- Lisak40Expert spécialisé
Ce qui (entre autres) m'a choquée dans le dernier rapport scientifique c'est ça "– il préconise aussi le déjeuner en classe (...)". Heu comment ça déjeuner en classe ? Ils sont au courant que pour beaucoup d'élèves, la confection d'un panier-repas à emporter dans et par les familles est quasi impossible (et ce pour plein de raisons, mais je pense en premier à celle qui fait que l'école doit réouvrir entre autres, pour que les élèves très défavorisés puissent bénéficier de la cantine) ? Et même sans cette question "économique", quand on voit le nombre de collègues, qui à défaut d'aller à la cantine déjeunent de sandwichs, de plats à emporter des restaurants locaux, voire (pire) de salades et plats à emportés achetés à la supérette du coin et ce toute l'année, on voit que la culture d'apporter sa propre gamelle au travail n'est pas vraiment rentrée dans les moeurs (je ne critique pas les collègues, hein chacun fait ce qu'il peut/veut). J'imagine mal donc mal, même des lycéens le faire !! Et donc ils font comment pour manger ? Bon, par contre, une "bonne chose" ou presque : le Ramadan a commencé et sera peut-être terminé à la reprise, car sinon ça va être moyen pour les élèves et les profs non-musulmans / non pratiquants : les uns qui mangent et les autres non ; je sais bien que mes grands gaillards d'ados me disent être habitué, à ce qu'on mange devant eux, mais quand même ce pourrait être gênant non ? Toujours est-il que si les collèges et lycées rouvrent bien le 11 mai çela risque aussi de compliquer cette question des repas...
Edit : Et quid des CDE qui sont eux-mêmes à risques, ont potentiellement une personnes encore plus à risques chez eux, et qui vivent dans l'établissement ? PS pardon si cela a déjà été évoqué...
Edit : Et quid des CDE qui sont eux-mêmes à risques, ont potentiellement une personnes encore plus à risques chez eux, et qui vivent dans l'établissement ? PS pardon si cela a déjà été évoqué...
- User17095Érudit
Entre les complications sur le repas de midi, et le fait que les agents vont être surmobilisés pour le nettoyage, le plus simple est de ne pas ouvrir la demi-pension et de fonctionner par demi-journées.
Mais ça ne marche que quand on a des élèves qui ne dépendent pas des ramassages...
Mais ça ne marche que quand on a des élèves qui ne dépendent pas des ramassages...
- bernardoFidèle du forum
J'ai l'impression que ce rapport ne fait que se fondre dans l'injonction présidentielle (d'où la première phrase : nous prenons acte), en déclinant non pas des recommandations mais les conséquences d'un postulat de départ, qui est : ils rentreront. A partir de là, c'est comme un problème de maths : sachant que les élèves doivent rentrer et qu'il est impossible de tester et de masquer (avec des masques chirurgicaux), que reste-t-il à faire ? Bref, je pense que ce rapport est faussé.
Nous prenons acte = ok, on s'écrase
Dans un premier temps, le conseil scientifique était posé comme source de la décision. Là, c'est l'inverse. La décision conditionne le conseil.
Nous prenons acte = ok, on s'écrase
Dans un premier temps, le conseil scientifique était posé comme source de la décision. Là, c'est l'inverse. La décision conditionne le conseil.
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- HimpyExpert spécialisé
Oui parce que cette histoire de repas en classe : sous la surveillance de qui ?
- User17095Érudit
bernardo a écrit:J'ai l'impression que ce rapport ne fait que se fondre dans l'injonction présidentielle (d'où la première phrase : nous prenons acte), en déclinant non pas des recommandations mais les conséquences d'un postulat de départ, qui est : ils rentreront. A partir de là, c'est comme un problème de maths : sachant que les élèves doivent rentrer et qu'il est impossible de tester et de masquer (avec des masques chirurgicaux), que reste-t-il à faire ? Bref, je pense que ce rapport est faussé.
Je trouve que c'est pas si mal justement. Dire explicitement "nous trouvons que c'est une mauvaise idée, mais si vous tenez à la mettre en oeuvre, faites au moins ça" me semble assez honnête et lisible.
Et les préconisations tiennent compte de la réalité, par exemple "laissez tomber les masques en maternelle ils ne sont pas capables, et pour le primaire voyez ce qu'individuellement les élèves peuvent faire."
- maduNiveau 8
pogonophile a écrit:Entre les complications sur le repas de midi, et le fait que les agents vont être surmobilisés pour le nettoyage, le plus simple est de ne pas ouvrir la demi-pension et de fonctionner par demi-journées.
Mais ça ne marche que quand on a des élèves qui ne dépendent pas des ramassages...
Pas pratique non plus pour les parents qui déposent /reprennent leurs enfants... Et ça met à mal l’argument du repas à la cantine nécessaire pour certains enfants défavorisés.
- User17095Érudit
madu a écrit:pogonophile a écrit:Entre les complications sur le repas de midi, et le fait que les agents vont être surmobilisés pour le nettoyage, le plus simple est de ne pas ouvrir la demi-pension et de fonctionner par demi-journées.
Mais ça ne marche que quand on a des élèves qui ne dépendent pas des ramassages...
Pas pratique non plus pour les parents qui déposent /reprennent leurs enfants... Et ça met à mal l’argument du repas à la cantine nécessaire pour certains enfants défavorisés.
C'est sûr, je pensais surtout dans le contexte du collège.
Dans les écoles c'est un autre problème, et pour les agents il va falloir compter sur les municipalités qui font chacune leur train.
Sur les arguments de fond en revanche, c'est le discours du ministre, pas du conseil scientifique : lui a fait le choix de ne s'exprimer que sur les moyens, ce qui est son rôle.
- micaschisteMonarque
Il faut savoir qu'un des membres du conseil scientifique s'est dissocié des autres sur la question des masques. Son avis apparaît en bas de page.Paleoprof a écrit:oui il a développé sur question du journaliste : en fait c'est une image dans le sens où on n'a pas de médicament ni vaccin donc les seules mesures efficaces sont celles quon appliquait déjà au Moyen Age : isolement des malades et distanciation physique suffisante, hygiène des mains , surveillance ( température, toux). Il a redit que le masque ne protégeait pas son porteur mais les autres, que son port nécessitait une vraie formation et qu'il pouvait même se révéler pire que rien s'il est mal entretenu et parce que le porteur se croit protégé, à tort.
Il souhaite des masques ffp2 pour les soignants et des chirurgicaux pour les autres.
* Jean-Laurent Casanova a une opinion divergente à propos de la nature des masques recommandés pour le personnel soignant et de la nature des recommandations concernant le tracing numérique. Son opinion est mentionnée en bas de page de ces points.
Page 1 et 7 du rapport du 20 avril du conseil scientifique.*Position de Jean-Laurent Casanova : les masques FFP2 (ou N-95) doivent être disponibles et accessibles pour l’ensemble des professionnels de santé au contact de patients infectés ou potentiellement infectés, et donc contagieux. Ces soignants sont à haut risque de contamination. Pour la population générale, des masques chirurgicaux ou équivalents sont suffisants.
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- Lisak40Expert spécialisé
bernardo a écrit:J'ai l'impression que ce rapport ne fait que se fondre dans l'injonction présidentielle (d'où la première phrase : nous prenons acte), en déclinant non pas des recommandations mais les conséquences d'un postulat de départ, qui est : ils rentreront. A partir de là, c'est comme un problème de maths : sachant que les élèves doivent rentrer et qu'il est impossible de tester et de masquer (avec des masques chirurgicaux), que reste-t-il à faire ? Bref, je pense que ce rapport est faussé.
Nous prenons acte = ok, on s'écrase
Dans un premier temps, le conseil scientifique était posé comme source de la décision. Là, c'est l'inverse. La décision conditionne le conseil.
Très possible en effet : on a l'impression de plus en plus que c'est la médecine et le conseil scientifique (voire le virus lui-même) qui devront s'adapter à la décision de Macron, décision qui semble de moins en moins avoir été motivée par la sanitaire, et de plus en plus par raison économique (ce que je peux aussi comprendre). Mais c'est problématique : un problème de santé devrait être avant tout et d'abord observé analysé et réglé par les instances sanitaires et scientifiques, et ce avant toute autre considération !
- bernardoFidèle du forum
pogonophile a écrit:bernardo a écrit:J'ai l'impression que ce rapport ne fait que se fondre dans l'injonction présidentielle (d'où la première phrase : nous prenons acte), en déclinant non pas des recommandations mais les conséquences d'un postulat de départ, qui est : ils rentreront. A partir de là, c'est comme un problème de maths : sachant que les élèves doivent rentrer et qu'il est impossible de tester et de masquer (avec des masques chirurgicaux), que reste-t-il à faire ? Bref, je pense que ce rapport est faussé.
Je trouve que c'est pas si mal justement. Dire explicitement "nous trouvons que c'est une mauvaise idée, mais si vous tenez à la mettre en oeuvre, faites au moins ça" me semble assez honnête et lisible.
Et les préconisations tiennent compte de la réalité, par exemple "laissez tomber les masques en maternelle ils ne sont pas capables, et pour le primaire voyez ce qu'individuellement les élèves peuvent faire."
C'est vrai aussi. Je ne pense pas qu'ils pouvaient se permettre d'en dire plus. Mais (on peut rêver), ils auraient peut-être pu démissionner pour dire qu'ils ne voulaient pas être responsables de ce qu'il arriverait alors qu'ils n'étaient pas d'accord ?
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- IannaNiveau 7
Mais les élèves, à midi, ils mangent où ? Dans les classes ? C'est formellement interdit.
- micaschisteMonarque
+1.Lisak40 a écrit:bernardo a écrit:J'ai l'impression que ce rapport ne fait que se fondre dans l'injonction présidentielle (d'où la première phrase : nous prenons acte), en déclinant non pas des recommandations mais les conséquences d'un postulat de départ, qui est : ils rentreront. A partir de là, c'est comme un problème de maths : sachant que les élèves doivent rentrer et qu'il est impossible de tester et de masquer (avec des masques chirurgicaux), que reste-t-il à faire ? Bref, je pense que ce rapport est faussé.
Nous prenons acte = ok, on s'écrase
Dans un premier temps, le conseil scientifique était posé comme source de la décision. Là, c'est l'inverse. La décision conditionne le conseil.
Très possible en effet : on a l'impression de plus en plus que c'est la médecine et le conseil scientifique (voire le virus lui-même) qui devront s'adapter à la décision de Macron, décision qui semble de moins en moins avoir été motivée par la sanitaire, et de plus en plus par raison économique (ce que je peux aussi comprendre). Mais c'est problématique : un problème de santé devrait être avant tout et d'abord observé analysé et réglé par les instances sanitaires et scientifiques, et ce avant toute autre considération !
Le principe de précaution n'existe pas dans cette gestion, la reprise économique prime, c'est clair. Est-ce le rôle du conseil scientifique de s'abaisser de cette sorte, de gérer en fonction des desiderata politiques ? Il ne faut pas oublier qu'il n'y a ni traitements, ni vaccins et une capacité insuffisante pour les places en réanimation, sans compter que les soignants sont exténués. Le rapport préconise aussi que les soignants puissent avoir un repos avant de prendre le risque de relancer l'épidémie.
Lire dans le rapport du 20 avril au sujet des transports en commun qu'il y a un risque de relancer l'épidémie de façon incontrôlable n'est pas pour me rassurer.
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- Lisak40Expert spécialisé
pogonophile a écrit:Entre les complications sur le repas de midi, et le fait que les agents vont être surmobilisés pour le nettoyage, le plus simple est de ne pas ouvrir la demi-pension et de fonctionner par demi-journées.
Mais ça ne marche que quand on a des élèves qui ne dépendent pas des ramassages...
Oui il y a plein de petites choses compliquées à régler, choses qui ne sont peut-être pas essentielles, mais qui font partie d'un tout, celui de l'Educ Nat pour des millions d'élèves et de professeurs/agents/AEd, etc. Je suppose que c'est pour cela que la plupart d'entre nous demandent ici un report la rentrée à septembre pour que les choses soient pensées de manière constructive, sûre (au sens de safe: prof d'anglais inside raisonnable et je ne sais encore ! Imaginez qu'un grand sportif se blesse gravement (le sportif c'est l'EN itself, et la blssure grave c'est le coronavirus), on va pas lui dire "on s'en fout que tu sois pas prêt, que ton médecin t'aie dit d'attendre encore 3 mois avant de reprendre la sport parce que sinon tu risques seulement d'aggraver ta blessure avec des conséquences dramatiques (= décés pour la métaphore EN), faudra bien repartir un jour, hein !! ALors on s'en fout que tu sois pas guéri et qu'en reprenant prématurément, tu prennes de gros risques, moi j'dis quand "faut y aller faut y aller" et "à la guerre comme à la guerre, demain ou dans 3 mois c'est pareil", sauf que non justement, demain ou dans 3 mois c'est totalement différent !
- Isis39Enchanteur
pogonophile a écrit:bernardo a écrit:J'ai l'impression que ce rapport ne fait que se fondre dans l'injonction présidentielle (d'où la première phrase : nous prenons acte), en déclinant non pas des recommandations mais les conséquences d'un postulat de départ, qui est : ils rentreront. A partir de là, c'est comme un problème de maths : sachant que les élèves doivent rentrer et qu'il est impossible de tester et de masquer (avec des masques chirurgicaux), que reste-t-il à faire ? Bref, je pense que ce rapport est faussé.
Je trouve que c'est pas si mal justement. Dire explicitement "nous trouvons que c'est une mauvaise idée, mais si vous tenez à la mettre en oeuvre, faites au moins ça" me semble assez honnête et lisible.
Et les préconisations tiennent compte de la réalité, par exemple "laissez tomber les masques en maternelle ils ne sont pas capables, et pour le primaire voyez ce qu'individuellement les élèves peuvent faire."
Pas pour tout. J'aime bien le passage sur la médecine du travail pour les personnels.
- bernardoFidèle du forum
micaschiste a écrit:+1.Lisak40 a écrit:bernardo a écrit:J'ai l'impression que ce rapport ne fait que se fondre dans l'injonction présidentielle (d'où la première phrase : nous prenons acte), en déclinant non pas des recommandations mais les conséquences d'un postulat de départ, qui est : ils rentreront. A partir de là, c'est comme un problème de maths : sachant que les élèves doivent rentrer et qu'il est impossible de tester et de masquer (avec des masques chirurgicaux), que reste-t-il à faire ? Bref, je pense que ce rapport est faussé.
Nous prenons acte = ok, on s'écrase
Dans un premier temps, le conseil scientifique était posé comme source de la décision. Là, c'est l'inverse. La décision conditionne le conseil.
Très possible en effet : on a l'impression de plus en plus que c'est la médecine et le conseil scientifique (voire le virus lui-même) qui devront s'adapter à la décision de Macron, décision qui semble de moins en moins avoir été motivée par la sanitaire, et de plus en plus par raison économique (ce que je peux aussi comprendre). Mais c'est problématique : un problème de santé devrait être avant tout et d'abord observé analysé et réglé par les instances sanitaires et scientifiques, et ce avant toute autre considération !
Le principe de précaution n'existe pas dans cette gestion, la reprise économique prime, c'est clair. Est-ce le rôle du conseil scientifique de s'abaisser de cette sorte, de gérer en fonction des desiderata politiques ? Il ne faut pas oublier qu'il n'y a ni traitements, ni vaccins et une capacité insuffisante pour les places en réanimation, sans compter que les soignants sont exténués. Le rapport préconise aussi que les soignants puissent avoir un repos avant de prendre le risque de relancer l'épidémie.
Lire dans le rapport du 20 avril au sujet des transports en commun qu'il y a un risque de relancer l'épidémie de façon incontrôlable n'est pas pour me rassurer.
En tout cas, ça pose clairement la question de l'indépendance de ce conseil. Je n'aimerais pas être à la place de ces gens, ça ne doit pas être moralement très confortable.
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- PHLANiveau 9
Au moyen âge, on ignorait totalement l'existence des microbes. Alors l'hygiène des mains au moyen âge, comment dire...Paleoprof a écrit:oui il a développé sur question du journaliste : en fait c'est une image dans le sens où on n'a pas de médicament ni vaccin donc les seules mesures efficaces sont celles quon appliquait déjà au Moyen Age : isolement des malades et distanciation physique suffisante, hygiène des mains , surveillance ( température, toux). Il a redit que le masque ne protégeait pas son porteur mais les autres, que son port nécessitait une vraie formation et qu'il pouvait même se révéler pire que rien s'il est mal entretenu et parce que le porteur se croit protégé, à tort.
- micaschisteMonarque
Jean-Laurent Casanova est le seul à se distinguer sur la question des masques et du tracing. Pour lui, seuls les masques FFP2 et chirurgicaux sont valables. Il n'admet pas l'usage de masques Grand Public.bernardo a écrit:micaschiste a écrit:+1.Lisak40 a écrit:bernardo a écrit:J'ai l'impression que ce rapport ne fait que se fondre dans l'injonction présidentielle (d'où la première phrase : nous prenons acte), en déclinant non pas des recommandations mais les conséquences d'un postulat de départ, qui est : ils rentreront. A partir de là, c'est comme un problème de maths : sachant que les élèves doivent rentrer et qu'il est impossible de tester et de masquer (avec des masques chirurgicaux), que reste-t-il à faire ? Bref, je pense que ce rapport est faussé.
Nous prenons acte = ok, on s'écrase
Dans un premier temps, le conseil scientifique était posé comme source de la décision. Là, c'est l'inverse. La décision conditionne le conseil.
Très possible en effet : on a l'impression de plus en plus que c'est la médecine et le conseil scientifique (voire le virus lui-même) qui devront s'adapter à la décision de Macron, décision qui semble de moins en moins avoir été motivée par la sanitaire, et de plus en plus par raison économique (ce que je peux aussi comprendre). Mais c'est problématique : un problème de santé devrait être avant tout et d'abord observé analysé et réglé par les instances sanitaires et scientifiques, et ce avant toute autre considération !
Le principe de précaution n'existe pas dans cette gestion, la reprise économique prime, c'est clair. Est-ce le rôle du conseil scientifique de s'abaisser de cette sorte, de gérer en fonction des desiderata politiques ? Il ne faut pas oublier qu'il n'y a ni traitements, ni vaccins et une capacité insuffisante pour les places en réanimation, sans compter que les soignants sont exténués. Le rapport préconise aussi que les soignants puissent avoir un repos avant de prendre le risque de relancer l'épidémie.
Lire dans le rapport du 20 avril au sujet des transports en commun qu'il y a un risque de relancer l'épidémie de façon incontrôlable n'est pas pour me rassurer.
En tout cas, ça pose clairement la question de l'indépendance de ce conseil. Je n'aimerais pas être à la place de ces gens, ça ne doit pas être moralement très confortable.
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- JayKewNiveau 9
Le « comité de travail » du Sénat, chargé d’examiner les conditions et modalités d’un retour à l’école, a également publié un rapport, très intéressant, le 23 avril :
https://www.senat.fr/fileadmin/Fichiers/Images/commission/affaires_culturelles/documents/GT_enseignement_scolaire_retour_des_eleves_en_classe_synthese.pdf?fbclid=IwAR2XF5Jl5GEdIgEl_uEhzf7wsO4gAqpxls6is6r5-T0ve8dKmH9TTMkClvA
https://www.senat.fr/fileadmin/Fichiers/Images/commission/affaires_culturelles/documents/GT_enseignement_scolaire_retour_des_eleves_en_classe_synthese.pdf?fbclid=IwAR2XF5Jl5GEdIgEl_uEhzf7wsO4gAqpxls6is6r5-T0ve8dKmH9TTMkClvA
Le groupe de travail « enseignement scolaire » a été mis en place à l’initiative du bureau de la commission de la culture, de l’éducation et de la communication du Sénat le mardi 14 avril 2020, dès le lendemain de l’annonce par le Président de la République d’une réouverture des écoles et établissements scolaires à partir du 11 mai.
Ce groupe de travail a notamment auditionné des experts médicaux et scientifiques, des représentants des collectivités territoriales, des recteurs, des représentants de chefs d’établissement, d’enseignants des premier et second degrés, des représentants des parents d’élèves ou encore des directeurs d’école ayant participé à l’accueil des enfants des personnels indispensables à la gestion de la crise. Il ressort des douze auditions qu’il a organisées et de ses travaux onze préconisations relatives aux modalités du retour des élèves en classe.
- HeisenbergHabitué du forum
SNALC - Réouverture des écoles : la mort aux trousses a écrit:(...) Le SNALC prend acte que la santé des personnels, des élèves et de leur famille n'est pas la préoccupation première du gouvernement. Il prend acte de l'inconséquence, voire du cynisme avec lesquels l'annonce de la réouverture progressive a été faite. Il prend aussi acte du courage du Conseil scientifique, qui a prouvé sa capacité à rendre un avis indépendant.
Le SNALC demande donc que l'avis du Conseil scientifique soit suivi, et que le gouvernement annonce au plus vite que les écoles, collèges et lycées resteront fermés jusqu'en septembre, hors organisation d'un accueil sur le modèle de ce qui se fait actuellement pour les enfants des personnels soignants.
Si la volonté de réouverture devait se poursuivre et compte tenu des éléments publics dont il dispose désormais, le SNALC appellera l'ensemble des personnels de l'Éducation nationale à faire valoir leur droit de retrait à partir du 11 mai.
(...)
https://snalc.fr/national/article/5601/
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- LadKlimaHabitué du forum
Ianna a écrit:Mais les élèves, à midi, ils mangent où ? Dans les classes ? C'est formellement interdit.
Et bien ça ne le sera plus
- HimpyExpert spécialisé
LadKlima a écrit:Ianna a écrit:Mais les élèves, à midi, ils mangent où ? Dans les classes ? C'est formellement interdit.
Et bien ça ne le sera plus
Et je répète, mais sous la surveillance de qui ?
- LaotziSage
On voit bien que le rapport ne distingue pas toujours clairement des recommandations qui semblent plutôt destinées aux écoliers (manger dans sa salle de classe, ne pas croiser les élèves d'une autre classe de toute la journée, ne pas faire rentrer les parents dans l'école...) de celles destinées aux élèves du secondaire. A vrai dire, hormis sur la question des masques, j'ai même l'impression que le rapport s'attache surtout à essayer de placer des recommandations pour l'école maternelle et primaire, et considère que c'est de toute façon infaisable dans le secondaire.
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"Trouvez donc bon qu'au lieu de vous dire aussi, adieu comme autrefois, je vous dise, adieu comme à présent."
- IannaNiveau 7
Sous la surveillance d'un prof, bien sûr, c'est pour notre pomme. Je n'ai aucune envie de faire cela. On n'est pas au Japon. Manger dans une classe, c'est très sale, c'est pour cela que c'était légitimement interdit. (Sauf au Japon, mais ce ne sont pas des petits cochons).Himpy a écrit:LadKlima a écrit:Ianna a écrit:Mais les élèves, à midi, ils mangent où ? Dans les classes ? C'est formellement interdit.
Et bien ça ne le sera plus
Et je répète, mais sous la surveillance de qui ?
Comme ça, à manger avec nos élèves, on a une chance de plus de contaminer et de se faire contaminer.
Laotzi, les lycéens, où vont-ils manger, alors ?
- trompettemarineMonarque
Entendu ce matin sur BFM, (pourvu qu'ils le répètent en boucle), le conseil scientifique voulait une reprise à la rentrée et a donc pris acte comme cela a été dit plus haut.
- Lisak40Expert spécialisé
Ah zut j'ai effacé mon post au lieu de le modifier, je suis pas douée. Bref je répondais à @Pogonophile en lui disant, que oui on avait conscience de toutes les petites considérations matérielles qui compliqueront en effet, la reprise, mais c'est justement pour cela que la plupart d'entre nous sur le forum demandent un report de la rentrée, pour qu'on ait le temps de réfléchir à tout cela de manière sérieuse, constructive et donc d'offrir des conditions de reprise qui soient le plus safe possible pour tout le monde ! Cette reprise prématurée est inutile et dangereuse !
Imaginez un grand sportif qui se blesse gravement et est donc à l'arrêt (le sportif c'est l'EN, la blessure grave le Covid-19 et donc l'arrêt, la fermeture des écoles). Le médecin du sportif lui dit qu'il est hors de question de reprendre avant au moins 3 mois, parce que c'est trop risqué et pourrait avoir des conséquences dramatiques sur sa carrière et sa santé (dans ma métaphore, conséquence dramatique = décès) ; d'un autre côté, son coach qui gère aussi ses affaires financières lui dit "non mais c'est bon là, tu vas pas nous faire une crise de minette apeurée avec tes considérations philos et tes peurs à la noix, et faudra bien que tu reprennes un jour hein, tu vas pas rester à l'arrêt indéfiniment, donc moi je dis "quand faut y aller, faut y aller et à la guerre comme à la guerre, c'est pas un ou 3 mois de plus ou de moins qui vont faire la différence là" (sauf que si cela fera une différence). Qui le sportif devrait-ll écouter ? Son médecin ou son sponsor ? Et tout cela en plus, pour un tournoi de pacotille (un truc un peu "second hand" organisé par ton sponsor qui préfère son fric à la santé de son athlète -la rentrée et les cours "au rabais" entre mais et juin-)!
Malheureusement à votre avis, si l'EN est ce sportif, qui va-t-elle écouter / à qui va-t-elle obéir ?
Imaginez un grand sportif qui se blesse gravement et est donc à l'arrêt (le sportif c'est l'EN, la blessure grave le Covid-19 et donc l'arrêt, la fermeture des écoles). Le médecin du sportif lui dit qu'il est hors de question de reprendre avant au moins 3 mois, parce que c'est trop risqué et pourrait avoir des conséquences dramatiques sur sa carrière et sa santé (dans ma métaphore, conséquence dramatique = décès) ; d'un autre côté, son coach qui gère aussi ses affaires financières lui dit "non mais c'est bon là, tu vas pas nous faire une crise de minette apeurée avec tes considérations philos et tes peurs à la noix, et faudra bien que tu reprennes un jour hein, tu vas pas rester à l'arrêt indéfiniment, donc moi je dis "quand faut y aller, faut y aller et à la guerre comme à la guerre, c'est pas un ou 3 mois de plus ou de moins qui vont faire la différence là" (sauf que si cela fera une différence). Qui le sportif devrait-ll écouter ? Son médecin ou son sponsor ? Et tout cela en plus, pour un tournoi de pacotille (un truc un peu "second hand" organisé par ton sponsor qui préfère son fric à la santé de son athlète -la rentrée et les cours "au rabais" entre mais et juin-)!
Malheureusement à votre avis, si l'EN est ce sportif, qui va-t-elle écouter / à qui va-t-elle obéir ?
- chmarmottineGuide spirituel
Laotzi a écrit:On voit bien que le rapport ne distingue pas toujours clairement des recommandations qui semblent plutôt destinées aux écoliers (manger dans sa salle de classe, ne pas croiser les élèves d'une autre classe de toute la journée, ne pas faire rentrer les parents dans l'école...) de celles destinées aux élèves du secondaire. A vrai dire, hormis sur la question des masques, j'ai même l'impression que le rapport s'attache surtout à essayer de placer des recommandations pour l'école maternelle et primaire, et considère que c'est de toute façon infaisable dans le secondaire.
Oui, notamment avec le passage sur les internats et les transports scolaires. Dans mon lycée, il y a 1000 internes pour 1500 élèves ... autant dire que ça rend la réouverture compliquée !
Et la ruralité du coin veut que les élèves viennent de loin, donc en bus ...
Les règles de distanciation sociale doivent s’appliquer aux transports scolaires. Une multiplication de l’offre devrait permettre de réduire la densité des élèves dans ces transports scolaires.
Les internats pourront accueillir des élèves à condition que les règles de distanciation sociale puissent être appliquées. Le Conseil scientifique considère que s’agissant d’un lieu de vie en collectivité seuls les élèves pour lesquels le retour à l’école est un impératif (scolaire ou social) devraient être accueillis dans ces établissements.
- Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Éducation Nationale
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