- PabloPEExpert
Informer l'équipe me semble indispensable effectivement, le mail est le plus simple de nos joursTangleding a écrit:@PabloPE : je suis assez contre aussi, mais là le choix a été fait, par la principale, d'informer toute l'équipe, sans doute parce que des bruits circulaient en off et cela devait être extrêmement dur pour Samuel Paty.
Donc la chef (et je ne suis vraiment réputé pour être conciliant avec les chefs d'établissement) a jugé nécessaire de crever l'abcès.
Je le redis, je ne sais pas trop ce qu'il convenait de faire. Par contre j'ai une assez mauvaise expérience de boucles de mél, en terme d'outil de clarification et d'apaisement.
Sinon quand tu organises une plénière, tu la cadres. Donc si la chef décide de procéder ainsi, elle fait aussi en sorte que ça ne vire pas au tribunal pédagogique ou déontologique. Ca va de soi.
Idem pour un conseil d'enseignement, même si je suis, assez sur la ligne de mon syndicat, plutôt très opposé à ce que le chef d'établissement les préside "matériellement".
Je ne l'aurais pas imaginé non plus à sa place. Qui aurait pu envisager autre chose de la part d'enseignants qui doivent tous être conscients que quoi qu'ils fassent ils peuvent se retrouver à la place de leur collègue?piesco a écrit:Je pense que la CDE n'a pensé un seul instant que son message de soutien allait avoir des réponses négatives. Et je la comprends.
- PandorafaFidèle du forum
Guermantes729 a écrit:Pour moi en revanche, ce qu'il conviendrait de faire, maintenant, c'est de ne pas compatir sur la lâcheté de ces collègues. Encore une fois je fais le choix de compatir auprès des victimes, pas des bourreaux.
Écrire ce qu'ils ont écrit alors qu'ils savaient les menaces, les tensions, si, c'est coupable.
Encore une fois, la seule victime ici, pleine et entière, sans réserve, sans "oui mais" c'est Samuel Paty.
Je pleurerai sur les collègues pleutres et leurs lâches courriels, quand toutes mes larmes pour Samuel Paty seront sèches.
Edit: oh que si je juge! Et comment ! Ici, sur ce forum, nous condamnons tous les jours les collègues qui bavent sur d'autres dans des courriels. Le sujet "j'hallucine " en est plein! Et là, parce que le cours portait sur ces fichues caricatures, on ne pourrait pas "juger" tout le dégueulasse qu'il y a, à abandonner un collègue dans le pétrin? En 25 ans de carrière, j'en ai eu du mépris pour certains collègues mais jamais jamais je ne me suis comportée ainsi. Jamais.
Je suis complètement d'accord avec toi, et vraiment écoeurée que des collègues aient pu avoir des propos aussi catégoriques et incriminants vis à vis de Samuel PATY, envoyés à tous, alors qu'il était dans la tourmente. C'est lâche, et indigne. Je suppose que c'est la position de certains collègues de ce collège, qui ont peut-être souhaité que cela se sache, en faisant fuiter ces propos dans la presse. Je ne les en blâme pas.
L'EN est pleine d'enseignants qui accablent leurs collègues de reproches et de jugements, sans aucune empathie. C'est bien notre drame.
Et visiblement, la Principale a cherché à soutenir Samuel face aux critiques et rumeurs qui pouvaient circuler en salle des profs, non ? Si c'est le cas, c'est louable, et pas si commun pour un CDE.
Bref, en apprenant la teneur de ces mails, les larmes me sont encore montées aujourd'hui.
- TangledingGrand Maître
Qui a parlé d'excuser ? Pas moi. J'ai appelé à un peu de prudence. Là tu mets sur un même plan l'expression virulente d'un désaccord de nature pédagogique et de multiples meurtres (commis par les frères Kouachi) ? C'est quoi la logique ? J'ai dit qu'il fallait les excuser à cause de leur enfance ? Si on commençait par ne pas inventer à l'autre des arguments douteux qu'il n'a jamais tenus ?Guermantes729 a écrit:Tangleding: Analyser une situation n'entraîne pas de l'excuser. Ta remarque va dans le sens de mon message précédent "les idiots s'émeuvent quand les intelligents réfléchissent" ben voyons.
C'est une chose d'expliquer comment des collègues peuvent être amenés à se comporter comme des chiens, c'est une autre d'en conclure qu'on ne peut pas les juger et encore moins les condamner. Cette 2 ème partie, ce corollaire n'est nullement lié à l'analyse mais à une émotion aussi. L'émotion qui consiste à s'émouvoir du mal être des dits collègues.
Je comprends très bien comment la vie de crotte des frères Kouachi a pu les conduire à ce qu'ils ont fait, tout comme l'assassin de Samuel Paty, ça ne m'empêche nullement d'éprouver un fort rejet de ce qu'ils ont fait et de l'exprimer.
Pour ta gouverne initialement j'ai plutôt eu la réaction que vous êtes nombreux à avoir, mais bon j'ai évité de la déballer publiquement et ensuite j'ai essayé de prendre un peu de distance.
Il me semble aussi qu'un/e collègue du Bois d'Aulne a demandé que soit retirée une incrimination qu'il/elle jugeait diffamatoire, sur la base d'éléments dont il/elle dispose sans doute, et dont nous ne disposons pas.
Appeler à la prudence dans les conclusions sur un forum public, alors qu'on ne sait pas grand chose, c'est assez différent d'une émotion, ça relève assez strictement de l'analyse. Peut-être même du bon sens.
_________________
"Never complain, just fight."
- Plutôt que de se battre pour des miettes et des contraintes:
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
- ChutneyNiveau 6
Guermantes729 : Disons que je trouve le message du collègue odieux, mais je n'ai rien d'autre que ce message pour me construire une idée de lui, et ça me parait insuffisant pour lancer un anathème sur une personne. Je ne peux pas dire d'une personne que c'est un "chien" ou que je lui "vomis dessus", et les imprécations me déplaisent, et la vindicte populaire m'effraie.
Que chacun juge en lui-même s'il pense être en mesure de s'autoriser à insulter cette personne.
Que chacun juge en lui-même s'il pense être en mesure de s'autoriser à insulter cette personne.
- GourgNiveau 4
musa a écrit: Quelles que puissent être les différence de sensibilité et d'approches pédagogiques, quand un collègue est ainsi malmené, la première réaction devrait être la solidarité.
Ce genre de solidarité a existé dans l'Éducation Nationale, et a été éliminé en moins de vingt ans par une habile politique de gestion des Ressources Humaines, à base de mise en concurrence, favoritisme, caporalisme. Comme le notait un contributeur de ce fil, la salle des profs est parfois un lieu dangereux.
musa a écrit: A cet égard, la principale semble avoir été impeccable et c'est la seule chose un peu réconfortante dans cette triste histoire.
Le Monde écrit, à propos d'un mail adressé par la Principale à la "Communauté Éducative" et de ses suites : "On y lit les explications et l’incompréhension d’un professeur pris malgré lui dans une polémique qui le dépasse, le soutien sans faille de la principale du collège".
La triste ambiance actuelle ne fait pas partie des causes de l'assassinat de M. Paty, et la Principale de ce collège n'en porte aucune responsabilité. Pour autant cessons de raconter qu'existe dans nos collèges un quelconque "soutien sans faille" des professeurs. Non pas face au terrorisme, mais face aux vagues.
Le mail de la Principale dit «Je pense pouvoir dire que M. Paty a vécu une semaine difficile et qu'il est important qu'il puisse compter sur chacun d'entre nous.» Et d'expliquer que l'enseignant «a tout de suite reconnu sa maladresse».
Ne racontons pas qu'avoir demandé de reconnaître sa maladresse à un professeur d'Éducation Morale et Civique, attaqué par des parents aussi prompts à exiger des sanctions qu'à répéter des accusations infondées, est une manière de soutien. Ne racontons pas que claironner qu'il s'est rapidement excusé de sa maladresse, à tous ses collègues et probablement à d'autres destinataires également membres de la "Communauté Éducative", est un soutien. On voit bien pourquoi notre collègue a dû s'excuser : parce qu'il n'était pas soutenu. #MerD'huileImperative
- sandGuide spirituel
C'est honteux que ces mails se retrouvent dans les journaux et la vindicte qui s'exprime ici m'inquiète également.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Pour ma part, j'avais surtout en tête, en lisant cet article, la solitude quasi absolue — au moins professionnelle — dans laquelle notre collègue s'est retrouvé, avant d'être lâchement assassiné. En tout cas, c'est ce que j'y ai compris… Je n'ai qu'une seule hésitation, entre la tristesse et la colère: mais quel gâchis et qu'est-ce que c'est que ce monde!…
_________________
Si tu vales valeo.
- ProvenceEnchanteur
Il doit être terrible de travailler au collège du Bois d'Aulne en ce moment.
- zigmag17Guide spirituel
En effet il faut brièvement rappeler que Samuel Paty s'est vu gratifier, si mes souvenirs sont bons, de la présence de la "Brigade des valeurs de la République" venue sous la houlette d'un IPR lui rappeler le concept de laïcité et vérifier la teneur de ses cours. Désaveu total du professionnel qu'il était. Pour le soutien, on repassera.
Quant à l'attitude des collègues (ceux dont les mails ont paru dans la presse), faut-il rappeler également que l'empathie n'est pas vraiment la qualité première que l'on peut trouver dans notre profession qui en général pourrait se résumer à "Faites ce que je dis ne faites pas ce que je fais?". C'est récurrent. Sans compter les jugements de valeur, l'immixtion éventuelle dans la pédagogie du voisin, les petites luttes pour un petit pouvoir...
Les dernières journées de Samuel Paty ont dû être épouvantables, quant à leur issue cela reste le comble de l'ignominie.
Notre belle solidarité professionnelle a connu d'ailleurs son point d'acmé en ce lundi de rentrée; c'était beau, ces 800000 enseignants dehors, vêtus de noir, venus rappeler la mémoire de leur collègue, grévistes d'un jour, pleins de peine et de colère, car enfin décapiter un enseignant pour ce qu'il fait dans l'exercice de son métier c'est innommable et que le pire est advenu... Ah ce n'était pas la réalité? Bon...
Quant à l'attitude des collègues (ceux dont les mails ont paru dans la presse), faut-il rappeler également que l'empathie n'est pas vraiment la qualité première que l'on peut trouver dans notre profession qui en général pourrait se résumer à "Faites ce que je dis ne faites pas ce que je fais?". C'est récurrent. Sans compter les jugements de valeur, l'immixtion éventuelle dans la pédagogie du voisin, les petites luttes pour un petit pouvoir...
Les dernières journées de Samuel Paty ont dû être épouvantables, quant à leur issue cela reste le comble de l'ignominie.
Notre belle solidarité professionnelle a connu d'ailleurs son point d'acmé en ce lundi de rentrée; c'était beau, ces 800000 enseignants dehors, vêtus de noir, venus rappeler la mémoire de leur collègue, grévistes d'un jour, pleins de peine et de colère, car enfin décapiter un enseignant pour ce qu'il fait dans l'exercice de son métier c'est innommable et que le pire est advenu... Ah ce n'était pas la réalité? Bon...
- MUTISExpert
Chutney a écrit:Guermantes729 : Disons que je trouve le message du collègue odieux, mais je n'ai rien d'autre que ce message pour me construire une idée de lui, et ça me parait insuffisant pour lancer un anathème sur une personne. Je ne peux pas dire d'une personne que c'est un "chien" ou que je lui "vomis dessus", et les imprécations me déplaisent, et la vindicte populaire m'effraie.
Que chacun juge en lui-même s'il pense être en mesure de s'autoriser à insulter cette personne.
Pour moi, il suffit de lire le message envoyé par ce prof (Paty est alors menacé par les réactions d'islamistes et il devait espérer un peu de solidarité plutôt qu'une ignoble condamnation malveillante et jalouse de son cours) pour rejoindre totalement Lefteris... Même sentiment et aucune complaisance pour ce prof. Son message est largement suffisant pour se faire une idée du personnage...
_________________
"Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière" (Audiard)
"Ce n'est pas l'excès d'autorité qui est dangereux, c'est l'excès d'obéissance" (Primo Levi)
"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
- Guermantes729Neoprof expérimenté
Tangleding a écrit:Qui a parlé d'excuser ? Pas moi. J'ai appelé à un peu de prudence. Là tu mets sur un même plan l'expression virulente d'un désaccord de nature pédagogique et de multiples meurtres (commis par les frères Kouachi) ? C'est quoi la logique ? J'ai dit qu'il fallait les excuser à cause de leur enfance ? Si on commençait par ne pas inventer à l'autre des arguments douteux qu'il n'a jamais tenus ?Guermantes729 a écrit:Tangleding: Analyser une situation n'entraîne pas de l'excuser. Ta remarque va dans le sens de mon message précédent "les idiots s'émeuvent quand les intelligents réfléchissent" ben voyons.
C'est une chose d'expliquer comment des collègues peuvent être amenés à se comporter comme des chiens, c'est une autre d'en conclure qu'on ne peut pas les juger et encore moins les condamner. Cette 2 ème partie, ce corollaire n'est nullement lié à l'analyse mais à une émotion aussi. L'émotion qui consiste à s'émouvoir du mal être des dits collègues.
Je comprends très bien comment la vie de crotte des frères Kouachi a pu les conduire à ce qu'ils ont fait, tout comme l'assassin de Samuel Paty, ça ne m'empêche nullement d'éprouver un fort rejet de ce qu'ils ont fait et de l'exprimer.
Pour ta gouverne initialement j'ai plutôt eu la réaction que vous êtes nombreux à avoir, mais bon j'ai évité de la déballer publiquement et ensuite j'ai essayé de prendre un peu de distance.
Il me semble aussi qu'un/e collègue du Bois d'Aulne a demandé que soit retirée une incrimination qu'il/elle jugeait diffamatoire, sur la base d'éléments dont il/elle dispose sans doute, et dont nous ne disposons pas.
Appeler à la prudence dans les conclusions sur un forum public, alors qu'on ne sait pas grand chose, c'est assez différent d'une émotion, ça relève assez strictement de l'analyse. Peut-être même du bon sens.
Chutney a écrit:Guermantes729 : Disons que je trouve le message du collègue odieux, mais je n'ai rien d'autre que ce message pour me construire une idée de lui, et ça me parait insuffisant pour lancer un anathème sur une personne. Je ne peux pas dire d'une personne que c'est un "chien" ou que je lui "vomis dessus", et les imprécations me déplaisent, et la vindicte populaire m'effraie.
Que chacun juge en lui-même s'il pense être en mesure de s'autoriser à insulter cette personne.
oui c'est exactement mon propos: vous pouvez le tourner comme vous voulez, vous décidez d'être "sur la reserve", "prudents" "différents du peuple", quand je décide moi de "condamner".
Votre choix tout comme le mien est émotionnel, il n'est pas plus "noble" ni plus "haut d'esprit" que le mien, pas moins non plus.
C'est un choix qui consiste à être "bienveillant" avec ceux qui ont accablé Samuel Paty.
C'est parfaitement votre droit. Mais il ne faut pas l'abriter derrière une illusion d'impartialité et encore moins derrière un: "moi je réfléchis"
C'est un choix que certains font ici, de venir s'inquiéter du jugement méchant envers ces collègues, plutôt que s'inquiéter de l'abandon de Samuel Paty par les dits collègues. Ce qui me hérisse, ce n'est pas le choix différent du mien, c'est que ceux-là croient (vraiment?) qu'ils ne font pas de choix. Qu'ils sont impartiaux. Et au-dessus de la mêlée. Mais non. Mille fois non. Nos indignations en disent beaucoup sur nous. Nos choix d'indignation en disent beaucoup sur nous.
PS: Tangleding, je n'ai pas dit que tu avais dit ce que tu m'as fait dire de t'avoir fait dire . Je te crois assez honnête pour avoir parfaitement compris mon propos et mes comparaisons.
PSbis: je n'ai pas traité les collègues de chiens, j'ai dit qu'ils s'étaient comportés comme des chiens. Le premier psy venu explique très bien la différence: le jugement d'une personne et le jugement de ses actes. Et on peut aussi ergoter (en tant que personnes très intelligentes je suis sûre que ça va venir) sur le fait que le "jugement" doit venir de la justice et non d'aucun d'entre nous. Donc c'est une opinion sur la nature de leurs actes. Voilà, là, en principe, je coche toutes les cases
- epekeina.tes.ousiasModérateur
MUTIS a écrit:Chutney a écrit:Guermantes729 : Disons que je trouve le message du collègue odieux, mais je n'ai rien d'autre que ce message pour me construire une idée de lui, et ça me parait insuffisant pour lancer un anathème sur une personne. Je ne peux pas dire d'une personne que c'est un "chien" ou que je lui "vomis dessus", et les imprécations me déplaisent, et la vindicte populaire m'effraie.
Que chacun juge en lui-même s'il pense être en mesure de s'autoriser à insulter cette personne.
Pour moi, il suffit de lire le message envoyé par ce prof (Paty est alors menacé par les réactions d'islamistes et il devait espérer un peu de solidarité plutôt qu'une ignoble condamnation malveillante et jalouse de son cours) pour rejoindre totalement Lefteris... Même sentiment et aucune complaisance pour ce prof. Son message est largement suffisant pour se faire une idée du personnage...
Non, quand même… Ce sont des messages du samedi, avant la video lancée en public.
Finalement, ça m'inspire une tristesse infinie…
_________________
Si tu vales valeo.
- ChutneyNiveau 6
I'm speechless, and aghast. Bonne soirée à tout le monde.
- GourgNiveau 4
MUTIS a écrit:
Pour moi, il suffit de lire le message envoyé par ce prof (Samuel Paty est alors menacé par les réactions d'islamistes et il devait espérer un peu de solidarité plutôt qu'une ignoble condamnation malveillante et jalouse de son cours) pour rejoindre totalement Lefteris...
Non, Samuel Paty est alors menacé par des familles musulmanes qui demandent son renvoi. Il a porté plainte pour avoir reçu des accusations mensongères, pas pour avoir reçu des menaces.
- MUTISExpert
epekeina.tes.ousias a écrit:MUTIS a écrit:Chutney a écrit:Guermantes729 : Disons que je trouve le message du collègue odieux, mais je n'ai rien d'autre que ce message pour me construire une idée de lui, et ça me parait insuffisant pour lancer un anathème sur une personne. Je ne peux pas dire d'une personne que c'est un "chien" ou que je lui "vomis dessus", et les imprécations me déplaisent, et la vindicte populaire m'effraie.
Que chacun juge en lui-même s'il pense être en mesure de s'autoriser à insulter cette personne.
Pour moi, il suffit de lire le message envoyé par ce prof (Samuel Paty est alors menacé par les réactions d'islamistes et il devait espérer un peu de solidarité plutôt qu'une ignoble condamnation malveillante et jalouse de son cours) pour rejoindre totalement Lefteris... Même sentiment et aucune complaisance pour ce prof. Son message est largement suffisant pour se faire une idée du personnage...
Non, quand même… Ce sont des messages du samedi, avant la video lancée en public.
Finalement, ça m'inspire une tristesse infinie…
Le message est d'autant plus ignoble qu'il accuse Samuel Paty de discrimination et d'intolérance, termes très lourds et qu'il juge son cours sans tenir compte de ses explications, sans y avoir assisté, en déformant la réalité et refuse un soutien qui est implicitement demandé ou attendu alors par Samuel Paty. Ce message sent l'envie et la haine.
_________________
"Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière" (Audiard)
"Ce n'est pas l'excès d'autorité qui est dangereux, c'est l'excès d'obéissance" (Primo Levi)
"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
- TangledingGrand Maître
Cette histoire de soutien sans faille est assez ridicule. La volonté de soutien était sans doute là, pourquoi en douter ? Mais dire que le soutien a été efficace est une triste plaisanterie. Les processus de marginalisation/affaiblissement d'un collègue ne procèdent pas toujours d'une volonté consciente, loin s'en faut, mais plus souvent de décisions non pertinentes qui n'ont pas spécialement été pensées pour nuire.
L'exemple type étant pour moi la tentative de conciliation en l'absence du collègue concerné. Ou quand le collègue est reçu avec le parent du même côté du bureau. Etc. Ou ici la boucle de méls car je le redis ce n'est pas l'outil adapté de mon point de vue et cela me semble d'ailleurs confirmé par les révélations voyeuristes du monde (sans le moindre effort d'analyse, comme souvent).
Bref il faudrait plutôt essayer de progresser dans l'analyse systémique de l'enchaînement qui a conduit à ne pouvoir empêcher l'assassinat de Samuel Paty.
Et à ce niveau, il faudra sans doute autre chose que le rapport administratif pondu en 8 jours par l'administration.
Mais bon si la profession elle-même ne trouve rien de mieux à faire que de chercher un coupable dans ses rangs, pourquoi chercher plus loin ?
@Guermantes729 : Cette rhétorique "peuple/élite" me concernant est assez peu pertinente et il ne suffit pas d'affirmer que mon propos relève d'une émotion pour le prouver. En l'occurrence, les faits, c'est que vous êtes en train de juger un collègue que vous ne connaissez pas (ou que vous connaissez peut-être sans le savoir) sur la base de 10 lignes qu'il a écrites sur la base de ce qu'il pensait savoir d'une situation qui échappait alors à tous les acteurs.
Et ça vous semble normal et si on vous fait remarquer que c'est une base un peu parcellaire voire fragile, on devient un de ces fameux complice "oui-mais-istes" notoires, sinon islamo-gauchistes (surtout si on a osé dire qu'on est solidaire de la rédaction de CH sans pour autant acheter le journal ni tapisser sa salle des 9 caricatures sur l'islam, ce qui de nos jours s'apparente peu ou prou à un acte d'allégeance à Daesh).
Ce débat est donc assez lassant.
L'exemple type étant pour moi la tentative de conciliation en l'absence du collègue concerné. Ou quand le collègue est reçu avec le parent du même côté du bureau. Etc. Ou ici la boucle de méls car je le redis ce n'est pas l'outil adapté de mon point de vue et cela me semble d'ailleurs confirmé par les révélations voyeuristes du monde (sans le moindre effort d'analyse, comme souvent).
Bref il faudrait plutôt essayer de progresser dans l'analyse systémique de l'enchaînement qui a conduit à ne pouvoir empêcher l'assassinat de Samuel Paty.
Et à ce niveau, il faudra sans doute autre chose que le rapport administratif pondu en 8 jours par l'administration.
Mais bon si la profession elle-même ne trouve rien de mieux à faire que de chercher un coupable dans ses rangs, pourquoi chercher plus loin ?
@Guermantes729 : Cette rhétorique "peuple/élite" me concernant est assez peu pertinente et il ne suffit pas d'affirmer que mon propos relève d'une émotion pour le prouver. En l'occurrence, les faits, c'est que vous êtes en train de juger un collègue que vous ne connaissez pas (ou que vous connaissez peut-être sans le savoir) sur la base de 10 lignes qu'il a écrites sur la base de ce qu'il pensait savoir d'une situation qui échappait alors à tous les acteurs.
Et ça vous semble normal et si on vous fait remarquer que c'est une base un peu parcellaire voire fragile, on devient un de ces fameux complice "oui-mais-istes" notoires, sinon islamo-gauchistes (surtout si on a osé dire qu'on est solidaire de la rédaction de CH sans pour autant acheter le journal ni tapisser sa salle des 9 caricatures sur l'islam, ce qui de nos jours s'apparente peu ou prou à un acte d'allégeance à Daesh).
Ce débat est donc assez lassant.
_________________
"Never complain, just fight."
- Plutôt que de se battre pour des miettes et des contraintes:
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
- SaloméNiveau 3
Tangleding a écrit: Quitte à communiquer auprès de toute l'équipe, je pense que la direction aurait plutôt dû organiser une plénière, avec Samuel Paty à leur côté. Ainsi ils auraient pu cadrer les échanges, et la présence de Samuel Paty aurait canalisé aussi les choses naturellement.
C'est ce qui a été fait, après l'échange de messages.
- lilith888Grand sage
Gourg a écrit:Non, Samuel Paty est alors menacé par des familles musulmanes qui demandent son renvoi. Il a porté plainte pour avoir reçu des accusations mensongères, pas pour avoir reçu des menaces.
Bref...
Totalement d'accord avec Germantes729, pour le coup.
Et fermons le fil "j'hallucine" ou "mes collègues m'agacent" : c'est plein de jugements à l'emporte pièce là-bas...
- fanetteFidèle du forum
Salomé a écrit:Tangleding a écrit: Quitte à communiquer auprès de toute l'équipe, je pense que la direction aurait plutôt dû organiser une plénière, avec Samuel Paty à leur côté. Ainsi ils auraient pu cadrer les échanges, et la présence de Samuel Paty aurait canalisé aussi les choses naturellement.
C'est ce qui a été fait, après l'échange de messages.
Merci Salomé. Une pensée pour toi et tes collègues, l'atmosphère doit être bien lourde...
_________________
L'école nuit gravement à l'obscurantisme !
- EuphémiaNiveau 10
Et ce n'est pas être "menacé par les réactions d'islamistes" ? Que vous faut-il pour que ce soit qualifié d'islamiste, des menaces de mort ?Gourg a écrit:MUTIS a écrit:
Pour moi, il suffit de lire le message envoyé par ce prof (Samuel Paty est alors menacé par les réactions d'islamistes et il devait espérer un peu de solidarité plutôt qu'une ignoble condamnation malveillante et jalouse de son cours) pour rejoindre totalement Lefteris...
Non, Samuel Paty est alors menacé par des familles musulmanes qui demandent son renvoi. Il a porté plainte pour avoir reçu des accusations mensongères, pas pour avoir reçu des menaces.
_________________
L’école est un lieu admirable. J’aime que les bruits extérieurs n’y entrent point. (Alain)
L'esprit critique, c'est, au minimum, un esprit qui n’a pas peur des mots. (Jean-Claude Michéa)
- TangledingGrand Maître
D'accord, merci @Salomé , je me demandais en fait, a posteriori, s'il n'aurait mieux valu choisir d'emblée cette option. Dans d'autres circonstances, j'ai pu observer l'inadéquation des boucles de mél, leur propension à créer de la dissension, j'ai l'impression que c'est un mode de communication souvent inadapté, pour dire le fond de ma pensée.Salomé a écrit:Tangleding a écrit: Quitte à communiquer auprès de toute l'équipe, je pense que la direction aurait plutôt dû organiser une plénière, avec Samuel Paty à leur côté. Ainsi ils auraient pu cadrer les échanges, et la présence de Samuel Paty aurait canalisé aussi les choses naturellement.
C'est ce qui a été fait, après l'échange de messages.
Ce n'est pas pour jeter la pierre à la chef d'établissement, je le précise. C'est une vraie question sur le fond, qui me semble plus intéressante que de crier haro sur un collègue ou un chef d'établissement.
Bon courage à vous.
_________________
"Never complain, just fight."
- Plutôt que de se battre pour des miettes et des contraintes:
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
- SaloméNiveau 3
Message effacé car il m'expose trop personnellement.
- MalagaModérateur
Pensées à toi, Salome, et à tes collègues. J'espère que vous êtes correctement soutenus.
Et je suis toujours aussi effarée de voir la rapidité avec laquelle certains collègues en jugent d'autres (en ne connaissant cette affaire que par les médias, sans prendre le moindre recul).
Et je suis toujours aussi effarée de voir la rapidité avec laquelle certains collègues en jugent d'autres (en ne connaissant cette affaire que par les médias, sans prendre le moindre recul).
_________________
J'utilise des satellites coûtant plusieurs millions de dollars pour chercher des boîtes Tupperware dans la forêt ; et toi, c'est quoi ton hobby ?
- TangledingGrand Maître
_________________
"Never complain, just fight."
- Plutôt que de se battre pour des miettes et des contraintes:
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
- dandelionVénérable
J’étais sur le point de poster quand Salomé a envoyé son message. Je poste tout de même puisqu’il va dans le sens de ce qu’elle écrit.
On peut juger les collègues maladroits, voire malveillants, mais ils se sont surtout rendus coupables d’avoir émis un jugement par écrit contre leur collègue, ce que nous sommes nombreux à faire ici-même. Néanmoins, il leur était impossible d’imaginer que Samuel Paty serait décapité. Je pense qu’ils doivent être dans une situation psychologique difficile aujourd’hui. Ce ne sont pas eux les coupables, et on ne peut leur reprocher de manquer de solidarité à l’égard de leur collègue sans manquer de solidarité à leur égard. Nous ne savons rien du fonctionnement de l’établissement, des querelles internes, d’incidents préalables qui pourraient éclairer le contexte.
Aurait-il souhaité semer la division que le Monde ne s’y serait pas pris autrement. La divulgation d’éléments d’une enquête vise toujours à manipuler l’opinion.
On peut juger les collègues maladroits, voire malveillants, mais ils se sont surtout rendus coupables d’avoir émis un jugement par écrit contre leur collègue, ce que nous sommes nombreux à faire ici-même. Néanmoins, il leur était impossible d’imaginer que Samuel Paty serait décapité. Je pense qu’ils doivent être dans une situation psychologique difficile aujourd’hui. Ce ne sont pas eux les coupables, et on ne peut leur reprocher de manquer de solidarité à l’égard de leur collègue sans manquer de solidarité à leur égard. Nous ne savons rien du fonctionnement de l’établissement, des querelles internes, d’incidents préalables qui pourraient éclairer le contexte.
Aurait-il souhaité semer la division que le Monde ne s’y serait pas pris autrement. La divulgation d’éléments d’une enquête vise toujours à manipuler l’opinion.
- musaNeoprof expérimenté
Je pense qu'il est clair pour tout le monde que ces collègues ne sont en rien coupables de ce qui s'est passé.
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum