- farfallaEmpereur
Fires of Pompeii a écrit:Ce qui me déprime c'est qu'au-delà des "pauvres" il y a des familles qui dépassent tout juste les barèmes et qui se font systématiquement "avoir" car elles n'ont pas ces aides et se retrouvent dans une situation extrêmement compliquée, malgré leur travail et la pénibilité d'icelui. Ce sont des classes "moyennes moins", je pense, mais c'est vraiment très compliqué pour elles aussi.
Je suis complètement d’accord avec toi !
- ditaNeoprof expérimenté
Excusez-moi, mais j'ai beaucoup de mal à comprendre les histoires de gens pauvres. Et j'aimerais bien, ça me donnerait l'impression de ne pas être aigri et grincheux.
C'est peut-être parce que j'ai 52 ans et que les choses en allaient autrement quand j'étais jeune.
J'ai vécu, pour mon époque, dans des conditions assez difficiles : mon père ne vivait pas avec nous et ne donnait aucune pension, ma mère était seule à rentrer de l'argent à la maison. Elle avait ma grand-mère (sa mère) à charge. Dans les années 70, être enfant dans une famille monoparentale, ça choquait beaucoup. Ma grand-mère était d'origine étrangère.
Ma mère travaillait dans une grande entreprise qui payait assez bien et qui permettait d'être assimilé fonctionnaire. Sans diplôme autre que celuide sténo-dactylo,elle avait un emploi modeste, mais a gravi les échelons. Elle n'a jamais demandé de bourse pour moi, ça ne lui aurait pas traversé l'esprit.
Nous vivions à Paris, et ma mère, pour que j'aie une chambre à moi, dormait dans le salon. Nous vivions à 3 dans 39 mètres carrés.
Quand elle m'a eu, on lui a diagnostiqué une grave maladie cardiaque. Elle a mis tout l'argent qu'elle a pu de côté pour payer mes futures études, au cas où elle serait décédée quand je serais encore en études.
Jamais de restau, vacances au camping du comité d'entreprise, pas de fantaisies. Des habits cousus par ses soins.
Donc, on était pauvres.
Grâce à ma mère, j'ai pu faire des études. Elle a travaillé dur, n'a jamais "refait sa vie" et je suis fils unique. Elle a économisé, s'est donné du mal, a fait des placements prudents et judicieux (à l'époque, le livret A, les PEL et autres, ça rapportait bien).
Grâce à elle, j'ai un excellent niveau de vie : résidence principale à Paris dont je suis propriétaire (les 39 mètres carrés, dans un quartier qui s'est avéré devenir assez cossu), résidence secondaire à la campagne, voitures neuves, voyages à l'étranger dans des pays chers (quand il n'y avait pas le covid).
j'ai sûrement eu une mère exceptionnelle. Mais elle a refusé les étiquetages et le laisser-aller. Elle s'est battue.
Les "pauvres" me laissent donc dubitatif.
C'est peut-être parce que j'ai 52 ans et que les choses en allaient autrement quand j'étais jeune.
J'ai vécu, pour mon époque, dans des conditions assez difficiles : mon père ne vivait pas avec nous et ne donnait aucune pension, ma mère était seule à rentrer de l'argent à la maison. Elle avait ma grand-mère (sa mère) à charge. Dans les années 70, être enfant dans une famille monoparentale, ça choquait beaucoup. Ma grand-mère était d'origine étrangère.
Ma mère travaillait dans une grande entreprise qui payait assez bien et qui permettait d'être assimilé fonctionnaire. Sans diplôme autre que celuide sténo-dactylo,elle avait un emploi modeste, mais a gravi les échelons. Elle n'a jamais demandé de bourse pour moi, ça ne lui aurait pas traversé l'esprit.
Nous vivions à Paris, et ma mère, pour que j'aie une chambre à moi, dormait dans le salon. Nous vivions à 3 dans 39 mètres carrés.
Quand elle m'a eu, on lui a diagnostiqué une grave maladie cardiaque. Elle a mis tout l'argent qu'elle a pu de côté pour payer mes futures études, au cas où elle serait décédée quand je serais encore en études.
Jamais de restau, vacances au camping du comité d'entreprise, pas de fantaisies. Des habits cousus par ses soins.
Donc, on était pauvres.
Grâce à ma mère, j'ai pu faire des études. Elle a travaillé dur, n'a jamais "refait sa vie" et je suis fils unique. Elle a économisé, s'est donné du mal, a fait des placements prudents et judicieux (à l'époque, le livret A, les PEL et autres, ça rapportait bien).
Grâce à elle, j'ai un excellent niveau de vie : résidence principale à Paris dont je suis propriétaire (les 39 mètres carrés, dans un quartier qui s'est avéré devenir assez cossu), résidence secondaire à la campagne, voitures neuves, voyages à l'étranger dans des pays chers (quand il n'y avait pas le covid).
j'ai sûrement eu une mère exceptionnelle. Mais elle a refusé les étiquetages et le laisser-aller. Elle s'est battue.
Les "pauvres" me laissent donc dubitatif.
- roxanneOracle
C'est ce que j'espère pour nous ( 250 profs + personnel).farfalla a écrit:La pré-rentrée se fera par visioconférence dans mon établissement. C’est déjà ça de pris. 2h de réunion plutôt que toute la journée.
- Fires of PompeiiGuide spirituel
dita a écrit:Excusez-moi, mais j'ai beaucoup de mal à comprendre les histoires de gens pauvres. Et j'aimerais bien, ça me donnerait l'impression de ne pas être aigri et grincheux.
C'est peut-être parce que j'ai 52 ans et que les choses en allaient autrement quand j'étais jeune.
J'ai vécu, pour mon époque, dans des conditions assez difficiles : mon père ne vivait pas avec nous et ne donnait aucune pension, ma mère était seule à rentrer de l'argent à la maison. Elle avait ma grand-mère (sa mère) à charge. Dans les années 70, être enfant dans une famille monoparentale, ça choquait beaucoup. Ma grand-mère était d'origine étrangère.
Ma mère travaillait dans une grande entreprise qui payait assez bien et qui permettait d'être assimilé fonctionnaire. Sans diplôme autre que celuide sténo-dactylo,elle avait un emploi modeste, mais a gravi les échelons. Elle n'a jamais demandé de bourse pour moi, ça ne lui aurait pas traversé l'esprit.
Nous vivions à Paris, et ma mère, pour que j'aie une chambre à moi, dormait dans le salon. Nous vivions à 3 dans 39 mètres carrés.
Quand elle m'a eu, on lui a diagnostiqué une grave maladie cardiaque. Elle a mis tout l'argent qu'elle a pu de côté pour payer mes futures études, au cas où elle serait décédée quand je serais encore en études.
Jamais de restau, vacances au camping du comité d'entreprise, pas de fantaisies. Des habits cousus par ses soins.
Donc, on était pauvres.
Grâce à ma mère, j'ai pu faire des études. Elle a travaillé dur, n'a jamais "refait sa vie" et je suis fils unique. Elle a économisé, s'est donné du mal, a fait des placements prudents et judicieux (à l'époque, le livret A, les PEL et autres, ça rapportait bien).
Grâce à elle, j'ai un excellent niveau de vie : résidence principale à Paris dont je suis propriétaire (les 39 mètres carrés, dans un quartier qui s'est avéré devenir assez cossu), résidence secondaire à la campagne, voitures neuves, voyages à l'étranger dans des pays chers (quand il n'y avait pas le covid).
j'ai sûrement eu une mère exceptionnelle. Mais elle a refusé les étiquetages et le laisser-aller. Elle s'est battue.
Les "pauvres" me laissent donc dubitatif.
C'est aussi le cas chez moi, il n'empêche que l'ARS était bienvenue. Jamais de resto, et jamais de vacances non plus, au passage (mais on habitait pas loin de la mer et ma grand-mère avait sa ferme). On n'a jamais manqué de rien au quotidien, c'est évident. On faisait partie de ces "classes moyennes moins", pas de ce que vous appelez, je pense, "les pauvres". Et pourtant, et pourtant, l'ARS (moins élevée qu'aujourd'hui) était un soulagement. Je quitte ce fil, cela vaut mieux.
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Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- TangledingGrand Maître
@Dita : ta mère a fait des lourds sacrifices pour ses enfants, c'est bien pour vous, était-ce bien pour elle ?
Elle avait un boulot, y avait il 10% de chômage ?
Elle n'a pas fait valoir ses droits, comme beaucoup de pauvres, par honte plus que par méconnaissance dans son cas. Ton témoignage valide en fait le discours social que nous sommes heureusement encore quelques uns à tenir au sein d'une profession hélas horriblement dépolitisée
Elle avait un boulot, y avait il 10% de chômage ?
Elle n'a pas fait valoir ses droits, comme beaucoup de pauvres, par honte plus que par méconnaissance dans son cas. Ton témoignage valide en fait le discours social que nous sommes heureusement encore quelques uns à tenir au sein d'une profession hélas horriblement dépolitisée
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"Never complain, just fight."
- Plutôt que de se battre pour des miettes et des contraintes:
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- HermionyGuide spirituel
Fires of Pompeii a écrit:Ce qui me déprime c'est qu'au-delà des "pauvres" il y a des familles qui dépassent tout juste les barèmes et qui se font systématiquement "avoir" car elles n'ont pas ces aides et se retrouvent dans une situation extrêmement compliquée, malgré leur travail et la pénibilité d'icelui. Ce sont des classes "moyennes moins", je pense, mais c'est vraiment très compliqué pour elles aussi.
C'était le cas pour mes parents : père ouvrier à la chaîne, mère PE et 4 enfants...mais trop d'écart entre nous pour que ça puisse coller pour les barèmes (mon petit frère est né quand ma soeur la plus âgée est entrée à la fac). Idem pour les bourses, calculées sur le brut que mes parents dépassaient de 200 euros presque tous les ans. Le bon de 40 euros (je ne me rappelle plus la somme en francs) donné par le CE de mon père pour les fournitures était vraiment le bienvenu et celui pour les vacances d'été me permettait d'acheter un CD (youhou !). Pas d'argent de poche non plus, mis à part 10 euros de temps en temps au lycée.
Donc, effectivement, tout n'était pas simple. Jusqu'au lycée, j'étais habillée avec les vêtements de mes soeurs ou des fringues de seconde main achetées en solderie. Les fournitures scolaires étaient achetées en lots, et on en prenait soin. Seule fantaisie ; le stylo plume et l'agenda. On ne partait jamais en vacances (mes grands-parents habitaient le Sud Ouest, c'était une chance). Mes parents ont eu un PC à la maison quand j'étais à la fac, mais sans internet, qu'ils n'ont eu qu'en 2008..J'ai appris à compter en faisant les courses avec ma mère et ce n'est que récemment que j'ai perdu l'habitude d'éplucher les catalogues des supermarchés pour comparer les prix.
Tout ça pour dire qu'il y a effectivement des "oubliés" de ce système et que j'ai souvent entendu mes parents râler sur le fait qu'ils payaient tout plein pot, sans aucune possibilité d'être aidés...
Pour en revenir aux masques, on devrait les fournir aux élèves. En mai-juin, le collège en a fourni, sur ses fonds propres, aux élèves les plus pauvres. Les masques lavables sont une fausse bonne idée, j'ai eu des élèves qui les ont portés une semaine sans les laver (comment je le sais ? Les taches de stylos et de substances diverses s'y superposaient au fur et à mesure...). La gestion des lavables est compliquée pour certaines familles.
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"Soyons subversifs. Révoltons-nous contre l'ignorance, l'indifférence, la cruauté, qui d'ailleurs ne s'exerce si souvent contre l'homme que parce qu'elles se sont fait la main sur les animaux. Il y aurait moins d'enfants martyrs s'il y avait moins d'animaux torturés".
Marguerite Yourcenar
« La vraie bonté de l’homme ne peut se manifester en toute pureté et en toute liberté qu’à l’égard de ceux qui ne représentent aucune force. » «Le véritable test moral de l’humanité, ce sont ses relations avec ceux qui sont à sa merci : les animaux. » Kundera, L’Insoutenable Légèreté de l’être
- User20159Esprit éclairé
dita a écrit:Excusez-moi, mais j'ai beaucoup de mal à comprendre les histoires de gens pauvres. Et j'aimerais bien, ça me donnerait l'impression de ne pas être aigri et grincheux.
C'est peut-être parce que j'ai 52 ans et que les choses en allaient autrement quand j'étais jeune.
J'ai vécu, pour mon époque, dans des conditions assez difficiles : mon père ne vivait pas avec nous et ne donnait aucune pension, ma mère était seule à rentrer de l'argent à la maison. Elle avait ma grand-mère (sa mère) à charge. Dans les années 70, être enfant dans une famille monoparentale, ça choquait beaucoup. Ma grand-mère était d'origine étrangère.
Ma mère travaillait dans une grande entreprise qui payait assez bien et qui permettait d'être assimilé fonctionnaire. Sans diplôme autre que celuide sténo-dactylo,elle avait un emploi modeste, mais a gravi les échelons. Elle n'a jamais demandé de bourse pour moi, ça ne lui aurait pas traversé l'esprit.
Nous vivions à Paris, et ma mère, pour que j'aie une chambre à moi, dormait dans le salon. Nous vivions à 3 dans 39 mètres carrés.
Quand elle m'a eu, on lui a diagnostiqué une grave maladie cardiaque. Elle a mis tout l'argent qu'elle a pu de côté pour payer mes futures études, au cas où elle serait décédée quand je serais encore en études.
Jamais de restau, vacances au camping du comité d'entreprise, pas de fantaisies. Des habits cousus par ses soins.
Donc, on était pauvres.
Grâce à ma mère, j'ai pu faire des études. Elle a travaillé dur, n'a jamais "refait sa vie" et je suis fils unique. Elle a économisé, s'est donné du mal, a fait des placements prudents et judicieux (à l'époque, le livret A, les PEL et autres, ça rapportait bien).
Grâce à elle, j'ai un excellent niveau de vie : résidence principale à Paris dont je suis propriétaire (les 39 mètres carrés, dans un quartier qui s'est avéré devenir assez cossu), résidence secondaire à la campagne, voitures neuves, voyages à l'étranger dans des pays chers (quand il n'y avait pas le covid).
j'ai sûrement eu une mère exceptionnelle. Mais elle a refusé les étiquetages et le laisser-aller. Elle s'est battue.
Les "pauvres" me laissent donc dubitatif.
Il serait fort tentant de se contenter de répondre ainsi :
Moi c'est ton commentaire qui me laisse dubitatif
Mais comme ton pavé, qu'il soit vrai ou inventé, est la caricature du : on a morflé, on s'en est sorti, maintenant on est, je suis, très à l'aise, car voyons on ne s'est pas laissé aller, nous ....
Discours libéral typique : si les pauvres le sont et le restent, c'est de leur faute.
C'est consternant.
- TangledingGrand Maître
Je me souviens de Coluche racontant que sa mère lui avait demandé une autre télé, qu'on pouvait verrouiller, car son aide ménagère la regardait en douce quand elle s'absentait.
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"Never complain, just fight."
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- Dinimip!Niveau 5
Possible d'arrêter le HS ?
On se croirait à un meeting d’extrême-gauche, c'est pénible..
On se croirait à un meeting d’extrême-gauche, c'est pénible..
- DanskaProphète
Pour rappel, Dinimip!, ce forum dispose d'une équipe de modération qu'on peut solliciter, il te suffit de faire un MP ou un rapport sur les messages que tu juges déplacés, charge à la modération d'intervenir ensuite si besoin.
Mais le prochain message de ce type que tu postes en public sera purement et simplement corbeillé, parce que ça devient pénible de te voir jouer les apprentis modos pour recadrer les discussions.
Mais le prochain message de ce type que tu postes en public sera purement et simplement corbeillé, parce que ça devient pénible de te voir jouer les apprentis modos pour recadrer les discussions.
- User20159Esprit éclairé
Hermiony a écrit:Tout ça pour dire qu'il y a effectivement des "oubliés" de ce système et que j'ai souvent entendu mes parents râler sur le fait qu'ils payaient tout plein pot, sans aucune possibilité d'être aidés...
Et ils sont nombreux, à être, juste au dessus, justement. Je me rappelle de ce père d'élève, quand je lui parlais de bourse, qui m'a rétorqué : "on gagne trop", sous entendu, on aimerait bien, mais ce n'est pas possible (dans mon bahut l'élite sociale, 10% des effectifs, c'est de la famille complète, d'ouvriers pro, d'employés ou de petits fonctionnaires, c'est dire...).
Mais j'ai pas l'impression que ces derniers, passent leur temps à cracher sur les allocataires des minima sociaux, ils vivent avec et savent ô combien ces derniers galèrent.
Discourir sur les pauvres et leur irresponsabilité et connaître ce qu'est la misère sont vraiment deux choses différentes.
Dinimip! a écrit:On se croirait à un meeting d’extrême-gauche, c'est pénible..
On est au contraire totalement dans le sujet. Mais je compatis et je suis désolé pour toi : figure toi qu'il y a encore des profs qui ont une conscience de classe.
- Spoiler:
- Covid oblige, il n'y aura pas de fête de LO, ni de fête de l'huma cette année, du coup on s'est tous donnés rendez-vous sur néo
- epekeina.tes.ousiasModérateur
dita a écrit:Grâce à elle, j'ai un excellent niveau de vie : résidence principale à Paris dont je suis propriétaire (les 39 mètres carrés, dans un quartier qui s'est avéré devenir assez cossu), résidence secondaire à la campagne, voitures neuves, voyages à l'étranger dans des pays chers (quand il n'y avait pas le covid).
C'est justement ça qui a changé. Les classes moyennes moins, qui vivent essentiellement du travail et n'ont “donc” quasi pas droit aux aides de l'État (ce qui fait que même s'ils avaient “l'idée de demander une aide”, ils seraient de la revue), ont vu leur situation se dégrader dans les 20 ou 30 dernières années: actuellement, ils ne peuvent quasiment plus épargner et transmettre les fruits de leur épargne à leurs enfants (et ce, même à supposer que l'idée actuelle du Président Macron, d'augmenter les droits de transmission, ne soit pas appliquée).
Et certainement pas dans une grande ville! Où d'ailleurs ils ne vivent guère puisqu'ils sont majoritairement “dans les territoires” (expression polie pour dire “la cambrousse”): justement là d'où les services publics — des écoles aux lignes de trains en passant par les postes etc. — se sont massivement retirés, en même temps que les marchés d'emplois se sont effondrés ces vingt dernières années.
Ceux-là trouvent que l'école publique et gratuite devrait réellement être gratuite — et donc aussi les masques et le gel. Il est assez évident que, si pour les profs, l'actuel gouvernement n'a pas l'intention de payer (sinon ça se saurait!), il va “payer un peu”, très symboliquement (et en refilant la facture aux pouvoirs locaux), pour les familles, histoire de dire que “c'est fait”. Mais ça sera à la marge et du grand n'importe quoi.
Ça posera peut-être un sacré problème aux profs: comment faire respecter telle ou telle obligation auprès d'élèves issus de familles qui ne croient plus un mot (et je reste modéré) de la parole des gouvernants?…
_________________
Si tu vales valeo.
- ElyasEsprit sacré
Pour signaler un point, la gestion de la pandémie dans l'Education nationale ne sera pas que sanitaire. C'est parti pour les plans de sauvegarde de l'emploi (magnifique mensonge administratif, c'est le nouveau nom des plans de licenciements) et des plans de maintien de l'emploi (en gros, acceptation des baisses de salaires, si on refuse, c'est un motif de licenciement suite aux dernières lois sur le sujet). Il y a aussi les divorces qui grimpent et les familles endeuillées. On va avoir du boulot parce que, hélas, on ne donnera rien à l'EN et que, en bonne corporation gauchiste (je plaisante, c'est ce qu'on nous balance à la figure), on ne va pas dans notre grande majorité lâcher nos élèves.
- User20159Esprit éclairé
Elyas a écrit: On va avoir du boulot parce que, hélas, on ne donnera rien à l'EN et que, en bonne corporation gauchiste (je plaisante, c'est ce qu'on nous balance à la figure), on ne va pas dans notre grande majorité lâcher nos élèves.
Je suis fier et honoré d'appartenir à cette bonne corporation gauchiste !
- Fires of PompeiiGuide spirituel
Pardon pour le HS tout à l'heure.
Je maintiens que, quelle que soit la situation financière des familles, c'est à l'EN de fournir les masques aux enfants.
Je maintiens que, quelle que soit la situation financière des familles, c'est à l'EN de fournir les masques aux enfants.
_________________
Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
En tout cas, la situation va devenir difficile, plus difficile qu'elle ne l'était déjà… C'est pourquoi, la semaine passée, dans une discussion que j'ai eue avec deux (futures) PE stagiaires à partir de la rentrée, quand elles me disaient: “ça, au pire, on achètera des masques et du gel s'il n'y en a pas assez”, tout en étant d'accord que “ça ne devrait pas être à elles de le faire”, je les ai approuvées.
N.B. et sinon… L'analyse de l'appauvrissement des classes moyennes basses qui vivent de leur travail etc. vient de Fondapol et de Dominique Reynier: c'est-à-dire, pas précisément de gens issus du zapatisme…
N.B. et sinon… L'analyse de l'appauvrissement des classes moyennes basses qui vivent de leur travail etc. vient de Fondapol et de Dominique Reynier: c'est-à-dire, pas précisément de gens issus du zapatisme…
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Si tu vales valeo.
- ProvençalLeGauloisExpert
+ 1 000Fires of Pompeii a écrit:
Je maintiens que, quelle que soit la situation financière des familles, c'est à l'EN de fournir les masques aux enfants.
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N'empêche que je suis une légende.
Perceval
- InvitéInvité
Fires of Pompeii a écrit:Pardon pour le HS tout à l'heure.
Je maintiens que, quelle que soit la situation financière des familles, c'est à l'EN de fournir les masques aux enfants.
Mouai, ça va se répercuter sur nos impôts..
- frimoussette77Guide spirituel
Evidemment !AmyR a écrit:Fires of Pompeii a écrit:Pardon pour le HS tout à l'heure.
Je maintiens que, quelle que soit la situation financière des familles, c'est à l'EN de fournir les masques aux enfants.
Mouai, ça va se répercuter sur nos impôts..
Et puis les masques gratuits … parfois ne peuvent pas servir. Ils sont trop grands, trop petits ou ne plaisent pas. C'est compliqué, il n'y a pas vraiment de taille. Je suis allée chercher le masque gratuit offert par ma commune, les gens râlaient parce que la taille ne convenait, parce que le tissus n'était pas ceci, d'autres parce que le masque ressemblait à une serpillère ou à un torchon.
- Fires of PompeiiGuide spirituel
AmyR a écrit:Fires of Pompeii a écrit:Pardon pour le HS tout à l'heure.
Je maintiens que, quelle que soit la situation financière des familles, c'est à l'EN de fournir les masques aux enfants.
Mouai, ça va se répercuter sur nos impôts..
Je ne comprends pas cette phrase venant de quelqu'un qui œuvre pour le service public : on sait très bien, mieux que personne d'ailleurs, que certaines choses, même si elles ne rapportent pas directement, sont nécessaires (au hasard : l'éducation, un hôpital public performant) pour le bon fonctionnement de la société. Votre remarque est précisément celle qu'utilisent les gouvernements successifs pour justifier des coupes dans le service public, la non-augmentation du salaire des professeurs etc.
_________________
Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- roxanneOracle
Mais vous ne le voyez pas arriver gros comme un camion : les vies scolaires avec un stock de masques jetables parce qu’Untel aura oublié, perdu le sien ou que Truc aura cassé la ficelle et qu’on ne va pas virer les gamins . Et que dans le tas, il y aura ceux qui en profiteront , ceux qui s’en foutent .
- ElyasEsprit sacré
roxanne a écrit:Mais vous ne le voyez pas arriver gros comme un camion : les vies scolaires avec un stock de masques jetables parce qu’Untel aura oublié, perdu le sien ou que Truc aura cassé la ficelle et qu’on ne va pas virer les gamins . Et que dans le tas, il y aura ceux qui en profiteront , ceux qui s’en foutent .
Ils seront une minorité. On a trop tendance à s'inquiéter pour les élèves déviants en oubliant tous ceux qui sont de bonne foi, maladroits ou étourdis. Ils sont beaucoup plus maladroits. Après, pour la sécurité de tous, je préfère être candide et naïf, pas toi ?
- InvitéInvité
Justement, je suis déjà très juste financièrement, je n'ai pas envie de voir mes impôts alourdis davantage parce qu'on offre des masques à des familles plus à l'aise que moi financièrement.Fires of Pompeii a écrit:AmyR a écrit:Fires of Pompeii a écrit:Pardon pour le HS tout à l'heure.
Je maintiens que, quelle que soit la situation financière des familles, c'est à l'EN de fournir les masques aux enfants.
Mouai, ça va se répercuter sur nos impôts..
Je ne comprends pas cette phrase venant de quelqu'un qui œuvre pour le service public : on sait très bien, mieux que personne d'ailleurs, que certaines choses, même si elles ne rapportent pas directement, sont nécessaires (au hasard : l'éducation, un hôpital public performant) pour le bon fonctionnement de la société. Votre remarque est précisément celle qu'utilisent les gouvernements successifs pour justifier des coupes dans le service public, la non-augmentation du salaire des professeurs etc.
Si, siroxanne a écrit:Mais vous ne le voyez pas arriver gros comme un camion : les vies scolaires avec un stock de masques jetables parce qu’Untel aura oublié, perdu le sien ou que Truc aura cassé la ficelle et qu’on ne va pas virer les gamins . Et que dans le tas, il y aura ceux qui en profiteront , ceux qui s’en foutent .
- ProvençalLeGauloisExpert
Et alors ?AmyR a écrit:Fires of Pompeii a écrit:Pardon pour le HS tout à l'heure.
Je maintiens que, quelle que soit la situation financière des familles, c'est à l'EN de fournir les masques aux enfants.
Mouai, ça va se répercuter sur nos impôts..
Les aides aux entreprises, les masques fournis par les CT, les masques fournis aux fonctionnaires aussi et j'en passe.
Et les familles aussi paient des impôts (IR mais surtout TVA).
Sinon autant ne fournir les masques qu'aux salariés et fonctionnaires les plus pauvres (cat C) puisqu'après tout les autres peuvent bien se les payer tous seuls...
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N'empêche que je suis une légende.
Perceval
- roxanneOracle
Ah mais je suis d’accord avec ça. Mais il faudra bien budgétiser ces masques.
- ElyasEsprit sacré
roxanne a écrit:Ah mais je suis d’accord avec ça. Mais il faudra bien budgétiser ces masques.
J'ai fait le calcul plus haut pour mon bahut avec presque 900 personnes dedans. C'est assez conséquent.
- Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Éducation Nationale
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