai par ailleurs été plus touchée par les deux premières parties que par la troisième dans laquelle la première épouse me semble caricaturale, voulant à tout prix se débarrasser de la deuxième épouse (qui est donc la narratrice de la première partie qu'on a laissée à la fin de la partie qui lui est consacrée le jour de son mariage forcé), usant de tous les subterfuges ésotériques possibles, visites à des marabouts, mise en scène d'un vol pour faire accuser la deuxième épouse... Cette ambiance de vengeance au sein du harem m'a semblé quelque peu en décalage avec les deux premières parties absolument dramatiques. Et que dire de la volte-face soudaine de la première épouse qui s'aperçoit qu'elle est allée trop loin au moment où son mari a le couteau sous la gorge de la deuxième épouse?
Le titre original de l'oeuvre était Munyal, les larmes de la patience, "Munyal" étant le mot peul qui doit signifier "patience". A vrai dire, je trouve que le titre original convenait beaucoup mieux que le titre Les Impatientes, ces femmes ne pouvant pour la plupart que s'incliner devant le sort qui leur est imposé tant le poids de la famille, de la religion et de la tradition est lourd. Seule une des trois parviendra à se libérer du joug conjugal.
- TremereNiveau 9
Bonjour,
J'ai suivi avec intérêt vos échanges sur King.
J'ai dévoré ses romans à l'adolescence, je ne saurai dire si c'est par goût du frisson car je ne me souviens pas avoir été particulièrement effrayée par un de ces romans (d'ailleurs, j'ai lu et relu Le Fléau et ne me souviens pas du tout de ce passage avec les vers). Ce qui me plaisait était, comme l'a dit une intervenante, sa manière de camper ses personnages. Je n'en ai plus lu pendant des années jusqu'à ce que je tombe sur Dr Sleep, la suite de Shining, écrit plus de 30 ans plus tard. J'étais très enthousiaste, ouvrant le livre avec le sourire satisfait de celui qui chausserait de vieilles pantoufles confortables et j'ai été plutôt déçue. Je ne sais si l'écriture de l'auteur a changé ou si c'est moi qui n'ai plus les mêmes attentes. J'ai lu aussi un recueil de ses nouvelles paru en 2010 ,Nuit noire étoiles mortes, que j'ai beaucoup aimé, et là, j'ai retrouvé l'auteur que j'ai chéri. Mais c'est vrai que ça m'a paru sombre et violent. Celui-là je ne le conseillerais pas à quelqu'un comme Ombre. J'ai prévu de lire 22/11/63, les conseils donnés ici sont écoutés, Adren ! Mais c'est vrai qu'on ne rebondit pas à chaque fois.
C'est drôle ce que tu dis sur le Mark Elsberg, Ombre, tu parles bien de Black Out ? Comme vous l'avez plébiscité il y a quelques mois, je l'ai lu à mon tour et j'ai été terriblement angoissée pendant toute la lecture, probablement parce que je me disais que c'est quelque chose qui pourrait bien arriver. Même chose pour le dernier roman lu, Impact de Olivier Norek. J'en profite pour faire mon compte rendu.
Olivier Norek est un ancien de la PJ et un super auteur de polars. Dans son nouveau roman (très nouveau : il a lieu dans un futur proche et il évoque même la crise du coronavirus et le confinement du printemps 2020 ), un terroriste prend en otage le patron de Total. La rançon demandée est complètement déraisonnable mais il assure qu'il la rendra à l'entreprise si elle s'engage à investir dans les énergies renouvelables. Partout en France, puis dans le monde, des citoyens prennent parti pour le terroriste, jugeant qu'il est temps que les grandes entreprises prennent leurs responsabilités pour enrayer la crise environnementale.
L'enquête est vite bouclée et, là, démarre un plaidoyer pour la cause environnementale. Régulièrement, la narration est entrecoupée par des informations sur les conséquences de la crise climatique. C'est ça qui m'a angoissée Ce livre ne ressemble en rien à ce que j'ai pu déjà lire de l'auteur. L'enquête n'est qu'un prétexte pour livrer les réflexions de l'auteur sur la crise climatique, certaines de ses causes et ses conséquences actuelles et futures. Si le but est de nous en faire prendre conscience, c'est très efficace. Enfin, moi j'étais déjà bien convaincue. Je voulais juste lire un roman qui me vide la tête, ça n'a pas été le cas. J'ai l'impression qu'une nouvelle littérature de fiction écologiste va prendre de plus en plus de place. Ça a peut-être déjà un nom ? Je ne regrette pas ma lecture mais j'ai été assez surprise et touchée ; en revanche, je pense que le côté roman engagé, je prends prétexte de la fiction pour faire passer mes idées, peut franchement rebuter.
Je le classe dans le défi sur la dystopie et les enjeux climatiques.
J'ai suivi avec intérêt vos échanges sur King.
J'ai dévoré ses romans à l'adolescence, je ne saurai dire si c'est par goût du frisson car je ne me souviens pas avoir été particulièrement effrayée par un de ces romans (d'ailleurs, j'ai lu et relu Le Fléau et ne me souviens pas du tout de ce passage avec les vers). Ce qui me plaisait était, comme l'a dit une intervenante, sa manière de camper ses personnages. Je n'en ai plus lu pendant des années jusqu'à ce que je tombe sur Dr Sleep, la suite de Shining, écrit plus de 30 ans plus tard. J'étais très enthousiaste, ouvrant le livre avec le sourire satisfait de celui qui chausserait de vieilles pantoufles confortables et j'ai été plutôt déçue. Je ne sais si l'écriture de l'auteur a changé ou si c'est moi qui n'ai plus les mêmes attentes. J'ai lu aussi un recueil de ses nouvelles paru en 2010 ,Nuit noire étoiles mortes, que j'ai beaucoup aimé, et là, j'ai retrouvé l'auteur que j'ai chéri. Mais c'est vrai que ça m'a paru sombre et violent. Celui-là je ne le conseillerais pas à quelqu'un comme Ombre. J'ai prévu de lire 22/11/63, les conseils donnés ici sont écoutés, Adren ! Mais c'est vrai qu'on ne rebondit pas à chaque fois.
C'est drôle ce que tu dis sur le Mark Elsberg, Ombre, tu parles bien de Black Out ? Comme vous l'avez plébiscité il y a quelques mois, je l'ai lu à mon tour et j'ai été terriblement angoissée pendant toute la lecture, probablement parce que je me disais que c'est quelque chose qui pourrait bien arriver. Même chose pour le dernier roman lu, Impact de Olivier Norek. J'en profite pour faire mon compte rendu.
Olivier Norek est un ancien de la PJ et un super auteur de polars. Dans son nouveau roman (très nouveau : il a lieu dans un futur proche et il évoque même la crise du coronavirus et le confinement du printemps 2020 ), un terroriste prend en otage le patron de Total. La rançon demandée est complètement déraisonnable mais il assure qu'il la rendra à l'entreprise si elle s'engage à investir dans les énergies renouvelables. Partout en France, puis dans le monde, des citoyens prennent parti pour le terroriste, jugeant qu'il est temps que les grandes entreprises prennent leurs responsabilités pour enrayer la crise environnementale.
L'enquête est vite bouclée et, là, démarre un plaidoyer pour la cause environnementale. Régulièrement, la narration est entrecoupée par des informations sur les conséquences de la crise climatique. C'est ça qui m'a angoissée Ce livre ne ressemble en rien à ce que j'ai pu déjà lire de l'auteur. L'enquête n'est qu'un prétexte pour livrer les réflexions de l'auteur sur la crise climatique, certaines de ses causes et ses conséquences actuelles et futures. Si le but est de nous en faire prendre conscience, c'est très efficace. Enfin, moi j'étais déjà bien convaincue. Je voulais juste lire un roman qui me vide la tête, ça n'a pas été le cas. J'ai l'impression qu'une nouvelle littérature de fiction écologiste va prendre de plus en plus de place. Ça a peut-être déjà un nom ? Je ne regrette pas ma lecture mais j'ai été assez surprise et touchée ; en revanche, je pense que le côté roman engagé, je prends prétexte de la fiction pour faire passer mes idées, peut franchement rebuter.
Je le classe dans le défi sur la dystopie et les enjeux climatiques.
- *Ombre*Grand sage
Décidément, je n'ai pas la main heureuse, en ce moment.
Pour l'item roman sur la vie de famille, j'ai lu Le Coût de la vie, de Déborah Lévy.
Ce livre a reçu le prix Femina. Voici ce que dit la 4e de couverture :
Disons-le, je me suis sentie escroquée par cette présentation. En fait, il n'y a guère de réflexion sur la façon dont s'élabore le "rêve de foyer parfait" qui anime de nombreuses femmes, ni sur la façon dont ce rêve vole en éclats (tout juste quelques remarques sur de vagues personnages masculins à peine esquissés, présentés comme des hommes qui s'écoutent parler et négligent leur interlocuteur féminin). L'autrice n'évoque guère sa vie de couple, seulement sa nouvelle vie après le divorce, l'appartement vétuste, le balcon, les plantes qu'elle y fait pousser, son horloge à coucou, ses difficultés à retrouver un espace de travail dans un logement aussi réduit, bref, une foule de détails dont l'intérêt m'a échappé.
En plus, j'ai trouvé ça horriblement traduit.
Deux citations :
p. 27 : "La liberté n'est jamais libre. Quiconque s'est battu pour être libre sait ce qu'il en coûte." La première phrase ne veut rien dire. J'imagine que dans le texte original, il y a un jeu de mot intraduisible sur free. Il aurait fallu dire : La liberté n'est jamais gratuite ou a un coût. Mais La liberté n'est jamais libre, ça n'a aucun sens.
p. 77 : "La sérénité était censée être un des personnages principaux de la féminité telle que la culture la définissait autrefois." Alors, soit je suis vraiment très fatiguée, soit ça non plus, ça ne veut rien dire. Un des personnages principaux de la féminité ???? N'y aurait-il pas une confusion entre character (personnage) et caractéristique ?
C'est une des raisons pour lesquelles je suis si chauvine en littérature. Trop de traductions maladroites jusqu'à la pénibilité.
Je ne recommande pas. Méfiez-vous des prix littéraires...
Pour l'item roman sur la vie de famille, j'ai lu Le Coût de la vie, de Déborah Lévy.
Ce livre a reçu le prix Femina. Voici ce que dit la 4e de couverture :
Un divorce forcément douloureux, une grande maison victorienne troquée contre un appartement en haut d'une colline dans le nord de Londres, deux filles à élever et des factures qui s'accumulent... Deborah Levy a cinquante ans quand elle décide de tout reconstruire, avec pour tout bagage, un vélo électrique et une plume d'écrivain. L'occasion pour elle de revenir sur le drame pourtant banal d'une femme qui s'est jetée à corps perdu dans la quête du foyer parfait, un univers qui s'est révélé répondre aux besoins de tous sauf d'elle-même. cette histoire ne lui appartient pas à elle seule, c'est l'histoire de chaque femme confrontée à l'impasse d'une existence gouvernée par les normes et la violence sournoise de la société, en somme de toute femme en quête d'une vie à soi.
Disons-le, je me suis sentie escroquée par cette présentation. En fait, il n'y a guère de réflexion sur la façon dont s'élabore le "rêve de foyer parfait" qui anime de nombreuses femmes, ni sur la façon dont ce rêve vole en éclats (tout juste quelques remarques sur de vagues personnages masculins à peine esquissés, présentés comme des hommes qui s'écoutent parler et négligent leur interlocuteur féminin). L'autrice n'évoque guère sa vie de couple, seulement sa nouvelle vie après le divorce, l'appartement vétuste, le balcon, les plantes qu'elle y fait pousser, son horloge à coucou, ses difficultés à retrouver un espace de travail dans un logement aussi réduit, bref, une foule de détails dont l'intérêt m'a échappé.
En plus, j'ai trouvé ça horriblement traduit.
Deux citations :
p. 27 : "La liberté n'est jamais libre. Quiconque s'est battu pour être libre sait ce qu'il en coûte." La première phrase ne veut rien dire. J'imagine que dans le texte original, il y a un jeu de mot intraduisible sur free. Il aurait fallu dire : La liberté n'est jamais gratuite ou a un coût. Mais La liberté n'est jamais libre, ça n'a aucun sens.
p. 77 : "La sérénité était censée être un des personnages principaux de la féminité telle que la culture la définissait autrefois." Alors, soit je suis vraiment très fatiguée, soit ça non plus, ça ne veut rien dire. Un des personnages principaux de la féminité ???? N'y aurait-il pas une confusion entre character (personnage) et caractéristique ?
C'est une des raisons pour lesquelles je suis si chauvine en littérature. Trop de traductions maladroites jusqu'à la pénibilité.
Je ne recommande pas. Méfiez-vous des prix littéraires...
- lulucastagnetteEmpereur
D'accord avec toi, Amaliah, sur le titre mal choisi ! Et la partie 3 plus faible que les autres. D'ailleurs, on reste un peu frustrée de ne pas en savoir plus sur la 2e protagoniste.
De mon côté, pour le défi 13 (quelle cuisine !), j'ai lu La Cucina de Lily Prior qui a amené beaucoup de légèreté après Les Impatientes.
L'histoire de la seule fille d'une fratrie de 9 enfants en Sicile, passionnée de cuisine, qui découvre à 50 ans la passion avec un Anglais venu faire des recherches dans la bibliothèque où elle travaille. Entre recettes de cuisine et scènes sensuelles, le récit souvent parodique est assez réjouissant. J'ai vu qu'il y avait une suite, je me laisserais peut-être tenter. Plaisant et sans prétention.
De mon côté, pour le défi 13 (quelle cuisine !), j'ai lu La Cucina de Lily Prior qui a amené beaucoup de légèreté après Les Impatientes.
L'histoire de la seule fille d'une fratrie de 9 enfants en Sicile, passionnée de cuisine, qui découvre à 50 ans la passion avec un Anglais venu faire des recherches dans la bibliothèque où elle travaille. Entre recettes de cuisine et scènes sensuelles, le récit souvent parodique est assez réjouissant. J'ai vu qu'il y avait une suite, je me laisserais peut-être tenter. Plaisant et sans prétention.
- DeliaEsprit éclairé
Amaliah a écrit:Je viens de lire Les Impatientes, Goncourt des lycéens que je classerai dans la catégorie Paradis ou enfer, évidemment enfer.
Je suis un peu mitigée. Le livre évoque en trois parties le destin de trois femmes camerounaises confrontées à des mariages imposés : la première amoureuse d'un jeune homme se voit mariée de force à un homme plus âge et riche; la deuxième qui est sa cousine se voit mariée à son cousin, homme à la vie dissolue, alcoolique, drogué et violent, qui la frappe et la viole; la troisième est la première épouse de mari de la première jeune femme évoquée.
Sa sœur, même père, pas même mère. Le mari imposé est bien leur commun cousin.
_________________
Un vieillard qui meurt, c'est une bibliothèque qui brûle.
Amadou Hampaté Ba
- AsarteLilithBon génie
La vieille dame de la libraie, de Jean Piat.
Pierre Bichelay, qui a perdu l'amour de sa vie et l'envie de vivre, rencontre par hasard une vieille dame aveugle dans une librairie. Il discuté avec elle et avec la libraire. Cette dernière, assez bavarde, lu apprend que la vieille dame a écrit quelques livres. Il en lit un et noue une amitié avec cette vieille dame.
La narration entremêle des passages du fameux livre, qui raconte l'histoire de Juliette, jeune fille dans la tourmente de la Première guerre mondiale, et des passages relayant les entrevues de Pierre et de la vieille femme.
Verdict: pas exceptionnel, mais pas désagréable non plus.
Pierre Bichelay, qui a perdu l'amour de sa vie et l'envie de vivre, rencontre par hasard une vieille dame aveugle dans une librairie. Il discuté avec elle et avec la libraire. Cette dernière, assez bavarde, lu apprend que la vieille dame a écrit quelques livres. Il en lit un et noue une amitié avec cette vieille dame.
La narration entremêle des passages du fameux livre, qui raconte l'histoire de Juliette, jeune fille dans la tourmente de la Première guerre mondiale, et des passages relayant les entrevues de Pierre et de la vieille femme.
Verdict: pas exceptionnel, mais pas désagréable non plus.
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Chuis comme les plantes sans eau : sans grec ni latin, j'me dessèche.
ON DIT CHOCOLATINE, PHILISTINS !
- AmaliahEmpereur
lulucastagnette a écrit:D'accord avec toi, Amaliah, sur le titre mal choisi ! Et la partie 3 plus faible que les autres. D'ailleurs, on reste un peu frustrée de ne pas en savoir plus sur la 2e protagoniste.
Ah moi, j'avais envie de savoir la suite de l'histoire de la première!
Delia a écrit:Amaliah a écrit:Je viens de lire Les Impatientes, Goncourt des lycéens que je classerai dans la catégorie Paradis ou enfer, évidemment enfer.
Je suis un peu mitigée. Le livre évoque en trois parties le destin de trois femmes camerounaises confrontées à des mariages imposés : la première amoureuse d'un jeune homme se voit mariée de force à un homme plus âge et riche; la deuxième qui est sa cousine se voit mariée à son cousin, homme à la vie dissolue, alcoolique, drogué et violent, qui la frappe et la viole; la troisième est la première épouse de mari de la première jeune femme évoquée.
Sa sœur, même père, pas même mère. Le mai imposé est bien leur commun cousin.
Delia, je te remercie pour cette précision, j'avais un doute en l'écrivant mais ne l'ai pas vérifié.
- AmaliahEmpereur
Aujourd'hui, j'ai lu pour le joker (2e livre dans le milieu de la presse, je sais que je ne lirai pas de polar historique) Elles risquent leur vie, cinq femmes reporters de guerre témoignent. Un recueil de témoignages de reporters de TF1, Patricia Allémonière, Liseron Boudoul, Anne-Claire Coudray pour ne citer qu'elles, qui évoquent la réalité de leur métier. C'était intéressant mais un peu court. J'en aurais bien lu davantage.
- AdrenFidèle du forum
Bonjour à tous,
Tremere et Ombre
Pour le défi dont j'ai oublié le numéro mais qui demande "un livre dont le titre contient une subordonnée" j'ai lu L'homme qui s'envola d'Antoine Bello qui m'avait été offert en 2017 parce que j'aime beaucoup cet auteur et qui s'ennuyait depuis dans ma bibliothèque parce que la 4e de couverture ne m'attirait pas vraiment. Je ne regrette pas du tout ma lecture. J'ai retrouvé ce qui me plaît chez cet auteur, cette capacité de rendre drôle le quotidien même insignifiant ou triste et l'envie de continuer à lire pour savoir ce qui va bien pouvoir se passer. L'histoire : Walker est un homme comblé des revenus confortables, une femme qui l'aime et qu'il aime, trois beaux enfants, mais voilà, il n'a le temps de rien et se sent prisonnier de sa vie. Alors lui vient peu à peu l'idée de disparaître. D'abord un pur fantasme pour jouer à s'imaginer ce qui se passerait, puis petit à petit son projet se concrétise jusqu'au jour où il a la possibilité de franchir le pas. Commence alors la deuxième partie, introduite par le rappel de la loi de Murphy et l'arrivée d'un nouveau personnage. Evidemment, rien ne se passe comme prévu. Les pages de la séparation et des obsèques sont très émouvantes. Je redoutais l'aspect "crise de la quarantaine", mais ce ne fut pas le cas du tout. Grâce au défi, une belle surprise pour moi, qui dormait là, sur une étagère.
Je voulais commencer le défi uniquement avec des livres que j'ai dans chez moi et pas encore lus, mais j'ai craqué et suis allée chercher à la médiathèque des titres que vous avez conseillés.
Tremere et Ombre
Pour le défi dont j'ai oublié le numéro mais qui demande "un livre dont le titre contient une subordonnée" j'ai lu L'homme qui s'envola d'Antoine Bello qui m'avait été offert en 2017 parce que j'aime beaucoup cet auteur et qui s'ennuyait depuis dans ma bibliothèque parce que la 4e de couverture ne m'attirait pas vraiment. Je ne regrette pas du tout ma lecture. J'ai retrouvé ce qui me plaît chez cet auteur, cette capacité de rendre drôle le quotidien même insignifiant ou triste et l'envie de continuer à lire pour savoir ce qui va bien pouvoir se passer. L'histoire : Walker est un homme comblé des revenus confortables, une femme qui l'aime et qu'il aime, trois beaux enfants, mais voilà, il n'a le temps de rien et se sent prisonnier de sa vie. Alors lui vient peu à peu l'idée de disparaître. D'abord un pur fantasme pour jouer à s'imaginer ce qui se passerait, puis petit à petit son projet se concrétise jusqu'au jour où il a la possibilité de franchir le pas. Commence alors la deuxième partie, introduite par le rappel de la loi de Murphy et l'arrivée d'un nouveau personnage. Evidemment, rien ne se passe comme prévu. Les pages de la séparation et des obsèques sont très émouvantes. Je redoutais l'aspect "crise de la quarantaine", mais ce ne fut pas le cas du tout. Grâce au défi, une belle surprise pour moi, qui dormait là, sur une étagère.
Je voulais commencer le défi uniquement avec des livres que j'ai dans chez moi et pas encore lus, mais j'ai craqué et suis allée chercher à la médiathèque des titres que vous avez conseillés.
- AdrenFidèle du forum
Je suis en retard dans mes comptes-rendus et comme je ne tiens pas ma liste à jour non plus, je vais devoir faire un effort...
J'ai lu Le silence des vaincues de Pat Barker qui peut convenir pour les défis "c'est la guerre" et "résister/se soumettre". Ce roman raconte la guerre de Troie vue par Briséis, la captive d'Achille. Tout y est, le camp des Grecs devant Troie, le conflit d'Achille et Agamemnon, la mort d'Hector et le désespoir d'Agamemnon. C'est une lecture prenante, mais j'ai trouvé qu'il lui manquait le souffle épique et divin de L'Iliade. Le récit commence avec la capture de Briséis, reine de Lyrnessos et le trophée de choix qu'elle représente pour Achille son vainqueur. Outre la guerre de Troie, les pensées de Briséis oscillent entre la résistance aux Grecs dont elle sait qu'ils vont gagner la guerre et détruire tout ce à quoi elle tient, et la soumission à Achille en espérant lui donner un fils et qu'il la prenne pour épouse.
J'ai lu Le silence des vaincues de Pat Barker qui peut convenir pour les défis "c'est la guerre" et "résister/se soumettre". Ce roman raconte la guerre de Troie vue par Briséis, la captive d'Achille. Tout y est, le camp des Grecs devant Troie, le conflit d'Achille et Agamemnon, la mort d'Hector et le désespoir d'Agamemnon. C'est une lecture prenante, mais j'ai trouvé qu'il lui manquait le souffle épique et divin de L'Iliade. Le récit commence avec la capture de Briséis, reine de Lyrnessos et le trophée de choix qu'elle représente pour Achille son vainqueur. Outre la guerre de Troie, les pensées de Briséis oscillent entre la résistance aux Grecs dont elle sait qu'ils vont gagner la guerre et détruire tout ce à quoi elle tient, et la soumission à Achille en espérant lui donner un fils et qu'il la prenne pour épouse.
- PointàlaligneExpert
J'ai lu Banjo, de Claude McKay : je ne sais pas encore s'il ira dans la case "Les Années Folles" ou dans la catégorie "Harlem Renaissance" - merci au Néo qui a eu cette idée pour le défi.
Banjo est le surnom d'un Noir américain démobilisé qui traîne entre les deux guerres dans le port de Marseille avec d'autres marins. Il vit un peu au hasard, en flambant quand il est en fonds, et en arnaquant les touristes quand il a tout dépensé, et toujours en partageant avec ses frères d'errance. Son rêve : former un orchestre et jouer du jazz. Le roman pèche un peu côté style, et la composition n'est pas à se relever la nuit non plus, mais il a la force d'un témoignage sur ce qu'est d'être noir et pauvre dans l'Europe et les Etats-Unis des années trente. Certaines expressions et conceptions ont vraiment vieilli (il y est question de la joie qui caractériserait la "race noire" par exemple). Banjo est entouré d'une galerie de personnages dont Ray, un intellectuel qui fait penser à l'auteur du roman. Les questions d'identité et de patriotisme alimentent leurs discussions. Danser, jouer de la musique, philosopher et boire sont les préoccupations quotidiennes des héros.
Banjo est le surnom d'un Noir américain démobilisé qui traîne entre les deux guerres dans le port de Marseille avec d'autres marins. Il vit un peu au hasard, en flambant quand il est en fonds, et en arnaquant les touristes quand il a tout dépensé, et toujours en partageant avec ses frères d'errance. Son rêve : former un orchestre et jouer du jazz. Le roman pèche un peu côté style, et la composition n'est pas à se relever la nuit non plus, mais il a la force d'un témoignage sur ce qu'est d'être noir et pauvre dans l'Europe et les Etats-Unis des années trente. Certaines expressions et conceptions ont vraiment vieilli (il y est question de la joie qui caractériserait la "race noire" par exemple). Banjo est entouré d'une galerie de personnages dont Ray, un intellectuel qui fait penser à l'auteur du roman. Les questions d'identité et de patriotisme alimentent leurs discussions. Danser, jouer de la musique, philosopher et boire sont les préoccupations quotidiennes des héros.
Claude McKay a écrit: Dans ses conversations, il [Ray] se faisait parfois passer pour un Anglais, d'autres fois pour un Américain. Il n'avait pas besoin de poser avec le Français moyen, parce que celui-ci est totalement persuadé que le Noir se trouve plus heureux sous la domination de la civilisation française que partout ailleurs au monde. Parfois, rencontrant un Antillais, Ray disait qu'il était Américain, et l'autre, pas plus que ses compatriotes blancs, ne pouvait résister à la tentation de prendre un air protecteur : "Vous serez bien traité ici. Ce n'est pas comme en Amérique".
Pourtant, lorsqu'il se trouvait en public avec l'un des membres de cette élite noire qui parlait un peu anglais, celui-ci priait souvent Ray de parler cette langue de préférence au français.Lorsqu'il demandait pourquoi, la réponse était invariablement : "Parce qu'on nous traitera mieux, et non pas comme si nous étions des Sénégalais".
- OudemiaBon génie
Item n°3 - J’avais lu tous les Rougon-Macquart, et souvent relu certains, sauf Le Rêve, c’est chose faite.
Comme pour L’Homme qui rit, j’en connaissais le thème et des passages, mais je m’en faisais une idée très fausse, celle du début, qui ressemble à La petite fille aux allumettes. Je me demandais aussi comment le rattacher aux autres, la clef est donnée dès le deuxième chapitre.
C’est bien du Zola pour les descriptions, pour les personnifications : aurais-je encore des élèves, que j’aurais quantité d’exemples à y puiser. Pour l’histoire, c’est plutôt du Delly (ce qui n’est pas une critique, je connais bien Delly, qui vaut mieux qu’on pense), mais ça on ne le constate qu’à la fin, au cours de la lecture j’ai pensé à plusieurs reprises que ça allait tourner autrement.
J’avais noté ici un titre pour le n°19, qui devait se trouver sur le présentoir « premiers romans » de ma bibliothèque : c’est ce j’avais lu sur le site, mais quelques heures plus tard il n’y était plus ; sur le présentoir, cependant, trois autres romans avec un infinitif dans le titre ! J’ai pris Louis veut partir de David Fortems, au hasard, à cause du titre qui m’a plus inspirée que les deux autres. Ç’aurait pu être une déception, ç’a été une très bonne pioche.
C’est l’histoire d’un père dont le fils vient de mourir, et qui s’aperçoit que ce fils qu’il aimait, admirait même, avec qui il vivait en bonne intelligence, il ne le connaissait pas. D’une rencontre à l’autre, de témoignage en témoignage, il va de découverte en découverte. C’est habilement écrit, du point de vue du père, avec ses mots.
Un premier roman réussi, il reste à souhaiter que l’auteur, qui y a sans doute mis beaucoup d’expérience personnelle, sache en écrire en autre, et le réussir aussi.
Comme pour L’Homme qui rit, j’en connaissais le thème et des passages, mais je m’en faisais une idée très fausse, celle du début, qui ressemble à La petite fille aux allumettes. Je me demandais aussi comment le rattacher aux autres, la clef est donnée dès le deuxième chapitre.
C’est bien du Zola pour les descriptions, pour les personnifications : aurais-je encore des élèves, que j’aurais quantité d’exemples à y puiser. Pour l’histoire, c’est plutôt du Delly (ce qui n’est pas une critique, je connais bien Delly, qui vaut mieux qu’on pense), mais ça on ne le constate qu’à la fin, au cours de la lecture j’ai pensé à plusieurs reprises que ça allait tourner autrement.
J’avais noté ici un titre pour le n°19, qui devait se trouver sur le présentoir « premiers romans » de ma bibliothèque : c’est ce j’avais lu sur le site, mais quelques heures plus tard il n’y était plus ; sur le présentoir, cependant, trois autres romans avec un infinitif dans le titre ! J’ai pris Louis veut partir de David Fortems, au hasard, à cause du titre qui m’a plus inspirée que les deux autres. Ç’aurait pu être une déception, ç’a été une très bonne pioche.
C’est l’histoire d’un père dont le fils vient de mourir, et qui s’aperçoit que ce fils qu’il aimait, admirait même, avec qui il vivait en bonne intelligence, il ne le connaissait pas. D’une rencontre à l’autre, de témoignage en témoignage, il va de découverte en découverte. C’est habilement écrit, du point de vue du père, avec ses mots.
Un premier roman réussi, il reste à souhaiter que l’auteur, qui y a sans doute mis beaucoup d’expérience personnelle, sache en écrire en autre, et le réussir aussi.
- RyuzakiNiveau 9
Défi 4, Un livre avec un journaliste ou qui se passe dans le milieu de la presse : Les éditocrates, Mona Chollet, Olivier Cyran, Sébastien Fontenelle, Mathias Reymond
Sous-titré "Comment parler de (presque) tout en racontant (vraiment) n'importe quoi", Les éditocrates est un ouvrage collectif qui propose une série de portraits au vitriol de stars des médias comme Jacques Attali, Alain Duhamel ou Christophe Barbier. Des faiseurs d'opinion qui se ressemblent tous, tous fervents défenseurs de l'ordre établi et des bienfaits de la loi du marché, tous détestant les syndicats, les militants de gauche et les immigrés (surtout musulmans).
C'est certes divertissant, mais ça reste assez superficiel. Je ne sais pas si ça étonnera grand monde d'apprendre que BHL et Ivan Rioufol sont de gros incompétents malhonnêtes qui tordent la réalité à leur guise. Je sais bien que le but de ce livre est de proposer une satire joyeusement vengeresse de ceux qu'on entend partout, pas de faire une analyse poussée des mécanismes du contrôle de l'opinion et des raisons qui font que ce ne sont pas les plus compétents qui sont sur le devant de la scène. Une lecture sympathique, mais dont il ne me restera pas grand chose une fois le livre refermé.
Verdict : moyen
À part ça, je fais aussi partie des amateurs de King, et j'ai commencé 22/11/63. Jusqu'ici tout va bien.
Sébastien Fontenelle a écrit:Les éditocrates font partie de nos vies. Ils sont un élément familier de notre environnement quotidien, comme les placards publicitaires sur les murs de nos rues, ou les platanes au bord de nos routes. Avec, cependant, cette différence de fond que les affiches et les platanes ne parlent pas. Les éditocrates, si.
Ils parlent même tout le temps, du matin au soir, du soir au matin, du lundi au dimanche. Et partout : dans la presse écrite, à la télévision, à la radio, sur Internet. Ils ne se taisent jamais : c'est à cela, aussi, qu'on les reconnaît. Quiconque a fait le pari un peu fou de traverser toute une semaine sans se cogner sur Jacques Attali ou Bernard-Henri Lévy à tous les coins de médias sait, pour avoir fait là l'amère expérience de l'échec, qu'un tel défi est impossible à relever.
Sous-titré "Comment parler de (presque) tout en racontant (vraiment) n'importe quoi", Les éditocrates est un ouvrage collectif qui propose une série de portraits au vitriol de stars des médias comme Jacques Attali, Alain Duhamel ou Christophe Barbier. Des faiseurs d'opinion qui se ressemblent tous, tous fervents défenseurs de l'ordre établi et des bienfaits de la loi du marché, tous détestant les syndicats, les militants de gauche et les immigrés (surtout musulmans).
C'est certes divertissant, mais ça reste assez superficiel. Je ne sais pas si ça étonnera grand monde d'apprendre que BHL et Ivan Rioufol sont de gros incompétents malhonnêtes qui tordent la réalité à leur guise. Je sais bien que le but de ce livre est de proposer une satire joyeusement vengeresse de ceux qu'on entend partout, pas de faire une analyse poussée des mécanismes du contrôle de l'opinion et des raisons qui font que ce ne sont pas les plus compétents qui sont sur le devant de la scène. Une lecture sympathique, mais dont il ne me restera pas grand chose une fois le livre refermé.
Verdict : moyen
À part ça, je fais aussi partie des amateurs de King, et j'ai commencé 22/11/63. Jusqu'ici tout va bien.
- *Ombre*Grand sage
Pour le défi 4 aussi (presse, journalisme), j'ai lu un court roman pour la jeunesse, Je suis Charliberté, d'Arthur Ténor. C'est très médiocrement écrit (passé composé, langage d'ados, même si c'est plutôt des ados qui savent parler) et parfaitement prévisible mais, cela étant dit, ce petit ouvrage n'est pas sans qualités. Il relève un pari audacieux : transposer dans le milieu collégien l'histoire des attentats de Charlie Hebdo, peut-être afin de favoriser l'empathie envers les personnages et l'entrée dans une réflexion qui dépasse les opinions pseudo-vertueuses (on n'insulte pas les gens, un peu de respect tout de même...).
Tom et deux camarades fondent un journal du collège, s'attirant les vexations du "groupe des Quatre" qui fait régner la terreur dans les couloirs. Ils décident de consacrer leur second numéro au "racisme anti-intello" et caricaturent leurs camarades en hommes préhistoriques. Commence alors une escalade de la violence qui finit par totalement leur échapper : les quatre se sentent insultés et les agressent, physiquement et verbalement ; une jeune créationniste les menace de châtiment divin parce qu'ils ont illustré la théorie de l'évolution et ne respecteraient pas ses opinions.
Ce n'est certes pas de la grande littérature, mais un roman accessible à des collégiens qui pose habilement des questions d'actualité crue. Je pense que je le donnerai en cursive pour entamer la réflexion sur la liberté d'expression et le vrai sens de la tolérance.
Tom et deux camarades fondent un journal du collège, s'attirant les vexations du "groupe des Quatre" qui fait régner la terreur dans les couloirs. Ils décident de consacrer leur second numéro au "racisme anti-intello" et caricaturent leurs camarades en hommes préhistoriques. Commence alors une escalade de la violence qui finit par totalement leur échapper : les quatre se sentent insultés et les agressent, physiquement et verbalement ; une jeune créationniste les menace de châtiment divin parce qu'ils ont illustré la théorie de l'évolution et ne respecteraient pas ses opinions.
Ce n'est certes pas de la grande littérature, mais un roman accessible à des collégiens qui pose habilement des questions d'actualité crue. Je pense que je le donnerai en cursive pour entamer la réflexion sur la liberté d'expression et le vrai sens de la tolérance.
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