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Hocam
Sage

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par Hocam Mer 10 Juin - 10:29
trompettemarine a écrit:Enfin un article qui conteste la façon de faire des journalistes : https://www.arretsurimages.net/chroniques/le-matinaute/profs-du-journalisme-decrocheur
Je mets un extrait dans une minute en éditant mon message.
Merci pour le lien. Content de voir, en plus de tout le reste, que d'autres ont relevé le ridicule qu'il y a à parler de « tabou » quand cinq ou six grands journaux/TV/radios en parlent déjà à l'envi depuis plusieurs jours ; j'avais fait la remarque dans un commentaire directement sur le site de France TV Info.


Dernière édition par Hocam le Mer 10 Juin - 10:30, édité 1 fois
Lisak40
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par Lisak40 Mer 10 Juin - 10:29
Une amie qui bosse dans la FP parisienne n'a pas du tout travaillé pendant tout le confinement, et ne travaille toujours pas car elle garde ses deux enfants à la maison (quand bien même ceux-ci je crois vont reprendre l'école à temps partiel, pour le moment son service ne reprend pas totalement), et elle a été payée à 100%, sans congés imposés non plus. Elle est attachée aux services sociaux et me disait combien les mômes, femmes et familles avaient pris cher (violences physique et sexuelle, nourriture en quantité limitée, conditions de vie très compliquées) pendant la période, mais qu'elle ne pouvait rien faire, et qu'elle ne se sentait pas trop bien par rapport à ça. Son travail aussi est essentiel, et pourtant personne n'a critiqué les employés services sociaux qui n'ont pas pas du tout travaillé ! Mais bon, les services sociaux, c'est pour aider les pauvres, donc on s'en fout...
trompettemarine
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par trompettemarine Mer 10 Juin - 10:33
Sphinx a écrit:
trompettemarine a écrit:Enfin un article qui conteste la façon de faire des journalistes : https://www.arretsurimages.net/chroniques/le-matinaute/profs-du-journalisme-decrocheur
Je mets un extrait dans une minute en éditant mon message.

Il est très bien cet article, il faudrait le relayer pour ceux qui ont Twitter ou autre. Si ça devient une guerre de mainmise sur l'opinion publique alors il faut la contrer.

Voici enfin l'extrait (je suis enfin devant un ordinateur digne de ce nom) : je le publie en te citant, le fil allant tellement vite :


Arrêt sur images a écrit:Un bonnet d'âne pour les profs. Près de 40 000 d'entre eux auraient "décroché" pendant le confinement. C'est France 2 qui le révèle, dont un journaliste, Julien Nény, a mené une ""longue enquête"" sur ce ""sujet tabou"".  Évanouis les profs. Disparus. Volatilisés. Ses sources ? Le témoignage d'une famille (anonyme ""pour ne pas nuire à la scolarité de leur fille", "mais dont la maman est" "infirmière à l'hôpital")", qui ""a décidé de briser un tabou", "dont deux profs ont ainsi "décroché". Mais ce n'est pas tout. Julien Nény a aussi recueilli ""des dizaines de témoignages de parents, d'élèves et de proviseurs", "y compris" "sur les réseaux sociaux"." Il a eu connaissance de ""la lettre de parents d'élèves à un recteur d'académie"". (...)

EDIT : l'article n'est plus disponible en ligne entièrement (il faut être abonné)


Dernière édition par trompettemarine le Jeu 11 Juin - 19:06, édité 1 fois
Iphigénie
Iphigénie
Prophète

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par Iphigénie Mer 10 Juin - 10:39
Ah merci Trompettemarine: ça fait plaisir qu'il reste quelques journalistes qui travaillent avec leur cerveau au lieu du copié-collé! cheers
trompettemarine
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Monarque

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par trompettemarine Mer 10 Juin - 10:40
Emission sur le sujet suivant "profbashing : pour ou contre sur RMC", à 11h... âmes sensibles d'abstenir. Prendre un bon livre, ou aller sur France culture.
Cela continue... ça devient un "sujet en soi", tant les attaques ont été nombreuses.
Fenrir
Fenrir
Fidèle du forum

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par Fenrir Mer 10 Juin - 10:42
Je me répète, mais : https://www.csa.fr/Mes-services/Alertez-nous-sur-un-programme2


En ce qui me concerne j'ai déposé une saisine. On devrait le faire à chaque fois en masse.

_________________
À quoi bon mettre son pédigrée, on est partis pour 40 ans*. ████ ████. * 42, il faut lire 42.
Rendash
Rendash
Bon génie

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par Rendash Mer 10 Juin - 10:43
Et la même à venir chez Brunet :lol:


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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
Danska
Danska
Prophète

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par Danska Mer 10 Juin - 10:43
Hocam a écrit:
trompettemarine a écrit:Enfin un article qui conteste la façon de faire des journalistes : https://www.arretsurimages.net/chroniques/le-matinaute/profs-du-journalisme-decrocheur
Je mets un extrait dans une minute en éditant mon message.
Merci pour le lien. Content de voir, en plus de tout le reste, que d'autres ont relevé le ridicule qu'il y a à parler de « tabou » quand cinq ou six grands journaux/TV/radios en parlent déjà à l'envi depuis plusieurs jours ; j'avais fait la remarque dans un commentaire directement sur le site de France TV Info.

Je n'avais même pas fait gaffe : on est trop habitués en France à entendre des hommes et des femmes politiques expliquer qu'ils sont censurés et qu'on les empêche de s'exprimer sur des chaînes nationales à des heures de grande écoute, on finit par ne plus y faire attention Razz
Paleoprof
Paleoprof
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par Paleoprof Mer 10 Juin - 10:45
Iphigénie a écrit:Ah merci Trompettemarine: ça fait plaisir qu'il reste quelques journalistes qui travaillent avec leur cerveau au lieu du copié-collé! cheers

Cela me fait songer à cet article de Marianne :
Marianne a écrit:
Sophie Eustache : Le "bâtonnage" est une pratique journalistique apparue dans les services web quand il a fallu "produire du contenu", c’est-à-dire écrire le plus d’articles possibles, pour contenter les algorithmes. C’est du copier/coller amélioré, souvent de dépêches mais aussi d’articles de journaux. Le temps d’écriture est environ de 30 minutes pour pouvoir publier un article toutes les heures en moyenne. C’est donc du travail qui se fait à la chaîne. La quantité prime la qualité.
[...]
Internet aurait pu être un outil émancipateur pour les journalistes, mais en réalité, c’est une désillusion. Des pratiques comme le bâtonnage ont déqualifié le métier. Faire du copier/coller sans avoir le temps de faire des sujets originaux, d’enquêter, d’aller à la source de l’information et de réfléchir à sa propre pratique, ressemble à de l’automatisation du travail. C’est une perte de sens. L’idée qui sous-tend la production de contenus dans les médias privés, c’est d’engranger des revenus publicitaires. Les sujets sont choisis en fonction des potentiels d’audience. Il y a des magazines et des projets éditoriaux qui se créent uniquement parce que les commerciaux ont repéré un marché publicitaire… c’est le cas notamment de certains magazines lifestyle ou santé grand public.


https://www.marianne.net/medias/copiercoller-comment-le-batonnage-est-en-train-de-detruire-le-journalisme


Dernière édition par Paleoprof le Mer 10 Juin - 10:57, édité 1 fois

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Je construis ma suite...... pingouin     Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Education Nationale - Page 15 3201648960   pingouin
Pontorson50
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par Pontorson50 Mer 10 Juin - 10:50
Danska a écrit:
Pontorson50 a écrit:Je rappelle aussi que les 4 mois sans enseignement (même si une partie reste consacrée au travail) peuvent expliquer la persistance de la jalousie envers les profs.

[...]

Il ne serait pas absurde que des enseignements de lycée, ou de filières professionnelles, instruisent sur les avantages et les inconvénients propres aux métiers ou aux postes en France et ailleurs (en dehors des questions d'orientation qui sont laissées aux experts COP) afin que chacun de nous ne soit plus soumis aux ragots ni à l'aigreur. C'est même peut-être déjà le cas? (SES?)

Quand bien même on n'aurait effectivement rien fait, tous, collectivement, pendant la totalité du confinement, il serait peut-être judicieux de rappeler qu'on serait loin d'être les seuls ! Bizarrement, je n'ai pas vu passer de reportages sur les employés des restaurants, des bars, des parcs de loisirs, des cinémas, etc. - qui se sont retrouvés au chômage partiel sans aucune activité pendant des mois.

Sachant qu'en plus je n'ai pas, mais alors pas du tout l'impression de m'être retrouvée sans aucune activité, je pense que chercher des explications rationnelles à ce déferlement est peine perdue. Taper sur la figure du prof, cet éternel gréviste toujours en vacances (mais dont personne ne veut exercer le boulot, curieusement), ça finit par être un réflexe atavique, tout bonnement.


Quant aux SES, bah non : on a un programme assez lourd à tenir, comme tout le monde, avec des notions d'économie mais aussi de sociologie et de sciences politiques à faire passer. Le jour où on me donnera deux heures de plus par semaine avec chaque classe pour les consacrer à l'orientation ou à la présentation des métiers de France, je le ferai (après avoir moi-même suivi une formation efficace, parce que je suis loin de tout connaître de toutes les professions de France, ce n'est pas du tout mon boulot à la base).

Je ne parle pas de ces quatre mois là, il y a  eu du boulot à foison, je parle des 4 mois ordinaires dans une année ordinaire. Et les reportages sur les avantages pros des uns ou des autres sont très fréquents, nous ne sommes pas les seuls à être brocardés (et c'est aussi stupide quand ce n'est pas nous qui sommes visés).

Par ailleurs, nous exerçons une profession à laquelle toute personne est obligatoirement confrontée dans sa vie, et qui compte plus de un million de membres, il est donc logique que nous soyons objet de reportages sur notre métier plus que les accordeurs de piano (ça c'est pour Pernaut après 13h15...). Le prof exerce un pouvoir fort - et qui croît avec la lente disparition des métiers sans écriture ni lecture sur la vie de tout enfant ou ado, et c'est pas toujours bien vécu, soit comme élève, soit comme parents d'élèves. Donc si, il y a des causes rationnelles aux excès dont nous sommes l'objet régulièrement. Mais ça n'empêche pas de faire prendre conscience aux gens que, même explicables, ces attitudes excessives sont injustes comme tout excès.

Enfin les employés des secteurs confinés ont pour certains eu des indemnités plafonnées à partir d'un certain revenu, et surtout, le chômage partiel était parfois l'antichambre du vrai chômage, et vécu comme tel. On ne peut le comparer à la situation psychologique des enseignants, même si l'écroulement de l'économie au delà d'un trimestre aurait été une catastrophe à terme pour la fonction publique. Dans certains cas, rares mais réels, la perte de revenus a été sèche ou mal compensée (tout le monde n'est pas salarié, et tous les indépendants ne roulent pas sur l'or avec des réserves de trésorerie).

Dommage que votre programme de SES soit trop lourd déjà (je reconnais que c'est un problème plus général, il y a tellement de choses légitimes à enseigner dans des journées qui refusent de durer plus de 24 heures...).
Danska
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Prophète

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par Danska Mer 10 Juin - 10:58
Pontorson50 a écrit:Je ne parle pas de ces quatre mois là, il y a  eu du boulot à foison, je parle des 4 mois ordinaires dans une année ordinaire. Et les reportages sur les avantages pros des uns ou des autres sont très fréquents, nous ne sommes pas les seuls à être brocardés (et c'est aussi stupide quand ce n'est pas nous qui sommes visés).

... parce que les 4 mois de "vacances", dans une année ordinaire, ce sont de vraies vacances ? Non parce que moi j'en profite pour me lever plus tard, mais aussi et surtout pour préparer les interros et les corrigés de la période suivante, pour corriger et enregistrer les notes des copies en souffrance, pour remanier mes progressions si besoin... Là par exemple, j'attends avec une certaine impatience les "vacances" pour pouvoir commencer à préparer mes cours post-réformes sans être interrompue sans cesse par des mails d'élèves, des listes de chapitres à renvoyer pour les oraux du bac, les livrets scolaires à compléter d'urgence, les notes du contrôle continu à enregistrer sur l'appli dédiée, etc.

D'ailleurs la réflexion a souvent été faite sur ce forum : on devrait parler de temps hors élèves, pas de vacances !


Quant aux SES, je n'ai pas dû être assez claire : même si le programme était léger comme une plume et que je m'ennuyais les trois quarts de l'année, je trouverais d'autres choses à faire... mais pas parler des métiers en eux-mêmes. Ce n'est pas mon travail, je ne suis pas compétente en la matière ! Dans un monde idéal, ce serait le travail de conseillers spécialisés (on pourrait appeler ça des conseillers d'orientation), mais bon, l'EN et le monde idéal, ça fait deux.


Dernière édition par Danska le Mer 10 Juin - 11:00, édité 1 fois
Manu7
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Expert spécialisé

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par Manu7 Mer 10 Juin - 11:00
Dans mon secteur, on refuse à plusieurs collègues le statut de prioritaires pour accueillir leurs enfants en primaire, si bien qu'ils ne peuvent pas enseigner tous les jours. Et c'est devenu un véritable casse-tête. Alors que dans notre école c'est le contraire notre enfant est priotaire. Comment est-il possible d'appliquer les règles de manière différente suivant les communes ? Car ces différences viennent surtout des communes dans mon secteur. Est-ce le cas ailleurs ?
Pontorson50
Pontorson50
Fidèle du forum

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par Pontorson50 Mer 10 Juin - 11:08
Danska a écrit:
Pontorson50 a écrit:Je ne parle pas de ces quatre mois là, il y a  eu du boulot à foison, je parle des 4 mois ordinaires dans une année ordinaire. Et les reportages sur les avantages pros des uns ou des autres sont très fréquents, nous ne sommes pas les seuls à être brocardés (et c'est aussi stupide quand ce n'est pas nous qui sommes visés).

... parce que les 4 mois de "vacances", dans une année ordinaire, ce sont de vraies vacances ? Non parce que moi j'en profite pour me lever plus tard, mais aussi et surtout pour préparer les interros et les corrigés de la période suivante, pour corriger et enregistrer les notes des copies en souffrance, pour remanier mes progressions si besoin... Là par exemple, j'attends avec une certaine impatience les "vacances" pour pouvoir commencer à préparer mes cours post-réformes sans être interrompue sans cesse par des mails d'élèves, des listes de chapitres à renvoyer pour les oraux du bac, les livrets scolaires à compléter d'urgence, les notes du contrôle continu à enregistrer sur l'appli dédiée, etc.  

D'ailleurs la réflexion a souvent été faite sur ce forum : on devrait parler de temps hors élèves, pas de vacances !


Quant aux SES, je n'ai pas dû être assez claire : même si le programme était léger comme une plume et que je m'ennuyais les trois quarts de l'année, je trouverais d'autres choses à faire... mais pas parler des métiers en eux-mêmes. Ce n'est pas mon travail, je ne suis pas compétente en la matière ! Dans un monde idéal, ce serait le travail de conseillers spécialisés (on pourrait appeler ça des conseillers d'orientation), mais bon, l'EN et le monde idéal, ça fait deux.

Merci de me lire : j'ai pris soin de parler de temps sans enseignement, et j'ai précisé dans la foulée que ces temps étaient pour partie travaillés; Pour le reste, je conviens volontiers que l'enseignement par les COP sur les métiers serait préférable, mais ils sont eux aussi débordés, on n'en sort pas...
VanGogh59
VanGogh59
Expert spécialisé

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par VanGogh59 Mer 10 Juin - 11:17
trompettemarine a écrit:Profbashing à nouveau aujourd'hui à la radio. 
Que cherchent les journalistes et certains politiques, qu'un professeur à bout ne se tire une balle dans la tête devant eux pour qu'ils puissent dire : "un parasite de moins'?
Cela devient insupportable. 
Qui va enfin leur répondre et leur demander d'arrêter !

Je propose qu'on envoie au figaro ou à l'opinion une photocopie de tous nos cours par courrier postal ou par mail, ou peut-être à notre ministre pour qu'il parle contre ce phénomène.
Hier, alors que j'allais travailler, j'ai eu le grand déplaisir d'entendre quelques minutes de cette émission de cette chaîne de radio financée par notre redevance.
https://www.franceinter.fr/emissions/le-grand-rendez-vous/le-grand-rendez-vous-09-juin-2020
 La question "faut-il alléger le protocole à l'école ?" Inutile de préciser que la réponse de tous les commentateurs à charge plaisaient nettement pour l'affirmative (car les élèves bien sûr ne sont pas du contaminants ou si peu  professeur dixit Dr Cohen interviewé pendant l'émission qui a répété cet argument à tout bout de champ ). Et le prof bashing a joué à plein tube dès le premier témoignage d'une mère qui regrettait que ses 2 enfants n'étaient pas repris à l'école avec à sa suite une représentante de la PEEP qui en rajoutait une couche faisant accroire que les école faisaient très nettement de la mauvaise volonté. Ils ont même réussi à trouver une directrice d'école plaidant pour la disparition totale du protocole. Le bashing a commencé à 19'30 quand le journaliste a posé la question de l'attitude des enseignants réfractaires à la reprise...
Le problème c'est que personne ne nous défend face à cette horde de journalistes qui s'attaquent à nous sans aucune analyse de fond véritable : Jean-Rémi Girard est bien seul dans les médias et certains représentant syndicaux contribuent à nous enfoncer encore davantage par leur propos...

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Dame Jouanne
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par Dame Jouanne Mer 10 Juin - 11:25
Apparemment nous avons été nombreux à réagir au billet de lundi de D.Seux car il s'est fendu d'une réponse par l'intermédiaire de la médiatrice de France Inter où il se défend de tout "prof bashing" tout en réaffirmant que certains profs se la sont coulée douce pendant le confinement et encore. Conclusion que j'en tire : toute profession a ses brebis galeuses ou des gens incapables d'assurer le travail pour cause de maladie mais visiblement chez les enseignants s'est bien plus inacceptable et choquant qu'ailleurs. Et bien sûr les enseignants sont les seuls responsables de tout ce qui ne tourne pas rond dans notre merveilleuse EN comme si nous pouvions décider à la place de nos autorités des conditions de la reprise des cours en "présentiel"!
Mais il a eu au moins le mérite de répondre, ce que j'apprécie.
Réponse de D. Seux a écrit:Chers auditeurs,

La chronique portait principalement, aux trois quarts, sur l’économie et la vitesse du déconfinement, questionnée après les propos du président du conseil scientifique.

Le fonctionnement actuel de l’école contraint (quoi qu’on en pense, c’est un fait) la reprise du travail de millions de parents. C’est, dans le pays (Une du Parisien, du Figaro et de La Croix ce matin), et dans les milieux économiques devenu un sujet majeur. La citation d’un ministre (qui n’est évidemment pas Jean-Michel Blanquer) voulait illustrer le débat interne au gouvernement sur le Protocole de la reprise à l’Education.

Je me suis à distance de cette phrase (« C’est peu aimable et sans doute injuste ») et ai rendu hommage aux enseignants (« Les enseignants ont souvent été formidables à distance pendant le confinement »).

La vérité oblige à dire cependant qu’il y a eu des disparités dans l’engagement de l’Education. Titre de l’article de La Croix, journal tout à fait respectable : « L’engagement disparate des professeurs disparate des professeurs pendant la crise ». Laquelle de nos lectrices, lequel de nos lecteurs, peut-il jurer que l’engagement, chez ses collègues, a toujours été de 100% ?

Le 29 avril, le SNUipp-FSU publiait un communiqué dont la dernière phrase était celle-ci : « Pour le SNUipp-FSU, l’école ne peut pas être le terrain de jeu du déconfinement. L’école ne reprendra pas le 11 mai.
Je m’inscrits en faux contre l’idée d’un prof-bashing : ces dernières années, j’ai pris position un très grand nombre de fois en faveur d’une revalorisation des rémunérations, notamment dans le primaire.

Cordialement
Dominique Seux
».
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Invité
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par Invité Mer 10 Juin - 11:26
Saisines diverses et variées effectuées.

Je ne sais pas comment, mais il faut trouver un moyen de nous défendre, que dis-je, d'attaquer ces pseudos-journalistes... !!!
ZeSandman
ZeSandman
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par ZeSandman Mer 10 Juin - 11:28
kiwi a écrit:
Isis39 a écrit:
kiwi a écrit:Moi non plus, je ne comprends pas comment on peut dire qu'on a le choix d'une reprise en présentiel, dans un sens comme dans l'autre d'ailleurs. A moins d'obtenir un certificat médical de complaisance, je ne relève pas de la vulnérabilité, ni moi, ni un proche. J'ai des enfants de moins de 16ans, mais elles ne sont pas scolarisées. Je ne peux donc pas me retrouver dans la situation où l'école me les refuse et le justifier. Je ne peux pas non plus vouloir les garder à la maison. Et là, j'ai un moyen de garde. Donc à moins que la nounou me fasse un faux... Quelle autre option ai-je pour refuser de reprendre, puisque apparemment, il en existe? Ah et je ne suis pas prof de sciences non plus  (oui, oui, les sciences ont refusé de revenir en présentiel. C'est une position collective de l'ensemble de l'équipe. Le chef a rien dit. Les langues et l'AP ont demandé aussi. Ils sont allés se faire voir. Cela passe pas auprès du reste des collègues).


C'est hallucinant ! C'est avec de tels agissements qu'on se retrouve lynchés dans les médias !!

Ils ont avancé comme justification qu'ils ne pouvaient pas expérimenter, car pas dans leurs salles (ce qui n'est pas forcément vrai car les salles de sciences et de techno sont utilisées, pas le choix). Et puis bon, faire cours à 3... Donc, à distance, c'était mieux. Voilà.
Les langues ont dit qu'avec le masque, elles n'allaient pas être audibles, et qu'il valait mieux pour les élèves encore motivés continuer les classes virtuelles où elles menaient des conversations en LV. On leur a dit non, avec le masque, ça sera très bien.
Le collègue d'arts pastiques a stipulé que ça allait être compliqué s'il n'avait pas sa salle pour se trimbaler le matériel. Il lui a rétorqué qu'il n'avait qu'à faire des gommettes, que ça ne pesait pas lourd. Il a alors demandé si au moins, il était possible de mettre une ramette de feuilles blanches dans chaque salle. Non.

Ce deux poids, deux mesures m'est inexplicable. D'autant plus qu'ils sont max à mi-temps à distance quand ceux qui reprennent font leur VS (présentiel et distanciel. Je fais 12h au collège et 3h à distance avec certaines classes). QUoique non, en fait. Les autres matières ont demandé. Eux ont imposé. Le CDE a été pris de court. A leur place, je serais inquiète quand même. On décide du TRM la semaine prochaine... "Ah bon, je croyais qu'enseigner à effectif réduit ne vous intéressait pas...". Ça va leur revenir dans la figure. Et pas grand monde soutiendra.

En fait, dans ce que tu décris, le problème, s'il y en a un, relève des décisions du CDE, et de rien d'autre.

Les sciences ont fait des propositions pédagogiques au niveau de leur organisation qui ont été acceptées par ledit CDE.
Je dis bien accepté, car les enseignants ne sont légalement pas en mesure d'imposer quoi que ce soit en la matière à leur supérieur hiérarchique.
Les propositions des collègues de LV ne l'ont en revanche pas convaincu ; ce n'est sûrement pas la faute de tes collègues qui restent en continuité pédagogique.

Je suis un peu curieux de l'instrument de mesure que tu as utilisé pour comptabiliser le temps de travail de tes collègues à distance.

De toute façon, justice sera faite contre ces planqués qui dégradent l'image des braves enseignants qui font le taf, eux, qui sont au front tous les jours tout en suivant aussi les élèves restés chez eux, de véritables héros. Ces derniers seront le bras armé de cette justice, et priveront les fautifs de demi-groupes le moment de la DHG venu. Et ils seront bien punis ! HA HA HA ! (rire démoniaque). Car ce sont bien les enseignants qui seront punis si les élèves n'ont plus de séances en demi-groupe en sciences, n'est-ce-pas ?

Bref, je rejoins totalement ce qu'en pense @RaptorWill et je répète ce que j'avais dit à la suite des propos de @Corisandiane : ça me rend infiniment triste quand je rencontre un collègue qui n'a pas trouvé d'autre solution pour se sentir valorisé que de dévaloriser ses propres collègues.


Dernière édition par ZeSandman le Mer 10 Juin - 11:41, édité 1 fois

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Dame Jouanne
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par Dame Jouanne Mer 10 Juin - 11:30
VanGogh59 a écrit:
trompettemarine a écrit:Profbashing à nouveau aujourd'hui à la radio. 
Que cherchent les journalistes et certains politiques, qu'un professeur à bout ne se tire une balle dans la tête devant eux pour qu'ils puissent dire : "un parasite de moins'?
Cela devient insupportable. 
Qui va enfin leur répondre et leur demander d'arrêter !

Je propose qu'on envoie au figaro ou à l'opinion une photocopie de tous nos cours par courrier postal ou par mail, ou peut-être à notre ministre pour qu'il parle contre ce phénomène.
Hier, alors que j'allais travailler, j'ai eu le grand déplaisir d'entendre quelques minutes de cette émission de cette chaîne de radio financée par notre redevance.
https://www.franceinter.fr/emissions/le-grand-rendez-vous/le-grand-rendez-vous-09-juin-2020
 La question "faut-il alléger le protocole à l'école ?" Inutile de préciser que la réponse de tous les commentateurs à charge plaisaient nettement pour l'affirmative (car les élèves bien sûr ne sont pas du contaminants ou si peu  professeur dixit Dr Cohen interviewé pendant l'émission qui a répété cet argument à tout bout de champ ). Et le prof bashing a joué à plein tube dès le premier témoignage d'une mère qui regrettait que ses 2 enfants n'étaient pas repris à l'école avec à sa suite une représentante de la PEEP qui en rajoutait une couche faisant accroire que les école faisaient très nettement de la mauvaise volonté. Ils ont même réussi à trouver une directrice d'école plaidant pour la disparition totale du protocole. Le bashing a commencé à 19'30 quand le journaliste a posé la question de l'attitude des enseignants réfractaires à la reprise...
Le problème c'est que personne ne nous défend face à cette horde de journalistes qui s'attaquent à nous sans aucune analyse de fond véritable : Jean-Rémi Girard est bien seul dans les médias et certains représentant syndicaux contribuent à nous enfoncer encore davantage par leur propos...
Oui, où sont nos syndicats que Dominique Seux supposait si puissants qu'ils pouvaient empêcher toute reprise des cours? Pourquoi ne les entend-on pas ? C'est une vraie question que je me pose.
Celadon
Celadon
Demi-dieu

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par Celadon Mer 10 Juin - 11:35
maldoror1 a écrit:Saisines diverses et variées effectuées.

Je ne sais pas comment, mais il faut trouver un moyen de nous défendre, que dis-je, d'attaquer ces pseudos-journalistes... !!!
Mouais... y a du boulot alors !
https://www.marianne.net/medias/copiercoller-comment-le-batonnage-est-en-train-de-detruire-le-journalisme
Marianne : Que signifie "bâtonner" ?
Sophie Eustache : Le "bâtonnage" est une pratique journalistique apparue dans les services web quand il a fallu "produire du contenu", c’est-à-dire écrire le plus d’articles possibles, pour contenter les algorithmes. C’est du copier/coller amélioré, souvent de dépêches mais aussi d’articles de journaux. Le temps d’écriture est environ de 30 minutes pour pouvoir publier un article toutes les heures en moyenne. C’est donc du travail qui se fait à la chaîne. La quantité prime la qualité.
Tangleding
Tangleding
Grand Maître

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par Tangleding Mer 10 Juin - 12:16
kiwi a écrit:Moi non plus, je ne comprends pas comment on peut dire qu'on a le choix d'une reprise en présentiel, dans un sens comme dans l'autre d'ailleurs. A moins d'obtenir un certificat médical de complaisance, je ne relève pas de la vulnérabilité, ni moi, ni un proche. J'ai des enfants de moins de 16ans, mais elles ne sont pas scolarisées. Je ne peux donc pas me retrouver dans la situation où l'école me les refuse et le justifier. Je ne peux pas non plus vouloir les garder à la maison. Et là, j'ai un moyen de garde. Donc à moins que la nounou me fasse un faux... Quelle autre option ai-je pour refuser de reprendre, puisque apparemment, il en existe? Ah et je ne suis pas prof de sciences non plus  (oui, oui, les sciences ont refusé de revenir en présentiel. C'est une position collective de l'ensemble de l'équipe. Le chef a rien dit. Les langues et l'AP ont demandé aussi. Ils sont allés se faire voir. Cela passe pas auprès du reste des collègues).

Mais dans mon cas, je suis favorable à la reprise. Bien sûr dans ces conditions, ce n'est pas vraiment satisfaisant. Bien sûr, j'aurais préféré une reprise normale, avec obligation d'assiduité pour tous les enfants dès lors qu'ils sont inscrits dans l'établissement. Mais dans mon cas, l'enseignement à distance n'a pas été la panacée. Et je pense que c'est le cas pour beaucoup d'établissements et le retour que feront beaucoup de collègues. Les décrocheurs de longues dates? Ils n'ont pas raccroché le train en marche. Les tangeants? Ils ont décroché totalement. Des super scolaires qui ont mal vécu le confinement aussi. J'estime dans mon établissement à au moins 30% des élèves. Faut rajouter ceux qui n'ont pas internet, une petite minorité certes, mais ils sont là quand même à ne pas pouvoir bénéficier des cours à distance. Pour la majorité, ils ont pu poursuivre à distance et compenser l'absence de vrais cours. Maintenant, compenser ne veut pas dire que c'est ce qu'il y a de mieux pour eux. Et enfin, une petite minorité, souvent les élèves mimi dans des classes poubelles ont pu travailler avec profit chez eux car les enseignants n'avaient pas de discipline à faire. Voilà.

Donc certes, dans la situation telle qu'elle est, tous les élèves pour x ou y raisons ne vont pas revenir dans leur établissement. Mais dire que le distanciel ne met pas de côté les élèves, ce n'est pas vrai. Et je considère au contraire que la position la plus dangereuse, c'est de refuser de revenir (pour ceux qui ne relèvent pas des cas prévus par la loi évidemment). Notre métier, c'est de faire cours devant des élèves, pas devant des écrans. On en reparlera quand en septembre, on introduira une part de distanciel dans nos services. Ce sont ceux qui refusent de venir qui scient la branche sur laquelle on est tous assis, pas l'inverse.

Et au collège, je fais cours, pas de la garderie, malgré les conditions difficiles pour les enseignants. Les effectifs sont très variables. Dans la classe dont je suis PP, seulement 2 élèves manquants. En 6ème, 4 sur 28. Dans mon autre 5ème, ils ne sont que 10 à être revenus, mais quasiment tous les cas lourds sont là. Les 3emes bah.... l'année est pliée hein. Donc fallait pas s'attendre à un retour en fanfare. Et j'avais déjà perdu la moitié de mes classes la semaine du 25mai.
Ça dépend des bahuts, chez nous ce n'est que de l'aide aux devoirs encadrée... par des professeurs mais peu importe la discipline.

Je suis de travail à distance pour cause de vulnérabilité. Hier pas moyen d'avoir mes élèves présents au collège lors de mes classes virtuelles : réseau Internet de l'établissement hs depuis le matin. Et j'ai un peu bataillé les jours précédents pour que les élèves puissent disposer de casques audio.

Bref, une organisation avec une plus-value pédagogique réduite et qui pénalise le travail disciplinaire mis en place à distance.

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par Pontorson50 Mer 10 Juin - 12:29
Dame Jouanne a écrit:Apparemment nous avons été nombreux à réagir au billet de lundi de D.Seux car il s'est fendu d'une réponse par l'intermédiaire de la médiatrice de France Inter où il se défend de tout "prof bashing" tout en réaffirmant que certains profs se la sont coulée douce pendant le confinement et encore. Conclusion que j'en tire : toute profession a ses brebis galeuses ou des gens incapables d'assurer le travail pour cause de maladie mais visiblement chez les enseignants s'est bien plus inacceptable et choquant qu'ailleurs. Et bien sûr les enseignants sont les seuls responsables de tout ce qui ne tourne pas rond dans notre merveilleuse EN comme si nous pouvions décider à la place de nos autorités des conditions de la reprise des cours en "présentiel"!
Mais il a eu au moins le mérite de répondre, ce que j'apprécie.

C'est un réel souci, dans les professions ayant un pouvoir fort sur le destin des gens, le zéro faute n'est pas accepté. C'est ce que montre la judiciarisation actuelle et c'est d'ailleurs particulièrement vrai chez les politiques, auxquels on ne pardonne en général rien, encore moins qu'aux profs.
Dit autrement, oui, il y a injustice envers nous, une tolérance zéro dans le discours, mais nous sommes malheureusement loin d'être les seuls. Et nous sommes dans ce forum comme ailleurs souvent sans pitié envers les journalistes par exemple...Ce qui n'empêche pas que la posture de D Seux est critiquable de façon précise :

sur le fond, Seux considère que, puisqu'il faudrait payer plus les enseignants, il ne faudrait plus qu'il y en ait de mauvais ou paresseux. Ce raisonnement est contestable, le taux de feignants est rarement corrélé au niveau de revenus, ou alors la corrélation peut être inverse : à un salarié bien payé, on peut demander plus. Mais mettre sans cesse l'accent sur ce qui ne va pas pour justifier de ne pas augmenter la masse des gens du métier, c'est un travers dans lequel le journal de D Seux tombe bien fréquemment. Tout comme les nombreux avantages inhérents à la profession de journaliste aux Échos sont rarement signalés, en particulier ceci :

-ces journaux ont un lectorat qui a des revenus suffisants pour payer des abonnements au prix de revient, tout comme la Croix pour des raisons différentes (journal qu'il cite justement) ; ces deux quotidiens sont les seuls à dégager, sinon une marge, du moins peu ou pas de déficit. Le mérite en revient plus à la sociologie du lectorat qu'au travail de la rédaction par rapport à celui de ses concurrents.
-le fait d'être payé par un milliardaire (B Arnaud) qui ne regarde pas à la dépense s'agissant de l'entretien d'un quotidien prestigieux.
-l'invulnérabilité aux vicissitudes du marché : quand les affaires tournent, les Échos vendent, quand elles s'effondrent, tout autant. Même la fonction publique ne peut se prétendre autant à l'abri des crises économiques, c'est dire...
-la presse parisienne, contrairement à celle de province, offre traditionnellement des congés importants, et c'est encore plus le cas des rédactions des grands médias audio-visuels; il est particulièrement indélicat de contester les congés octroyés aux enseignants quand on officie dans la presse audio-visuelle de masse où la saison estivale est fort longue et où, de plus en plus, les congés scolaires intermédiaires sont prisés par les grandes signatures.

J'ose l'hypothèse qu'une partie des critiques contre les enseignants est, chez bien des éditorialistes, une façon de détourner la foudre qui pourrait tout aussi bien s'abattre sur leurs propres privilèges de travail...
Prosper de Barante
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par Prosper de Barante Mer 10 Juin - 12:31
Sphinx a écrit:
trompettemarine a écrit:Enfin un article qui conteste la façon de faire des journalistes : https://www.arretsurimages.net/chroniques/le-matinaute/profs-du-journalisme-decrocheur
Je mets un extrait dans une minute en éditant mon message.

Il est très bien cet article, il faudrait le relayer pour ceux qui ont Twitter ou autre. Si ça devient une guerre de mainmise sur l'opinion publique alors il faut la contrer.

Il y a un hashtag #mercilesprofs sur Twitter. Mieux que rien...
RaptorWill
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par RaptorWill Mer 10 Juin - 12:33
Vu sur Twitter:
"Vous vous souvenez de tous les gens qui se réunissaient pour applaudir les soignants? Des témoignages de parents qui se rendaient compte du travail énorme fourni par les enseignants?
De l'espoir qu'on avait d'une mobilisation pérenne pour le service public?
Ouais, moi non plus."

Peuple français= peuple le plus ingrat du monde.

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par kiwi Mer 10 Juin - 12:46
ZeSandman a écrit:
kiwi a écrit:
Isis39 a écrit:
kiwi a écrit:Moi non plus, je ne comprends pas comment on peut dire qu'on a le choix d'une reprise en présentiel, dans un sens comme dans l'autre d'ailleurs. A moins d'obtenir un certificat médical de complaisance, je ne relève pas de la vulnérabilité, ni moi, ni un proche. J'ai des enfants de moins de 16ans, mais elles ne sont pas scolarisées. Je ne peux donc pas me retrouver dans la situation où l'école me les refuse et le justifier. Je ne peux pas non plus vouloir les garder à la maison. Et là, j'ai un moyen de garde. Donc à moins que la nounou me fasse un faux... Quelle autre option ai-je pour refuser de reprendre, puisque apparemment, il en existe? Ah et je ne suis pas prof de sciences non plus  (oui, oui, les sciences ont refusé de revenir en présentiel. C'est une position collective de l'ensemble de l'équipe. Le chef a rien dit. Les langues et l'AP ont demandé aussi. Ils sont allés se faire voir. Cela passe pas auprès du reste des collègues).


C'est hallucinant ! C'est avec de tels agissements qu'on se retrouve lynchés dans les médias !!

Ils ont avancé comme justification qu'ils ne pouvaient pas expérimenter, car pas dans leurs salles (ce qui n'est pas forcément vrai car les salles de sciences et de techno sont utilisées, pas le choix). Et puis bon, faire cours à 3... Donc, à distance, c'était mieux. Voilà.
Les langues ont dit qu'avec le masque, elles n'allaient pas être audibles, et qu'il valait mieux pour les élèves encore motivés continuer les classes virtuelles où elles menaient des conversations en LV. On leur a dit non, avec le masque, ça sera très bien.
Le collègue d'arts pastiques a stipulé que ça allait être compliqué s'il n'avait pas sa salle pour se trimbaler le matériel. Il lui a rétorqué qu'il n'avait qu'à faire des gommettes, que ça ne pesait pas lourd. Il a alors demandé si au moins, il était possible de mettre une ramette de feuilles blanches dans chaque salle. Non.

Ce deux poids, deux mesures m'est inexplicable. D'autant plus qu'ils sont max à mi-temps à distance quand ceux qui reprennent font leur VS (présentiel et distanciel. Je fais 12h au collège et 3h à distance avec certaines classes). QUoique non, en fait. Les autres matières ont demandé. Eux ont imposé. Le CDE a été pris de court. A leur place, je serais inquiète quand même. On décide du TRM la semaine prochaine... "Ah bon, je croyais qu'enseigner à effectif réduit ne vous intéressait pas...". Ça va leur revenir dans la figure. Et pas grand monde soutiendra.

En fait, dans ce que tu décris, le problème, s'il y en a un, relève des décisions du CDE, et de rien d'autre.

Les sciences ont fait des propositions pédagogiques au niveau de leur organisation qui ont été acceptées par ledit CDE.
Je dis bien accepté, car les enseignants ne sont légalement pas en mesure d'imposer quoi que ce soit en la matière à leur supérieur hiérarchique.
Les propositions des collègues de LV ne l'ont en revanche pas convaincu ; ce n'est sûrement pas la faute de tes collègues qui restent en continuité pédagogique.

Je suis un peu curieux de l'instrument de mesure que tu as utilisé pour comptabiliser le temps de travail de tes collègues à distance.

De toute façon, justice sera faite contre ces planqués qui dégradent l'image des braves enseignants qui font le taf, eux, qui sont au front tous les jours tout en suivant aussi les élèves restés chez eux, de véritables héros. Ces derniers seront le bras armé de cette justice, et priveront les fautifs de demi-groupes le moment de la DHG venu. Et ils seront bien punis ! HA HA HA ! (rire démoniaque). Car ce sont bien les enseignants qui seront punis si les élèves n'ont plus de séances en demi-groupe en sciences, n'est-ce-pas ?

Bref, je rejoins totalement ce qu'en pense @RaptorWill et je répète ce que j'avais dit à la suite des propos de @Corisandiane : ça me rend infiniment triste quand je rencontre un collègue qui n'a pas trouvé d'autre solution pour se sentir valorisé que de dévaloriser ses propres collègues.

Je n'ai pas parlé de leur temps de travail, mais de leur edt et donc du nombre d'heures qu'ils doivent. Les edt sont tous disponibles en ligne. Ils ont au mieux 9h de cours dispatchées dans la semaine. Les collègues qui reviennent en présentiel font leur VS en cumulant présentiel et distance. Pourquoi? Qu'est ce qui justifie cette différence de traitement? Je ne crois pas qu'ils soient rémunérés à mi-temps...

Pour le reste, c'est non seulement la décision du CDE qui est jugée inacceptable car injuste, mais aussi les arguments donnés par les collègues de sciences. Quand on sait que SVT et techno ne fonctionnent quasiment qu'avec les tablettes, et qu'a chaque conseil pédagogique, ils font des pieds et des mains pour s'octroyer les 2/3 de la marge pour avoir des demi-groupes (quitte à écraser les autres et à faire des coups bas), ben faut pas s'étonner que leurs justifications irritent tout le monde, et que les collègues de LV et d'AP aient la juste impression d'avoir été pris pour des c****. Fin du HS, car au départ, mon propos était juste de dire que je n'ai personnellement pas de moyens de ne pas revenir en présentiel si je le souhaitais.

Tangleding
Tangleding
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par Tangleding Mer 10 Juin - 13:02
Ça va plaire :

https://www.rtl.fr/actu/debats-societe/reprise-de-l-ecole-il-y-a-des-profs-qui-ont-litteralement-disparu-assure-olivier-bost-7800583958

La conclusion : récompenser le mérite...

C'est sûrement moins coûteux que d'investir dans l'école pour que l EN cesse d'être ce grand foutoir que beaucoup ont découvert avec le confinement.

Pour commencer, on équipe les établissements scolaires en numérique, mais nationalement. Le numérique c'est d'ordre éducatif et pédagogique, ça doit être à la charge du MEN, pas des collectivités territoriales.

Et une formation initiale et continue à la hauteur, fortement disciplinaire.


Dernière édition par Tangleding le Mer 10 Juin - 13:12, édité 1 fois

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par Guermantes729 Mer 10 Juin - 13:09
Prosper de Barante a écrit:
Sphinx a écrit:
trompettemarine a écrit:Enfin un article qui conteste la façon de faire des journalistes : https://www.arretsurimages.net/chroniques/le-matinaute/profs-du-journalisme-decrocheur
Je mets un extrait dans une minute en éditant mon message.

Il est très bien cet article, il faudrait le relayer pour ceux qui ont Twitter ou autre. Si ça devient une guerre de mainmise sur l'opinion publique alors il faut la contrer.

Il y a un hashtag #mercilesprofs sur Twitter. Mieux que rien...

j'ai lu quelques tweets sous ce hasthag, la plupart étaient très sarcastiques :/ du genre ""mercilesprofs de nous avoir laissés tomber comme des vieilles chaussettes" :/
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