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- PonocratesExpert spécialisé
e-Wanderer a écrit:
Une autre solution ? Peut-être que nos collègues du primaire et du secondaire, soutenus par des syndicats courageux, arrêtent de s'aplatir devant les injonctions du ministère contre le redoublement et d'appliquer servilement les consignes de notation laxistes.[...]Vous avez le nombre pour vous[...]Mettez les copies sous le nez du proviseur et demandez-lui des comptes.[...]Osez dire la vérité. ,
Oui, alors c'est bien gentil, mais nous sommes un certain nombre à le faire. Sauf que notre nombre tout le monde s'en moque. Le proviseur ? Il nous répond que les résultats des élèves dépendent de leur enseignant "Mais Mme Ponocrates, c'est à vous de leur donner envie de travailler ! C'est à vous de les faire progresser". Suivi de l'Inspecteur avec son "Mais vous êtes trop exigeante: vous devez vous adapter au niveau de vos élèves" - et cela je l'ai entendu, merci ! Et croyez-le ou non, le Proviseur et l'Inspecteur sont nos supérieurs hiérarchiques: notre carrière dépend d'eux. Quand nous faisons notre travail, quand nous avons ces exigences, nous le payons avec notre avancement de carrière en monnaie sonnante et trébuchante. Nous prêchons dans le désert et personne n'en a rien à faire: les parents trop contents que Junior-la-glande passe, l'Institution parce que cela coûte moins cher, le pouvoir politique parce que cela contribue à la casse d'un service public que l'on veut détruire pour enfin tirer de l'argent de l'éducation. Jouer les Cassandre et payer les pots cassés, merci pour le conseil, mais nous l'appliquons déjà pour beaucoup. Et des livres ont été écrits pour dénoncer la situation actuelle.
Maintenant les universitaires eux, que je sache, ne risquent rien à dénoncer les conditions de délivrance du bac, à refuser de présider des Jurys d'opérette, pourraient demander à connaître les consignes indignes de notation- les enseignants sont là, sous leurs yeux- et refuser leur application en renvoyant les inspecteurs dans les cordes, puisque le Bac est le premier grade universitaire. Vous ne risquez rien,vous avez l'autorité morale et la légitimité académique pour intervenir. Mais vous préférez souligner la baisse du niveau: ce qui est possible, qui ne vous coûterait RIEN, vous ne le faites pas.
Et vous donnez des leçons ? Mais de qui vous moquez-vous ?
- LokomazoutNiveau 9
dita a écrit:Ben oui.Monsieur_Tesla a écrit:dita a écrit:Le bac et les études supérieures sont un droit. Ne brimons pas les élèves, ne faisons pas les don Quichotte.
humour ?
Là où c'est moins drôle, c'est de voir des copies de candidats qui passent le CRPE externe (donc niveau master 1) avec notamment des confusions infinitif/participe passé des verbes du 1er groupe (ex : j'ai acheter du melon), des confusions sur le pluriel des noms finissant par "e" avec la terminaison de la 3ème personne du pluriel au présent (ex : il existe 700 variétés de figuent dans le monde) ...
- LadyOlennaModérateur
Bientôt la boucle sera bouclée : les professeurs seront aussi ignorants que leurs élèves...
- roxanneOracle
Ben, les fiches du PE du vendredi de mon fils en CE1 reçues pendant le confinement étaient un peu ..embêtantes à ce niveau-là , et même celles de la maîtresse parfois...
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
Ponocrates a écrit:e-Wanderer a écrit:
Une autre solution ? Peut-être que nos collègues du primaire et du secondaire, soutenus par des syndicats courageux, arrêtent de s'aplatir devant les injonctions du ministère contre le redoublement et d'appliquer servilement les consignes de notation laxistes.[...]Vous avez le nombre pour vous[...]Mettez les copies sous le nez du proviseur et demandez-lui des comptes.[...]Osez dire la vérité. ,
Oui, alors c'est bien gentil, mais nous sommes un certain nombre à le faire. Sauf que notre nombre tout le monde s'en moque. Le proviseur ? Il nous répond que les résultats des élèves dépendent de leur enseignant "Mais Mme Ponocrates, c'est à vous de leur donner envie de travailler ! C'est à vous de les faire progresser". Suivi de l'Inspecteur avec son "Mais vous êtes trop exigeante: vous devez vous adapter au niveau de vos élèves" - et cela je l'ai entendu, merci ! Et croyez-le ou non, le Proviseur et l'Inspecteur sont nos supérieurs hiérarchiques: notre carrière dépend d'eux. Quand nous faisons notre travail, quand nous avons ces exigences, nous le payons avec notre avancement de carrière en monnaie sonnante et trébuchante. Nous prêchons dans le désert et personne n'en a rien à faire: les parents trop contents que Junior-la-glande passe, l'Institution parce que cela coûte moins cher, le pouvoir politique parce que cela contribue à la casse d'un service public que l'on veut détruire pour enfin tirer de l'argent de l'éducation. Jouer les Cassandre et payer les pots cassés, merci pour le conseil, mais nous l'appliquons déjà pour beaucoup. Et des livres ont été écrits pour dénoncer la situation actuelle.
Maintenant les universitaires eux, que je sache, ne risquent rien à dénoncer les conditions de délivrance du bac, à refuser de présider des Jurys d'opérette, pourraient demander à connaître les consignes indignes de notation- les enseignants sont là, sous leurs yeux- et refuser leur application en renvoyant les inspecteurs dans les cordes, puisque le Bac est le premier grade universitaire. Vous ne risquez rien,vous avez l'autorité morale et la légitimité académique pour intervenir. Mais vous préférez souligner la baisse du niveau: ce qui est possible, qui ne vous coûterait RIEN, vous ne le faites pas.
Et vous donnez des leçons ? Mais de qui vous moquez-vous ?
Se quereller ne sert à rien. Si j'espère bien une réponse à ma question, ainsi qu'à la tienne - et vous, que faites-vous ? -, je rejoins largement e-Wanderer : nous pourrions imposer notre volonté, parce que nous sommes nombreux. Mais nous ne sommes pas coalisés. Nous sommes atomisés, parce que peu syndiqués et sans autres moyens d'organiser une résistance, sans parler de nos désaccords : plebis vis soluta, atque dispersa in multitudine, minus poterat. Unis, organisés, les petits sophismes de la direction et les vengeances d'inspecteur seraient sans effet. Comment faire ? Je n'ai pas de réponse, mais nous gagnerions sans doute à tenter de répondre à cette question, en tout cas nous y perdrions moins qu'en jouant au ping-pong.
- OxfordNeoprof expérimenté
Ponocrates a écrit:e-Wanderer a écrit:
Une autre solution ? Peut-être que nos collègues du primaire et du secondaire, soutenus par des syndicats courageux, arrêtent de s'aplatir devant les injonctions du ministère contre le redoublement et d'appliquer servilement les consignes de notation laxistes.[...]Vous avez le nombre pour vous[...]Mettez les copies sous le nez du proviseur et demandez-lui des comptes.[...]Osez dire la vérité. ,
Oui, alors c'est bien gentil, mais nous sommes un certain nombre à le faire. Sauf que notre nombre tout le monde s'en moque. Le proviseur ? Il nous répond que les résultats des élèves dépendent de leur enseignant "Mais Mme Ponocrates, c'est à vous de leur donner envie de travailler ! C'est à vous de les faire progresser". Suivi de l'Inspecteur avec son "Mais vous êtes trop exigeante: vous devez vous adapter au niveau de vos élèves" - et cela je l'ai entendu, merci ! Et croyez-le ou non, le Proviseur et l'Inspecteur sont nos supérieurs hiérarchiques: notre carrière dépend d'eux. Quand nous faisons notre travail, quand nous avons ces exigences, nous le payons avec notre avancement de carrière en monnaie sonnante et trébuchante. Nous prêchons dans le désert et personne n'en a rien à faire: les parents trop contents que Junior-la-glande passe, l'Institution parce que cela coûte moins cher, le pouvoir politique parce que cela contribue à la casse d'un service public que l'on veut détruire pour enfin tirer de l'argent de l'éducation. Jouer les Cassandre et payer les pots cassés, merci pour le conseil, mais nous l'appliquons déjà pour beaucoup. Et des livres ont été écrits pour dénoncer la situation actuelle.
Maintenant les universitaires eux, que je sache, ne risquent rien à dénoncer les conditions de délivrance du bac, à refuser de présider des Jurys d'opérette, pourraient demander à connaître les consignes indignes de notation- les enseignants sont là, sous leurs yeux- et refuser leur application en renvoyant les inspecteurs dans les cordes, puisque le Bac est le premier grade universitaire. Vous ne risquez rien,vous avez l'autorité morale et la légitimité académique pour intervenir. Mais vous préférez souligner la baisse du niveau: ce qui est possible, qui ne vous coûterait RIEN, vous ne le faites pas.
Et vous donnez des leçons ? Mais de qui vous moquez-vous ?
Ponocrates, merci de rétablir la vérité
@e-Wanderer : honnêtement, pensez-vous que nous vous avons attendu pour résister au mieux, quotidiennement, aux pressions de plus en plus grandes ? Vous n'avez pas la moindre idée de la façon dont on fait payer le départ d'un conseil de classe, les interventions en réunion avec un inspecteur, les photocopies de devoirs mises sous le nez de nos supérieurs, les refus d'augmenter les notes au baccalauréat. Nos exigences, on nous les enfonce dans la gorge, en tête-à-tête ou en public. Vous semblez parler du haut d'une tour d'ivoire pour sermonner des gens qui font ce qu'ils peuvent.
Croyez-le ou pas, je suis désolée d'écrire ce qui suit : votre colère montre que la vague qui nous fait boire la tasse est en train de vous atteindre.
Et nous le savons bien, pauvres petits professeurs du secondaire, car depuis plus de 10 ans l'université nous demande de venir faire une "remise à niveau en expression" aux bacheliers qu'elle voit arriver.
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Tutti i ghjorna si n'impara.
- PonocratesExpert spécialisé
Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:Ponocrates a écrit:e-Wanderer a écrit:
Une autre solution ? Peut-être que nos collègues du primaire et du secondaire, soutenus par des syndicats courageux, arrêtent de s'aplatir devant les injonctions du ministère contre le redoublement et d'appliquer servilement les consignes de notation laxistes.[...]Vous avez le nombre pour vous[...]Mettez les copies sous le nez du proviseur et demandez-lui des comptes.[...]Osez dire la vérité. ,
Oui, alors c'est bien gentil, mais nous sommes un certain nombre à le faire. Sauf que notre nombre tout le monde s'en moque. Le proviseur ? Il nous répond que les résultats des élèves dépendent de leur enseignant "Mais Mme Ponocrates, c'est à vous de leur donner envie de travailler ! C'est à vous de les faire progresser". Suivi de l'Inspecteur avec son "Mais vous êtes trop exigeante: vous devez vous adapter au niveau de vos élèves" - et cela je l'ai entendu, merci ! Et croyez-le ou non, le Proviseur et l'Inspecteur sont nos supérieurs hiérarchiques: notre carrière dépend d'eux. Quand nous faisons notre travail, quand nous avons ces exigences, nous le payons avec notre avancement de carrière en monnaie sonnante et trébuchante. Nous prêchons dans le désert et personne n'en a rien à faire: les parents trop contents que Junior-la-glande passe, l'Institution parce que cela coûte moins cher, le pouvoir politique parce que cela contribue à la casse d'un service public que l'on veut détruire pour enfin tirer de l'argent de l'éducation. Jouer les Cassandre et payer les pots cassés, merci pour le conseil, mais nous l'appliquons déjà pour beaucoup. Et des livres ont été écrits pour dénoncer la situation actuelle.
Maintenant les universitaires eux, que je sache, ne risquent rien à dénoncer les conditions de délivrance du bac, à refuser de présider des Jurys d'opérette, pourraient demander à connaître les consignes indignes de notation- les enseignants sont là, sous leurs yeux- et refuser leur application en renvoyant les inspecteurs dans les cordes, puisque le Bac est le premier grade universitaire. Vous ne risquez rien,vous avez l'autorité morale et la légitimité académique pour intervenir. Mais vous préférez souligner la baisse du niveau: ce qui est possible, qui ne vous coûterait RIEN, vous ne le faites pas.
Et vous donnez des leçons ? Mais de qui vous moquez-vous ?
Se quereller ne sert à rien. Si j'espère bien une réponse à ma question, ainsi qu'à la tienne - et vous, que faites-vous ? -, je rejoins largement e-Wanderer : nous pourrions imposer notre volonté, parce que nous sommes nombreux. Mais nous ne sommes pas coalisés. Nous sommes atomisés, parce que peu syndiqués et sans autres moyens d'organiser une résistance, sans parler de nos désaccords : plebis vis soluta, atque dispersa in multitudine, minus poterat. Unis, organisés, les petits sophismes de la direction et les vengeances d'inspecteur seraient sans effet. Comment faire ? Je n'ai pas de réponse, mais nous gagnerions sans doute à tenter de répondre à cette question, en tout cas nous y perdrions moins qu'en jouant au ping-pong.
Ce n'est pas une question de ping-pong. Notre nombre n'a pas pesé pour les différentes réformes, malgré les jours de grève, malgré les jours de salaires perdus. Les enseignants ont été si bien déconsidérés que ce qu'ils disent quant à la baisse de niveau n'est plus entendu. "Les sophismes de la direction et les vengeances d'inspecteur", désolée, j'en ai vu l'effet sur mon avancement d'échelon - et donc mon salaire-, quand cela existait encore. Je doute d'être la seule. Aussi quand quelqu'un me dit qu'il n'y a qu'à faire son job correctement - mettre la note qui convient, pas celle qui plait- alors que c'est déjà le cas, et que cela vient d'une catégorie d'enseignants qui a un réel pouvoir sur la délivrance du bac sans avoir, à ma connaissance jamais rien fait, concrètement pour mettre des bâtons dans les roues de la machine - stylos rouges, cela vous dit quelque chose ?- désolée mais cela ne passe pas. Surtout quand ladite catégorie n'a jamais de comptes à rendre quant à son enseignement - sur sa recherche,si, mais c'est un autre point- enseigne assez régulièrement ce qu'elle a choisi et est libre de sa notation.
La réforme qui introduit plus le contrôle continu, ce n'était pas à nous seuls de la combattre, c'était aux enseignants des universités de dire: "Nous nous refusons à encadrer des jurys école des fans. Faites votre "bac". Mais que ce ne soit plus un grade universitaire." Le niveau baisse ? Pourquoi n'entend-on pas nos collègues maîtres de conférence, professeurs des universités protester officiellement face aux programmes - il suffit de penser aux mathématiques et à leur évolution depuis les années 90 ? Est-ce parce qu'ils ne le font pas ? Ou parce que, comme nous, ils sont inaudibles ?
Maintenant je comprends bien l'attentisme: le jour où le bac n'est plus le premier grade, il faudra bien mettre en place "quelque chose" pour l'entrée en fac. Et ce n'est pas avec la faiblesse des moyens actuellement alloués aux universités que cela pourra se faire. Les enseignants de l'Université mangent donc leur chapeau, afin de ne pas avoir un ènième bazar- "oui, si" puissance mille- à gérer dans le cadre de la déliquescence de l'enseignement public.
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"If you think education is too expensive, try ignorance ! "
"As-tu donc oublié que ton libérateur,
C'est le livre ? "
- JacqGuide spirituel
Ponocrates a écrit:Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:Ponocrates a écrit:e-Wanderer a écrit:
Une autre solution ? Peut-être que nos collègues du primaire et du secondaire, soutenus par des syndicats courageux, arrêtent de s'aplatir devant les injonctions du ministère contre le redoublement et d'appliquer servilement les consignes de notation laxistes.[...]Vous avez le nombre pour vous[...]Mettez les copies sous le nez du proviseur et demandez-lui des comptes.[...]Osez dire la vérité. ,
Oui, alors c'est bien gentil, mais nous sommes un certain nombre à le faire. Sauf que notre nombre tout le monde s'en moque. Le proviseur ? Il nous répond que les résultats des élèves dépendent de leur enseignant "Mais Mme Ponocrates, c'est à vous de leur donner envie de travailler ! C'est à vous de les faire progresser". Suivi de l'Inspecteur avec son "Mais vous êtes trop exigeante: vous devez vous adapter au niveau de vos élèves" - et cela je l'ai entendu, merci ! Et croyez-le ou non, le Proviseur et l'Inspecteur sont nos supérieurs hiérarchiques: notre carrière dépend d'eux. Quand nous faisons notre travail, quand nous avons ces exigences, nous le payons avec notre avancement de carrière en monnaie sonnante et trébuchante. Nous prêchons dans le désert et personne n'en a rien à faire: les parents trop contents que Junior-la-glande passe, l'Institution parce que cela coûte moins cher, le pouvoir politique parce que cela contribue à la casse d'un service public que l'on veut détruire pour enfin tirer de l'argent de l'éducation. Jouer les Cassandre et payer les pots cassés, merci pour le conseil, mais nous l'appliquons déjà pour beaucoup. Et des livres ont été écrits pour dénoncer la situation actuelle.
Maintenant les universitaires eux, que je sache, ne risquent rien à dénoncer les conditions de délivrance du bac, à refuser de présider des Jurys d'opérette, pourraient demander à connaître les consignes indignes de notation- les enseignants sont là, sous leurs yeux- et refuser leur application en renvoyant les inspecteurs dans les cordes, puisque le Bac est le premier grade universitaire. Vous ne risquez rien,vous avez l'autorité morale et la légitimité académique pour intervenir. Mais vous préférez souligner la baisse du niveau: ce qui est possible, qui ne vous coûterait RIEN, vous ne le faites pas.
Et vous donnez des leçons ? Mais de qui vous moquez-vous ?
Se quereller ne sert à rien. Si j'espère bien une réponse à ma question, ainsi qu'à la tienne - et vous, que faites-vous ? -, je rejoins largement e-Wanderer : nous pourrions imposer notre volonté, parce que nous sommes nombreux. Mais nous ne sommes pas coalisés. Nous sommes atomisés, parce que peu syndiqués et sans autres moyens d'organiser une résistance, sans parler de nos désaccords : plebis vis soluta, atque dispersa in multitudine, minus poterat. Unis, organisés, les petits sophismes de la direction et les vengeances d'inspecteur seraient sans effet. Comment faire ? Je n'ai pas de réponse, mais nous gagnerions sans doute à tenter de répondre à cette question, en tout cas nous y perdrions moins qu'en jouant au ping-pong.
Ce n'est pas une question de ping-pong. Notre nombre n'a pas pesé pour les différentes réformes, malgré les jours de grève, malgré les jours de salaires perdus. Les enseignants ont été si bien déconsidérés que ce qu'ils disent quant à la baisse de niveau n'est plus entendu. "Les sophismes de la direction et les vengeances d'inspecteur", désolée, j'en ai vu l'effet sur mon avancement d'échelon - et donc mon salaire-, quand cela existait encore. Je doute d'être la seule. Aussi quand quelqu'un me dit qu'il n'y a qu'à faire son job correctement - mettre la note qui convient, pas celle qui plait- alors que c'est déjà le cas, et que cela vient d'une catégorie d'enseignants qui a un réel pouvoir sur la délivrance du bac sans avoir, à ma connaissance jamais rien fait, concrètement pour mettre des bâtons dans les roues de la machine - stylos rouges, cela vous dit quelque chose ?- désolée mais cela ne passe pas. Surtout quand ladite catégorie n'a jamais de comptes à rendre quant à son enseignement - sur sa recherche,si, mais c'est un autre point- enseigne assez régulièrement ce qu'elle a choisi et est libre de sa notation.
La réforme qui introduit plus le contrôle continu, ce n'était pas à nous seuls de la combattre, c'était aux enseignants des universités de dire: "Nous nous refusons à encadrer des jurys école des fans. Faites votre "bac". Mais que ce ne soit plus un grade universitaire." Le niveau baisse ? Pourquoi n'entend-on pas nos collègues maîtres de conférence, professeurs des universités protester officiellement face aux programmes - il suffit de penser aux mathématiques et à leur évolution depuis les années 90 ? Est-ce parce qu'ils ne le font pas ? Ou parce que, comme nous, ils sont inaudibles ?
Maintenant je comprends bien l'attentisme: le jour où le bac n'est plus le premier grade, il faudra bien mettre en place "quelque chose" pour l'entrée en fac. Et ce n'est pas avec la faiblesse des moyens actuellement alloués aux universités que cela pourra se faire. Les enseignants de l'Université mangent donc leur chapeau, afin de ne pas avoir un ènième bazar- "oui, si" puissance mille- à gérer dans le cadre de la déliquescence de l'enseignement public.
Je reprends un peu. Tout d'abord, il ne sert à rien de se balancer la patate chaude à la figure. Nous reprochons toujours à l'échelon inférieur de ne pas avoir fait son travail alors que le problème vient des directives de l'administration de l'EN, pas des collègues.
Je voudrais reprocher à E-Wanderer ses propos. S'il veut venir ne pas s’aplatir avec vous, qu'il le fasse. Mais c'est trop simple de reprocher des propos. Et en plus il me semble que dans le supérieur on s’aplatit pas mal aussi (ne serait-ce que pour faire carrière). Merci aussi pour le "servile" (mais je dois avouer l'employer moi aussi). En même temps je ne peux pas trop lui reprocher le terme "s'aplatir" en voyant ce que l'on demande maintenant en MASTER (c'est beau le MASTER) ou même en doctorat. Que reste-t-il à l'université ? Les postes politiques et au beau sourire ? S'aplatiraient-ils aussi ? Oui, mais en le reprochant aux niveaux inférieurs.
Reprocher au niveau inférieur... ce que nous faisons aussi dans le secondaire en reprochant au collège (pour le lycée) et au primaire (pour le collège) le niveau des élèves.
Nous sommes atomisés parce que peu syndiqués. Oui, et dans quels syndicats ? Le problème est que parmi les syndicats du secondaire (primaire je connais peu) certains servent depuis longtemps l'administration de leur soupe égalitaro-pédagogistes, bien soutenus en cela par certaines filières universitaires (on ne va pas nommer ici les Sciences de l'Edu entre autre) dont on mesure toute l'efficacité lorsque l'on reçoit ensuite les candidats aux concours. Il y a des syndicats qui s'opposent, nous assistons même à des regroupements assez improbables (que le CGT et le SNALC en arrivent à se retrouver autour de positions communes... incroyable, et positif) mais demeurent le ventre mou, le marais des syndicats que l'on dit réformistes et qui servent de base à l'administration (avec la FCPE d'ailleurs). Et puis à chaque opposition on nous répond "corporatisme". Nous aimerions souvent être soutenus par le supérieur. Mais même là les voix du supérieur que nous entendons sont celles qui vont dans le sens du vent (voir les déclarations par exemple de je ne sais plus quel professeur de Sc-Po concernant le "grand oral") des gouvernements. Aussi le supérieur ne soutient en aucun cas le secondaire, le plus souvent même on invoque le supérieur pour dire "voilà ce que veut le supérieur pour que les élèves réussissent dans le supérieur" et en réalité on nous sert la soupe des Sciences de l'Edu qui n'ont jamais vu un élève et qui en plus forment les futurs enseignants. Vraiment, nous avons tous à nous reprocher personnellement quelque chose plutôt que de reprocher à l'autre quelque chose.
Pour ce qui est de notre direction, pour répondre à Ponocrates : le pire n'est pas notre direction mais nos inspecteurs : "si vous n'êtes pas d'accord vous n'avez qu'à changer de métier". Oui, je passe un concours de direction ou d'inspection pour venir m'aplatir avec vous ? Voilà où nous en sommes. Si nous ne sommes pas d'accord avec le vent mauvais il faut reconnaître nos erreurs (le pire système n'est pas le système stalinien mais le stalino-libéralisme-managérial).
La réalité c'est que dans le supérieur on reproche au secondaire, mais dans le fond on va suivre le vent. Je n'ai vu aucune mobilisation dans le supérieur face aux réformes ineptes du secondaire. Pourtant nous étions forts lorsque le supérieur se mobilisait aux côtés du secondaire. Idem dans l'autre sens. Et que dire du primaire qui nous est souvent plus étranger parce que chacun regarde avec condescendance celui qui est en amont (Benoit n'ayant rien à voir dans l'affaire en raison de la brièveté de son ministère, et de sa carrière ). Nous étions forts lorsque les prof et élèves du secondaire se joignaient aux prof et étudiants du supérieur.
Les syndicats et les collègues du secondaire (pour le primaire je ne me prononce pas, uniquement par méconnaissance totale) se mobilisent régulièrement, tentent de faire front, mais nous avons les habituels jaunes (UNSA, CFDT, SGEN-CFDT, SNETAA etc...) mais à force d'être mobilisés tout le temps cela se résume à "les prof ne sont jamais contents et protestent tout le temps et heureusement il y a les - réformistes-". Les universitaires que nous entendons sont ceux qui sont utilisés par le pouvoir pour justifier ses réformes même si les mesures préconisées semblent totalement aberrantes et nuisibles pour tout prof du secondaire (mais comme cela vient du supérieur, nous n'avons plus droit à la parole, parce que nous sommes inférieurs, hein ?). Les Sciences de l'Edu vont toujours dans le sens du pédagogisme imbécile qui va dans le sens du pouvoir et nuit au primaire comme au secondaire.
Donc nous pouvons chacun jeter la pierre à la gueule de l'autre, cette pierre revient toujours dans notre face et chacun est tout aussi responsable que l'autre. Toutes les réformes que nous prenons dans la figure dans le secondaire viennent avec l'alibi : c'est bon pour leur entrée dans le supérieur. Ah ? Alors pourquoi le supérieur se plaint-il autant de ce qui viendrait de lui ? Serait-il tout aussi mal représenté que nous dans le secondaire ? Qui parle en son nom ? Sans parler du supérieur type faculté, mais pour parler du supérieur BTS-IUT, il ne semble pas avoir entendu de représentants officiels se positionner contre la réforme du LP qui ruine la formation des élèves mais seulement contre les quotas. Or se positionner contre la réforme et le saccage de la formation aurait pu défendre un peu la formation des étudiants qui allaient débarquer dans ces formations. Mais non, on reste sur les quotas (contre lesquels je suis opposé aussi, dans une certaine mesure) et finalement on laisse faire "plus bas". Je n'ai jamais vu un prof de BTS venir manifester avec nous contre la réforme du LP. Je ne vois pas de prof de fac venir protester contre l'escroquerie du "Grand oral".
Bon, on se mord la queue. Peut-être faudrait-il des syndicats entre le primaire et le secondaire (il y a) et entre le primaire-secondaire-supérieur. Encore faudrait-il que les collègues votent et votent utilement.
- RendashBon génie
Hi hi, j'ai passé l'année à dire à mes 3e : "je me demande bien ce qu'a foutu votre professeur de l'année dernière "
- Spoiler:
- C'eessst moooiiii !
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
Ponocrates a écrit:Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:Ponocrates a écrit:e-Wanderer a écrit:
Une autre solution ? Peut-être que nos collègues du primaire et du secondaire, soutenus par des syndicats courageux, arrêtent de s'aplatir devant les injonctions du ministère contre le redoublement et d'appliquer servilement les consignes de notation laxistes.[...]Vous avez le nombre pour vous[...]Mettez les copies sous le nez du proviseur et demandez-lui des comptes.[...]Osez dire la vérité. ,
Oui, alors c'est bien gentil, mais nous sommes un certain nombre à le faire. Sauf que notre nombre tout le monde s'en moque. Le proviseur ? Il nous répond que les résultats des élèves dépendent de leur enseignant "Mais Mme Ponocrates, c'est à vous de leur donner envie de travailler ! C'est à vous de les faire progresser". Suivi de l'Inspecteur avec son "Mais vous êtes trop exigeante: vous devez vous adapter au niveau de vos élèves" - et cela je l'ai entendu, merci ! Et croyez-le ou non, le Proviseur et l'Inspecteur sont nos supérieurs hiérarchiques: notre carrière dépend d'eux. Quand nous faisons notre travail, quand nous avons ces exigences, nous le payons avec notre avancement de carrière en monnaie sonnante et trébuchante. Nous prêchons dans le désert et personne n'en a rien à faire: les parents trop contents que Junior-la-glande passe, l'Institution parce que cela coûte moins cher, le pouvoir politique parce que cela contribue à la casse d'un service public que l'on veut détruire pour enfin tirer de l'argent de l'éducation. Jouer les Cassandre et payer les pots cassés, merci pour le conseil, mais nous l'appliquons déjà pour beaucoup. Et des livres ont été écrits pour dénoncer la situation actuelle.
Maintenant les universitaires eux, que je sache, ne risquent rien à dénoncer les conditions de délivrance du bac, à refuser de présider des Jurys d'opérette, pourraient demander à connaître les consignes indignes de notation- les enseignants sont là, sous leurs yeux- et refuser leur application en renvoyant les inspecteurs dans les cordes, puisque le Bac est le premier grade universitaire. Vous ne risquez rien,vous avez l'autorité morale et la légitimité académique pour intervenir. Mais vous préférez souligner la baisse du niveau: ce qui est possible, qui ne vous coûterait RIEN, vous ne le faites pas.
Et vous donnez des leçons ? Mais de qui vous moquez-vous ?
Se quereller ne sert à rien. Si j'espère bien une réponse à ma question, ainsi qu'à la tienne - et vous, que faites-vous ? -, je rejoins largement e-Wanderer : nous pourrions imposer notre volonté, parce que nous sommes nombreux. Mais nous ne sommes pas coalisés. Nous sommes atomisés, parce que peu syndiqués et sans autres moyens d'organiser une résistance, sans parler de nos désaccords : plebis vis soluta, atque dispersa in multitudine, minus poterat. Unis, organisés, les petits sophismes de la direction et les vengeances d'inspecteur seraient sans effet. Comment faire ? Je n'ai pas de réponse, mais nous gagnerions sans doute à tenter de répondre à cette question, en tout cas nous y perdrions moins qu'en jouant au ping-pong.
Ce n'est pas une question de ping-pong. Notre nombre n'a pas pesé pour les différentes réformes, malgré les jours de grève, malgré les jours de salaires perdus. Les enseignants ont été si bien déconsidérés que ce qu'ils disent quant à la baisse de niveau n'est plus entendu. "Les sophismes de la direction et les vengeances d'inspecteur", désolée, j'en ai vu l'effet sur mon avancement d'échelon - et donc mon salaire-, quand cela existait encore. Je doute d'être la seule. Aussi quand quelqu'un me dit qu'il n'y a qu'à faire son job correctement - mettre la note qui convient, pas celle qui plait- alors que c'est déjà le cas, et que cela vient d'une catégorie d'enseignants qui a un réel pouvoir sur la délivrance du bac sans avoir, à ma connaissance jamais rien fait, concrètement pour mettre des bâtons dans les roues de la machine - stylos rouges, cela vous dit quelque chose ?- désolée mais cela ne passe pas. Surtout quand ladite catégorie n'a jamais de comptes à rendre quant à son enseignement - sur sa recherche,si, mais c'est un autre point- enseigne assez régulièrement ce qu'elle a choisi et est libre de sa notation.
Je crains de m'être mal exprimé. Je dis que ce qui nous rend impuissant, c'est notre atomisation. Cette impuissance n'est pas celle de notre nombre mais de notre dispersion. C'est cela qui nous affaiblit. Nombreux et conscients de l'être, l'inspecteur ne pourrait pas se venger, les communicants communiqueraient pour mieux nous faire rire.
Cette atomisation nous rend faibles et nous empêche de nous renforcer, ce dont nous aurions besoin. Car ce nombre, nous ne l'avons pas tellement. Aussi je ne suis pas d'accord pour dire que notre nombre s'est manifesté à l'occasion des différentes réformes, sauf peut-être cet hiver, au début de la contestation ; mais nous nous sommes rapidement heurté à l'absence de préparation financière - on en revient aux questions d'organisation.
Jacq a écrit:Bon, on se mord la queue. Peut-être faudrait-il des syndicats entre le primaire et le secondaire (il y a) et entre le primaire-secondaire-supérieur. Encore faudrait-il que les collègues votent et votent utilement.
Sans vouloir jeter la pierre aux syndicats (mais je dois avouer que le mien me déprime un peu en ce moment), j'ai l'intuition qu'une lutte organisée renaîtrait plus facilement en-dehors d'eux, via des initiatives parallèles, utilisant internet. La tentative des Stylos rouges a eu le mérite d'essayer de tirer des leçons du mouvement des gilets jaunes.
- ErgoDevin
De toute façon, pas de panique:
https://www.letudiant.fr/etudes/fac/hausse-du-nombre-de-bacheliers-comment-serez-vous-accompagnes-a-l-universite.htmlTous les titulaires du bac n'intégreront pas l'enseignement supérieur, mais les établissements s'attendent tout de même à des effectifs en hausse. Les universités craignent un fort décrochage, d'autant que vous avez passé plusieurs mois de terminale à distance. L'accompagnement sera donc renforcé pour aider tous les étudiants à réussir.
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"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
"The gull was your ordinary gull." -- Wittgenstein's Mistress
« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- PonocratesExpert spécialisé
Sylvain de St Sylvain, je crois que vous ne voyez pas bien quel est le pouvoir de l'Inspecteur ou du chef d'établissement: coalisez ce que vous voulez, si votre N+1 vous descend dans son rapport, vous fait un edt de merle ou fait des rapports dans votre dos - arrivé à un ami, qui s'est découvert un dossier au rectorat...intéressant- voire demande une inspection - arrivé à une amie, précisément "trop exigeante"- cela ne donnera rien. Le meilleur exemple que je connaisse, c'était il y a...plus de vingt ans, dans un collège hyper-soudé de Région parisienne, des semaines de grèves contre le chef d'établissement nouvellement arrivée, hystérique, incapable de tenir l'établissement. Des semaines. Elle a été maintenue. Les deux années suivantes, ce sont les collègues qui ont demandé leur mut'. Alors, je sais qu'il y a des contre-exemple. Mais cela ne marche pas à tous les coups. Cela aboutit de moins en moins.
Je ne reproche rien aux collègues du primaire: j'ai lu leurs programmes, je sais quelles directivesdébi délibérément stupides sont passées - "Il ne sait pas lire en CP, pas grave Madame, il a jusqu'en fin de CE1" de la part d'un Inspecteur à une amie, mère d'un petit qui, comme 35 % des élèves de sa classe, ne savait vraiment pas lire en fin de CP... Je ne reproche rien aux collègues de collèges: j'y suis passée, j'ai bien vu ce que l'on pouvait faire en quatre heures en sixième, avec des classes hétérogènes... Je sais qu'un élève qui sort de TL a 3 ans de cours de français de moins qu'un élève sorti du système en 3e il y a 25 ans. Je ne reproche rien non plus aux collègues de l'Université qui n'ont pas vu venir le danger, qui ne savent bien souvent rien des programmes de lycée, y compris dans leur matière.
Je n'admets seulement pas que l'on vienne me donner des leçons, quand on appartient à un corps qui n'a rien fait de ce que l'on prêche. Encore une fois, la situation d'un enseignant qui a deux instances hiérarchiques susceptibles de lui pourrir très concrètement et matériellement l'existence s'il n'est pas dans la lignedu parti de la DGESCO, n'est pas celle d'un enseignant-chercheur -qui lui aussi doit se battre pour faire de la recherche, maintenir des enseignements avec des moyens peau de chagrin, cela j'en ai bien conscience aussi, mais encore une fois, c'est un autre point.
Pour les syndicats, disons que j'ai une expérience un peu contrastée, que j'ai probablement fait confiance aux mauvaises personnes, mais j'ai vu trop souvent mon vote transformé en blanc-seing pour défendre des positions qui participaient à la casse de mon métier et de mon statut. Les positions idéologiques généreuses déconnectées de la réalité du terrain, c'est l'enfer pavé de bonnes intentions.
Sinon, pour tout ce qui est dit sur la casse du LP, je suis bien d'accord et j'ai vu l'effet sur les élèves: c'est à pleurer...Tout cela pour économiser de l'argent: ben, oui, les LP cela coûte cher...Lisez ma signature.
Edit orthographe
Je ne reproche rien aux collègues du primaire: j'ai lu leurs programmes, je sais quelles directives
Je n'admets seulement pas que l'on vienne me donner des leçons, quand on appartient à un corps qui n'a rien fait de ce que l'on prêche. Encore une fois, la situation d'un enseignant qui a deux instances hiérarchiques susceptibles de lui pourrir très concrètement et matériellement l'existence s'il n'est pas dans la ligne
Pour les syndicats, disons que j'ai une expérience un peu contrastée, que j'ai probablement fait confiance aux mauvaises personnes, mais j'ai vu trop souvent mon vote transformé en blanc-seing pour défendre des positions qui participaient à la casse de mon métier et de mon statut. Les positions idéologiques généreuses déconnectées de la réalité du terrain, c'est l'enfer pavé de bonnes intentions.
Sinon, pour tout ce qui est dit sur la casse du LP, je suis bien d'accord et j'ai vu l'effet sur les élèves: c'est à pleurer...Tout cela pour économiser de l'argent: ben, oui, les LP cela coûte cher...Lisez ma signature.
Edit orthographe
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"If you think education is too expensive, try ignorance ! "
"As-tu donc oublié que ton libérateur,
C'est le livre ? "
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
Ponocrates a écrit:Sylvain de St Sylvain, je crois que vous ne voyez pas bien quel est le pouvoir de l'Inspecteur ou du chef d'établissement: coalisez ce que vous voulez, si votre N+1 vous descend dans son rapport, vous fait un edt de merle ou fait des rapports dans votre dos - arrivé à un ami, qui s'est découvert un dossier au rectorat...intéressant- voire demande une inspection - arrivé à une amie, précisément "trop exigeante"- cela ne donnera rien.
Je pense que je le vois très bien. Simplement, les inspecteurs et chefs ne pourraient pas s'amuser à descendre un grand nombre de professeurs unis entre eux. Ils le font aujourd'hui parce qu'il n'y a que des fortes têtes éparpillées sur l'ensemble du territoire, et non quelque chose comme un bloc de professeurs en colère.
- ddalcatelNiveau 9
Si je ne me trompe pas, SUD exigeait 100 % de réussite. Raté. On fera mieux l'année prochaine.
On peut râler sur ce forum, mais dans mon établissement la majorité des collègues s'est démenée pour trouver les notes à mettre au 3° trimestre pour que tout le monde soit reçu. Pas besoin de hiérarchie ou de pouvoir politique pour torpiller la profession... On y arrive comme des grands.
On peut râler sur ce forum, mais dans mon établissement la majorité des collègues s'est démenée pour trouver les notes à mettre au 3° trimestre pour que tout le monde soit reçu. Pas besoin de hiérarchie ou de pouvoir politique pour torpiller la profession... On y arrive comme des grands.
- BoubouleDoyen
Lokomazout a écrit:dita a écrit:Ben oui.Monsieur_Tesla a écrit:dita a écrit:Le bac et les études supérieures sont un droit. Ne brimons pas les élèves, ne faisons pas les don Quichotte.
humour ?
Là où c'est moins drôle, c'est de voir des copies de candidats qui passent le CRPE externe (donc niveau master 1) avec notamment des confusions infinitif/participe passé des verbes du 1er groupe (ex : j'ai acheter du melon), des confusions sur le pluriel des noms finissant par "e" avec la terminaison de la 3ème personne du pluriel au présent (ex : il existe 700 variétés de figuent dans le monde) ...
Du moment qu'ils sont reçus quel est le souci
- nc33Niveau 10
Même si la discussion a déjà eu lieu, j'ai toujours du mal à être convaincu par la pression de l'inspecteur (prendre des notes en hochant religieusement la tête lors de chaque PPCR et ne rien changer ni attendre quoi que ce soit d'ailleurs) et dans une moindre mesure du cde (je pense spécifiquement à la menace de l'edt pourri, s'il est pourri plusieurs années de suite sans autre que raison que la réforme du lycée par exemple).
En BTS mon programme n'est pas conçu pour les bacs pros, alors je n'aime pas les quotas parce que des bacs technos se font piquer leur place. Je n'ai rien contre les bacs pros qui sont scolaires avec quelques capacités et la réforme ne changera pas grand chose pour eux j'imagine : je repars de 0. Pour les autres (mal orientés), ce sera encore pire qu'avant, mais je ne peux rien y faire et c'est leur choix.Jacq a écrit:Or se positionner contre la réforme et le saccage de la formation aurait pu défendre un peu la formation des étudiants qui allaient débarquer dans ces formations. Mais non, on reste sur les quotas (contre lesquels je suis opposé aussi, dans une certaine mesure) et finalement on laisse faire "plus bas". Je n'ai jamais vu un prof de BTS venir manifester avec nous contre la réforme du LP.
- Monsieur_TeslaNiveau 10
Lokomazout a écrit:dita a écrit:Ben oui.Monsieur_Tesla a écrit:dita a écrit:Le bac et les études supérieures sont un droit. Ne brimons pas les élèves, ne faisons pas les don Quichotte.
humour ?
Là où c'est moins drôle, c'est de voir des copies de candidats qui passent le CRPE externe (donc niveau master 1) avec notamment des confusions infinitif/participe passé des verbes du 1er groupe (ex : j'ai acheter du melon), des confusions sur le pluriel des noms finissant par "e" avec la terminaison de la 3ème personne du pluriel au présent (ex : il existe 700 variétés de figuent dans le monde) ...
Comme disent mes collégiens : "là c'est du lourd"
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Ce que j'entends je l'oublie.
Ce que le lis je le retiens.
Ce que je fais, je le comprends !
Tchuang Tseu
- PonocratesExpert spécialisé
Tututut. Il y a "un sentiment de pluriel" comme disent certains Inspecteurs !Monsieur_Tesla a écrit:Lokomazout a écrit:
Là où c'est moins drôle, c'est de voir des copies de candidats qui passent le CRPE externe (donc niveau master 1) avec notamment des confusions infinitif/participe passé des verbes du 1er groupe (ex : j'ai acheter du melon), des confusions sur le pluriel des noms finissant par "e" avec la terminaison de la 3ème personne du pluriel au présent (ex : il existe 700 variétés de figuent dans le monde) ...
Comme disent mes collégiens : "là c'est du lourd"
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- OxfordNeoprof expérimenté
Ponocrates a écrit:Tututut. Il y a "un sentiment de pluriel" comme disent certains Inspecteurs !Monsieur_Tesla a écrit:Lokomazout a écrit:
Là où c'est moins drôle, c'est de voir des copies de candidats qui passent le CRPE externe (donc niveau master 1) avec notamment des confusions infinitif/participe passé des verbes du 1er groupe (ex : j'ai acheter du melon), des confusions sur le pluriel des noms finissant par "e" avec la terminaison de la 3ème personne du pluriel au présent (ex : il existe 700 variétés de figuent dans le monde) ...
Comme disent mes collégiens : "là c'est du lourd"
Bon sang, combien de fois ai-je entendu cette *******
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Tutti i ghjorna si n'impara.
- Monsieur_TeslaNiveau 10
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- zigmag17Guide spirituel
Nous c'est "il faut valoriser l'idée". C'est beau comme une pub de chez Monsieur Bricolage et efficace itou. Ce jour de corrections de BEP où un IPR venu vérifier notre "bienveillance" m'a dit "Je vois que dans cette copie l'élève a écrit "tripode" au lieu de "triade" pour une définition et vous ne mettez pas de point? Il a compris globalement. VALORISEZ L'IDEE" m'a rendue à jamais sourde aux injonctions venue d'en-haut
- Ajonc35Sage
Je ris aussi de ma performance quand je demande à des élèves de terminale bac pro ce qu'ils ont fait depuis 2 ans. J'ai même l'audace de leur demander qui était leur prof.Rendash a écrit:Hi hi, j'ai passé l'année à dire à mes 3e : "je me demande bien ce qu'a foutu votre professeur de l'année dernière "
- Spoiler:
C'eessst moooiiii !
Petite remarque: il y a quelques années, pas si longtemps , je vous rassure, un collègue est CONVOQUE dans le bureau du cde adjoint. Elle y trouve le cde. Motif de la convocation: il est trop exigeant. Certes je connais ce collègue et ses exigences qui n'ont pour seul but que de les faire réussir. Des années après , il en a encore gros sur la patate, mais est resté exigent. A deux contre un, bravo!
- beaverforeverNeoprof expérimenté
Je suis toujours un peu surpris par l'idée que "mettre des mauvaises notes aux/à des élèves = être exigeant".
Pour moi, être exigeant, c'est organiser la classe pour que tous/la très grande majorité des élèves progressent, et donc à la fin les élèves doivent avoir des "bonnes" notes ou au minimum des notes en forte progression.
Si un collègue me dit "C'est normal que toutes mes classes aient des moyennes de 5/20 à tous les trimestres, c'est parce que je suis très exigeant." j'aurais tendance à penser qu'il y a un problème avec le collègue ou alors qu'il est tombé avec beaucoup de malchance sur des classes structurellement très faibles (mai j'y croirais moins).
Ou alors, être exigeant, c'est mettre des mauvaises notes aux plus faibles pour sélectionner les plus forts pour qu'eux seuls passent en classe supérieure. Le bon terme serait alors "sélectif" plutôt qu'exigeant.
Pour moi, être exigeant, c'est organiser la classe pour que tous/la très grande majorité des élèves progressent, et donc à la fin les élèves doivent avoir des "bonnes" notes ou au minimum des notes en forte progression.
Si un collègue me dit "C'est normal que toutes mes classes aient des moyennes de 5/20 à tous les trimestres, c'est parce que je suis très exigeant." j'aurais tendance à penser qu'il y a un problème avec le collègue ou alors qu'il est tombé avec beaucoup de malchance sur des classes structurellement très faibles (mai j'y croirais moins).
Ou alors, être exigeant, c'est mettre des mauvaises notes aux plus faibles pour sélectionner les plus forts pour qu'eux seuls passent en classe supérieure. Le bon terme serait alors "sélectif" plutôt qu'exigeant.
- PonocratesExpert spécialisé
Oser mettre une note qui correspond au niveau réel de la copie est considéré comme "exigeant". On "exige" alors des élèves qu'ils apprennent leur cours et s'en servent pour répondre.beaverforever a écrit:Je suis toujours un peu surpris par l'idée que "mettre des mauvaises notes aux/à des élèves = être exigeant".
La "bienveillance" (novlangue inside) c'est accepter des lambeaux de savoir qui ont un vague rapport avec la réponse exigée, autrement appelé "valoriser" - verbe qui indique bien que c'est nous enseignants qui créons de la valeur à partir d'un truc en friche- voire se contenter d'avoir au moins une tentative de réponse même si elle est complétement fausse, seul comptant le geste de bonne volonté de l'élève produisant "quelque chose" plutôt que "rien".
beaverforever a écrit:
Pour moi, être exigeant, c'est organiser la classe pour que tous/la très grande majorité des élèves progressent, et donc à la fin les élèves doivent avoir des "bonnes" notes ou au minimum des notes en forte progression.
C'est une définition restrictive qui mélange vos attentes vis-à-vis de vous-même- pourquoi pas- et vos attentes en matière de discipline vis-à-vis des élèves, sans s'intéresser à ce qu'ils produisent.
beaverforever a écrit:
Si un collègue me dit "C'est normal que toutes mes classes aient des moyennes de 5/20 à tous les trimestres, c'est parce que je suis très exigeant." j'aurais tendance à penser qu'il y a un problème avec le collègue ou alors qu'il est tombé avec beaucoup de malchance sur des classes structurellement très faibles (mai j'y croirais moins).
Ou alors qu'il est le seul dans la structure/ sa matière/ pour cette classe à ne pas jouer à l'école des fans avec ses élèves et/ou que ses élèves ne savent pas/ ne veulent pas travailler en raison de ses exigences/ parce que sa matière est dévalorisée/ Obi wan Kenobi.
J'ai eu une collègue en ST2S d'une matière exigeant de l'apprentissage: en seconde ses élèves la haïssaient - mais viscéralement- et avaient des tôles. En première généralement c'était, "Madame X, elle est dure, mais avec elle on apprend" et les moyennes remontaient.
Sinon, oui il y a aussi des collègues qui font des cours inadaptés à leurs élèves cela arrive - dans les deux sens. Mais le plus souvent c'est juste qu'ils ont juste le front de demander des élèves des efforts intellectuels dont ils sont capables avec du travail.
Il n'y a plus vraiment de redoublement. Un enseignant ne met pas une "bonne" ou une "mauvaise" note à un élève. Il évalue son travail à un moment précis. Avec quand même le plus souvent j'imagine un barème. En ce qui me concerne- matière littéraire-, je donne le barème au quart de points pour certains exercices. Mes élèves savent exactement ce que j'évalue, comment avoir les points. Quand ils ne font pas ce qu'il faut pour les avoir -alors que dans un certain nombre de cas, il suffit d'appliquer mécaniquement ce que je demande- ce n'est pas une question de "faiblesse" intrinsèque. C'est le résultat d'un manque d'apprentissage par coeur du cours - méthode incluse. Je fais bien la part des choses, y compris en cours, entre ce qui relève de ce travail "automatique" et ce qui relève d'une aisance dans l'analyse qui elle naît le plus souvent de la pratique répétée et de l'assimilation des corrigés: je fais le compte avec eux et je leur dis "si vous faites ça, ça et ça, qui ne demandent ni compréhension particulière du sujet spécifique du devoir, ni analyse complexe, vous aurez au minimum telle note". Malheureusement ce n'est pas la note plancher de tous mes élèves. Alors, non, je ne mets pas de points pour l'encre et le papier. Et j'attends un minimum de travail.beaverforever a écrit:
Ou alors, être exigeant, c'est mettre des mauvaises notes aux plus faibles pour sélectionner les plus forts pour qu'eux seuls passent en classe supérieure. Le bon terme serait alors "sélectif" plutôt qu'exigeant.
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"As-tu donc oublié que ton libérateur,
C'est le livre ? "
- ElaïnaDevin
Personne n'a dit ça.
C'est vrai, il y a des collègues qui adorent noter entre 0 et 5 (je me rappelle notamment d'une prof de maths dans mon ancien bahut, complètement azimutée sur ce point).
Seulement, être exigeant, c'est ne pas faire de concessions sur le niveau, refuser de brader le savoir. Et ça passe par le fait de demander du travail et sanctionner le travail non fait.
Il y a quelques années, j'ai été convoquée par le CDE car "vos moyennes sont basses Madame Elaïna". En fait, il avait reçu un coup de fil d'une mère d'un seconde qui se plaignait de mes notes. Sauf que... j'avais une autre classe de seconde où la moyenne générale était à 14/20. La différence ? Dans une classe, le moindre exercice demandé n'était pas fait, les leçons pas apprises, les devoirs torchés. Dans l'autre, ils étaient relous, mais ils bossaient bien. Je lui ai montré les deux paquets de contrôles pour le même devoir, il a été édifié et m'a finalement dit qu'il ne pouvait rien dire, sinon que j'avais raison.
Ils sont assez rares, je pense, les gens qui mettent des tôles aux élèves par plaisir sadique.
Après, t'inquiète, même les plus faibles passent dans la classe supérieure. Il n'y a quasiment pas de sélection par les notes, il faut arrêter avec ce mythe du méchant prof qui saque les plus faibles et les empêche de passer.
C'est vrai, il y a des collègues qui adorent noter entre 0 et 5 (je me rappelle notamment d'une prof de maths dans mon ancien bahut, complètement azimutée sur ce point).
Seulement, être exigeant, c'est ne pas faire de concessions sur le niveau, refuser de brader le savoir. Et ça passe par le fait de demander du travail et sanctionner le travail non fait.
Il y a quelques années, j'ai été convoquée par le CDE car "vos moyennes sont basses Madame Elaïna". En fait, il avait reçu un coup de fil d'une mère d'un seconde qui se plaignait de mes notes. Sauf que... j'avais une autre classe de seconde où la moyenne générale était à 14/20. La différence ? Dans une classe, le moindre exercice demandé n'était pas fait, les leçons pas apprises, les devoirs torchés. Dans l'autre, ils étaient relous, mais ils bossaient bien. Je lui ai montré les deux paquets de contrôles pour le même devoir, il a été édifié et m'a finalement dit qu'il ne pouvait rien dire, sinon que j'avais raison.
Ils sont assez rares, je pense, les gens qui mettent des tôles aux élèves par plaisir sadique.
Après, t'inquiète, même les plus faibles passent dans la classe supérieure. Il n'y a quasiment pas de sélection par les notes, il faut arrêter avec ce mythe du méchant prof qui saque les plus faibles et les empêche de passer.
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
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