- ElyasEsprit sacré
roxanne a écrit:Ah mais je suis d’accord avec ça. Mais il faudra bien budgétiser ces masques.
J'ai fait le calcul plus haut pour mon bahut avec presque 900 personnes dedans. C'est assez conséquent.
- CathEnchanteur
Ah oui ?farfalla a écrit:La pré-rentrée se fera par visioconférence dans mon établissement. C’est déjà ça de pris. 2h de réunion plutôt que toute la journée.
- SisypheHabitué du forum
Je trouve la conversation extrêmement intéressante. Je viens d'une famille appartenant à la moyenne bourgeoisie. Mes parents ne comptaient pas les courses au centime près. Il n'étaient d'ailleurs pas très bons pour gérer l'argent.
Je n'avais jamais de vêtements de marque. Je n'avais pas honte d'aller chez LIDL. Toute jeune adulte, j'ai encadré un camp de vacances pour des enfants qui ne partaient pas en vacances. Tout était quasi-gratuit. Je crois que c'était 25 francs la semaine (et oui, c'était il y a longtemps). Ce qui m'avait étonnée, c'est que les enfants avaient, pour la très grande majorité, des vêtements neufs (il y avait encore l'étiquette). Ce qui n'était pas très pratique car nous campions. Le même été, j'ai encadré un autre camp avec des enfants issus de la haute bourgeoisie nantaise. Les enfants, généralement issus de familles nombreuses, avaient tous des vêtements très usés, de récupération...
Cela m'amène à penser qu'un des fléau de cette pauvreté (bien réelle, je le sais. J'en ai fait l'expérience avec mes élèves en LP à Bondy nord) est la honte qu'elle entraîne. Je me dis qu'enfant je n'avais pas honte de ne pas porter de vêtements de marques ou d'aller chez LIDL parce que je savais que c'était un choix de mes parents, pas une obligation. Les réflexions de mes camarades ne me touchaient pas.
Je n'avais jamais de vêtements de marque. Je n'avais pas honte d'aller chez LIDL. Toute jeune adulte, j'ai encadré un camp de vacances pour des enfants qui ne partaient pas en vacances. Tout était quasi-gratuit. Je crois que c'était 25 francs la semaine (et oui, c'était il y a longtemps). Ce qui m'avait étonnée, c'est que les enfants avaient, pour la très grande majorité, des vêtements neufs (il y avait encore l'étiquette). Ce qui n'était pas très pratique car nous campions. Le même été, j'ai encadré un autre camp avec des enfants issus de la haute bourgeoisie nantaise. Les enfants, généralement issus de familles nombreuses, avaient tous des vêtements très usés, de récupération...
Cela m'amène à penser qu'un des fléau de cette pauvreté (bien réelle, je le sais. J'en ai fait l'expérience avec mes élèves en LP à Bondy nord) est la honte qu'elle entraîne. Je me dis qu'enfant je n'avais pas honte de ne pas porter de vêtements de marques ou d'aller chez LIDL parce que je savais que c'était un choix de mes parents, pas une obligation. Les réflexions de mes camarades ne me touchaient pas.
- InvitéInvité
Oui, enfin quand je vois mes parents gagner à eux deux 3 fois plus que moi et ne pas payer d'impôts parce que j'ai encore des frères et sœurs qui sont étudiants (et vivent à domicile donc ça leur coute pas si cher que ça), alors que je paye 160€/mois + taxe d'habitation, voilà quoi.. Et je pense pas que ce soit des cas isolés.ProvençalLeGaulois a écrit:Et alors ?AmyR a écrit:Fires of Pompeii a écrit:Pardon pour le HS tout à l'heure.
Je maintiens que, quelle que soit la situation financière des familles, c'est à l'EN de fournir les masques aux enfants.
Mouai, ça va se répercuter sur nos impôts..
Les aides aux entreprises, les masques fournis par les CT, les masques fournis aux fonctionnaires aussi et j'en passe.
Et les familles aussi paient des impôts (IR mais surtout TVA).
Sinon autant ne fournir les masques qu'aux salariés et fonctionnaires les plus pauvres (cat C) puisqu'après tout les autres peuvent bien se les payer tous seuls...
Edit : J'ai oublié de préciser qu'ils avaient droit aux bourses en plus de ça.
- ProvençalLeGauloisExpert
Ben oui mais ce sera normal.roxanne a écrit:Mais vous ne le voyez pas arriver gros comme un camion : les vies scolaires avec un stock de masques jetables parce qu’Untel aura oublié, perdu le sien ou que Truc aura cassé la ficelle et qu’on ne va pas virer les gamins . Et que dans le tas, il y aura ceux qui en profiteront , ceux qui s’en foutent .
On en fournit à tout le monde (CT, entreprises, administrations), on ne va pas commencer à refuser de filer un masque à un gamin en fonction des revenus des parents ! Surtout que ces masques protègent avant tout les autres.
_________________
N'empêche que je suis une légende.
Perceval
- montjoie-saintdenisNiveau 7
C'est pas du tout la même époque en même temps .. à l'époque, un seul salaire suffisait souvent pour une famille de 4 ^^'dita a écrit:j'ai sûrement eu une mère exceptionnelle. Mais elle a refusé les étiquetages et le laisser-aller. Elle s'est battue.
Les "pauvres" me laissent donc dubitatif.
- ProtonExpert
Il y a déjà eu des masques envoyés aux familles les plus pauvres :
https://www.lepoint.fr/sante/des-masques-seront-envoyes-aux-7-millions-de-francais-les-plus-pauvres-22-07-2020-2385284_40.php
Egalement :
https://www.dossierfamilial.com/actualites/social-sante/masques-gratuits-qui-peut-en-recevoir-444233
Des masques seront envoyés aux 7 millions de Français les plus pauvres
Le ministre de la Santé Olivier Véran a indiqué que 40 millions de masques grand public lavables allaient être acheminés par La Poste.
https://www.lepoint.fr/sante/des-masques-seront-envoyes-aux-7-millions-de-francais-les-plus-pauvres-22-07-2020-2385284_40.php
Egalement :
et aussiLes 500 000 lycéens franciliens
De son côté, la région Ile-de-France va distribuer à la rentrée des masques lavables en tissu à ses 500 000 lycéens. « Ça fait un gros budget pour les familles de devoir acheter des masques tous les jours (…), c’est pour ça que la région Ile-de-France va assurer la gratuité des masques pour toutes les associations caritatives qui sont partenaires de la région », a expliqué la présidente LR de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, mercredi sur France 2. Deux masques en tissu seront distribués à chaque lycéen, soit un million de masques au total.
2 millions de masques remboursés pour les plus fragiles
Olivier Véran a également annoncé que l’assurance maladie remboursera à 100 % les masques chirurgicaux, sur prescription, pour 2 millions de Français qui sont porteurs de vulnérabilité. Cette mesure fait suite à un avis rendu le 30 juin dernier par la Haute autorité de santé (HAS). La commission d’évaluation des dispositifs médicaux a recommandé que le masque chirurgical Assanis, fabriqué par le laboratoire Majorelle, soit pris en charge pour les patients atteints de Covid-19 et ceux à haut risque de développer une forme grave d’infection au coronavirus.
https://www.dossierfamilial.com/actualites/social-sante/masques-gratuits-qui-peut-en-recevoir-444233
- ProvençalLeGauloisExpert
L'IR n'est pas le seul impôt en France, la TVA (20% ce qui est tout sauf négligeable), tout le monde la paye.AmyR a écrit:Oui, enfin quand je vois mes parents gagner à eux deux 3 fois plus que moi et ne pas payer d'impôts parce que j'ai encore des frères et sœurs qui sont étudiants (et vivent à domicile donc ça leur coute pas si cher que ça), alors que je paye 160€/mois + taxe d'habitation, voilà quoi.. Et je pense pas que ce soit des cas isolés.ProvençalLeGaulois a écrit:Et alors ?AmyR a écrit:Fires of Pompeii a écrit:Pardon pour le HS tout à l'heure.
Je maintiens que, quelle que soit la situation financière des familles, c'est à l'EN de fournir les masques aux enfants.
Mouai, ça va se répercuter sur nos impôts..
Les aides aux entreprises, les masques fournis par les CT, les masques fournis aux fonctionnaires aussi et j'en passe.
Et les familles aussi paient des impôts (IR mais surtout TVA).
Sinon autant ne fournir les masques qu'aux salariés et fonctionnaires les plus pauvres (cat C) puisqu'après tout les autres peuvent bien se les payer tous seuls...
Et vous vivez seule sur un seul salaire.
Ils vivent à au moins 4 (puisque vous parlez de frères et soeurs) sur 3 fois votre salaire donc avec moins...
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N'empêche que je suis une légende.
Perceval
- User20159Esprit éclairé
AmyR a écrit:Oui, enfin quand je vois mes parents gagner à eux deux 3 fois plus que moi et ne pas payer d'impôts parce que j'ai encore des frères et sœurs qui sont étudiants (et vivent à domicile donc ça leur coute pas si cher que ça), alors que je paye 160€/mois + taxe d'habitation, voilà quoi.. Et je pense pas que ce soit des cas isolés.
Edit : J'ai oublié de préciser qu'ils avaient droit aux bourses en plus de ça.
160 seulement ?
- Spoiler:
- Salauds de pauvres
- Graisse-BoulonsNiveau 10
Merci. On se rejoint. Je suppose que pour comprendre il faut sois même revenir de loin...mes grands parents coté maternel sont arrivés en france sans rien et sans parler français. Ils ont habité une chambre de bonne dans une rue ou les égouts étaient encore a ciel ouvert, au milieu de la rue pavée. On pouvait y lancer des choses depuis les fenêtres...plusieurs fois ma grand mère a reçu le contenu d'un pot de chambre " français"...elle qui venait piquer le pain des français...Des gens comme mes grands pafents il y en avait plein mais déjà a l'époque on pouvait avor plusieurs philosophies et celle de mon grand père se résumait ainssi : "t'occupes pas de la marque du vélo, pédales". En deux générations, grace a l'école gratuite et a la santé pas chère, la force de travail de la famille a pu faire qu'il n'y a plus aucun pauvre dans cette famille.dita a écrit:Excusez-moi, mais j'ai beaucoup de mal à comprendre les histoires de gens pauvres. Et j'aimerais bien, ça me donnerait l'impression de ne pas être aigri et grincheux.
C'est peut-être parce que j'ai 52 ans et que les choses en allaient autrement quand j'étais jeune.
J'ai vécu, pour mon époque, dans des conditions assez difficiles : mon père ne vivait pas avec nous et ne donnait aucune pension, ma mère était seule à rentrer de l'argent à la maison. Elle avait ma grand-mère (sa mère) à charge. Dans les années 70, être enfant dans une famille monoparentale, ça choquait beaucoup. Ma grand-mère était d'origine étrangère.
Ma mère travaillait dans une grande entreprise qui payait assez bien et qui permettait d'être assimilé fonctionnaire. Sans diplôme autre que celuide sténo-dactylo,elle avait un emploi modeste, mais a gravi les échelons. Elle n'a jamais demandé de bourse pour moi, ça ne lui aurait pas traversé l'esprit.
Nous vivions à Paris, et ma mère, pour que j'aie une chambre à moi, dormait dans le salon. Nous vivions à 3 dans 39 mètres carrés.
Quand elle m'a eu, on lui a diagnostiqué une grave maladie cardiaque. Elle a mis tout l'argent qu'elle a pu de côté pour payer mes futures études, au cas où elle serait décédée quand je serais encore en études.
Jamais de restau, vacances au camping du comité d'entreprise, pas de fantaisies. Des habits cousus par ses soins.
Donc, on était pauvres.
Grâce à ma mère, j'ai pu faire des études. Elle a travaillé dur, n'a jamais "refait sa vie" et je suis fils unique. Elle a économisé, s'est donné du mal, a fait des placements prudents et judicieux (à l'époque, le livret A, les PEL et autres, ça rapportait bien).
Grâce à elle, j'ai un excellent niveau de vie : résidence principale à Paris dont je suis propriétaire (les 39 mètres carrés, dans un quartier qui s'est avéré devenir assez cossu), résidence secondaire à la campagne, voitures neuves, voyages à l'étranger dans des pays chers (quand il n'y avait pas le covid).
j'ai sûrement eu une mère exceptionnelle. Mais elle a refusé les étiquetages et le laisser-aller. Elle s'est battue.
Les "pauvres" me laissent donc dubitatif.
- InvitéInvité
Oui mais leur maison est payée alors que j'ai un loyer qui me prend une grande partie de mon salaire. Leur reste à vivre est bien plus important que le miens au final..ProvençalLeGaulois a écrit:L'IR n'est pas le seul impôt en France, la TVA (20% ce qui est tout sauf négligeable), tout le monde la paye.AmyR a écrit:Oui, enfin quand je vois mes parents gagner à eux deux 3 fois plus que moi et ne pas payer d'impôts parce que j'ai encore des frères et sœurs qui sont étudiants (et vivent à domicile donc ça leur coute pas si cher que ça), alors que je paye 160€/mois + taxe d'habitation, voilà quoi.. Et je pense pas que ce soit des cas isolés.ProvençalLeGaulois a écrit:Et alors ?AmyR a écrit:
Mouai, ça va se répercuter sur nos impôts..
Les aides aux entreprises, les masques fournis par les CT, les masques fournis aux fonctionnaires aussi et j'en passe.
Et les familles aussi paient des impôts (IR mais surtout TVA).
Sinon autant ne fournir les masques qu'aux salariés et fonctionnaires les plus pauvres (cat C) puisqu'après tout les autres peuvent bien se les payer tous seuls...
Et vous vivez seule sur un seul salaire.
Ils vivent à au moins 4 (puisque vous parlez de frères et soeurs) sur 3 fois votre salaire donc avec moins...
- DanskaProphète
ProvençalLeGaulois a écrit:L'IR n'est pas le seul impôt en France, la TVA (20% ce qui est tout sauf négligeable), tout le monde la paye.AmyR a écrit:Oui, enfin quand je vois mes parents gagner à eux deux 3 fois plus que moi et ne pas payer d'impôts parce que j'ai encore des frères et sœurs qui sont étudiants (et vivent à domicile donc ça leur coute pas si cher que ça), alors que je paye 160€/mois + taxe d'habitation, voilà quoi.. Et je pense pas que ce soit des cas isolés.ProvençalLeGaulois a écrit:Et alors ?AmyR a écrit:
Mouai, ça va se répercuter sur nos impôts..
Les aides aux entreprises, les masques fournis par les CT, les masques fournis aux fonctionnaires aussi et j'en passe.
Et les familles aussi paient des impôts (IR mais surtout TVA).
Sinon autant ne fournir les masques qu'aux salariés et fonctionnaires les plus pauvres (cat C) puisqu'après tout les autres peuvent bien se les payer tous seuls...
Et vous vivez seule sur un seul salaire.
Ils vivent à au moins 4 (puisque vous parlez de frères et soeurs) sur 3 fois votre salaire donc avec moins...
Tout à fait. La TVA, les cotisations sociales, la CSG, la taxe d'habitation (ok, plus pour longtemps en théorie), la redevance télé... Il existe un grand nombre d'impôts plus discrets que l'emblématique impôt sur le revenu, et dont l'assiette fiscale est beaucoup plus large.
AmyR a écrit:Oui mais leur maison est payée alors que j'ai un loyer qui me prend une grande partie de mon salaire. Leur reste à vivre est bien plus important que le mien au final..
Mais leur maison, ils l'ont payée ! C'est normal que l'Etat ne tienne pas compte de la différence entre locataires et propriétaires pour décider de qui doit bénéficier des aides... Sinon il n'y aurait aucun intérêt à devenir propriétaire, d'autant qu'on paye pas mal d'impôts sur les biens immobiliers !
- User20159Esprit éclairé
Graisse-Boulons a écrit:Merci. On se rejoint. Je suppose que pour comprendre il faut sois même revenir de loin...mes grands parents coté maternel sont arrivés en france sans rien et sans parler français. Ils ont habité une chambre de bonne dans une rue ou les égouts étaient encore a ciel ouvert, au milieu de la rue pavée. On pouvait y lancer des choses depuis les fenêtres...plusieurs fois ma grand mère a reçu le contenu d'un pot de chambre " français"...elle qui venait piquer le pain des français...Des gens comme mes grands pafents il y en avait plein mais déjà a l'époque on pouvait avor plusieurs philosophies et celle de mon grand père se résumait ainssi : "t'occupes pas de la marque du vélo, pédales". En deux générations, grace a l'école gratuite et a la santé pas chère, la force de travail de la famille a pu faire qu'il n'y a plus aucun pauvre dans cette famille.
Et deux générations plus tard, ça milite presque contre les allocs et la santé pas chère...
et hop une pié-pièce libérale dans la machine...
Ils commencent sérieusement à m'agacer les : "je reviens de loin, je me suis construit à la force de travail et à la sueur de mon front"....
- InvitéInvité
Ha@_x a écrit:AmyR a écrit:Oui, enfin quand je vois mes parents gagner à eux deux 3 fois plus que moi et ne pas payer d'impôts parce que j'ai encore des frères et sœurs qui sont étudiants (et vivent à domicile donc ça leur coute pas si cher que ça), alors que je paye 160€/mois + taxe d'habitation, voilà quoi.. Et je pense pas que ce soit des cas isolés.
Edit : J'ai oublié de préciser qu'ils avaient droit aux bourses en plus de ça.
160 seulement ?
- Spoiler:
Salauds de pauvres
Je crois oui, ça parait peut être pas beaucoup mais vu ce qu'il me reste pour la nourriture, les vêtements etc une fois toutes les factures payées, je cracherais pas dessus.
- DalvaVénérable
Ta mère percevait un salaire suffisamment confortable pour nourrir et loger trois personnes à Paris, et tu considères que vous étiez pauvres parce qu'elle choisissait de mettre le surplus de côté au lieu de payer du loisir...dita a écrit:Excusez-moi, mais j'ai beaucoup de mal à comprendre les histoires de gens pauvres. Et j'aimerais bien, ça me donnerait l'impression de ne pas être aigri et grincheux.
C'est peut-être parce que j'ai 52 ans et que les choses en allaient autrement quand j'étais jeune.
J'ai vécu, pour mon époque, dans des conditions assez difficiles : mon père ne vivait pas avec nous et ne donnait aucune pension, ma mère était seule à rentrer de l'argent à la maison. Elle avait ma grand-mère (sa mère) à charge. Dans les années 70, être enfant dans une famille monoparentale, ça choquait beaucoup. Ma grand-mère était d'origine étrangère.
Ma mère travaillait dans une grande entreprise qui payait assez bien et qui permettait d'être assimilé fonctionnaire. Sans diplôme autre que celuide sténo-dactylo,elle avait un emploi modeste, mais a gravi les échelons. Elle n'a jamais demandé de bourse pour moi, ça ne lui aurait pas traversé l'esprit.
Nous vivions à Paris, et ma mère, pour que j'aie une chambre à moi, dormait dans le salon. Nous vivions à 3 dans 39 mètres carrés.
Quand elle m'a eu, on lui a diagnostiqué une grave maladie cardiaque. Elle a mis tout l'argent qu'elle a pu de côté pour payer mes futures études, au cas où elle serait décédée quand je serais encore en études.
Jamais de restau, vacances au camping du comité d'entreprise, pas de fantaisies. Des habits cousus par ses soins.
Donc, on était pauvres.
Grâce à ma mère, j'ai pu faire des études. Elle a travaillé dur, n'a jamais "refait sa vie" et je suis fils unique. Elle a économisé, s'est donné du mal, a fait des placements prudents et judicieux (à l'époque, le livret A, les PEL et autres, ça rapportait bien).
Grâce à elle, j'ai un excellent niveau de vie : résidence principale à Paris dont je suis propriétaire (les 39 mètres carrés, dans un quartier qui s'est avéré devenir assez cossu), résidence secondaire à la campagne, voitures neuves, voyages à l'étranger dans des pays chers (quand il n'y avait pas le covid).
j'ai sûrement eu une mère exceptionnelle. Mais elle a refusé les étiquetages et le laisser-aller. Elle s'est battue.
Les "pauvres" me laissent donc dubitatif.
Quand j'ai commencé nos deux salaires nous permettaient de nourrir et loger (en hlm) une famille de trois et nous ne pouvions ni mettre d'argent de côté, ni nous payer de loisirs (certes, je ne cousais pas, mais aujourd'hui ça coûte plus cher en tissu de se coudre ses propres vêtements que d'aller en supermarché ou dans je ne sais quelle enseigne). Je ne me suis jamais considérée comme pauvre, à aucun moment.
On parle de gens qui n'ont pas les moyens de faire tourner une machine à laver (ou de la remplacer quand elle tombe en rade) ni d'allumer le chauffage pendant l'hiver, qui ne savent pas comment se nourrir quand les restos du coeur ferment leurs portes, et qui ne peuvent même plus demander les bourses depuis que tout est dématérialisé (et ici, on ne peut pas juste se dire qu'on n'a qu'à prendre le bus ou le métro pour aller utiliser un ordi dans un centre ou un autre, ça n'existe pas, les villages sont distants et pas desservis par du transport en commun régulier).
Et surtout, gagner peu dans les années 70 n'a aucune commune mesure avec gagner peu (ou rien) aujourd'hui.
- User20159Esprit éclairé
Dalva a écrit:On parle de gens qui n'ont pas les moyens de faire tourner une machine à laver (ou de la remplacer quand elle tombe en rade) ni d'allumer le chauffage pendant l'hiver, qui ne savent pas comment se nourrir quand les restos du coeur ferment leurs portes, et qui ne peuvent même plus demander les bourses depuis que tout est dématérialisé (et ici, on ne peut pas juste se dire qu'on n'a qu'à prendre le bus ou le métro pour aller utiliser un ordi dans un centre ou un autre, ça n'existe pas, les villages sont distants et pas desservis par du transport en commun régulier).
Merci Dalva, pour la mise à jour :sourit:
- MalagaModérateur
AmyR a écrit:Fires of Pompeii a écrit:Pardon pour le HS tout à l'heure.
Je maintiens que, quelle que soit la situation financière des familles, c'est à l'EN de fournir les masques aux enfants.
Mouai, ça va se répercuter sur nos impôts..
En même temps, si les contaminations s’accélèrent avec la reprise des cours parce que des élèves n'ont pas de masque (je pense notamment aux lycéens qui sont, a priori, plus à même de créer des foyers de contamination), cela va aussi augmenter nos impôts, la santé coûtant très cher. Je préfère prévenir que guérir, que mes impôts servent à éviter des contaminations plutôt que de payer des réanimations surpeuplées.
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J'utilise des satellites coûtant plusieurs millions de dollars pour chercher des boîtes Tupperware dans la forêt ; et toi, c'est quoi ton hobby ?
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Proton a écrit:[…– Deux masques en tissu seront distribués à chaque lycéen, soit un million de masques au total.
Nous disons donc, 2 masques lavables à chaque lycéen: soit un utilisé le matin l'autre l'après midi =>
1) il faut les laver et les sécher tous les soirs pour pouvoir les utiliser tous les jours (à moins d'avoir un sèche linge ou la grâce d'une canicule de rentrée, ça risque d'être pratiquement difficile)
2) à 12 lavages le masque, on tient douze jours avant de les jeter pour devoir en racheter — donc, ça nous amène jusqu'à mi septembre…
Des articles qui comptent en grands nombres oublient souvent de compter au ras du sol.
_________________
Si tu vales valeo.
- Fires of PompeiiGuide spirituel
Merci Dalva !
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Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- InvitéInvité
Danska a écrit:AmyR a écrit:Oui mais leur maison est payée alors que j'ai un loyer qui me prend une grande partie de mon salaire. Leur reste à vivre est bien plus important que le mien au final..
Mais leur maison, ils l'ont payée ! C'est normal que l'Etat ne tienne pas compte de la différence entre locataires et propriétaires pour décider de qui doit bénéficier des aides... Sinon il n'y aurait aucun intérêt à devenir propriétaire, d'autant qu'on paye pas mal d'impôts sur les biens immobiliers !
Tant mieux pour eux, n’empêche que leur reste à vivre est bien plus important que le miens et ils payent quand même 0 impôts.
Je ne gagne pas assez pour pouvoir un jour accéder à la propriété donc quand on me dit que mes impôts doivent augmenter pour que les enfants de ceux qui ont eu suffisamment d'argent pour investir, j'ai un peu de mal à sauter de joie..
- epekeina.tes.ousiasModérateur
AmyR a écrit:Tant mieux pour eux, n’empêche que leur reste à vivre est bien plus important que le miens et ils payent quand même 0 impôts.
Je ne gagne pas assez pour pouvoir un jour accéder à la propriété donc quand on me dit que mes impôts doivent augmenter pour que les enfants de ceux qui ont eu suffisamment d'argent pour investir, j'ai un peu de mal à sauter de joie..
Mais enfin, c'est une pure fiction de ta part! Je comprends, en partie, ton ressentiment vis-à-vis de tes parents (j'aurais tendance à te suggérer d'aller leur présenter la facture): mais tu sembles ignorer totalement que ça n'a RIEN à voir avec les conditions de vie des 25% d'habitants de notre pays dont on parle depuis quelques pages… Ceux-là ne sont pas propriétaires et n'ont certainement pas les moyens dont ta famille dispose!
_________________
Si tu vales valeo.
- InvitéInvité
epekeina.tes.ousias a écrit:AmyR a écrit:Tant mieux pour eux, n’empêche que leur reste à vivre est bien plus important que le miens et ils payent quand même 0 impôts.
Je ne gagne pas assez pour pouvoir un jour accéder à la propriété donc quand on me dit que mes impôts doivent augmenter pour que les enfants de ceux qui ont eu suffisamment d'argent pour investir, j'ai un peu de mal à sauter de joie..
Mais enfin, c'est une pure fiction de ta part! Je comprends, en partie, ton ressentiment vis-à-vis de tes parents (j'aurais tendance à te suggérer d'aller leur présenter la facture): mais tu sembles ignorer totalement que ça n'a RIEN à voir avec les conditions de vie des 25% d'habitants de notre pays dont on parle depuis quelques pages… Ceux-là ne sont pas propriétaires et n'ont certainement pas les moyens dont ta famille dispose!
Non mais je n'ai pas dis que j'étais contre le fait de fournir des masques aux plus démunis. A la base je répondais juste à ceux qui disaient que les masques devraient être gratuits pour tout le monde quelques soient leurs ressources.
- gp20Niveau 9
Personne ne gagne rien en France, ce qui est loin d'être le cas partout. Des minima sociaux ont été mis en place, ce qui permet malgré tout de survivre. La protection sociale à la française est une réalité à défendre à tout prix. Mais la lutte contre les escrocs, qu'ils soient au RSA (de complaisance pour certains bulleurs de famille fortunée que je connais) ou en mère isolée en couple (la grande mode actuelle) ou bien qu'ils gagnent 100 000€ /mois, est à intensifier pour que le système ne s'effondre pas.Dalva a écrit:Ta mère percevait un salaire suffisamment confortable pour nourrir et loger trois personnes à Paris, et tu considères que vous étiez pauvres parce qu'elle choisissait de mettre le surplus de côté au lieu de payer du loisir...dita a écrit:Excusez-moi, mais j'ai beaucoup de mal à comprendre les histoires de gens pauvres. Et j'aimerais bien, ça me donnerait l'impression de ne pas être aigri et grincheux.
C'est peut-être parce que j'ai 52 ans et que les choses en allaient autrement quand j'étais jeune.
J'ai vécu, pour mon époque, dans des conditions assez difficiles : mon père ne vivait pas avec nous et ne donnait aucune pension, ma mère était seule à rentrer de l'argent à la maison. Elle avait ma grand-mère (sa mère) à charge. Dans les années 70, être enfant dans une famille monoparentale, ça choquait beaucoup. Ma grand-mère était d'origine étrangère.
Ma mère travaillait dans une grande entreprise qui payait assez bien et qui permettait d'être assimilé fonctionnaire. Sans diplôme autre que celuide sténo-dactylo,elle avait un emploi modeste, mais a gravi les échelons. Elle n'a jamais demandé de bourse pour moi, ça ne lui aurait pas traversé l'esprit.
Nous vivions à Paris, et ma mère, pour que j'aie une chambre à moi, dormait dans le salon. Nous vivions à 3 dans 39 mètres carrés.
Quand elle m'a eu, on lui a diagnostiqué une grave maladie cardiaque. Elle a mis tout l'argent qu'elle a pu de côté pour payer mes futures études, au cas où elle serait décédée quand je serais encore en études.
Jamais de restau, vacances au camping du comité d'entreprise, pas de fantaisies. Des habits cousus par ses soins.
Donc, on était pauvres.
Grâce à ma mère, j'ai pu faire des études. Elle a travaillé dur, n'a jamais "refait sa vie" et je suis fils unique. Elle a économisé, s'est donné du mal, a fait des placements prudents et judicieux (à l'époque, le livret A, les PEL et autres, ça rapportait bien).
Grâce à elle, j'ai un excellent niveau de vie : résidence principale à Paris dont je suis propriétaire (les 39 mètres carrés, dans un quartier qui s'est avéré devenir assez cossu), résidence secondaire à la campagne, voitures neuves, voyages à l'étranger dans des pays chers (quand il n'y avait pas le covid).
j'ai sûrement eu une mère exceptionnelle. Mais elle a refusé les étiquetages et le laisser-aller. Elle s'est battue.
Les "pauvres" me laissent donc dubitatif.
Quand j'ai commencé nos deux salaires nous permettaient de nourrir et loger (en hlm) une famille de trois et nous ne pouvions ni mettre d'argent de côté, ni nous payer de loisirs (certes, je ne cousais pas, mais aujourd'hui ça coûte plus cher en tissu de se coudre ses propres vêtements que d'aller en supermarché ou dans je ne sais quelle enseigne). Je ne me suis jamais considérée comme pauvre, à aucun moment.
On parle de gens qui n'ont pas les moyens de faire tourner une machine à laver (ou de la remplacer quand elle tombe en rade) ni d'allumer le chauffage pendant l'hiver, qui ne savent pas comment se nourrir quand les restos du coeur ferment leurs portes, et qui ne peuvent même plus demander les bourses depuis que tout est dématérialisé (et ici, on ne peut pas juste se dire qu'on n'a qu'à prendre le bus ou le métro pour aller utiliser un ordi dans un centre ou un autre, ça n'existe pas, les villages sont distants et pas desservis par du transport en commun régulier).
Et surtout, gagner peu dans les années 70 n'a aucune commune mesure avec gagner peu (ou rien) aujourd'hui.
- ProvençalLeGauloisExpert
Faut le dire en quelle langue que l'IR n'est pas le seul impôt en France pour que ça rentre ?
De plus l'IR a beaucoup baissé ces dernières années (demandez aux plus anciens ce qu'ils payaient avant).
Rien ne dit que le financement de cette crise ne va pas se traduire par une augmentation de 2 ou 3 points de TVA (que tout le monde paye - bis repetita) plutôt que par une augmentation de l'IR.
De plus l'IR a beaucoup baissé ces dernières années (demandez aux plus anciens ce qu'ils payaient avant).
Rien ne dit que le financement de cette crise ne va pas se traduire par une augmentation de 2 ou 3 points de TVA (que tout le monde paye - bis repetita) plutôt que par une augmentation de l'IR.
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N'empêche que je suis une légende.
Perceval
- ChoubidouhNiveau 8
Je vous vois dire que les 100€ sur L'ARS sont destinés à à l'achat de masque. J'avais surtout compris que c'était une mesure pour relancer l'économie (les pauvres thesaurisent peu, donc c'est pertinent d'augmenter leur pouvoir d'achat pour augmenter la conso, en théorie...) .
Tout au moins c'est comme cela que c'était présenté au tout début. Et surtout, les "pauvres" ont en général en priorité l'achat du fioul pour l'antique chaudière qui le propri ne veut pas changer que les masques à cette période (ou pas, mais c'est un exemple d'une proche, qui chaque année doit limiter le chauffage et achève l'hiver en se douchant à l'eau froide avec ses 2 gosses...)
Tout au moins c'est comme cela que c'était présenté au tout début. Et surtout, les "pauvres" ont en général en priorité l'achat du fioul pour l'antique chaudière qui le propri ne veut pas changer que les masques à cette période (ou pas, mais c'est un exemple d'une proche, qui chaque année doit limiter le chauffage et achève l'hiver en se douchant à l'eau froide avec ses 2 gosses...)
- ChoubidouhNiveau 8
ProvençalLeGaulois a écrit:Faut le dire en quelle langue que l'IR n'est pas le seul impôt en France pour que ça rentre ?
De plus l'IR a beaucoup baissé ces dernières années (demandez aux plus anciens ce qu'ils payaient avant).
Rien ne dit que le financement de cette crise ne va pas se traduire par une augmentation de 2 ou 3 points de TVA (que tout le monde paye - bis repetita) plutôt que par une augmentation de l'IR.
L'IR est même un impôt mineur. La TVA reste la première rentrée d'argent. Et c'est d'ailleurs la ponction le plus équitable et injuste qu'il existe...
Après L'IR à surtout baissé pour une partie de la classe moyenne grâce à l'abattement mis en place par Hollande. Il existe un effet de seuil asses violent vers 20k de RFR j'ai l'impression.
- Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Éducation Nationale
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