- TangledingGrand Maître
Je ne comprends pas trop le sens de ton message. Samuel Paty enseignait dans le cadre des programmes et ses collègues d'histoire géographie aujourd'hui et demain ne font rien d'autre. Dans ce cadre, ces caricatures sont un document iconographique comme un autre. Et c'était assez loin d'être le coeur de la séance et du chapitre de notre collègue.A Tuin a écrit:Condorcet a écrit:A Tuin a écrit:Moi au contraire je trouve cela très grave d'avoir écrit ce mail ! Si c'est considéré comme une erreur de montrer une caricature de Mahomet, alors il faut aller au bout du raisonnement et sanctionner le blasphème ou fermer Charlie Hebdo. Ou sinon on n'utilise pas le mot erreur, qui a un sens. Ce qu'il faut retenir de tout cela c'est que si on veut avoir la paix en cours il ne faut pas montrer les caricatures de Mahomet. Ce que je ne faisais pas du reste, trouvant Charlie Hebdo déplacé au possible, mais c'est là un jugement tout personnel. Il faudrait surtout que les gens "en haut" s'assument un peu plus dans leurs discours
J'ai compris que l'erreur se référait au fait d'avoir donné aux élèves qui étaient choqués par la caricature de Mahomet la possibilité de sortir.
Oui bien. Cependant in fine ce que je retiens de toute cette malheureuse affaire, c'est qu'on a une vie et on peut choisir de pas avoir envie de se prendre la tête pour ces histoires de Mahomet truc chaque fois en classe dès lors qu'il s'agit de traiter la liberté d'expression. C'est juste lourd, et anormal que ce thème précis, au sein de la liberté d'expression, soit potentiellement catalyseur de haine. Les gens ont une vie et mieux à faire pour un grand nombre je pense...
Le nombre de collègues d'HG ayant utilisé ces caricatures comme document pour illustrer la liberté d'expression et ses contours, ce nombre doit être assez colossal.
Samuel Paty est mort pour avoir simplement exercé son métier. Il n'a pas joué les héros, il n'a provoqué personne, il a fait son boulot.
Demain un collègue peut se retrouver confronté à une situation tendue susceptible de dégénérer et de menacer sa vie sans lien avec ces foutues caricatures.
Les collègues d'HG étudient "Chrétientés et Islam au Ve - VIIIe s" en 5e et en 2nde. En lettres nous étudions la Genèse en 6e, nous pouvons étudier la Chanson de Roland en 5e. Les collègues d'éducation musicale étudient la musique que les djihadistes jugent impie. En SVT les collègues étudient l'évolution des espèces. Etc. Etc.
On ne fait pas ça pour jouer les héros, mais parce que :
1 - c'est le programme.
2 - ça fait partie de la culture commune qu'on est censé transmettre aux jeunes générations qui nous succéderont.
3 - nous sommes formé-e-s pour cela, compétent-e-s sur ces sujets et qualifié-e-s pour les transmettre.
Si tu penses que la solution est d'essayer d'éviter ce qui "contrarie" des assassins, tu vas avoir de drôles de désillusions.
Et personnellement je n'ai pas spécialement envie que l'on enseigne des programmes validés par la confrérie des Frères musulmans.
- Pontorson50Fidèle du forum
Le défaut de formation ne me semble avoir aucun rapport avec le déroulement apparent des faits (je pense comme Tangleding qu'on doit marcher sur des oeufs avec une légèreté de ballerine pour le moment) : aucune formation ne permet de dire si oui ou non il est légitime de demander à des élèves mineurs de détourner le regard d'un dessin sexuellement obscène. Car il y aura en toute logique plusieurs avis selon chaque formateur.
Mais pour ne pas sans cesse se réfugier derrière la naïveté de la formation supprimant les situations de dilemme moral et juridique, encore faudrait-il admettre que "les valeurs de la République" peuvent se télescoper, elles ne sont pas un objet fabriqué de toutes pièces en laboratoire, encore moins une vénérable icône dont l'exposition suffirait à vivre ensemble.
Vouloir démontrer que même une caricature ordurière est légale en France est un objectif légitime. Mais ne pas vouloir exposer des mineurs à des images obscènes ne l'est pas moins. Dès lors, je défie un formateur de résoudre le dilemme auquel a fait face avec le maximum de compromis possible Samuel Paty. Seul un formateur persuadé de la cohérence absolue des valeurs d'une société peut se croire assez orgueilleux pour estimer qu'une bonne formation résout tous les problèmes. Mais une société libérale, ce n'est pas un lego habilement boulonné, c'est un montage instable par essence.
La formation à l'enseignement des valeurs en soi est donc pernicieuse en ce sens qu'elle laisse croire aux ados que les adultes n'ont aucun problème et ont des choix toujours cohérents. Le dilemme peut alors en théorie se résoudre par une saine pratique pédagogique et un manuel de la laïcité. Je pense que c'est là un contresens magistral. Le dilemme existe parce que l'opposition entre l'apprentissage de la liberté d'expression et la protection des mineurs peut parfois être réelle. Samuel Paty a vu le danger et a tenté le meilleur compromis possible, je ne vois rien à lui reprocher : aurait-il laissé voir, il était en faute, refusait-il de montrer, il était en faute, en montrant à certains, ça ne plaît pas non plus (euphémisme).
Or les trois approches sont cohérentes, aucune n'est meilleure, à une condition : admettre que le monde que nous présentons à l'ado est compliqué, pas forcément prêt à servir comme une console. Et que des enseignants disposent de plusieurs choix légitimes.
Une solide formation ne change en rien la question des dilemmes en situation d'enseignement, celui-là ou d'autres (par exemple faire débattre des élèves alors même que leurs connaissances insuffisantes nuisent au fondement d'un débat qui suppose un minimum d'instruction de tous les participants ; punir de la même façon toute infraction au règlement intérieur (au nom de l'égalité) qui heurte frontalement la personnalisation de la peine, (individuation du jugement).
Que l'institution soutienne face aux dilemmes différents choix, différentes approches, au lieu de croire au graal pédagogique. Là comme ailleurs. Et elle pourra alors soutenir plus rapidement les personnels sans chercher LA solution idéale qui aurait soi-disant pu prévaloir, en rappelant, aux parents notamment, que le manuel de la parfaite éducation est une chimère en démocratie.
Mais pour ne pas sans cesse se réfugier derrière la naïveté de la formation supprimant les situations de dilemme moral et juridique, encore faudrait-il admettre que "les valeurs de la République" peuvent se télescoper, elles ne sont pas un objet fabriqué de toutes pièces en laboratoire, encore moins une vénérable icône dont l'exposition suffirait à vivre ensemble.
Vouloir démontrer que même une caricature ordurière est légale en France est un objectif légitime. Mais ne pas vouloir exposer des mineurs à des images obscènes ne l'est pas moins. Dès lors, je défie un formateur de résoudre le dilemme auquel a fait face avec le maximum de compromis possible Samuel Paty. Seul un formateur persuadé de la cohérence absolue des valeurs d'une société peut se croire assez orgueilleux pour estimer qu'une bonne formation résout tous les problèmes. Mais une société libérale, ce n'est pas un lego habilement boulonné, c'est un montage instable par essence.
La formation à l'enseignement des valeurs en soi est donc pernicieuse en ce sens qu'elle laisse croire aux ados que les adultes n'ont aucun problème et ont des choix toujours cohérents. Le dilemme peut alors en théorie se résoudre par une saine pratique pédagogique et un manuel de la laïcité. Je pense que c'est là un contresens magistral. Le dilemme existe parce que l'opposition entre l'apprentissage de la liberté d'expression et la protection des mineurs peut parfois être réelle. Samuel Paty a vu le danger et a tenté le meilleur compromis possible, je ne vois rien à lui reprocher : aurait-il laissé voir, il était en faute, refusait-il de montrer, il était en faute, en montrant à certains, ça ne plaît pas non plus (euphémisme).
Or les trois approches sont cohérentes, aucune n'est meilleure, à une condition : admettre que le monde que nous présentons à l'ado est compliqué, pas forcément prêt à servir comme une console. Et que des enseignants disposent de plusieurs choix légitimes.
Une solide formation ne change en rien la question des dilemmes en situation d'enseignement, celui-là ou d'autres (par exemple faire débattre des élèves alors même que leurs connaissances insuffisantes nuisent au fondement d'un débat qui suppose un minimum d'instruction de tous les participants ; punir de la même façon toute infraction au règlement intérieur (au nom de l'égalité) qui heurte frontalement la personnalisation de la peine, (individuation du jugement).
Que l'institution soutienne face aux dilemmes différents choix, différentes approches, au lieu de croire au graal pédagogique. Là comme ailleurs. Et elle pourra alors soutenir plus rapidement les personnels sans chercher LA solution idéale qui aurait soi-disant pu prévaloir, en rappelant, aux parents notamment, que le manuel de la parfaite éducation est une chimère en démocratie.
- beaverforeverNeoprof expérimenté
C'est un peu la différence entre la probabilité qu'il y ait un gagnant à la loterie et la probabilité de gagner à la loterie. La première est proche de 1, voire égale à 1, la seconde est très très très faible. Je peux prédire avec une assez grande certitude qu'il y aura un attentat islamiste en Europe dans les dix prochaines années, je n'ai aucune idée du lieu et de la date.Celadon a écrit:Vraiment ? La principale ne lui aurait-elle pas conseillé de changer de chemin de retour chaque soir ?
Une voiture de police n'était-elle pas stationnée pas loin du lieu du crime ? Il ne lui aurait pas fallu de grands efforts supplémentaires pour le protéger, si ? Encore eût-il fallu qu'il ait été signalé comme étant en danger...
Je crois que beaucoup, beaucoup, beaucoup trop de gens et de responsables politiques et autres n'ont toujours pas compris que les islamistes radicaux nous mènent une guerre idéologique sans merci. Tous les signes sont à prendre au pied de la lettre et surtout pas à la légère. Ils ne plaisantent pas et ce ne sont pas des amateurs.
Le biais du résultat, c'est considérer a posteriori comme plus probable une hypothèse qui s'est réalisée alors qu'il y avait peu de raisons valides a priori de la considérer comme probable.
- zigmag17Guide spirituel
beaverforever a écrit:C'est un peu la différence entre la probabilité qu'il y ait un gagnant à la loterie et la probabilité de gagner à la loterie. La première est proche de 1, voire égale à 1, la seconde est très très très faible. Je peux prédire avec une assez grande certitude qu'il y aura un attentat islamiste en Europe dans les dix prochaines années, je n'ai aucune idée du lieu et de la date.Celadon a écrit:Vraiment ? La principale ne lui aurait-elle pas conseillé de changer de chemin de retour chaque soir ?
Une voiture de police n'était-elle pas stationnée pas loin du lieu du crime ? Il ne lui aurait pas fallu de grands efforts supplémentaires pour le protéger, si ? Encore eût-il fallu qu'il ait été signalé comme étant en danger...
Je crois que beaucoup, beaucoup, beaucoup trop de gens et de responsables politiques et autres n'ont toujours pas compris que les islamistes radicaux nous mènent une guerre idéologique sans merci. Tous les signes sont à prendre au pied de la lettre et surtout pas à la légère. Ils ne plaisantent pas et ce ne sont pas des amateurs.
Le biais du résultat, c'est considérer a posteriori comme plus probable une hypothèse qui s'est réalisée alors qu'il y avait peu de raisons valides a priori de la considérer comme probable.
Peux -tu s'il te plaît donner un exemple de vindicte collective relative dans l'une de tes classes à ton enseignement? (et en lien si possible avec l'islam radical).
Ensuite je répondrai longuement à ton intervention qui me paraît complètement hors-réalité.
- fanetteFidèle du forum
- légèrement hors sujet, mais pas tant que ça:
J'ai un collègue qui, alors qu'il traitait des camps de concentration, a proposé à une élève du dispositif ULIS (donc en situation de handicap), de fermer les yeux pendant qu'il passait un extrait vidéo, parce qu'elle ne supportait pas tout ce qui était violent, effrayant, etc.
Ça aussi, c'est une maladresse, une erreur ? On stigmatise une handicapée ?... C'est moi, ou plus on essaie de bien faire, plus on prête le flanc à la critique ?
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L'école nuit gravement à l'obscurantisme !
- zigmag17Guide spirituel
La sensibilité est une chose, la susceptibilité une autre. Nombre d'élèves dont on a "retourné le cerveau" (pardon pour l'expression) ne supportent pas, c'est épidermique, que l'on puisse évoquer Mahomet. Quant à l'étude de ses caricatures, n'en parlons pas . Je suis d'accord avec Céladon: c'est d'islam radical qu'il s'agit. C'est une réalité, quotidienne pour certains d'entre nous, que de devoir composer avec des croyances portées (déformées) par un terreau extrémiste.
Mais beaucoup continuent à ne pas vouloir le voir, le savoir, y croire.
Eh bien tant pis. Je sais ce que j'ai pu vivre dans certains établissements. Je sais décrypter des attitudes, des propos tenus par certains élèves. Je sais que cela peut aller très loin et que ces réseaux infiltrent des strates de la population dont certains n'ont même pas idée qu'elles existent parce qu'ils ne les côtoient pas.
L'issue épouvantable à laquelle a abouti la cabale contre Samuel Paty n'était peut-être pas prévisible en sa forme, néanmoins il n'est pas étonnant qu'un professeur soit assassiné par un extrémiste islamiste, c'était dans les tablettes depuis cinq ans.
Depuis, à mon avis, on a ouvert la boîte de Pandore. Parce que zéro réponse adaptée (à notre niveau je veux dire, dans l'enseignement).
Mais beaucoup continuent à ne pas vouloir le voir, le savoir, y croire.
Eh bien tant pis. Je sais ce que j'ai pu vivre dans certains établissements. Je sais décrypter des attitudes, des propos tenus par certains élèves. Je sais que cela peut aller très loin et que ces réseaux infiltrent des strates de la population dont certains n'ont même pas idée qu'elles existent parce qu'ils ne les côtoient pas.
L'issue épouvantable à laquelle a abouti la cabale contre Samuel Paty n'était peut-être pas prévisible en sa forme, néanmoins il n'est pas étonnant qu'un professeur soit assassiné par un extrémiste islamiste, c'était dans les tablettes depuis cinq ans.
Depuis, à mon avis, on a ouvert la boîte de Pandore. Parce que zéro réponse adaptée (à notre niveau je veux dire, dans l'enseignement).
- pseudo-intelloSage
Oui. Hier, pour la première fois, un élève a refusé de regarder son polycopié en cours de latin parce que c'était "interdit dans l'Islam" et qu'il est "musulman".
J'ai fait remonter, bien sûr.
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- zigmag17Guide spirituel
Cela ne m'étonne aucunement. Nous connaissons ce phénomène depuis des années. Mais il est minimisé, occulté voire nié. Certains faits commencent à remonter, mais il est très long et difficile (délicat?) de faire comprendre à des collègues que non, signifier ces écarts ne revient pas à stigmatiser, mais à mettre l'accent sur des faits qui semblent mineurs mais mis bout à bout forment une longue chaîne de désapprentissage qui lorsqu'elle revient nous frapper, le fait violemment.
- zigmag17Guide spirituel
pseudo-intello a écrit:Oui. Hier, pour la première fois, un élève a refusé de regarder son polycopié en cours de latin parce que c'était "interdit dans l'Islam" et qu'il est "musulman".
J'ai fait remonter, bien sûr.
Si cela ne t'ennuie pas Pseudo-Intello, j'aimerais bien connaître les suites qui seront données à ta remontée d'incident.
Cette semaine un collègue d'EPS m'a raconté les mots de parents qui refusaient que leur fille assiste à ses cours "pour raison religieuse". Il a fait remonter. Réponse du CdE: néant (c'était avant l'assassinat de Samuel Paty. Qu'en serait-il aujourd'hui?)
- TangledingGrand Maître
Poly sur quoi, si ce n'est pas indiscret ? Mythologie ?pseudo-intello a écrit:Oui. Hier, pour la première fois, un élève a refusé de regarder son polycopié en cours de latin parce que c'était "interdit dans l'Islam" et qu'il est "musulman".
J'ai fait remonter, bien sûr.
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"Never complain, just fight."
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- zigmag17Guide spirituel
Ce qui importe c'est le prétexte (ou le motif, comme on voudra), pas le support.
C'est mon avis.
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- TangledingGrand Maître
C'était une simple curiosité, car je n'imaginais pas jusqu'ici la chose probable en LCA. Sur la mythologie en 6e dans le programme de français je n'ai jamais rencontré de blocages, alors que sur d'autres objets d'étude (la Bible, La Chanson de Roland), j'ai pu sentir des réticences quelquefois.
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- pseudo-intelloSage
Tangleding a écrit:Poly sur quoi, si ce n'est pas indiscret ? Mythologie ?pseudo-intello a écrit:Oui. Hier, pour la première fois, un élève a refusé de regarder son polycopié en cours de latin parce que c'était "interdit dans l'Islam" et qu'il est "musulman".
J'ai fait remonter, bien sûr.
C'était une photocopie de photocopie (en noir et blanc) de ça :
Ensuite, il y a eu un autre poly, noir et blanc aussi, avec surtout du texte, mais aussi une photo de la Vénus de Milo.
Je vous indiquerai la suite (ou pas, mais j'espère qu'il y en aura une) des événements.
- Fichiers joints
- zigmag17Guide spirituel
Ma conviction profonde, assise par l'expérience et le "vécu", est que cette probabilité est plus que forte, et que n'importe quelle oeuvre, idée, réflexion, peut faire naître un mouvement de recul, de refus, d'indignation et d'appel au pire. Certains textes ou documents étudiés en classe bien sûr se prêtent davantage à la diatribe pour certaines personnes, mais cela devient de plus en plus un prétexte à la violence, qui se manifesterait de toute façon autrement, avec d'autres supports.
- zigmag17Guide spirituel
pseudo-intello a écrit:Tangleding a écrit:Poly sur quoi, si ce n'est pas indiscret ? Mythologie ?pseudo-intello a écrit:Oui. Hier, pour la première fois, un élève a refusé de regarder son polycopié en cours de latin parce que c'était "interdit dans l'Islam" et qu'il est "musulman".
J'ai fait remonter, bien sûr.
C'était une photocopie de photocopie (en noir et blanc) de ça :
Ensuite, il y a eu un autre poly, noir et blanc aussi, avec surtout du texte, mais aussi une photo de la Vénus de Milo.
Je vous indiquerai la suite (ou pas, mais j'espère qu'il y en aura une) des événements.
Outrage! Outrage!!! Que n'as-tu rhabillé ces statues!!!!
Sans rire: une CdE avait dit à l'une de mes collègues il y a une dizaine d'années déjà: "Et je vous conseille de ne pas provoquer les élèves en leur faisant étudier la Vénus de Milo, vous savez bien qu'il faut ménager les sensibilités". Voilà...
L'EN, "temple des lâchetés" je le rappelle.
- pseudo-intelloSage
... et quand j'écris "photocopie de photocopie", c'est pour préciser que le rendu était plus flou que sur le pdf du PC.
Je suis depuis lors considérée comme la dealeuse de porno officielle du bahut par ma salle des profs, titre dont je m'enorgueillis fièrement.
Je suis depuis lors considérée comme la dealeuse de porno officielle du bahut par ma salle des profs, titre dont je m'enorgueillis fièrement.
- TangledingGrand Maître
Ah la fameuse "nudité"... Merci @pseudo-intello . De mon temps ça suscitait surtout des ricanements idiots.
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- CeladonDemi-dieu
Ménager les susceptibilités, c'est laisser entrer dans les murs de l'école les croyances et superstitions et leur accorder, par peur et lâcheté, alors qu'on croit le faire par respect, un statut supérieur aux savoirs.
Je ne sache pas que nous soyons payés pour cela.
Je ne sache pas que nous soyons payés pour cela.
- MathadorEmpereur
Cela me fait penser à la citation de Leiris selon laquelle « Rien ne me paraît ressembler autant à un bordel qu'un musée. ».pseudo-intello a écrit:Je suis depuis lors considérée comme la dealeuse de porno officielle du bahut par ma salle des profs, titre dont je m'enorgueillis fièrement.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- MoonchildSage
Tangleding a écrit:Samuel Paty est mort pour avoir simplement exercé son métier. Il n'a pas joué les héros, il n'a provoqué personne, il a fait son boulot.
Demain un collègue peut se retrouver confronté à une situation tendue susceptible de dégénérer et de menacer sa vie sans lien avec ces foutues caricatures.
Les collègues d'HG étudient "Chrétientés et Islam au Ve - VIIIe s" en 5e et en 2nde. En lettres nous étudions la Genèse en 6e, nous pouvons étudier la Chanson de Roland en 5e. Les collègues d'éducation musicale étudient la musique que les djihadistes jugent impie. En SVT les collègues étudient l'évolution des espèces. Etc. Etc.
On ne fait pas ça pour jouer les héros, mais parce que :
1 - c'est le programme.
2 - ça fait partie de la culture commune qu'on est censé transmettre aux jeunes générations qui nous succéderont.
3 - nous sommes formé-e-s pour cela, compétent-e-s sur ces sujets et qualifié-e-s pour les transmettre.
Si tu penses que la solution est d'essayer d'éviter ce qui "contrarie" des assassins, tu vas avoir de drôles de désillusions.
Et personnellement je n'ai pas spécialement envie que l'on enseigne des programmes validés par la confrérie des Frères musulmans.
D'accord, mais quand le simple fait de traiter le programme place les enseignants dans des situations aussi tendues, peut-être serait-il temps de ne plus chercher à être un agent exemplaire qui essaie coûte-que-coûte de s'acquitter d'une mission pour laquelle on peut considérer qu'il a été abandonné en rase campagne.
Même si certains collègues peuvent se targuer d'avoir connu de petites victoires pédagogiques en ayant réussi à faire chanceler les certitudes de certains leurs élèves, il faut arrêter de se faire des illusions : au niveau individuel, cela demande une énergie parfois déraisonnable et cela expose à des conflits incontrôlables alors que, sur le court et moyen terme, nous sommes en train de perdre le combat idéologique car la somme de nos petits travaux de fourmis ne viendra pas à bout d'un obscurantisme qui se présente dans certaines zones comme une vague de fond.
Cela ne signifie pas forcément faire profil bas et se taire pour amadouer les extrémistes, cela peut aussi passer par une forme de débrayage assumé et revendiqué pour obliger tout le monde (collègues complaisants, administration, élèves et familles, éventuellement élus locaux...) à ouvrir les yeux sur l'étendue du problème. Il serait peut-être plus efficace d'énoncer explicitement notre constat d'échec plutôt que de s'acharner vainement à essayer d'accomplir seuls une tâche qui n'est plus vraiment de notre ressort et de contribuer ainsi à mettre la poussière sous le tapis à nos risques et périls.
- CeladonDemi-dieu
Pour bien comprendre. Mais attention, ça pique.
- Spoiler:
- De grâce, pas d’amalgame ! »
23 10 2020
Parti pris : Mohamed LOUIZI
Après chaque attentat islamiste, « nous », c’est-à-dire la frange la plus engagée sur le terrain religieux et la plus revendicative parmi les Français de confession musulmane, sommes « victimes » d’amalgames de tout genre. Cela « nous » fait mal, très mal. La menace que nous exagérons à dessein plane au-dessus de nos têtes. Nous craignons pour nos vies. Notre quotidien est un enfer. Nous dormons mal la nuit. Nous digérons mal la nourriture. Nous souffrons le martyre devant nos écrans à chaque fois que l’on parle de l’islam politique et de l’islamisme. Heureusement, la chaîne qatarie Al-Jazeera est là pour nous aider à nous évader, à nous armer contre l’adversité et contre l’islamophobie de l’Etat Français. Heureusement, la chaîne saoudienne Iqraa est là aussi par ses psalmodies pour nous consoler, par ses chants religieux pour nous bercer, par ses exhortations pour nous promettre le paradis éternel. Nous nous sentons dans le viseur de la société et de l’Etat français, on ne sait pour quelle raison. Comprenez bien que vos « attaques » verbales contre les islamistes, quand ceux-là vous attaquent par balles, cela nous fait très mal. De grâce, pas d’amalgame !
S’il est vrai que nous refusons l’étiquette « islamiste », nous sommes conscients que sans nous, sans notre aide depuis les années 70 et 80, les islamistes ne pouvaient exister, du moins, ils ne pouvaient se sédentariser irrévocablement sur le territoire français. Pour la petite histoire, nous nous souvenons du jour où des jeunes étudiants frérosalafistes avaient fui leurs pays d’origine, après avoir déclaré la guerre aux régimes politiques en place. Des régimes jugés « mécréants » par ces jeunes barbus fuyards. Parmi ces étudiants islamistes, il y avait des Syriens qui avaient pris part à de nombreux actes criminels et attentats contre le régime de Hafez el-Assad. Il y avait des Egyptiens Frères musulmans qui avaient fui l’Egypte et sa justice après l’assassinat d’Anouar el-Sadate. Il y avait des Tunisiens takfiristes qui avaient provoqué la riposte du régime laïque de Bourguiba. Il y avait des Marocains qui avaient quitté le royaume après l’assassinat du socialiste Omar Benjelloun par un islamiste. Il y avait des Algériens, des Irakiens, des Libyens, des Jordaniens, des Soudanais. Ils sont venus en France, terre d’asile, sans rien dans la poche, un sac de vieux vêtements à la main. Nous les avons accueillis, nourris, logés et adoptés mais, de grâce, pas d’amalgame !
Nous les avons aidés à terminer leurs études. Nous leurs avons proposé nos filles pour qu’ils fondent leurs foyers, pour trouver une stabilité et un équilibre familial. Ils sont devenus nos beaux-fils, pères de nos petits-enfants : ces NTF, comme aiment les appeler des frérosalafistes. NTF veut dire : Natifs sur le Territoire Français. Nous parlions un français très moyen voire médiocre. Eux, instruits et relativement cultivés, ils nous ont aidés à redresser la tête. Nous pratiquions sans artifices ni ostentation un islam spirituel pacifique, ils nous ont armés d’un autre islam identitaire revendicatif et conquérant. Nous étions sur la voie de l’intégration, ils nous ont sauvés de l’assimilation grâce à Dieu en nous reliant à notre communauté de foi et de loi, à notre Oumma islamique transnationale. Peut-être devons-vous assumer à vie ce « péché originel » qui n’en est pas un. Peut-être pas. Nous le savons, ces jeunes étudiants islamistes que nous avons pris hier sous nos ailes bienveillantes, sont devenus nos porte-voix aujourd’hui. Dieu soit loué. Certains parmi eux s’appellent désormais « Musulmans de France ». Hier, ils s’appelaient UOIF. D’autres s’activent sous d’autres noms, sous d’autres bannières, en multipliant les passerelles. Nous nous en réjouissons mais, de grâce, pas d’amalgame !
Sans nos dons, parfois déductibles de nos impôts, sans notre générosité, les frérosalafistes, Frères musulmans comme Wahhabites, ne pouvaient et ne peuvent construire leurs QG politiques, c’est-à-dire nos chères mosquées, à proximité de nos demeures, au milieu de nos quartiers, sur des terrains jadis municipaux que nous avons conquis, grâce au soutien d’élus de gauche comme de droite qui aiment notre folklore oriental et nos gâteaux au miel. Nos collectes d’argent durant les nuits de Ramadan et les prêches de vendredi ont permis aux islamistes de les construire et, au passage, de blanchir une bonne partie de l’argent pétrodollars provenant de certains pays du Golfe via des circuits et des montages financiers très sophistiqués : hier depuis l’Arabie Saoudite et le Koweït et aujourd’hui depuis le Qatar. Même si nous en sommes conscients, il n’en demeure pas moins qu’eux c’est eux et que nous c’est nous. De grâce, pas d’amalgame !
Ce sont nos mamans, nos femmes, nos filles qui ne sont pas membres des Frères musulmans, bien qu’on les surnomme « sœurs musulmanes », qui, lors des nuits ramadanesques dans des mosquées transformées en l’espace de quelques heures en cavernes d’Ali Baba, offrent aux Frères musulmans des parures d’or et d’argent, des bracelets valeureux, des colliers 18 carats, des boucles d’oreilles en diamant scintillant, des ceintures en or massif, pour financer la construction de ces QG politiques et de ses annexes. Quant à nous les hommes, nous faisons des dons en espèces par dizaines de milliers d’euros issus de nos activités non déclarées au fisc. Nous signons des chèques à plusieurs zéros significatifs issus de nos économies. Nous mettons en place des autorisations de prélèvement automatique. Nous leurs payons une cotisation mensuelle pour l’entretien du mobilier et de l’immobilier. Nous payons aussi les factures d’eau, d’électricité, du gaz et de l’abonnement de télécommunication. Nous donnons à leurs organisations caritatives et humanitaires nos aumônes et nos legs. Pour cinq euros, nous achetons leur calendrier qui, sous couvert d’afficher les horaires des prières quotidiennes, diffuse leurs idées et mobilise autours des causes qu’ils défendent. Nous affichons ce calendrier dans nos cuisines, dans nos salons. Nous les aidons à payer les salaires et les charges de leurs imams formés dans leurs instituts à Château-Chinon ou dans le 9-3. Nous en sommes conscients mais de grâce, pas d’amalgame !
Quand l’un parmi nos fils décide de se marier dans le « halal », disons-nous, il se rapproche de ces mosquées – ces viviers matrimoniaux sûrs – pour trouver l’âme-sœur voilée. Souvent, il demande à l’imam de l’aider à choisir celle qui incarnerait la vraie religion, l’islam authentique, ce critère très important à nos yeux, puisqu’il renforce notre communauté de foi et de loi et assure son ancrage, sa visibilité et son expansion. L’amour est dans les mosquées. Nous le savons et nous le faisons savoir à nos jeunes. Parfois l’imam trouve parmi ses nombreuses connaissances, parmi toutes ces filles qu’il a pu endoctriner (et plus si affinités sous l’emprise), des années durant, à l’école arabe et coranique ou lors des conférences et des rassemblements, une fille qui serait désormais mûre et apte à prêter le serment de la soumission à vie, au nom d’Allah, à notre fils prodige. Parfois, le maigre cru du millésime matrimonial voilé ne le permet pas. Il lui recommande donc le plan B – B comme Bled – pour y trouver une fille voilée : de préférence une « sœur » travaillée par d’autres Frères musulmans, restés de l’autre côté de la Méditerranée. Une perle porteuse de la matrice idéologique des Frères musulmans. L’islamisme nous a appris que c’est bien la démographie qui fait l’histoire et garantit un avenir certain à notre communauté de foi et de loi. Le prophète n’avait-il pas dit : « Mariez-vous et reproduisez-vous. Je me glorifierai de vous le Jour de la Résurrection » ? Nous le savons, la natalité encouragée par notre religion changera lentement mais sûrement la donne sociologique, culturelle et civilisationnelle de la France. Nous y tenons autant que nous tenons à la politique avantageuse du regroupement familial et aux allocations que Dieu maintient. Tout cela est vrai mais, de grâce, pas d’amalgame !
Plus généralement, quel qu’en soit l’événement, heureux ou triste, un mariage ou une cérémonie funéraire, nous nous tournons souvent vers les imams Frères musulmans pour qu’ils viennent bénir l’événement. Aussi, quand une question banale du quotidien nous taraude l’esprit, nous nous tournons vers leurs centres de fatwas en France ou à l’étranger, comme par réflexe pavlovien, comme par nécessité vitale, pour solliciter depuis nos smartphones des avis juridiques issus de la charia frériste du « juste milieu », qui comptent beaucoup pour nous. Nous tenons à nous y conformer comme nous tenons à nous conformer matin, midi et soir, sept jours sur sept, à leur vision idéologique de l’islam même si elle n’est pas compatible avec la France et les lois de la République. Tout cela, voyez-vous, s’opère à l’insu de notre plein gré et nous l’assumons mais, de grâce, pas d’amalgame !
Nous observons au quotidien et à tout moment de la journée et de la nuit, les préceptes dogmatiques et les rudiments juridiques de leur orthodoxie comme de leur orthopraxie. Nous sommes, à des degrés différents, sous l’emprise (mais consentante) de leurs diktats. A tel point que nous ne pouvons composer par exemple le menu de notre repas sans leurs avis. La viande « halal » que nous mangeons, elle porte le tampon de leur certification. Le prix que nous payons pour acheter un kilogramme de collier de veau, pour agrémenter notre couscous dominical, intègre de fait une contribution halal qui tombe dans leurs poches. Nous le savons, mais, de grâce, pas d’amalgame !
Pour l’accès à la propriété immobilière, certains parmi nous, une masse de fidèles très significative, n’a pu emprunter le chemin de la banque, pour y contracter un prêt bancaire, qu’après avoir consulté notre cheikh Youssef al-Qaradawi, le pape des Frères musulmans, et avoir acquis son autorisation formelle. C’est pareil pour l’achat de la voiture et pour l’acquisition d’autres biens de consommation. Sans les fatwas des oulémas frérosalafistes que nous glorifions, nous ne pouvons vivre notre religiosité, notre islamité, sur le sol français, même si leurs avis entrent souvent en conflit avec les principes de la démocratie et les dispositions juridique de la laïcité française. Entre la République et les Frères musulmans, notre choix est clair : nous choisissons les Frères musulmans. Les trois quarts de nos jeunes font de même. Nous le revendiquons mais, de grâce, pas d’amalgame !
Les Frères musulmans ouvrent des écoles coraniques et d’autres établissements d’enseignement privés grâce, en partie, à notre générosité et à nos dons déductibles de nos impôts comme à l’accoutumée. Dès qu’une école est ouverte, nous lui confions l’éducation et l’instruction de nos enfants en bas âge. Nous leurs permettons ainsi d’investir le terrain de l’innocence et d’endoctriner leur relève, ces NTF. Nous offrons à l’islamisme une assurance vie : nos enfants.
Nous pensons comme Nicolas Sarkozy que l’instituteur de l’école de la République ne pourra jamais remplacer l’imam frérosalafiste « dans la transmission des valeurs et dans la différence entre le bien et le mal ». On le voit désormais dans les salles de cours : les instituteurs sont débordés devant nos enfants, qui, armés idéologiquement par nos imams frérosalafistes, ne peuvent plus enseigner tranquillement la laïcité, la liberté de conscience, la liberté d’expression, l’égalité homme-femme, la théorie de Darwin, la sexualité, la Shoah, l’histoire de la colonisation, etc. Et si un enseignant veut jouer les gros bras ou faire son « héros tranquille », nous nous organisons en meute sur les réseaux sociaux pour le faire taire et pour donner l’exemple. La République n’aura jamais raison de nos enfants. Nos enfants auront raison, si Dieu le veut, de la République. Les Frères musulmans nous l’ont déjà promis. Nous y travaillons ensemble d’arrache-pied mais, de grâce, pas d’amalgame !
Les Frères musulmans mettent à notre disposition des plateformes associatives et des collectifs institutionnalisant la victimisation et consacrant la pleurniche communautaire. Nous leur sommes redevables pour cette trouvaille ô combien bénéfique et prometteuse. Ils mettent à notre disposition l’aide juridictionnelle, au cas où, ainsi que leur bataillon d’avocats et de juristes à la solde des ennemis de la République. Ils avancent, et nous derrière eux, sur deux jambes : l’entrisme par la Taqiyya, la dissimulation, et la galvanisation des troupes par la Madhlomiyya, la victimisation. Un œil de loup rivé sur le Tamkine, la domination, et un œil de crocodile versant de fausses larmes pour culpabiliser la République et lui arracher de nouveaux renoncements. Nos enfants geek savent bien mettre en scène des événements sur des plages, dans des restaurants, des magasins et même sur des carrefours routiers. Cela pour provoquer l’émotion et l’indignation et alimenter la thèse de l’islamophobie de l’Etat par des statistiques bidouillées pour prouver la culpabilité de la France et traîner son honneur devant l’ONU et l’UE. Nous jouons sans état d’âme le jeu du CCIF, de sa redoutable plateforme « L.E.S Musulmans », de Barakacity & Co mais, de grâce, pas d’amalgame !
Quand ces officines islamistes désignent une cible, mènent un jihad judiciaire contre une personnalité publique, un journaliste, un enseignant, et lancent une fatwa mortifère en islamophobie, nous nous acharnons sur cette cible telle une meute et nous la lynchons sur les réseaux sociaux jusqu’à ce qu’elle rende gorge. Nous créons l’écosystème de haine qui, in fine, favorisera tôt ou tard le passage à l’acte par de petites mains manipulables à distance. Quand cette cible est présentée par les leaders de l’islam politique comme étant « l’ennemi de l’intérieur », l’apostat à tuer au moins socialement, nous savons exclure le paria, hanter son existence, l’accabler de rumeurs, tenter d’exploser sa famille et de le séparer de ses enfants. Nous lui refusons tout. Il n’est plus invité à nos fêtes. Nous savons le pousser à raser les murs, à déménager et s’effacer pour toujours. Nous le faisons pour rendre service à notre religion qui condamne l’apostat à la mort mais, de grâce, pas d’amalgame !
Nous sommes indéniablement de mèche avec les frérosalafistes depuis presque quarante ans. On peut le constater facilement si l’on regarde, par exemple, le nombre croissant des inscrits dans les établissements de l’enseignement privé dit « musulman », avec ou sans contrat d’association avec l’Etat, et le rythme effréné de l’implantation de ces établissements dans toute la France depuis 2003. Lycée Averroès à Lille. Lycée Ibn Khaldoun à Marseille. Lycée al-Kindi à Décines. Collège Avicenne à Nice. Cela veut dire que nous familles musulmanes, par dizaines, par centaines, par milliers, nous faisons confiance aux agents de l’islamisme international et nous adhérons explicitement ou tacitement à leur projet éducatif mais, de grâce, pas d’amalgame !
Quand les frérosalafistes organisent des rassemblements régionaux et nationaux en y invitant des islamistes sulfureux, quand ils appellent à manifester pour soutenir le Hamas ou le Hezbollah ou pour contester la laïcité, ils ne sont jamais seuls dans la rue, dans les salles et dans les amphithéâtres. Nous sommes avec eux, parmi eux, derrière eux, à scander leurs slogans. Nos réseaux sociaux amplifient et partagent leurs discours. Nous likons leurs posts. Nous relayons leur propagande mais, de grâce, pas d’amalgame !
Quand un imam frérosalafiste déroule un prêche politique de vendredi aux relents antisémites, homophobes, misogynes, anti-Occident, anti-France, anti-République, anti-laïcité, liberticides, nous restons quand même assis dans les rangs et inactifs. Nous ne manifestons à son égard aucun désaccord, ni en privé, ni en public. Nous n’avons jamais interrompu un prêche radical de cette nature que l’on soit un vendredi ou un jour du week-end. Nous n’avons presque jamais expulsé un imam de nos mosquées car frérosalafiste. Nous ne quittons jamais l’assemblée des fidèles et nous ne demandons à personne de se joindre à nous. Nous ne disons mot. Nous consentons. Notre conscience serait inhibée, paraît-il, par notre adhésion passive à leurs discours de haine et de rupture. Ils sont nos imams, nos guides, mais, de grâce, pas d’amalgame !
Quand l’un parmi nous est souffrant, malade, nous sollicitons leurs toubibs, experts de la « médecine prophétique » qui serait plus efficace que la médecine conventionnelle. Quand nous décidons de marquer sur la chair de nos garçonnets l’appartenance à notre communauté de foi et de loi, nous sollicitons leurs médecins-circonciseurs qui savent couper les prépuces. Ils savent aussi nous délivrer des attestations pour faire rembourser l’acte de la circoncision par la Caisse primaire d’assurance maladie. Ils font passer l’acte de la circoncision pour une correction de phimosis pathologique et ça passe. Quand l’un de nos proches décède, nous courons vers eux pour qu’ils prennent en charge le corps du défunt. Nous sollicitons leur aide pour trouver une place dans un « carré musulman » qu’ils ont obtenu sous la pression communautaire exercée sur des élus peu enclins à respecter la loi du 14 novembre 1881 qui avait mis fin au régime des cimetières confessionnels. Si aucune place n’est disponible, il n’est pas question d’enterrer le corps au milieu des mécréants. Nous payons leurs agences pour rapatrier le corps en terre d’islam. Ce faisant, nous sommes fidèles à leur idéologie moyenâgeuse de ségrégation de l’espace mortuaire, des cimetières, entre musulmans et mécréants. Nous considérons nos défunts meilleurs que les défunts des autres religions et que les défunts sans religion. Nous travaillons la partition islamiste silencieuse de la France du berceau jusqu’à la tombe. Nous les aidons à transformer et « halaliser » le paysage urbain et pousser, directement ou indirectement, certaines populations indésirables, notamment de confession juive, à quitter des quartiers définitivement, à l’exode, mais, de grâce, pas d’amalgame !
En somme, si les islamistes sont le sujet, si leur idéologie est le verbe du sujet, nous sommes le complément d’objet direct. Ils sont le cerveau de notre communauté de foi et de loi et nous en sommes les mains et les pieds. Ils sont le microprocesseur de notre programme global et nous en sommes les écrans d’affichage et les imprimantes. Ils sont le moteur de notre engin de chantier communautaire et nous en sommes la carrosserie et les roues. Ils sont les noyaux des cellules islamistes actives ou en veille et nous en sommes le cytoplasme. Ils conçoivent les murs et nous les construisons. Nous adoptons leur vision, leurs idées, leur mode de vie. Nous portons leurs étendards vestimentaires. Nous finançons leurs structures. Nous défendons leurs causes. Nous crions à la face du monde : « de grâce, pas d’amalgame ! », mais l’amalgame, à vrai dire, c’est nous-mêmes qui le créons, qui l’entretenons au quotidien. Les frérosalafistes rythment notre vie, notre existence, depuis bien avant notre naissance jusqu’à bien après notre mort. Sans nous, ils ne sont rien. L’inverse est vrai aussi. Ils rêvent d’un califat islamique mondial. Nous incarnons individuellement et collectivement plus que son esprit. A force d’adhérer, par petites doses, à leur vision politique de l’islam, nous avons développé une aptitude psychologique à l’admettre comme seule vision possible et à nous y résoudre dans la soumission totale … Ainsi parla ce « nous » communautariste, séparatiste.
Après la décapitation du professeur Samuel Paty, paix à son âme, parce qu’il a refusé d’inscrire son acte éducatif libre dans la « logique » des renoncements de la République à son idéal, et dans la suite des abdications répétées de l’Etat face à l’islam politique, la frange la plus engagée sur le terrain religieux, la plus revendicative aussi parmi les Français de confession musulmane, qui se dit « victime » d’amalgames, a encore frappé et fait parler d’elle avec l’aide de médias habitués à lui rendre service après de tels drames. Le présent parti pris met le « pas d’amalgame » à nu, face à ses responsabilités historiques. L’islamisme n’est debout que parce que cette frange lui sert, depuis quarante ans, les vitamines et les protéines nécessaires à sa croissance et lui assure le besoin calorique journalier pour sa vitalité et son énergie.
La France n’attend plus de cette frange irresponsable un quelconque discours victimaire après chaque attentat. On en a marre de cette inversion accusatoire. La France doit exiger d’elle, par la force de la loi si besoin est, une adhésion pleine et une loyauté entière et authentique aux principes de la République, à sa Constitution, à ses lois, à sa laïcité, à sa modernité, à son modèle de civilisation et à son héritage des Lumières. Il appartient librement à cette frange musulmane de rejoindre, ou pas, et sans condition aucune, la communauté nationale, une et indivisible, en se désolidarisant définitivement de l’islam politique, de son projet et de ses acteurs, sans ambiguïté, sans double-discours dans les paroles comme dans les actes. Autrement, cette frange musulmane se condamne elle-même et s’exclut de fait du corps de la nation. Peut-être préférerait-elle le statut honteux de cinquième colonne, d’ennemis de l’intérieur, qui minent la République et ruinent son âme ? Il est minuit moins deux. L’heure du choix a sonné. C’est un choix à assumer pleinement, juridiquement, le moment venu et ce moment viendra. Puisse la sagesse guider cette frange musulmane pour rentrer, individuellement, au bercail de la laïcité, de la citoyenneté, de la liberté.
http://mlouizi.unblog.fr/2020/10/23/de-grace-pas-damalgame/
- Marcelle DuchampExpert spécialisé
zigmag17 a écrit:pseudo-intello a écrit:Tangleding a écrit:Poly sur quoi, si ce n'est pas indiscret ? Mythologie ?pseudo-intello a écrit:Oui. Hier, pour la première fois, un élève a refusé de regarder son polycopié en cours de latin parce que c'était "interdit dans l'Islam" et qu'il est "musulman".
J'ai fait remonter, bien sûr.
C'était une photocopie de photocopie (en noir et blanc) de ça :
Ensuite, il y a eu un autre poly, noir et blanc aussi, avec surtout du texte, mais aussi une photo de la Vénus de Milo.
Je vous indiquerai la suite (ou pas, mais j'espère qu'il y en aura une) des événements.
Outrage! Outrage!!! Que n'as-tu rhabillé ces statues!!!!
Sans rire: une CdE avait dit à l'une de mes collègues il y a une dizaine d'années déjà: "Et je vous conseille de ne pas provoquer les élèves en leur faisant étudier la Vénus de Milo, vous savez bien qu'il faut ménager les sensibilités". Voilà...
L'EN, "temple des lâchetés" je le rappelle.
Quelle honte... Si je devais ôter de mon cours, toutes les œuvres susceptibles de choquer, il ne m’en resterait plus beaucoup. Autant vous dire qu’en arts plastiques et en histoire de l’art, on se heurte très souvent à ce type de réactions.
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Je m’excuse par avance des fautes d’accord, de grammaire, de syntaxe et de conjugaison que je peux laisser passer dans mes écrits. Je suis aphasique suite à un AVC et je réapprends à écrire depuis presque 5 ans. J'ai un grand problème avec le subjonctif et le genre des mots!
- monseigneurHabitué du forum
@Céladon : "Il est minuit moins deux. L’heure du choix a sonné. C’est un choix à assumer pleinement, juridiquement, le moment venu et ce moment viendra."
Quel choix ? Que veut-il dire par là ?
Quel choix ? Que veut-il dire par là ?
- fanetteFidèle du forum
Ce n'est pas @Céladon qui dit ça , mais Mohamed Louizimonseigneur a écrit:@Céladon : "Il est minuit moins deux. L’heure du choix a sonné. C’est un choix à assumer pleinement, juridiquement, le moment venu et ce moment viendra."
Quel choix ? Que veut-il dire par là ?
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L'école nuit gravement à l'obscurantisme !
- CeladonDemi-dieu
Je ne suis pas exégète des textes de Louizi, monseigneur. Mais le lien que j'ai posté te permet de le contacter si tu le souhaites, pour plus d'explications.
Fanette, monseigneur ne me cite pas !
Fanette, monseigneur ne me cite pas !
- fanetteFidèle du forum
Oups ! Il est temps que j'aille dormir, moi !
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L'école nuit gravement à l'obscurantisme !
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