- LaotziSage
Là, on comprend bien que Blanquer souhaite surtout profiter de l'occasion pour refonder complètement notre statut, nos obligations de services... en contrepartie d'une aumône.
On imagine que le Sgen et l'UNSA applaudiront des deux mains, signeront l'accord et que les autres syndicats seront alors traités de méchants opposants qui veulent jamais dire oui à rien.
- HORAHabitué du forum
Syndicats : Madame / Monsieur le Ministre, de nombreux collègues nous contactent, ils ont contracté la covid dans l'exercice de leurs fonctions et sont livrés à eux-mêmes, avec des séquelles non reconnues, il n'existe aucune médecine du travail pour les enseignants. Nous vous interpellons solennellement à ce sujet, il y a urgence.
Ministre : Ah, ah, ah, petits coquinous, vous le savez bien pourtant, "tout ne doit pas être écrasé par la réalité sanitaire" ! Bon, allez, puisqu'il le faut, le baratin : la Nation est reconnaissante, dévouement, je m'engage à, observatoire, rapport, promesses, observatoire 2 suite au rapport 1. Maintenant, passons aux choses sérieuses : augmentation ridicule et au "mérite" de vos salaires ridicules, en contrepartie augmentation conséquente de vos ORS et New Public management, enfin je veux dire "coopération et modernisation". Des questions ?
- Not a PandaHabitué du forum
https://www.liberation.fr/checknews/2020/02/07/l-observatoire-des-remunerations-des-profs-annonce-par-blanquer-a-t-il-bien-ete-cree_1777318
«Il n’a pas apporté grand-chose aux connaissances qu’on pouvait avoir de la réalité des salaires. Nous avons déjà des chiffres grâce au bilan social chaque année», estime Frédérique Rolet, du Snes. «L’observatoire n’a pas d’existence réelle, c’est un laboratoire secret qui donne des chiffres déjà connus. Cela n’aurait pas dû mettre autant de temps», ironise Francette Popineau, du SnuiPP.
Je ne veux pas que ce ministre s'occupe de mon "bien être", ni qu'il ne "modernise" quoique ce soit.
- BenfeuNiveau 5
Peut-être devrions-nous renommer ce "Grenelle des professeurs" en "Grenelle de comment vous faire avaler la pilule du remplacement des conseillers d'orientation psychologues, de l'augmentation de vos ORS, de l'existence d'heures supplémentaires obligatoires moins bien payées que vos heures normales (effet "choqué" garanti quand on en parle à la belle famille...), de l'augmentation du nombre d'élèves par classes... et du travail gratuit!"
Ah oui et pour cela vous aurez une prime de 300€ et ceci sera conditionné au mérite et à la performance.
Bruts, annuels (mais ça on le dira pas sur les chaînes d'info) et qui seront mis en paiement en 2027.
Et l'indemnité d'équipement? Il n'y a pas d'argent magique, enfin voyons!
- RuthvenGuide spirituel
Vous ne préférez pas qu'il s'occupe du Tour de France ?
- JacqGuide spirituel
Laotzi a écrit:S'il s'agissait juste de nous augmenter, même de façon dérisoire, cela serait fait depuis longtemps. Il n'y a pas besoin d'un "Grenelle" (on va avoir le droit encore longtemps à cette appellation débile ?) pour cela. On n'a pas fait de Grenelle des policiers ou de Grenelle des recteurs pour les augmenter.
Là, on comprend bien que Blanquer souhaite surtout profiter de l'occasion pour refonder complètement notre statut, nos obligations de services... en contrepartie d'une aumône.
On imagine que le Sgen et l'UNSA applaudiront des deux mains, signeront l'accord et que les autres syndicats seront alors traités de méchants opposants qui veulent jamais dire oui à rien.
Le pire c'est qu'il reprendra les demandes du SGEN, de l'UNSA. Je me souviens d'une collègue de mon LP du SNUEP qui constamment demandait à avoir des temps prévus sur l'emploi du temps pour la concertation entre collègues. Des syndicats le demandent, rêvant sans doute d'une baisse de nos services. Mais à force de demander cela va arriver en plus de nos heures.
La droite (parfois la gauche) habile ne cesse de prendre des pans des revendications de ces syndicats (ou des pédago-bobo) mais en les tordant en notre défaveur.
- JacqGuide spirituel
Ruthven a écrit:"Améliorer le bien-être au travail", cela me donne des poussées d'urticaire - j'essaie de rester dans la charte ... Je passe d'une petite centaine d'élèves à plus de 150 avec la réforme du lycée, son bien-être, il peut .. .. ..... ....... (je laisse l'imagination du lecteur compléter toujours pour respecter la charte).
Vous ne préférez pas qu'il s'occupe du Tour de France ?
Si si si !
- IphigénieProphète
- ChutneyNiveau 6
Vous vous rendez pas compte les copains. Après avoir de haute lutte obtenu notre Observatoire, celui-ci, après l'étude du ballet des sphères, a décrété qu'un Grenelle s'imposait, avec comme pinacle "une conférence internationale sur le professeur du XXIe siècle". Mais c'est nous ça, le prof du futur ! Je suis tellement heureux, notre petit Grenelle à nous, si mignon...
- Isis39Enchanteur
Chutney a écrit:On a notre Grenelle ! On a , on a, on a notre Grenelle !
Vous vous rendez pas compte les copains. Après avoir de haute lutte obtenu notre Observatoire, celui-ci, après l'étude du ballet des sphères, a décrété qu'un Grenelle s'imposait, avec comme pinacle "une conférence internationale sur le professeur du XXIe siècle". Mais c'est nous ça, le prof du futur ! Je suis tellement heureux, notre petit Grenelle à nous, si mignon...
Après l'observatoire et la table...
- epekeina.tes.ousiasModérateur
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Si tu vales valeo.
- Fires of PompeiiGuide spirituel
Chez nous, ces histoires de bien-être ne font que masquer la réalité : ce qui rend notre travail extrêmement compliqué voire infaisable ce sont les classes surchargées, la diminution des horaires, l'absence d'un salaire décent au regard de nos qualifications et de notre situation de cadre A. Point barre.
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Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- ChutneyNiveau 6
- BalthazaardVénérable
Jacq a écrit:Laotzi a écrit:S'il s'agissait juste de nous augmenter, même de façon dérisoire, cela serait fait depuis longtemps. Il n'y a pas besoin d'un "Grenelle" (on va avoir le droit encore longtemps à cette appellation débile ?) pour cela. On n'a pas fait de Grenelle des policiers ou de Grenelle des recteurs pour les augmenter.
Là, on comprend bien que Blanquer souhaite surtout profiter de l'occasion pour refonder complètement notre statut, nos obligations de services... en contrepartie d'une aumône.
On imagine que le Sgen et l'UNSA applaudiront des deux mains, signeront l'accord et que les autres syndicats seront alors traités de méchants opposants qui veulent jamais dire oui à rien.
Le pire c'est qu'il reprendra les demandes du SGEN, de l'UNSA. Je me souviens d'une collègue de mon LP du SNUEP qui constamment demandait à avoir des temps prévus sur l'emploi du temps pour la concertation entre collègues. Des syndicats le demandent, rêvant sans doute d'une baisse de nos services. Mais à force de demander cela va arriver en plus de nos heures.
La droite (parfois la gauche) habile ne cesse de prendre des pans des revendications de ces syndicats (ou des pédago-bobo) mais en les tordant en notre défaveur.
Malheureusement la gauche c'est exactement pareil (pas parfois...) c'est le plus déprimant, aucun espoir si ce n'est quitter le métier pour ceux qui le peuvent ou serrer les dents en comptant les jours pour les vieux comme moi.
- Pourquoi 3,14159Expert
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"Placez votre main sur un poêle une minute et ça vous semble durer une heure. Asseyez vous auprès d'une jolie fille une heure et ça vous semble durer une minute. C'est ça la relativité. " (Albert Einstein).
- TangledingGrand Maître
Cela étant dit, des mesures pour le bien-être, je suis comme vous je ne connais pas (et ne suis pas un poulet de batterie), mais l'amélioration des conditions de travail, oui ça me parle.
Donc : salaire à hauteur de la qualification, de l'utilité sociale de la tâche et de sa difficulté, prise en charge des frais directement liés au travail, plan d'équipement national (dans les étab & également pour la part à distance), modernisation du bâti scolaire (encore des fuites d'eau par la toiture dans mon collège, ça fait dix ans que c'est comme ça), retour des dépenses pédagogiques dans le giron de l'EN et non des collectivités territoriales (ENT, manuels, outils numériques pédagogiques), suppression des procédures inutiles (à commencer par le projet d'établissement que personne ne lit ni ne connaît), concentration sur la dimension pédagogique et didactique, et puis que les chefs d'établissement soient recentrés sur l'administratif et que la partie pédagogique et didactique relève des IPR, une formation digne de ce nom, le retour à un cadrage national sérieux, des programmes moins merdiques et correctement dimensionnés (moins charger en contenus et donner plus d'importance aux méthodes), et bien sûr des classes moins chargées avec un objectif chiffré - en 2 ans réduire de 5 élèves par classe la moyenne des effectifs sur tout le territoire -, et des dédoublements en fonction des besoins, sans foire d'empoigne.
Sinon que Blanquer remballe sa camelote, effectivement.
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"Never complain, just fight."
- Plutôt que de se battre pour des miettes et des contraintes:
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- JacqGuide spirituel
Balthazaard a écrit:Jacq a écrit: [...]
Le pire c'est qu'il reprendra les demandes du SGEN, de l'UNSA. Je me souviens d'une collègue de mon LP du SNUEP qui constamment demandait à avoir des temps prévus sur l'emploi du temps pour la concertation entre collègues. Des syndicats le demandent, rêvant sans doute d'une baisse de nos services. Mais à force de demander cela va arriver en plus de nos heures.
La droite (parfois la gauche) habile ne cesse de prendre des pans des revendications de ces syndicats (ou des pédago-bobo) mais en les tordant en notre défaveur.
Malheureusement la gauche c'est exactement pareil (pas parfois...) c'est le plus déprimant, aucun espoir si ce n'est quitter le métier pour ceux qui le peuvent ou serrer les dents en comptant les jours pour les vieux comme moi.
Je suis bien d'accord. Je me suis mal exprimé. On peut s'attendre à ce que la gauche bobo pédago reprenne les arguments des pédago-bobo-de-gauche, mais voir la droite s'emparer de leurs arguments contre productifs qui vont même à l'encontre des convictions qu'ils (ceux de droite) s'attribuent et auxquels ils prétendent apporter solution (les savoir fondamentaux, l'exigence) pour mener une politique totalement réactionnaire c'est assez fort. C'est aussi assez fort de voir la réaction de ces syndicats qui n'y voient que du feu et qui vont signer en bêlant qu'ils sont "progressistes" ou même de la FCPE qui ne bouge pas. Lorsque j'entends parler d'un GRAND ORAL qui préparerait aux études supérieures et à la vie active et qu'on en voit le contenu totalement vide et la forme encore plus ridicule qu'un simple exposé. Tout cela en utilisant les arguments de ces syndicats, des pédagogues ou de la FCPE (d'ailleurs, on n'entend même plus le PEEP ?).
Tangleding a écrit:Pas grand chose à ajouter à ce qui a été dit. Et parler des RH alors que la "loi de transformation de la FP" a mis à la benne les CAPA et renforcé l'arbitraire, Blanquer ne manque pas de toupet.
Sauf que RH dans sa bouche peut vouloir dire beaucoup de choses : salaires au mérite, suppression des mutations au profit d'un autre recrutement, y compris pour les concours, affectations par profil, pouvoirs accordés ou non aux CDE. Bref, rien de ce que nous attendons pour notre "bien-être" !
Actuellement dans l'enseignement professionnel l'un des enjeux de la réforme en cours est justement les "Ressources humaines". Beau terme pour dire qu'il faut accompagner les professeurs de Gestion administration vers la sortie via des reconversions en raison des suppressions de classes qui débutent pour la filière. Alors lorsque j'entends RH dans la bouche du ministère j'entends en réalité suppressions de classes et de postes, reconversions (vers une autre filière de l'enseignant ou en non enseignant, dans l'EN ou hors de l'EN), plus de pouvoir pour la hiérarchie, moins de contrôles par les syndicats (CAPA par exemple). C'est ça la RH pour le ministère.
- CassandrineNiveau 10
Jacq a écrit:Balthazaard a écrit:Jacq a écrit: [...]
Le pire c'est qu'il reprendra les demandes du SGEN, de l'UNSA. Je me souviens d'une collègue de mon LP du SNUEP qui constamment demandait à avoir des temps prévus sur l'emploi du temps pour la concertation entre collègues. Des syndicats le demandent, rêvant sans doute d'une baisse de nos services. Mais à force de demander cela va arriver en plus de nos heures.
La droite (parfois la gauche) habile ne cesse de prendre des pans des revendications de ces syndicats (ou des pédago-bobo) mais en les tordant en notre défaveur.
Malheureusement la gauche c'est exactement pareil (pas parfois...) c'est le plus déprimant, aucun espoir si ce n'est quitter le métier pour ceux qui le peuvent ou serrer les dents en comptant les jours pour les vieux comme moi.
Je suis bien d'accord. Je me suis mal exprimé. On peut s'attendre à ce que la gauche bobo pédago reprenne les arguments des pédago-bobo-de-gauche, mais voir la droite s'emparer de leurs arguments contre productifs qui vont même à l'encontre des convictions qu'ils (ceux de droite) s'attribuent et auxquels ils prétendent apporter solution (les savoir fondamentaux, l'exigence) pour mener une politique totalement réactionnaire c'est assez fort. C'est aussi assez fort de voir la réaction de ces syndicats qui n'y voient que du feu et qui vont signer en bêlant qu'ils sont "progressistes" ou même de la FCPE qui ne bouge pas. Lorsque j'entends parler d'un GRAND ORAL qui préparerait aux études supérieures et à la vie active et qu'on en voit le contenu totalement vide et la forme encore plus ridicule qu'un simple exposé. Tout cela en utilisant les arguments de ces syndicats, des pédagogues ou de la FCPE (d'ailleurs, on n'entend même plus le PEEP ?).Tangleding a écrit:Pas grand chose à ajouter à ce qui a été dit. Et parler des RH alors que la "loi de transformation de la FP" a mis à la benne les CAPA et renforcé l'arbitraire, Blanquer ne manque pas de toupet.
Sauf que RH dans sa bouche peut vouloir dire beaucoup de choses : salaires au mérite, suppression des mutations au profit d'un autre recrutement, y compris pour les concours, affectations par profil, pouvoirs accordés ou non aux CDE. Bref, rien de ce que nous attendons pour notre "bien-être" !
Actuellement dans l'enseignement professionnel l'un des enjeux de la réforme en cours est justement les "Ressources humaines". Beau terme pour dire qu'il faut accompagner les professeurs de Gestion administration vers la sortie via des reconversions en raison des suppressions de classes qui débutent pour la filière. Alors lorsque j'entends RH dans la bouche du ministère j'entends en réalité suppressions de classes et de postes, reconversions (vers une autre filière de l'enseignant ou en non enseignant, dans l'EN ou hors de l'EN), plus de pouvoir pour la hiérarchie, moins de contrôles par les syndicats (CAPA par exemple). C'est ça la RH pour le ministère.
@Jacq,
Ressources Humaines??? Il y a de nombreuses idées tordues dans le MEN (je n'en cite pas pour ne pas donner d'idées à certains ).
- LefterisEsprit sacré
C'est exactement ça. On demande en fait aux gens d'apprendre à encaisser les coups qu'on va leur donner, à savoir utiliser pommade et pansements, et ils sont sommés de plus en plus de travailler avec le sourire, en ayant l'air "motivé" et avec "engagement" (gratuit bien entendu) , nouveau terme très prisé de la phraséologie managériale.Fires of Pompeii a écrit:Ce qui m'énerve avec ces trucs sur le bien-être, c'est que c'est toujours une manière de se détourner des vrais soucis. Il n'y a qu'à voir les stages PAF "bien-être au travail" ou autres "happiness manager" dans le privé, qui in fine renvoient la responsabilité du bien-être uniquement sur le travailleur. Comme si le problème venait du travailleur, incapable de se sentir bien, et pas des conditions de travail qu'on lui impose.
Chez nous, ces histoires de bien-être ne font que masquer la réalité : ce qui rend notre travail extrêmement compliqué voire infaisable ce sont les classes surchargées, la diminution des horaires, l'absence d'un salaire décent au regard de nos qualifications et de notre situation de cadre A. Point barre.
Je suis d'accord avec toi, mais ce que tu proposes est exactement le contraire de l'agenda politique du néolibéralisme :Tangleding a écrit:
Donc : salaire à hauteur de la qualification, de l'utilité sociale de la tâche et de sa difficulté, prise en charge des frais directement liés au travail, plan d'équipement national (dans les étab & également pour la part à distance), modernisation du bâti scolaire (encore des fuites d'eau par la toiture dans mon collège, ça fait dix ans que c'est comme ça), retour des dépenses pédagogiques dans le giron de l'EN et non des collectivités territoriales (ENT, manuels, outils numériques pédagogiques), suppression des procédures inutiles (à commencer par le projet d'établissement que personne ne lit ni ne connaît), concentration sur la dimension pédagogique et didactique, et puis que les chefs d'établissement soient recentrés sur l'administratif et que la partie pédagogique et didactique relève des IPR, une formation digne de ce nom, le retour à un cadrage national sérieux, des programmes moins merdiques et correctement dimensionnés (moins charger en contenus et donner plus d'importance aux méthodes), et bien sûr des classes moins chargées avec un objectif chiffré - en 2 ans réduire de 5 élèves par classe la moyenne des effectifs sur tout le territoire -, et des dédoublements en fonction des besoins, sans foire d'empoigne.
Sinon que Blanquer remballe sa camelote, effectivement.
- On ne paie pas les gens à l'utilité sociale, mais au rapport de force et à la facilité de remplacement.On n'est pas dans la morale, mais dans la comptabilité et la gestion. Or aucun rapport de force en faveur des enseignants, dans leur quasi totalité mécontents mais incapables de se mobiliser collectivement. On se moque de leur remplacement, qui se fera de toute manière avec des gens de moins en moins qualifiés (voir les nouveaux concours, les projets de recrutement par contrat, d'étudiants désargentés, d'AED...)
- retour à l'école nationale et non territoriale : c'est exactement le contraire de l'acte III de la décentralisation qui détricote le caractère national de l'EN par morceaux. Enseignement pro, transfert aux communes, PEDT, directeurs d'école bientôt aux ordres des maires, diplômes de plus en locaux...). La res publica , qui repose dans l'idée sur la volonté de l'action identique des institutions sur l'ensemble de la Nation et selon la volonté de celle-ci est de plus en plus un mot vidé de sens, dans l'EN comme dans d'autres domaines. Le projet d'établissement, reposant sur des slogans et mots creux (yaka, réussite de tous, attachement aux valeurs citoyennes et bla et blabla..) , est totalement inutile mais n'en reste pas moins le signe d'une forte volonté de localisme. Un jour viendra où les enseignants seront les employés de l'établissement.
- classes moins chargées : encore l'exact contraire de la doctrine "faire mieux avec moins et moins cher".
Un bémol sur les IPR : leur métier est de dire exactement ce qu'on leur dit de dire, blanc un jour, noir le lendemain, de tirer même contre leur ancienne discipline et de participer à la démolition si on le leur demande, comme on l'a vu lors de la réforme du collège. Ou alors il faut procéder à un recrutement méritocratique, anonyme, et extérieur à l'administration de l'EN. Sinon ils demeureront le relais des politiques les plus néfastes.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
Lefteris a écrit:- On ne paie pas les gens à l'utilité sociale, mais au rapport de force et à la facilité de remplacement.On n'est pas dans la morale, mais dans la comptabilité et la gestion
Au prix du marché, marché qu'il s'agit encore de constituer.
Mon petit espoir renaissant, c'est que ce modèle est déjà mort. Je ne crois plus tellement connaître un monde où cette dystopie trouvera le temps de s'épanouir pleinement. Par contre il n'est pas certain du tout que ce qui lui succédera soit un revival du modèle d'après-guerre.
- chmarmottineGuide spirituel
Blanquer présente le Grenelle et lie la revalorisation à des contreparties : transfromation des pratiques, nouvelles mobilités et gestion de RH, "mieux reconnaitre les mérites et la spécificité de chacun" pic.twitter.com/1D0nZEIC2j
— Café pédagogique (@cafepedagogique) October 21, 2020
- Clecle78Bon génie
- Pourquoi 3,14159Expert
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"Placez votre main sur un poêle une minute et ça vous semble durer une heure. Asseyez vous auprès d'une jolie fille une heure et ça vous semble durer une minute. C'est ça la relativité. " (Albert Einstein).
- Dame TartineNeoprof expérimenté
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J'peux pas, j'ai piscine !
- e-WandererGrand sage
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« Profitons du temps qui nous reste avant la définitive invasion de la grande muflerie du Nouveau Monde » (Huysmans)
- ErgoDevin
Reconnaître les Professeurs par leur place dans la société, leur rémunération, leur bien-être professionnel.
— Jean-Michel Blanquer (@jmblanquer) October 22, 2020
C’est le sens du Grenelle de l’éducation préparé depuis plusieurs mois dans le cadre de notre agenda social et qui s’ouvre aujourd’hui pour trois mois: pic.twitter.com/snwDge5kEK
Ça donne envie...