- RandoschtroumfNiveau 10
ZeSandman a écrit:Mais quel collègue remercie-t-on en fait ?chmarmottine a écrit:#ContinuitePedagogique : motivation, accompagnement des professeurs et des parents, maintien du lien au sein du groupe classe, visios et cours @LumniFR
— Ministère de l'Éducation nationale et Jeunesse (@education_gouv) June 7, 2020
Élèves, professeurs et parents témoignent #MerciAuxProfs pic.twitter.com/BaLfybO5v3
Nicolas Lemoine, chantre du numérique et de la classe inversée, formateur académique, qui vient chanter ici les vertus des cours en visio.
Ceux-ci semblent plein d'avantages, et j'ai beau chercher, à part le fait de ne pas "voir ses élèves en vrai", n'ont pas de défauts. Même qu'on peut parfois faire "un peu de mathématiques" avec. Et c'est "ludique". On a vraiment l'impression que les écoles n'étaient pas fermées en fait.
Je dois avoir l'esprit mal tourné mais cela ressemble quand même bien plus à une vidéo de promotion à la fois de l'enseignement numérique et d'autopromotion des deux "compères" qu'à une vidéo de remerciements adressée à tous les enseignants. Une sorte de petite leçon à tous ceux qui n'ont pas fait de cours en visio.Cyril Michau a écrit:Avec Nicolas, on essaye de montrer que c'est une véritable plus-value, l'outil numérique.Ah bin non je n'ai pas l'esprit mal tourné.Nicolas Lemoine a écrit:Cette expérience télé dit que l'on peut peut-être aussi repenser certains temps de classe, puisqu'en fait on s'est rendu compte que nos élèves avaient pris des habitudes pendant ces deux mois de confinement, et peut-être qu'il y a certaines habitudes que l'on va pouvoir faire perdurer.
On peut aussi remarquer que :
- l'élève a des conditions idéales : ordinateur personnel, casque. Pas celles de mes enfants, d'ailleurs, ni de mes élèves.
- le cadre est agréable.
- l'enfant est concentré, motivé, attentif. Est-ce le cas de tous nos élèves (et enfants)?
- l'enfant a-t-il travaillé de manière autonome? Exercices fait seul, correction en visio ?
- la mère a l'air détendue et disponible.
- le prof doit être bien équipé (je travaille sur l'iPad emprunté à l'école -pas idéal, juste mieux que rien- pour laisser mon ordinateur personnel payé avec mon salaire à les enfants. Curieusement, l'iPad est moins fonctionnel que l'ordinateur en visio).
Accessoirement :
-si je faisais des visios, je préférerais expliquer des notions nouvelles, montrer des manipulations que de corriger l'exercice fait avant.
-Je préfère envoyer les corrigés en même temps que les exercices (plus simple pour les familles : aussitôt fait, aussitôt corrigé) et répondre aux questions.
Finalement, cette vidéo est également une promotion de la classe inversée.
- User20401Vénérable
Entre le siège de derrière et celui de devant, il n'y a pas 1mètre. Et ils sont côté couloir. Or, si quelqu'un circule, il les frôle. Alors que le protocole des écoles impose 1 mètre à tout instant, y compris pendant les déplacements entre chaque élève (donc finalement plus d'1mètre entre chaque table, pour leur permettre d'aller aux toilettes). D'ailleurs, pas certaine que le couloir lui même fasse 1 mètre donc les deux côte à côte chacun d'un côté du couloir, ils sont probablement à moins d'un mètre. Je maintiens que si je pouvais mettre mes élèves dans ce genre de configuration, je les rentrerais à peu près tous (peut être pas tout à fait mais 10/15 oui). On nous impose des règles bien plus drastiques dans les établissements scolaires.
- OxfordNeoprof expérimenté
Rendash a écrit:Je vois surtout des gens assis un siège sur deux, avec au milieu ce qui semble être une famille.
Ben oui ! C'te nuche ! Un siège sur deux est occupé.
Mauvaise foi quand tu nous tiens...
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Tutti i ghjorna si n'impara.
- Pontorson50Fidèle du forum
Iphigénie a écrit:Mais si, Sibeth serait allée ramasser les fraises elle-même s'il avait fallu, n'en doutons point.Prosper de Barante a écrit:"Un ministre en première ligne dit en privé (1) : « si les salariés de la grande distribution avaient été aussi courageux que l’Education nationale, les Français n’auraient rien eu à manger »."
source : https://www.franceinter.fr/emissions/l-edito-eco/l-edito-eco-08-juin-2020
Si on avait encore un doute sur l'image qu'à ce gouvernement des profs...
Ce qui est intéressant dans cette histoire c'est qu'on voit à quel point on ne voit l'école que sous l'angle de la garderie et comme ajustemement du monde du travail.
On parle d'une société des enfants rois, où tous pourtant n'ont qu'une idée: débarrasser les parents de la présence encombrante de leurs enfants.
Et c'est vrai que les exigences et les temps du travail aujourd'hui rendent impossibles de véritablement et correctement s'occuper de ses enfants.
Dans une société où le monde du travail et de l'économie est devenu la priorité, au bénéfice de quelques gros requins, ce que l'on fait croire nécessaire pour tous, avec en mire le "pouvoir d'achat", et non le "pouvoir de vivre"... on n'est pas si loin d'une forme nouvelle d'esclavagisme,où l'individu n'existe que dans son rendement économique.
Une organisation de la société où les deux parents pourraient aussi s'occuper, disons au moins à tour de rôle, et un peu, des enfants devrait être plutôt la question à se poser avec l'expérience du confinement. Ne compter que sur l'école pour éduquer ses enfants c'est un peu inconscient. Et ça explique aussi bien des problèmes...
+ 1000
- RendashBon génie
Verdurette a écrit:Elle a dû avoir une maîtresse très sévère qui lui a mis des mauvaises notes et/ou lui a tapé sur les doigts, pour en arriver à un pareil degré de haine.
Ho, je ne sais même pas s'il y a une explication, hormis qu'elle est notoirement fainéante et malhonnête. Je soulignais surtout sa conception de "l'information" et de l'argumentation.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- roxanneOracle
Je vais vous donner mon point de vue en tant que parent d'un enfant de primaire. Il a pu reprendre l'école (non sans mal d'ailleurs mais c'est un autre sujet..) cette semaine. Il reprend sur 4 jours, plus cours le mercredi (on était aux TAP) mais des journées un peu plus longues , donc 6 heures sur 4 jours. Il est dans sa classe, avec sa maîtresse, ils sont 11 je crois (sur 18 normalement). Donc, ce n'est pas une garderie, mais ils travaillent vraiment , la même chose que ce qui est envoyé en distanciel aux autres. Cette après-midi, il a même sport , chacun son ballon. Je ne peux évidemment pas dire que c'est l'idéal parce que d'abord et surtout tout le monde n'est pas revenu (et notamment les enfants le plus en difficulté ce qui est un vrai problème). Et puis, pour la maîtresse, il y a le masque toute la journée, les lavages de main à gérer et l'envoi des cours à distance . Ceci étant dit, si je suis un peu honnête, je trouve que c'est beaucoup plus calme, et même sécurisant . Alors, il y a un petit côté militaire avec les enfants les uns derrière les autres sur leurs traits à un mètre 50, avec la prise de température le matin et l'autorisation de rentrer. Ils sont rangés sans se bousculer , crier comme c'était avant . A la récréation, ils sont par groupes, ils sont 20 bien surveillés, plus d'insultes, de bousculades (mon fils est quand même parti l'année dernière avec le SAMU pour un trauma crânien..) et personne n'a l'air malheureux . C'est sûr que les cours sont plus magistraux, chacun à sa table, plus d’îlots, de manipulation , plus de correction de cahiers non plus : ardoise individuelle, on recopie le tableau. Ils sont obligés d'être un peu plus autonomes. En tout cas, lui est ravi, il s'adapte, et préfère ça à la maison où ça se terminait souvent par des cris . Et je suis contente qu'il ait pu reprendre dans ces conditions en tout cas. Je saios que je vais me faire huer sûrement , mais je voulais apporter ce témoignage là qui est aussi une vérité .
- CatalunyaExpert spécialisé
Oui, à chaque sujet sur les professeurs, Truchot tape sur eux. Alors qu'il est l'archétype du journaliste qui ne bosse absolument aucun de ses sujets, on sent quand il parle qu'il n'a rien pour étayer ses mensonges abjects.nigousse a écrit:Et ça continue: sujet du jour aux Grandes Gueules " faut-il faire cours tout l'été pour rattraper le retard", je n'ai pas regardé, Truchot c'est vraiment un sale type! Autre sujet,j'ai lu que des troubles digestifs faisant penser à une gastro sont des symptômes du covid.
- IphigénieProphète
Je ne vois pas ce qu’il y aurait à huer!roxanne a écrit:Je vais vous donner mon point de vue en tant que parent d'un enfant de primaire. Il a pu reprendre l'école (non sans mal d'ailleurs mais c'est un autre sujet..) cette semaine. Il reprend sur 4 jours, plus cours le mercredi (on était aux TAP) mais des journées un peu plus longues , donc 6 heures sur 4 jours. Il est dans sa classe, avec sa maîtresse, ils sont 11 je crois (sur 18 normalement). Donc, ce n'est pas une garderie, mais ils travaillent vraiment , la même chose que ce qui est envoyé en distanciel aux autres. Cette après-midi, il a même sport , chacun son ballon. Je ne peux évidemment pas dire que c'est l'idéal parce que d'abord et surtout tout le monde n'est pas revenu (et notamment les enfants le plus en difficulté ce qui est un vrai problème). Et puis, pour la maîtresse, il y a le masque toute la journée, les lavages de main à gérer et l'envoi des cours à distance . Ceci étant dit, si je suis un peu honnête, je trouve que c'est beaucoup plus calme, et même sécurisant . Alors, il y a un petit côté militaire avec les enfants les uns derrière les autres sur leurs traits à un mètre 50, avec la prise de température le matin et l'autorisation de rentrer. Ils sont rangés sans se bousculer , crier comme c'était avant . A la récréation, ils sont par groupes, ils sont 20 bien surveillés, plus d'insultes, de bousculades (mon fils est quand même parti l'année dernière avec le SAMU pour un trauma crânien..) et personne n'a l'air malheureux . C'est sûr que les cours sont plus magistraux, chacun à sa table, plus d’îlots, de manipulation , plus de correction de cahiers non plus : ardoise individuelle, on recopie le tableau. Ils sont obligés d'être un peu plus autonomes. En tout cas, lui est ravi, il s'adapte, et préfère ça à la maison où ça se terminait souvent par des cris . Et je suis contente qu'il ait pu reprendre dans ces conditions en tout cas. Je saios que je vais me faire huer sûrement , mais je voulais apporter ce témoignage là qui est aussi une vérité .
- roxanneOracle
J'ai remis mon fils alors que je pouvais le garder , je trouve qu'il y est mieux qu'à la maison et lui aussi visiblement .
- User20401Vénérable
Voilà. Tout est dit ici. Et on (collectivement, je ne parle pas de toi spécialement, Roxanne, qui as pris une décision pour ton fils et qui sembles reconnaître le problème) n'aurait jamais dû accepter ça. C'est, à mon sens, extrêmement grave.roxanne a écrit:Je vais vous donner mon point de vue en tant que parent d'un enfant de primaire. Il a pu reprendre l'école (non sans mal d'ailleurs mais c'est un autre sujet..) cette semaine. Il reprend sur 4 jours, plus cours le mercredi (on était aux TAP) mais des journées un peu plus longues , donc 6 heures sur 4 jours. Il est dans sa classe, avec sa maîtresse, ils sont 11 je crois (sur 18 normalement). Donc, ce n'est pas une garderie, mais ils travaillent vraiment , la même chose que ce qui est envoyé en distanciel aux autres. Cette après-midi, il a même sport , chacun son ballon. Je ne peux évidemment pas dire que c'est l'idéal parce que d'abord et surtout tout le monde n'est pas revenu (et notamment les enfants le plus en difficulté ce qui est un vrai problème). Et puis, pour la maîtresse, il y a le masque toute la journée, les lavages de main à gérer et l'envoi des cours à distance . Ceci étant dit, si je suis un peu honnête, je trouve que c'est beaucoup plus calme, et même sécurisant . Alors, il y a un petit côté militaire avec les enfants les uns derrière les autres sur leurs traits à un mètre 50, avec la prise de température le matin et l'autorisation de rentrer. Ils sont rangés sans se bousculer , crier comme c'était avant . A la récréation, ils sont par groupes, ils sont 20 bien surveillés, plus d'insultes, de bousculades (mon fils est quand même parti l'année dernière avec le SAMU pour un trauma crânien..) et personne n'a l'air malheureux . C'est sûr que les cours sont plus magistraux, chacun à sa table, plus d’îlots, de manipulation , plus de correction de cahiers non plus : ardoise individuelle, on recopie le tableau. Ils sont obligés d'être un peu plus autonomes. En tout cas, lui est ravi, il s'adapte, et préfère ça à la maison où ça se terminait souvent par des cris . Et je suis contente qu'il ait pu reprendre dans ces conditions en tout cas. Je saios que je vais me faire huer sûrement , mais je voulais apporter ce témoignage là qui est aussi une vérité .
Tant mieux pour ton fils s'il est content (même si, en tant qu'enseignante, je désapprouve de remettre les enfants quand on peut les garder, question de solidarité, mais chacun ses choix…).
Mais ce qui se passe à l'école est gravissime. Alors oui, les inégalités existent en temps normal mais cette brèche dans l'obligation d'assiduité pour des enfants inscrits à l'école crée un précédent dont on mesurera les conséquences dans les mois et années à venir (du point de vue législatif et du rapport des parents et enfants à l'école).
- IphigénieProphète
Il est normal qu’un enfant aille à l’école et qu’on lui permette d’y aller en sécurité ; ce qui est anormal c’est de dire que l’école doit reprendre pour des raisons économiques, ou que les professeurs empêchent les parents de travailler: non c’est le covid, pas les professeurs...roxanne a écrit:J'ai remis mon fils alors que je pouvais le garder , je trouve qu'il y est mieux qu'à la maison et lui aussi visiblement .
Et les injustices sociales sont le fait des conditions économiques pas des enseignants justement.
Et en effet de la gestion étrange du volontariat.
- ElbertaHabitué du forum
Cicyle a écrit:
Mais ce qui se passe à l'école est gravissime. Alors oui, les inégalités existent en temps normal mais cette brèche dans l'obligation d'assiduité pour des enfants inscrits à l'école crée un précédent dont on mesurera les conséquences dans les mois et années à venir (du point de vue législatif et du rapport des parents et enfants à l'école).
Je commence à avoir des témoignages de connaissances qui trouvent que finalement, une semaine de cours, une semaine en distanciel, ben c'est pas si mal ...
- PrezboGrand Maître
ZeSandman a écrit:
Mais quel collègue remercie-t-on en fait ?
Nicolas Lemoine, chantre du numérique et de la classe inversée, formateur académique, qui vient chanter ici les vertus des cours en visio.
Ceux-ci semblent plein d'avantages, et j'ai beau chercher, à part le fait de ne pas "voir ses élèves en vrai", n'ont pas de défauts. Même qu'on peut parfois faire "un peu de mathématiques" avec. Et c'est "ludique". On a vraiment l'impression que les écoles n'étaient pas fermées en fait.
Je dois avoir l'esprit mal tourné mais cela ressemble quand même bien plus à une vidéo de promotion à la fois de l'enseignement numérique et d'autopromotion des deux "compères" qu'à une vidéo de remerciements adressée à tous les enseignants. Une sorte de petite leçon à tous ceux qui n'ont pas fait de cours en visio.
Zut, tu m'as incité a regarder la vidéo (je m'épargne d'habitude les vidéos institutionnelles).
Effectivement, vers 1'20'', le formateur dit bien et malgré tout, à l'intérieur, on fait aussi un petit peu de mathématiques pour ma part.
Tans de choses sont avouées implicitement ici sur les démarches du type passage au tout numérique.
- henrietteMédiateur
Tout à fait d'accord avec toi, Cicyle.Cicyle a écrit:Voilà. Tout est dit ici. Et on (collectivement, je ne parle pas de toi spécialement, Roxanne, qui as pris une décision pour ton fils et qui sembles reconnaître le problème) n'aurait jamais dû accepter ça. C'est, à mon sens, extrêmement grave.roxanne a écrit:Je vais vous donner mon point de vue en tant que parent d'un enfant de primaire. Il a pu reprendre l'école (non sans mal d'ailleurs mais c'est un autre sujet..) cette semaine. Il reprend sur 4 jours, plus cours le mercredi (on était aux TAP) mais des journées un peu plus longues , donc 6 heures sur 4 jours. Il est dans sa classe, avec sa maîtresse, ils sont 11 je crois (sur 18 normalement). Donc, ce n'est pas une garderie, mais ils travaillent vraiment , la même chose que ce qui est envoyé en distanciel aux autres. Cette après-midi, il a même sport , chacun son ballon. Je ne peux évidemment pas dire que c'est l'idéal parce que d'abord et surtout tout le monde n'est pas revenu (et notamment les enfants le plus en difficulté ce qui est un vrai problème). Et puis, pour la maîtresse, il y a le masque toute la journée, les lavages de main à gérer et l'envoi des cours à distance . Ceci étant dit, si je suis un peu honnête, je trouve que c'est beaucoup plus calme, et même sécurisant . Alors, il y a un petit côté militaire avec les enfants les uns derrière les autres sur leurs traits à un mètre 50, avec la prise de température le matin et l'autorisation de rentrer. Ils sont rangés sans se bousculer , crier comme c'était avant . A la récréation, ils sont par groupes, ils sont 20 bien surveillés, plus d'insultes, de bousculades (mon fils est quand même parti l'année dernière avec le SAMU pour un trauma crânien..) et personne n'a l'air malheureux . C'est sûr que les cours sont plus magistraux, chacun à sa table, plus d’îlots, de manipulation , plus de correction de cahiers non plus : ardoise individuelle, on recopie le tableau. Ils sont obligés d'être un peu plus autonomes. En tout cas, lui est ravi, il s'adapte, et préfère ça à la maison où ça se terminait souvent par des cris . Et je suis contente qu'il ait pu reprendre dans ces conditions en tout cas. Je saios que je vais me faire huer sûrement , mais je voulais apporter ce témoignage là qui est aussi une vérité .
Tant mieux pour ton fils s'il est content (même si, en tant qu'enseignante, je désapprouve de remettre les enfants quand on peut les garder, question de solidarité, mais chacun ses choix…).
Mais ce qui se passe à l'école est gravissime. Alors oui, les inégalités existent en temps normal mais cette brèche dans l'obligation d'assiduité pour des enfants inscrits à l'école crée un précédent dont on mesurera les conséquences dans les mois et années à venir (du point de vue législatif et du rapport des parents et enfants à l'école).
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- roxanneOracle
Je l'ai remis parce que ça devenait très compliqué à la maison et que je voulais un peu souffler et que notre relation enfant-parent ne soit plus entachée par la bataille continuelle pour le travail scolaire . Par ailleurs, il est fils unique et avait besoin d'être en contact (même distant) avec d'autres enfants .Cicyle a écrit:Voilà. Tout est dit ici. Et on (collectivement, je ne parle pas de toi spécialement, Roxanne, qui as pris une décision pour ton fils et qui sembles reconnaître le problème) n'aurait jamais dû accepter ça. C'est, à mon sens, extrêmement grave.roxanne a écrit:Je vais vous donner mon point de vue en tant que parent d'un enfant de primaire. Il a pu reprendre l'école (non sans mal d'ailleurs mais c'est un autre sujet..) cette semaine. Il reprend sur 4 jours, plus cours le mercredi (on était aux TAP) mais des journées un peu plus longues , donc 6 heures sur 4 jours. Il est dans sa classe, avec sa maîtresse, ils sont 11 je crois (sur 18 normalement). Donc, ce n'est pas une garderie, mais ils travaillent vraiment , la même chose que ce qui est envoyé en distanciel aux autres. Cette après-midi, il a même sport , chacun son ballon. Je ne peux évidemment pas dire que c'est l'idéal parce que d'abord et surtout tout le monde n'est pas revenu (et notamment les enfants le plus en difficulté ce qui est un vrai problème). Et puis, pour la maîtresse, il y a le masque toute la journée, les lavages de main à gérer et l'envoi des cours à distance . Ceci étant dit, si je suis un peu honnête, je trouve que c'est beaucoup plus calme, et même sécurisant . Alors, il y a un petit côté militaire avec les enfants les uns derrière les autres sur leurs traits à un mètre 50, avec la prise de température le matin et l'autorisation de rentrer. Ils sont rangés sans se bousculer , crier comme c'était avant . A la récréation, ils sont par groupes, ils sont 20 bien surveillés, plus d'insultes, de bousculades (mon fils est quand même parti l'année dernière avec le SAMU pour un trauma crânien..) et personne n'a l'air malheureux . C'est sûr que les cours sont plus magistraux, chacun à sa table, plus d’îlots, de manipulation , plus de correction de cahiers non plus : ardoise individuelle, on recopie le tableau. Ils sont obligés d'être un peu plus autonomes. En tout cas, lui est ravi, il s'adapte, et préfère ça à la maison où ça se terminait souvent par des cris . Et je suis contente qu'il ait pu reprendre dans ces conditions en tout cas. Je saios que je vais me faire huer sûrement , mais je voulais apporter ce témoignage là qui est aussi une vérité .
Tant mieux pour ton fils s'il est content (même si, en tant qu'enseignante, je désapprouve de remettre les enfants quand on peut les garder, question de solidarité, mais chacun ses choix…).
Mais ce qui se passe à l'école est gravissime. Alors oui, les inégalités existent en temps normal mais cette brèche dans l'obligation d'assiduité pour des enfants inscrits à l'école crée un précédent dont on mesurera les conséquences dans les mois et années à venir (du point de vue législatif et du rapport des parents et enfants à l'école).
- RendashBon génie
Dans mon bahut REP+, on a récupéré en présentiel les très bons élèves, mais aussi, à ma grande surprise, une partie non négligeable des décrocheurs de 5e et 4e. A ce titre, je suis ravi de cette reprise, même si je continue à déplorer l'absence de colonne vertébrale de notre ministre avec son histoire délirante de volontariat pour raisons politiques.
Je regrette que l'on soit obligé de batailler avec la Chefferie pour faire autre chose que de la garderie, notamment pour que les enseignants aient leurs classes pour d'évidentes raisons pédagogiques ; mais au moins, on a récupéré pas mal d'élèves.
Je regrette que l'on soit obligé de batailler avec la Chefferie pour faire autre chose que de la garderie, notamment pour que les enseignants aient leurs classes pour d'évidentes raisons pédagogiques ; mais au moins, on a récupéré pas mal d'élèves.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- VerduretteModérateur
J'imagine que s'il y avait un enfant prioritaire, ou davantage d'élèves, Roxanne laisserait la place, au moins partiellement, en fonction de son emploi du temps ou de ses contraintes. Tant qu'il y a de la place, je ne vois pas pourquoi on renoncerait à l'école qui est effectivement la place des enfants.
Dans l'actuel prof bashing, on oublie un peu trop de dire qu'il y a des élèves qui ne rentrent pas à temps complet en raison du protocole, et non du fait du refus des professeurs (et Roxanne sera bien placée pour dire que les refus ont parfois des origines inattendues), mais qu'il y a aussi des enfants qui ne reviennent pas parce que leurs parents ne veulent pas les remettre à l'école. Ce sont d'ailleurs souvent des élèves en difficulté. Mais ça, c'est pas la faute des profs, donc il n'est pas très excitant d'en parler.
Et je pense aussi qu'on n'en parle pas parce que malgré ses grandes envolées sur l'importance du retour à l'école, notre ministre serait le premier bien embêté si tout le monde voulait y remettre les enfants. Vous les remettez seulement si vous voulez, vous voulez pas, c'est pas bien, faut les remettre, c'est bon pour eux, mais ne les remettez pas tous, on n'a pas la place. Vous avez dit schizophrénie ?
Dans l'actuel prof bashing, on oublie un peu trop de dire qu'il y a des élèves qui ne rentrent pas à temps complet en raison du protocole, et non du fait du refus des professeurs (et Roxanne sera bien placée pour dire que les refus ont parfois des origines inattendues), mais qu'il y a aussi des enfants qui ne reviennent pas parce que leurs parents ne veulent pas les remettre à l'école. Ce sont d'ailleurs souvent des élèves en difficulté. Mais ça, c'est pas la faute des profs, donc il n'est pas très excitant d'en parler.
Et je pense aussi qu'on n'en parle pas parce que malgré ses grandes envolées sur l'importance du retour à l'école, notre ministre serait le premier bien embêté si tout le monde voulait y remettre les enfants. Vous les remettez seulement si vous voulez, vous voulez pas, c'est pas bien, faut les remettre, c'est bon pour eux, mais ne les remettez pas tous, on n'a pas la place. Vous avez dit schizophrénie ?
- DanskaProphète
Elberta a écrit:Cicyle a écrit:
Mais ce qui se passe à l'école est gravissime. Alors oui, les inégalités existent en temps normal mais cette brèche dans l'obligation d'assiduité pour des enfants inscrits à l'école crée un précédent dont on mesurera les conséquences dans les mois et années à venir (du point de vue législatif et du rapport des parents et enfants à l'école).
Je commence à avoir des témoignages de connaissances qui trouvent que finalement, une semaine de cours, une semaine en distanciel, ben c'est pas si mal ...
Et ces connaissances comptent faire comment pour garder leurs enfants ? Parce que pour ma part, je ne laisse pas un enfant de 11 ou 12 ans seul à la maison toute la journée pendant une semaine en comptant sur lui pour travailler sagement, se faire à manger tranquillement le midi et de façon générale rester sage et en sécurité !
Quant aux lycéens, j'aurais du mal à leur faire confiance aussi sur la durée - pas sur des questions de sécurité, cette fois, mais sur des questions de motivation. Et je ne peux que les comprendre : il suffit de regarder le taux d'abandon dans les MOOC (alors que les inscrits sont des adultes motivés) pour se dire que rester seul devant un écran n'a rien de particulièrement passionnant.
- ElbertaHabitué du forum
Danska a écrit:Elberta a écrit:Cicyle a écrit:
Mais ce qui se passe à l'école est gravissime. Alors oui, les inégalités existent en temps normal mais cette brèche dans l'obligation d'assiduité pour des enfants inscrits à l'école crée un précédent dont on mesurera les conséquences dans les mois et années à venir (du point de vue législatif et du rapport des parents et enfants à l'école).
Je commence à avoir des témoignages de connaissances qui trouvent que finalement, une semaine de cours, une semaine en distanciel, ben c'est pas si mal ...
Et ces connaissances comptent faire comment pour garder leurs enfants ? Parce que pour ma part, je ne laisse pas un enfant de 11 ou 12 ans seul à la maison toute la journée pendant une semaine en comptant sur lui pour travailler sagement, se faire à manger tranquillement le midi et de façon générale rester sage et en sécurité !
Quant aux lycéens, j'aurais du mal à leur faire confiance aussi sur la durée - pas sur des questions de sécurité, cette fois, mais sur des questions de motivation. Et je ne peux que les comprendre : il suffit de regarder le taux d'abandon dans les MOOC (alors que les inscrits sont des adultes motivés) pour se dire que rester seul devant un écran n'a rien de particulièrement passionnant.
Le télétravail !
- DanskaProphète
Eh bien je leur souhaite tout le courage du monde :sourit:
Parce que bosser, même en télétravail, tout en faisant travailler ses enfants, on a maintenant un paquet de témoignages qui tendent à montrer que ce n'est pas la panacée !
Parce que bosser, même en télétravail, tout en faisant travailler ses enfants, on a maintenant un paquet de témoignages qui tendent à montrer que ce n'est pas la panacée !
- User20401Vénérable
Et le fait que ce choix soit possible et qu'ils ne remettent pas leurs enfants, par peur de la maladie ou du protocole (ou toute autre raison, finalement) et que l'institution l'accepte est inacceptable.Verdurette a écrit:J'imagine que s'il y avait un enfant prioritaire, ou davantage d'élèves, Roxanne laisserait la place, au moins partiellement, en fonction de son emploi du temps ou de ses contraintes. Tant qu'il y a de la place, je ne vois pas pourquoi on renoncerait à l'école qui est effectivement la place des enfants.
Dans l'actuel prof bashing, on oublie un peu trop de dire qu'il y a des élèves qui ne rentrent pas à temps complet en raison du protocole, et non du fait du refus des professeurs (et Roxanne sera bien placée pour dire que les refus ont parfois des origines inattendues), mais qu'il y a aussi des enfants qui ne reviennent pas parce que leurs parents ne veulent pas les remettre à l'école. Ce sont d'ailleurs souvent des élèves en difficulté. Mais ça, c'est pas la faute des profs, donc il n'est pas très excitant d'en parler.
Et je pense aussi qu'on n'en parle pas parce que malgré ses grandes envolées sur l'importance du retour à l'école, notre ministre serait le premier bien embêté si tout le monde voulait y remettre les enfants. Vous les remettez seulement si vous voulez, vous voulez pas, c'est pas bien, faut les remettre, c'est bon pour eux, mais ne les remettez pas tous, on n'a pas la place. Vous avez dit schizophrénie ?
Finalement, ce ne sont pas les roulements qui me choquent le plus. Dans ces conditions, tout le monde garde un pied à l'école. C'est bien le volontariat qui fait que les plus éloignés de l'école n'y reviennent pas.
Ici, école de CSP+, obtenue souvent avec dérogation/classes bilingues : roulement car trop de demandes.
Ecole politique de la ville : quasiment vide. Les élèves qui sont revenus sont les plus proches de l'école. Ceux qui n'avaient pas foi en l'école ne sont pas revenus, et je pense que ça altèrera encore la relation à l'école, et qu'on entendra parler de cet épisode "école facultative" encore longtemps dans les équipes éducatives.
Je persiste à dire qu'on aurait dû, collectivement, refuser d'ouvrir cette brèche. On scie la branche (déjà bien élimée) sur laquelle on est assis.
- Pontorson50Fidèle du forum
roxanne a écrit:Je vais vous donner mon point de vue en tant que parent d'un enfant de primaire. Il a pu reprendre l'école (non sans mal d'ailleurs mais c'est un autre sujet..) cette semaine. Il reprend sur 4 jours, plus cours le mercredi (on était aux TAP) mais des journées un peu plus longues , donc 6 heures sur 4 jours. Il est dans sa classe, avec sa maîtresse, ils sont 11 je crois (sur 18 normalement). Donc, ce n'est pas une garderie, mais ils travaillent vraiment , la même chose que ce qui est envoyé en distanciel aux autres. Cette après-midi, il a même sport , chacun son ballon. Je ne peux évidemment pas dire que c'est l'idéal parce que d'abord et surtout tout le monde n'est pas revenu (et notamment les enfants le plus en difficulté ce qui est un vrai problème). Et puis, pour la maîtresse, il y a le masque toute la journée, les lavages de main à gérer et l'envoi des cours à distance . Ceci étant dit, si je suis un peu honnête, je trouve que c'est beaucoup plus calme, et même sécurisant . Alors, il y a un petit côté militaire avec les enfants les uns derrière les autres sur leurs traits à un mètre 50, avec la prise de température le matin et l'autorisation de rentrer. Ils sont rangés sans se bousculer , crier comme c'était avant . A la récréation, ils sont par groupes, ils sont 20 bien surveillés, plus d'insultes, de bousculades (mon fils est quand même parti l'année dernière avec le SAMU pour un trauma crânien..) et personne n'a l'air malheureux . C'est sûr que les cours sont plus magistraux, chacun à sa table, plus d’îlots, de manipulation , plus de correction de cahiers non plus : ardoise individuelle, on recopie le tableau. Ils sont obligés d'être un peu plus autonomes. En tout cas, lui est ravi, il s'adapte, et préfère ça à la maison où ça se terminait souvent par des cris . Et je suis contente qu'il ait pu reprendre dans ces conditions en tout cas. Je sais que je vais me faire huer sûrement , mais je voulais apporter ce témoignage là qui est aussi une vérité .
Cas avec un horaire normal voire plus long, et avec 11 élèves pour une prof, en dehors de la perte de temps de la cérémonie du lavage des mains, je comprends qu'on ne puisse refuser aisément une telle proposition...On est loin des élèves de mes parents, qui ne vont au collège qu'une journée, et pas la même selon les niveaux.
Ce qui ne fait que renforcer l'objection de Cicyle sur les inégalités.
- SphinxProphète
Mais qui c'est, on, Cicyle ? Tu ne cesses de dire qu'"on" aurait dû refuser. Tu penses que les enseignants auraient dû refuser toute réouverture de l'école en voyant que c'était au volontariat ? Dire "puisqu'on ne peut pas reprendre tout le monde eh bah on reprend personne, ça sera plus égalitaire" ? Tu penses vraiment que ce serait mieux passé, qu'on aurait eu gain de cause ? Ne te méprends pas, je suis d'accord avec tes constats, mais je suis un peu surprise de te voir systématiquement rejeter la responsabilité de la situation actuelle sur les enseignants Je n'ai pas le sentiment d'avoir eu spécialement le choix pour ma part... Oui, j'aurais pu faire grève deux mois d'affilée (enfin j'aurais pu, façon de parler), mais je ne crois pas que tu sois toi-même en train de le faire, si ? Et à ce compte-là, ce n'est pas maintenant qu'il faut se soulever sur l'abandon des décrocheurs dans la nature, c'était il y a bien longtemps. Cela m'indigne fortement de voir Blanquer faire semblant de découvrir maintenant le problème des "décrocheurs" alors que j'ai des élèves qui ne font rien, les fesses vissées sur leur chaise mais le cerveau absent, depuis des années, comme si c'était maintenant qu'il fallait à toute force les remettre sur un pied d'égalité avec les autres ; je suis un peu peinée de voir des enseignants emprunter la même argumentation.
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An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- Pontorson50Fidèle du forum
Verdurette a écrit:J'imagine que s'il y avait un enfant prioritaire, ou davantage d'élèves, Roxanne laisserait la place, au moins partiellement, en fonction de son emploi du temps ou de ses contraintes. Tant qu'il y a de la place, je ne vois pas pourquoi on renoncerait à l'école qui est effectivement la place des enfants.
Non, une des places des enfants, la famille existe encore. Huxley, sors de ce corps :sourit: !
- User20401Vénérable
Ok… Alors je vais respirer un bon coup avant de répondre après la lecture de ta dernière phrase, Sphinx…
On est très très nombreux à avoir un motif légal pour ne pas reprendre. Et finalement peu nombreux à avoir simplement utilisé nos droits, tout en exprimant notre désaccord à notre hiérarchie. Tout le monde nous aurait lynché mais… Oh, bin tiens, c'est le cas de toutes façons. J'ai déjà dit que, par souci d'un semblant d'anonymat, je ne détaillais pas ici ce que j'ai fait pour rester en distanciel. Mais j'ai clairement exprimé mon désaccord (à titre personnel et on l'a aussi fait au nom de l'école) à ma hiérarchie… Peu d'enseignants l'ont fait, je pense…
Et oui, on aurait dû, en tant qu'enseignants, refuser d'appliquer ce qui nous semblait abject (mais ça ne pose probablement pas de problèmes à tout le monde…). Parce que, et je l'ai déjà dit, quand on reprend (je parle notamment du premier degré où la reprise se fait à temps complet sur place, rarement le cas dans le second degré d'après ce que je peux lire ici), les élèves qui ne reviennent pas, perdent beaucoup en qualité d'enseignement à distance. Ils perdent notamment les quelques moyens qui permettaient de maintenir vaguement à flot les plus éloignés de l'école (selon chacun, ça pouvait être des enregistrements vidéo, des classes virtuelles, des coups de téléphone, et j'en oublie plein). Donc oui, je refuse de sacrifier mes élèves les plus fragiles qui ne comptaient pas revenir et font ce qu'ils peuvent du travail à distance (pas tout, pas bien, mais en essayant) pour ceux qui, finalement, suivaient aussi à la maison, même s'ils se disputaient un peu avec papa et maman (les classes virtuelles ou coups de téléphone fonctionnent du tonnerre pour ça, d'ailleurs : on peut prendre en charge une partie de la gestion du travail, ça remotive les élèves et apaise les tensions).
On est très très nombreux à avoir un motif légal pour ne pas reprendre. Et finalement peu nombreux à avoir simplement utilisé nos droits, tout en exprimant notre désaccord à notre hiérarchie. Tout le monde nous aurait lynché mais… Oh, bin tiens, c'est le cas de toutes façons. J'ai déjà dit que, par souci d'un semblant d'anonymat, je ne détaillais pas ici ce que j'ai fait pour rester en distanciel. Mais j'ai clairement exprimé mon désaccord (à titre personnel et on l'a aussi fait au nom de l'école) à ma hiérarchie… Peu d'enseignants l'ont fait, je pense…
Et oui, on aurait dû, en tant qu'enseignants, refuser d'appliquer ce qui nous semblait abject (mais ça ne pose probablement pas de problèmes à tout le monde…). Parce que, et je l'ai déjà dit, quand on reprend (je parle notamment du premier degré où la reprise se fait à temps complet sur place, rarement le cas dans le second degré d'après ce que je peux lire ici), les élèves qui ne reviennent pas, perdent beaucoup en qualité d'enseignement à distance. Ils perdent notamment les quelques moyens qui permettaient de maintenir vaguement à flot les plus éloignés de l'école (selon chacun, ça pouvait être des enregistrements vidéo, des classes virtuelles, des coups de téléphone, et j'en oublie plein). Donc oui, je refuse de sacrifier mes élèves les plus fragiles qui ne comptaient pas revenir et font ce qu'ils peuvent du travail à distance (pas tout, pas bien, mais en essayant) pour ceux qui, finalement, suivaient aussi à la maison, même s'ils se disputaient un peu avec papa et maman (les classes virtuelles ou coups de téléphone fonctionnent du tonnerre pour ça, d'ailleurs : on peut prendre en charge une partie de la gestion du travail, ça remotive les élèves et apaise les tensions).
- CathEnchanteur
Et quel poids aurait eu ce refus, alors que beaucoup d'enseignants du primaire n'avaient pas de motif légal pour reprendre ?
- Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Éducation Nationale
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