- A TuinVénérable
Moonchild a écrit:les collègues en charge de cet enseignement n'auraient pas meilleur temps de lancer un mouvement de retrait en communicant publiquement que, compte tenu de la faiblesse des garanties de soutien offertes par l'institution, ils n'aborderont pas le chapitre de la liberté d'expression qui pourrait les exposer à des risques professionnels trop importants.
Puisqu'on ne pourra pas compenser la lâcheté institutionnelle par la somme des dévouements individuels, autant la faire éclater au grand jour ; peut-être que ça aurait plus d'effet.
Ce serait magnifique ! Hélas nombre de collègues se réclamaient de se faire les heraults porte paroles de la liberté d'expression au lendemain de ce que est arrivé au collegue. Je pense donc que c'est un doux rêve. Cela aurait une bonne allure pourtant ![/quote]
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- LaotziSage
Mais lisez l'article au moins déjà, ou le résumé écrit par Condorcet. L'inspecteur estime que c'est le fait d'avoir proposé à des élèves de sortir ou de détourner le regard, en tant que musulman susceptible d'être froissé par les caricatures, qui est considéré comme une erreur (et non une faute), pas d'avoir montré ces caricatures !
Il ne s'agit pas ici de dire que l'administration est toujours d'un soutien sans faille, bien au contraire. Mais dans ce cas précis, je ne suis pas certain que l'institution n'ait pas joué son rôle. En tout cas d'après ce que nous en disent les articles de presse.
Il ne s'agit pas ici de dire que l'administration est toujours d'un soutien sans faille, bien au contraire. Mais dans ce cas précis, je ne suis pas certain que l'institution n'ait pas joué son rôle. En tout cas d'après ce que nous en disent les articles de presse.
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"Trouvez donc bon qu'au lieu de vous dire aussi, adieu comme autrefois, je vous dise, adieu comme à présent."
- CondorcetOracle
A Tuin a écrit:Moi au contraire je trouve cela très grave d'avoir écrit ce mail ! Si c'est considéré comme une erreur de montrer une caricature de Mahomet, alors il faut aller au bout du raisonnement et sanctionner le blasphème ou fermer Charlie Hebdo. Ou sinon on n'utilise pas le mot erreur, qui a un sens. Ce qu'il faut retenir de tout cela c'est que si on veut avoir la paix en cours il ne faut pas montrer les caricatures de Mahomet. Ce que je ne faisais pas du reste, trouvant Charlie Hebdo déplacé au possible, mais c'est là un jugement tout personnel. Il faudrait surtout que les gens "en haut" s'assument un peu plus dans leurs discours
J'ai compris que l'erreur se référait au fait d'avoir donné aux élèves qui étaient choqués par la caricature de Mahomet la possibilité de sortir.
- CeladonDemi-dieu
De toute façon il laisse aux élèves susceptibles d'être choqués donc aux élèves musulmans la possibilité de sortir et les parents râlent, il ne les prévient pas et les parents râlent aussi.
La réaction de la hiérarchie est surtout à mesurer à cette aune-là.
La réaction de la hiérarchie est surtout à mesurer à cette aune-là.
- TangledingGrand Maître
Ce qui est considéré comme une erreur, minime, c'est d'avoir supposé que certains élèves pouvaient se dispenser d'analyser une de ces caricatures, ce qui implique de les regarder, quelles que soient les croyances que l'on a côté élèves. Samuel Paty exprimait clairement avoir été confronté à un dilemme, et avoir choisi une option sans être tout à fait convaincu. On ne peut le lui reprocher, il avait conscience que ce sujet était susceptible d'être instrumentalisé par des intégristes, l'horrible dénouement n'a que trop démontré que cela pouvait mettre l'institution en difficulté et un enseignant en danger.A Tuin a écrit:Moi au contraire je trouve cela très grave d'avoir écrit ce mail ! Si c'est considéré comme une erreur de montrer une caricature de Mahomet, alors il faut aller au bout du raisonnement et sanctionner le blasphème ou fermer Charlie Hebdo. Ou sinon on n'utilise pas le mot erreur, qui a un sens. Ce qu'il faut retenir de tout cela c'est que si on veut avoir la paix en cours il ne faut pas montrer les caricatures de Mahomet. Ce que je ne faisais pas du reste, trouvant Charlie Hebdo déplacé au possible, mais c'est là un jugement tout personnel. Il faudrait surtout que les gens "en haut" s'assument un peu plus dans leurs discours
Rien de ce qu'a fait Samuel Paty dans le cadre de son enseignement ne justifiait même la cabale lancée par un père peut-être naïf et manipulé par sa fille et un agitateur salafiste sans scrupules.
Et on ne parlera pas du crime horrible dont notre collègue a été la victime, innocente comme toutes les victimes du terrorisme - et de meurtre, hors cas de légitime défense.
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"Never complain, just fight."
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- CondorcetOracle
Laotzi a écrit:Mais lisez l'article au moins déjà, ou le résumé écrit par Condorcet. L'inspecteur estime que c'est le fait d'avoir proposé à des élèves de sortir ou de détourner le regard, en tant que musulman susceptible d'être froissé par les caricatures, qui est considéré comme une erreur (et non une faute), pas d'avoir montré ces caricatures !
Il ne s'agit pas ici de dire que l'administration est toujours d'un soutien sans faille, bien au contraire. Mais dans ce cas précis, je ne suis pas certain que l'institution n'ait pas joué son rôle. En tout cas d'après ce que nous en disent les articles de presse.
Ce qu'on peut reprocher à l'administration est de n'avoir pas d'elle-même soutenu autant que le prétend le communiqué du rectorat Samuel Paty en :
- incitant Samuel Paty à demander sans délai la protection fonctionnelle puis à lui accorder dans les plus brefs délais ;
- à n'avoir pas demandé sans délai une protection policière une fois la vidéo virale.
Mais contrairement à ce que le titre laisse entendre, l'administration n'a pas enfoncé Samuel Paty. Elle ne l'a pas assez soutenue et ce malgré l'investissement de la principale et la réaction rapide du référent laïcité. Le principe du processus de médiation engagé en dit long en revanche sur la perte d'aura du métier de professeur et ici, ce ne sont pas des individus qui sont en cause mais une logique qui traverse la société. A leur place, nous n'aurions sans doute pas fait mieux et cela aurait probablement provoqué le même dénouement.
S'il ressort bien du mail du référent laïcité que "l'erreur" est à ses yeux minime, contraste fortement avec la présentation des faits complètement erronée qu'en donne Brahim Chnina et n'aurait très probablement donné lieu à aucune suite disciplinaire, en revanche, le danger auquel a été exposé Samuel Paty par la viralité de la vidéo a été sous-estimé.
- AudreyOracle
A Tuin a écrit:Moi au contraire je trouve cela très grave d'avoir écrit ce mail ! Si c'est considéré comme une erreur de montrer une caricature de Mahomet, alors il faut aller au bout du raisonnement et sanctionner le blasphème ou fermer Charlie Hebdo. Ou sinon on n'utilise pas le mot erreur, qui a un sens. Ce qu'il faut retenir de tout cela c'est que si on veut avoir la paix en cours il ne faut pas montrer les caricatures de Mahomet. Ce que je ne faisais pas du reste, trouvant Charlie Hebdo déplacé au possible, mais c'est là un jugement tout personnel. Il faudrait surtout que les gens "en haut" s'assument un peu plus dans leurs discours
L'erreur évoquée n'est pas d'avoir montré les caricatures, mais d'avoir proposé aux élèves de détourner le regard ou de sortir de la classe pour ne pas être gênés...
Personnellement, je pense que le débat est vicié car il mêle deux sujets: la façon dont notre collègue a géré son cours (débat pédagogique), et la façon dont l'institution gère un problème lié à la laïcité (débat professionnel, et même politique).
Et tout ça est doublement vicié car évidemment, l'issue, inimaginable, a été tragique, ce qui peut mener l'émotion à obscurcir la réflexion.
Concernant le premier point, pour ma part, je pense que oui, si le contenu du cours ne fait évidemment aucun problème (quoique... montrer un dessin avec un anus en premier plan ne me semble pas le meilleur choix, si du moins l'info disant que c'est ce dessin-là que Samuel Paty a utilisé est vraie...), il y a eu boulette dans le fait d'émettre l'idée que certains pouvaient fermer les yeux. C'est effectivement créer une faille dans la suite du travail sur la liberté de la presse, le droit au blasphème... Il faut travailler à partir de cette gêne, et non la légitimer par la possibilité de ne pas regarder les documents étudiés, à mon sens, et c'est ce qu'a écrit l'IPR laïcité, si je comprends bien. Malheureusement, en ces temps troublés, avoir ce genre de discours, de réflexion pédagogique, est hautement périlleux, surtout dans des échanges par mails. Et notre collègue, dont les intentions sont inattaquables, en a malheureusement fait les frais.
Pour le second point...eh bien l'exercice est de haute voltige. J'avoue, je ne suis pas choquée des propos de l'inspecteur laïcité. Quand il y a eu une "maladresse", ce qui je pense est malheureusement bien le cas, il faut bien que les choses soient clairement dites, non? Etant donné le maelström dans lequel notre collègue et le collège se sont retrouvés pris, il semblait logique de communiquer officiellement sur ce qui venait de se passer, en expliquant clairement les faits, et la résolution du problème: oui, il y a eu maladresse, ce n'était pas intentionnel, l'objectif du cours répondait parfaitement aux attendus, le collègue a reconnu qu'il y avait ce souci, on avance et on passe à autre chose.
Le problème, oui, c'est bien que personne dans l'institution, personne au ministère de l'intérieur n'a pris la mesure de ce qui se tramait, des réseaux de contestation et de violence qui se nouaient, que personne n'a protégé notre collègue de ce merdier qui a fini par mener un radicalisé à lui couper la tête. Il est là, le problème à mon sens. Quand une principale en vient à dire à un prof de changer de chemin pour rentrer chez lui, mais que rien de concret n'est fait pour assurer sa sécurité par l'Etat, oui, on peut penser légitimement que certains ont vraiment de quoi se sentir coupable de leur manque de jugement et inaction.
Enfin, c'est une évidence, mais je préfère le redire: notre collègue ne méritait aucune sanction. Jamais ce qui s'est passé dans ce cours n'aurait dû prendre de telles proportions. Notre collègue n'aurait jamais dû mourir non plus de cette façon-là, pour ce motif-là, par la main de cet homme-là.
Alors oui, il est difficile de sortir de ce qui nous a tous laissés hébétés, et nous tord encore le coeur et la tête quand on y pense... néanmoins, si l'on veut réfléchir à l'enchaînement des faits, et éventuellement blâmer l'institution, cela ne peut se faire qu'en examinant les réactions de l'institution, sans laisser de côté non plus l'examen de la façon dont notre collègue a mené sa séance. Les circonstances de la mort de notre collègue n'annulent pas le fait qu'il est possible que oui, il ait commis une erreur, infime, et bien pardonnable, mais erreur tout de même.
Blâmer l'EN sans réellement réfléchir aux faits, de façon professionnelle mais aussi pédagogique relèverait également de l'injustice, même si la colère, la lassitude, le dégoût qui nous animent tous en ce moment, vu ce qu'on subit tous depuis si longtemps et la violence de l'assassinat de notre collègue , en seraient des motivations bien compréhensibles...
J'espère avoir été claire, tant il est difficile de poser des mots sur tout ce que j'ai à l'esprit quand je pense à Samuel Paty...
- AudreyOracle
Condorcet a écrit:Laotzi a écrit:Mais lisez l'article au moins déjà, ou le résumé écrit par Condorcet. L'inspecteur estime que c'est le fait d'avoir proposé à des élèves de sortir ou de détourner le regard, en tant que musulman susceptible d'être froissé par les caricatures, qui est considéré comme une erreur (et non une faute), pas d'avoir montré ces caricatures !
Il ne s'agit pas ici de dire que l'administration est toujours d'un soutien sans faille, bien au contraire. Mais dans ce cas précis, je ne suis pas certain que l'institution n'ait pas joué son rôle. En tout cas d'après ce que nous en disent les articles de presse.
Ce qu'on peut reprocher à l'administration est de n'avoir pas d'elle-même soutenu autant que le prétend le communiqué du rectorat Samuel Paty en :
- incitant Samuel Paty à demander sans délai la protection fonctionnelle puis à lui accorder dans les plus brefs délais ;
- à n'avoir pas demandé sans délai une protection policière une fois la vidéo virale.
Mais contrairement à ce que le titre laisse entendre, l'administration n'a pas enfoncé Samuel Paty. Elle ne l'a pas assez soutenue et ce malgré l'investissement de la principale et la réaction rapide du référent laïcité.
S'il ressort bien du mail du référent laïcité que "l'erreur" est à ses yeux minime, contraste fortement avec la présentation des faits complètement erronée qu'en donne Brahim Chnina et n'aurait très probablement donné lieu à aucune suite disciplinaire, en revanche, le danger auquel a été exposé Samuel Paty par la viralité de la vidéo a été sous-estimé.
Je n'avais pas fait attention à ces deux points en regard du communiqué du rectorat, mais oui, effectivement, je nuance donc mon post précédent...
- AudreyOracle
Tangleding a écrit:Ce qui est considéré comme une erreur, minime, c'est d'avoir supposé que certains élèves pouvaient se dispenser d'analyser une de ces caricatures, ce qui implique de les regarder, quelles que soient les croyances que l'on a côté élèves. Samuel Paty exprimait clairement avoir été confronté à un dilemme, et avoir choisi une option sans être tout à fait convaincu. On ne peut le lui reprocher, il avait conscience que ce sujet était susceptible d'être instrumentalisé par des intégristes, l'horrible dénouement n'a que trop démontré que cela pouvait mettre l'institution en difficulté et un enseignant en danger.A Tuin a écrit:Moi au contraire je trouve cela très grave d'avoir écrit ce mail ! Si c'est considéré comme une erreur de montrer une caricature de Mahomet, alors il faut aller au bout du raisonnement et sanctionner le blasphème ou fermer Charlie Hebdo. Ou sinon on n'utilise pas le mot erreur, qui a un sens. Ce qu'il faut retenir de tout cela c'est que si on veut avoir la paix en cours il ne faut pas montrer les caricatures de Mahomet. Ce que je ne faisais pas du reste, trouvant Charlie Hebdo déplacé au possible, mais c'est là un jugement tout personnel. Il faudrait surtout que les gens "en haut" s'assument un peu plus dans leurs discours
Rien de ce qu'a fait Samuel Paty dans le cadre de son enseignement ne justifiait même la cabale lancée par un père peut-être naïf et manipulé par sa fille et un agitateur salafiste sans scrupules.
Et on ne parlera pas du crime horrible dont notre collègue a été la victime, innocente comme toutes les victimes du terrorisme - et de meurtre, hors cas de légitime défense.
- GourgNiveau 4
A Tuin a écrit: Si c'est considéré comme une erreur de montrer une caricature de Mahomet, alors il faut aller au bout du raisonnement et sanctionner le blasphème ou fermer Charlie Hebdo.
Un procès en hérésie bien conduit doit obtenir du prévenu une autocritique : de sa personne. Il n'est pas suffisant de s'en tenir à reconnaître des erreurs, il ne s'agit pas de l'erreur d'avoir montré l'image de ceci ou cela. il s'agit de reconnaître une idéologie déviante - un déviationnisme, de s'accuser du défaut de compétences aussi essentielles que la maîtrise des règles de la laïcité.
Toute cette affaire confirme combien il est urgent de former à leur mission, les professeurs d'enseignement moral, d'esprit civique et d'esprit critique. Les équipes Valeurs de la République ont été instituées pour concevoir les actions de formations qui permettront d'y parvenir. Au bout d'un certain temps.
- LaotziSage
Condorcet a écrit:Laotzi a écrit:Mais lisez l'article au moins déjà, ou le résumé écrit par Condorcet. L'inspecteur estime que c'est le fait d'avoir proposé à des élèves de sortir ou de détourner le regard, en tant que musulman susceptible d'être froissé par les caricatures, qui est considéré comme une erreur (et non une faute), pas d'avoir montré ces caricatures !
Il ne s'agit pas ici de dire que l'administration est toujours d'un soutien sans faille, bien au contraire. Mais dans ce cas précis, je ne suis pas certain que l'institution n'ait pas joué son rôle. En tout cas d'après ce que nous en disent les articles de presse.
Ce qu'on peut reprocher à l'administration est de n'avoir pas d'elle-même soutenu autant que le prétend le communiqué du rectorat Samuel Paty en :
- incitant Samuel Paty à demander sans délai la protection fonctionnelle puis à lui accorder dans les plus brefs délais ;
- à n'avoir pas demandé sans délai une protection policière une fois la vidéo virale.
Mais contrairement à ce que le titre laisse entendre, l'administration n'a pas enfoncé Samuel Paty. Elle ne l'a pas assez soutenue et ce malgré l'investissement de la principale et la réaction rapide du référent laïcité. Le principe du processus de médiation engagé en dit long en revanche sur la perte d'aura du métier de professeur et ici, ce ne sont pas des individus qui sont en cause mais une logique qui traverse la société. A leur place, nous n'aurions sans doute pas fait mieux et cela aurait probablement provoqué le même dénouement.
S'il ressort bien du mail du référent laïcité que "l'erreur" est à ses yeux minime, contraste fortement avec la présentation des faits complètement erronée qu'en donne Brahim Chnina et n'aurait très probablement donné lieu à aucune suite disciplinaire, en revanche, le danger auquel a été exposé Samuel Paty par la viralité de la vidéo a été sous-estimé.
On est bien d'accord sur tout cela. C'est pourquoi je disais que l'erreur était surtout de n'avoir pas suffisamment renforcé la protection policière (mais je ne sais pas si c'est l'administration qui n'a pas assez insisté ou la police qui n'a pas réagi avec suffisamment de vigueur et de rapidité).
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"Trouvez donc bon qu'au lieu de vous dire aussi, adieu comme autrefois, je vous dise, adieu comme à présent."
- TangledingGrand Maître
Côté administration, je ne suis pas convaincu que la gestion de la contestation initiale ait été parfaitement exécutée, à divers niveaux. Mais j'attendrai qu'on en sache plus pour me prononcer.
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- beaverforeverNeoprof expérimenté
Il faut faire attention au biais de résultat.
La mort de Samuel Paty est horrible, mais est-ce que l'administration de l'EN (ou même qui que ce soit) pouvait raisonnablement accorder une probabilité forte à ce qui était à l'époque, une éventualité.
Il est très probable que d'autres conflits atours des questions entre la laïcité et l'islamisme radical ont eu lieu dans l'EN sans même conduire à une agression physique.
L'hypothèse "Samuel Paty risque d'être assassiné dans un attentat par un islamiste radical." était sans doute très difficile à évaluer dans la semaine précédent les faits. Cette incertitude me semble la principale cause de la non-protection policière de notre collègue.
Ce n'est pas parce que le résultat est catastrophique que cette décision n'était pas valide au moment où elle a été prise.
La mort de Samuel Paty est horrible, mais est-ce que l'administration de l'EN (ou même qui que ce soit) pouvait raisonnablement accorder une probabilité forte à ce qui était à l'époque, une éventualité.
Il est très probable que d'autres conflits atours des questions entre la laïcité et l'islamisme radical ont eu lieu dans l'EN sans même conduire à une agression physique.
L'hypothèse "Samuel Paty risque d'être assassiné dans un attentat par un islamiste radical." était sans doute très difficile à évaluer dans la semaine précédent les faits. Cette incertitude me semble la principale cause de la non-protection policière de notre collègue.
Ce n'est pas parce que le résultat est catastrophique que cette décision n'était pas valide au moment où elle a été prise.
- TangledingGrand Maître
Je pense plutôt aux procédures. L'EN est loin d'être au top dans ce domaine, à en juger par mon expérience personnelle et de militant. Le peu qui est connu ne m'a pas forcément fait changer d'avis sur le sujet.
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- MoonchildSage
Gallia a écrit:"Je me demande si, plutôt que de s'échiner à préparer des séances d'EMC qui, aussi bien conçues soient-elles, ne feront malheureusement évoluer les mentalités qu'à la marge, les collègues en charge de cet enseignement n'auraient pas meilleur temps de lancer un mouvement de retrait en communicant publiquement que, compte tenu de la faiblesse des garanties de soutien offertes par l'institution, ils n'aborderont pas le chapitre de la liberté d'expression qui pourrait les exposer à des risques professionnels trop importants.
Puisqu'on ne pourra pas compenser la lâcheté institutionnelle par la somme des dévouements individuels, autant la faire éclater au grand jour ; peut-être que ça aurait plus d'effet."
C'est ce que nous souhaitons faire avec d'autres collègues d'HG dans mon collège pour la journée de la laïcité pour laquelle on nous impose de travailler sur cette liberté d'expression et la laïcité alors que nous le faisons déjà dans nos programmes...mais étrangement, les collègues des autres matières ne comprennent pas et nous serinent qu'on est les mieux à même de parler encore une fois de cela parce qu'eux ne se "sentent pas de faire un débat", "n'y connaissent rien", etc et la direction nous a démontés quand on en a parlé... alors, à moins que ce soit à l'échelle nationale ou qu'il y ait un préavis de grève qui nous couvre, cela s'annonce compliqué...
En tant qu'enseignant d'une autre matière, moi non plus je "n'y connais rien" et je ne me "sens pas de faire un débat" et, techniquement, les collègues d'HG me semblent effectivement les moins mal placés pour aborder le sujet dans le cadre de leur programme ; cependant, ce que tu décris me donne l'impression que tes collègues essaient de vous refiler la patate chaude et qu'ils se réfugient derrière vous pour ne pas être confrontés aux élèves d'un côté et à une direction insistante de l'autre. Une preuve de plus que ce n'est pas la solidarité qui va étouffer le corps enseignant.
Gourg a écrit:A Tuin a écrit: Si c'est considéré comme une erreur de montrer une caricature de Mahomet, alors il faut aller au bout du raisonnement et sanctionner le blasphème ou fermer Charlie Hebdo.
Un procès en hérésie bien conduit doit obtenir du prévenu une autocritique : de sa personne. Il n'est pas suffisant de s'en tenir à reconnaître des erreurs, il ne s'agit pas de l'erreur d'avoir montré l'image de ceci ou cela. il s'agit de reconnaître une idéologie déviante - un déviationnisme, de s'accuser du défaut de compétences aussi essentielles que la maîtrise des règles de la laïcité.
Toute cette affaire confirme combien il est urgent de former à leur mission, les professeurs d'enseignement moral, d'esprit civique et d'esprit critique. Les équipes Valeurs de la République ont été instituées pour concevoir les actions de formations qui permettront d'y parvenir. Au bout d'un certain temps.
Non, cela ne relève plus de la formation professionnelle quand la situation est aussi délétère et que les conséquences d'une toute petite maladresse - que même l'enseignant le plus chevronné peut commettre - risquent être aussi lourdes ; même si elle ne se solde pas par un assassinat, il n'est pas acceptable qu'un enseignant soit victime d'une telle cabale par des parents et qu'il subisse un examen de son dossier après avoir dû présenter des excuses quasi publiques. Même avec une formation en béton, on ne peut pas demander à de simples petits fonctionnaires (puisque tout nous rappelle constamment que c'est ce que nous sommes) de s'exposer autant sans aucune solution de repli en cas de problème. Cessons d'essayer de faire croire que nous sommes des héros !
- TangledingGrand Maître
Il faut aussi envisager que Samuel Paty était un enseignant très bien noté, certainement. Il semble avoir été plutôt soutenu, dans l'absolu, même s'il y a peut-être eu des maladresses dans l'exécution de ce soutien.
Maintenant il faut envisager l'hypothèse qu'une contestation de ce type frappe demain un collègue moins bien perçu. Quand on connaît la maison, c'est assez préoccupant de telles hypothèses de travail, si on considère que l'institution a techniquement failli sans cette source de biais perceptifs.
Maintenant il faut envisager l'hypothèse qu'une contestation de ce type frappe demain un collègue moins bien perçu. Quand on connaît la maison, c'est assez préoccupant de telles hypothèses de travail, si on considère que l'institution a techniquement failli sans cette source de biais perceptifs.
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- RouletabilleNiveau 9
Je plussoie. Tellement juste comme analyse.Tangleding a écrit:Il faut aussi envisager que Samuel Paty était un enseignant très bien noté, certainement. Il semble avoir été plutôt soutenu, dans l'absolu, même s'il y a peut-être eu des maladresses dans l'exécution de ce soutien.
Maintenant il faut envisager l'hypothèse qu'une contestation de ce type frappe demain un collègue moins bien perçu. Quand on connaît la maison, c'est assez préoccupant de telles hypothèses de travail, si on considère que l'institution semble a techniquement failli sans cette source de biais perceptifs.
- LédisséEsprit sacré
C'est ça (je crois d'ailleurs qu'il ne s'agissait même pas de sortir, mais de fermer les yeux quelques secondes). Il est facile de juger, de l'extérieur, des "maladresses" de celui qui doit gérer une séance délicate face à une classe.Celadon a écrit:De toute façon il laisse aux élèves susceptibles d'être choqués donc aux élèves musulmans la possibilité de sortir et les parents râlent, il ne les prévient pas et les parents râlent aussi.
La réaction de la hiérarchie est surtout à mesurer à cette aune-là.
Merci pour l'article, et @Condorcet pour son résumé.
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Life is what happens to you while you're making other plans. John Lennon
Life is not governed by will or intention. Life is a question of nerves, and fibres, and slowly built-up cells in which thought hides itself and passion has its dreams. Oscar Wilde
Bien que femme, je me suis permis_ / demandé_ / rendu_ compte / fait_ désirer... etc._
- AudreyOracle
Tangleding a écrit:Il faut aussi envisager que Samuel Paty était un enseignant très bien noté, certainement. Il semble avoir été plutôt soutenu, dans l'absolu, même s'il y a peut-être eu des maladresses dans l'exécution de ce soutien.
Maintenant il faut envisager l'hypothèse qu'une contestation de ce type frappe demain un collègue moins bien perçu. Quand on connaît la maison, c'est assez préoccupant de telles hypothèses de travail, si on considère que l'institution semble a techniquement failli sans cette source de biais perceptifs.
Oui, c'est très juste, et effrayant.
- GalliaNiveau 9
Moonchild a écrit:En tant qu'enseignant d'une autre matière, moi non plus je "n'y connais rien" et je ne me "sens pas de faire un débat" et, techniquement, les collègues d'HG me semblent effectivement les moins mal placés pour aborder le sujet dans le cadre de leur programme ; cependant, ce que tu décris me donne l'impression que tes collègues essaient de vous refiler la patate chaude et qu'ils se réfugient derrière vous pour ne pas être confrontés aux élèves d'un côté et à une direction insistante de l'autre. Une preuve de plus que ce n'est pas la solidarité qui va étouffer le corps enseignant.
Je ne sais pas comment les collègues ont été formés dans d'autres académies en HGEMC mais, pour ma part, je me suis formée toute seule pour les débats en en faisant sur le terrain et en lisant, me renseignant sur des ressources en ligne, idem pour la laïcité (rien à l'IUFM à l'époque). Oui, effectivement, beaucoup de collègues de mon collège nous refilent la patate chaude sauf que nous ne la voulons pas. Nous estimons que nous faisons notre travail durant l'année, que nous avons effectivement pris 1h pour en parler et expliquer les événements avec chacune de nos classes dans notre discipline et donc que c'est non seulement une charge supplémentaire mais également une "redite" qui, à notre sens, ne servira à rien puisque l'esprit critique se construit sur plusieurs années. En outre, des collègues en HG sont en arrêt à cause des événements et nous refusons qu'il leur soit imposé ce fichu binôme et travail sur un sujet qui les a fragilisés vu ce qui est arrivé à Samuel Paty...
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On nous apprend à désapprendre.
- MarxouHabitué du forum
Moonchild a écrit:Non, cela ne relève plus de la formation professionnelle quand la situation est aussi délétère et que les conséquences d'une toute petite maladresse - que même l'enseignant le plus chevronné peut commettre - risquent être aussi lourdes ; même si elle ne se solde pas par un assassinat, il n'est pas acceptable qu'un enseignant soit victime d'une telle cabale par des parents et qu'il subisse un examen de son dossier après avoir dû présenter des excuses quasi publiques. Même avec une formation en béton, on ne peut pas demander à de simples petits fonctionnaires (puisque tout nous rappelle constamment que c'est ce que nous sommes) de s'exposer autant sans aucune solution de repli en cas de problème. Cessons d'essayer de faire croire que nous sommes des héros !
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- CeladonDemi-dieu
Vraiment ? La principale ne lui aurait-elle pas conseillé de changer de chemin de retour chaque soir ?beaverforever a écrit:Il faut faire attention au biais de résultat.
La mort de Samuel Paty est horrible, mais est-ce que l'administration de l'EN (ou même qui que ce soit) pouvait raisonnablement accorder une probabilité forte à ce qui était à l'époque, une éventualité.
Il est très probable que d'autres conflits atours des questions entre la laïcité et l'islamisme radical ont eu lieu dans l'EN sans même conduire à une agression physique.
L'hypothèse "Samuel Paty risque d'être assassiné dans un attentat par un islamiste radical." était sans doute très difficile à évaluer dans la semaine précédent les faits. Cette incertitude me semble la principale cause de la non-protection policière de notre collègue.
Ce n'est pas parce que le résultat est catastrophique que cette décision n'était pas valide au moment où elle a été prise.
Une voiture de police n'était-elle pas stationnée pas loin du lieu du crime ? Il ne lui aurait pas fallu de grands efforts supplémentaires pour le protéger, si ? Encore eût-il fallu qu'il ait été signalé comme étant en danger...
Je crois que beaucoup, beaucoup, beaucoup trop de gens et de responsables politiques et autres n'ont toujours pas compris que les islamistes radicaux nous mènent une guerre idéologique sans merci. Tous les signes sont à prendre au pied de la lettre et surtout pas à la légère. Ils ne plaisantent pas et ce ne sont pas des amateurs.
- A TuinVénérable
Condorcet a écrit:A Tuin a écrit:Moi au contraire je trouve cela très grave d'avoir écrit ce mail ! Si c'est considéré comme une erreur de montrer une caricature de Mahomet, alors il faut aller au bout du raisonnement et sanctionner le blasphème ou fermer Charlie Hebdo. Ou sinon on n'utilise pas le mot erreur, qui a un sens. Ce qu'il faut retenir de tout cela c'est que si on veut avoir la paix en cours il ne faut pas montrer les caricatures de Mahomet. Ce que je ne faisais pas du reste, trouvant Charlie Hebdo déplacé au possible, mais c'est là un jugement tout personnel. Il faudrait surtout que les gens "en haut" s'assument un peu plus dans leurs discours
J'ai compris que l'erreur se référait au fait d'avoir donné aux élèves qui étaient choqués par la caricature de Mahomet la possibilité de sortir.
Oui bien. Cependant in fine ce que je retiens de toute cette malheureuse affaire, c'est qu'on a une vie et on peut choisir de pas avoir envie de se prendre la tête pour ces histoires de Mahomet truc chaque fois en classe dès lors qu'il s'agit de traiter la liberté d'expression. C'est juste lourd, et anormal que ce thème précis, au sein de la liberté d'expression, soit potentiellement catalyseur de haine. Les gens ont une vie et mieux à faire pour un grand nombre je pense...
- A TuinVénérable
Marxou a écrit:Moonchild a écrit:Non, cela ne relève plus de la formation professionnelle quand la situation est aussi délétère et que les conséquences d'une toute petite maladresse - que même l'enseignant le plus chevronné peut commettre - risquent être aussi lourdes ; même si elle ne se solde pas par un assassinat, il n'est pas acceptable qu'un enseignant soit victime d'une telle cabale par des parents et qu'il subisse un examen de son dossier après avoir dû présenter des excuses quasi publiques. Même avec une formation en béton, on ne peut pas demander à de simples petits fonctionnaires (puisque tout nous rappelle constamment que c'est ce que nous sommes) de s'exposer autant sans aucune solution de repli en cas de problème. Cessons d'essayer de faire croire que nous sommes des héros !
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Je plussoie
- PrezboGrand Maître
Isis39 a écrit:
Ici la direction veut carrément faire une semaine de la laïcité. Mais moi je fais cela dans mes programmes. Pas au moment voulu par des semaines ou des jours de. Donc je vais dire que pour cette semaine, je laisse le champ libre ã mes collègues.
Isis, ce smiley ne me fait pas rire, mais c'est peut-être parce que je l’interprète mal. Est-ce que se débarrasser du problème sur d'autres collègues est la réponse ?
- TangledingGrand Maître
Je ne comprends pas trop le sens de ton message. Samuel Paty enseignait dans le cadre des programmes et ses collègues d'histoire géographie aujourd'hui et demain ne font rien d'autre. Dans ce cadre, ces caricatures sont un document iconographique comme un autre. Et c'était assez loin d'être le coeur de la séance et du chapitre de notre collègue.A Tuin a écrit:Condorcet a écrit:A Tuin a écrit:Moi au contraire je trouve cela très grave d'avoir écrit ce mail ! Si c'est considéré comme une erreur de montrer une caricature de Mahomet, alors il faut aller au bout du raisonnement et sanctionner le blasphème ou fermer Charlie Hebdo. Ou sinon on n'utilise pas le mot erreur, qui a un sens. Ce qu'il faut retenir de tout cela c'est que si on veut avoir la paix en cours il ne faut pas montrer les caricatures de Mahomet. Ce que je ne faisais pas du reste, trouvant Charlie Hebdo déplacé au possible, mais c'est là un jugement tout personnel. Il faudrait surtout que les gens "en haut" s'assument un peu plus dans leurs discours
J'ai compris que l'erreur se référait au fait d'avoir donné aux élèves qui étaient choqués par la caricature de Mahomet la possibilité de sortir.
Oui bien. Cependant in fine ce que je retiens de toute cette malheureuse affaire, c'est qu'on a une vie et on peut choisir de pas avoir envie de se prendre la tête pour ces histoires de Mahomet truc chaque fois en classe dès lors qu'il s'agit de traiter la liberté d'expression. C'est juste lourd, et anormal que ce thème précis, au sein de la liberté d'expression, soit potentiellement catalyseur de haine. Les gens ont une vie et mieux à faire pour un grand nombre je pense...
Le nombre de collègues d'HG ayant utilisé ces caricatures comme document pour illustrer la liberté d'expression et ses contours, ce nombre doit être assez colossal.
Samuel Paty est mort pour avoir simplement exercé son métier. Il n'a pas joué les héros, il n'a provoqué personne, il a fait son boulot.
Demain un collègue peut se retrouver confronté à une situation tendue susceptible de dégénérer et de menacer sa vie sans lien avec ces foutues caricatures.
Les collègues d'HG étudient "Chrétientés et Islam au Ve - VIIIe s" en 5e et en 2nde. En lettres nous étudions la Genèse en 6e, nous pouvons étudier la Chanson de Roland en 5e. Les collègues d'éducation musicale étudient la musique que les djihadistes jugent impie. En SVT les collègues étudient l'évolution des espèces. Etc. Etc.
On ne fait pas ça pour jouer les héros, mais parce que :
1 - c'est le programme.
2 - ça fait partie de la culture commune qu'on est censé transmettre aux jeunes générations qui nous succéderont.
3 - nous sommes formé-e-s pour cela, compétent-e-s sur ces sujets et qualifié-e-s pour les transmettre.
Si tu penses que la solution est d'essayer d'éviter ce qui "contrarie" des assassins, tu vas avoir de drôles de désillusions.
Et personnellement je n'ai pas spécialement envie que l'on enseigne des programmes validés par la confrérie des Frères musulmans.
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"Never complain, just fight."
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