Demander un poste en CPGE

Teguru a écrit:Ah mais du coup, ce sont des postes de PRAG si c'est ça.

Il exste des postes en CPGE dans les lycées militaires. (Et peut-être les lycées agricoles ?)

Forster a écrit:JayKew: je sais bien, j'ai connu mais merci de ta réponse. Je m'interrogeais juste sur le fait qu'on puisse postuler, je pensais que c'était plutôt l'inspection qui choisissait pour tout le monde. Clairement, vu l'engagement, il faut être motivé pour postuler.

Désolé, Forster, j’avais mal interprété ton message. Bon, l’info sera peut-être utile à d’autres, alors ;-)

Je viens de voir sur SIAM qu’il y avait du nouveau, quand je clique sur les résultats définitifs, c’est écrit :
« Vous n'avez pas formulé de demande ou celle-ci n'est pas valide »
Quelqu’un est dans le même cas ?? Est-ce un bug ? Car j’ai déposé ma demande comme il fallait pourtant

Toujours rien, de mon côté, sur SIAM, même si je n'espère pas qu'il y ait eu erreur, ça serait trop beau.

Normalement, ce n'est pas sur Siam, mais dans la messagerie iprof que figure la réponse (en tout cas pour le refus)

Ah donc ça n'apparaitra jamais sur SIAM (remarque, c'est logique !)

.

Bon ben raté pour moi aussi. Remarque, je ne me faisais pas trop d'illusions.

Elaïna, ma collègue dans la prépa de mon lycée demande tous les ans et elle n'a jamais rien alors qu'elle est déjà dans le circuit. C'est ultra bouché. Si tu n'es pas dans les petits papiers de l'IG à mon avis c'est compliqué.
Il faudrait plutôt que tu fasses des trucs dans le secondaire (formations, publications d'articles sur les sites académiques).

C'est sûr cléopatra. L'ennui c'est que je ne vois pas du tout où caser le temps de boulot nécessaire pour faire ces formations.

Je pense encore essayer quelques fois et tout arrêter ensuite. J'aurai moins de fric (bon encore ça c'est quand on me paye : après moult gueulantes j'ai fini par obtenir qu'on me paye les 70h de colles données depuis septembre... Elles me seront payées fin avril. En attendant j'ai payé la garderie des enfants...) mais je ferai d'autres choses qui m'intéressent comme acheter un cheval et faire de la compétition. Je ne tiendrai pas éternellement à faire le larbin.

Tu ne tentes pas un poste de MCF ?

Mon CV n'irait pas. Je fais un article par an. Ce n'est pas suffisant pour un poste de mcf niveau recherche.

Shajar a écrit:Et comment on fait pour communiquer avec les IG ? On écrit un gentil mail "bonjour monsieur l'IG, j'aimerais bien avoir un poste en prépa" ? (dans l'idée du moins ).
Perso, j'ai fait une lettre pour demander une inspection, aucune réponse, ni positive, ni négative. Je retenterai l'année prochaine, mais a priori, si Elaïna a dû attendre 6 ans, c'est pas gagné...

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]: oui, c'est effectivement ça. Un mail à l'IG dans lequel tu expliques que tu souhaites enseigner en prépa; présente ton parcours; envoie un CV dans le même mail… et demande une inspection si tu n'en pas eu récemment. Je pense qu'il est moins difficile d'"oublier" un mail qu'une lettre.
Je souhaite bien sincèrement un bon courage pour tous ceux qui attendant des résultats. (Je serai dans la même situation d'ici quelques années!)

Shajar a écrit:Et comment on fait pour communiquer avec les IG ? On écrit un gentil mail "bonjour monsieur l'IG, j'aimerais bien avoir un poste en prépa" ? (dans l'idée du moins ).
Perso, j'ai fait une lettre pour demander une inspection, aucune réponse, ni positive, ni négative. Je retenterai l'année prochaine, mais a priori, si Elaïna a dû attendre 6 ans, c'est pas gagné...

Personnellement, je n'ai pas écrit à l'IG mais j'ai demandé verbalement à mon IPR juste avant les grandes vacances... et l'IG est venu lors de l'année scolaire suivante... Bon après ça, je n'ai pas eu de poste.

Bah, ça ne sert pas à grand chose de se prendre la tête maintenant. J'en discutais encore hier avec des collègues un peu expérimentés sur la question, d'après eux (et ça recoupe des informations autres), en Lettres et en HG, à moins de connaitre personnellement au moins un IPR ou un chef d'établissement dans une prépa (d'où l'intérêt de se faire muter dans ce type de lycées) et qu'ensuite eux également soient bien connus de l'IG, rien ne marche (il faut le reste du dossier quand même, évidemment). C'est pour ça qu'un formateur sera toujours placé avant un Normalien, en gros.

Edit : il y a tellement peu de places et aucun entretien … c'est assez logique, en fait.

Bon alors, il semble circuler quelques projections assez fantasmatiques. Pour essayer de corriger un peu le tableau, je vais donc donner mon point de vue de l'intérieur. Il tient en quelques éléments assez factuels :

- Dans les matières citées par Natalino (dont l'une me concerne), le mouvement est très contraint et il n'y a qu'un filet de postes ouverts chaque année : ce qui fait donc mathématiquement peu d'élus et beaucoup de déçus.
- La crise de l'université a vertigineusement réduit les débouchés dans cette voie sinistrée, ce qui fait que les profils des postulants qui se reportent sur les prépas (filière qui, au temps où j'y suis venu, était encore considérée avec un dédain certain, puisqu'on n'y faisait pas de recherche !) sont désormais remarquables, avec des CV académiques impressionnants : la concurrence est donc élevée. Il n'y a pas lieu pour autant de se décourager : la persévérance est une excellente carte de visite.
- Pour autant, il serait bon d'éviter les extrapolations sur le sexe et l'âge : dans mon bahut, les collègues féminines sont majoritaires voire très majoritaires dans pratiquement toutes les filières linguistiques et littéraires (même si la philo demeure un bastion mâle :lol:) et, dans au moins quatre cas, elles ont récemment perpétué l'espèce ou sont actuellement en congé maternité.
- Être connu d'un chef d'établissement ayant une CPGE ou d'un IPR n'est sans doute guère déterminant. Les premiers n'ont pas de connexion particulière avec l'IG, sauf peut-être les patrons des des grandes prépas canoniques bien connues (mais on n'y nomme jamais des débutants...). Ce qui est vrai en revanche est qu'ils peuvent avoir un pouvoir d'intercession, dans le cas où surviendrait un souci d'une nature ou d'une autre concernant un collègue déjà en place. D'une manière générale et si je m'en réfère aux cas dont il m'a été donné d'entendre parler, j'ai tendance à penser que cette influence se limite généralement à d'éventuelles modifications dans la répartition des services.
- Le seul cas où un proviseur ou un IPR peut avoir un véritable rôle à jouer est lorsqu'il faut proposer une solution à un besoin inopiné non pérenne : remplacement d'un congé maladie ou maternité, où une solution locale est la plus simple (et encore, là, je pourrais citer le cas d'une collègue qui a fait elle-même les démarches pour trouver ses suppléants, l'IPR de sa discipline restant passif). Et il ne s'agit pas forcément d'une substitution : le remplaçant ajoute parfois à son service habituel une partie de celui de l'absent (qu'on démembre en attendant son retour). Parfois aussi ces autorités locales peuvent être force de proposition pour un candidat crédible (qui n'aura certainement pas un profil de formateur ! N'enterrez pas trop vite les Normaliens ni ceux qui ont déjà l'expérience du système : ex-khâgneux, remplacements, colles) pour une AFA hors mouvement (typiquement, si un besoin de dernière minute émerge en juin ou en septembre), mais les IG ont aussi leurs propres poulains dans ce genre de situation et ils ont évidemment le dernier mot.
- Car les décideurs demeurent les IG. C'est donc d'eux qu'il importe d'être connu, par une inspection (qui est le sésame décisif) et/ou par une participation à un jury de concours. Sur ce plan, une bonne filière peut être de profiter d'une inspection pour demander à intégrer un jury de Capes par exemple, où l'on pourra se faire connaître et créer des liens utiles. Une fois qu'on a été repéré, et si le retour de l'inspection est positif, il y a de fortes chances qu'on intègre la liste de présélection. Après, il faut prendre son mal en patience et attendre son tour de remonter vers le haut de la pile, ce qui adviendra d'autant plus facilement que les vœux sont larges.

Voltigeur, je sais bien tout cela. Néanmoins à titre personnel je commence à me lasser de bosser 8h chaque semaine en plus de mon service d'agregée pour le vague espoir que "mon dossier remonte".
Surtout si j'ajoute à ça le fait que les colles font l'objet d'un prélèvement fiscal (si j'étais en poste en prépa, ça ne serait pas le cas : c'est dégueulasse, concrètement), que cette année je serai payée en avril (AVRIL !!!) les colles que je fais depuis septembre (il y en a pour plus de 2000 balles) alors que dans l'intervalle la garderie de mes enfants, j'ai dû la payer tout de suite (bah oui je ne peux pas leur dire "ah ben je paierai dans six mois hein") et payer également mes transports, alors oui, tout ça mis bout à bout, j'éprouve un léger ressentiment quand je me vois dire "ah ben non, déso mais pas déso, vous comprendrez bien qu'on n'a rien pour vous mais continuez comme ça, vous nous êtes bien utile".

Oui, j'ai un léger énervement quand on me dit que je suis trop jeune (c'est peut être censé être sympa mais dans la pratique ça ne l'est pas), que je dois être patiente etc. En gros ça veut dire "continue à faire le boulot en gagnant moins que si t'avais un poste".
Mais le pire c'est justement l'opacité. Je veux bien qu'on me dise que mon dossier est moins bon qu'un autre. Seulement, je veux qu'on me dise pourquoi. C'est cela que je veux savoir. Qui a été nommé, histoire de voir sur son CV pourquoi il est mieux et ce que je peux améliorer.

Elaïna, il est fort probable en fait que les autres fassent la même chose que toi en terme d'investissement. Et en plus, ils se font connaître "localement" en faisant des articles pour le secondaire, ce qui fait que les IPR les recommandent et que leurs noms circulent déjà. Toi ton nom ne circule pas car il y a plein d'autres profs qui font des colles en prépa.
Si ton inspection n'a pas été brillante (par un IPR puis par l'IG), tu n'as aucune chance face à ceux qui sont dans les petits papiers (elles se sont bien passées?). Peut-être que si tu étais mobile ça faciliterait, mais ce n'est pas le cas, donc un "handicap" en plus. Postuler pour un jury du secondaire serait un plus, il faut établir un réseau.
Après, le piston reste le piston. A dossier égal, on va prendre celui dont on connaît le nom. Laisse tomber les colles et propose-toi pour faire des cours pour les nouveaux programmes de terminale, mets tes préparations en ligne sur ton site académique, ponds un article sur une pratique pédagogique et soumets-le à ton inspecteur.

Bref tout ça pour dire que la façon dont on se fait recaler est, je le maintiens, humiliante.

Et je pense la même chose des recrutements de mcf, cela dit. Quand je pense à la façon dont certains amis se sont pris des refus dans les dents...

Non mais c'est évident que plein de gens font la même chose que moi. Seulement ce qui me fout hors de moi c'est d'avoir l'impression que ceux qui nomment semblent avoir eux même honte de la façon dont ils distribuent les postes vu qu'ils ne communiquent pas vraiment sur leurs critères.

Oui, c'est sûr. Tu auras peut-être une réponse si tu écris.

L'IG pourrait publier un rapport sur le recrutement en Cpge, soit en amont en précisant ses critères ou ses attendus, soit en aval pour dresser un profil des recrutés pour les autres candidats.

Bonjour à tous,

Je suivais régulièrement ce topic les années précédentes, lorsque j’étais moi aussi candidate à un poste en CPGE. En ayant obtenu un l’année dernière, et voyant les éléments développés ici, je me dis que je peux apporter mon exemple, qui ne pourra qu’aller dans le sens de cette opacité du recrutement.
Je suis en histoire, CV comparable à beaucoup d’entre vous (ENS, Agrégation, doctorat, vacations dans le supérieur et 1er poste spécifique obtenu d’abord en section internationale mais jamais de colles en prépa et jamais inspectée par un IG, seulement par une IPR qui était effectivement visiblement plutôt écoutée de l’un d’entre eux). J’ai donc été nommée l’année passée après 5 demandes, et c’est bien là que l’opacité est visible: on ne m’a pas fait le reproche du manque d’expérience dans le secondaire (5 années effectives), je n’avais « que » 33 ans, et 2 enfants. Je ne sais donc pas vraiment ce qui a joué en ma faveur, mais je ne peux que comprendre Elaina. Les justifications données sont difficilement compréhensibles dans la mesure où j’étais plus ou moins dans la même situation.
Il me semble donc qu’écrire ne peut pas nuire. Dans le pire des cas, il n’y aura pas de réponse, mais ça ne coûte rien. Quant au sacrifice personnel que cela implique dans l’investissement, il arrive effectivement un moment où on peut se demander s’il en vaut la peine...

Bref, message sans doute peu utile, mais je vous comprends et je sais combien les refus répétés sont frustrants.

Par curiosité, neness, tu avais beaucoup de publi ? Est-ce que ça aurait pu jouer ?

J’avais des publi oui, régulières, mais surtout concentrées sur mes années de contrat doctoral et celles qui ont entouré ma soutenance de thèse. Et en tout cas pas plus d’une par an ces 3 dernières années...

Merci pour ces informations, nenesss85. Autre question, à laquelle je comprendrais que tu ne puisses pas répondre, tes vœux concernaient-ils la région parisienne ou étaient-ils plus larges ?