- mafalda16Modérateur
Rendash a écrit:Donc, en gros, les petits ont droit à deux vœux, et les grands à aucun
Et ouais, je sais ça ne t’arrange pas ô grand Renne
(Alors que les petites Mafalda )
- JacqGuide spirituel
kai002 a écrit:Jacq a écrit:Demandez ce que personne ne demande et vous l'aurez.
Cela fait 15 ans que je demande ce que personne ne demande et que je l'ai (et ce sur plusieurs établissements et avec différents CDE).
comme par exemple? avoir cours de 17h à 18h? :sourit:
Non, je pense que mon chef ne me donnerait pas raison si je demandais de tels horaires car s'il le peut il évite que les élèves aient cours à ces heures.
Non, demandez le mardi ou le jeudi, vous verrez.
Jenny a écrit:Pour prolonger le week end, le lundi matin est en effet beaucoup plus facile à obtenir.
Pas obligatoirement, nous sommes justement nombreux à le demander (avec le mercredi matin et le vendredi AM ou le vendredi complet) histoire de prolonger le Weekend dans un sens ou un autre (ou pour se donner le lundi matin à bosser pour la semaine).
pogonophile a écrit:On parle d'equite, pas d'égalité...
Équité, égalité, termes qui font polémique.... Il faudrait revenir sur le temps durant lequel ce terme "équité" a véritablement été employé en politique et dans les médias. La date suffit pour répondre à la question : pourquoi ce terme plutôt que celui d"égalité ? Ajout : je ne suis pas contre l'équité mais je suis pour l'égalité à condition qu'elle soit équitable ! :sourit:
- *Fifi*Modérateur
Et bien moi on m'a demandé il y a quelques années de renoncer au mardi pour le mercredi car ça n'enlève que 4h (en collège, j'entends). J'avais demandé, quand j'habitais loin, à ne venir que sur 4 jours, peu importe lesquels, et j'étais restée sur le mardi les années suivantes, j'aimais bien avant d'avoir des enfants.
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Pour accéder à la banque de données en HG, merci de lire le règlement ici :
https://www.neoprofs.org/t36320-bdd-hg-reglement
- RendashBon génie
mafalda16 a écrit:Rendash a écrit:Donc, en gros, les petits ont droit à deux vœux, et les grands à aucun
Et ouais, je sais ça ne t’arrange pas ô grand Renne
(Alors que les petites Mafalda )
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- MalagaModérateur
Perso, je demande le lundi après-midi. Cela permet de commencer la semaine en douceur et d'avoir du temps pour préparer les cours de la semaine si le week-end n'a pas été assez productif. Je l'ai eu les deux dernières années, j'espère l'avoir de nouveau à la rentrée.
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J'utilise des satellites coûtant plusieurs millions de dollars pour chercher des boîtes Tupperware dans la forêt ; et toi, c'est quoi ton hobby ?
- pseudo-intelloSage
Je demandais souvent le jeudi, avant d'avoir des enfants.
Une années, je ne l'ai plus eu et je me suis retrouvée sur 5 jours malgré un 80% parental. Après avoir un peu râlé, il s'est avéré possible de me filer le mercredi à la place.
L'année suivante, mes enfants sont entrés à l'école, et j'ai continué à demander le mercredi.
Une années, je ne l'ai plus eu et je me suis retrouvée sur 5 jours malgré un 80% parental. Après avoir un peu râlé, il s'est avéré possible de me filer le mercredi à la place.
L'année suivante, mes enfants sont entrés à l'école, et j'ai continué à demander le mercredi.
- User17095Érudit
Lagomorphe a écrit:Merci ! J'apprends des choses grâce à vous.
En gros, l'équité consiste à adapter le principe rigide d'égalité pour que ceux qui sont défavorisés reçoivent plus. Elle a pour but de limiter les inégalités. J'ai bon :sourit: ?
Mais je ne vois pas en quoi ça s'applique ici : si on parle d'avoir ou non des enfants - puisque c'est là le point de départ de la discussion - est-ce être défavorisé d'en avoir ou de ne pas en avoir ? Est-ce une source d'inégalité ? Sur quelle échelle de temps ? Parce qu'à ce jeu, moi je vais exiger, au nom de l'équité, que les enfants de mes collègues viennent me rendre visite dans mon ehpad, sinon c'est pô juste.
J'aurais moins de réticence si on venait m'expliquer qu'on a fait un plus bel emploi du temps à un néotit qu'à moi : nous n'abordons pas l'année scolaire à moyens égaux, je peux m'appuyer sur mes anciens cours. Mais c'est un critère professionnel, pas quelque chose de lié à nos vies privées respectives.
Le fameux dessin avec la palissade illustre la notion d'équité dans l'accompagnement des élèves : certains ont besoin de plus que d'autres pour surmonter les obstacles.
Si le but que l'on veut atteindre est le bien-être au travail, certains ont davantage de besoins que d'autres, et pas uniquement parce qu'ils sont pénibles.
Je peux être parfaitement égalitaire en permettant deux vœux, strictement définis, non négociables (parce qu'en fait on essaie tous de limiter, au moins sur le papier, mais les négociations vont toujours bon train).
Mais je dis quoi à monsieur Machin, dont la vieille mère est en fin de vie, à 250 kilomètres, et qui se relaie avec sa soeur pour veiller sur elle du jeudi après-midi au dimanche soir ?
Je dis quoi à madame Bidule, qui vient de divorcer, qui a deux enfants et plus un sou, et ne peut pas payer de garde le mercredi et aurait vraiment besoin d'arriver à 9h, et aussi d'avoir une journée parce qu'elle est formatrice académique ?
Je ne peux pas tenir compte de leurs besoins de la même manière que ceux de monsieur Truc, qui aime le bridge et qui voudrait pouvoir être au club dès 15h trois jours par semaine, ni de madame Chose qui ne fait qu'un seul voeu, avoir une demie journée pour faire ses cours peu importe laquelle.
L'égalité systématique de traitement amène à une approche inhumaine des besoins des gens, qu'on pourrait qualifier de soviétique. Or, on reproche à notre administration d'être trop souvent inhumaine...
Essayer d'être parfaitement équitable en tenant compte de tous les facteurs, toujours dans le but de favoriser le bien-être au travail, est une gageure bien sûr. Mais il faut s'efforcer de tendre vers. C'est un principe de management comme un autre, certains préfèrent l'égalité systématique pour éviter tout conflit et toute dérive, mais ce n'est pas pour ça que je fais ce métier.
- PabloPEExpert
Et ça ça m'agace prodigieusement.LadyOlenna a écrit:En fait je ne compare pas les conditions de travail : un prof a besoin de plages horaires qui ne soient pas face aux élèves pour corriger, préparer ses cours, et effectuer les multiples tâches qui lui tombent dessus année après année. Je crois qu'on est tous d'accord là dessus. Ce que je voulais dire, c'est que des profs qui sont mamans viennent me voir dans mon bureau en m'expliquant qu'il n'y a pas de solution de garde le mercredi matin dans leur commune (d'ailleurs, @Tallulah23 a raison, c'est plus des mères que des pères qui formulent ce voeu, alors que j'ai des pères d'enfants petits aussi dans mon équipe). Donc je m'interroge, car je suppose quand même que dans la commune en question il n'y a pas que des profs qui scolarisent leurs enfants, d'où ma question : comment font-ils ? Sont-ce les seuls à trouver des solutions ?
Moi à ta place je ne favoriserais que les parents isolés :sourit:
Et qu'on ne me sorte pas l'argument du conjoint qui travaille lui le mien est overbooké en permanence
Mais ça se gère toujours sur une semaine même chez les cadres (oui parce que bon il peut curieusement facilement poser un jour pour aller voir ses potes donc)
Après il faut dire qu'il n'a pas trop le choix je pas à 7h30 et je termine rarement avant 17h30 (avec des pointes à 20h en cas de réunion, et je travaille parfois le mercredi
_________________
"Et moi qui
me croyais tranquille pour un bout de temps avec mon chat brun."
- lene75Prophète
Elaïna a écrit:lene75 a écrit:En fait je comprends vraiment les CDE et IPR qui rechignent au cumul, enfin plus les CDE que les IPR. Parce que le cumul, ça permet de gagner des sous ailleurs, mais ça veut aussi dire avoir moins de temps pour son boulot parce qu'on en cumule deux. Après ça dépend quoi, des colles sur les mêmes programmes que ceux qu'on enseigne, une préparation d'agreg, etc., ça bénéficie aussi aux élèves, mais pas forcément plus que de lire, d'aller au musée, à des expos, etc., voeux perso qui sont souvent raillés. Mais par exemple si tu fais une thèse pour te barrer du lycée, une formation pour devenir inspecteur ou un truc comme ça, ça peut être encouragé par un IPR mais pas spécialement par un CDE : c'est ta carrière perso que tu soignes, ça présente peu d'intérêt pour l'établissement, au contraire des formations directement liées au boulot (type formation pour passer une certification pour ouvrir une filière dans l'établissement) qui à ma connaissance son toujours des vœux ultra-prioritaires. Le reste est souvent accordé, parce qu'on est content de voir des gens qui ont des projets persos, mais ça reste du perso. Quand mon conjoint chercheur fait passer des concours, par exemple, si c'est rémunéré, il doit poser ses congés pour ne pas empiéter sur son temps de travail, et encore même comme ça son chef n'aime pas trop, il estime que ça prend sur son travail, on est bien loin du voeu prioritaire parce que c'est du boulot.
Mouais enfin si on cumule c'est probablement parce qu'on se sent capable d'enquiller les deux (et tu n'es pas à même de juger si tel ou tel est capable ou non de le faire). Et décider a priori que le boulot sera mal fait, c'est déjà craignos de la part d'un CDE (et à titre personnel, je ne vois pas ce qui justifierait qu'un CDE estime que je fais mal mon taf), mais alors les jugements des collègues sur le social-traître qui néglige ses élèves pour aller gagner de l'argent, comment dire...
Oui, on peut "soigner sa carrière perso" en cumulant (enfin, si tant est que les perspectives de carrière existent réellement), mais celui qui enchaîne les HSA ou celui qui fait 12 000 projets au lycée, est-ce qu'il ne soigne pas sa carrière perso (bonne notation, bien vu du proviseur et des IPR) au détriment des élèves ?
Je ne vois personnellement pas de différence entre faire des demandes pour les enfants (finalement, tu soignes ta vie privée aussi) et faire des demandes pour des cumuls de boulot (tu soignes autre chose, le compte en banque un peu, la carrière un peu aussi). Pour moi ça rentre dans les projets perso, et il n'y a pas lieu de hiérarchiser si unetelle est prioritaire parce qu'elle a ses mioches, par rapport à bidule qui va coller. Dans tous les cas ça relève du choix perso, au fond.
Sauf que là tu déplaces la question : il s'agissait de savoir si le cumul devait donner droit à passer devant tous les autres, y compris les temps partiels pour motifs familiaux, pour les aménagements d'emploi du temps, au motif que le cumul, c'est du pro, tandis que les soins à un proche, c'est du perso. Oui, gérer la maladie de ma fille me prend du temps et de l'énergie que je ne peux pas consacrer à mes élèves, c'est pour ça que je ne peux pas travailler à temps complet, et donc que je suis pénalisée financièrement et surtout pour la retraite, et oui, j'aurais biens les boules que le collègue qui gagne deux fois plus que moi en cumulant et cotise à temps complet soit prioritaire sur moi pour les edt alors qu'il est à temps complet au motif que ce qu'il fait plus intéressant que ce que je fais (pas par choix, soit dit en passant). Donc oui, moi je trouve tout à fait normal qu'on hiérachise entre bidule qui bosse à temps partiel que ce soit pour ses mioches ou pour autre chose (y compris une thèse ou monter son entreprise ou que sais-je), et machin qui travaille à temps complet voire plus que complet. Ce qui n'empêche pas que machin puisse faire des voeux et tant mieux s'ils peuvent être satisfaits sans qu'il soit besoin de lui donner priorité sur tout le monde, ce qui est heureusement bien souvent le cas.
Pour le choix du jour libéré, en étant à temps partiel pour enfant mais enfant en crèche et pas encore scolarisé, j'avais tout simplement demandé à mon PA ce qu'il préférait. Il m'avait dit que le mieux était que je demande le mardi ou le jeudi, jours que très peu de gens demandent. J'avais donc fixé le jeudi, qui arrangeait tout le monde : les collègues à qui je ne piquais pas le mercredi, le lundi ou le vendredi (ces années-là j'ai souvent eu 5h de cours le vendredi aprèm), la crèche qui avait moins d'enfants le mercredi, ma fille qui était plus au calme le mercredi à la crèche parce que moins d'enfants ce jour-là et mon PA, qui trouvait plus simple de faire les edt comme ça. Dans la mesure où le jour libéré m'était indifférent tant qu'il y en avait un (puisque pas possible d'avoir la place en crèche à temps complet en bossant à temps partiel), j'aurais fait un autre choix si mon PA m'avait dit que c'était un autre voeu qu'il lui était plus facile de satisfaire.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- JennyMédiateur
Lene : c’est parfaitement normal que tu sois prioritaire.
- ainahFidèle du forum
Avant de rentrer dans l'EN je n'avais aucune idée de la bagarre que représentait le mercredi matin. A titre personnel, et bien qu'ayant des enfants le mercredi m'indiffère : au gré de nos déménagements, soit il y avait école le mercredi matin et centre de loisir l'après midi, soit centre de loisir toute la journée du mercredi. Je n'ai jamais rencontré le cas d'une commune ne proposant pas ce service (par contre, en effet, il faut parfois réserver tôt pendant les vacances d'été).
Ce qui est bien plus problématique selon moi c'est la première heure de cours. Pourvu qu'on habite un peu loin, il est impossible de déposer les enfants à la garderie avant de venir au boulot si on commence à 8h.
Et pour peu que ce soit tous les jours, ça devient vite un gouffre financier de payer quelqu'un qui viendrait à la maison tôt et emmenerait les 3 à l'école.
Ce qui est bien plus problématique selon moi c'est la première heure de cours. Pourvu qu'on habite un peu loin, il est impossible de déposer les enfants à la garderie avant de venir au boulot si on commence à 8h.
Et pour peu que ce soit tous les jours, ça devient vite un gouffre financier de payer quelqu'un qui viendrait à la maison tôt et emmenerait les 3 à l'école.
- lene75Prophète
Lagomorphe a écrit:Parce qu'à ce jeu, moi je vais exiger, au nom de l'équité, que les enfants de mes collègues viennent me rendre visite dans mon ehpad, sinon c'est pô juste.
Ce sera le cas : les infirmiers, les aides-soignants, les médecins, les paramédicaux, les gens qui viendront faire de l'animation, bref, tous ceux qui prendront soin de toi seront les enfants des autres. Alors certes, ce ne sera pas gratuit, mais élever un enfant n'est pas gratuit non plus. Et d'ailleurs, si tu avais des revenus trop faibles, ce serait gratuit ou au moins subventionné, c'est-à-dire payé par la solidarité nationale, c'est-à-dire par les enfants des autres. C'est ça faire société. La roue tourne, comme tu dis : à un moment, tu prends soin des enfants des autres, tu donnes de ton temps, de ton argent pour eux, et à un autre moment, peut-être, si par exemple tu es en Ephad, ou si tu dois être hospitalisé ou autre, les enfants des autres prendront soin de toi. Après, bien sûr, chacun, individuellement, ne va pas bénéficier d'autant, ça dépend des aléas de la vie : je suis de ceux qui préfèrent avoir payé leur assurance "pour rien", c'est-à-dire pour les autres, plutôt que d'avoir le privilège d'en bénéficier plus que je n'ai cotisé parce que j'ai eu un gros pépin ou un gros accident de la vie. Si tu peux finir ta vie sereinement chez toi sans avoir besoin de soins, tant mieux pour toi : profite ! mais si tu as besoin de soins, alors oui, les enfants des autres seront là pour toi... sauf si d'ici-là la société est devenue tellement individualiste que c'est chacun pour soi et qu'on laisse crever ceux qui n'ont pas les moyens.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- LagomorpheFidèle du forum
pogonophile a écrit:Essayer d'être parfaitement équitable en tenant compte de tous les facteurs, toujours dans le but de favoriser le bien-être au travail, est une gageure bien sûr. Mais il faut s'efforcer de tendre vers. C'est un principe de management comme un autre, certains préfèrent l'égalité systématique pour éviter tout conflit et toute dérive, mais ce n'est pas pour ça que je fais ce métier.
L'exemple que tu cites est à dessein un peu caricatural : un professeur accompagnant un mourant ne peut bien évidemment pas être mis sur le même pied qu'un amateur de bridge. Sauf que je ne vois pas comment le CDE pourrait être au courant qu'un vœu EdT dudit collègue a pour motif sa passion pour le bridge: je ne discutaille pas des mes petits hobbies avec le chef.
Ceci dit dans l'hypothèse d'une telle situation, dans mon établissement, c'est au niveau de l'équipe que ceci serait géré : tous ceux qui le peuvent déplaceront spontanément leurs vœux, et c'est de l'équipe que partira le courrier au CDE demandant l'aménagement spécifique de l'EdT d'un collègue. Sans nécessairement justifier la demande, notamment si le collègue qui accompagne un proche en fin de vie ne le souhaite pas : la signature de l'équipe est suffisante pour que le CDE comprenne qu'il se passe quelque chose de grave, et on lui épargne de léser arbitrairement quelqu'un.
C'est bien de vouloir être humain, mais pour moi le risque de dérapage est trop important chez un chef: l'équité, si j'ai bien compris, nécessite d'évaluer les besoins des uns et des autres. Je ne crois pas qu'une telle évaluation puisse se faire sans être influencé par ses propres convictions et son expérience personnelle, qui n'ont pas à intervenir. Elle ne peut se baser que sur les informations dont on dispose, avec un risque de prime au plus doué pour étaler du pathos, et de malus à celui qui assume ses problèmes sans se plaindre. Elle peut trop facilement aboutir à une gestion discriminatoire du personnel, dans un sens comme dans l'autre : aussi bien le CDE qui colle les célibataires et les nullipares systématiquement tôt, tard, le mercredi et le samedi, que celle dont un néo nous relatait le charmant "vos gosses, je m'en bas les c..." et qui prenait un malin plaisir à leur pourrir l'EdT.
Egalité au sommet, équité à la base, en somme. Espérer qu'une tentative d'équité du sommet soit perçue comme équitable par la base est illusoire.
- AdriGrand Maître
PabloPE a écrit:Et ça ça m'agace prodigieusement.LadyOlenna a écrit:En fait je ne compare pas les conditions de travail : un prof a besoin de plages horaires qui ne soient pas face aux élèves pour corriger, préparer ses cours, et effectuer les multiples tâches qui lui tombent dessus année après année. Je crois qu'on est tous d'accord là dessus. Ce que je voulais dire, c'est que des profs qui sont mamans viennent me voir dans mon bureau en m'expliquant qu'il n'y a pas de solution de garde le mercredi matin dans leur commune (d'ailleurs, @Tallulah23 a raison, c'est plus des mères que des pères qui formulent ce voeu, alors que j'ai des pères d'enfants petits aussi dans mon équipe). Donc je m'interroge, car je suppose quand même que dans la commune en question il n'y a pas que des profs qui scolarisent leurs enfants, d'où ma question : comment font-ils ? Sont-ce les seuls à trouver des solutions ?
Moi à ta place je ne favoriserais que les parents isolés :sourit:
Et qu'on ne me sorte pas l'argument du conjoint qui travaille lui le mien est overbooké en permanence
Mais ça se gère toujours sur une semaine même chez les cadres (oui parce que bon il peut curieusement facilement poser un jour pour aller voir ses potes donc)
Après il faut dire qu'il n'a pas trop le choix je pas à 7h30 et je termine rarement avant 17h30 (avec des pointes à 20h en cas de réunion, et je travaille parfois le mercredi
Que diriez-vous d'un CDE qui octroierait le mercredi matin à tous les pères de jeunes enfants, surtout s'ils ne l'ont pas demandé ?
Ce serait égalitaire...
J'avoue que l'idée me fait sourire.
- PabloPEExpert
J'adorerai :sourit:Adri a écrit:
Que diriez-vous d'un CDE qui octroierait le mercredi matin à tous les pères de jeunes enfants, surtout s'ils ne l'ont pas demandé ?
Ce serait égalitaire...
J'avoue que l'idée me fait sourire.
Mais je vise plus l'équité que l’égalité il faut avouer
Après je n'aime pas trop non plus l'idée que c'est toujours au parent enseignant quel qu'en soit le genre de faire passer son travail après. Comment s'étonner que les parents nous disent qu'ils travaillent EUX quand on intègre les contraintes professionnelles de nos conjoints avant les nôtres?
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"Et moi qui
me croyais tranquille pour un bout de temps avec mon chat brun."
- AdriGrand Maître
Je me limitais à l'enseignement parce que c'est le sujet, mais effectivement, ce serait bien mieux si c'était aussi le cas dans les autres métiers...
- EnaecoVénérable
Donc si on résume : les mères enseignantes ont besoin d'aménagement pour les enfants mais pas les pères enseignants ?
Et comment se débrouillent les familles dont le père est enseignant étant donné que visiblement ils n'en ont pas besoin (ils ne le demandent pas...) ?
Et comment se débrouillent les familles dont le père est enseignant étant donné que visiblement ils n'en ont pas besoin (ils ne le demandent pas...) ?
- henrietteMédiateur
Personne ici n'a dit cela, je crois.Enaeco a écrit:Donc si on résume : les mères enseignantes ont besoin d'aménagement pour les enfants mais pas les pères enseignants ?
Et comment se débrouillent les familles dont le père est enseignant étant donné que visiblement ils n'en ont pas besoin (ils ne le demandent pas...) ?
On a par contre été nombreux à constater que ce sont bien plus souvent les mères que les pères qui font ces demandes en fonction des enfants.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- EnaecoVénérable
Oui effectivement, j'ai fortement généralisé.
C'était en tout cas l'idée qui ressortait, même si ce n'est pas une surprise.
C'était en tout cas l'idée qui ressortait, même si ce n'est pas une surprise.
- trompettemarineMonarque
Un jour la PA de Monsieur trompettemarine a dit : "Mais, Monsieur, pourquoi est-ce vous qui garderiez votre enfant malade, Madame trompettemarine ne peut pas le faire ?"
Ce jour-là madame avait plus d'heures de cours que monsieur : le choix s'était fait ainsi, à la grande stupéfaction de la PA d'alors.
Ce n'est qu'arrivé qu'une fois, heureusement.
C'est monsieur qui garde le plus souvent notre enfant : il fait le ménage et tous les repas.
Ce jour-là madame avait plus d'heures de cours que monsieur : le choix s'était fait ainsi, à la grande stupéfaction de la PA d'alors.
Ce n'est qu'arrivé qu'une fois, heureusement.
C'est monsieur qui garde le plus souvent notre enfant : il fait le ménage et tous les repas.
- User17095Érudit
Lagomorphe a écrit:pogonophile a écrit:Essayer d'être parfaitement équitable en tenant compte de tous les facteurs, toujours dans le but de favoriser le bien-être au travail, est une gageure bien sûr. Mais il faut s'efforcer de tendre vers. C'est un principe de management comme un autre, certains préfèrent l'égalité systématique pour éviter tout conflit et toute dérive, mais ce n'est pas pour ça que je fais ce métier.
L'exemple que tu cites est à dessein un peu caricatural : un professeur accompagnant un mourant ne peut bien évidemment pas être mis sur le même pied qu'un amateur de bridge. Sauf que je ne vois pas comment le CDE pourrait être au courant qu'un vœu EdT dudit collègue a pour motif sa passion pour le bridge: je ne discutaille pas des mes petits hobbies avec le chef.
Ceci dit dans l'hypothèse d'une telle situation, dans mon établissement, c'est au niveau de l'équipe que ceci serait géré : tous ceux qui le peuvent déplaceront spontanément leurs vœux, et c'est de l'équipe que partira le courrier au CDE demandant l'aménagement spécifique de l'EdT d'un collègue. Sans nécessairement justifier la demande, notamment si le collègue qui accompagne un proche en fin de vie ne le souhaite pas : la signature de l'équipe est suffisante pour que le CDE comprenne qu'il se passe quelque chose de grave, et on lui épargne de léser arbitrairement quelqu'un.
C'est bien de vouloir être humain, mais pour moi le risque de dérapage est trop important chez un chef: l'équité, si j'ai bien compris, nécessite d'évaluer les besoins des uns et des autres. Je ne crois pas qu'une telle évaluation puisse se faire sans être influencé par ses propres convictions et son expérience personnelle, qui n'ont pas à intervenir. Elle ne peut se baser que sur les informations dont on dispose, avec un risque de prime au plus doué pour étaler du pathos, et de malus à celui qui assume ses problèmes sans se plaindre. Elle peut trop facilement aboutir à une gestion discriminatoire du personnel, dans un sens comme dans l'autre : aussi bien le CDE qui colle les célibataires et les nullipares systématiquement tôt, tard, le mercredi et le samedi, que celle dont un néo nous relatait le charmant "vos gosses, je m'en bas les c..." et qui prenait un malin plaisir à leur pourrir l'EdT.
Egalité au sommet, équité à la base, en somme. Espérer qu'une tentative d'équité du sommet soit perçue comme équitable par la base est illusoire.
Tu pars d'un postulat qui me semble assez vacillant, selon lequel les équipes seraient intrinsèquement plus à même de hiérarchiser les contraintes et les voeux. C'est oublier que si l'un ne veut pas parler de ses problèmes à toute une équipe, il n'a plus qu'à se taire, les phénomènes de démagogie, l'emprise toxique de certains plus anciens qu'on trouve parfois, et j'en passe.
Et si on admet qu'un CdE peut aussi être mal positionné sur ces sujets, in fine c'est son boulot, donc c'est plutôt à lui de décider.
- pseudo-intelloSage
Enaeco a écrit:Donc si on résume : les mères enseignantes ont besoin d'aménagement pour les enfants mais pas les pères enseignants ?
Et comment se débrouillent les familles dont le père est enseignant étant donné que visiblement ils n'en ont pas besoin (ils ne le demandent pas...) ?
Personnellement, je travaille à un petit quart d'heure de ma maison et de l'école de mes enfants. C'est une des raisons pour lesquelles c'est moi qui ai pris le 80% (l'autre raison est que nos enfants ont allaités longtemps, donc c'est quand même plus pratique d'avoir 15h que 18).
Éviter le mercredi matin, quand il y a 14h ou 15h à placer, c'est plus facile que quand il y en a 20.
Pour les gardes d'enfant malade, c'est plutôt moi qui les prend, mais plus les années passent et plus on partage.
- LagomorpheFidèle du forum
lene75 a écrit:Lagomorphe a écrit:Parce qu'à ce jeu, moi je vais exiger, au nom de l'équité, que les enfants de mes collègues viennent me rendre visite dans mon ehpad, sinon c'est pô juste.
Ce sera le cas : les infirmiers, les aides-soignants, les médecins, les paramédicaux, les gens qui viendront faire de l'animation, bref, tous ceux qui prendront soin de toi seront les enfants des autres. Alors certes, ce ne sera pas gratuit, mais élever un enfant n'est pas gratuit non plus. Et d'ailleurs, si tu avais des revenus trop faibles, ce serait gratuit ou au moins subventionné, c'est-à-dire payé par la solidarité nationale, c'est-à-dire par les enfants des autres. C'est ça faire société. La roue tourne, comme tu dis : à un moment, tu prends soin des enfants des autres, tu donnes de ton temps, de ton argent pour eux, et à un autre moment, peut-être, si par exemple tu es en Ephad, ou si tu dois être hospitalisé ou autre, les enfants des autres prendront soin de toi. Après, bien sûr, chacun, individuellement, ne va pas bénéficier d'autant, ça dépend des aléas de la vie : je suis de ceux qui préfèrent avoir payé leur assurance "pour rien", c'est-à-dire pour les autres, plutôt que d'avoir le privilège d'en bénéficier plus que je n'ai cotisé parce que j'ai eu un gros pépin ou un gros accident de la vie. Si tu peux finir ta vie sereinement chez toi sans avoir besoin de soins, tant mieux pour toi : profite ! mais si tu as besoin de soins, alors oui, les enfants des autres seront là pour toi... sauf si d'ici-là la société est devenue tellement individualiste que c'est chacun pour soi et qu'on laisse crever ceux qui n'ont pas les moyens.
On ne parle pas de la même chose : tu parles de solidarité nationale et intergénérationnelle, à laquelle j'ai déjà longuement exprimé mon attachement. Et je suis un peu agacé d'avoir en permanence à me justifier de ne pas être une monstruosité ultraméganéolibérale voulant la fin de la retraite, de la sécu et que les pauvres crèvent.
Bien évidemment, je serai pris en charge quand je serai vieux. Je finance les retraites, la sécu, comme tout le monde, en fonction de mes revenus, et j'en bénéficierai quand ce sera mon tour. On ne laisse pas les personnes âgées agoniser seules chez elles, c'est une évidence, enfin j'espère comme toi que ça le sera encore dans 40 ans et au-delà.
Il y a cependant une différence entre "prendre soin de", comme peut le faire un infirmier ou personnel d'ehpad, dont c'est le métier, et être affectivement seul pendant ses vieux jours. Un infirmier, ce n'est pas la même chose qu'un enfant ou un petit-enfant. Les parents qui revendiquent la priorité sur les non-parents en présentant leur enfant comme un poids oublient un peu vite qu'ils ont, eux, des chances d'être entourés de leurs descendants pendant leurs vieux jours. Et ça, ça ne peut être mis au pot commun d'une solidarité nationale: ceux à qui j'aurai cédé la priorité n'enverront pas leurs petits-enfants rendre visite à un vieux collègue esseulé dont ils ne se rappelleront plus.
- LagomorpheFidèle du forum
pogonophile a écrit:Tu pars d'un postulat qui me semble assez vacillant, selon lequel les équipes seraient intrinsèquement plus à même de hiérarchiser les contraintes et les voeux. C'est oublier que si l'un ne veut pas parler de ses problèmes à toute une équipe, il n'a plus qu'à se taire, les phénomènes de démagogie, l'emprise toxique de certains plus anciens qu'on trouve parfois, et j'en passe.
Et si on admet qu'un CdE peut aussi être mal positionné sur ces sujets, in fine c'est son boulot, donc c'est plutôt à lui de décider.
Je pars d'un constat: ça se passe bien chez moi en laissant faire les équipes, mais je conçois que ça puisse mal se passer ailleurs. Effectivement, in fine le CdE décide. Et s'il décide systématiquement à mes dépens, c'est sa prérogative de chef, comme ce sera alors la mienne de penser que son établissement ne me sert qu'à obtenir un salaire.
Plus globalement - et là je ne répond pas spécifiquement à Pogonophile - je pense qu'après 19 pages de contributions, j'ai compris le message: la vie privée des collègues parents est, dans l'esprit de la plupart, prioritaire sur celle de ceux qui n'ont pas d'enfants, qui sont priés de s'y adapter et de se taire. La vie privée du fécond vaut plus que celle du stérile, c'est "normal", c'est "équitable" (l'égalité par contre c'est pas bien), c'est "solidaire" et ça "fait société". J'ai entendu ça en boucle une bonne moitié de ma vie, je m'en remettrai. Je vous laisse à la certitude de votre priorité naturelle.
- JennyMédiateur
En cas de souci personnel qui nécessiterait un aménagement d’emploi du temps, je préférerais de loin aller en discuter avec le CDE que d’en parler à toute l’équipe.
- Fires of PompeiiGuide spirituel
Je suis d'accord avec Pogonophile sur le fait que ce boulot doit revenir aux CDE : d'une part je n'ai aucune confiance en mes collègues pour ça (pour pas grand-chose qui réclame un peu de hauteur de vue en fait, car certains ne voient que leur intérêt personnel et vont casser le boulot de ceux qui sont bien), d'autre part je n'ai pas envie de déballer ma vie personnelle. Je préfère aller voir ma chef qui, malgré ses défauts, connaît l'existence d'un certain devoir de discrétion professionnelle... Pogonophile a raison : le CDE a quand même plus de chances d'être au-dessus des guéguerres mesquines entre certains professeurs...
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Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
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