- fanetteFidèle du forum
- HS:
- Balthazaard a écrit:Je viens de vérifier...
https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F1435
Si la gendarmerie n'enregistre pas elle est hors la loi...reste la lettre.
Maintenant si on voue envoie balader, faire valoir son bon droit face aux gendarmes c'est une autre histoire, même avec la loi de son côté, en général un rappel des textes suffit.
Il faut dans ce cas écrire au procureur de la République, une collègue l'a fait, ça a été très efficace ! Belle remontée de bretelles pour les policiers concernés. Par ailleurs, il faut savoir que l'on peut déposer plainte dans n'importe quel commissariat ou n'importe quelle gendarmerie
- IphigénieProphète
Tout dans cette affaire est effarant.
En dehors de l'expression de toute notre sympathie pour ce collègue et sa famille, cet événement ahurissant montre à quel point l'école est défaillante en tant qu'institution, pourtant avertie depuis de nombreuses années de toutes ces dérives, dont, non des moindres, l'ingérence inadmissible des parents qui n'a rien a voir avec le dialogue, les faiblesses managériales, et le fait qu'en definitive on laisse chaque enseignant en tant qu'individu gérer seul et à sa façon des problèmes qui sont des problèmes majeurs de société.
En dehors de l'expression de toute notre sympathie pour ce collègue et sa famille, cet événement ahurissant montre à quel point l'école est défaillante en tant qu'institution, pourtant avertie depuis de nombreuses années de toutes ces dérives, dont, non des moindres, l'ingérence inadmissible des parents qui n'a rien a voir avec le dialogue, les faiblesses managériales, et le fait qu'en definitive on laisse chaque enseignant en tant qu'individu gérer seul et à sa façon des problèmes qui sont des problèmes majeurs de société.
- GourgNiveau 4
sinan a écrit:Ce qui est particulièrement effrayant dans cette affaire, au-delà de l'acte en lui-même évidemment, c'est ce père qui ne prend aucune distance avec le récit de sa fille, qui relate de manière assez surréaliste ce cours, en parlant de cours sur l'islam et d'images nues du prophète. On voit une élève qui n'a rien compris au cours, qui se pose en victime de façon absurde, et un père qui ne prend aucun recul. Cette situation est malheureusement répandue, et cela fait froid dans le dos. Les professeurs sont vraiment tous en danger. Je suis horrifiée.
Si vous enseignez longtemps en collège vous constatez qu'inévitablement et fréquemment un fait survenu dans un cours donne lieu à une rumeur qui circule parmi les élèves de tout le collège, et souvent déforme considérablement les faits réellement survenus.
Et vous constaterez aussi que pour bien des parents la parole de leur enfant ne peut pas être fausse, que chez bien des parents une plainte de leur enfant déclenche des affects extrêmes.
Rien que de très normal ici. Le scandale est ailleurs.
Une analogie : Le scandale n'est pas que certains policiers français soient racistes. Le scandale est que la doctrine de leur ministère soit depuis des décennies, d'utiliser cette situation. Et donc de ne surtout jamais désavouer un acte raciste d'un policier. De bien noter les policiers racistes. De permettre le harcèlement hiérarchique d'un policier qui dénoncerait le racisme de collègues. Ce que l'on voit en France. C'est très utile : Pour maintenir des tensions et pouvoir faire des discours pré-électoraux sur l'ensauvagement. Pour pouvoir maintenir un écart entre les textes affichés par la hiérarchie et les consignes verbales que les policiers devront bien appliquer. Pour pouvoir diviser les policiers.
- CeladonDemi-dieu
Tu as sans doute raison sinan, je suis entourée de croyants "raisonnables" (dans trois religions) mais pour vivre en pays musulman depuis pas mal de temps, je peux te dire que même pour eux, envisager l'athéisme est mission impossible. C'est à cela que je faisais allusion sans vouloir aller plus avant.sinan a écrit:. Je suis désolée, mais la croyance n'est pas synonyme de bêtise. Je suis personnellement croyante, et je m'estime capable de prise de distance, de réflexion personnelle et de rationalité. Dans l'histoire de la religion chrétienne, par exemple, il y a toujours eu le souci, de la part de nombreux théologiens, de réfléchir rationnellement à la croyance. Dans l'islam, également, me semble-t-il. Ici, cela ressort d'une pensée fasciste, profondément rétrograde et délibérément litteraliste - l'islam ne s'y résume pas.Celadon a écrit:La croyance ne souffre d'aucun recul, d'aucun second degré. Il faut le savoir.sinan a écrit:Ce qui est particulièrement effrayant dans cette affaire, au-delà de l'acte en lui-même évidemment, c'est ce père qui ne prend aucune distance avec le récit de sa fille, qui relate de manière assez surréaliste ce cours, en parlant de cours sur l'islam et d'images nues du prophète. On voit une élève qui n'a rien compris au cours, qui se pose en victime de façon absurde, et un père qui ne prend aucun recul. Cette situation est malheureusement répandue, et cela fait froid dans le dos. Les professeurs sont vraiment tous en danger. Je suis horrifiée.
- IphigénieProphète
Je ne comprends pas bien où est l'analogie....Gourg a écrit:sinan a écrit:Ce qui est particulièrement effrayant dans cette affaire, au-delà de l'acte en lui-même évidemment, c'est ce père qui ne prend aucune distance avec le récit de sa fille, qui relate de manière assez surréaliste ce cours, en parlant de cours sur l'islam et d'images nues du prophète. On voit une élève qui n'a rien compris au cours, qui se pose en victime de façon absurde, et un père qui ne prend aucun recul. Cette situation est malheureusement répandue, et cela fait froid dans le dos. Les professeurs sont vraiment tous en danger. Je suis horrifiée.
Si vous enseignez longtemps en collège vous constatez qu'inévitablement et fréquemment un fait survenu dans un cours donne lieu à une rumeur qui circule parmi les élèves de tout le collège, et souvent déforme considérablement les faits réellement survenus.
Et vous constaterez aussi que pour bien des parents la parole de leur enfant ne peut pas être fausse, que chez bien des parents une plainte de leur enfant déclenche des affects extrêmes.
Rien que de très normal ici. Le scandale est ailleurs.
Une analogie : Le scandale n'est pas que certains policiers français soient racistes. Le scandale est que la doctrine de leur ministère soit depuis des décennies, d'utiliser cette situation. Et donc de ne surtout jamais désavouer un acte raciste d'un policier. De bien noter les policiers racistes. De permettre le harcèlement hiérarchique d'un policier qui dénoncerait le racisme de collègues. Ce que l'on voit en France. C'est très utile : Pour maintenir des tensions et pouvoir faire des discours pré-électoraux sur l'ensauvagement. Pour pouvoir maintenir un écart entre les textes affichés par la hiérarchie et les consignes verbales que les policiers devront bien appliquer. Pour pouvoir diviser les policiers.
- ErgoDevin
Voilà, le ministre a eu le temps de tourner sa vidéo:
Samuel Paty incarnait la République dans ce qu’elle a de plus noble: son école.
— Jean-Michel Blanquer (@jmblanquer) October 17, 2020
Il a été lâchement assassiné par les ennemis de la liberté.
Nous serons unis, fermes et résolus: pic.twitter.com/gKtDoX4LpV
_________________
"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
"The gull was your ordinary gull." -- Wittgenstein's Mistress
« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- ElyasEsprit sacré
C'est ultra compliqué sur internet en ce moment. Heureusement, Pharos fonctionne super bien et pas mal de gens se démènent pour éviter les confusions.
- Isis39Enchanteur
Le génocide arménien.Fesseur Pro a écrit:Il faut toujours qu'il y ait un drame horrible pour qu'on semble découvrir ce qui pose problème.
Pour nous enseignants d'H/G/EMC, cela fait déjà un bon bout de temps que nous signalons les difficultés à parler en classe des caricatures, de la nudité artistique, du génocide turc, de la Shoah entre autres.
Mais la hiérarchie met toujours la poussière sous le tapis et passe à autre chose.
Là, on attend une réaction qui peine tout de même à venir.
Un "ordre" ministériel de commencer la rentrée en affichant/expliquant les caricatures dans toutes les classes de collège et lycée serait le bienvenu.
Ainsi que leur publication par tous les journaux.
- GourgNiveau 4
Celadon a écrit:Gourg, casser est une chose, égorger, une toute autre.
Par ailleurs une loi posant la prééminence de la République... on croit rêver. Il faut ENCORE poser ce principe en 2020... De toute façon ce n'est pas la ponte des lois qui pose problème, c'est leur application.
Bien des Lois actuelles sont injustes, et dans les quatre-vingt dernières années beaucoup de lois injustes ont été heureusement abrogées (Il est injuste que la Justice actuelle traite bien différemment les petits délinquants et les gros. Qu'elle se déclare fréquemment incompétente pour protéger un fonctionnaire victime de harcèlement, quand c'est un supérieur qui le harcèle).
C'est pourquoi ce principe de la prééminence de la République que vous invoquez avec raison est inévitablement très compliqué. C'est pourquoi le pacte républicain doit chaque jour être renouvelé. C'est pourquoi il est nécessaire qu'un citoyen qui se trompe ait le droit de déposer une plainte qu'il croit à tort justifiée. Comme n'importe quel autre citoyen, ce n'est pas moi qui le dit, c'est la Loi.
- sinanNiveau 9
Désolée, mais je ne vous rejoins pas dans votre commentaire. Que des rumeurs circulent dans le collège est une chose, qu'un père soit convaincu qu'un professeur fasse un cours sur l'islam dans le but de dénigrer le prophète et d'humilier ses élèves musulmans en est une autre. C'est consternant.Gourg a écrit:sinan a écrit:Ce qui est particulièrement effrayant dans cette affaire, au-delà de l'acte en lui-même évidemment, c'est ce père qui ne prend aucune distance avec le récit de sa fille, qui relate de manière assez surréaliste ce cours, en parlant de cours sur l'islam et d'images nues du prophète. On voit une élève qui n'a rien compris au cours, qui se pose en victime de façon absurde, et un père qui ne prend aucun recul. Cette situation est malheureusement répandue, et cela fait froid dans le dos. Les professeurs sont vraiment tous en danger. Je suis horrifiée.
Si vous enseignez longtemps en collège vous constatez qu'inévitablement et fréquemment un fait survenu dans un cours donne lieu à une rumeur qui circule parmi les élèves de tout le collège, et souvent déforme considérablement les faits réellement survenus.
Et vous constaterez aussi que pour bien des parents la parole de leur enfant ne peut pas être fausse, que chez bien des parents une plainte de leur enfant déclenche des affects extrêmes.
Rien que de très normal ici. Le scandale est ailleurs
- LokomazoutNiveau 9
Ergo a écrit:Voilà, le ministre a eu le temps de tourner sa vidéo
Des paroles. En attendant les actes...
- PuckVénérable
Ce texte est disponible 24h sans abonnement sur le web. Je l’effacerai donc ce soir :
Edit : texte effacé puisque Louisbarthas a mis le lien qui sera caduc dans 24h.
Edit : texte effacé puisque Louisbarthas a mis le lien qui sera caduc dans 24h.
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"Ce que nous avons fait, aucune bête au monde ne l'aurait fait.
Mais nous nous en sommes sortis. Et nous voici confrontés à l'ingratitude de la nation. Pourtant, c'était pas ma guerre. C'était pas ma guerre, oh non !"Cripure
- LouisBarthasExpert
Le billet de ce matin de Yannick Haenel dans Charlie Hebdo :
L’horreur et la pensée
Yannick Haenel a écrit:C’est très difficile d’écrire ce matin. Si j’assiste à ce procès, c’est parce que je crois que le mal ne doit pas être seulement dénoncé et combattu, mais pensé — c’est-à-dire expliqué. J’ai été professeur pendant plus de quinze ans en région parisienne, j’ai enseigné dans des collèges de banlieue où la violence sociale ne s’arrêtait jamais, et je sais combien s’efforcer chaque jour d’expliquer est fondamental. Expliquer n’est pas justifier, expliquer n’est pas provoquer.
L’horreur et la pensée
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Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde ne se défasse. - Albert Camus
Aller apprendre l'ignorance à l'école, c'est une histoire qui ne s'invente pas ! - Alexandre Vialatte
À quels enfants allons-nous laisser le monde ? - Jaime Semprun
Comme si, tous ceux qui n'approuvent pas les nouveaux abus étaient évidemment partisans des anciens. - Edmund Burke
Versaillais de droite et Versaillais de gauche doivent être égaux devant la haine du peuple. - Manifeste des proscrits de la Commune
- Fesseur ProGuide spirituel
Bien sûr.Isis39 a écrit:Le génocide arménien.Fesseur Pro a écrit:Il faut toujours qu'il y ait un drame horrible pour qu'on semble découvrir ce qui pose problème.
Pour nous enseignants d'H/G/EMC, cela fait déjà un bon bout de temps que nous signalons les difficultés à parler en classe des caricatures, de la nudité artistique, du génocide turc, de la Shoah entre autres.
Mais la hiérarchie met toujours la poussière sous le tapis et passe à autre chose.
Là, on attend une réaction qui peine tout de même à venir.
Un "ordre" ministériel de commencer la rentrée en affichant/expliquant les caricatures dans toutes les classes de collège et lycée serait le bienvenu.
Ainsi que leur publication par tous les journaux.
Sorry, la fatigue...
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Pourvu que ça dure...
- faustine62Érudit
Yannis Roeder sonne l'alarme depuis quelques années. Mais un Vade-mecum et une hotline suffit-il ?
https://twitter.com/i/status/1001864232248397824
https://twitter.com/i/status/1001864232248397824
- EuphémiaNiveau 10
Moi non plus... si ce n'est qu'elle conforte le discours victimaire justifiant la décapitation de notre collègue.Iphigénie a écrit:Je ne comprends pas bien où est l'analogie....Gourg a écrit:sinan a écrit:Ce qui est particulièrement effrayant dans cette affaire, au-delà de l'acte en lui-même évidemment, c'est ce père qui ne prend aucune distance avec le récit de sa fille, qui relate de manière assez surréaliste ce cours, en parlant de cours sur l'islam et d'images nues du prophète. On voit une élève qui n'a rien compris au cours, qui se pose en victime de façon absurde, et un père qui ne prend aucun recul. Cette situation est malheureusement répandue, et cela fait froid dans le dos. Les professeurs sont vraiment tous en danger. Je suis horrifiée.
Si vous enseignez longtemps en collège vous constatez qu'inévitablement et fréquemment un fait survenu dans un cours donne lieu à une rumeur qui circule parmi les élèves de tout le collège, et souvent déforme considérablement les faits réellement survenus.
Et vous constaterez aussi que pour bien des parents la parole de leur enfant ne peut pas être fausse, que chez bien des parents une plainte de leur enfant déclenche des affects extrêmes.
Rien que de très normal ici. Le scandale est ailleurs.
Une analogie : Le scandale n'est pas que certains policiers français soient racistes. Le scandale est que la doctrine de leur ministère soit depuis des décennies, d'utiliser cette situation. Et donc de ne surtout jamais désavouer un acte raciste d'un policier. De bien noter les policiers racistes. De permettre le harcèlement hiérarchique d'un policier qui dénoncerait le racisme de collègues. Ce que l'on voit en France. C'est très utile : Pour maintenir des tensions et pouvoir faire des discours pré-électoraux sur l'ensauvagement. Pour pouvoir maintenir un écart entre les textes affichés par la hiérarchie et les consignes verbales que les policiers devront bien appliquer. Pour pouvoir diviser les policiers.
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L’école est un lieu admirable. J’aime que les bruits extérieurs n’y entrent point. (Alain)
L'esprit critique, c'est, au minimum, un esprit qui n’a pas peur des mots. (Jean-Claude Michéa)
- chmarmottineGuide spirituel
Hommage national prévu vendredi prochain.
- chmarmottineGuide spirituel
Conférence de presse de JMB à 12h30.
- GourgNiveau 4
Iphigénie a écrit:
Je ne comprends pas bien où est l'analogie....
Je me suis mal expliqué.
Le scandale n'est pas que des policiers soient racistes. Il est que l'Administration policière cultive cette situation depuis des lustres en se gardant bien d'y remédier. Afin de pouvoir diviser les policiers ou obtenir d'eux à l'occasion d'obéir à des ordres qu'ils savent contraires aux textes.
Le scandale n'est pas qu'un chef d'établissement présente ses excuses à des parents qui attaquent un professeur pour des actes qu'en réalité il n'a pas commis. Le scandale est que ce faisant ce chef d'établissement obéit aux instructions et pratiques en vigueur, décidée par l'Administration de l'Education Nationale. Que cette Administration cultive depuis des décennies l'abaissement des professeurs, suspects à priori quand un parent se plaint. Pour diviser les professeurs. Pour "gérer" les professeurs. Le scandale encore plus grand est qu'un inspecteur demande à un chef d'établissement de susciter des plaintes de parents contre un professeur. Qu'alors il l'obtienne, durant dix ou quinze ans. Que le Recteur mis au courant par des parents outrés choisisse de couvrir, afin de continuer ces pratiques, profondément ancrées dans la culture maison.
J'ai réussi à expliquer l'analogie ?
- Pontorson50Fidèle du forum
Une tristesse infinie devant l'irréparable, ressentir, plus que lorsque nous ne sommes pas concernés, que le meurtre c'est d'abord cela, l'impossibilité de se relever, de recommencer à expliquer, encore et encore, qu'on n'agresse pas en guise d'arguments. Dans d'autres métiers que le nôtre, on le sait depuis longtemps qu'il peut arriver de faire face au meurtre préparé, mais nous n'avions pas, et c'est normal, l'idée d'enseigner avec ce risque là. Je ne me sens ni au Mexique ni au Pakistan, encore moins en Somalie.
À cet égard, je lis aussi beaucoup de désespoir, qu'il ne faut pas tourner en désespérance : le seul fait qu'on tue par désaccord signifie que notre métier d'enseignant est utile à un point que je ne soupçonnais pas. J'en étais resté à m'impliquer dans la prévention des incivilités, puis des insultes, puis des menaces, voire des agressions physiques, mais pas dans celle du meurtre. Et je découvre qu'un enseignant assassiné semble réellement secouer, au moins les médias, et peut-être finalement plus de monde que je ne le pensais. Nous sommes réellement des gens qui comptons dans ce pays, plus que nous ne le sentons dans le quotidien, un métier auquel on doit un respect, une intégrité, particuliers, et je pense que cela est un signe d'espérance, au delà de notre douleur et de notre impuissance pour les proches : ce meurtre semble vécu comme spécifiquement plus grave qu'un autre, plus encore à prendre au sérieux que d'autres.
Enfin, justement, peut-être comme enseignants serons-nous plus capables de comprendre le traumatisme de ce que c'est qu'un assassinat lorsqu'on se sent concerné, et de voir que derrière un bilan qui reste celui d'un pays civilisé, 1 000 morts par an c'est encore 1 000 drames.
À cet égard, je lis aussi beaucoup de désespoir, qu'il ne faut pas tourner en désespérance : le seul fait qu'on tue par désaccord signifie que notre métier d'enseignant est utile à un point que je ne soupçonnais pas. J'en étais resté à m'impliquer dans la prévention des incivilités, puis des insultes, puis des menaces, voire des agressions physiques, mais pas dans celle du meurtre. Et je découvre qu'un enseignant assassiné semble réellement secouer, au moins les médias, et peut-être finalement plus de monde que je ne le pensais. Nous sommes réellement des gens qui comptons dans ce pays, plus que nous ne le sentons dans le quotidien, un métier auquel on doit un respect, une intégrité, particuliers, et je pense que cela est un signe d'espérance, au delà de notre douleur et de notre impuissance pour les proches : ce meurtre semble vécu comme spécifiquement plus grave qu'un autre, plus encore à prendre au sérieux que d'autres.
Enfin, justement, peut-être comme enseignants serons-nous plus capables de comprendre le traumatisme de ce que c'est qu'un assassinat lorsqu'on se sent concerné, et de voir que derrière un bilan qui reste celui d'un pays civilisé, 1 000 morts par an c'est encore 1 000 drames.
- TontondubledNiveau 6
Cette affaire dramatique me rappelle une autre affaire en 2015 où un enseignant d'arts plastiques avait été sanctionné de 4 mois de suspension (oui ! 4 mois !) par le rectorat pour avoir montré en cours les caricatures de Charlie Hebdo sur Mahomet. A cette époque, l'EN avait immédiatement réagi aux plaintes des parents d'élèves en leur donnant gain de cause...
Lien : https://actu.orange.fr/societe/videos/un-prof-suspendu-apres-avoir-montre-des-caricatures-de-mahomet-CNT0000019kJ2H.html
Lien : https://actu.orange.fr/societe/videos/un-prof-suspendu-apres-avoir-montre-des-caricatures-de-mahomet-CNT0000019kJ2H.html
- CeladonDemi-dieu
Pour commencer, il serait bon de sanctuariser l'Ecole de la République et de ne plus admettre que les parents donnent leur avis puis main accordée, c'est l'avant- bras dont on s'empare pour critiquer les cours puis tout le bras pour imposer ses vues. Il y a trop longtemps que cela dure, le corps tout entier est maintenant atteint et gangrené.
La place des parents n'est pas à l'école, elle est à la maison pour EDUQUER leurs enfants et leur apprendre à respecter les principes de la République et l'intérêt que nous avons tous à bien "vivre ensemble". D'où l'impérieuse nécessité du respect de notre laïcité inconditionnelle. Revenons à des principes simples et bon sens.
La place des parents n'est pas à l'école, elle est à la maison pour EDUQUER leurs enfants et leur apprendre à respecter les principes de la République et l'intérêt que nous avons tous à bien "vivre ensemble". D'où l'impérieuse nécessité du respect de notre laïcité inconditionnelle. Revenons à des principes simples et bon sens.
- GourgNiveau 4
Celadon a écrit:Pour commencer, il serait bon de sanctuariser l'Ecole de la République et de ne plus admettre que les parents donnent leur avis puis main accordée, c'est l'avant- bras dont on s'empare pour critiquer les cours puis tout le bras pour imposer ses vues. Il y a trop longtemps que cela dure, le corps tout entier est maintenant atteint et gangrené.
La place des parents n'est pas à l'école, elle est à la maison pour EDUQUER leurs enfants et leur apprendre à respecter les principes de la République et l'intérêt que nous avons tous à bien "vivre ensemble". D'où l'impérieuse nécessité du respect de notre laïcité inconditionnelle. Revenons à des principes simples et bon sens.
Oui, ce serait ça, protéger les professeurs. C'est pourquoi MM. Blanquer et Macron ne le feront pas.
- PonocratesExpert spécialisé
Notre collègue n'a pas été tué "par désaccord".
Il a fait l'objet d'une campagne de dénonciation mensongère et haineuse, a été livré à la vindicte qui voulait son annihilation en tant qu'enseignant, jusqu'à ce que l'un d'entre eux aille plus loin et fasse disparaître l'être humain qui remplissait ce rôle. C'est la fonction et l'individu que l'on a voulu faire disparaître. Je ne peux que penser à sa famille, à ses proches, y compris sur ce forum et à tous ceux dans l'éducation nationale, seuls face à la haine de certains parents qui refusent le rôle de l'éducation, la lâcheté de certains supérieurs qui ne veulent pas de vague.
Il a fait l'objet d'une campagne de dénonciation mensongère et haineuse, a été livré à la vindicte qui voulait son annihilation en tant qu'enseignant, jusqu'à ce que l'un d'entre eux aille plus loin et fasse disparaître l'être humain qui remplissait ce rôle. C'est la fonction et l'individu que l'on a voulu faire disparaître. Je ne peux que penser à sa famille, à ses proches, y compris sur ce forum et à tous ceux dans l'éducation nationale, seuls face à la haine de certains parents qui refusent le rôle de l'éducation, la lâcheté de certains supérieurs qui ne veulent pas de vague.
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"If you think education is too expensive, try ignorance ! "
"As-tu donc oublié que ton libérateur,
C'est le livre ? "
- DhaiphiGrand sage
Voilà une "remontée du terrain", comme on dit en haut-lieu, bien intéressante.Celadon a écrit: je suis entourée de croyants "raisonnables" (dans trois religions) mais pour vivre en pays musulman depuis pas mal de temps, je peux te dire que même pour eux, envisager l'athéisme est mission impossible.
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De toutes les écoles que j’ai fréquentées, c’est l’école buissonnière qui m’a paru la meilleure.
[Anatole France]
J'aime les regretteurs d'hier qui voudraient changer le sens des rivières et retrouver dans la lumière la beauté d'Ava Gardner.
[Alain Souchon]
- Hervé HervéFidèle du forum
Rassemblement aujourd'hui à Strasbourg
15 heures place Kleber
15 heures place Kleber
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« Et je demande aux économistes politiques, aux moralistes, s’ils ont déjà calculé le nombre d’individus qu’il est nécessaire de condamner à la misère, à un travail disproportionné, au découragement, à l’infantilisation, à une ignorance crapuleuse, à une détresse invincible, à la pénurie absolue, pour produire un riche ? » (Almeida Garrett cité parJosé Saramago).
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