- YazilikayaNeoprof expérimenté
Juste une pensée pour notre collègue. Je ne sais pas quoi dire d'autres...
- BOU74Niveau 9
+100000000pseudo-intello a écrit:J'entends le joyeux yaourt de mon fils de deux ans et demi, dans son lit et qui babille avant de s'endormir. J'ai entendu, il n'y a pas une heure, son rire cristallin en poursuivant ses petites voitures. J'ai bu son sourire heureux de petit garçon dont la vie est normale.
J'ai mal au bide en pensant au petit bonhomme (ou au petit brin de fille), peut-être pas beaucopu plus vieux, qui ne pourra plus jamais se serrer fort contre son papa.
- chmarmottineGuide spirituel
Moonchild a écrit:jaybe a écrit:Ramanujan974 a écrit:Ce qui s'est passé est horrible. Toute personne sensée est d'accord avec ça.
Moi, je suis perplexe à la lecture de certains messages de ce fil : ceux qui veulent à leur tour montrer les caricatures à leurs élèves.
Il y a un côté "Idéal à défendre et vision sacerdotale du métier" que je ne partage pas.
Désolé si je choque, mais ce n'est pas à un enseignant dans son coin, même si on est des centaines à le faire, de prendre des risques pour sa vie/sa famille dans l'exercice de son métier. Je n'ai pas signé pour ça, contrairement à un pompier ou un soldat. Surtout vu comme on est soutenu.
Mon job est d'enseigner ma discipline. Point barre. Je ne crois pas du tout à "la formation de citoyens éclairés"...
Si je voyais Macron et Blanquer brandir les caricatures et porter un brassard "Je suis Charlie", je verrais peut-être les choses d'un autre oeil. Ou que tous les IG/IPR/IEN/Recteurs/DASEN de France fassent une tournée des écoles pour expliquer les caricatures.
Mais il y a plus de chances que je gagne à Euromillions.
Ce qui est le plus triste, c'est que ça ne s'arrêtera pas. Je ne vois pas ce qu'il faudrait faire, en supposant que tout soit possible.
Je ne crois pas que c'est être lâche de penser ça, on ne peut pas raisonner avec l'irrationnel. Il reste la colère et la résignation.
En mathématiques, on peut faire apprendre qu'il n'existe pas de texte contenant une vérité indiscutable révélée aux hommes, mais que les connaissances s'acquièrent par la rationalité, et que certaines sont encore inaccessibles à l'heure actuelle. Qu'il y a eu des changements de paradigmes importants dans l'histoire des sciences et des mathématiques lorsque des personnes ont eu la perspicacité de remettre en cause ce qui était alors supposé comme des vérités premières inaltérables. Si un professeur de mathématiques estime qu'il n'a pas à faire prendre conscience de cela à ses élèves, je peux lui conseiller un autre métier, vu qu'il n'a pas compris grand-chose à "sa" matière.
C'est à la limite du hors-sujet mais je trouve ton jugement quand même très péremptoire.
Face à une conviction aussi affirmée, je n'oserais pas me risquer à prétendre que j'ai compris quoi que ce soit à "ma" matière, cependant j'avoue que je ne vois à peu près rien en mathématiques - surtout dans les programmes du secondaire - qui puisse véritablement aider à montrer qu'il n'existe pas de texte contenant une vérité indiscutable révélée aux hommes.
Quand on conjugue les mathématiques avec les sciences (mais alors on est plutôt dans un cours de sciences), à condition que les élèves aient un niveau de technicité minimal rarement atteint aujourd'hui au collège et au lycée, on peut éventuellement avoir quelques arguments pour tenter de remettre en cause certaines certitudes, mais il faut reconnaître que, trop souvent, cela pèse peu devant une foi bien ancrée, d'autant plus qu'un croyant pourra toujours se retrancher derrière l'argument que l'existence même des mathématiques serait la preuve que l'univers obéit à un ordre divin que Le Créateur, dans son infinie bonté, nous a donné la capacité d'entrevoir.
On est ici confronté à des individus qui ont grandi dans un système de valeurs qui réfute la rationalité et je crains que nos arguments n'aient que peu de prise sur eux, même dans les disciplines comme les Lettres ou l'Histoire qui sont plus directement en lien avec l'organisation des rapports humains et les questions de droits et de libertés.
Il faut rester réaliste et cesser de nous imaginer que nos connaissances universitaires font de nous des Jedi de la citoyenneté ; l'essentiel de l'éducation se joue hors de nos cours et, lorsque les valeurs portées par le système scolaire se retrouvent en opposition avec celles portées par le milieu environnant, la balance penche rarement en notre faveur.
Les mathématiques ont un infime rôle à jouer dans la compréhension que ce qu'on voit, entend ou lit, n'est pas une vérité si cela ne s'appuie pas sur une preuve. Mais je ne crois pas une seconde que ça serve à contrer ce dont il est question avec cet acte odieux.
- Pontorson50Fidèle du forum
Ponocrates a écrit:Les journalistes mettent la formation sur le tapis parce que c'est rassurant: " si l'on forme bien les enseignants, ils pourront faire leur métier sans risquer de se faire agresser/tuer"." C'est "juste" une question de formation"
Parce que l'alternative : "Un enseignant bien formé à ces questions, qui faisait ce cours depuis des années, a été tué parce qu'aujourd'hui, en France, l'enseignement de la laïcité face à certains publics peut constituer une mise en danger de celui qui s'efforce de bien le faire" est beaucoup trop terrifiante pour qu'ils puissent l'envisager. C'est pour cela qu'aux yeux de certains il faut que notre collègue soit responsable. Parce que sinon cela signifie bien que notre société a basculé et les conséquences sont bien trop graves pour qu'il y ait le début du commencement d'une prise de conscience.
Analyse que je partage en tous points. La formation comme mantra est souvent une façon de ne pas aborder un conflit en face.
- PandorafaFidèle du forum
pseudo-intello a écrit:J'entends le joyeux yaourt de mon fils de deux ans et demi, dans son lit et qui babille avant de s'endormir. J'ai entendu, il n'y a pas une heure, son rire cristallin en poursuivant ses petites voitures. J'ai bu son sourire heureux de petit garçon dont la vie est normale.
J'ai mal au bide en pensant au petit bonhomme (ou au petit brin de fille), peut-être pas beaucoup plus vieux, qui ne pourra plus jamais se serrer fort contre son papa.
Je n'arrête pas de penser à cela aussi. A cet enfant, à sa mère, à la famille, les proches de Samuel.
Malaga, toutes mes pensées, c'est terrible... J'espère que le fait de vous retrouver et d'échanger vous a apporté un peu de réconfort, dans toute cette horreur...
- sifiÉrudit
Malaga a écrit:Cet après-midi, nous, les anciens collègues de Samuel, nous sommes réunis pour pleurer mais aussi évoquer son souvenir. Les collègues ont évoqué un voyage en Italie où il avait décrit passionnément aux élèves tel et tel monument, sa passion pour le tennis et le badminton, son goût pour les Pink Floyd, les moments qu'il passait à jouer au babyfoot avec les élèves, lorsqu'il a fait découvrir l'escrime médiéval aux 5e, l'organisation d'une visite à Orsay, Verdun, Provins ou au château de Versailles, sa joie quand il a annoncé qu'il allait être père, ses blagues du vendredi aux élèves.
Et puis on regarde sa photo et on est sans voix, sans mots devant un tel gâchis, une telle barbarie.
Merci Malaga de le faire vivre un peu pour nous, de nous esquisser ce qu'il était, à savoir exactement comme n'importe lequel d'entre nous.
Je pense à toi ce soir.
- MoonchildSage
Pontorson50 a écrit:Ponocrates a écrit:Les journalistes mettent la formation sur le tapis parce que c'est rassurant: " si l'on forme bien les enseignants, ils pourront faire leur métier sans risquer de se faire agresser/tuer"." C'est "juste" une question de formation"
Parce que l'alternative : "Un enseignant bien formé à ces questions, qui faisait ce cours depuis des années, a été tué parce qu'aujourd'hui, en France, l'enseignement de la laïcité face à certains publics peut constituer une mise en danger de celui qui s'efforce de bien le faire" est beaucoup trop terrifiante pour qu'ils puissent l'envisager. C'est pour cela qu'aux yeux de certains il faut que notre collègue soit responsable. Parce que sinon cela signifie bien que notre société a basculé et les conséquences sont bien trop graves pour qu'il y ait le début du commencement d'une prise de conscience.
Analyse que je partage en tous points. La formation comme mantra est souvent une façon de ne pas aborder un conflit en face.
C'est devenu un grand classique dans l'Education Nationale quand l'institution n'a plus de réponse à apporter à un problème donné.
Dans un registre moins sordide, on n'arrête pas de nous répéter qu'il faut que les enseignants soient mieux formés à la différenciation, cela permet d'éluder la question d'une hétérogénéité devenue ingérable ; de même, on va nous demander d'être mieux formés au numérique pour pouvoir faire semblant de savoir enseigner à distance.
Mais quand on touche aux questions relatives à la violence, cette incantation à la formation sonne comme un abandon pur et simple.
- TangledingGrand Maître
La question de la formation n'est sans doute pas pertinente dans le cas de notre collègue d'histoire géographie. Pour autant ça ne me semble pas à balayer d'un revers de main dans l'absolu. Avant de devenir militant syndical je n'ai jamais eu la moindre information sur les statuts de la Fonction Publique et c'est par moi-même que je me suis formé sur les questions de laïcité car je suis professeur de lettres. Est-ce normal ?
Il y a quelques années du temps de Valls et ses coups de menton, ledit premier ministre d'alors avait plastronné sur le thème de la formation à la laïcité. J'avais questionné une collègue stagiaire d'anglais en fin d'année scolaire et évidemment elle n'avait pas eu le moindre module sur ce thème.
J'ajoute que c'est la même chose en ce qui concerne les stéréotypes de genres et raciaux, et que ce vide me semble tout aussi aberrant. Et ça finit parfois par se solder en conseil de discipline. Et là non plus ce n'est pas l'administration qui trinque. Bref.
Mais je réagis sur le plan général sur ces points. Il est clair pour moi que notre collègue d'HG était parmi les collègues les plus outillés sur ces questions. Mais aussi il était un collègue de la discipline la plus exposée et c'est une "bénédiction" que la formation des professeurs d'HG soit par sa nature disciplinaire même une formation qui outille les collègues pour aborder les "questions vives". Cela devrait d'ailleurs faire un peu réfléchir ceux qui veulent détruire la formation disciplinaire des stagiaires.
Mais on s'écarte un peu du sujet, et je ne pense pas que ce soit le moment ni le lieu.
Merci aux collègues qui rendent à notre collègue sa dimension humaine. Et si nos chers journalistes donneurs de leçons pouvaient le désigner par son nom désormais connu, Samuel Paty, plutôt que par une périphrase odieuse, ce serait pas mal, aussi.
Il y a quelques années du temps de Valls et ses coups de menton, ledit premier ministre d'alors avait plastronné sur le thème de la formation à la laïcité. J'avais questionné une collègue stagiaire d'anglais en fin d'année scolaire et évidemment elle n'avait pas eu le moindre module sur ce thème.
J'ajoute que c'est la même chose en ce qui concerne les stéréotypes de genres et raciaux, et que ce vide me semble tout aussi aberrant. Et ça finit parfois par se solder en conseil de discipline. Et là non plus ce n'est pas l'administration qui trinque. Bref.
Mais je réagis sur le plan général sur ces points. Il est clair pour moi que notre collègue d'HG était parmi les collègues les plus outillés sur ces questions. Mais aussi il était un collègue de la discipline la plus exposée et c'est une "bénédiction" que la formation des professeurs d'HG soit par sa nature disciplinaire même une formation qui outille les collègues pour aborder les "questions vives". Cela devrait d'ailleurs faire un peu réfléchir ceux qui veulent détruire la formation disciplinaire des stagiaires.
Mais on s'écarte un peu du sujet, et je ne pense pas que ce soit le moment ni le lieu.
Merci aux collègues qui rendent à notre collègue sa dimension humaine. Et si nos chers journalistes donneurs de leçons pouvaient le désigner par son nom désormais connu, Samuel Paty, plutôt que par une périphrase odieuse, ce serait pas mal, aussi.
_________________
"Never complain, just fight."
- Plutôt que de se battre pour des miettes et des contraintes:
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
- MarxouHabitué du forum
Effroi, sidération, terreur, cauchemar... Tout a déjà été dit. Comme vous tous, cette horreur me plombe littéralement depuis hier soir. Je crois que là, on est entré dans une autre dimension. Je ne sais pas comment l'on va pouvoir faire, s'en sortir avec l'irruption de cette violence inouïe, folle, abjecte qui dépasse l'entendement, nous, enseignants et la société en général, bien mal en point. Le mal est profond et ancien, il me semble: bouts de sparadraps sur le navire de l'EN qui prend l'eau depuis depuis bien trop longtemps déjà.
Toutes mes pensées à Samuel, ses proches, ses collègues.
C'est terrible et c'est un traumatisme dévastateur. Cauchemardesque.
Toutes mes pensées à Samuel, ses proches, ses collègues.
C'est terrible et c'est un traumatisme dévastateur. Cauchemardesque.
- fanetteFidèle du forum
A Malaga et à tous ceux qui connaissaient Samuel, plein de pensées...
J'étais devant le collège de Conflans cet après-midi, il y avait du monde (ne me demandez pas combien, je n'ai jamais su évaluer les foules). C'était digne. Beaucoup de jeunes venaient déposer des fleurs. Deux de mes collègues étaient là aussi. Plusieurs journalistes nous ont approchées et j'ai été agréablement surprise du tact qu'ils ont montré. Face à notre refus de leur parler, en leur expliquant que nous étions trop choquées, ils nous ont tous dit qu'ils comprenaient, ont ajouté quelques mots de soutien et n'ont pas insisté. J'ai un peu mauvaise conscience de ne pas avoir profité de l'occasion pour m'exprimer, mais parler aux médias est un exercice auquel je ne suis pas rompue, et j'ai eu peur d'être maladroite, et que cela puisse être mal interprété. Je suis reconnaissante à ceux d'entre nous qui ont su trouver les mots justes dans cette situation.
J'étais devant le collège de Conflans cet après-midi, il y avait du monde (ne me demandez pas combien, je n'ai jamais su évaluer les foules). C'était digne. Beaucoup de jeunes venaient déposer des fleurs. Deux de mes collègues étaient là aussi. Plusieurs journalistes nous ont approchées et j'ai été agréablement surprise du tact qu'ils ont montré. Face à notre refus de leur parler, en leur expliquant que nous étions trop choquées, ils nous ont tous dit qu'ils comprenaient, ont ajouté quelques mots de soutien et n'ont pas insisté. J'ai un peu mauvaise conscience de ne pas avoir profité de l'occasion pour m'exprimer, mais parler aux médias est un exercice auquel je ne suis pas rompue, et j'ai eu peur d'être maladroite, et que cela puisse être mal interprété. Je suis reconnaissante à ceux d'entre nous qui ont su trouver les mots justes dans cette situation.
_________________
L'école nuit gravement à l'obscurantisme !
- JacqGuide spirituel
fanette a écrit:A Malaga et à tous ceux qui connaissaient Samuel, plein de pensées...
J'étais devant le collège de Conflans cet après-midi, il y avait du monde (ne me demandez pas combien, je n'ai jamais su évaluer les foules). C'était digne. Beaucoup de jeunes venaient déposer des fleurs. Deux de mes collègues étaient là aussi. Plusieurs journalistes nous ont approchées et j'ai été agréablement surprise du tact qu'ils ont montré. Face à notre refus de leur parler, en leur expliquant que nous étions trop choquées, ils nous ont tous dit qu'ils comprenaient, ont ajouté quelques mots de soutien et n'ont pas insisté. J'ai un peu mauvaise conscience de ne pas avoir profité de l'occasion pour m'exprimer, mais parler aux médias est un exercice auquel je ne suis pas rompue, et j'ai eu peur d'être maladroite, et que cela puisse être mal interprété. Je suis reconnaissante à ceux d'entre nous qui ont su trouver les mots justes dans cette situation.
Oui, à tous les "amis" qui avaient la chance de le connaître, parce que je pense que c'était une chance... et qui sont dans un deuil que nous ne pouvons qu'approcher de loin. Je vais le dire encore : c"était un homme honnête qui faisait son travail avec honnêteté.
- mafalda16Modérateur
Nettoyage fait.
Avant de laisser ce fil verrouillé pour la nuit vous avons une pensée pour notre collègue Samuel Paty, ses proches et nos collègues qui l'ont connu.
Avant de laisser ce fil verrouillé pour la nuit vous avons une pensée pour notre collègue Samuel Paty, ses proches et nos collègues qui l'ont connu.
_________________
"Si no luchas, al menos ten la decencia de respetar a quienes lo hacen", José Martí.
- JennyMédiateur
Fil ouvert.
Avec une pensée pour Samuel et ceux qui l’ont connu.
Avec une pensée pour Samuel et ceux qui l’ont connu.
- DerMaxHabitué du forum
Une pensée pour sa famille qui doit être profondément meurtrie.
Pour le reste, tout a été dit, il ne faisait que son travail, faire comprendre la liberté d'expression qui devrait être un des fondements universel du vivre-ensemble. C'est infiniment triste.
Pour le reste, tout a été dit, il ne faisait que son travail, faire comprendre la liberté d'expression qui devrait être un des fondements universel du vivre-ensemble. C'est infiniment triste.
- blancheExpert
Bouleversée comme vous depuis vendredi soir, je pense à sa famille, à ses collègues, à ceux de ce forum qui le connaissaient...Merci, Malaga, d'avoir partagé avec nous un peu de ce qu'il était. J'étais à Nancy hier pour lui rendre hommage.
- gemshornNiveau 10
VanGogh59 a écrit:Selon le Point, Samuel Paty allait être sanctionnéhttps://www.lepoint.fr/societe/conflans-le-role-d-un-agitateur-radicalise-pointe-du-doigt-17-10-2020-2396831_23.php?fbclid=IwAR1aFAqc67KQp2lI2mrUEf6JpCDh-umK559DTlOkg30JChP12SkBKxXxfpQle point a écrit:Car Sefrioui s'est largement impliqué dans la montée des tensions. À l'instar du père de famille qui a diffusé une vidéo dénonçant le cours, il a qualifié Samuel Paty de « voyou ». Sefrioui dénonçait dans une vidéo l'administration du collège qui soutenait son enseignant. « Comme il n'allait rien y avoir de la part de l'établissement [aucune suite ni sanction, NDLR], nous sommes partis avec la ferme intention de mobiliser pour une action devant l'établissement et devant l'inspection académique. Mais, dans l'après-midi, l'Inspection académique a contacté le parent d'élève et lui a exprimé son étonnement et [le fait] qu'ils allaient sévir… »
L'apprentissage de la liberté d'expression, du respect de la pluralité des opinions, de la différence entre "croire" et "savoir", cela ressort de la fonction d'un professeur d'EMC (et de tout professeur).
A l'heure actuelle, nous n'avons pas confirmation "officielle" du fait que notre collègue risquait d'être sanctionné par la hiérarchie mais on peut lire aussi qu'on lui aurait demandé de s'excuser (alors même, bien sûr qu'il n'avait à s'excuser ni à se justifier de quoi que ce soit)
https://www.valeursactuelles.com/societe/professeur-decapite-la-rectrice-de-lacademie-des-yvelines-voulait-sevir-124762
Extrait :
"Samuel Paty s’apprêtait à être sanctionné par l’Académie des Yvelines pour avoir osé montrer des caricatures du prophète Mahomet, révèle une note des agents locaux du renseignement territorial. [...]
Dès le lendemain, une mère de famille avait interrogé la principale du collège sur la mise à l’écart de sa fille lors de ce cours. Samuel Paty devait alors s'expliquer avec la famille de la jeune fille et « s'excuser s'il avait été maladroit ». L’enseignant s’était exécuté, mais cela n’a en rien arrangé la situation, relate Le Point. L’administration a reçu un grand nombre d’e-mails de la part de parents. [...]
- ShajarVénérable
Pourrait-on éviter de citer Valeur actuelles comme une source journalistique normale ? Merci.
- profs(Niveau 9
Shajar a écrit:Pourrait-on éviter de citer Valeur actuelles comme une source journalistique normale ? Merci.
- Isis39Enchanteur
Il est formidable cet ado. Tout est dit.
VIDÉO - Témoignage d'un élève de #Conflant qui connaissait #MonsieurPaty
— Clément Lanot (@ClementLanot) October 17, 2020
"Il faut continuer à apprendre [...] sinon les terroristes ils ont gagnés." pic.twitter.com/0WYWBbmSXD
- gemshornNiveau 10
Shajar a écrit:Pourrait-on éviter de citer Valeur actuelles comme une source journalistique normale ? Merci.
Pourquoi ? Quand on est favorable à la liberté d'expression(d'abord faite pour les gens qui ne pensent pas comme tout le monde. La liberté d'exprimer des opinions convenues et politiquement correctes n'est, pour sa part, pas en danger) et donc à la pluralité, on s'informe à partir de sources variées. La vérité émerge de la confrontation d'idées différentes et du débat. Je n'y peux rien si telle ou telle information vient d'un journal (dont les journalistes ont une carte de presse et font leur travail) qui n'a pas l'heur de plaire à certains.
Il convient aussi de s'interroger sur le fond, à savoir le fait que notre collègue aurait été sommé de s'excuser.
- Isis39Enchanteur
gemshorn a écrit:Shajar a écrit:Pourrait-on éviter de citer Valeur actuelles comme une source journalistique normale ? Merci.
Pourquoi ? Quand on est favorable à la liberté d'expression(d'abord faite pour les gens qui ne pensent pas comme tout le monde. La liberté d'exprimer des opinions convenues et politiquement correctes n'est, pour sa part, pas en danger) et donc à la pluralité des opinions, on s'informe à partir de sources plurielles. La vérité émerge de la confrontation d'idées différentes et du débat. Je n'y peux rien si telle ou telle information vient d'un journal (dont les journalistes ont une carte de presse et font leur travail) qui n'a pas l'heur de plaire à certains.
Il convient aussi de s'interroger sur le fond, à savoir le fait que notre collègue aurait été sommé de s'excuser.
Il y a de meilleures sources.
https://www.lepoint.fr/societe/enseignant-assassine-la-note-explosive-du-renseignement-territorial-17-10-2020-2396862_23.php?utm_term=Autofeed&utm_medium=Social&utm_source=Twitter&Echobox=1602958757#xtor=CS1-32-%5BEchobox%5DEnseignant assassiné : la note explosive du renseignement territorial
Une note du 12 octobre dénonçait la « polémique » née après le cours de Samuel Paty. Un inspecteur devait lui rappeler les « règles de laïcité et de neutralité ».
- ShajarVénérable
Un journal normal n'a pas subi de condamnation pour incitation à la haine raciale, comme ça a été le cas de Valeurs actuelles à plusieurs reprises. La haine et le racisme ne sont pas des opinions politiques.
Fin de la polémique de mon côté, je ne dirai rien de plus là-dessus sur ce fil.
L'intervention de l'élève est remarquable Isis, à la fois dans le fond et la forme. Merci.
Fin de la polémique de mon côté, je ne dirai rien de plus là-dessus sur ce fil.
L'intervention de l'élève est remarquable Isis, à la fois dans le fond et la forme. Merci.
- gemshornNiveau 10
Isis39 a écrit:gemshorn a écrit:Shajar a écrit:Pourrait-on éviter de citer Valeur actuelles comme une source journalistique normale ? Merci.
Pourquoi ? Quand on est favorable à la liberté d'expression(d'abord faite pour les gens qui ne pensent pas comme tout le monde. La liberté d'exprimer des opinions convenues et politiquement correctes n'est, pour sa part, pas en danger) et donc à la pluralité des opinions, on s'informe à partir de sources plurielles. La vérité émerge de la confrontation d'idées différentes et du débat. Je n'y peux rien si telle ou telle information vient d'un journal (dont les journalistes ont une carte de presse et font leur travail) qui n'a pas l'heur de plaire à certains.
Il convient aussi de s'interroger sur le fond, à savoir le fait que notre collègue aurait été sommé de s'excuser.
Il y a de meilleures sources.
https://www.lepoint.fr/societe/enseignant-assassine-la-note-explosive-du-renseignement-territorial-17-10-2020-2396862_23.php?utm_term=Autofeed&utm_medium=Social&utm_source=Twitter&Echobox=1602958757#xtor=CS1-32-%5BEchobox%5DEnseignant assassiné : la note explosive du renseignement territorial
Une note du 12 octobre dénonçait la « polémique » née après le cours de Samuel Paty. Un inspecteur devait lui rappeler les « règles de laïcité et de neutralité ».
Article réservé aux abonnés et il n'était pas question dans l'article du Point de la demande d'excuses faite par la principale.
- gemshornNiveau 10
Shajar a écrit:Un journal normal n'a pas subi de condamnation pour incitation à la haine raciale, comme ça a été le cas de Valeurs actuelles à plusieurs reprises. La haine et le racisme ne sont pas des opinions politiques.
Fin de la polémique de mon côté, je ne dirai rien de plus là-dessus sur ce fil.
L'article que j'ai cité informe et n'incite pas à la haine raciale...
- chmarmottineGuide spirituel
Isis39 a écrit:Il est formidable cet ado. Tout est dit.VIDÉO - Témoignage d'un élève de #Conflant qui connaissait #MonsieurPaty
— Clément Lanot (@ClementLanot) October 17, 2020
"Il faut continuer à apprendre [...] sinon les terroristes ils ont gagnés." pic.twitter.com/0WYWBbmSXD
Formidable, en effet. Il est très touchant.
- sookieGrand sage
Rassemblement à Reims à 15 h fontaine de la solidarité, place d’Erlon
J’espère qu’il y aura du monde et pas que des membres de l’EN
_________________
On est belle et on ne se tait pas, on n'est jamais trop vieille pour quoique ce soit
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum