- Pontorson50Fidèle du forum
Verdurette a écrit:Cicyle, tu peux voir les choses sous deux angles : je ne m'approche pas des autres parce que j'ai peur d'eux, ou je ne m'approche pas des autres parce que je peux être contagieux sans le savoir, et de la sorte je les protège. Ce qui est nettement plus positif.
En trois jours, les élèves se sont bien détendus ... Ils ne semblent pas particulièrement angoissés, et les dispositions matérielles qu'on adopte permettent de respecter les règles sans brailler toute la journée : Bidule, recule ! Machin ne t'approche pas !! etc...
Je leur ai expliqué que les enfants ne couraient pas beaucoup de risques, qu'ils étaient rarement très malades, mais qu'à l'école, ils pouvaient attraper le virus d'un autre enfant et le transmettre à des adultes ou des personnes âgées quand ils rentraient chez eux, et que c'était cela, la cause des distances qu'on leur demandait de garder. Qu'en plus on pouvait être malade sans s'en rendre compte, et que donc on faisait "comme si on était malade" pour être sûr de ne contaminer personne.
Actuellement, personne, y compris dans la communauté scientifique ne peut prédire ce qu'il adviendra de cette épidémie. S'arrêtera t-elle avec l'été, ou pas ? Le virus va t-il muter ? Souffrir de la chaleur ?
Option 1 : il s'arrête, tant mieux, et j'espère qu'on en tirera toutes les conséquences.
Option 2 : ça continue, et cette reprise différenciée permet de voir ce qu'on peut faire ou pas, de mieux s'organiser si, comme je le crains personnellement, le virus est encore là à la rentrée de septembre. Cela a un petit côté cobaye, j'en conviens, mais il va falloir que tout le monde s'y colle, on ne peut pas rester enfermés jusqu'à la fin des temps. Plus on tarde, plus ce sera difficile d'affronter ses peurs.
Je déplore une première gestion de crise calamiteuse, aujourd'hui on en sait plus, on a des éléments permettant de savoir comment améliorer les choses (évidemment, il ne suffit pas de le dire, il faut que ce soit mis en pratique, et c'est une autre paire de manches tant sur le plan des mentalités que sur le plan des moyens.)
Je n'ai pas compris ce qu'on pourra tirer comme conséquences de l'arrêt du virus sur l'expérience en cours. En revanche, si le virus est toujours là, cette expérience ne sera pas reconduite : autant ne pas rouvrir pour un mois et demi n'est pas un grave problème pédagogique, autant envisager de reprendre pour toute une année avec un système qui fonctionne parce qu'il n'y a même pas un quart des élèves, là ce serait tout de même très gênant en termes de retards d'apprentissage. Affronter les peurs sera alors vraiment nécessaire car il y aura plus de risques en septembre dans ce cas, nous devrons quand même accueillir tout le monde. Or nous aurons accepté un risque bien moindre.
Donc la situation actuelle ne sert sanitairement à rien eu égard aux efforts fournis, au résultat obtenu, (et au danger encouru côté adultes), ni si le virus part, ni s'il reste. Je vois bien en revanche les raisons affectives de la reprise, elles me semblent déterminantes chez les enseignants comme chez les élèves qui en sont partisans. Je me méfie toujours du surinvestissement affectif dans le travail. La distanciation n'est pas qu'un art sanitaire. Si une partie des élèves et une partie des enseignants vit vraiment mal l'absence d'école six mois, plus qu'une vie en famille plus intense pendant ce temps là, j'en prends acte. Mais ça ne me plait guère.
Pour les cas intéressants que j'ai lus, ici ou ailleurs, où la réduction massive des effectifs produit également un progrès notable dans l'instruction, la chute va être difficile. L'effet de cliquet qui interdit de revenir en arrière après une expérience favorable, sera compliqué pour les profs comme pour les élèves.
- PabloPEExpert
4 élèves dans une classe tu trouves ça positif? Je trouve ça désespérant moi. Et rien à voir avec le masque ou le protocole ou quoi que ce soit. On essaie tous de voir le côté positif histoire de se dire qu'on ne prend pas tous ces risques pour rien mais objectivement je ne vois pas quel enseignant pourrait trouver que le retour en classe de 4 élèves sur 29 est positif. Ou alors on ne fait vraiment pas le même métier. Alors oui évidemment on va faire comme si, se dire que ce n'était pas pire que ce qu'on avait imaginé toussa toussa mais objectivement ce que je vis là n'est pas mon métier.mgb35 a écrit:Je suis content d'avoir lu ses témoignages de retour au collège. Ils sont tous positifs ou mitigés mais aucun négatif pour l'instant.
Pour revenir à mon intervention précédente, je me suis peut être trompé de mot en parlant d'idéologie pessimiste mais je dois bien constater que tous les récits de retour ont été commentés négativement...
La semaine prochaine j'en aurai 10 par jour youpi youpi. et je devrai le soir corriger le travail des 18 autres youhou trop bien. Et encore coup de chance j'aurai passé le week-end à préparer la semaine au carré histoire de me dégager du temps la semaine. Le midi je mangerai une saladette (je ne vais pas passer mon peu de temps libre à cuisiner merci) pour cause de protocole qui bloque le frigo et le micro-ondes idéal pour décompresser.
Alors désolée de trouver que "les enfants étaient contents de se revoir et moi j'étais contente de les revoir et on a fait deux exercices" n'est pas un témoignage positif de retour, c'est juste le minimum acceptable à tout ce bouzin. Soyons réalistes.
Ah et une petite pensée pour tous les collègues contaminés pendant l'accueil des enfants de soignants et qui font dire à notre hiérarchie que "ça s'est bien passé".
_________________
"Et moi qui
me croyais tranquille pour un bout de temps avec mon chat brun."
- User20401Vénérable
Je suis d'accord en tous points. Merci d'avoir bien mieux dit que moi ce que je pense.Pontorson50 a écrit:Verdurette a écrit:Cicyle, tu peux voir les choses sous deux angles : je ne m'approche pas des autres parce que j'ai peur d'eux, ou je ne m'approche pas des autres parce que je peux être contagieux sans le savoir, et de la sorte je les protège. Ce qui est nettement plus positif.
En trois jours, les élèves se sont bien détendus ... Ils ne semblent pas particulièrement angoissés, et les dispositions matérielles qu'on adopte permettent de respecter les règles sans brailler toute la journée : Bidule, recule ! Machin ne t'approche pas !! etc...
Je leur ai expliqué que les enfants ne couraient pas beaucoup de risques, qu'ils étaient rarement très malades, mais qu'à l'école, ils pouvaient attraper le virus d'un autre enfant et le transmettre à des adultes ou des personnes âgées quand ils rentraient chez eux, et que c'était cela, la cause des distances qu'on leur demandait de garder. Qu'en plus on pouvait être malade sans s'en rendre compte, et que donc on faisait "comme si on était malade" pour être sûr de ne contaminer personne.
Actuellement, personne, y compris dans la communauté scientifique ne peut prédire ce qu'il adviendra de cette épidémie. S'arrêtera t-elle avec l'été, ou pas ? Le virus va t-il muter ? Souffrir de la chaleur ?
Option 1 : il s'arrête, tant mieux, et j'espère qu'on en tirera toutes les conséquences.
Option 2 : ça continue, et cette reprise différenciée permet de voir ce qu'on peut faire ou pas, de mieux s'organiser si, comme je le crains personnellement, le virus est encore là à la rentrée de septembre. Cela a un petit côté cobaye, j'en conviens, mais il va falloir que tout le monde s'y colle, on ne peut pas rester enfermés jusqu'à la fin des temps. Plus on tarde, plus ce sera difficile d'affronter ses peurs.
Je déplore une première gestion de crise calamiteuse, aujourd'hui on en sait plus, on a des éléments permettant de savoir comment améliorer les choses (évidemment, il ne suffit pas de le dire, il faut que ce soit mis en pratique, et c'est une autre paire de manches tant sur le plan des mentalités que sur le plan des moyens.)
Je n'ai pas compris ce qu'on pourra tirer comme conséquences de l'arrêt du virus sur l'expérience en cours. En revanche, si le virus est toujours là, cette expérience ne sera pas reconduite : autant ne pas rouvrir pour un mois et demi n'est pas un grave problème pédagogique, autant envisager de reprendre pour toute une année avec un système qui fonctionne parce qu'il n'y a même pas un quart des élèves, là ce serait tout de même très gênant en termes de retards d'apprentissage. Affronter les peurs sera alors vraiment nécessaire car il y aura plus de risques en septembre dans ce cas, nous devrons quand même accueillir tout le monde. Or nous aurons accepté un risque bien moindre.
Donc la situation actuelle ne sert sanitairement à rien eu égard aux efforts fournis, au résultat obtenu, (et au danger encouru côté adultes), ni si le virus part, ni s'il reste. Je vois bien en revanche les raisons affectives de la reprise, elles me semblent déterminantes chez les enseignants comme chez les élèves qui en sont partisans. Je me méfie toujours du surinvestissement affectif dans le travail. La distanciation n'est pas qu'un art sanitaire. Si une partie des élèves et une partie des enseignants vit vraiment mal l'absence d'école six mois, plus qu'une vie en famille plus intense pendant ce temps là, j'en prends acte. Mais ça ne me plait guère.
Pour les cas intéressants que j'ai lus, ici ou ailleurs, où la réduction massive des effectifs produit également un progrès notable dans l'instruction, la chute va être difficile. L'effet de cliquet qui interdit de revenir en arrière après une expérience favorable, sera compliqué pour les profs comme pour les élèves.
- Pontorson50Fidèle du forum
Cicyle a écrit:
Je suis d'accord en tous points. Merci d'avoir bien mieux dit que moi ce que je pense.
C'est comme à l'école, chacun de nous progresse à partir de ce qu'il lit chez les autres
- ZeSandmanFidèle du forum
Pontorson50 a écrit:
Je vois bien en revanche les raisons affectives de la reprise, elles me semblent déterminantes chez les enseignants comme chez les élèves qui en sont partisans. Je me méfie toujours du surinvestissement affectif dans le travail. La distanciation n'est pas qu'un art sanitaire. Si une partie des élèves et une partie des enseignants vit vraiment mal l'absence d'école six mois, plus qu'une vie en famille plus intense pendant ce temps là, j'en prends acte. Mais ça ne me plait guère.
Moi ça me rend sincèrement triste pour les collègues dont c'est le cas.
Je l'ai dit sur ce même fil, mais ce fut très mal interprété.
Je trouve que ce surinvestissement est de plus en plus problématique tant il a tendance à devenir la norme ; certains supérieurs hiérarchiques n'hésitent pas à mettre ce comportement en exergue pour mettre en défaut certains collègues et leur en demander toujours plus, au sacrifice de la vie personnelle.
_________________
Ce sont les rêves qui donnent au monde sa forme.
- Agrippina furiosaFidèle du forum
Verdurette, je suis tout à fait d'accord avec ce qui est en gras plus haut, dans ton message.
J'ai repris hier avec mes 5èmes, les conditions sanitaires sont correctes, mes élèves étaient contents d'être là. Je ne peux pas dire que ce soit le top, ni pour eux, ni pour nous, mais compte tenu des circonstances, ce n'est pas si mal. Et s'il fallait attendre de retrouver exactement les mêmes conditions qu'avant pour rouvrir, je pense que septembre, ce serait encore très utopique ...
Pour ce qui est de rester 6 mois éloigné de l'école, perso, s' il n'y avait pas à faire de distanciel, je le vivrais plutôt bien. En revanche, pour des ados, même s'ils sont en bons termes avec leurs parents et que tout va bien chez eux (je suis dans un collège avec une population plutôt favorisée), je pense qu'à cet âge-là, ils ont besoin d'être entre eux et pas toujours entourés d'adultes, si agréables et cultivés soient-ils. Je comprends que beaucoup de mes 3èmes n'en puissent plus de leur famille (parents, frères, soeurs, grands ou petits ,d'ailleurs, le constat est le même) et souhaitent revenir au collège, malgré la situation, les mesures, les masques et tout le bazar.
J'ai repris hier avec mes 5èmes, les conditions sanitaires sont correctes, mes élèves étaient contents d'être là. Je ne peux pas dire que ce soit le top, ni pour eux, ni pour nous, mais compte tenu des circonstances, ce n'est pas si mal. Et s'il fallait attendre de retrouver exactement les mêmes conditions qu'avant pour rouvrir, je pense que septembre, ce serait encore très utopique ...
Pour ce qui est de rester 6 mois éloigné de l'école, perso, s' il n'y avait pas à faire de distanciel, je le vivrais plutôt bien. En revanche, pour des ados, même s'ils sont en bons termes avec leurs parents et que tout va bien chez eux (je suis dans un collège avec une population plutôt favorisée), je pense qu'à cet âge-là, ils ont besoin d'être entre eux et pas toujours entourés d'adultes, si agréables et cultivés soient-ils. Je comprends que beaucoup de mes 3èmes n'en puissent plus de leur famille (parents, frères, soeurs, grands ou petits ,d'ailleurs, le constat est le même) et souhaitent revenir au collège, malgré la situation, les mesures, les masques et tout le bazar.
- LokomazoutNiveau 9
ZeSandman a écrit:Je trouve que ce surinvestissement est de plus en plus problématique tant il a tendance à devenir la norme ; certains supérieurs hiérarchiques n'hésitent pas à mettre ce comportement en exergue pour mettre en défaut certains collègues et leur en demander toujours plus, au sacrifice de la vie personnelle.
Tellement vrai !
Avec tout ce qu'on a pris sur la g.eule depuis minimum 2016 (PPCR ; réforme des collèges ; celle des lycées)...
Et dernièrement la fameuse (fumeuse ?) réforme des retraites...
Quant à la "gestion" de cette crise du Covid-19, quand il faut (entre autre) toujours courir pour se procurer des masques dignes de ce nom après deux mois de "guerre"...
Comme disait le regretté Alain Bashung dans son tube "Gaby" :
"Faut savoir dire STOP" !
Après, il y en aura toujours pour en redemander ("tendre la joue gauche"...), ce n'est pas nouveau...
- JennyMédiateur
mgb35 a écrit:Je suis désolé pour toi et pour tous les habitants de ta zone.JEMS a écrit:Pas de retour programmé pour notre commune, une des plus touchées de France. Personne n'ose évaluer le nombre de décès... Mais c'est catastrophique.
Hier, conseil d'enseignement virtuel. La réouverture n'est pas à l'ordre du jour.
Les propos de la Rectrice sur la rentrée scolaire de septembre sont pessimistes. Il faut s'attendre à une rentrée dégradée.
Ah et le département du Haut Rhin est toujours en positif sur les entrées à l'hôpital...
Donc le pessimisme est de mise et la peur chez certains collègues est certaine.
Toutefois, ton message me met à l'aise car très imprécis. Le nombre de décès est comptabilisé par la mairie, l'ARS et/ou d'autres structure (INSEE). Il doit même être public à condition de savoir où chercher.
Pour les entrées à l'hôpital, as tu une source ?
Je suis désolé si je parais froid mais ce topic est un topic d'informations et je pense qu'il faut rester précis et factuel.
Je crois que tu ne comprends pas bien ce que c'est d'être en zone rouge dans un établissement très touché. Concrètement, ça veut dire de nombreuses classes avec des cas (des élèves ou leurs parents, grands-parents), plusieurs collègues malades. Quand il y a des décès ou des personnes avec de lourdes séquelles, reprendre le travail alors que le virus circule toujours peut sembler inenvisageable. Il va falloir du temps...
D'autre part, pour te répondre sur le fond, pour l'instant, les décès à la maison ne sont pas pris en compte et les chiffres restent très imprécis étant donné que les chiffres ne sont pas remontés immédiatement.
«"8 décès sur 10 font l'objet de certificats rédigés sur du papier, explique Grégoire Rey, directeur du Centre d'épidémiologie sur les causes médicales de décès de l'Inserm. Ces certificats transitent par la commune de décès, puis par l'Agence régionale de santé, puis doivent être saisis, numérisés pour qu'ensuite, on puisse produire des statistiques." En temps normal, il faut "au minimum deux mois, voire deux mois et demi" afin que l'Inserm puisse établir une statistique précise des décès. En période de crise, ces délais sont rallongés.»
Source : https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/coronavirus-une-mortalite-sous-evaluee-en-france-faute-davoir-tire-les-enseignements-des-crises-precedentes_3953549.html?fbclid=IwAR0dw282UyNcnnJ085dVBvbvUM3JxfG9_EJ8eYwbTIa11620enhnJ8kbIFo
- henrietteMédiateur
mgb35 a écrit:Je suis désolé pour toi et pour tous les habitants de ta zone.JEMS a écrit:Pas de retour programmé pour notre commune, une des plus touchées de France. Personne n'ose évaluer le nombre de décès... Mais c'est catastrophique.
Hier, conseil d'enseignement virtuel. La réouverture n'est pas à l'ordre du jour.
Les propos de la Rectrice sur la rentrée scolaire de septembre sont pessimistes. Il faut s'attendre à une rentrée dégradée.
Ah et le département du Haut Rhin est toujours en positif sur les entrées à l'hôpital...
Donc le pessimisme est de mise et la peur chez certains collègues est certaine.
Toutefois, ton message me met à l'aise car très imprécis. Le nombre de décès est comptabilisé par la mairie, l'ARS et/ou d'autres structure (INSEE). Il doit même être public à condition de savoir où chercher.
Pour les entrées à l'hôpital, as tu une source ?
Je suis désolé si je parais froid mais ce topic est un topic d'informations et je pense qu'il faut rester précis et factuel.
Belle illustration du degré zéro de l'empathie.
On te parle drames humains, JEMS, qui témoigne ici, est personnellement affecté par cette tragédie sanitaire, et toi, du fin fond de ta zone très très peu touchée, tu lui réponds "tu me mets mal à l'aise avec tes histoires et d'abord, c'est imprécis, je veux des chiffres" ? Tu ne vois pas à quel point ta réponse peut être perçue comme d'une monstrueuse indifférence ?
_________________
"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- CathEnchanteur
Non, moi aussi.zigmag17 a écrit:trompettemarine a écrit:Je complète mon message antérieur. Mon enfant a suivi aujourd'hui les cours en distanciel de ses professeurs qui ne peuvent reprendre en présentiel. : anglais, maths, français. Je crois que le cours de sciences physiques est donné en présentiel mais que le professeur le met intégralement sur pronote.trompettemarine a écrit:J'ai une enfant que je garde à la maison. Elle est en cinquième. Je parlerai au fur et à mesure des informations que j'aurai dans la semaine, informations forcément parcellaires, et du point de vue du parent.totoro a écrit:Et donc, pour ne froisser personne, je repose ma question :
Ceux qui reprennent à temps plein en classe, que deviennent les élèves qui travaillent chez eux ? Par qui sont-ils suivis?
Pour le moment, ses professeurs de mathématiques et d'anglais ne reprennent pas en présentiel. Les cours sont poursuivis en distanciel. En Arts plastiques, le professeur reprend au collège, me semble-t-il, et il a expliqué comment il établirai l'appréciation du troisième trimestre ou annuelle (j'ai mal compris)
Je me re-citerai pour que toutes les informations soient regroupées en un seul message. Je resterai uniquement factuelle.
Des cours semblent avoir disparu comme le latin (je vais donc y remédier pendant les grandes vacances).
Les élèves qui ont repris en présentiel dans la classe de mon enfant ont eu maths par un autre professeur que celui qu'ils avaient habituellement, le cours de français en présentiel est donné par l'AVS (qui j'espère sera bien payée comme contractuelle en plus de son statut d'AVS, je suppose qu'elle a une licence de lettres). J'en déduis donc qu'il n'y a pas ou très peu de professeurs de lettres en présentiel.
Tout cela sera tu, puisque la presse était là pour la propagande.
Je ne regrette pas d'un point de vue pédagogique de garder ma fille car finalement elle continue de travailler avec son équipe de professeurs.
Je dois avouer néanmoins qu'elle souffre de ne plus avoir de contact avec ses amis (les classes virtuelles l'ont mises très mal à l'aise : c'est glauque, dit-elle.)
Nous allons essayer d'inviter un ou deux de ses amis en faisant très attention aux gestes barrière. Il faut qu'il fasse beau et que je prépare cela.
L'eps a repris : ils font des mouvements dans la cour.
Je n'en sais pas plus pour le moment.
"Le cours de français est donné par l'AVS": cette phrase n'interpelle que moi?
Là je n'ai pas le temps mais je reviendrai argumenter si besoin. Je suis indignée.
- Pontorson50Fidèle du forum
ZeSandman a écrit:Pontorson50 a écrit:
Je vois bien en revanche les raisons affectives de la reprise, elles me semblent déterminantes chez les enseignants comme chez les élèves qui en sont partisans. Je me méfie toujours du surinvestissement affectif dans le travail. La distanciation n'est pas qu'un art sanitaire. Si une partie des élèves et une partie des enseignants vit vraiment mal l'absence d'école six mois, plus qu'une vie en famille plus intense pendant ce temps là, j'en prends acte. Mais ça ne me plait guère.
Moi ça me rend sincèrement triste pour les collègues dont c'est le cas.
Je l'ai dit sur ce même fil, mais ce fut très mal interprété.
Je trouve que ce surinvestissement est de plus en plus problématique tant il a tendance à devenir la norme ; certains supérieurs hiérarchiques n'hésitent pas à mettre ce comportement en exergue pour mettre en défaut certains collègues et leur en demander toujours plus, au sacrifice de la vie personnelle.
Je parlais des rapports des élèves à leur famille, vus trop sombres par eux et par des profs. Pas de la façon dont les profs vivent la situation pour eux-mêmes.
Si quelqu'un s'éclate au boulot, ça n'a aucune raison de me rendre triste. Je suis très heureux de voir des collègues heureux, et ils rendent le travail plus facile aux autres et aux élèves, c'est formidable. En revanche, l'institution doit éviter de prendre modèle sur ces enseignants pour en déduire la norme minimale de travail, qu'elle se contente de les rémunérer à la hauteur de ce qu'ils font, et s'ils travaillent triple, qu'elle leur donne triple, on en est loin! Il ne faut ni empêcher l'accomplissement sacerdotal du travail, ni modeler toute la structure sur cet état. Dans la réouverture des écoles, on a dit ici à juste titre que le ministère s'appuyait par démagogie sur des collègues dévoués à leur mission afin de justifier a posteriori un pari stupide. Mais je ne vais pas reprocher aux collègues qui disposent de cette décision de la vivre bien, ce ne sont pas eux qui l'ont réclamée quand même...
- DalvaVénérable
Provence a écrit:mgb35 a écrit:Je suis désolé pour toi et pour tous les habitants de ta zone.JEMS a écrit:Pas de retour programmé pour notre commune, une des plus touchées de France. Personne n'ose évaluer le nombre de décès... Mais c'est catastrophique.
Hier, conseil d'enseignement virtuel. La réouverture n'est pas à l'ordre du jour.
Les propos de la Rectrice sur la rentrée scolaire de septembre sont pessimistes. Il faut s'attendre à une rentrée dégradée.
Ah et le département du Haut Rhin est toujours en positif sur les entrées à l'hôpital...
Donc le pessimisme est de mise et la peur chez certains collègues est certaine.
Toutefois, ton message me met à l'aise car très imprécis. Le nombre de décès est comptabilisé par la mairie, l'ARS et/ou d'autres structure (INSEE). Il doit même être public à condition de savoir où chercher.
Pour les entrées à l'hôpital, as tu une source ?
Je suis désolé si je parais froid mais ce topic est un topic d'informations et je pense qu'il faut rester précis et factuel.
Moi, c’est ton message qui me met mal à l’aise. Tu ne parais pas froid, tu parais insensible.
floisa a écrit:On les trouve ici:mgb35 a écrit:Pour les entrées à l'hôpital, as tu une source ?
https://www.gouvernement.fr/info-coronavirus/carte-et-donnees
Il faut zoomer sur le département puis cliquer dessus. Les chiffres pour le Haut Rhin sont en effet positifs +15, et +8 en réa.
JEMS a écrit:Vous voulez quoi ? La rubrique nécrologique de l'Alsace et des DNA ? Les avis des maires dans la presse. De mes amies infirmières et ash en covid ? Du médecin décédé dans le village d'à côté ? De mon médecin traitant toujours hospitalisé ? Les données Ars... Laissez moi rire.
Henriette a écrit:Belle illustration du degré zéro de l'empathie.
On te parle drames humains, JEMS, qui témoigne ici, est personnellement affecté par cette tragédie sanitaire, et toi, du fin fond de ta zone très très peu touchée, tu lui réponds "tu me mets mal à l'aise avec tes histoires et d'abord, c'est imprécis, je veux des chiffres" ? Tu ne vois pas à quel point ta réponse peut être perçue comme d'une monstrueuse indifférence ?
Mais non mais non, il a raison, soyons factuels.
J'avais préparé un message hier, je n'ai pas osé le poster, c'était vraiment trop froid.
Mais allons-y.
L'épidémie n'est pas terminée. Cependant, nous savons qu'elle a été jugulée (plus ou moins bien) grâce au confinement. Elle aurait pu s'étendre davantage sans lui.
Voyons les chiffres. Je me suis occupée de quatre départements seulement, autour de moi.
J'ai pris les données de 2019 pour le nombre d'habitants. Les décès sont ceux liés au Covid.
Haut Rhin : 2159 décès hier pour 761 480 habitants, soit 0.28%.
Bas Rhin : 2055 décès hier pour 1.127 million d'habitants, soit 0.18%.
Vosges : 626 décès hier pour 361 031 habitants, soit 0.17%.
Moselle : 1988 décès hier pour 1.038 million d'habitants, soit 0.19%.
J'ai eu la flemme de faire la Meurthe-et-Moselle, qui doit se situer entre les Vosges et la Moselle.
Je répète que ces chiffres sont ceux d'une épidémie toujours en cours et jugulée actuellement par le confinement, et qu'ils sont donc amenés à augmenter.
Je rappelle aussi ce qui a été dit plus haut, à savoir que tous les chiffres ne sont pas remontés encore.
J'ajoute qu'au retour des vacances d'hiver, dans mon établissement, alors que les gestes barrière étaient déjà mis en oeuvre, que nous n'approchions plus des élèves, que la plupart d'entre eux passaient leur temps à se laver les mains (les infos avaient fait leur boulot), une épidémie de grippe et une épidémie de gastro se sont répandues comme une traînée de poudre : trois jours après la rentrée, et pendant deux semaines, j'ai eu de 3 à 7 élèves absents par classe.
Ceci pour dire que la contagion en classe, même quand on prend des précautions basiques, est virulente.
Nous sommes en France environ 66.99 millions d'habitants.
0.17% de la population française, c'est 113 883.
0.28% de la population française, c'est 187 572.
Voilà. Ce sont des chiffres, ni pessimistes, ni optimistes, de bêtes chiffres et un constat sur la propagation des virus au sein d'un établissement scolaire.
- RouletabilleNiveau 9
Un article de Médiapart sur la "continuité pédagogique" qui a augmenté les inégalités (étonnant, non !?!)
Le questionnaire utilisé par les chercheurs est : https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSfn_Y4GdE2sXelnwS7wXOgZsUBS8yllQMc2udgBzGQWjJYTaQ/viewform?vc=0&c=0&w=1
J'ai retenu les passages suivants :
Faïza Zerouala, L’école à la maison a bien exacerbé les inégalités scolaires, Médiapart, mis en ligne le 18 mai 2020
Deux chercheurs ont réalisé une étude auprès de 30 000 parents contactés par voie électronique à travers les établissements scolaires, qui confirme l’existence d’une fracture pédagogique entre parents favorisés et défavorisés. La fracture numérique se surajoute à ces difficultés.
Lire la suite : https://www.mediapart.fr/journal/france/180520/l-ecole-la-maison-bien-exacerbe-les-inegalites-scolaires
Le questionnaire utilisé par les chercheurs est : https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSfn_Y4GdE2sXelnwS7wXOgZsUBS8yllQMc2udgBzGQWjJYTaQ/viewform?vc=0&c=0&w=1
J'ai retenu les passages suivants :
En effet, cette étude met aussi en évidence que le temps consacré à la classe à la maison « va contre l’intuition ». Ainsi, les classes populaires ont-elles passé 3 h 16 par jour en moyenne à l’accompagnement scolaire contre 3 h 13 pour les classes moyennes, 3 h 07 pour les classes supérieures et 2 h 58 pour les parents enseignants de profession.
La méthode d’accompagnement diverge selon les milieux. L’enquête établit que les familles des classes populaires déclarent plus que les autres avoir recours aux techniques d’accompagnement les plus directes : surveiller que l’enfant suive les consignes (88 % contre 84 % chez les classes supérieures), faire réciter la leçon (87 % contre 81 %), faire des exercices en rapport avec la leçon (90 % versus 86 %).
La présence d’une bibliothèque ou non au domicile familial – « le capital culturel objectivé » – participe aussi de la réussite de la scolarité avec là encore des inégalités. Ainsi 59 % des enfants d’enseignants pratiquent-ils la lecture autonome, 52 % chez les classes supérieures et 37 % chez les classes populaires.
- DalvaVénérable
On a quand même l'impression, contrairement à ce qui a été dit, qu'il vaut mieux venir dire du positif que du négatif, sur ce fil, comme retour d'expérience.
Moi je n'ai pas encore repris, et je peux vous dire que je n'ai pas hâte du tout. D'abord mes collègues ne me manquent pas. Voir des gens ne me manque pas. Mes élèves ne me manquent pas.
Ce qui me manque, c'est de faire un cours normal avec tout le monde, de faire mon métier de prof, en me rendant compte quand un élève ne comprend pas et en ayant la possibilité de lui réexpliquer tout de suite.
La reprise telle qu'annoncée, autant dire qu'en tant que prof, je n'en veux pas.
En revanche je la sais indispensable au minimum pour les enfants qui ont besoin d'échapper à leur famille et à leur chez-soi, car il y en a, donc ça, ok. Mais qu'on ne nous dise pas que c'est un retour en classe.
Sinon, vous voulez rire ?
Quand le confinement a été décidé, nous étions en plein début d'une lutte contre la DHG qui nous amenait à des classes surchargées à la rentrée prochaine (28 à 32 par classe en collège, dans des salles pouvant en accueillir 28 au maximum, AESH compris).
Puisque tout a été stoppé, nous partons donc sur cette perspective : en septembre, des classes surchargées avec, pour certaines d'entre elles, l'impossibilité de les faire entrer en entier dans les salles.
Je sais que de nombreux établissements sont dans cette situation.
Pour l'instant, je n'ai entendu parler d'aucun moratoire concernant des suppressions de postes ou de divisions dans le second degré. Il serait sans doute temps de s'en soucier, même si nous avons la tête à autre chose.
Moi je n'ai pas encore repris, et je peux vous dire que je n'ai pas hâte du tout. D'abord mes collègues ne me manquent pas. Voir des gens ne me manque pas. Mes élèves ne me manquent pas.
Ce qui me manque, c'est de faire un cours normal avec tout le monde, de faire mon métier de prof, en me rendant compte quand un élève ne comprend pas et en ayant la possibilité de lui réexpliquer tout de suite.
La reprise telle qu'annoncée, autant dire qu'en tant que prof, je n'en veux pas.
En revanche je la sais indispensable au minimum pour les enfants qui ont besoin d'échapper à leur famille et à leur chez-soi, car il y en a, donc ça, ok. Mais qu'on ne nous dise pas que c'est un retour en classe.
Sinon, vous voulez rire ?
Quand le confinement a été décidé, nous étions en plein début d'une lutte contre la DHG qui nous amenait à des classes surchargées à la rentrée prochaine (28 à 32 par classe en collège, dans des salles pouvant en accueillir 28 au maximum, AESH compris).
Puisque tout a été stoppé, nous partons donc sur cette perspective : en septembre, des classes surchargées avec, pour certaines d'entre elles, l'impossibilité de les faire entrer en entier dans les salles.
Je sais que de nombreux établissements sont dans cette situation.
Pour l'instant, je n'ai entendu parler d'aucun moratoire concernant des suppressions de postes ou de divisions dans le second degré. Il serait sans doute temps de s'en soucier, même si nous avons la tête à autre chose.
- nigousseHabitué du forum
Tout mon soutien à toi JEMS, je suis un peu dans le même état d'esprit que toi; PLP dans un LP de Mulhouse, beaucoup d'élèves touchés, des membres de leur famille, mon entourage plus ou moins proche... j'entends certains demander des chiffres, alors depuis 2 mois 15 à 25 pages d'avis de décès dans la presse régionale chaque jour, le ballet d'hélicos, l'hôpital militaire à 5km de chez moi, le directeur de l'hôpital de Mulhouse parlant de zone écarlate pas plus tard que la semaine dernière...Lu hier soir dans l'Alsace, il y a une décrue dans le Bas-Rhin mais pas du tout dans le Haut-Rhin, encore 8 personnes admises en réa hier, plus de 30 morts dans les 3/4 derniers jours...Et là on ne parle pas de ceux qui garderont des séquelles, qui devront faire une rééducation longue et pénible. si on regarde de loin les chiffres froidement cela semble peu peut-être mais quand on es en plein dedans, quand on a vu des gens démolis pendant 1 à 2 mois ( sans passer par la case hosto mais complètement à plat, lessivé) on a aucune envie d'attraper cette "gripette". Je pense que sur Mulhouse rouvrir les établissements c'est une folie. Attendre septembre permet de gagner du temps, éventuellement un traitement ( antibio), un virus qui circule moins....cela fait peut-être de moi une tire-au-flanc ou une froussarde, tant pis!
- trompettemarineMonarque
J'ai reçu cela aujourd'hui :
J'aimerais :
1) des actes concrets et des décisions concrètes avant de réguler tout stress
2) Où sont les infirmières et médecins scolaires ?
3) Qu'en est-il du stress des professeurs ?
4) Ce mot stress est un fourre-tout.
5) Qui sont les experts et formateurs spécialisés ?
6) Je n'ai pas besoin de clefs mais de réponses précises ?
7) Remotiver les élèves, c'est mon travail. On n'a pas besoin de me le réapprendre encore une fois.
8) C'est chouette, ces formations qui arrivent après la bataille, surtout qu'en ce moment on se tourne les pouces.
Il y en a qui ont du temps à perdre ou des sous à dépenser.
Education nationale a écrit:En cette période de pandémie, la question des émotions, du stress et de leur gestion se pose au sein des établissements scolaires. Comment diminuer l'inquiétude et les angoisses des élèves ? Comment les aider à retrouver confiance en leurs capacités et à se remotiver ? Comment remobiliser leur attention ? Quelles (nouvelles) habitudes mettre en place ? Avec l'appui d'experts et de formateurs spécialisés dans le domaine, Réseau Canopé vous propose, cette semaine, des formations pour faciliter à la fois votre retour en classe et celui des élèves.
À l'issue de ces formations, gratuites et à distance, vous disposerez de clefs pour gérer votre propre stress, pour capter l'attention de vos élèves et réguler les émotions en classe. Alors, n'attendez plus, inscrivez-vous en ligne. Il vous suffit de créer un compte sur reseau-canope.fr ou de vous connecter à votre compte.
D'autres formations, sur différentes thématiques, sont disponibles sur notre espace dédié. N'hésitez pas à le consulter régulièrement.
J'aimerais :
1) des actes concrets et des décisions concrètes avant de réguler tout stress
2) Où sont les infirmières et médecins scolaires ?
3) Qu'en est-il du stress des professeurs ?
4) Ce mot stress est un fourre-tout.
5) Qui sont les experts et formateurs spécialisés ?
6) Je n'ai pas besoin de clefs mais de réponses précises ?
7) Remotiver les élèves, c'est mon travail. On n'a pas besoin de me le réapprendre encore une fois.
8) C'est chouette, ces formations qui arrivent après la bataille, surtout qu'en ce moment on se tourne les pouces.
Il y en a qui ont du temps à perdre ou des sous à dépenser.
- VinZTDoyen
Ah … premier signe de vie de mon CDE depuis le début du confinement. On me demande, tout en reconnaissant la qualité de mon travail, de remplir le cahier de textes Pronote plus souvent.
Je vais donc faire semblant de croire que tout va bien et que les élèves de terminale qui savent déjà qu'ils ont le bac grâce au contrôle continu — et qui connaîtront aujourd'hui leurs résultats sur Parcoursup — feront consciencieusement les exercices que je leur donnerai. Pour la gloire.
Sinon, j'ai aussi reçu des offres de formation très jolies, de la part de Canopé :
"Se former à la pédagogique créative et nouvelles formes scolaires en contexte de post confinement"
"Etre accompagné pour la mise en place d'un enseignement hybride, enseigner à distance et en présentiel : Théorie VS Pratique"
"Se former à l'intelligence artificielle ... avec intelligence !"
Je vais donc faire semblant de croire que tout va bien et que les élèves de terminale qui savent déjà qu'ils ont le bac grâce au contrôle continu — et qui connaîtront aujourd'hui leurs résultats sur Parcoursup — feront consciencieusement les exercices que je leur donnerai. Pour la gloire.
Sinon, j'ai aussi reçu des offres de formation très jolies, de la part de Canopé :
"Se former à la pédagogique créative et nouvelles formes scolaires en contexte de post confinement"
"Etre accompagné pour la mise en place d'un enseignement hybride, enseigner à distance et en présentiel : Théorie VS Pratique"
"Se former à l'intelligence artificielle ... avec intelligence !"
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« Il ne faut pas croire tout ce qu'on voit sur Internet » Victor Hugo.
« Le con ne perd jamais son temps. Il perd celui des autres. » Frédéric Dard
« Ne jamais faire le jour même ce que tu peux faire faire le lendemain par quelqu'un d'autre » Pierre Dac
« Je n'ai jamais lâché prise !» Claude François
« Un économiste est un expert qui saura demain pourquoi ce qu'il avait prédit hier ne s'est pas produit aujourd'hui. » Laurence J. Peter
- VerduretteModérateur
Cicyle a écrit:Et ahurissant que ça ne te choque pas de servir de "cobaye" (tu emploies toi même le mot). Quand on accepte ça, de son employeur, on peut tout accepter…Verdurette a écrit:
Option 2 : ça continue, et cette reprise différenciée permet de voir ce qu'on peut faire ou pas, de mieux s'organiser si, comme je le crains personnellement, le virus est encore là à la rentrée de septembre. Cela a un petit côté cobaye, j'en conviens, mais il va falloir que tout le monde s'y colle, on ne peut pas rester enfermés jusqu'à la fin des temps. Plus on tarde, plus ce sera difficile d'affronter ses peurs.
Enfin, la partie graissée est très aimable pour les planqués trouillards, dont tu ignores tout…
Ca, c'est ton interprétation, je n'ai parlé nulle part de planqués trouillards et ce n'était pas sous-entendu . "On" c'est un pronom indéfini, c'est tout le monde et n'importe qui, ou toute la société, et non, nous ne pourrons pas rester confinés éternellement. Et non, je n'ignore rien, je suis dans l'âge critique et je suis asthmatique.
Enfin je n'accepte pas ça par soumission à mon employeur, ni par allégeance à un quelconque parti, et surtout pas à celui en place, je l'accepte en tant que citoyenne, c'est extrêmement différent.
- OudemiaBon génie
trompettemarine a écrit:J'ai reçu cela aujourd'hui :Education nationale a écrit:En cette période de pandémie, la question des émotions, du stress et de leur gestion se pose au sein des établissements scolaires. Comment diminuer l'inquiétude et les angoisses des élèves ? Comment les aider à retrouver confiance en leurs capacités et à se remotiver ? Comment remobiliser leur attention ? Quelles (nouvelles) habitudes mettre en place ? Avec l'appui d'experts et de formateurs spécialisés dans le domaine, Réseau Canopé vous propose, cette semaine, des formations pour faciliter à la fois votre retour en classe et celui des élèves.
À l'issue de ces formations, gratuites et à distance, vous disposerez de clefs pour gérer votre propre stress, pour capter l'attention de vos élèves et réguler les émotions en classe. Alors, n'attendez plus, inscrivez-vous en ligne. Il vous suffit de créer un compte sur reseau-canope.fr ou de vous connecter à votre compte.
D'autres formations, sur différentes thématiques, sont disponibles sur notre espace dédié. N'hésitez pas à le consulter régulièrement.
J'aimerais :
1) des actes concrets et des décisions concrètes avant de réguler tout stress
2) Où sont les infirmières et médecins scolaires ?
3) Qu'en est-il du stress des professeurs ?
4) Ce mot stress est un fourre-tout.
5) Qui sont les experts et formateurs spécialisés ?
6) Je n'ai pas besoin de clefs mais de réponses précises ?
7) Remotiver les élèves, c'est mon travail. On n'a pas besoin de me le réapprendre encore une fois.
8) C'est chouette, ces formations qui arrivent après la bataille, surtout qu'en ce moment on se tourne les pouces.
Il y en a qui ont du temps à perdre ou des sous à dépenser.
Des sous à prendre surtout : c'est gratuit en fin de chaine, mais je parierais volontiers que lesdits formateurs ont su, d'abord se vendre comme tels, puis se faire rétribuer pour leurs interventions...
- PabloPEExpert
Les chiffres sont édifiants. Pour la partie graissée dans le primaire c'est clair une copine a eu la notification de sa suppression de poste pendant le confinement. Se positionner pour le mouvement pendant que toutes les écoles étaient fermées sauf accueil et sans les réunions des équipes pour les affectations de classe c'est du pur bonheur.Dalva a écrit:On a quand même l'impression, contrairement à ce qui a été dit, qu'il vaut mieux venir dire du positif que du négatif, sur ce fil, comme retour d'expérience.
Moi je n'ai pas encore repris, et je peux vous dire que je n'ai pas hâte du tout. D'abord mes collègues ne me manquent pas. Voir des gens ne me manque pas. Mes élèves ne me manquent pas.
Ce qui me manque, c'est de faire un cours normal avec tout le monde, de faire mon métier de prof, en me rendant compte quand un élève ne comprend pas et en ayant la possibilité de lui réexpliquer tout de suite.
La reprise telle qu'annoncée, autant dire qu'en tant que prof, je n'en veux pas.
En revanche je la sais indispensable au minimum pour les enfants qui ont besoin d'échapper à leur famille et à leur chez-soi, car il y en a, donc ça, ok. Mais qu'on ne nous dise pas que c'est un retour en classe.
Sinon, vous voulez rire ?
Quand le confinement a été décidé, nous étions en plein début d'une lutte contre la DHG qui nous amenait à des classes surchargées à la rentrée prochaine (28 à 32 par classe en collège, dans des salles pouvant en accueillir 28 au maximum, AESH compris).
Puisque tout a été stoppé, nous partons donc sur cette perspective : en septembre, des classes surchargées avec, pour certaines d'entre elles, l'impossibilité de les faire entrer en entier dans les salles.
Je sais que de nombreux établissements sont dans cette situation.
Pour l'instant, je n'ai entendu parler d'aucun moratoire concernant des suppressions de postes ou de divisions dans le second degré. Il serait sans doute temps de s'en soucier, même si nous avons la tête à autre chose.
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"Et moi qui
me croyais tranquille pour un bout de temps avec mon chat brun."
- SikeliaNiveau 10
JEMS a écrit:Pas de retour programmé pour notre commune, une des plus touchées de France. Personne n'ose évaluer le nombre de décès... Mais c'est catastrophique.
Hier, conseil d'enseignement virtuel. La réouverture n'est pas à l'ordre du jour.
Les propos de la Rectrice sur la rentrée scolaire de septembre sont pessimistes. Il faut s'attendre à une rentrée dégradée.
Ah et le département du Haut Rhin est toujours en positif sur les entrées à l'hôpital...
Donc le pessimisme est de mise et la peur chez certains collègues est certaine.
@JEMS Je suis attristée par la situation tragique dans ta commune. Courage
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Sikelia
Numquam est tam male Siculis, quin aliquid facete et commode dicant
(Marco Tullio Cicerone, Verrine, Actio Secundae - Liber Quartus - De praetura siciliensi)
- User20401Vénérable
Y aller en étant à risque, n'est pas très "citoyen". Puisque ça va faire du monde à l'hôpital, ensuite…Verdurette a écrit:Cicyle a écrit:Et ahurissant que ça ne te choque pas de servir de "cobaye" (tu emploies toi même le mot). Quand on accepte ça, de son employeur, on peut tout accepter…Verdurette a écrit:
Option 2 : ça continue, et cette reprise différenciée permet de voir ce qu'on peut faire ou pas, de mieux s'organiser si, comme je le crains personnellement, le virus est encore là à la rentrée de septembre. Cela a un petit côté cobaye, j'en conviens, mais il va falloir que tout le monde s'y colle, on ne peut pas rester enfermés jusqu'à la fin des temps. Plus on tarde, plus ce sera difficile d'affronter ses peurs.
Enfin, la partie graissée est très aimable pour les planqués trouillards, dont tu ignores tout…
Ca, c'est ton interprétation, je n'ai parlé nulle part de planqués trouillards et ce n'était pas sous-entendu . "On" c'est un pronom indéfini, c'est tout le monde et n'importe qui, ou toute la société, et non, nous ne pourrons pas rester confinés éternellement. Et non, je n'ignore rien, je suis dans l'âge critique et je suis asthmatique.
Enfin je n'accepte pas ça par soumission à mon employeur, ni par allégeance à un quelconque parti, et surtout pas à celui en place, je l'accepte en tant que citoyenne, c'est extrêmement différent.
Pour la dernière phrase, je ne commente pas plus : elle me fait halluciner…
Bref, fin de la discussion en ce qui me concerne. Mon avis sur cette reprise ne changera pas, je pense. Et tous mes élèves sont ravis de pouvoir continuer à profiter de classes à distance, et de tout ce que j'essaie de faire pour eux, qui est loin d'être parfait évidemment. Mais toujours mieux que le petit cache misère d'accueil de 4 ou 5 malheureux gamins en
- Agrippina furiosaFidèle du forum
Verdurette a écrit:Cicyle a écrit:Et ahurissant que ça ne te choque pas de servir de "cobaye" (tu emploies toi même le mot). Quand on accepte ça, de son employeur, on peut tout accepter…Verdurette a écrit:
Option 2 : ça continue, et cette reprise différenciée permet de voir ce qu'on peut faire ou pas, de mieux s'organiser si, comme je le crains personnellement, le virus est encore là à la rentrée de septembre. Cela a un petit côté cobaye, j'en conviens, mais il va falloir que tout le monde s'y colle, on ne peut pas rester enfermés jusqu'à la fin des temps. Plus on tarde, plus ce sera difficile d'affronter ses peurs.
Enfin, la partie graissée est très aimable pour les planqués trouillards, dont tu ignores tout…
Ca, c'est ton interprétation, je n'ai parlé nulle part de planqués trouillards et ce n'était pas sous-entendu . "On" c'est un pronom indéfini, c'est tout le monde et n'importe qui, ou toute la société, et non, nous ne pourrons pas rester confinés éternellement. Et non, je n'ignore rien, je suis dans l'âge critique et je suis asthmatique.
Enfin je n'accepte pas ça par soumission à mon employeur, ni par allégeance à un quelconque parti, et surtout pas à celui en place, je l'accepte en tant que citoyenne, c'est extrêmement différent.
Oui, c'est exactement ça, en ce qui me concerne aussi.
- PabloPEExpert
JEMS a écrit:Vous voulez quoi ? La rubrique nécrologique de l'Alsace et des DNA ? Les avis des maires dans la presse. De mes amies infirmières et ash en covid ? Du médecin décédé dans le village d'à côté ? De mon médecin traitant toujours hospitalisé ? Les données Ars... Laissez moi rire.
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- SikeliaNiveau 10
nigousse a écrit:Tout mon soutien à toi JEMS, je suis un peu dans le même état d'esprit que toi; PLP dans un LP de Mulhouse, beaucoup d'élèves touchés, des membres de leur famille, mon entourage plus ou moins proche... j'entends certains demander des chiffres, alors depuis 2 mois 15 à 25 pages d'avis de décès dans la presse régionale chaque jour, le ballet d'hélicos, l'hôpital militaire à 5km de chez moi, le directeur de l'hôpital de Mulhouse parlant de zone écarlate pas plus tard que la semaine dernière...Lu hier soir dans l'Alsace, il y a une décrue dans le Bas-Rhin mais pas du tout dans le Haut-Rhin, encore 8 personnes admises en réa hier, plus de 30 morts dans les 3/4 derniers jours...Et là on ne parle pas de ceux qui garderont des séquelles, qui devront faire une rééducation longue et pénible. si on regarde de loin les chiffres froidement cela semble peu peut-être mais quand on es en plein dedans, quand on a vu des gens démolis pendant 1 à 2 mois ( sans passer par la case hosto mais complètement à plat, lessivé) on a aucune envie d'attraper cette "gripette". Je pense que sur Mulhouse rouvrir les établissements c'est une folie. Attendre septembre permet de gagner du temps, éventuellement un traitement ( antibio), un virus qui circule moins....cela fait peut-être de moi une tire-au-flanc ou une froussarde, tant pis!
@nigousse merci pour ton témoignage ; tu n'es ni tire-au-flanc ni froussarde. Même vu de loin et sans connaître des malades et/ou des victimes, on peut et on doit compatir et respecter ceux qui sont directement concernés. Courage
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Sikelia
Numquam est tam male Siculis, quin aliquid facete et commode dicant
(Marco Tullio Cicerone, Verrine, Actio Secundae - Liber Quartus - De praetura siciliensi)
- PabloPEExpert
Encore des écoles qui ferment
http://www.leparisien.fr/val-de-marne-94/saint-maur-un-eleve-teste-positif-au-covid-deux-ecoles-restent-fermees-19-05-2020-8319717.php
http://www.leparisien.fr/val-de-marne-94/saint-maur-un-eleve-teste-positif-au-covid-deux-ecoles-restent-fermees-19-05-2020-8319717.php
Le papa du garçon est décédé du Covid-19, le 21 avril dernier, en 48 heures seulement. Mais le choix d'accepter ses enfants à l'école a été fait, estimant que le délai de contamination était passé, mais sans tester les enfants auparavant. «L'éducation nationale ne fait pas de choix sur les enfants qui peuvent reprendre ou non, c'est l'Agence Régionale de Santé qui contrôle et mène l'enquête, insiste la direction des services départementaux de l'éducation nationale. L'école applique les protocoles sanitaires. Tout est mis en oeuvre avec la plus grande rigueur. »
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- Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Éducation Nationale
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