- CasparProphète
Flo44 a écrit:J'ai l'impression que vous êtes tellement ancrés dans vos schémas de pensée habituels que vous n'arrivez pas à imaginer autre chose. On ne fait pas passer des groupes, mais des individus. Si on les prend au fur et à mesure de l'entrée et qu'on ne les autorise pas à se grouper, ils pourront se croiser mais peu de temps. Il y a certes un peu de goutelettes en suspension, mais c'est pas le plus dangereux, elles retombent assez vite et c'est bon s'ils ne se suivent pas de trop près. Si les élèves étaient raisonnables on pourrait leur mettre un masque juste pour l'arrivée, la sortie, mais avant le lycée, bof.Cath a écrit:Flo44 a écrit:L'idée c'est de ne pas les grouper du tout. Dès qu'ils arrivent, on leur dit d'aller dans la salle. Un ou deux surveillants sont dans la cour pour surveiller et éviter les attroupements. Et le premier professeur de la journée est dans la salle ou dans le couloir pour les accueilir. Comme ça se passe en lycée, ou à l'université (ou comme c'était dans mon collège). Je ne vois pas ce qui l'empêcherait...marypop a écrit:
Une fois les élèves groupés (mais en respectant les distances ...) dans la cour, les faire aller dans leur salle, c'est une formalité...
La durée de vie du virus, en suspension dans l'air et sur les surfaces ? (et sous les semelles, semble-t-il).
Seul le 1er groupe passant par un couloir donné serait protégé (à supposer que personne ne soit passé par là un temps x avant).
Ensuite chaque groupe risquerait de profiter des miasmes du groupe précédent.
Il faudrait attendre un temps x entre deux passages, ce qui étalerait considérablement les choses, sans compter la vie sco en train de canaliser le groupe suivant qui piafferait d'impatience.
Même chose à la sortie.
J'ajoute qu'il faudrait évidemment éviter les déplacements en intercours, donc ce sont les professeurs qui se déplacent ensuite, pas les élèves (le moins possible)
Schémas de pensée habituels ou pas, je ne vois pas comment on pourrait faire pour appliquer tes idées dans mon établissement de plus de 2000 élèves (si seulement la moitié revient ça fait quand même mille), cinq grands bâtiments, quatre entrées, un parc immense, et pas assez de personnel pour surveiller que les élèves ne se regroupent pas.
- Pontorson50Fidèle du forum
celitian a écrit:+1 Depuis le début je me demande comment les soignants arrivent à tenir le choc. Témoignage qui prouve que les vrais soignants ne sont pas, eux non plus, consultés pour la prise de décisions importantes.Tivinou a écrit:*Ombre* a écrit:Si cela intéresse qqn, voici le point de vue d'un soignant. Ce n'est que l'opinion d'un individu, à prendre comme telle, mais fondée sur des réalités dont nous n'avons pas toujours conscience.
Depuis plus de deux mois (parce que le coup de feu à l'hôpital ne date pas du confinement), Monsieur est perpétuellement sur la brèche. Il est régulièrement obligé de retourner travailler sur ses jours de repos. Aujourd'hui, il est fatigué et stressé.
Il faut ajouter à cela la colère accumulée face aux conditions de travail. Dans son service, cela fait seulement deux ou trois semaines qu'ils ont des masques. Ils manquent de tout un tas de choses (et encore, nous sommes dans une région plutôt épargnée). Leur propre sécurité n'est pas assurée correctement.
Alors quand il a entendu parler de la réouverture des écoles, il a explosé. On n'a pas assez de masques. On n'a pas de tests. On n'a aucun recul sur l'éventuelle immunité acquise contre le virus. On n'a pas de vision claire de l'évolution de l'épidémie. Il semble qu'il y ait un effet de plateau dans la courbe, mais rien n'indique de façon certaine qu'au 11 mai, la courbe épidémiologique sera redescendue suffisamment pour éviter une nouvelle propagation. Il me cite les cas de seconde vague dans différents pays.
Je suis mal placée pour faire la part, dans ce discours, de ce qui est objectif et de ce qui relève de la fatigue et d'une angoisse bien compréhensibles. Mais quand bien même, cela aussi me semble à prendre en compte. Nos soignants sont à bout. Ils ne tiendront pas le choc d'une nouvelle vague. Alors je dois dire que, même si, à titre personnel, j'ai envie de reprendre, de retrouver mes élèves, de voir ma fille retrouver ses copines et sa joie de vivre, je dois dire que je partage l'inquiétude de mon mari. Le pire serait de faire n'importe quoi au dernier moment, par précipitation, de ruiner deux mois de sacrifices et de devoir recommencer cet été, en pleine canicule, avec un personnel soignant à genoux.
Merci pour le témoignage. Courage à M. Ombre!
Oui, mais aucun syndicat infirmier ni l'Ordre national infirmier n'a pris position contre la réouverture des écoles. Il est vrai à leur décharge qu'ils ne peuvent guère nourrir d'illusions : le gouvernement suit les avis des quelques experts isolés quand cela l'arrange, pour ne pas prendre en compte l'avis des instances syndicales et disciplinaires (l'Ordre des médecins et la fédération des médecins de France ont déconseillé la reprise scolaire). Toutefois, si l'ensemble des instances tous soignants confondus publiaient un communiqué commun solennel et sans équivoque (pas "ce n'est sans doute pas une bonne idée", mais "nous contestons formellement la réouverture des écoles"), les soignants ne seraient pas conduits à la colère individuelle chez eux...
Pour les écoles quand même, les élèves eux-mêmes n'ont pas été les cibles du coronavirus (2 morts), c'est plus en tant que vecteurs que la question se pose. De ce point de vue, la barre sanitaire ne doit pas être la même sur les rapports des élèves entre eux, que sur les rapports entre adultes et d'élève à adulte (dans l'autre sens, il n'y a quasi aucun risque).
Dit autrement, si les élèves, hors contact avec adultes, ne respectent pas la barrière sanitaire, tant pis : l'enjeu c'est comment la transmission risque de se faire trop vite aux adultes dans ou hors de l'école. Hors de l'école, c'est pas bien compliqué : que l'élève se douche complètement dès qu'il franchit le seuil de son logement (pas attendre d'aller dormir, ce qui pour les jeunes enfants est pas évident; là, la chaleur estivale va jouer pour nous pour une fois). Mais l'adolescence, on sait tous que c'est pas l'âge où on se lave le plus, donc faudra vraiment communiquer là-dessus plus que sur le lavage toutes les 5 minutes dans l'établissement... Dans l'école, c'est bien dans les salles où sont les adultes qu'il faut gérer, surtout qu'on ne peut effectivement pas tout faire.
Donc il vaut mieux à mon sens que les adultes ne bougent pas sans arrêt dans l'établissement, et que ce soit les élèves entre eux. Mieux vaut que le prof ou le surveillant reste le plus possible au même endroit plutôt que de voler de salle en salle comme je l'ai lu ci-dessus. Ce sont les adultes qu'il faut d'abord protéger. D'où l'impératif unanime d'avoir très peu d'élèves en salle et dans l'établissement.
C'est parce que le bilan montre que la mort épargne quasi tous les mineurs (2 décès en France ), qu'il semble possible de rouvrir les écoles et de s'appuyer sur les écoliers pour diffuser le virus (car il faut bien que ça se fasse!) sans casse ( c'est une partie de l'objectif, qu'on ne va évidemment pas annoncer au 20h!). Si le virus tuait autant à ces âges qu'au mien, je me mettrais en grève plutôt que de participer à ça car effectivement, il est improbable de parvenir à une distanciation physique entre les élèves en dehors des cours. Mais ce n'est pas ça le problème.
- nad81Niveau 6
Paleoprof a écrit: Je reformule différemment ce que j'ai écrit précédemment :quid de la traçabilité? Quid de la responsabilité de l'enseignant? Nous sommes responsables des élèves dans notre salle de classe, si nous ne savons même pas comment ils se nomment et dans quelle classe ils sont habituellement? J'ajoute que je ne connais pas les 1700 visages de l'établissement, et avant le confinement, un de mes élèves a réussi à faire franchir le tourniquet de la loge à son cousin pour venir dealer dans l'enceinte du lycée.
Et bien j'ai envie de te dire: bienvenue dans ma vie! Je suis TZR sur 2 à 3 établissements chaque année, 18 heures donc 18 classes d'en moyenne 26 à 27 élèves... l'année d'après on change tout et on recommence! Cette année 3 établissements, soit à la louche 450 élèves. Donc non je ne les connais pas, même en juin je ne les connais pas tous. Pourtant j'enseigne avec des "astuces" mises en place (les trombi c'est la vie, mon carnet et mon agenda son les 2 hémisphères de mon cerveau etc...).
Trêve de plaisanterie j'ai eu un mail hier de la crèche de mon fils 2 ans dont le jeu préféré avant le Covid était de tourner autour des poteaux du centre ville en leur faisant des bisous (proches du roulage de pelle) à mi chemin entre le pole dance et le mec bourré donc si vous imaginez le tableau... Il y a beaucoup trop de poteaux en centre ville. Maintenant son trip c'est de se jeter à terre en mode "sirène hurlante" à la moindre contrariété (terrible two on y est zut de crotte!) et de se relever écarlate, larmes aux yeux, bave façon escargot jusqu'au sol et morve au nez. Du coup je ne sais pas bien si c'est moi qui doit avoir peur des autres ou l'inverse vu que depuis le début je pars du principe que chez moi c'est Covidland. Pourtant je suis obèse (mais sportive et active... ça aide ou pas?)
Donc oui ils comptent reprendre le 11 vu que le mail était une enquête sur les besoins des parents au 11... mais en effet les gestes barrière et l'éloignement en crèche ils peuvent s'asseoir dessus (voir les quelques lignes au dessus). Donc à priori je devrai pouvoir bosser mais... je suis volontaire pour les enfants de soignants, j'y suis allée 1 fois et 2 fois à venir d'ici le 11 mai. Il y a dans ce que j'ai vu pas moins de 5 élèves pour 5 profs, on nous a mélangé de la maternelle au collège.
J'ai entendu 2 collègues devant des enfants et ados dire bien fort qu'elles se laveraient de la tête aux pieds en rentrant chez elles, se déshabiller dans le garage et ne rien toucher de 3 jours. Alors OK c'est leur droit le plus strict mais le dire devant les élèves j'ai trouvé ça violent verbalement pour des gamins qui n'en ont pas besoin.
Nous sommes accueillis avec un sens d'entrée, une personne une seule ouvre la porte (nous ne la touchons pas), gel hydro dès l'entrée et on pose nos sacs à un endroit précis. Ensuite explication des protocoles, pas plus de 8 par pièce, distance de 1,5m bref vous connaissez... pas de masque (tant mieux je me serai sentie mal d'ne utiliser un devant les enfants de ceux qui en manquent en première ligne).
Chacun prend en charge son niveau, j'ai eu 2 élèves de 3ème que je ne connaissais pas il m'a donc fallu un temps pour les cerner un peu. J'ai pu aider une élève qui avait pour devoir de ... recopier des cours dans son cahier envoyés sur PDF à 2m de l'ordi c'était top pour elle mais rien n'était à sa taille dans une salle mixte moyenne section - CP à ce que j'ai compris. L'autre était un décrocheur quasi là tous les jours et qui s'ennuyait sec, on a plus parlé orientation et je lui ai montré pour faire des tests et les pages du CIO.
Je suis partie vers midi, la jeune fille devait encore rester avec plus rien à faire que s'occuper des plus petits ... oui il y en a pour qui il n'y a pas assez eu de choses à faire.
Nous avons consigne de nous laver les mains toutes les heures (chanson de l'escargot à l'appui ou souris verte ça dépend des enseignants), il y avait des sprays, du sopalin à dispo mais perso j'avais apporté les miens dans l'espoir fou de faire un peu d'art plastique...
L'ambiance était à l'inquiétude car unetelle ne venait plus pour pouvoir encore voir sa belle mère isolée, une autre avait été malade, tel enfant avait eu un peu de fièvre... et nous sommes dans un département peu touché hein.
les grands n'ont pas voulu de récré (avec personne pour jouer pas top), les tous petits sont restés un peu dehors mais pas de vrais jeux mais là aussi aucun enfant du même âge... seuls les 2 plus petits ont joué un peu à 12 3 soleil version XL dans un espace désert ce qui les a vite lassé.
Voilà ce que je peux dire de mon expérience, on est bien loin des établissements même à moitié plein, même au tiers en fait... là tout était sous contrôle forcément. Alors quand j'ai entendu notre Rectrice de Montpellier partir sur ce constat de réussite de ces groupes d'enfants j'avais envie de pleurer de rire... ou de désespoir j'hésite encore!
- DanskaProphète
Pontorson50 a écrit:Dit autrement, si les élèves, hors contact avec adultes, ne respectent pas la barrière sanitaire, tant pis : l'enjeu c'est comment la transmission risque de se faire trop vite aux adultes dans ou hors de l'école. Hors de l'école, c'est pas bien compliqué : que l'élève se douche complètement dès qu'il franchit le seuil de son logement (pas attendre d'aller dormir, ce qui pour les jeunes enfants est pas évident; là, la chaleur estivale va jouer pour nous pour une fois). Mais l'adolescence, on sait tous que c'est pas l'âge où on se lave le plus, donc faudra vraiment communiquer là-dessus plus que sur le lavage toutes les 5 minutes dans l'établissement...
Heu... loin de moi l'idée de casser ce beau raisonnement, mais qu'est-ce qu'on fait des élèves contaminés ? Parce qu'une douche en rentrant ne va pas suffire à protéger leur famille, et si les élèves ne respectent pas les mesures de distanciation sociale, la contamination va vite être générale.
- roxanneOracle
J'ai reçu un mail de la maîtresse de mon fils (qui a une pathologie cardiaque) me disant qu'elle me tiendrait au courant des protocoles mis en place notamment pour les enfants avec des problèmes de santé. Je ne sais pas si c'est une demande institutionnelle , s'ils font le point sur les enfants "à risque".
- Pat BÉrudit
Pontorson50 a écrit:
Pour les écoles quand même, les élèves eux-mêmes n'ont pas été les cibles du coronavirus (2 morts), c'est plus en tant que vecteurs que la question se pose. De ce point de vue, la barre sanitaire ne doit pas être la même sur les rapports des élèves entre eux, que sur les rapports entre adultes et d'élève à adulte (dans l'autre sens, il n'y a quasi aucun risque).
Dit autrement, si les élèves, hors contact avec adultes, ne respectent pas la barrière sanitaire, tant pis : l'enjeu c'est comment la transmission risque de se faire trop vite aux adultes dans ou hors de l'école. Hors de l'école, c'est pas bien compliqué : que l'élève se douche complètement dès qu'il franchit le seuil de son logement (pas attendre d'aller dormir, ce qui pour les jeunes enfants est pas évident; là, la chaleur estivale va jouer pour nous pour une fois). Mais l'adolescence, on sait tous que c'est pas l'âge où on se lave le plus, donc faudra vraiment communiquer là-dessus plus que sur le lavage toutes les 5 minutes dans l'établissement... Dans l'école, c'est bien dans les salles où sont les adultes qu'il faut gérer, surtout qu'on ne peut effectivement pas tout faire.
Donc il vaut mieux à mon sens que les adultes ne bougent pas sans arrêt dans l'établissement, et que ce soit les élèves entre eux. Mieux vaut que le prof ou le surveillant reste le plus possible au même endroit plutôt que de voler de salle en salle comme je l'ai lu ci-dessus. Ce sont les adultes qu'il faut d'abord protéger. D'où l'impératif unanime d'avoir très peu d'élèves en salle et dans l'établissement.
C'est parce que le bilan montre que la mort épargne quasi tous les mineurs (2 décès en France ), qu'il semble possible de rouvrir les écoles et de s'appuyer sur les écoliers pour diffuser le virus (car il faut bien que ça se fasse!) sans casse ( c'est une partie de l'objectif, qu'on ne va évidemment pas annoncer au 20h!). Si le virus tuait autant à ces âges qu'au mien, je me mettrais en grève plutôt que de participer à ça car effectivement, il est improbable de parvenir à une distanciation physique entre les élèves en dehors des cours. Mais ce n'est pas ça le problème.
L'enjeu, c'est que si les élèves se contaminent entre eux, alors ils contamineront leurs parents. Un douche, c'est totalement absurde de penser que ça changera quoi que ce soit ; l'air qu'ils expirent est plus contagieux... ou alors il faut les faire vivre dans leur chambre sans contact avec leurs parents ?
C'est ça, le souci de cette réouverture. et si nos dirigeants avaient un minimum d'honnêteté, ils étudieraient le cas du japon et s'en inspireraient, au lieu de mettre en avant UNE minuscule étude portant sur UN enfant...
- anthinéaGuide spirituel
Les personnes à risques, les proches de personnes à risques,
Comment vous sentez-vous ?
Voilà, j’ai depuis peu deux certificats attestant de mes multiples pathologies me rendant haut risque covid et un autre disant que mon fils a une pathologie pulmonaire le rendant à risque ( en fait cette attestation est un peu exagérée mais c’est pour me protéger MOi).
Je pensais que cela apaiserait mes angoisses mais je me retrouve à me demander quoi en faire. Je culpabilise de lâcher les collègues, mes élèves. J’ai peur qu’elle ne serve à rien ( Bien que Blanquer l’a encore dit ). Je me dis que c’est exagéré, que ma région est peu touchée.
Je culpabilise de lâcher ma chef. Bon, je l’avais prévenue de mon angoisse de reprendre et que j’irai vérifier chez un médecin si j’étais à risque ou pas.
C’est fou quand même cette période est vraiment très anxiogène pour tous. C’est fou aussi que malgré le fait que tout le monde nous méprise, on en vienne à culpabiliser...
Comment vous sentez-vous ?
Voilà, j’ai depuis peu deux certificats attestant de mes multiples pathologies me rendant haut risque covid et un autre disant que mon fils a une pathologie pulmonaire le rendant à risque ( en fait cette attestation est un peu exagérée mais c’est pour me protéger MOi).
Je pensais que cela apaiserait mes angoisses mais je me retrouve à me demander quoi en faire. Je culpabilise de lâcher les collègues, mes élèves. J’ai peur qu’elle ne serve à rien ( Bien que Blanquer l’a encore dit ). Je me dis que c’est exagéré, que ma région est peu touchée.
Je culpabilise de lâcher ma chef. Bon, je l’avais prévenue de mon angoisse de reprendre et que j’irai vérifier chez un médecin si j’étais à risque ou pas.
C’est fou quand même cette période est vraiment très anxiogène pour tous. C’est fou aussi que malgré le fait que tout le monde nous méprise, on en vienne à culpabiliser...
- *Ombre*Grand sage
beaverforever a écrit:
Qu'on se comprenne bien, je ne dis pas qu'il faut reprendre le travail à tout prix dans n'importe quelle condition. D'un point de vue pédagogique, je pense qu'il serait mieux de reprendre en septembre. Par contre, je suis inquiet de l'augmentation du risque d'une crise économique cataclysmique et je suis encore plus inquiet que peu de personnes semblent envisager sérieusement cette éventualité.
C'est drôle, j'aurais justement le raisonnement inverse.
Les circonstances étant ce qu'elles sont, si (et seulement si) les conditions sanitaires le permettaient, cela ne me choquerait pas du tout que nous reprenions en mai, voire en juin. Certes, nous ne ferions pas la même chose que d'habitude, mais il me semble que nous conservons le devoir d'aider au mieux les enfants que nous avons sous notre responsabilité à développer leurs connaissances, leur raisonnement. Dans le cas présent, cela passerait par la consolidation de tout ce qui aura été fait pendant le confinement, la reprise de bonnes habitudes de travail importantes elles aussi, la réaffirmation des méthodes. Nous ne serions certes plus dans les programmes à proprement parler (quoi d'étonnant vu les circonstances ?) mais cela ne veut pas dire faire garderie. Ce travail de remise à flots me paraît important et faisant pleinement partie de nos missions. Je ne vois pas en quoi celles-ci seraient dévoyées par une reprise tardive, ni par des conditions complexes et inédites. Le coeur de notre mission resterait le même.
Ce qui m'inquiète, c'est bien le risque de 2e effet kiss kool avec une reprise prématurée. Je le redoute pour les soignants, bien sûr, étant donné ma situation personnelle. Mais je pense que ce serait aussi dramatique sur le plan économique, et très difficile sur le plan humain s'il fallait relancer une nouvelle longue période de confinement, avec l'impression de cauchemar sans fin que cela susciterait.
Je ne prétends guère savoir ce qu'il faut faire. J'éprouve un grand désarroi. Et je comprends l'exaspération des soignants à qui l'ont a demandé des sacrifices colossaux et qui ont l'impression qu'après les avoir applaudis (ça leur fait une belle jambe), on est prêt à ruiner ces efforts par impatience, quitte à leur demander de remettre ça ensuite, le plus naturellement du monde.
Merci à tous ceux qui ont laissé un petit mot à l'attention de Monsieur : c'est transmis.
- WinmarNiveau 5
beaverforever a écrit:Il est bien évident que je n'envisage qu'une reprise que si les conditions sanitaires sont acceptables. Rouvrir les écoles pour créer une deuxième vague n'a aucun sens et serait dangereux.amour a écrit:Il ne s'agit pas d'honneur, mais d'éthique, et de refuser de mettre en danger des familles, ce qui suppose d'obtenir des garanties sanitaires pour une reprise des cours en présentiel. Le bien être, avant tout, suppose d'être en vie, et si possible, à mon avis, pas en deuil.
Je ne crois pas que qui que ce soit ici sous-estime, non pas le risque, mais la possible catastrophe économique. Seulement la vie passe avant tout, pour beaucoup je crois, et pour moi aussi. Et la reprise des cours en mai ne semble pas pouvoir faciliter la reprise économique tant que cela, étant donné ce que l'on sait pour le moment. Mais j'aimerais avoir accès à des données contraires, si elles existent et que tu peux les partager.
D'après l'OFCE, c'est 1.2 million d'emplois qui sont directement empêchés par l'arrêt des écoles, environ 7 milliards d'euros par mois en moins sur le PIB. C'est loin d'être négligeable. Et cela, sans compter les effets indirects : télétravail peu productif quand les parents doivent faire les enseignants de leurs enfants.
Ensuite, on est bien d'accord qu'il n'y a pas de solution idéale, mais disons qu'il me semble qu'il ne faudrait pas se tromper dans la hiérarchie des dangers : 500 000 morts en France, 8 à 10 points de PIB en moins, une crise cataclysmique VS travailler en mode dégradé dans les établissements scolaires pendant deux mois. Cela me semble des alternatives qui ne sont pas du même ordre de grandeur.
Qu'on se comprenne bien, je ne dis pas qu'il faut reprendre le travail à tout prix dans n'importe quelle condition. D'un point de vue pédagogique, je pense qu'il serait mieux de reprendre en septembre. Par contre, je suis inquiet de l'augmentation du risque d'une crise économique cataclysmique et je suis encore plus inquiet que peu de personnes semblent envisager sérieusement cette éventualité.
D'où vient ce nombre de 500 000 morts ?
Sur le risque de crise économique cataclysmique, c'est à discuter. C'est sûr que nous sommes au début d'une crise de grande ampleur qui risque de durer vu l’incertitude concernant la durée de la pandémie. Est-ce que ce sera l'effondrement généralisé ? Il me semble qu'il y a encore une marge. Tant que les États peuvent maintenir l'approvisionnement alimentaire et des services de base, j'imagine qu'on pourra s'adapter mais c'est sûr que ça va tanguer sévère.
- Madame-de-PierreHabitué du forum
Tu n'as pas à culpabiliser. Si tu as des maladies contre-indiquées avec le Covid il ne vaut mieux pas prendre de risque, personne (de bien) ne t'en voudra à ton travail de ne pas te déplacer. Perso si je me retrouve à devoir prendre en charge des élèves de collègue à risque je trouverais ça normal et je ne leur en voudrais absolument pas.anthinéa a écrit:Les personnes à risques, les proches de personnes à risques,
Comment vous sentez-vous ?
Voilà, j’ai depuis peu deux certificats attestant de mes multiples pathologies me rendant haut risque covid et un autre disant que mon fils a une pathologie pulmonaire le rendant à risque ( en fait cette attestation est un peu exagérée mais c’est pour me protéger MOi).
Je pensais que cela apaiserait mes angoisses mais je me retrouve à me demander quoi en faire. Je culpabilise de lâcher les collègues, mes élèves. J’ai peur qu’elle ne serve à rien ( Bien que Blanquer l’a encore dit ). Je me dis que c’est exagéré, que ma région est peu touchée.
Je culpabilise de lâcher ma chef. Bon, je l’avais prévenue de mon angoisse de reprendre et que j’irai vérifier chez un médecin si j’étais à risque ou pas.
C’est fou quand même cette période est vraiment très anxiogène pour tous. C’est fou aussi que malgré le fait que tout le monde nous méprise, on en vienne à culpabiliser...
- MathadorEmpereur
Sauf que ton employeur, ce n'est ni tes élèves ni ta principale.anthinéa a écrit:Je pensais que cela apaiserait mes angoisses mais je me retrouve à me demander quoi en faire. Je culpabilise de lâcher les collègues, mes élèves. J’ai peur qu’elle ne serve à rien ( Bien que Blanquer l’a encore dit ). Je me dis que c’est exagéré, que ma région est peu touchée.
Je culpabilise de lâcher ma chef. Bon, je l’avais prévenue de mon angoisse de reprendre et que j’irai vérifier chez un médecin si j’étais à risque ou pas.
C'est le ministère dit de l'Éducation nationale et de la Jeunesse.
Qui se fout ouvertement de toi.
Qui est prêt à relancer l'épidémie pour envoyer des élèves apprendre que dalle, et donc te mettre en danger même si tu ne reviens pas au collège.
Qui n'a toujours pas concrétisé la demi-heure de français supplémentaire en 3ème pourtant annoncée dans les médias.
Qui fait partie d'un gouvernement qui n'a toujours pas retiré le projet de démolition de nos pensions.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- micaschisteMonarque
Une ancienne ministre de l'éducation nationale sur les ondes demain. Va-t-elle donner son avis ?
- Spoiler:
Demain dans #Le79Inter de @LeaSalame et @ndemorand :
— France Inter (@franceinter) April 22, 2020
- à 7h50 : Philippe Whal,
PDG de @GroupeLaPoste
- à 8h20 : @najatvb, ancienne ministre de l’Education nationale, Directrice France de l’ONG @ONE_Fr pic.twitter.com/DfU3YLTjoP
_________________
"Il ne sert à rien à l'homme de gagner la Lune s'il vient à perdre la Terre". François Mauriac
"Pick a star in the dark horizon and follow the light "
- barègesÉrudit
Winmar a écrit:
Sur le risque de crise économique cataclysmique, c'est à discuter. C'est sûr que nous sommes au début d'une crise de grande ampleur qui risque de durer vu l’incertitude concernant la durée de la pandémie. Est-ce que ce sera l'effondrement généralisé ? Il me semble qu'il y a encore une marge. Tant que les États peuvent maintenir l'approvisionnement alimentaire et des services de base, j'imagine qu'on pourra s'adapter mais c'est sûr que ça va tanguer sévère.
Bearforever, quels seraient tes points d'affolement ? [à discuter sur le fil "crise économique" ? Mais ça m'intéresse. tout le monde est inquiet mais sans m'y connaître je ne sais pas non plus déceler ce qui devrait nous faire paniquer].
- chmarmottineGuide spirituel
anthinéa a écrit:Les personnes à risques, les proches de personnes à risques,
Comment vous sentez-vous ?
Voilà, j’ai depuis peu deux certificats attestant de mes multiples pathologies me rendant haut risque covid et un autre disant que mon fils a une pathologie pulmonaire le rendant à risque ( en fait cette attestation est un peu exagérée mais c’est pour me protéger MOi).
Je pensais que cela apaiserait mes angoisses mais je me retrouve à me demander quoi en faire. Je culpabilise de lâcher les collègues, mes élèves. J’ai peur qu’elle ne serve à rien ( Bien que Blanquer l’a encore dit ). Je me dis que c’est exagéré, que ma région est peu touchée.
Je culpabilise de lâcher ma chef. Bon, je l’avais prévenue de mon angoisse de reprendre et que j’irai vérifier chez un médecin si j’étais à risque ou pas.
C’est fou quand même cette période est vraiment très anxiogène pour tous. C’est fou aussi que malgré le fait que tout le monde nous méprise, on en vienne à culpabiliser...
Moi, je suis à risque sans faire partie des catégories officielles, ce qui est particulièrement angoissant car j'ai peur qu'on me refuse de rester chez moi.
SI je peux rester à la maison, je ne culpabiliserai absolument pas pour le boulot, mais j'aurai du mal à me faire à l'idée qu'en fait tous les membres de la famille devront eux aussi rester à la maison, en particulier ma grande qui doit passer l'oral de français.
- CleroliDoyen
+1 Je remets l'info que j'avais postée ce matin car elle illustre ce que tu écrisPat B a écrit: et si nos dirigeants avaient un minimum d'honnêteté, ils étudieraient le cas du japon et s'en inspireraient, au lieu de mettre en avant UNE minuscule étude portant sur UN enfant...
SourceRTBF a écrit:Les écoles et espaces publics: le cas de Hokkaido au Japon
L'île d'Hokkaido, au nord du Japon, avait rouvert ses écoles progressivement depuis le 6 avril, après trois semaines de fermeture. Le coronavirus semblait dompté, il ne restait plus que quelques cas déclarés chaque jour.
Il y a une semaine, les écoles d'Hokkaido ont pourtant dû refermer leurs portes. Les autorités ont déclaré à nouveau l'état d'urgence. En une semaine, plus d'une centaine de contaminations ont été constatées chez des personnes qui ne s'étaient pas rendues à l'étranger récemment.
J'aimerais qu'on m'explique comment ces personnes ont été contaminées puisque les enfants ne sont pas vecteurs de transmission ....
- Pontorson50Fidèle du forum
Danska a écrit:Pontorson50 a écrit:Dit autrement, si les élèves, hors contact avec adultes, ne respectent pas la barrière sanitaire, tant pis : l'enjeu c'est comment la transmission risque de se faire trop vite aux adultes dans ou hors de l'école. Hors de l'école, c'est pas bien compliqué : que l'élève se douche complètement dès qu'il franchit le seuil de son logement (pas attendre d'aller dormir, ce qui pour les jeunes enfants est pas évident; là, la chaleur estivale va jouer pour nous pour une fois). Mais l'adolescence, on sait tous que c'est pas l'âge où on se lave le plus, donc faudra vraiment communiquer là-dessus plus que sur le lavage toutes les 5 minutes dans l'établissement...
Heu... loin de moi l'idée de casser ce beau raisonnement, mais qu'est-ce qu'on fait des élèves contaminés ? Parce qu'une douche en rentrant ne va pas suffire à protéger leur famille, et si les élèves ne respectent pas les mesures de distanciation sociale, la contamination va vite être générale.
Pour les ados qui rentrent seuls, si. Pour ceux qui rentrent en car, aussi. Pour les autres, soit ils sont raccompagnés à pied, et on doit pouvoir tenir la distanciation mieux qu'à l'école pour le coup ; soit, et là il y a un trou dans la raquette c'est vrai, ceux qui reprennent le véhicule familial doivent se taire à bord, pas simple. Pour tous ceux qui peuvent ne pas ramener leurs enfants en voiture, qui le font par confort, peut-être le moment n'est pas mal choisi pour essayer mieux, c'est l'été après tout.
Je rappelle que les parents qui ne veulent pas prendre le risque n'ont pas obligation de remettre l'enfant à l'école pour six à sept semaines, et la façon dont l'enfant peut se laver ou pas avant de retrouver ses proches peut tout à fait être un critère de décision. Il y en aura des bien plus loufoques.
Sinon, si nous sommes absolument convaincus que la distanciation sociale est à la fois impossible et dangereuse une fois l'élève dehors, alors tant que nous n'avons aucun syndicat de soignants pour nous appuyer à fond sur ce point, je ne vois pas ce que nous pouvons faire pour être sûrs de motiver notre refus scientifiquement.
Enfin c'est peut-être à cause de ce point là que la rectrice de Strasbourg citée ce matin ne voulait pas rouvrir les maternelles, là ma "démonstration" pêche.
- henrietteMédiateur
Tu nous diras ? Moi, je ne peux pas l'écouter - contre-indication absolue, j'ai développé une intolérance depuis la réforme du collège.micaschiste a écrit:Une ancienne ministre de l'éducation nationale sur les ondes demain. Va-t-elle donner son avis ?
- Spoiler:
Demain dans #Le79Inter de @LeaSalame et @ndemorand :
— France Inter (@franceinter) April 22, 2020
- à 7h50 : Philippe Whal,
PDG de @GroupeLaPoste
- à 8h20 : @najatvb, ancienne ministre de l’Education nationale, Directrice France de l’ONG @ONE_Fr pic.twitter.com/DfU3YLTjoP
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- PaleoprofFidèle du forum
Ne culpabilise surtout pas, Anthinéa, c'est le mode de fonctionnement de notre employeur : compter sur notre culpabilisation permanente de bon élève.
Et comme on dit: les personnes indispensables finissent elles aussi au cimetière.
Et comme on dit: les personnes indispensables finissent elles aussi au cimetière.
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Je construis ma suite......
- DanskaProphète
Pontorson50 a écrit:Danska a écrit:Pontorson50 a écrit:Dit autrement, si les élèves, hors contact avec adultes, ne respectent pas la barrière sanitaire, tant pis : l'enjeu c'est comment la transmission risque de se faire trop vite aux adultes dans ou hors de l'école. Hors de l'école, c'est pas bien compliqué : que l'élève se douche complètement dès qu'il franchit le seuil de son logement (pas attendre d'aller dormir, ce qui pour les jeunes enfants est pas évident; là, la chaleur estivale va jouer pour nous pour une fois). Mais l'adolescence, on sait tous que c'est pas l'âge où on se lave le plus, donc faudra vraiment communiquer là-dessus plus que sur le lavage toutes les 5 minutes dans l'établissement...
Heu... loin de moi l'idée de casser ce beau raisonnement, mais qu'est-ce qu'on fait des élèves contaminés ? Parce qu'une douche en rentrant ne va pas suffire à protéger leur famille, et si les élèves ne respectent pas les mesures de distanciation sociale, la contamination va vite être générale.
Pour les ados qui rentrent seuls, si. Pour ceux qui rentrent en car, aussi.
Mais enfin, tu réalises bien que ces ados vont être contaminés, porteurs du virus ?
Si une douche suffit à guérir les malades ou à les rendre non contagieux, moi je dis qu'on vient de perdre bêtement deux mois !
- WinmarNiveau 5
anthinéa a écrit:Les personnes à risques, les proches de personnes à risques,
Comment vous sentez-vous ?
Voilà, j’ai depuis peu deux certificats attestant de mes multiples pathologies me rendant haut risque covid et un autre disant que mon fils a une pathologie pulmonaire le rendant à risque ( en fait cette attestation est un peu exagérée mais c’est pour me protéger MOi).
Je pensais que cela apaiserait mes angoisses mais je me retrouve à me demander quoi en faire. Je culpabilise de lâcher les collègues, mes élèves. J’ai peur qu’elle ne serve à rien ( Bien que Blanquer l’a encore dit ). Je me dis que c’est exagéré, que ma région est peu touchée.
Je culpabilise de lâcher ma chef. Bon, je l’avais prévenue de mon angoisse de reprendre et que j’irai vérifier chez un médecin si j’étais à risque ou pas.
C’est fou quand même cette période est vraiment très anxiogène pour tous. C’est fou aussi que malgré le fait que tout le monde nous méprise, on en vienne à culpabiliser...
De toute manière, tu continueras à faire l'enseignement à distance donc tu feras ta part du travail collectif.
ça serait stupide de risquer sa santé voire plus pour un mois de simili-activités pédagogiques.
Ta culpabilité vient sûrement de ta haute conscience professionnelle, un je-m’en-foutiste ne s'en encombrerait pas.
Et puis faire la nique à tous ceux, notamment dans les médias, qui reprennent le bashing anti-prof, ça n'a pas de prix.
- anthinéaGuide spirituel
C’est ça.
Culpabilité induite !
Allez, je l’utilise ce certificat !
Quand on pense que j’ai dû télé consulter car j’avais trop peur d’aller chez mon médecin en ville.
Qui vivra, verra. Ma chef décidera.
Culpabilité induite !
Allez, je l’utilise ce certificat !
Quand on pense que j’ai dû télé consulter car j’avais trop peur d’aller chez mon médecin en ville.
Qui vivra, verra. Ma chef décidera.
- beaverforeverNeoprof expérimenté
Population * 70% (taux d'immunité de groupe)*0.5% (taux de mortalité actuellement constaté)*2(Surcharge des hôpitaux). Il s'agit en gros d'estimer le pire. On est sans doute déjà en-dessous, puisque l'on a déjà sauvé des malades graves car les hôpitaux n'ont pas été complètement submergés par la première vague. Mais, si on atteint l'immunité de groupe sans vaccin, on s'approche de 200 000 morts.Winmar a écrit:D'où vient ce nombre de 500 000 morts ?
L'idée que je voulais mettre en avant est que le pire scénario nous conduit à un ordre de grandeur de 250 000 à 500 000 morts, soit un enjeu majeur.
Tout ce que je dis, c'est que la probabilité d'une crise cataclysmique vient de fortement augmenter. Cette probabilité reste faible, mais il me semble que c'est une possibilité qui doit être prise en compte dans les décisions collectives et individuelles.Winmar a écrit:Sur le risque de crise économique cataclysmique, c'est à discuter. C'est sûr que nous sommes au début d'une crise de grande ampleur qui risque de durer vu l’incertitude concernant la durée de la pandémie. Est-ce que ce sera l'effondrement généralisé ? Il me semble qu'il y a encore une marge. Tant que les États peuvent maintenir l'approvisionnement alimentaire et des services de base, j'imagine qu'on pourra s'adapter mais c'est sûr que ça va tanguer sévère.
- Clecle78Bon génie
Moi aussi j'ai pris rendez vous
- anthinéaGuide spirituel
Clecle78 a écrit:Moi aussi j'ai pris rendez vous
J’ai dit à ma copine dont le médecin voulait lui faire un arrêt maladie d’y aller aussi.
On discutait tout à l’heure. Elle est de plus en plus angoissée par la reprise et depuis qu’on lui a annoncé être à risque. Elle veut appeler notre chef. Je vais le faire aussi.
Comme ça, dès la rentrée, elle pourra s’organiser sans nous ou en fonction de nous.
Cela ne me gênerait pas de gérer des groupes en distanciel même si ce sont pas les miens et avec des consignes.
- MyrtilleNiveau 9
anthinéa a écrit:Les personnes à risques, les proches de personnes à risques, Comment vous sentez-vous ?
Ne culpabilise pas, Anthinéa. Mon fils est fragile mais il n'entre pas dans la liste. Je vais voir ce que me dit mon médecin. Je ne me vois pas prendre le métro, le train, voir des dizaines d'élèves et le prendre dans mes bras en sortant de chez l'assistante maternelle... Pas envie de lui refiler ce fichu virus...
- MoonchildSage
Isis39 a écrit:Un clavier, ça va supporter le gel hydroalcoolique toutes les heures ??
Et les mains, ça va supporter le gel hydroalcoolique toutes les heures ?
A Tuin a écrit:Jenny a écrit:Qui surveillera les élèves pendant le changement de salles ?
Chez nous, les élèves ont leur salle, on les fait ressortir dans le couloir, mais ils seront à nouveau en contact ou certains collègues les laissent dans la salle (et là c’est un chaos monstre),
Pour des adultes la question ne se poserait pas trop, les gens se tiendraient aux bonnes distances. Mais des jeunes de lycée n'en auront rien à faire, puisque leur discours sera individualiste comme pour beaucoup de choses : "c'est pas grave, de toute façon on n'est pas beaucoup touchés par ce virus".
Pourtant, j'ai pu observer que ça ne marche pas terrible dans les supermarchés de ma ville ; et moi le premier j'ai beaucoup de mal à tenir ces distances entre les rayons exigus des magasins.
Les locaux des établissements scolaires non plus n'ont pas été conçus pour éviter la promiscuité donc, même avec la meilleure volonté du monde, la distanciation ne pourra pas être respectée.
Pontorson50 a écrit:Pour les écoles quand même, les élèves eux-mêmes n'ont pas été les cibles du coronavirus (2 morts), c'est plus en tant que vecteurs que la question se pose. De ce point de vue, la barre sanitaire ne doit pas être la même sur les rapports des élèves entre eux, que sur les rapports entre adultes et d'élève à adulte (dans l'autre sens, il n'y a quasi aucun risque).
Dit autrement, si les élèves, hors contact avec adultes, ne respectent pas la barrière sanitaire, tant pis : l'enjeu c'est comment la transmission risque de se faire trop vite aux adultes dans ou hors de l'école. Hors de l'école, c'est pas bien compliqué : que l'élève se douche complètement dès qu'il franchit le seuil de son logement (pas attendre d'aller dormir, ce qui pour les jeunes enfants est pas évident; là, la chaleur estivale va jouer pour nous pour une fois). Mais l'adolescence, on sait tous que c'est pas l'âge où on se lave le plus, donc faudra vraiment communiquer là-dessus plus que sur le lavage toutes les 5 minutes dans l'établissement... Dans l'école, c'est bien dans les salles où sont les adultes qu'il faut gérer, surtout qu'on ne peut effectivement pas tout faire.
Donc il vaut mieux à mon sens que les adultes ne bougent pas sans arrêt dans l'établissement, et que ce soit les élèves entre eux. Mieux vaut que le prof ou le surveillant reste le plus possible au même endroit plutôt que de voler de salle en salle comme je l'ai lu ci-dessus. Ce sont les adultes qu'il faut d'abord protéger. D'où l'impératif unanime d'avoir très peu d'élèves en salle et dans l'établissement.
C'est parce que le bilan montre que la mort épargne quasi tous les mineurs (2 décès en France ), qu'il semble possible de rouvrir les écoles et de s'appuyer sur les écoliers pour diffuser le virus (car il faut bien que ça se fasse!) sans casse ( c'est une partie de l'objectif, qu'on ne va évidemment pas annoncer au 20h!). Si le virus tuait autant à ces âges qu'au mien, je me mettrais en grève plutôt que de participer à ça car effectivement, il est improbable de parvenir à une distanciation physique entre les élèves en dehors des cours. Mais ce n'est pas ça le problème.
Il n'y a pour l'instant aucune certitude sur la non-contagiosité des enfants. Et quand bien même ce serait vrai, rien n'assure que ce serait aussi le cas pour les adolescents. Toute la suite du raisonnement repose sur ce double pari.
- Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Éducation Nationale
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