- nicole 86Expert spécialisé
Défi 48, une histoire qui se passe dans des montagnes françaises : Des âmes simples de Pierre Adrian. J'ai été attirée par la quatrième de couverture qui commençait par " au cœur d'une vallée, aux confins de la France, un homme tient là seul par sa foi" et le roman tient parfaitement cette promesse mais le vocabulaire excessivement recherché et le style ampoulé nuisent gravement au plaisir de la lecture. Convient aussi pour 33 (le personnage principal a plus de 60 ans).
Défi 13, Quelle cuisine ! : Les délices de Tokyo de Durian Sukegawa. Une situation classique : la rencontre entre un jeune adulte qui tient une petite échoppe de gâteaux et une vieille dame, leur relation tourne autour de la confection de ces gâteaux et de l'attention à la nature, thème cher à quelques auteurs japonais. J'avais envie d'un livre léger et doux, le contrat est rempli mais la langue et le style très pauvres ont gâché mon plaisir. Je suis cependant contente d'avoir choisi ce livre car il m'a permis de connaître un élément de la société japonaise du XX ème siècle que j'ignorais et que je ne peux dévoiler. Convient aussi pour le défi 33.
Pour le défi 49, un livre dont le titre contient un adverbe : Une mort très douce de Simone de Beauvoir, le récit à la première personne de l'auteur confrontée aux dernières semaines de sa mère. La langue est classique, le récit fluide, tout coule. Rien d'inattendu mais c'est la première fois que je lis ce genre de livres depuis que je ne peux plus m'identifier à "la fille" et cela donne nécessairement un autre angle de lecture.
Défi 13, Quelle cuisine ! : Les délices de Tokyo de Durian Sukegawa. Une situation classique : la rencontre entre un jeune adulte qui tient une petite échoppe de gâteaux et une vieille dame, leur relation tourne autour de la confection de ces gâteaux et de l'attention à la nature, thème cher à quelques auteurs japonais. J'avais envie d'un livre léger et doux, le contrat est rempli mais la langue et le style très pauvres ont gâché mon plaisir. Je suis cependant contente d'avoir choisi ce livre car il m'a permis de connaître un élément de la société japonaise du XX ème siècle que j'ignorais et que je ne peux dévoiler. Convient aussi pour le défi 33.
Pour le défi 49, un livre dont le titre contient un adverbe : Une mort très douce de Simone de Beauvoir, le récit à la première personne de l'auteur confrontée aux dernières semaines de sa mère. La langue est classique, le récit fluide, tout coule. Rien d'inattendu mais c'est la première fois que je lis ce genre de livres depuis que je ne peux plus m'identifier à "la fille" et cela donne nécessairement un autre angle de lecture.
- lulucastagnetteEmpereur
Pour le défi 46 (une histoire avec un/des train(s)), j'ai lu La plus précieuse des marchandises de JC Grumberg. Je ne reviens pas sur l'histoire déjà présentée plus haut. Un conte en pleine seconde guerre mondiale. Je l'ai trouvé plaisant mais sans plus, j'ai beaucoup lu sur ce sujet et ça ne restera pas une lecture marquante pour moi.
- EloahExpert spécialisé
Pour le défi 16 un livre qui comporte un secret, j'ai lu Le Cercle des femmes de Sophie Brocas.
A la mort d'Alice, 4 générations de femmes se retrouvent dans la maison familiale : sa fille, sa petite-fille, son arrière-petite-fille et son amie fidèle. En triant les affaires de la vieille dame, elles découvrent des documents qui révèlent un secret de famille qui, inconsciemment, a influencé les choix de vie des descendantes d'Alice.
J'attendais beaucoup de ce huis clos de 4 femmes de 4 générations différentes mais la narratrice (qui est l'arrière-petite-fille d'Alice) m'a beaucoup agacée, je l'ai trouvée idiote, parfois ridicule. Le récit en lui-même est très attendu voire caricatural. Les hommes en prennent systématiquement pour leur grade. Le style ne m'a pas touchée car on le sent travaillé pour être beau, poétique, ça n'a pas du tout marché avec moi. Bref, une déception ...
A la mort d'Alice, 4 générations de femmes se retrouvent dans la maison familiale : sa fille, sa petite-fille, son arrière-petite-fille et son amie fidèle. En triant les affaires de la vieille dame, elles découvrent des documents qui révèlent un secret de famille qui, inconsciemment, a influencé les choix de vie des descendantes d'Alice.
J'attendais beaucoup de ce huis clos de 4 femmes de 4 générations différentes mais la narratrice (qui est l'arrière-petite-fille d'Alice) m'a beaucoup agacée, je l'ai trouvée idiote, parfois ridicule. Le récit en lui-même est très attendu voire caricatural. Les hommes en prennent systématiquement pour leur grade. Le style ne m'a pas touchée car on le sent travaillé pour être beau, poétique, ça n'a pas du tout marché avec moi. Bref, une déception ...
- Cléopatra2Guide spirituel
Est-ce qu'un roman qui se passe en Islande compte pour grand Nord? Je suis un en train de lire (très lentement) un roman curieux mais assez sympa, Lumière d'été, puis vient la nuit.
- nicole 86Expert spécialisé
Je dirais oui, de Jón Kalman Stefánsson j'avais beaucoup aimé Entre ciel et terre, j'ajoute que le traducteur Éric Boury a certainement joué un rôle important dans mes découvertes de littérature islandaise lors du défi 2019. J'espère que tu feras un compte-rendu
Edit : Bonne nouvelle, il est dans le catalogue de la médiathèque !
Edit : Bonne nouvelle, il est dans le catalogue de la médiathèque !
- JennyMédiateur
Cléopatra2 a écrit:Est-ce qu'un roman qui se passe en Islande compte pour grand Nord? Je suis un en train de lire (très lentement) un roman curieux mais assez sympa, Lumière d'été, puis vient la nuit.
Oui.
- miss sophieExpert spécialisé
Plusieurs défis remplis avec des récits très courts (mais je me rattraperai avec quelques pavés que j'ai prévu de lire par la suite !).
Pour le 43 (Enfer ou Paradis) : Les trois caramels capitaux de Jean-Claude Mourlevat (2015), moins de 40 pages en mini-format. Lu aussi de cet auteur dans la même collection (Petite poche, édition Thierry Magnier) : L’homme à l‘oreille coupée _ L’homme qui levait les pierres _ L’homme qui ne possédait rien.
Un conte réjouissant dont le personnage se voit refuser l’entrée du Paradis parce qu’il a dans son enfance volé trois caramels…
Pour le 38 (Lettres) : L’analphabète d’Agota Kristof (2004, une vingtaine de pages). (Au début je pensais le mettre dans le défi 6 - l'auteur est immigré - mais l'intitulé de ce défi précise "un roman" et il s'agit là d'un texte autobiographique.)
Des chapitres disparates, fragments de souvenirs et de réflexions. Extrait : « Cinq ans après être arrivée en Suisse, je parle le français, mais je ne le lis pas. Je suis redevenue une analphabète. Moi, qui savais lire à l’âge de quatre ans. Je connais les mots. Quand je les lis, je ne les reconnais pas. Les lettres ne correspondent à rien. Le hongrois est une langue phonétique, le français, c’est tout le contraire. »
Pour le 2 (un recueil de contes) et aussi le 43 (Enfer ou Paradis) : Dix contes de fantômes de Jacques Cassabois (2010).
Un recueil trouvé au CDI de mon collège, reprenant des contes populaires de diverses origines (Bretagne, Franche-Comté, Islande, Roumanie, Danemark) ayant tous en commun la présence d’un revenant. Lecture simple et plaisante, ma foi.
Pour le 43 (Enfer ou Paradis) : Les trois caramels capitaux de Jean-Claude Mourlevat (2015), moins de 40 pages en mini-format. Lu aussi de cet auteur dans la même collection (Petite poche, édition Thierry Magnier) : L’homme à l‘oreille coupée _ L’homme qui levait les pierres _ L’homme qui ne possédait rien.
Un conte réjouissant dont le personnage se voit refuser l’entrée du Paradis parce qu’il a dans son enfance volé trois caramels…
Pour le 38 (Lettres) : L’analphabète d’Agota Kristof (2004, une vingtaine de pages). (Au début je pensais le mettre dans le défi 6 - l'auteur est immigré - mais l'intitulé de ce défi précise "un roman" et il s'agit là d'un texte autobiographique.)
Des chapitres disparates, fragments de souvenirs et de réflexions. Extrait : « Cinq ans après être arrivée en Suisse, je parle le français, mais je ne le lis pas. Je suis redevenue une analphabète. Moi, qui savais lire à l’âge de quatre ans. Je connais les mots. Quand je les lis, je ne les reconnais pas. Les lettres ne correspondent à rien. Le hongrois est une langue phonétique, le français, c’est tout le contraire. »
Pour le 2 (un recueil de contes) et aussi le 43 (Enfer ou Paradis) : Dix contes de fantômes de Jacques Cassabois (2010).
Un recueil trouvé au CDI de mon collège, reprenant des contes populaires de diverses origines (Bretagne, Franche-Comté, Islande, Roumanie, Danemark) ayant tous en commun la présence d’un revenant. Lecture simple et plaisante, ma foi.
- BlondieHabitué du forum
Pour le défi 22 (un livre qui évoque la vie familiale): Mikado d'enfance, de Gillez Rozier.
Le narrateur, spécialiste de la langue et la culture yiddish, rappelle un épisode de sa vie de collégien. Il a participé à l'envoi d'une lettre antisémite adressé à l'un de ses professeurs. A travers ce récit, il s'interroge sur les raisons et les répercussions de cet acte et sur le rôle de celui-ci dans son cheminement vers la découverte de son identité juive. Lecture très prenante et récit qui suscite de nombreuses réflexions sur la place de certains événements dans la vie d'un être.
Le narrateur, spécialiste de la langue et la culture yiddish, rappelle un épisode de sa vie de collégien. Il a participé à l'envoi d'une lettre antisémite adressé à l'un de ses professeurs. A travers ce récit, il s'interroge sur les raisons et les répercussions de cet acte et sur le rôle de celui-ci dans son cheminement vers la découverte de son identité juive. Lecture très prenante et récit qui suscite de nombreuses réflexions sur la place de certains événements dans la vie d'un être.
- PointàlaligneExpert
Pour le défi 8 (Résister/Se soumettre), j'ai lu Broadway de Fabrice Caro. Il convient aussi pour le 22 (évoque la vie familiale). Il plaira à ceux qui aiment les réflexions désabusées, l'humour grinçant, l'évocation parfois absurde du quotidien. Le narrateur est balloté entre les sollicitations contradictoires de son entourage familial, professionnel, amical, et même de la part de la CPAM qui lui envoie, quatre ans trop tôt, la proposition de dépistage du cancer colorectal ! On le voit essayer de résister, avec plus ou moins de succès, à toutes ses obligations sociales, et se poser des cas de conscience parfois hilarants. Doit-il mettre un cierge pour que la rivale de sa fille adolescente meure ? Aller en vacances avec les amis de sa femme faire du paddle ? Assister à une comédie musicale sous prétexte que sa fille adolescente y joue (très mal) ? Réagir après un dessin obscène fait par son fils en classe ? Plus le roman avance et plus les pièges se referment. Les conventions sociales qui semblent les plus facultatives sont finalement celles auxquelles il est bien compliqué de ne pas se soumettre.
- TremereNiveau 9
nicole 86 a écrit:
Défi 13, Quelle cuisine ! : Les délices de Tokyo de Durian Sukegawa. Une situation classique : la rencontre entre un jeune adulte qui tient une petite échoppe de gâteaux et une vieille dame, leur relation tourne autour de la confection de ces gâteaux et de l'attention à la nature, thème cher à quelques auteurs japonais. J'avais envie d'un livre léger et doux, le contrat est rempli mais la langue et le style très pauvres ont gâché mon plaisir. Je suis cependant contente d'avoir choisi ce livre car il m'a permis de connaître un élément de la société japonaise du XX ème siècle que j'ignorais et que je ne peux dévoiler. Convient aussi pour le défi 33.
Merci Nicole ! J'ai ce livre dans ma PAL.
De mon côté, pour le défi 32. Remèdes et poisons, je viens de finir La Cuisinière de Mary Beth Keane qui relate l'histoire vraie de Mary Mallon, délicatement surnommée... Mary Typhoïde. Charmant, n'est-ce pas ? Il faut dire que cette Irlandaise émigrée à New York à la toute fin du XIXe siècle est identifiée comme la première porteuse saine de la typhoïde. Comment a-t-elle été identifiée ? Des docteurs ont remonté la chaîne des contaminations et tous les chemins les ont menés à cette cuisinière un peu revêche, qui a contaminé plusieurs membres des familles pour lesquelles elle a cuisiné. Elle, robuste et déterminée, est souvent celle qui a soigné les malades jusqu'à leur dernier soupir.
La suite est assez rocambolesque. Comme Mary refuse une ablation de la rate, elle est mise en quarantaine sur l'île de North Brother, en face de New York. Elle lutte pour sa liberté sans se rendre compte des enjeux sanitaires que son cas présente. Sa santé de fer et son franc parler irritent ainsi que son déni : elle refuse d'admettre qu'elle ait pu contaminer autant de personnes sans pour autant être tombée elle-même malade. Les connaissances médicales évoluent et on se rend compte que son cas est loin d'être unique.
Convient également pour les défis 13. Quelle cuisine ! (cuisine culinaire, politique...) et 8. Résister / Se soumettre,
- cocktailFidèle du forum
Tu en as pensé quoi, Tremere ?
Lulucastagnette, tu dis que tu as bcp d'ouvrages et que le Grumberg ne sera pas une lecture marquante pour cette période. Quels sont les livres que tu recommandes stp ?
De mon côté je viens de finir La solitude des nombres contraires. J'ai trouvé à quel item le faire correspondre. J'en reparlerai plus tard, depuis l'ordinateur !
Jenny, je viens de commander Le garçon de Marcus Malte chez mon libraire ! De mémoire, tu l'avais bcp aimé.
Lulucastagnette, tu dis que tu as bcp d'ouvrages et que le Grumberg ne sera pas une lecture marquante pour cette période. Quels sont les livres que tu recommandes stp ?
De mon côté je viens de finir La solitude des nombres contraires. J'ai trouvé à quel item le faire correspondre. J'en reparlerai plus tard, depuis l'ordinateur !
Jenny, je viens de commander Le garçon de Marcus Malte chez mon libraire ! De mémoire, tu l'avais bcp aimé.
- ShajarVénérable
Pour le défi 39, Sorcières !
Trudi Canavan. L'âge des cinq. 1. La prêtresse blanche, Bragelonne, 2009.
Dans un monde entièrement inventé, où la magie est omniprésente, la jeune Auraya est sélectionnée pour faire partie des 5 blancs, 5 prêtres immortels qui servent cinq dieux. Entre découverte de ses pouvoirs et missions diplomatiques auprès de divers peuples, elle est témoin de la montée en puissance d'un royaume ennemi, servant également cinq dieux. L'affrontement et la guerre sont inévitables.
J'avais déjà lu de Trudi Canavan La Trilogie du magicien noir, qui m'avait divertie - et agacée par ses fautes de traductions récurrentes. Ici, pas de gros problème de ce côté-là, mais le roman est de qualité moindre. Certes, il y a des inventions intéressantes, comme l'idée que les dieux, êtres de magie, se manifestent réellement et font partie de la vie quotidienne ; l'insistance sur la santé et le soin, déjà présents dans les autres cycles ; ou encore le peuple volant des Siyee, assez poétique. Néanmoins, une sérieuse impression de longueur... L'auteur multiplie les pistes, les personnages, les intrigues, sautant de l'une à l'autre avec la régularité d'un métronome, mais perd beaucoup en profondeur dans cette profusion d'éléments. Voulant produire une impression de dépaysement, elle invente de très nombreux mots qui n'ont pas de réelle utilité (pour les animaux, les charrettes, etc.) mais peuvent être déroutants. Des incohérences aussi : le peuple des Tisse-rêve, censé être persécuté, est présent partout et ne rencontre jamais de problème ; on ne comprend rien des raisons de la persécution...
Bref, mitigée. C'est le premier de trois tomes, je ne suis pas sûre d'emprunter les deux autres. Néanmoins, dans le magicien noir aussi, le premier tome était franchement longuet et les deux autres mieux construits. A voir.
Trudi Canavan. L'âge des cinq. 1. La prêtresse blanche, Bragelonne, 2009.
Dans un monde entièrement inventé, où la magie est omniprésente, la jeune Auraya est sélectionnée pour faire partie des 5 blancs, 5 prêtres immortels qui servent cinq dieux. Entre découverte de ses pouvoirs et missions diplomatiques auprès de divers peuples, elle est témoin de la montée en puissance d'un royaume ennemi, servant également cinq dieux. L'affrontement et la guerre sont inévitables.
J'avais déjà lu de Trudi Canavan La Trilogie du magicien noir, qui m'avait divertie - et agacée par ses fautes de traductions récurrentes. Ici, pas de gros problème de ce côté-là, mais le roman est de qualité moindre. Certes, il y a des inventions intéressantes, comme l'idée que les dieux, êtres de magie, se manifestent réellement et font partie de la vie quotidienne ; l'insistance sur la santé et le soin, déjà présents dans les autres cycles ; ou encore le peuple volant des Siyee, assez poétique. Néanmoins, une sérieuse impression de longueur... L'auteur multiplie les pistes, les personnages, les intrigues, sautant de l'une à l'autre avec la régularité d'un métronome, mais perd beaucoup en profondeur dans cette profusion d'éléments. Voulant produire une impression de dépaysement, elle invente de très nombreux mots qui n'ont pas de réelle utilité (pour les animaux, les charrettes, etc.) mais peuvent être déroutants. Des incohérences aussi : le peuple des Tisse-rêve, censé être persécuté, est présent partout et ne rencontre jamais de problème ; on ne comprend rien des raisons de la persécution...
Bref, mitigée. C'est le premier de trois tomes, je ne suis pas sûre d'emprunter les deux autres. Néanmoins, dans le magicien noir aussi, le premier tome était franchement longuet et les deux autres mieux construits. A voir.
- TremereNiveau 9
cocktail a écrit:Tu en as pensé quoi, Tremere ?
Disons que ça se lit bien mais ce sera vite oublié. Il y a pas mal de trucs qui m'ont intéressée, notamment les conditions de vie à New York au début du XXe siècle, mais je ne me suis pas vraiment attachée aux personnages.
- RyuzakiNiveau 9
Défi 2, Un recueil de contes : Le Mesnevi, 150 contes soufis, Djalâl al-dîn Rûmî
Le livre que j'ai lu est une compilation des contes présents dans Le Mesnevi, gigantesque oeuvre soufie écrite par le fondateur de l'ordre des derviches tourneurs. L'idée majeure qui traverse la plupart des contes est que le sage est celui qui s'abîme en Dieu, qui renonce à son ego et à tout ce qui vient de la terre.
C'est toujours délicat de critiquer ce genre de livre, parce qu'il est le reflet d'une culture et de goûts esthétiques très différents des nôtres. Cette restriction posée, je dois bien dire que je ne l'ai pas trouvé bon. Il y a quelques perles, mais les histoires sont trop souvent composées d'une litanie d'obscurs proverbes que s'échangent les protagonistes, suivis d'une morale qui n'a qu'un rapport très périphérique avec l'histoire racontée (c'est parce qu'il y a un sens spirituel à chaque fois, mais bon).
Verdict : décevant
Rûmî a écrit:L'amour est un océan et les cieux n'en sont que l'écume. Sache que les cieux tournent par l'effet de l'amour. Sans lui, le coeur de l'univers deviendrait un bloc de glace. Comment, sans lui, une chose inanimée se transformerait-elle en végétal et comment, sans lui, ce végétal serait-il sacrifié pour un être animé ? Sans lui, comment l'esprit serait-il le secret de ce souffle qui a fécondé Myriam ?
Notre vaillant guerrier a donc pris ce puits pour un chemin. Cette terre aride lui a plu et il a commencé ses semailles. Mais lorsqu'un homme fornique en rêve avec une femme, il comprend à son réveil et commence à regretter en disant : "Hélas, j'ai répandu mon eau dans la vanité !"
Notre héros selon la chair n'était donc pas un véritable héros et il dissipait ses graines dans le désert. Le cheval de l'amour a pris le mors aux dents et ne craint plus la mort. Il va disant : "Je ne reconnais plus de sultan car mon oeuvre, c'est l'amour !"
Quand un lion voit son reflet dans un puits, il l'attaque et finit par tomber dans le puits. Il ne faut pas que l'homme soit intime avec la femme car l'homme et la femme sont comme le feu et le coton.
Le livre que j'ai lu est une compilation des contes présents dans Le Mesnevi, gigantesque oeuvre soufie écrite par le fondateur de l'ordre des derviches tourneurs. L'idée majeure qui traverse la plupart des contes est que le sage est celui qui s'abîme en Dieu, qui renonce à son ego et à tout ce qui vient de la terre.
C'est toujours délicat de critiquer ce genre de livre, parce qu'il est le reflet d'une culture et de goûts esthétiques très différents des nôtres. Cette restriction posée, je dois bien dire que je ne l'ai pas trouvé bon. Il y a quelques perles, mais les histoires sont trop souvent composées d'une litanie d'obscurs proverbes que s'échangent les protagonistes, suivis d'une morale qui n'a qu'un rapport très périphérique avec l'histoire racontée (c'est parce qu'il y a un sens spirituel à chaque fois, mais bon).
Verdict : décevant
- lulucastagnetteEmpereur
cocktail a écrit:
Lulucastagnette, tu dis que tu as bcp d'ouvrages et que le Grumberg ne sera pas une lecture marquante pour cette période. Quels sont les livres que tu recommandes stp ?
Sans hésiter Le Dernier des Justes d'André Schwarz-Bart qui est superbe.
De mon côté, pour le défi 27 (un livre dont le titre comporte une subordonnée), j'ai lu Qui touche à mon corps je le tue de Valentine Goby qui m'a beaucoup plu.
On suit trois personnages : Marie G, faiseuse d'anges, dans le couloir de la mort (une des dernières femmes françaises guillotinées), Lucie qui vient de se faire avorter clandestinement et Henri, le bourreau (dernier d'une lignée de bourreaux).
L'écriture est très belle et pudique, je n'avais jamais rien lu de l'autrice et ça me donne envie d'aller voir du côté de ses précédents romans.
- *Ombre*Grand sage
Pour le défi Livre d'un auteur dont les initiales sont deux voyelles, je me suis laissée convaincre par les critiques sur Rosa Candida d'Audur Olafsdottir. Mais le charme n'a pas opéré sur moi. J'ai trouvé ce récit d'une immense platitude, et ces pauvres 300 pages m'ont paru une plaine aussi morne qu'interminable. Déjà, le récit au présent, ça m'a vite gonflée. Il faut une sacrée puissance de style pour faire passer un temps aussi familier. Et j'avoue que les tribulations prosaïques du narrateur m'ont laissée de marbre. J'ai mal au ventre, je vomis, je vomis la sauce verte confectionnée par papa, ouille, c'est l'appendicite, j'ai une cicatrice, bon, maintenant je vis seul, je sais pas cuisiner, je vais chez le boucher, je demande des conseils, j'achète 1 kg de veau et des patates (c'est fou le nombre de pages consacrées à des achats alimentaires détaillés), comment vais-je m'occuper de mon bébé, tiens, la couche pendouille, il faut peut-être la changer... Désolée, il en faut plus pour m'émouvoir qu'un jeune père changeant des couches entre deux tournées de patate au chou. Même si le jeune père en question cultive des roses dans un monastère et que le môme y fait ses premiers pas. Les réflexions sur la vie et la mort sont aussi plates que le style. Scoop à la fin du récit (désolée pour le spoil) : "Le corps est le siège du désir." Sans blague ?
Bon, je suis parvenue au bout, on passe à autre chose.
Bon, je suis parvenue au bout, on passe à autre chose.
- Cle73Niveau 4
12 - un livre évoquant le Grand Nord: je poursuis la lecture des quelques livres que j'ai stockés dans mon appart de fonction avec Disko, un assez étonnant roman policier écrit par Mo Malo.
L'action se passe au Groenland, avec un court passage à Copenhague; c'est l'été, la période où les icebergs se détachent (ou vèlent, pour utiliser le terme technique que j'ai découvert lors de cette lecture) des immenses glaciers qui recouvrent le territoire groenlandais. Un premier cadavre est découvert flottant dans un de ces icebergs, l'homme est mort asphyxié dans une cavité forée dans le bloc de glace; s'ensuit une série de trois meurtres qui se combinent à l'histoire familiale de l'inspecteur Qaanaaq Adriensen, sur fond de sommet écologique international.
J'ai été complètement captée par les vingt premières pages de ce roman, que j'ai trouvées assez magistrales. L'intérêt s'érode quelque peu au fil des pages, avec un dénouement annonçant le 3ème tome de la série (Disko est la suite de Qaanaq), qui me laisse quelque peu circonspecte.
L'impression globale reste malgré tout positive: ce n'est pas mal écrit du tout; l'univers groenlandais, habilement décrit, change des autres polars nordiques finlandais ou scandinaves; et il est surtout assez rare de trouver, dans un roman policier, une telle exploitation du décor au service de l'action: tous les passages se déroulant sur ou à proximité des glaciers sont vraiment fascinants.
Dernière surprise de ce roman: j'ai été persuadée, pendant toute ma lecture, de lire l'oeuvre d'un auteur danois. Mais ce n'est absolument pas le cas, puisque Mo Malo est le pseudonyme d'un auteur français. D'où, sans doute, le sentiment de décalage qu'on ressent tout de suite par rapport à l'énorme production de romans policiers nordiques que l'on trouve depuis quelques années sur les rayonnages des librairies.
L'action se passe au Groenland, avec un court passage à Copenhague; c'est l'été, la période où les icebergs se détachent (ou vèlent, pour utiliser le terme technique que j'ai découvert lors de cette lecture) des immenses glaciers qui recouvrent le territoire groenlandais. Un premier cadavre est découvert flottant dans un de ces icebergs, l'homme est mort asphyxié dans une cavité forée dans le bloc de glace; s'ensuit une série de trois meurtres qui se combinent à l'histoire familiale de l'inspecteur Qaanaaq Adriensen, sur fond de sommet écologique international.
J'ai été complètement captée par les vingt premières pages de ce roman, que j'ai trouvées assez magistrales. L'intérêt s'érode quelque peu au fil des pages, avec un dénouement annonçant le 3ème tome de la série (Disko est la suite de Qaanaq), qui me laisse quelque peu circonspecte.
L'impression globale reste malgré tout positive: ce n'est pas mal écrit du tout; l'univers groenlandais, habilement décrit, change des autres polars nordiques finlandais ou scandinaves; et il est surtout assez rare de trouver, dans un roman policier, une telle exploitation du décor au service de l'action: tous les passages se déroulant sur ou à proximité des glaciers sont vraiment fascinants.
Dernière surprise de ce roman: j'ai été persuadée, pendant toute ma lecture, de lire l'oeuvre d'un auteur danois. Mais ce n'est absolument pas le cas, puisque Mo Malo est le pseudonyme d'un auteur français. D'où, sans doute, le sentiment de décalage qu'on ressent tout de suite par rapport à l'énorme production de romans policiers nordiques que l'on trouve depuis quelques années sur les rayonnages des librairies.
- gregforeverGrand sage
J'ai lu le tome 6 de la série de J.Chapman "Rendez-vous avec "... ici "la ruse": nos détectives enquêtent sur un possible adultère, une intrigue qui tourne autour de malversations immobilières, une partie de chasse qui tourne au drame (meurtre ou suicide); c'était très divertissant et "facile" pour me reposer de mes copies... mais je ne vois pas dans quel item le caser... Help?
- VioletEmpereur
Violet a écrit:Je viens de commander deux romans d'Hélène Gestern après vous avoir lues.
Bonjour
Je lis beaucoup mais je ne participe pas au défi, car j'ai essayé une fois et j'ai du mal à lire avec des contraintes... et je viens trop rarement ici.
Néanmoins de temps en temps, je lis ce fil, en passionnée de lecture et je glane des titres.
Suite à des posts, j'ai donc commandé deux romans de Hélène Gestern.
Celui conseillé sur le fil et un autre Eux sur la photo.
Je l'ai reçu hier et je l'ai lu quasiment d'une traite ce matin.
MERCI INFINIMENT.
Ce livre m'a bouleversée, m'a plu comme rarement.
Je m'adonne depuis quelque temps à la généalogie et ce livre était fait pour moi.
C'est l'histoire d'une femme Hélène qui ne sait rien de sa mère, morte quand elle était toute petite. Son seul indice est une photo parue dans un journal, et la mention de deux noms... Elle va mener l'enquête et chercher d'autres photos, d'autres documents... Elle sera aidée par Stéphane, un homme qui a reconnu son père sur la photo. Ce livre est émouvant, touchant et fait réfléchir sur la famille, ses secrets et les photographies...
Au delà de l'histoire, j'ai beaucoup aimé l'écriture de cet auteur que je ne connaissais pas et je crois que je vais acheter tous ses livres.
Sans ce fil, je ne l'aurais jamais connue je crois, merci !!!
- lulucastagnetteEmpereur
*Ombre* a écrit:Pour le défi Livre d'un auteur dont les initiales sont deux voyelles, je me suis laissée convaincre par les critiques sur Rosa Candida d'Audur Olafsdottir. Mais le charme n'a pas opéré sur moi. J'ai trouvé ce récit d'une immense platitude, et ces pauvres 300 pages m'ont paru une plaine aussi morne qu'interminable. Déjà, le récit au présent, ça m'a vite gonflée. Il faut une sacrée puissance de style pour faire passer un temps aussi familier. Et j'avoue que les tribulations prosaïques du narrateur m'ont laissée de marbre. J'ai mal au ventre, je vomis, je vomis la sauce verte confectionnée par papa, ouille, c'est l'appendicite, j'ai une cicatrice, bon, maintenant je vis seul, je sais pas cuisiner, je vais chez le boucher, je demande des conseils, j'achète 1 kg de veau et des patates (c'est fou le nombre de pages consacrées à des achats alimentaires détaillés), comment vais-je m'occuper de mon bébé, tiens, la couche pendouille, il faut peut-être la changer... Désolée, il en faut plus pour m'émouvoir qu'un jeune père changeant des couches entre deux tournées de patate au chou. Même si le jeune père en question cultive des roses dans un monastère et que le môme y fait ses premiers pas. Les réflexions sur la vie et la mort sont aussi plates que le style. Scoop à la fin du récit (désolée pour le spoil) : "Le corps est le siège du désir." Sans blague ?
Bon, je suis parvenue au bout, on passe à autre chose.
Tout pareil ! Je croyais être la seule car les retours étaient plutôt positifs. Aussitôt lu, aussitôt oublié. Et ça vaut pour toute la collection Zulma en fait.
- *Ombre*Grand sage
Merci, Lulu, je me sens moins seule.
Bon, d'après ce que tu dis de Zulma, comme il faut aussi cocher cet item, je vais peut-être faire glisser ce titre vers ce défi et trouver un autre auteur dont les initiales sont des voyelles, car je n'ai pas envie de relire un livre du même style.
Tu avais choisi quoi, toi, pour ce défi, si tu l'as déjà relevé ? Je demande, car nous avons souvent les mêmes goûts.
Bon, d'après ce que tu dis de Zulma, comme il faut aussi cocher cet item, je vais peut-être faire glisser ce titre vers ce défi et trouver un autre auteur dont les initiales sont des voyelles, car je n'ai pas envie de relire un livre du même style.
Tu avais choisi quoi, toi, pour ce défi, si tu l'as déjà relevé ? Je demande, car nous avons souvent les mêmes goûts.
- nicole 86Expert spécialisé
@*Ombre* Pour remplir le défi 25 :un livre publié aux éditions Viviane Hamy ou Zulma, tu peux choisir les éditions Viviane Hamy où tu devrais trouver ton bonheur avec des auteurs d'Europe de l'Est comme ceux que tu m'as déjà fait découvrir. En ce qui me concerne j'ai repéré L'art de la joie de Goliarda Sapienza.
- *Ombre*Grand sage
Ah, oui, Nicole, tu as raison, bonne idée.
L'art de la joie, j'ai beaucoup aimé, malgré quelques longueurs au milieu (et vu le volume de l'ouvrage, le milieu a un certain poids) et une vision romantique de la prison sous les dictatures plutôt malvenue à mon avis. À ces réserves près, le roman m'a beaucoup plu, et le personnage m'a marquée.
L'art de la joie, j'ai beaucoup aimé, malgré quelques longueurs au milieu (et vu le volume de l'ouvrage, le milieu a un certain poids) et une vision romantique de la prison sous les dictatures plutôt malvenue à mon avis. À ces réserves près, le roman m'a beaucoup plu, et le personnage m'a marquée.
- JennyMédiateur
Le garçon de Marcus Malte chez Zulma sinon ?
- AmaliahEmpereur
J'ai fini Le Pays des autres de Leïla Slimani que j'ai beaucoup aimé et dont l'écriture ne ressemble pas du tout à celle de Chanson douce. Il s'agit d'un récit classique au passé simple (c'est suffisamment rare dans la littérature contemporain pour que je le mentionne) qui évoque la vie de Mathilde, jeune Alsacienne, tombée amoureuse d'un soldat marocain venu combattre aux côté des Français pendant la Seconde Guerre mondiale et qui le suit dans son pays. L'auteur évoque, à la manière d'une fresque, toute une galerie de personnages marocains, français, étrangers pendant les années qui ont mené à l'indépendance du Maroc en 1956.
J'ai dévoré ce récit, bien écrit, manquant certes un peu de souffle pour que je m'en souvienne plus tard comme d'un excellent roman, mais j'ai vraiment passé un très agréable moment de lecture. Je le classerai dans le défi sur un récit se passant dans l'empire colonial de la France.
Violet, la description que tu fais d'Eux sur la photo, que j'ai lu mais dont je ne me souviens presque pas, me fait penser à un titre que j'ai lu pour un défi une autre année et qui m'a beaucoup touchée : Les Gens dans l'enveloppe d'Isabelle Monnin.
J'attends moi aussi de recevoir Portrait d'après blessure que j'ai commandé hier.
J'ai dévoré ce récit, bien écrit, manquant certes un peu de souffle pour que je m'en souvienne plus tard comme d'un excellent roman, mais j'ai vraiment passé un très agréable moment de lecture. Je le classerai dans le défi sur un récit se passant dans l'empire colonial de la France.
Violet, la description que tu fais d'Eux sur la photo, que j'ai lu mais dont je ne me souviens presque pas, me fait penser à un titre que j'ai lu pour un défi une autre année et qui m'a beaucoup touchée : Les Gens dans l'enveloppe d'Isabelle Monnin.
J'attends moi aussi de recevoir Portrait d'après blessure que j'ai commandé hier.
- lulucastagnetteEmpereur
*Ombre* a écrit:Merci, Lulu, je me sens moins seule.
Bon, d'après ce que tu dis de Zulma, comme il faut aussi cocher cet item, je vais peut-être faire glisser ce titre vers ce défi et trouver un autre auteur dont les initiales sont des voyelles, car je n'ai pas envie de relire un livre du même style.
Tu avais choisi quoi, toi, pour ce défi, si tu l'as déjà relevé ? Je demande, car nous avons souvent les mêmes goûts.
Ne voulant pas investir à l'aveugle (acheter chat en sac comme on dit), comme à la bibli du coin ils n'ont pas l'autre maison d'édition, j'ai lu L'A26 de Pascal Garnier qui ne m'a pas trop emballée non plus.
Désolée, je ne t'aide guère !
Amaliah, je note ton titre car je n'avais pas d'idées pour cette entrée du défi.
J'ai lu Chanson douce à sa sortie, à part le sentiment d'horreur qu'il m'a laissé je n'en garde rien.
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