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Isis39
Enchanteur

Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Education Nationale - Page 2 Empty Re: Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Education Nationale

par Isis39 Mar 19 Mai - 8:30
Ma soeur infirmière m'a conseillé de prendre une bouteille d'eau avec une paille pour boire quand je retournerai en classe, car le port du masque déssèche.
Mouton
Mouton
Niveau 5

Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Education Nationale - Page 2 Empty Re: Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Education Nationale

par Mouton Mar 19 Mai - 8:34
Dinimip! a écrit:Heureux de voir que ceux qui ont eu la possibilité de reprendre les cours au collège ne semblent pas traumatisés !
Rappelons tout de même que nous n'étions qu'une infime minorité de cet avis il y a de cela environ 15 jours, et qu'on nous faisait bien comprendre qu'on était irresponsables de vouloir reprendre les cours (on m'a même demandé si j'étais bien enseignant et non pas peut-être une taupe du ministère :-) )
Je suis de ceux qui ont considéré (et qui considèrent toujours) que reprendre les cours est irresponsable.
Je constate aussi que le premier jour s'est bien passé dans mon collège, que demain se passera bien et que la semaine prochaine se passera également sans encombres.

Je n'y vois aucune contradiction. En effet :
-nous accueillons 49 élèves, 2h par jour, 4 jours par semaine. Sur la semaine prochaine, cela représente donc 49*2*4 = 392 "heures-élèves".
- sur une semaine normale, nous devrions accueillir 274 élèves qui ont en moyenne 26h de cours. Cela fait 7124 "heures-élèves".

Nous assurons donc royalement 392/7124 = 5,5% de notre travail "habituel". Forcément que tout se passe bien!

Donc je continue de penser que rouvrir les écoles et collèges est une mesure idiote, dangereuse et inapplicable. Et tout se passe bien car c'est précisément ce que nous n'avons pas fait!

Et cela tient beaucoup plus au pragmatisme et à l'intelligence des acteurs de terrain (le protocole et son application) qu'aux beaux discours du duo Macron-Blanquer qui peuvent se gargariser dans les média "On a rouvert les écoles, tout va bien, vous voyez quand on veut on peut" sans se poser la question de ce qu'il se passe réellement. Et sans aucun respect pour les gens qui vont tomber malades pour qu'eux puissent faire les beaux dans leur ministère.

Un syndicat appelait à repousser la rentrée à septembre et à faire un "accueil élargi" jusqu'à la fin de l'année. Je trouve que c'est globalement ce qu'on est en train de faire...
zigmag17
zigmag17
Guide spirituel

Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Education Nationale - Page 2 Empty Re: Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Education Nationale

par zigmag17 Mar 19 Mai - 8:40
trompettemarine a écrit:
trompettemarine a écrit:
totoro a écrit:Et donc, pour ne froisser personne, je repose ma question :
Ceux qui reprennent à temps plein en classe, que deviennent les élèves qui travaillent chez eux ? Par qui sont-ils suivis?
J'ai une enfant que je garde à la maison. Elle est en cinquième. Je parlerai au fur et à mesure des informations que j'aurai dans la semaine, informations forcément parcellaires, et du point de vue du parent. 
Pour le moment, ses professeurs de mathématiques et d'anglais ne reprennent pas en présentiel. Les cours sont poursuivis en distanciel. En Arts plastiques, le professeur reprend au collège, me semble-t-il, et il a expliqué comment il établirai l'appréciation du troisième trimestre ou annuelle (j'ai mal compris)
Je me re-citerai pour que toutes les informations soient regroupées en un seul message. Je resterai uniquement factuelle.
Je complète mon message antérieur. Mon enfant a suivi aujourd'hui les cours en distanciel de ses professeurs qui ne peuvent reprendre en présentiel. : anglais, maths, français. Je crois que le cours de sciences physiques est donné en présentiel mais que le professeur le met intégralement sur pronote. 
Des cours semblent avoir disparu comme le latin (je vais donc y remédier pendant les grandes vacances).
Les élèves qui ont repris en présentiel dans la classe de mon enfant ont eu maths par un autre professeur que celui qu'ils avaient habituellement, le cours de français en présentiel est donné par l'AVS (qui j'espère sera bien payée comme contractuelle en plus de son statut d'AVS, je suppose qu'elle a une licence de lettres). J'en déduis donc qu'il n'y a pas ou très peu de professeurs de lettres en présentiel.
Tout cela sera tu, puisque la presse était là pour la propagande. 
Je ne regrette pas d'un point de vue pédagogique de garder ma fille car finalement elle continue de travailler avec son équipe de professeurs. 
Je dois avouer néanmoins qu'elle souffre de ne plus avoir de contact avec ses amis (les classes virtuelles l'ont mises très mal à l'aise : c'est glauque, dit-elle.) 
Nous allons essayer d'inviter un ou deux de ses amis en faisant très attention aux gestes barrière. Il faut qu'il fasse beau et que je prépare cela.

L'eps a repris : ils font des mouvements dans la cour.

Je n'en sais pas plus pour le moment.

"Le cours de français est donné par l'AVS": cette phrase n'interpelle que moi?
Là je n'ai pas le temps mais je reviendrai argumenter si besoin. Je suis indignée.
frimoussette77
frimoussette77
Guide spirituel

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par frimoussette77 Mar 19 Mai - 8:43
zigmag17 a écrit:
trompettemarine a écrit:
trompettemarine a écrit:
totoro a écrit:Et donc, pour ne froisser personne, je repose ma question :
Ceux qui reprennent à temps plein en classe, que deviennent les élèves qui travaillent chez eux ? Par qui sont-ils suivis?
J'ai une enfant que je garde à la maison. Elle est en cinquième. Je parlerai au fur et à mesure des informations que j'aurai dans la semaine, informations forcément parcellaires, et du point de vue du parent. 
Pour le moment, ses professeurs de mathématiques et d'anglais ne reprennent pas en présentiel. Les cours sont poursuivis en distanciel. En Arts plastiques, le professeur reprend au collège, me semble-t-il, et il a expliqué comment il établirai l'appréciation du troisième trimestre ou annuelle (j'ai mal compris)
Je me re-citerai pour que toutes les informations soient regroupées en un seul message. Je resterai uniquement factuelle.
Je complète mon message antérieur. Mon enfant a suivi aujourd'hui les cours en distanciel de ses professeurs qui ne peuvent reprendre en présentiel. : anglais, maths, français. Je crois que le cours de sciences physiques est donné en présentiel mais que le professeur le met intégralement sur pronote. 
Des cours semblent avoir disparu comme le latin (je vais donc y remédier pendant les grandes vacances).
Les élèves qui ont repris en présentiel dans la classe de mon enfant ont eu maths par un autre professeur que celui qu'ils avaient habituellement, le cours de français en présentiel est donné par l'AVS (qui j'espère sera bien payée comme contractuelle en plus de son statut d'AVS, je suppose qu'elle a une licence de lettres). J'en déduis donc qu'il n'y a pas ou très peu de professeurs de lettres en présentiel.
Tout cela sera tu, puisque la presse était là pour la propagande. 
Je ne regrette pas d'un point de vue pédagogique de garder ma fille car finalement elle continue de travailler avec son équipe de professeurs. 
Je dois avouer néanmoins qu'elle souffre de ne plus avoir de contact avec ses amis (les classes virtuelles l'ont mises très mal à l'aise : c'est glauque, dit-elle.) 
Nous allons essayer d'inviter un ou deux de ses amis en faisant très attention aux gestes barrière. Il faut qu'il fasse beau et que je prépare cela.

L'eps a repris : ils font des mouvements dans la cour.

Je n'en sais pas plus pour le moment.

"Le cours de français est donné par l'AVS": cette phrase n'interpelle que moi?
Là je n'ai pas le temps mais je reviendrai argumenter si besoin. Je suis indignée.
Non, la situation n'est pas normale.
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mgb35
Érudit

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par mgb35 Mar 19 Mai - 8:53
Moi je n'ai pas repris car je n'ai pas de 6/5. Chez nous deux tiers de présents en 2 groupes par classe. Tous les profs sont présents. Les edt ont peu changé ( demande de collègues pour garde d'enfant notamment). Les élèves viennent 2 jours par semaine ( cours du mercredi déplacés). Il y a entre 8 et 11 élèves par groupe. Seul la lv2 est en distanciel ( à cause des groupes).
Tout à l'air de bien se passer pour l'instant. Les collègues étaient relativement satisfaits, les élèves très variables et les parents beaucoup !
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User20401
Vénérable

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par User20401 Mar 19 Mai - 9:34
Verdurette a écrit:Cicyle, tu peux voir les choses sous deux angles : je ne m'approche pas des autres parce que j'ai peur d'eux, ou je ne m'approche pas des autres parce que je peux être contagieux sans le savoir, et de la sorte je les protège. Ce qui est nettement plus positif.
En trois jours, les élèves se sont bien détendus ... Ils ne semblent pas particulièrement angoissés, et les dispositions matérielles qu'on adopte permettent de respecter les règles sans brailler toute la journée : Bidule, recule ! Machin ne t'approche pas !! etc...

Je leur ai expliqué que les enfants ne couraient pas beaucoup de risques, qu'ils étaient rarement très malades,  mais qu'à l'école, ils pouvaient attraper le virus d'un autre enfant et le transmettre à des adultes ou des personnes âgées quand ils rentraient chez eux, et que c'était cela, la cause des distances qu'on leur demandait de garder.  Qu'en plus on pouvait être malade sans s'en rendre compte, et que donc on faisait "comme si on était malade" pour être sûr de ne contaminer personne.

Actuellement, personne, y compris dans la communauté scientifique ne peut prédire ce qu'il adviendra de cette épidémie. S'arrêtera t-elle avec l'été, ou pas ?  Le virus va t-il muter ?  Souffrir de la chaleur ?
Option 1 : il s'arrête, tant mieux, et  j'espère qu'on en tirera toutes les conséquences.
Option 2 : ça continue, et cette reprise différenciée permet de voir ce qu'on peut faire ou pas, de mieux s'organiser si, comme je le crains personnellement, le virus est encore là à la rentrée de septembre. Cela a un petit côté cobaye, j'en conviens, mais il va falloir que tout le monde s'y colle, on ne peut pas rester enfermés jusqu'à la fin des temps. Plus on tarde, plus ce sera difficile d'affronter ses peurs.

Je déplore une première gestion de crise calamiteuse, aujourd'hui on en sait plus, on a des éléments permettant de savoir comment améliorer les choses (évidemment, il ne suffit pas de le dire, il faut que ce soit mis en pratique, et c'est une autre paire de manches tant sur le plan des mentalités que sur le plan des moyens.)
Il y a ce qu'on explique et ce que retiennent les enfants. Franchement, j'ai de gros doutes sur les conséquences à long terme. Rendez-vous dans quelques années…
Pontorson expliquait bien en quoi il est dans tous les cas absurde de reprendre maintenant. Si le virus s'arrête, quel était l'intérêt de faire subir ça aux enfants, de dénaturer à ce point l'école ? S'il ne s'arrête pas, je maintiens que la situation aura bien évolué en septembre, sur la connaissance du virus et, peut-être, soyons fous, sur des traitements. Un exemple tout bête : les enfants sont-ils contaminants ? Plus ou moins que les adultes ? S'ils ne sont pas contaminants, on leur impose un protocole inutilement potentiellement traumatisant. S'ils le sont, leur présence, regroupés, sans masques, dans une salle de classe, pose problème. Je trouve complètement ahurissant qu'on réouvre les écoles sans avoir la queue d'une réponse sur ce point. Et ahurissant que ça ne te choque pas de servir de "cobaye" (tu emploies toi même le mot). Quand on accepte ça, de son employeur, on peut tout accepter…
Enfin, "l'entrainement" n'en est pas un puisque les conditions n'ont absolument rien à voir avec septembre puisque vous avez un public extrêmement peu nombreux et "sélectionné" (ceux qui ont voulu venir ont forcément une approche différente de la maladie, de la peur de ladite, etc différent de ceux qui sont restés à la maison). Bref, totalement inutile à tous points de vue.
Enfin, la partie graissée est très aimable pour les planqués trouillards, dont tu ignores tout…
Mais bon, l'avenir tranchera. Dans l'immédiat, le ministre a vu qu'il pouvait imposer n'importe quelles conditions de travail à ses agents, sans que ça moufte. Enseignement intéressant pour lui, n'en doutons pas.
JEMS
JEMS
Grand Maître

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par JEMS Mar 19 Mai - 9:41
Pas de retour programmé pour notre commune, une des plus touchées de France. Personne n'ose évaluer le nombre de décès... Mais c'est catastrophique.

Hier, conseil d'enseignement virtuel. La réouverture n'est pas à l'ordre du jour.

Les propos de la Rectrice sur la rentrée scolaire de septembre sont pessimistes. Il faut s'attendre à une rentrée dégradée.

Ah et le département du Haut Rhin est toujours en positif sur les entrées à l'hôpital...

Donc le pessimisme est de mise et la peur chez certains collègues est certaine.
Thalia de G
Thalia de G
Médiateur

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par Thalia de G Mar 19 Mai - 9:45
Bon courage, JEMS. Je suppose que des enseignants, des élèves ont perdu des proches et que le moral ne doit pas être au plus haut. fleurs2

_________________
Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
roxanne
roxanne
Oracle

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par roxanne Mar 19 Mai - 9:47
JEMS a écrit:Pas de retour programmé pour notre commune, une des plus touchées de France. Personne n'ose évaluer le nombre de décès... Mais c'est catastrophique.

Hier, conseil d'enseignement virtuel. La réouverture n'est pas à l'ordre du jour.

Les propos de la Rectrice sur la rentrée scolaire de septembre sont pessimistes. Il faut s'attendre à une rentrée dégradée.

Ah et le département du Haut Rhin est toujours en positif sur les entrées à l'hôpital...

Donc le pessimisme est de mise et la peur chez certains collègues est certaine.
Donc, les lycées ne rouvriront pas? C'est vrai qu'on n'a pas tous le même vécu face au Covid.
JEMS
JEMS
Grand Maître

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par JEMS Mar 19 Mai - 9:51
Pour l'heure nous n'avons aucune information. Le covid ayant laissé une empreinte au sein des équipes...
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chmarmottine
Guide spirituel

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par chmarmottine Mar 19 Mai - 9:52
JEMS a écrit:Pas de retour programmé pour notre commune, une des plus touchées de France. Personne n'ose évaluer le nombre de décès... Mais c'est catastrophique.

Hier, conseil d'enseignement virtuel. La réouverture n'est pas à l'ordre du jour.

Les propos de la Rectrice sur la rentrée scolaire de septembre sont pessimistes. Il faut s'attendre à une rentrée dégradée.

Ah et le département du Haut Rhin est toujours en positif sur les entrées à l'hôpital...

Donc le pessimisme est de mise et la peur chez certains collègues est certaine.

Bon courage.
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mgb35
Érudit

Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Education Nationale - Page 2 Empty Re: Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Education Nationale

par mgb35 Mar 19 Mai - 10:00
JEMS a écrit:Pas de retour programmé pour notre commune, une des plus touchées de France. Personne n'ose évaluer le nombre de décès... Mais c'est catastrophique.

Hier, conseil d'enseignement virtuel. La réouverture n'est pas à l'ordre du jour.

Les propos de la Rectrice sur la rentrée scolaire de septembre sont pessimistes. Il faut s'attendre à une rentrée dégradée.

Ah et le département du Haut Rhin est toujours en positif sur les entrées à l'hôpital...

Donc le pessimisme est de mise et la peur chez certains collègues est certaine.
Je suis désolé pour toi et pour tous les habitants de ta zone. 
Toutefois, ton message me met à l'aise car très imprécis. Le nombre de décès est comptabilisé par la mairie, l'ARS et/ou d'autres structure (INSEE). Il doit même être public à condition de savoir où chercher.
Pour les entrées à l'hôpital, as tu une source ? 
Je suis désolé si je parais froid mais ce topic est un topic d'informations et je pense qu'il faut rester précis et factuel.
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Flo44
Érudit

Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Education Nationale - Page 2 Empty Re: Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Education Nationale

par Flo44 Mar 19 Mai - 10:04
Lenagcn a écrit:Masque: le malaise n'est pas que d'origine psy. Je le supporte bien a priori, mais vendredi ap. midi, j'ai eu une série d'étourdissements.

Nouveauté de la journée:
J'ai testé le
" gamine effondrée sur sa table + "J'ai mal à la tête" " cet ap midi.
Flippant.
"J'ai mal au dos aussi" (et là, je vous assure... j'ai pensé très très fort TANT MIEUX)
Envoi au directeur avec une camarade, prise de température, pas de souci; récupération par la mère quand même.
Et derrière, 2 autres qui se plaignent de la tête... remontée de l'angoisse...
(on est à j+4 après notre reprise ahum ahum).
Et puis leur mal de tête est reparti. J'ai préféré en aviser les parents, quand même.
Montagnes russes.

Pour information, ma fille ( qui est la seule personne qui peut nous l'avoir refilé...) n'a eu quasiment que de forts maux de tête, et mal aux épaules. Chez mon mari et chez moi, ça a commencé par un gros mal de tête pendant 2 jours. Personne n'a eu de fièvre. Mais mon conjoint et moi avons mis environ un mois à s'en remettre.
Je ne veux pas dire que c'est ça pour ton élève, mais que c'est un symptôme dont il faut se méfier.
Provence
Provence
Enchanteur

Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Education Nationale - Page 2 Empty Re: Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Education Nationale

par Provence Mar 19 Mai - 10:10
mgb35 a écrit:
JEMS a écrit:Pas de retour programmé pour notre commune, une des plus touchées de France. Personne n'ose évaluer le nombre de décès... Mais c'est catastrophique.

Hier, conseil d'enseignement virtuel. La réouverture n'est pas à l'ordre du jour.

Les propos de la Rectrice sur la rentrée scolaire de septembre sont pessimistes. Il faut s'attendre à une rentrée dégradée.

Ah et le département du Haut Rhin est toujours en positif sur les entrées à l'hôpital...

Donc le pessimisme est de mise et la peur chez certains collègues est certaine.
Je suis désolé pour toi et pour tous les habitants de ta zone. 
Toutefois, ton message me met à l'aise car très imprécis. Le nombre de décès est comptabilisé par la mairie, l'ARS et/ou d'autres structure (INSEE). Il doit même être public à condition de savoir où chercher.
Pour les entrées à l'hôpital, as tu une source ? 
Je suis désolé si je parais froid mais ce topic est un topic d'informations et je pense qu'il faut rester précis et factuel.

Moi, c’est ton message qui me met mal à l’aise. Tu ne parais pas froid, tu parais insensible.
floisa
floisa
Niveau 9

Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Education Nationale - Page 2 Empty Re: Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Education Nationale

par floisa Mar 19 Mai - 10:10
mgb35 a écrit:Pour les entrées à l'hôpital, as tu une source ? 
On les trouve ici:
https://www.gouvernement.fr/info-coronavirus/carte-et-donnees
Il faut zoomer sur le département puis cliquer dessus. Les chiffres pour le Haut Rhin sont en effet positifs +15, et +8 en réa.
JEMS
JEMS
Grand Maître

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par JEMS Mar 19 Mai - 10:10
Vous voulez quoi ? La rubrique nécrologique de l'Alsace et des DNA ? Les avis des maires dans la presse. De mes amies infirmières et ash en covid ? Du médecin décédé dans le village d'à côté ? De mon médecin traitant toujours hospitalisé ? Les données Ars... Laissez moi rire.
A rebours
A rebours
Esprit éclairé

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par A rebours Mar 19 Mai - 10:11
Flo44 a écrit:
Lenagcn a écrit:Masque: le malaise n'est pas que d'origine psy. Je le supporte bien a priori, mais vendredi ap. midi, j'ai eu une série d'étourdissements.

Nouveauté de la journée:
J'ai testé le
" gamine effondrée sur sa table + "J'ai mal à la tête" " cet ap midi.
Flippant.
"J'ai mal au dos aussi" (et là, je vous assure... j'ai pensé très très fort TANT MIEUX)
Envoi au directeur avec une camarade, prise de température, pas de souci; récupération par la mère quand même.
Et derrière, 2 autres qui se plaignent de la tête... remontée de l'angoisse...
(on est à j+4 après notre reprise ahum ahum).
Et puis leur mal de tête est reparti. J'ai préféré en aviser les parents, quand même.
Montagnes russes.

Pour information, ma fille ( qui est la seule personne qui peut nous l'avoir refilé...) n'a eu quasiment que de forts maux de tête, et mal aux épaules. Chez mon mari et chez moi, ça a commencé par un gros mal de tête pendant 2 jours. Personne n'a eu de fièvre. Mais mon conjoint et moi avons mis environ un mois à s'en remettre.
Je ne veux pas dire que c'est ça pour ton élève, mais que c'est un symptôme dont il faut se méfier.

Mes premiers symptômes ont aussi été de forts maux de tête, juste ça pendant deux ou trois jours, sans rien d'autre, puis des frissons etc.
J'ai mis bien plus d'un mois à m'en remettre, et encore, au moins souci, je suis K.O.
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Kea
Fidèle du forum

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par Kea Mar 19 Mai - 10:13
J'ai repris hier, en collège, dans une zone a priori très verte.

L'application du protocole est très carrée dans mon établissement.
J'avais une bonne dizaine d'élèves, qui faisaient le travail donné à distance (dans ma matière de préférence afin de pouvoir bénéficier d'aide, mais ce n'était pas obligatoire).
Ils ont respecté les règles, globalement (il a nécessairement fallu faire des rappels ; il y a quand même eu quelques manquements délibérés apparemment, dans un autre groupe que le mien). On leur impose le port du masque. Les adultes ont le fameux masque en "tissu slip" déjà décrit sur le forum, il n'inspire pas confiance.
C'est de la garderie, on donne aux élèves un cadre qui leur permet de travailler, pas plus (à la fois pour ne pas léser ceux qui restent à distance, et aussi parce que les enseignants cumulent présentiel et distanciel, on ne prépare donc rien de particulier pour le présentiel...).

On vient de découvrir plusieurs foyers dans des entreprises locales. Des écoles, qui avaient ouvert la semaine dernière, sont fermées cette semaine pour suspicion ou mise en évidence de Covid. Je ne vois pas comment on va pouvoir couper à une alternance de fermetures / réouvertures au moindre soupçon (et à la galère d'organisation qui va avec, côté parents...).

Alors oui, cela s'est bien passé hier, mais j'ai l'impression d'être assise sur une bombe à retardement...
On parle d'un galop d'essai pour septembre, mais je ne vois déjà pas comment nous allons pouvoir fonctionner avec les 4e/3e s'ils reviennent en juin.

EDIT : Bon courage JEMS, ce que tu décris est terrible fleurs2
trompettemarine
trompettemarine
Monarque

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par trompettemarine Mar 19 Mai - 10:18
frimoussette77 a écrit:
zigmag17 a écrit:
trompettemarine a écrit:
trompettemarine a écrit:
J'ai une enfant que je garde à la maison. Elle est en cinquième. Je parlerai au fur et à mesure des informations que j'aurai dans la semaine, informations forcément parcellaires, et du point de vue du parent. 
Pour le moment, ses professeurs de mathématiques et d'anglais ne reprennent pas en présentiel. Les cours sont poursuivis en distanciel. En Arts plastiques, le professeur reprend au collège, me semble-t-il, et il a expliqué comment il établirai l'appréciation du troisième trimestre ou annuelle (j'ai mal compris)
Je me re-citerai pour que toutes les informations soient regroupées en un seul message. Je resterai uniquement factuelle.
Je complète mon message antérieur. Mon enfant a suivi aujourd'hui les cours en distanciel de ses professeurs qui ne peuvent reprendre en présentiel. : anglais, maths, français. Je crois que le cours de sciences physiques est donné en présentiel mais que le professeur le met intégralement sur pronote. 
Des cours semblent avoir disparu comme le latin (je vais donc y remédier pendant les grandes vacances).
Les élèves qui ont repris en présentiel dans la classe de mon enfant ont eu maths par un autre professeur que celui qu'ils avaient habituellement, le cours de français en présentiel est donné par l'AVS (qui j'espère sera bien payée comme contractuelle en plus de son statut d'AVS, je suppose qu'elle a une licence de lettres). J'en déduis donc qu'il n'y a pas ou très peu de professeurs de lettres en présentiel.
Tout cela sera tu, puisque la presse était là pour la propagande. 
Je ne regrette pas d'un point de vue pédagogique de garder ma fille car finalement elle continue de travailler avec son équipe de professeurs. 
Je dois avouer néanmoins qu'elle souffre de ne plus avoir de contact avec ses amis (les classes virtuelles l'ont mises très mal à l'aise : c'est glauque, dit-elle.) 
Nous allons essayer d'inviter un ou deux de ses amis en faisant très attention aux gestes barrière. Il faut qu'il fasse beau et que je prépare cela.

L'eps a repris : ils font des mouvements dans la cour.

Je n'en sais pas plus pour le moment.

"Le cours de français est donné par l'AVS": cette phrase n'interpelle que moi?
Là je n'ai pas le temps mais je reviendrai argumenter si besoin. Je suis indignée.
Non, la situation n'est pas normale.
Je suis d'accord. Mais quand j'ai fait la moue devant ma fille. Elle, qui n'est qu'une enfant, m'a dit : mais maman. Elle est très bien. Si tu savais comme elle est gentille et si tu voyais tout ce qu'elle fait même pour nous parfois. J'ai gardé mon opinion pour moi devant mon enfant. 

Alors, j'ai espéré que l'AVS avait une licence de lettres et qu'on lui avait fait temporairement un contrat de contractuelle. Mais ce sont des supputations pour rassurer ma fille.

En mon for intérieur, je doute de la légalité de la chose et enseigner s'apprend sur de longues années. Si aucun professeur de lettres ne peut rentrer, c'est cours en distanciel. Je ne regrette pas la choix que j'ai fait pour ma fille. Elle reste à la maison, en sécurité, pour elle et pour nous. Et pédagogiquement, ses professeurs assurent tous. 
Je tire mon chapeau aux collègues de ce collège. Les professeurs ont chacun des pratiques différentes mais font un travail remarquable, tous ! 
En tant qu'élève qui ait connu trois collèges et en tant que professeur qui en ait connu plusieurs, celui-ci m'a impressionné. C'est un collège public avec mixité, petit.  Il commence même à revoir des élèves du privé, partis à cause de préjugés sur le public, ou virés. 

Mais le choix du CDE de prendre une AVS, même coachée me surprend pour ne pas dire plus. C'est aussi ouvrir une porte dangereuse pour l'avenir. 

Je continuerai factuellement à vous donner des informations jusqu'à vendredi, le but étant simplement de répondre à la question initiale. C'est juste le point de vue qui change : celui d'un parent, mais d'un parent enseignant.

Édit : tapant avec des moufles sur mon téléphone portable, j'édite régulièrement pour des fautes d'orthographe et les coquilles que je ne vois qu'après l'édition. Si vous voyez une faute en me citant, n'hésitez pas à corriger.


Dernière édition par trompettemarine le Mar 19 Mai - 10:30, édité 5 fois
Fesseur Pro
Fesseur Pro
Guide spirituel

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par Fesseur Pro Mar 19 Mai - 10:20
JEMS a écrit:Pour l'heure nous n'avons aucune information. Le covid ayant laissé une empreinte au sein des équipes...
Pas mieux ici, département voisin du tien.

_________________
Pourvu que ça dure... professeur
Pontorson50
Pontorson50
Fidèle du forum

Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Education Nationale - Page 2 Empty Re: Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Education Nationale

par Pontorson50 Mar 19 Mai - 10:48
Mouton a écrit:
Dinimip! a écrit:Heureux de voir que ceux qui ont eu la possibilité de reprendre les cours au collège ne semblent pas traumatisés !
Rappelons tout de même que nous n'étions qu'une infime minorité de cet avis il y a de cela environ 15 jours, et qu'on nous faisait bien comprendre qu'on était irresponsables de vouloir reprendre les cours (on m'a même demandé si j'étais bien enseignant et non pas peut-être une taupe du ministère :-) )
Je suis de ceux qui ont considéré (et qui considèrent toujours) que reprendre les cours est irresponsable.
Je constate aussi que le premier jour s'est bien passé dans mon collège, que demain se passera bien et que la semaine prochaine se passera également sans encombres.

Je n'y vois aucune contradiction. En effet :
-nous accueillons 49 élèves, 2h par jour, 4 jours par semaine. Sur la semaine prochaine, cela représente donc 49*2*4 = 392 "heures-élèves".
- sur une semaine normale, nous devrions accueillir 274 élèves qui ont en moyenne 26h de cours. Cela fait 7124 "heures-élèves".

Nous assurons donc royalement 392/7124 = 5,5% de notre travail "habituel". Forcément que tout se passe bien!

Donc je continue de penser que rouvrir les écoles et collèges est une mesure idiote, dangereuse et inapplicable. Et tout se passe bien car c'est précisément ce que nous n'avons pas fait!

Et cela tient beaucoup plus au pragmatisme et à l'intelligence des acteurs de terrain (le protocole et son application) qu'aux beaux discours du duo Macron-Blanquer qui peuvent se gargariser dans les média "On a rouvert les écoles, tout va bien, vous voyez quand on veut on peut" sans se poser la question de ce qu'il se passe réellement. Et sans aucun respect pour les gens qui vont tomber malades pour qu'eux puissent faire les beaux dans leur ministère.

Un syndicat appelait à repousser la rentrée à septembre et à faire un "accueil élargi" jusqu'à la fin de l'année. Je trouve que c'est globalement ce qu'on est en train de faire...

Entièrement d'accord. Et ce qu'on a, du fait de ce discours démagogique, complètement loupé, c'est un partenariat discret avec les travailleurs sociaux pour sélectionner davantage les publics qui avaient vraiment besoin de nous rapport à une vie en famille difficile, ceux dont nous parlent les pédiatres comme si c'était tous les enfants et qui ne sont qu'une minorité, mais pas forcément en reprise à cause du mensonge de l'ouverture à tous.
Lisak40
Lisak40
Expert spécialisé

Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Education Nationale - Page 2 Empty Re: Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Education Nationale

par Lisak40 Mar 19 Mai - 10:48
trompettemarine a écrit:
frimoussette77 a écrit:
zigmag17 a écrit:
trompettemarine a écrit:
Je complète mon message antérieur. Mon enfant a suivi aujourd'hui les cours en distanciel de ses professeurs qui ne peuvent reprendre en présentiel. : anglais, maths, français. Je crois que le cours de sciences physiques est donné en présentiel mais que le professeur le met intégralement sur pronote. 
Des cours semblent avoir disparu comme le latin (je vais donc y remédier pendant les grandes vacances).
Les élèves qui ont repris en présentiel dans la classe de mon enfant ont eu maths par un autre professeur que celui qu'ils avaient habituellement, le cours de français en présentiel est donné par l'AVS (qui j'espère sera bien payée comme contractuelle en plus de son statut d'AVS, je suppose qu'elle a une licence de lettres). J'en déduis donc qu'il n'y a pas ou très peu de professeurs de lettres en présentiel.
Tout cela sera tu, puisque la presse était là pour la propagande. 
Je ne regrette pas d'un point de vue pédagogique de garder ma fille car finalement elle continue de travailler avec son équipe de professeurs. 
Je dois avouer néanmoins qu'elle souffre de ne plus avoir de contact avec ses amis (les classes virtuelles l'ont mises très mal à l'aise : c'est glauque, dit-elle.) 
Nous allons essayer d'inviter un ou deux de ses amis en faisant très attention aux gestes barrière. Il faut qu'il fasse beau et que je prépare cela.

L'eps a repris : ils font des mouvements dans la cour.

Je n'en sais pas plus pour le moment.

"Le cours de français est donné par l'AVS": cette phrase n'interpelle que moi?
Là je n'ai pas le temps mais je reviendrai argumenter si besoin. Je suis indignée.
Non, la situation n'est pas normale.
Je suis d'accord. Mais quand j'ai fait la moue devant ma fille. Elle, qui n'est qu'une enfant, m'a dit : mais maman. Elle est très bien. Si tu savais comme elle est gentille et si tu voyais tout ce qu'elle fait même pour nous parfois. J'ai gardé mon opinion pour moi devant mon enfant. 

Alors, j'ai espéré que l'AVS avait une licence de lettres et qu'on lui avait fait temporairement un contrat de contractuelle. Mais ce sont des supputations pour rassurer ma fille.

En mon for intérieur, je doute de la légalité de la chose et enseigner s'apprend sur de longues années. Si aucun professeur de lettres ne peut rentrer, c'est cours en distanciel. Je ne regrette pas la choix que j'ai fait pour ma fille. Elle reste à la maison, en sécurité, pour elle et pour nous. Et pédagogiquement, ses professeurs assurent tous. 
Je tire mon chapeau aux collègues de ce collège. Les professeurs ont chacun des pratiques différentes mais font un travail remarquable, tous ! 
En tant qu'élève qui ait connu trois collèges et en tant que professeur qui en ait connu plusieurs, celui-ci m'a impressionné. C'est un collège public avec mixité, petit.  Il commence même à revoir des élèves du privé, partis à cause de préjugés sur le public, ou virés. 

Mais le choix du CDE de prendre une AVS, même coachée me surprend pour ne pas dire plus. C'est aussi ouvrir une porte dangereuse pour l'avenir. 

Je continuerai factuellement à vous donner des informations jusqu'à vendredi, le but étant simplement de répondre à la question initiale. C'est juste le point de vue qui change : celui d'un parent, mais d'un parent enseignant.

Édit : tapant avec des moufles sur mon téléphone portable, j'édite régulièrement pour des fautes d'orthographe et les coquilles que je ne vois qu'après l'édition. Si vous voyez une faute en me citant, n'hésitez pas à corriger.

Je ne jugerai pas de la situation particulière à laquelle tu es confrontée, mais il peut y avoir des AVS ayant fait des études, non ? Tout comme cela existe les caissières-vendeuses-aide à domicile sur-diplômées (cela a été mon cas, 2 Master, petits boulots sous-payés pendant plus de 10 ans). Des personnes qui n'ont pas pu ou voulu passer le concours et qui préfèrent être surveillant ou autre que prof, même contractuel, il y en a, même si ce n'est pas je suppose la majorité Après si effectivement cette AVS n'a aucun diplôme d'aucune sorte cela est problématique oui et ne présage rien de bon pour l'avenir de la profession. Mais j'ai envie de dire, cela fait longtemps que dans notre merveilleux pays, l'éducation et l'instruction ne semblent plus valoir grand chose aux yeux de beaucoup de gens (salaires, conditions de travail, programmes, réussite artificielle des élèves, et j'en passe...).
trompettemarine
trompettemarine
Monarque

Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Education Nationale - Page 2 Empty Re: Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Education Nationale

par trompettemarine Mar 19 Mai - 10:58
Je suis d'accord avec toi. 
Et ce n'est pas elle que je critique, mais le système. Si elle a les diplômes, j'espère qu'on lui a fait un contrat en bonne et due forme. 

Mais je n'ai guère plus d'informations.
Voilà, c'est juste un retour. 

Mais quand même, j'espère que cette situation est exceptionnelle.
sookie
sookie
Grand sage

Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Education Nationale - Page 2 Empty Re: Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Education Nationale

par sookie Mar 19 Mai - 11:05
Lisak40 a écrit:
trompettemarine a écrit:
frimoussette77 a écrit:
zigmag17 a écrit:

"Le cours de français est donné par l'AVS": cette phrase n'interpelle que moi?
Là je n'ai pas le temps mais je reviendrai argumenter si besoin. Je suis indignée.
Non, la situation n'est pas normale.
Je suis d'accord. Mais quand j'ai fait la moue devant ma fille. Elle, qui n'est qu'une enfant, m'a dit : mais maman. Elle est très bien. Si tu savais comme elle est gentille et si tu voyais tout ce qu'elle fait même pour nous parfois. J'ai gardé mon opinion pour moi devant mon enfant. 

Alors, j'ai espéré que l'AVS avait une licence de lettres et qu'on lui avait fait temporairement un contrat de contractuelle. Mais ce sont des supputations pour rassurer ma fille.

En mon for intérieur, je doute de la légalité de la chose et enseigner s'apprend sur de longues années. Si aucun professeur de lettres ne peut rentrer, c'est cours en distanciel. Je ne regrette pas la choix que j'ai fait pour ma fille. Elle reste à la maison, en sécurité, pour elle et pour nous. Et pédagogiquement, ses professeurs assurent tous. 
Je tire mon chapeau aux collègues de ce collège. Les professeurs ont chacun des pratiques différentes mais font un travail remarquable, tous ! 
En tant qu'élève qui ait connu trois collèges et en tant que professeur qui en ait connu plusieurs, celui-ci m'a impressionné. C'est un collège public avec mixité, petit.  Il commence même à revoir des élèves du privé, partis à cause de préjugés sur le public, ou virés. 

Mais le choix du CDE de prendre une AVS, même coachée me surprend pour ne pas dire plus. C'est aussi ouvrir une porte dangereuse pour l'avenir. 

Je continuerai factuellement à vous donner des informations jusqu'à vendredi, le but étant simplement de répondre à la question initiale. C'est juste le point de vue qui change : celui d'un parent, mais d'un parent enseignant.

Édit : tapant avec des moufles sur mon téléphone portable, j'édite régulièrement pour des fautes d'orthographe et les coquilles que je ne vois qu'après l'édition. Si vous voyez une faute en me citant, n'hésitez pas à corriger.

Je ne jugerai pas de la situation particulière à laquelle tu es confrontée, mais il peut y avoir des AVS ayant fait des études, non ? Tout comme cela existe les caissières-vendeuses-aide à domicile sur-diplômées (cela a été mon cas, 2 Master, petits boulots sous-payés pendant plus de 10 ans). Des personnes qui n'ont pas pu ou voulu passer le concours et qui préfèrent être surveillant ou autre que prof, même contractuel, il y en a, même si ce n'est pas je suppose la majorité Après si effectivement cette AVS n'a aucun diplôme d'aucune sorte cela est problématique oui et ne présage rien de bon pour l'avenir de la profession. Mais j'ai envie de dire, cela fait longtemps que dans notre merveilleux pays, l'éducation et l'instruction ne semblent plus valoir grand chose aux yeux de beaucoup de gens (salaires, conditions de travail, programmes, réussite artificielle des élèves, et j'en passe...).

Cette pratique n'est pas nouvelle, lorsque mon fils était au collège (sorti il y a dix ans) c'est une AED qui avait le remplacement de sa prof d'espagnol en congé maternité.
Quant à la presse qui se tait, vous pouvez en tant que parents contacter la presse locale pour expliquer comment se passe le retour au collège.
EdithW
EdithW
Grand sage

Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Education Nationale - Page 2 Empty Re: Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Education Nationale

par EdithW Mar 19 Mai - 11:13
3 AESH au collège (pour 59 élèves, ça donne une idée des difficultés), une seule le fait par choix (elle aurait pu passer le capes de lettres), les autres (1 très bien, la seconde nettement moins efficace - elle dit ne pas être capable de faire faire les maths aux élèves). Elles sont toutes au même statut depuis cette année, l’an dernier, deux avaient un contrat AVS, avec des heures de ménage !!!

Un lecteur du Monde a utilisé un jour une expression que je trouve malheureusement de plus en plus pertinente pour décrire ce que l’Ecole est devenue : «  une vague garderie colorée de petits apprentissages approximatifs » AVS et BAFA... on y est! J’ai beaucoup de respect pour les avs et les animateurs, c’est juste un métier différent.


Dernière édition par EdithW le Mar 19 Mai - 11:17, édité 1 fois
Pontorson50
Pontorson50
Fidèle du forum

Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Education Nationale - Page 2 Empty Re: Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Education Nationale

par Pontorson50 Mar 19 Mai - 11:15
Verdurette a écrit:Cicyle, tu peux voir les choses sous deux angles : je ne m'approche pas des autres parce que j'ai peur d'eux, ou je ne m'approche pas des autres parce que je peux être contagieux sans le savoir, et de la sorte je les protège. Ce qui est nettement plus positif.
En trois jours, les élèves se sont bien détendus ... Ils ne semblent pas particulièrement angoissés, et les dispositions matérielles qu'on adopte permettent de respecter les règles sans brailler toute la journée : Bidule, recule ! Machin ne t'approche pas !! etc...

Je leur ai expliqué que les enfants ne couraient pas beaucoup de risques, qu'ils étaient rarement très malades,  mais qu'à l'école, ils pouvaient attraper le virus d'un autre enfant et le transmettre à des adultes ou des personnes âgées quand ils rentraient chez eux, et que c'était cela, la cause des distances qu'on leur demandait de garder.  Qu'en plus on pouvait être malade sans s'en rendre compte, et que donc on faisait "comme si on était malade" pour être sûr de ne contaminer personne.

Actuellement, personne, y compris dans la communauté scientifique ne peut prédire ce qu'il adviendra de cette épidémie. S'arrêtera t-elle avec l'été, ou pas ?  Le virus va t-il muter ?  Souffrir de la chaleur ?
Option 1 : il s'arrête, tant mieux, et  j'espère qu'on en tirera toutes les conséquences.
Option 2 : ça continue, et cette reprise différenciée permet de voir ce qu'on peut faire ou pas, de mieux s'organiser si, comme je le crains personnellement, le virus est encore là à la rentrée de septembre. Cela a un petit côté cobaye, j'en conviens, mais il va falloir que tout le monde s'y colle, on ne peut pas rester enfermés jusqu'à la fin des temps. Plus on tarde, plus ce sera difficile d'affronter ses peurs.

Je déplore une première gestion de crise calamiteuse, aujourd'hui on en sait plus, on a des éléments permettant de savoir comment améliorer les choses (évidemment, il ne suffit pas de le dire, il faut que ce soit mis en pratique, et c'est une autre paire de manches tant sur le plan des mentalités que sur le plan des moyens.)


Je n'ai pas compris ce qu'on pourra tirer comme  conséquences de l'arrêt du virus sur l'expérience en cours. En revanche, si le virus est toujours là, cette expérience ne sera pas reconduite : autant ne pas rouvrir pour un mois et demi n'est pas un grave problème pédagogique, autant envisager de reprendre pour toute une année avec un système qui fonctionne parce qu'il n'y a même pas un quart des élèves, là ce serait tout de même très gênant en termes de retards d'apprentissage. Affronter les peurs sera alors vraiment nécessaire car il y aura plus de risques en septembre dans ce cas, nous devrons quand même accueillir tout le monde. Or nous aurons accepté un risque bien moindre.
Donc la situation actuelle ne sert sanitairement à rien eu égard aux efforts fournis, au résultat obtenu, (et au danger encouru côté adultes), ni si le virus part, ni s'il reste. Je vois bien en revanche les raisons affectives de la reprise, elles me semblent déterminantes chez les enseignants comme chez les élèves qui en sont partisans. Je me méfie toujours du surinvestissement affectif dans le travail. La distanciation n'est pas qu'un art sanitaire. Si une partie des élèves et une partie des enseignants vit vraiment mal l'absence d'école six mois, plus qu'une vie en famille plus intense pendant ce temps là, j'en prends acte. Mais ça ne me plait guère.

Pour les cas intéressants que j'ai lus, ici ou ailleurs, où la réduction massive des effectifs produit également un progrès notable dans l'instruction, la chute va être difficile. L'effet de cliquet qui interdit de revenir en arrière après une expérience favorable, sera compliqué pour les profs comme pour les élèves.
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