- camille1Niveau 1
Bonjour à toutes et à tous,
Coordinatrice de projets au sein du Réseau Canopé ( depuis peu), je recherche des retours d’expérience sur la formation des enseignants. Cette démarche est volontairement tournée vers l'identification des problématiques. Au travers de cette investigation, je cherche à recueillir des témoignages sur l'articulation "enseignement et formation professionnelle initiale et continue", sur l'offre de formation existante, leur accompagnement, le partage de pratiques ou encore sur la lisibilité des solutions existantes.
Ces temps d'échanges se veulent ouverts et anonymes.
Merci pour l'intérêt que vous porterez à cette démarche. et mes excuses par avance si vous jugez que cette démarche est inappropriée sur ce forum.
Camille1
Coordinatrice de projets au sein du Réseau Canopé ( depuis peu), je recherche des retours d’expérience sur la formation des enseignants. Cette démarche est volontairement tournée vers l'identification des problématiques. Au travers de cette investigation, je cherche à recueillir des témoignages sur l'articulation "enseignement et formation professionnelle initiale et continue", sur l'offre de formation existante, leur accompagnement, le partage de pratiques ou encore sur la lisibilité des solutions existantes.
Ces temps d'échanges se veulent ouverts et anonymes.
Merci pour l'intérêt que vous porterez à cette démarche. et mes excuses par avance si vous jugez que cette démarche est inappropriée sur ce forum.
Camille1
- MelanieSLBDoyen
Je ne trouve pas très clair ce que tu recherches. Peux-tu être plus explicite sur tes questions et les modalités de retour?
_________________
La réforme du collège en clair : www.reformeducollege.fr .
Et pour ceux qui voudraient en comprendre quelques fondements idéologiques:
De l’école, Jean-Claude Milner, visionnaire en 1984 (ça ne s'invente pas!) de ce qui nous arrive: "On ne dira pas que les enseignants sont l'appendice inutile d'une institution dangereuse et presque criminelle; on dira seulement qu'ils doivent devenir Autres: animateurs, éducateurs, grands frères, nourrices, etc. La liste est variable. Que, par là, les enseignants cessent d’être ce qu'ils doivent être, c'est encore une fois sortir de la question. On ne dira pas que les enseignants n'ont pas à exister, mais qu'ils ont à exister Autrement. Que cette Autre existence consiste à renoncer à soi-même pour disparaître dans la nuit éducative et s'y frotter, tous corps et tous esprits confondus, avec les partenaires de l'acte éducatif - manutentionnaires, parents, élèves, etc. -, seul un méchant pourrait en prendre ombrage." (page 24)
- camille1Niveau 1
Il s'agit de recueillir le regard porté par les enseignants sur la formation ( initiale et continue). Sur la base d'un entretien en bilatéral, je souhaite recueillir l'avis et l'expérience d'enseignants sur leur rapport à la formation. Quels sont les freins? les attendus? l'offre répond-t-elle aux besoins, aux pratiques ? quel usage des outils numériques existants ? Ces questions se tissent au fur et à mesure de l'échange avec chaque interlocuteur pour pouvoir s'appuyer au maximum sur le retour d'expérience de chacun.
Cet un entretien d'1h en visio our par tel. Cette phase de recueil servira à élaborer des améliorations ou des nouvelles dispositions sur la structuration de la formation pour les enseignants.
Cet un entretien d'1h en visio our par tel. Cette phase de recueil servira à élaborer des améliorations ou des nouvelles dispositions sur la structuration de la formation pour les enseignants.
- yseultFidèle du forum
Et pourquoi ne t appuies tu pas sur un recueil d'avis dans ton académie ? Ce serait plus efficace qu'un avis national, surtout si tu vises une amélioration de l'offre dans ton académie. Ensuite, il me semble que nous sommes sondés à chaque formation pour nous demander notre avis. Tu peux peut-être trouver des réponses propre à ton académie dans ces sondages que nous remplissons... qu'ils servent à quelque chose...
- kroutuNiveau 6
Ou sinon, on peut résumer : la formation des enseignants est nulle à pleurer, et dans l'état actuel des choses, ce n'est qu'un vaste gaspillage d'argent public.
- floisaNiveau 9
Identification des problématiques? Vous voulez dire des problèmes?
Entretien bilatéral: c'est une conversation, quoi?
Les questions se tissent... c'est beau comme de la poésie.
Sans rire, on a déjà là un début d'identification , je crois.
Entretien bilatéral: c'est une conversation, quoi?
Les questions se tissent... c'est beau comme de la poésie.
Sans rire, on a déjà là un début d'identification , je crois.
- camille1Niveau 1
Kroutu, justement ayons une conversation sur le sujet !
- camille1Niveau 1
Floisa je suis sur mon temps pro donc une formulation adaptée pour vous contacter... en clair je recherche des personnes insatisfaites de la formation ou qui estiment que c'est inutile et qui peuvent me dire pourquoi. Libre aux personnes intéressées de me contacter en privé. Merci pour cet échange, bonne journée.
- Fires of PompeiiGuide spirituel
camille1 a écrit:Il s'agit de recueillir le regard porté par les enseignants sur la formation ( initiale et continue). Sur la base d'un entretien en bilatéral, je souhaite recueillir l'avis et l'expérience d'enseignants sur leur rapport à la formation. Quels sont les freins? les attendus? l'offre répond-t-elle aux besoins, aux pratiques ? quel usage des outils numériques existants ? Ces questions se tissent au fur et à mesure de l'échange avec chaque interlocuteur pour pouvoir s'appuyer au maximum sur le retour d'expérience de chacun.
Cet un entretien d'1h en visio our par tel. Cette phase de recueil servira à élaborer des améliorations ou des nouvelles dispositions sur la structuration de la formation pour les enseignants.
Je sais que moi, et je ne suis pas la seule, j'ai besoin de formation continue universitaire. De mise à jour scientifique. Pas d'ateliers, mais des conférences dispensées par des enseignants du supérieur à destination des enseignants du secondaire. Ce serait bien que le réseau Canopé s'intéresse de plus près à une manière de provoquer ces rencontres entre secondaire et supérieur. De faire sentir aux professeurs du secondaire et du supérieur qu'ils sont liés par un sujet commun, une discipline commune, et l'envie de la maîtriser toujours plus.Bref, de la formation qui s'intéresse au contenu, et qui laisse ce contenu parler de lui-même sans mise en scène, sans "dispositif" particulier. Mais que ce soit fait par une autorité en la matière. Quelqu'un qui sait ce qu'il dit - donc un spécialiste de la discipline dans le supérieur.
Puisque mon attente est là, rien de ce qui est proposé par Canopé ne me convient actuellement.
_________________
Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- ProvenceEnchanteur
Je rejoins entièrement FoP.
- Une passanteEsprit éclairé
Je rejoins les remarques précédentes : j'ai besoin de contenu disciplinaire. Les rares formations m'ayant présenté des outils intéressants n'étaient pas exploitables, car ils étaient coupés de ma discipline.
Un outil est au service d'un contenu, et seul, il ne sert pas à grand chose. Et une fois qu'on sait s'en servir, on a toujours besoin de nouveaux contenus, et non de nouveaux outils...
Un outil est au service d'un contenu, et seul, il ne sert pas à grand chose. Et une fois qu'on sait s'en servir, on a toujours besoin de nouveaux contenus, et non de nouveaux outils...
- User10247Niveau 8
Fires of Pompeii a écrit:camille1 a écrit:Il s'agit de recueillir le regard porté par les enseignants sur la formation ( initiale et continue). Sur la base d'un entretien en bilatéral, je souhaite recueillir l'avis et l'expérience d'enseignants sur leur rapport à la formation. Quels sont les freins? les attendus? l'offre répond-t-elle aux besoins, aux pratiques ? quel usage des outils numériques existants ? Ces questions se tissent au fur et à mesure de l'échange avec chaque interlocuteur pour pouvoir s'appuyer au maximum sur le retour d'expérience de chacun.
Cet un entretien d'1h en visio our par tel. Cette phase de recueil servira à élaborer des améliorations ou des nouvelles dispositions sur la structuration de la formation pour les enseignants.
Je sais que moi, et je ne suis pas la seule, j'ai besoin de formation continue universitaire. De mise à jour scientifique. Pas d'ateliers, mais des conférences dispensées par des enseignants du supérieur à destination des enseignants du secondaire. Ce serait bien que le réseau Canopé s'intéresse de plus près à une manière de provoquer ces rencontres entre secondaire et supérieur. De faire sentir aux professeurs du secondaire et du supérieur qu'ils sont liés par un sujet commun, une discipline commune, et l'envie de la maîtriser toujours plus.Bref, de la formation qui s'intéresse au contenu, et qui laisse ce contenu parler de lui-même sans mise en scène, sans "dispositif" particulier. Mais que ce soit fait par une autorité en la matière. Quelqu'un qui sait ce qu'il dit - donc un spécialiste de la discipline dans le supérieur.
Puisque mon attente est là, rien de ce qui est proposé par Canopé ne me convient actuellement.
C'est curieux, je croyais que toutes les disciplines bénéficiaient de formations universitaires (je rebondis là-dessus parce-que ce n'est pas la première fois que tu évoques ce souci). Tout ce que tu décris est déjà mis en place dans ma matière (et en SVT, aussi)
De notre côté, avec l'arrivée de la réforme des lycées, nous avions eu droit (en lien avec le PAF) à des formations universitaires dispensées par des spécialistes. Mais bon, ça doit être sûrement très inégalitaire et dépendre de l'académie et de la discipline, je suppose.
- Pat BÉrudit
Je suis enseignante dans le privé, où l'offre de formation est encore plus réduite. Mais mes besoins rejoignent ceux des collègues, je suppose. J'ai fait très peu de formations, car elles sont essentiellement axées sur la gestion de classe, des besoins spécifiques, ou l'art d'enseigner par le jeu ou autres pédagogies marginales. On en fait une ou deux de ce genre, quand on débute, mais ensuite on se rend compte, avec l'expérience, que ça ne sert qu'à la marge et que nos soucis sont autres...
En particulier, mes reproches les plus récents :
- J'aurais eu besoin, avant de venir enseigner au lycée après 15 ans de collège, d'une formation disciplinaire pour retrouver un bon niveau dans ma discipline (on ne peut pas enseigner en ayant un niveau à peine supérieur à celui des élèves, et je me retrouve à enseigner quelques notions que je n'ai pas moi-même étudiées), et notamment l'exigence de rigueur que j'avais perdue au collège. J'ai préparé l'agreg interne, ça m'a beaucoup aidé, mais tout le monde ne le fait pas...
- Je me suis retrouvée propulsée prof de SNT sans en avoir les compétences techniques... malheureusement on m'a refusée dans la formation du public (le privé m'a proposé une formation sur les vacances, mais didactique/pédagogique et non technique, qui ne correspondait pas à mes besoins, et en plus je n'étais pas disponible)
- J'aurais eu besoin d'une formation approfondie de programmation en langage Python (pour la SNT et les maths), et je n'ai eu qu'une vague initiation où je n'ai rien appris;
- J'aimerais une formation en LateX pour taper des cours et des DS remplis de formules....
- didactique des maths : j'aimerais une formation sur "apprendre à démontre"... car après 20 ans d'enseignement je ne suis toujours pas satisfaite des résultats que j'obtiens dans ce domaine... (sans doute n'y a-t-il pas de méthode efficace?)
Ce sont mes besoins récents, sur les 5 dernières années, qui n'ont pas été comblés...
Quant à mes déceptions :
- les formations sur les élèves à besoins spécifiques, qui apportent un contenu relativement intéressant sur la nature des troubles dys et autres, mais ne fournissent guère d'idées d'adaptations réellement faisables ou efficaces en classe, seulement des choses déconnectées de la réalité (ou le plus souvent, on nous demande d'y réfléchir en groupe, et nos idées alimenteront les futures formations...)
- Tout ce qui est échange de pratique : ça aide les premières années, mais quand on a l'expérience, c'est une perte de temps, on s'y ennuie.
En particulier, mes reproches les plus récents :
- J'aurais eu besoin, avant de venir enseigner au lycée après 15 ans de collège, d'une formation disciplinaire pour retrouver un bon niveau dans ma discipline (on ne peut pas enseigner en ayant un niveau à peine supérieur à celui des élèves, et je me retrouve à enseigner quelques notions que je n'ai pas moi-même étudiées), et notamment l'exigence de rigueur que j'avais perdue au collège. J'ai préparé l'agreg interne, ça m'a beaucoup aidé, mais tout le monde ne le fait pas...
- Je me suis retrouvée propulsée prof de SNT sans en avoir les compétences techniques... malheureusement on m'a refusée dans la formation du public (le privé m'a proposé une formation sur les vacances, mais didactique/pédagogique et non technique, qui ne correspondait pas à mes besoins, et en plus je n'étais pas disponible)
- J'aurais eu besoin d'une formation approfondie de programmation en langage Python (pour la SNT et les maths), et je n'ai eu qu'une vague initiation où je n'ai rien appris;
- J'aimerais une formation en LateX pour taper des cours et des DS remplis de formules....
- didactique des maths : j'aimerais une formation sur "apprendre à démontre"... car après 20 ans d'enseignement je ne suis toujours pas satisfaite des résultats que j'obtiens dans ce domaine... (sans doute n'y a-t-il pas de méthode efficace?)
Ce sont mes besoins récents, sur les 5 dernières années, qui n'ont pas été comblés...
Quant à mes déceptions :
- les formations sur les élèves à besoins spécifiques, qui apportent un contenu relativement intéressant sur la nature des troubles dys et autres, mais ne fournissent guère d'idées d'adaptations réellement faisables ou efficaces en classe, seulement des choses déconnectées de la réalité (ou le plus souvent, on nous demande d'y réfléchir en groupe, et nos idées alimenteront les futures formations...)
- Tout ce qui est échange de pratique : ça aide les premières années, mais quand on a l'expérience, c'est une perte de temps, on s'y ennuie.
- VinZTDoyen
La plupart des formations auxquelles j'ai assisté sont les grand-messes, avec speech des ipéhères au début, lecture de l'évangile selon St Jean-Michel (le BO quoi…), puis la célèbre « mise en ateliers » où des gens qui n'avaient pas réfléchi sur le sujet (les stagiaires donc) font du rien pendant quelques heures puis pondent une synthèse bancale qui ne sera jamais lue par personne. Cela se termine en général par une bénédiction urbi et orbi des mêmes ipéhères. On pourrait résumer ces formations par un lapidaire « démerdez-vous ». L'utilité de ces réunions Tupperware se situe entre rien et pas grand chose, sinon à rencontrer des potes perdus de vue et bien sûr à remplir des cases « formations : faite » par les ipéhères. Lesquels pourront ensuite user de cet argument lors d'entretiens avec les collègues : mais enfin, vous avez été formé !
De temps en temps, un formateur décide de ne pas prendre les gens pour des crétins, et envisage de leur « apprendre » des trucs, partant du principe qu'un adulte bac+5 devrait être apte à recevoir un message réfléchi et construit, fût-il magistral. Ils font rarement de vieux os comme formateurs.
De temps en temps, un formateur décide de ne pas prendre les gens pour des crétins, et envisage de leur « apprendre » des trucs, partant du principe qu'un adulte bac+5 devrait être apte à recevoir un message réfléchi et construit, fût-il magistral. Ils font rarement de vieux os comme formateurs.
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« Il ne faut pas croire tout ce qu'on voit sur Internet » Victor Hugo.
« Le con ne perd jamais son temps. Il perd celui des autres. » Frédéric Dard
« Ne jamais faire le jour même ce que tu peux faire faire le lendemain par quelqu'un d'autre » Pierre Dac
« Je n'ai jamais lâché prise !» Claude François
« Un économiste est un expert qui saura demain pourquoi ce qu'il avait prédit hier ne s'est pas produit aujourd'hui. » Laurence J. Peter
- JennyMédiateur
+1. La mise en activité ne sert pas à grand chose la plupart du temps.
Dans ma matière et mon académie, on a la chance de pouvoir assister à des conférences. C'est sans doute ce qui est le plus utile.
Dans ma matière et mon académie, on a la chance de pouvoir assister à des conférences. C'est sans doute ce qui est le plus utile.
- ShajarVénérable
3 freins pour ma part.
Le premier, c'est la qualité des formations et des formateurs. Comme l'a très bien dit FoP, j'ai besoin d'une vraie formation disciplinaire, faite par des universitaires. La dernière fois que j'ai été en formation sur des nouveaux programmes, l'essentiel des interventions étaient le fait de collègues qui recasaient le cours préparé pour leurs élèves, tout en pensant être à la pointe de la pédagogie car ils nous présentaient des powerpoint (pleins de fautes car achevés la veille au soir). Je serais intéressée aussi par des conférences sur les mécanismes d'apprentissage et la psychologie de l'enfant et de l'adolescent, mais là encore, avec une sérieuse base scientifique derrière, pas le dernier chercheur en sciences de l'éducation qui vient t'apprendre à mettre deux doigts sur la table.
Le deuxième frein, c'est que les formations sont souvent loin et peu accessibles. Je ne me vois pas faire plus de deux heures de transport pour aller en formation.
Le troisième, c'est la présentation sur le site du PAF. Déjà le site est très peu ergonomique et il faut fouiner longtemps pour essayer de trouver une pépite, mais en plus, la présentation est très liminaire et ne correspond pas toujours à la réalité.
La formation en numérique, à distance, très peu pour moi, à moins éventuellement d'avoir un vrai temps dédié et du matériel à disposition. Autant j'utilise beaucoup Internet pour préparer mes cours et bosser, autant j'ai besoin lors d'un cours de me concentrer et d'être physiquement présente dans la pièce où se trouve le formateur (comme les élèves, d'ailleurs). Sinon, je décroche vite.
Enfin, j'estime que nous devrions tous être formés chaque année dans nos établissements aux gestes de premier secours.
Le premier, c'est la qualité des formations et des formateurs. Comme l'a très bien dit FoP, j'ai besoin d'une vraie formation disciplinaire, faite par des universitaires. La dernière fois que j'ai été en formation sur des nouveaux programmes, l'essentiel des interventions étaient le fait de collègues qui recasaient le cours préparé pour leurs élèves, tout en pensant être à la pointe de la pédagogie car ils nous présentaient des powerpoint (pleins de fautes car achevés la veille au soir). Je serais intéressée aussi par des conférences sur les mécanismes d'apprentissage et la psychologie de l'enfant et de l'adolescent, mais là encore, avec une sérieuse base scientifique derrière, pas le dernier chercheur en sciences de l'éducation qui vient t'apprendre à mettre deux doigts sur la table.
Le deuxième frein, c'est que les formations sont souvent loin et peu accessibles. Je ne me vois pas faire plus de deux heures de transport pour aller en formation.
Le troisième, c'est la présentation sur le site du PAF. Déjà le site est très peu ergonomique et il faut fouiner longtemps pour essayer de trouver une pépite, mais en plus, la présentation est très liminaire et ne correspond pas toujours à la réalité.
La formation en numérique, à distance, très peu pour moi, à moins éventuellement d'avoir un vrai temps dédié et du matériel à disposition. Autant j'utilise beaucoup Internet pour préparer mes cours et bosser, autant j'ai besoin lors d'un cours de me concentrer et d'être physiquement présente dans la pièce où se trouve le formateur (comme les élèves, d'ailleurs). Sinon, je décroche vite.
Enfin, j'estime que nous devrions tous être formés chaque année dans nos établissements aux gestes de premier secours.
- JennyMédiateur
Shajar a écrit:Je serais intéressée aussi par des conférences sur les mécanismes d'apprentissage et la psychologie de l'enfant et de l'adolescent, mais là encore, avec une sérieuse base scientifique derrière, pas le dernier chercheur en sciences de l'éducation qui vient t'apprendre à mettre deux doigts sur la table.
[...]
Enfin, j'estime que nous devrions tous être formés chaque année dans nos établissements aux gestes de premier secours.
+1.
- Flo44Érudit
Moi j'aimerais une formation en didactique de l'algorithmique. Je n'ai rien eu, ni à l'ESPE, ni après. Au mieux on essayait de m'apprendre la programmation en Scratch (merci, je n'en ai pas besoin, je sais faire), au pire les bases de l'informatique (c'est pas comme si c'était ma discipline de base...). Et pourtant, je n'y arrive pas, j'ai vraiment du mal à comprendre les difficultés et blocages des élèves.Pat B a écrit:
- J'aurais eu besoin d'une formation approfondie de programmation en langage Python (pour la SNT et les maths), et je n'ai eu qu'une vague initiation où je n'ai rien appris;
.
Moi aussi! Je me sens vraiment nulle dans ce domaine, malgré la formation ESPE, malgré mes recherches personnelles. Je comprends les enjeux, je sais où je voudrais arriver, mais je ne trouve toujours pas le chemin.Pat B a écrit:
- didactique des maths : j'aimerais une formation sur "apprendre à démontrer"... car après 20 ans d'enseignement je ne suis toujours pas satisfaite des résultats que j'obtiens dans ce domaine... (sans doute n'y a-t-il pas de méthode efficace?)
.
J'en ai eu deux, nullissimes. Exactement ce que tu décris, je ne savais rien en arrivant, et toujours rien en partant.Pat B a écrit:
- les formations sur les élèves à besoins spécifiques, qui apportent un contenu relativement intéressant sur la nature des troubles dys et autres, mais ne fournissent guère d'idées d'adaptations réellement faisables ou efficaces en classe, seulement des choses déconnectées de la réalité (ou le plus souvent, on nous demande d'y réfléchir en groupe, et nos idées alimenteront les futures formations...) .
Pour moi qui suis encore dans les premières années, ce serait utile mais dans ma discipline surtout. Les solutions sont souvent difficilement transposables, et mine de rien, les problèmes qu'on rencontre sont souvent liés à la didactique de la discipline. J'aime beaucoup quand, dans une formation disciplinaire, le formateur donne des exemples de mise en oeuvre tirés de son expérience. Partager son expérience entre stagiaires autour d'une table, ça fait du bien, mais ça n'apprend rien du tout (ni en formation initiale, ni en formation continue). Il est infiniment plus utile d'observer des collègues plus expérimentés, ou de se faire observer.Pat B a écrit:
- Tout ce qui est échange de pratique : ça aide les premières années, mais quand on a l'expérience, c'est une perte de temps, on s'y ennuie.
J'aimerais bien aussi une vaie formation sur la gestion de classe, ou de psychologie de l'élève, qui mêlerait théorie et observation de situations. Plutôt des analyses de vidéos, en observant des pratiques de divers enseignants (certains qui s'en sortent et d'autres pas), des réactions d'un ou des élèves aux actions de l'enseignant, etc... (je sais qu'il existe ce type de vidéo, c'est hyper utile je trouve). Et pitié, pas de théroie psychanalytique à 2 balles ! (je n'ose pas vous dire tout le bien que je pense de cette secte...)
Pour tout ce qui est numérique, pas besoin de formation pour nous montrer des beaux trucs, mais de formation qui nous montre réellement, soit des moyens d'être plus efficaces dans nos préparations, soit des pratiques qui améliorent réellement notre enseignement (pas des outils clinquants qui demandent un investissement énorme pour l'apprentissage des élèves, pour un gain faible ou très aléatoire). Dans le deuxième cas, c'est donc forcément (une fois encore), lié à la discipline.
- bobdomNiveau 8
Shajar a écrit:Sinon, je décroche vite.
Attention, on va te dénoncer à Marie-Estelle Pech :sourit:
- gregforeverGrand sage
J'ai eu une très bonne formation pour l'utilisation des tableaux numériques... qui ne m'a servi à rien, il n'y en pas dans mon établissement...
J'ai eu plusieurs formations disciplinaires de qualité et d'utilité inégales:
-une très bonne sur le théâtre par une collègue de lycée dans la spécialité, très utile, car bien réutilisable pédagogiquement
-une sur le roman: par une (brillante) universitaire: intéressante (pour moi) inapplicable pour mes élèves (surtout en série techno) car livres proposés tous au-delà de 500/600 pages... elle est tombée des nues: ha bon? ils ne lisent pas? s'est même remise en question du coup je vous présente ce que j'ai préparé? et a reconnu qu'un information en amont lui aurait permis de choisir autre chose...
J'ai eu plusieurs formations disciplinaires de qualité et d'utilité inégales:
-une très bonne sur le théâtre par une collègue de lycée dans la spécialité, très utile, car bien réutilisable pédagogiquement
-une sur le roman: par une (brillante) universitaire: intéressante (pour moi) inapplicable pour mes élèves (surtout en série techno) car livres proposés tous au-delà de 500/600 pages... elle est tombée des nues: ha bon? ils ne lisent pas? s'est même remise en question du coup je vous présente ce que j'ai préparé? et a reconnu qu'un information en amont lui aurait permis de choisir autre chose...
- LagomorpheFidèle du forum
camille1 a écrit:Floisa je suis sur mon temps pro donc une formulation adaptée pour vous contacter... en clair je recherche des personnes insatisfaites de la formation ou qui estiment que c'est inutile et qui peuvent me dire pourquoi. Libre aux personnes intéressées de me contacter en privé. Merci pour cet échange, bonne journée.
Entre autres, pour les formations PAF :
- inutile quand les formateurs sont des non-enseignants, qui ne comprennent pas qu'on n'a pas 20h/semaine à consacrer à la mise en oeuvre de ce qu'on a appris en formation; il y a parfois de bonnes idées...mais totalement irréalisables quand on a un service de 20h et 7 classes. Donc aux oubliettes.
- inutile lorsque les formations se résument à un catéchisme se donnant pour but de faire croire aux enseignants - rarement croyants dans ce domaine - que la dernière réforme est celle du Bien par rapport à "avant" qui représente le Mal
- insatisfaisant au niveau de la forme, avec de plus en plus de mix distanciel/présentiel; outre le fait que le temps de formation devrait être pris sur le temps de travail (ce que le distanciel escamote), je sais aller tout seul sur le web, merci. Si je ressent le besoin d'être accompagné d'un formateur, c'est que je n'ai pas obtenu satisfaction auprès d'une machine : ne m'en imposez donc pas une de plus
- insatisfaisant parce que les problématiques auxquelles sont confrontées les enseignants sont très souvent dépendantes du contenu à enseigner : une matière, un niveau. Je fuis les formations "généralistes" où l'on mélange toutes les disciplines et tous les niveaux collège/lycée : au mieux, quelques % du temps de formation pourraient me concerner
- inutile si la formation n'a rien ou pas grand chose d'autre à proposer que "mettez-vous en groupes et faites des ateliers pour créer des zactivités"
- insatisfaisant si les formateurs jouent la montre avec 1/2 journée sur 3 de "tour de table pour apprendre à se connaître" : je n'ai rien contre mes collègues, mais je ne viens pas en formation pour faire des rencontres, et savoir qui enseigne quoi et où m'indiffère
- MelanieSLBDoyen
Fires of Pompeii a écrit:
Je sais que moi, et je ne suis pas la seule, j'ai besoin de formation continue universitaire. De mise à jour scientifique. Pas d'ateliers, mais des conférences dispensées par des enseignants du supérieur à destination des enseignants du secondaire. Ce serait bien que le réseau Canopé s'intéresse de plus près à une manière de provoquer ces rencontres entre secondaire et supérieur. De faire sentir aux professeurs du secondaire et du supérieur qu'ils sont liés par un sujet commun, une discipline commune, et l'envie de la maîtriser toujours plus.Bref, de la formation qui s'intéresse au contenu, et qui laisse ce contenu parler de lui-même sans mise en scène, sans "dispositif" particulier. Mais que ce soit fait par une autorité en la matière. Quelqu'un qui sait ce qu'il dit - donc un spécialiste de la discipline dans le supérieur.
Puisque mon attente est là, rien de ce qui est proposé par Canopé ne me convient actuellement.
La seule formation qui m'a vraiment été utile ces dernières années est celle d'un professeur de phonologie, qui m'a permis de repenser mon enseignement du parler anglais. Tout le reste était de la perte de temps inutile (évitez de dire ça à votre inspecteur si vous ne voulez pas vous faire flinguer dans son rapport, je parle d'expérience). J'ai fait une formation Canopé il y a quelques années dont l'intitulé était vraiment bien, et correspondait à un de mes besoins (c'était autour du travail de groupe en classe), mais en fait, le contenu de la formation était exclusivement orientée vers le numérique (mot qui n'était nulle part dans le descriptif, ni aucun de ces synonymes), ce qui ne correspondait pas du tout à ce dont j'avais besoin (ni aux possibilités matérielles offertes par mon établissement).
Shajar a écrit:3 freins pour ma part.
Je serais intéressée aussi par des conférences sur les mécanismes d'apprentissage et la psychologie de l'enfant et de l'adolescent, mais là encore, avec une sérieuse base scientifique derrière, pas le dernier chercheur en sciences de l'éducation qui vient t'apprendre à mettre deux doigts sur la table.
Le troisième, c'est la présentation sur le site du PAF. Déjà le site est très peu ergonomique et il faut fouiner longtemps pour essayer de trouver une pépite, mais en plus, la présentation est très liminaire et ne correspond pas toujours à la réalité.
J'ai eu ce genre de conférences au Royaume-Uni (j'ai passé mon PGCE là-bas avant de devenir prof en France) et je ne suis honnêtement pas sûre que cela ait été particulièrement utile (la psycho des enfants et ado est bourrée de querelles de chapelle et de gens plus ou moins scientifiques, plutôt moins cf. les intelligences multiples et cie, que plus d'ailleurs).
Si le descriptif du contenu des formations sur le PAF correspondait déjà à ce que les formateurs veulent faire comme formation, on aurait déjà fait un énorme pas en avant!
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La réforme du collège en clair : www.reformeducollege.fr .
Et pour ceux qui voudraient en comprendre quelques fondements idéologiques:
De l’école, Jean-Claude Milner, visionnaire en 1984 (ça ne s'invente pas!) de ce qui nous arrive: "On ne dira pas que les enseignants sont l'appendice inutile d'une institution dangereuse et presque criminelle; on dira seulement qu'ils doivent devenir Autres: animateurs, éducateurs, grands frères, nourrices, etc. La liste est variable. Que, par là, les enseignants cessent d’être ce qu'ils doivent être, c'est encore une fois sortir de la question. On ne dira pas que les enseignants n'ont pas à exister, mais qu'ils ont à exister Autrement. Que cette Autre existence consiste à renoncer à soi-même pour disparaître dans la nuit éducative et s'y frotter, tous corps et tous esprits confondus, avec les partenaires de l'acte éducatif - manutentionnaires, parents, élèves, etc. -, seul un méchant pourrait en prendre ombrage." (page 24)
- camille1Niveau 1
Merci pour vos retours. Ce que je retiens c'est que la qualification des formateurs n'est pas toujours satisfaisante, qu'il y a un manque de lisibilité de l'offre de formation (PAF); que de la théorie oui mais aussi un regard sur la pratique ( observation en classe) est nécessaire. Je note aussi des réserves sur la formation à distance ...trop contraignante, mal calibrée par rapport à votre quotidien ;
Comment vous formez vous alors? peut-on enseigner dans la durée sans se former en continue?
je serai intéressée pour prolonger ces échanges avec plusieurs d'entre vous. Un échange de 45 mn ouvert, anonyme par tél.
Comment vous formez vous alors? peut-on enseigner dans la durée sans se former en continue?
je serai intéressée pour prolonger ces échanges avec plusieurs d'entre vous. Un échange de 45 mn ouvert, anonyme par tél.
- JennyMédiateur
Je me forme par mes lectures, en assistant à des conférences.
Je prends toujours quelques formations au PAF : conférences, gestes premiers secours...
Je prends toujours quelques formations au PAF : conférences, gestes premiers secours...
- ElaïnaDevin
Comme les autres, j'ai besoin de formation disciplinaire la plupart du temps. J'ai suivi une formation didactique que j'avais demandée parce que je savais que j'étais une brèle dans ce domaine (la cartographie).
Ce qui me gonfle : les formations où on a vaguement un petit exposé théorique d'une heure et qu'au bout de cette heure, on nous dit "ah ben maintenant vous allez sur les ordinateurs pour bâtir une séquence sur ce sujet, et lors de la prochaine journée, vous nous ferez vos retours" (J'en avais eu une particulièrement gratinée comme ça, sur les théories du complot). Dans ce cas, personnellement, je me barre et je préviens ma secrétaire que je n'irai pas à la 2e journée parce que je préfère faire cours plutôt que d'aller à un atelier qui me fera plus penser aux Alcooliques Anonymes qu'à de la formation de professeurs.
Maintenant, dans l'académie de Versailles, en histoire-géo, le PAF est tout de même correct. Il est dommage qu'il y ait davantage de formations sur le mode "enseigner tel machin autrement", "accueillir les différences", "évaluer autrement" et je ne sais quel blabla à base de pseudo sciences de l'éducation, que de formations disciplinaires, mais il y en a quand même, et elles sont très bien. J'étais bien verte cette année quand les formations que j'avais demandées ont été annulées pour cause de confinement...
Ce qui me gonfle : les formations où on a vaguement un petit exposé théorique d'une heure et qu'au bout de cette heure, on nous dit "ah ben maintenant vous allez sur les ordinateurs pour bâtir une séquence sur ce sujet, et lors de la prochaine journée, vous nous ferez vos retours" (J'en avais eu une particulièrement gratinée comme ça, sur les théories du complot). Dans ce cas, personnellement, je me barre et je préviens ma secrétaire que je n'irai pas à la 2e journée parce que je préfère faire cours plutôt que d'aller à un atelier qui me fera plus penser aux Alcooliques Anonymes qu'à de la formation de professeurs.
Maintenant, dans l'académie de Versailles, en histoire-géo, le PAF est tout de même correct. Il est dommage qu'il y ait davantage de formations sur le mode "enseigner tel machin autrement", "accueillir les différences", "évaluer autrement" et je ne sais quel blabla à base de pseudo sciences de l'éducation, que de formations disciplinaires, mais il y en a quand même, et elles sont très bien. J'étais bien verte cette année quand les formations que j'avais demandées ont été annulées pour cause de confinement...
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
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