- PaleoprofFidèle du forum
Oui, je suis d'accord, il me semble d'ailleurs que je l'ai déjà souligné dans un post précédent, mais implicitement, nombreux sont ceux qui s'accordent à dire que c'est le pari du gouvernement.
- TangledingGrand Maître
C'est pourtant le pari qu'a proposé la directrice de Santé Publique France à l'assemblée.*Ombre* a écrit:À l'heure qu'il est, on ne sait pas du tout si l'immunité serait acquise à vie, comme pour la varicelle, ou quelques jours, comme pour la gastro. Ce pari serait donc très dangereux.
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"Never complain, just fight."
- Plutôt que de se battre pour des miettes et des contraintes:
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- CathEnchanteur
Flo44 a écrit:L'idée c'est de ne pas les grouper du tout. Dès qu'ils arrivent, on leur dit d'aller dans la salle. Un ou deux surveillants sont dans la cour pour surveiller et éviter les attroupements. Et le premier professeur de la journée est dans la salle ou dans le couloir pour les accueilir. Comme ça se passe en lycée, ou à l'université (ou comme c'était dans mon collège). Je ne vois pas ce qui l'empêcherait...marypop a écrit:
Une fois les élèves groupés (mais en respectant les distances ...) dans la cour, les faire aller dans leur salle, c'est une formalité...
La durée de vie du virus, en suspension dans l'air et sur les surfaces ? (et sous les semelles, semble-t-il).
Seul le 1er groupe passant par un couloir donné serait protégé (à supposer que personne ne soit passé par là un temps x avant).
Ensuite chaque groupe risquerait de profiter des miasmes du groupe précédent.
Il faudrait attendre un temps x entre deux passages, ce qui étalerait considérablement les choses, sans compter la vie sco en train de canaliser le groupe suivant qui piafferait d'impatience.
Même chose à la sortie.
- PaleoprofFidèle du forum
Consulter les guides pratiques par métier mis en ligne par le gouvernement est fort instructif:
https://travail-emploi.gouv.fr/le-ministere-en-action/coronavirus-covid-19/proteger-les-travailleurs/article/fiches-conseils-metiers-et-guides-pour-les-salaries-et-les-employeurs
Par exemple, celui "travail dans un commerce de détail" (aucun ne se rapproche de notre métier, mais pour celui-ci en particulier il est question de devoir partager du matériel et de cotoyer un nombre non négligeable de personnes dans une journée, un peu comme nous) indique :
→ Si possible, laissez les portes ouvertes pour limiter les contacts avec les
poignées et à condition que cela n’empêche pas de réguler les accès au
magasin.
→ Mettez en permanence à disposition, sur ou à proximité des postes de
travail, y compris vestiaires et salles de pauses, des consommables : gel
hydroalcoolique, lingettes, savon, essuie-tout, sacs-poubelle, boîte de
mouchoirs en papier, par personne.
→ Attribuez dans la mesure du possible des outils de travail individuels.
→ Établissez, si possible, un sens de circulation unique pour éviter que les
personnes se croisent.
→ Matérialisez par marquage au sol ou tout autre moyen la mesure
d’1 mètre minimum de distanciation sociale.
https://travail-emploi.gouv.fr/le-ministere-en-action/coronavirus-covid-19/proteger-les-travailleurs/article/fiches-conseils-metiers-et-guides-pour-les-salaries-et-les-employeurs
Par exemple, celui "travail dans un commerce de détail" (aucun ne se rapproche de notre métier, mais pour celui-ci en particulier il est question de devoir partager du matériel et de cotoyer un nombre non négligeable de personnes dans une journée, un peu comme nous) indique :
→ Si possible, laissez les portes ouvertes pour limiter les contacts avec les
poignées et à condition que cela n’empêche pas de réguler les accès au
magasin.
→ Mettez en permanence à disposition, sur ou à proximité des postes de
travail, y compris vestiaires et salles de pauses, des consommables : gel
hydroalcoolique, lingettes, savon, essuie-tout, sacs-poubelle, boîte de
mouchoirs en papier, par personne.
→ Attribuez dans la mesure du possible des outils de travail individuels.
→ Établissez, si possible, un sens de circulation unique pour éviter que les
personnes se croisent.
→ Matérialisez par marquage au sol ou tout autre moyen la mesure
d’1 mètre minimum de distanciation sociale.
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Je construis ma suite......
- lucBNiveau 9
Tiens, ça m'est arrivé la semaine avant de confiner. Une élève de 4°, devant le bureau tousse dans son coude en ouvrant de grands yeux inquiets et me dit tout de suite, car je venais de m'arrêter de parler et la regardais, pure réflexe un peu psychotique à ce moment-là : " Vous avez vu, direct dans le coude" et elle éclate de rire ... en me postillonnant dessus. Elle s'est confondue en excuses à la fin du cours.Flo44 a écrit:mafalda16 a écrit:
En fait, on trouve une nouvelle solution, mais on en trouvera jamais assez pour tout mettre sous contrôle...
Tout, c'est clairement impossible.
Je pense que l'idée c'est d'agir là où c'est le plus efficace. Par exemple, il vaut mieux faire porter les efforts sur la distance entre personnes (parce que si tu respires les gouttelettes, c'est direct dans l'organisme) et sur l'hygiène des mains de tout le monde que sur le ramassage des copies qui est nettement moins risqué, ou sur une désinfection du sol (les tables c'est différent si les élèves les partagent).
Tiens, d'ailleurs personne n'a évoqué le sujet : que faire si un élève tousse? (ou un collègue?).
Il y a deux semaines, elle m'envoie un mail sur l'ENT pour prendre de mes nouvelles, hors télétravail.
Elle venait de passer une sale semaine : positive au covid19 et alitée, fièvre, etc...
J'en ris ( jaune quand même ) aujourd'hui, mais en me souvenant de cela, je ne pense pas y retourner le 18, sauf si... mais là, je rêve.
- TivinouDoyen
*Ombre* a écrit:Si cela intéresse qqn, voici le point de vue d'un soignant. Ce n'est que l'opinion d'un individu, à prendre comme telle, mais fondée sur des réalités dont nous n'avons pas toujours conscience.
Depuis plus de deux mois (parce que le coup de feu à l'hôpital ne date pas du confinement), Monsieur est perpétuellement sur la brèche. Il est régulièrement obligé de retourner travailler sur ses jours de repos. Aujourd'hui, il est fatigué et stressé.
Il faut ajouter à cela la colère accumulée face aux conditions de travail. Dans son service, cela fait seulement deux ou trois semaines qu'ils ont des masques. Ils manquent de tout un tas de choses (et encore, nous sommes dans une région plutôt épargnée). Leur propre sécurité n'est pas assurée correctement.
Alors quand il a entendu parler de la réouverture des écoles, il a explosé. On n'a pas assez de masques. On n'a pas de tests. On n'a aucun recul sur l'éventuelle immunité acquise contre le virus. On n'a pas de vision claire de l'évolution de l'épidémie. Il semble qu'il y ait un effet de plateau dans la courbe, mais rien n'indique de façon certaine qu'au 11 mai, la courbe épidémiologique sera redescendue suffisamment pour éviter une nouvelle propagation. Il me cite les cas de seconde vague dans différents pays.
Je suis mal placée pour faire la part, dans ce discours, de ce qui est objectif et de ce qui relève de la fatigue et d'une angoisse bien compréhensibles. Mais quand bien même, cela aussi me semble à prendre en compte. Nos soignants sont à bout. Ils ne tiendront pas le choc d'une nouvelle vague. Alors je dois dire que, même si, à titre personnel, j'ai envie de reprendre, de retrouver mes élèves, de voir ma fille retrouver ses copines et sa joie de vivre, je dois dire que je partage l'inquiétude de mon mari. Le pire serait de faire n'importe quoi au dernier moment, par précipitation, de ruiner deux mois de sacrifices et de devoir recommencer cet été, en pleine canicule, avec un personnel soignant à genoux.
Merci pour le témoignage. Courage à M. Ombre!
- marypopNiveau 9
Flo44 a écrit:L'idée c'est de ne pas les grouper du tout. Dès qu'ils arrivent, on leur dit d'aller dans la salle. Un ou deux surveillants sont dans la cour pour surveiller et éviter les attroupements. Et le premier professeur de la journée est dans la salle ou dans le couloir pour les accueilir. Comme ça se passe en lycée, ou à l'université (ou comme c'était dans mon collège). Je ne vois pas ce qui l'empêcherait...marypop a écrit:
Une fois les élèves groupés (mais en respectant les distances ...) dans la cour, les faire aller dans leur salle, c'est une formalité...Je dois dire que j'ai plus en tête d'éviter de transporter du virus d'un endroit à l'autre que d'éviter de me salir les mains. Avant la fermeture, je me lavais systématiquement les mains à chaque déplacement, et j'avais un circuit dans mes poches pour les objets "sales" et "propres" (une poche "sale " et une "propre") et quand c'était possible : sale : main gauche, propre : main droite.marypop a écrit:
Et bien je ne suis pas d'accord du tout, les gants c'est pour ne pas salir tes mains, et donc ne pas te contaminer toi.
Il n'y a pas de meilleure solution à mon avis (ce n'est pas pour rien si les gens en mettent pour les drives, dans les services de santé et autre).
Parce que te laver les mains à chaque fois que tu touches un truc ... à moins que tu aies mis la main sur un filon de gel hydroalcoolique, moi je ne sais pas faire.
Par contre intellectuellement c'est fatiguant
Je comprends ta remarque sur les gants (et il est vrai que ça dissuade de se toucher le visage), mais si on veut éviter les contaminations en "promenant" le virus, ça veut dire changer de gants à chaque déplacement aussi, et savoir enlever les gants sans toucher l'extérieur (ça je n'y arrive pas, peut-être à cause de mes grosses paluches?), ou se laver les mains après les avoir enlevés...
Alors, je vais clarifier : pour moi tu mets une paire de gants quand tu entres dans ta salle faire cours, et tu les enlèves en partant ... dans la pratique, je ne suis pas experte, comme nous tous puisque nous sommes enseignants, pas professionnels de santé ...
Mais j'imagine que c'est comme ça qu'il faut procéder.
Tu te protèges déjà toi, et tu limites une contamination croisée.
Pour le "ne pas les grouper du tout" encore une fois, je ne visualise pas du tout comment le faire en pratique, surtout en collège et lycée.
Même si nous avons seulement 20% des élèves qui viennent (et on sait que ce sera plus que ça), ça fait 200 élèves, qui arrivent tous pour 8 heures le matin, et vont devoir passer les grilles, et aller rejoindre leur salle de classe. Pour moi, c'est un vrai casse-tête de ne pas les faire se croiser.
- Flo44Érudit
J'ai l'impression que vous êtes tellement ancrés dans vos schémas de pensée habituels que vous n'arrivez pas à imaginer autre chose. On ne fait pas passer des groupes, mais des individus. Si on les prend au fur et à mesure de l'entrée et qu'on ne les autorise pas à se grouper, ils pourront se croiser mais peu de temps. Il y a certes un peu de goutelettes en suspension, mais c'est pas le plus dangereux, elles retombent assez vite et c'est bon s'ils ne se suivent pas de trop près. Si les élèves étaient raisonnables on pourrait leur mettre un masque juste pour l'arrivée, la sortie, mais avant le lycée, bof.Cath a écrit:Flo44 a écrit:L'idée c'est de ne pas les grouper du tout. Dès qu'ils arrivent, on leur dit d'aller dans la salle. Un ou deux surveillants sont dans la cour pour surveiller et éviter les attroupements. Et le premier professeur de la journée est dans la salle ou dans le couloir pour les accueilir. Comme ça se passe en lycée, ou à l'université (ou comme c'était dans mon collège). Je ne vois pas ce qui l'empêcherait...marypop a écrit:
Une fois les élèves groupés (mais en respectant les distances ...) dans la cour, les faire aller dans leur salle, c'est une formalité...
La durée de vie du virus, en suspension dans l'air et sur les surfaces ? (et sous les semelles, semble-t-il).
Seul le 1er groupe passant par un couloir donné serait protégé (à supposer que personne ne soit passé par là un temps x avant).
Ensuite chaque groupe risquerait de profiter des miasmes du groupe précédent.
Il faudrait attendre un temps x entre deux passages, ce qui étalerait considérablement les choses, sans compter la vie sco en train de canaliser le groupe suivant qui piafferait d'impatience.
Même chose à la sortie.
J'ajoute qu'il faudrait évidemment éviter les déplacements en intercours, donc ce sont les professeurs qui se déplacent ensuite, pas les élèves (le moins possible)
- nonorenoNiveau 9
Tangleding a écrit:C'est pourtant le pari qu'a proposé la directrice de Santé Publique France à l'assemblée.*Ombre* a écrit:À l'heure qu'il est, on ne sait pas du tout si l'immunité serait acquise à vie, comme pour la varicelle, ou quelques jours, comme pour la gastro. Ce pari serait donc très dangereux.
Il faut croire que le virus est "dormant" ou que l'immunité est hyper courte, cf cet article de Reuters :
https://www.reuters.com/article/us-health-coronavirus-china-patients-ins/recovered-almost-chinas-early-patients-unable-to-shed-coronavirus-idUSKCN2240HI
Those patients all tested negative for the virus at some point after recovering, but then tested positive again, some up to 70 days later, the doctors said. Many have done so over 50-60 days.
Certes, ils ne sont pas majoritaires, mais il suffit d'une étincelle pour rallumer sans arrêt l'épidémie. Le virus peut se réveiller 70 jours après une guérison déclarée, ça promet.
Je connais moi-même une collègue, qui pensait être guérie, et qui a fait une rechute plus grave, seulement quelques semaines après sa "guérison".
- PaleoprofFidèle du forum
Flo44 a écrit:J'ai l'impression que vous êtes tellement ancrés dans vos schémas de pensée habituels que vous n'arrivez pas à imaginer autre chose. On ne fait pas passer des groupes, mais des individus. Si on les prend au fur et à mesure de l'entrée et qu'on ne les autorise pas à se grouper, ils pourront se croiser mais peu de temps. Il y a certes un peu de goutelettes en suspension, mais c'est pas le plus dangereux, elles retombent assez vite et c'est bon s'ils ne se suivent pas de trop près. Si les élèves étaient raisonnables on pourrait leur mettre un masque juste pour l'arrivée, la sortie, mais avant le lycée, bof.Cath a écrit:Flo44 a écrit:L'idée c'est de ne pas les grouper du tout. Dès qu'ils arrivent, on leur dit d'aller dans la salle. Un ou deux surveillants sont dans la cour pour surveiller et éviter les attroupements. Et le premier professeur de la journée est dans la salle ou dans le couloir pour les accueilir. Comme ça se passe en lycée, ou à l'université (ou comme c'était dans mon collège). Je ne vois pas ce qui l'empêcherait...marypop a écrit:
Une fois les élèves groupés (mais en respectant les distances ...) dans la cour, les faire aller dans leur salle, c'est une formalité...
La durée de vie du virus, en suspension dans l'air et sur les surfaces ? (et sous les semelles, semble-t-il).
Seul le 1er groupe passant par un couloir donné serait protégé (à supposer que personne ne soit passé par là un temps x avant).
Ensuite chaque groupe risquerait de profiter des miasmes du groupe précédent.
Il faudrait attendre un temps x entre deux passages, ce qui étalerait considérablement les choses, sans compter la vie sco en train de canaliser le groupe suivant qui piafferait d'impatience.
Même chose à la sortie.
J'ajoute qu'il faudrait évidemment éviter les déplacements en intercours, donc ce sont les professeurs qui se déplacent ensuite, pas les élèves (le moins possible)
Je reformule différemment ce que j'ai écrit précédemment :quid de la traçabilité? Quid de la responsabilité de l'enseignant? Nous sommes responsables des élèves dans notre salle de classe, si nous ne savons même pas comment ils se nomment et dans quelle classe ils sont habituellement? J'ajoute que je ne connais pas les 1700 visages de l'établissement, et avant le confinement, un de mes élèves a réussi à faire franchir le tourniquet de la loge à son cousin pour venir dealer dans l'enceinte du lycée.
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Je construis ma suite......
- KeaFidèle du forum
On peut avoir un smartphone et ne pas l'utiliser dans le cadre de son travail pour autantmaldoror1 a écrit:Jenny a écrit:VanGogh59 a écrit:
On peut être prof et ne pas avoir de smartphone. J'en suis la preuve vivante !
Moi aussi !
Je me sens moins seule. :lol:
J'en ai un, que je m'abstiens désormais de toucher lorsque je sors, par principe de précaution. C'est un objet (très) personnel, que je n'apporte jamais en cours.
Alors ce n'est pas pour le manipuler en classe à partir du 11 mai, après avoir touché moult poignées de portes etc.... puis le ramener à la maison...
- Flo44Érudit
Ah oui, d'accord. Ça dépend de la situation, évidemment dans un collège de 400 élèves, on n'a pas ces problèmes, et il est impossible de rentrer sans que l'AED à l'entrée ne voie l'élève.Paleoprof a écrit:
Je reformule différemment ce que j'ai écrit précédemment :quid de la traçabilité? Quid de la responsabilité de l'enseignant? Nous sommes responsables des élèves dans notre salle de classe, si nous ne savons même pas comment ils se nomment et dans quelle classe ils sont habituellement? J'ajoute que je ne connais pas les 1700 visages de l'établissement, et avant le confinement, un de mes élèves a réussi à faire franchir le tourniquet de la loge à son cousin pour venir dealer dans l'enceinte du lycée.
Et si on n'a pas ses élèves habituels, c'est plus compliqué (je faisais l'hypothèse qu'on connaissait les élèves qu'on aura en cours, mais c'est pas sûr non plus...)
- celitianSage
+1 Depuis le début je me demande comment les soignants arrivent à tenir le choc. Témoignage qui prouve que les vrais soignants ne sont pas, eux non plus, consultés pour la prise de décisions importantes.Tivinou a écrit:*Ombre* a écrit:Si cela intéresse qqn, voici le point de vue d'un soignant. Ce n'est que l'opinion d'un individu, à prendre comme telle, mais fondée sur des réalités dont nous n'avons pas toujours conscience.
Depuis plus de deux mois (parce que le coup de feu à l'hôpital ne date pas du confinement), Monsieur est perpétuellement sur la brèche. Il est régulièrement obligé de retourner travailler sur ses jours de repos. Aujourd'hui, il est fatigué et stressé.
Il faut ajouter à cela la colère accumulée face aux conditions de travail. Dans son service, cela fait seulement deux ou trois semaines qu'ils ont des masques. Ils manquent de tout un tas de choses (et encore, nous sommes dans une région plutôt épargnée). Leur propre sécurité n'est pas assurée correctement.
Alors quand il a entendu parler de la réouverture des écoles, il a explosé. On n'a pas assez de masques. On n'a pas de tests. On n'a aucun recul sur l'éventuelle immunité acquise contre le virus. On n'a pas de vision claire de l'évolution de l'épidémie. Il semble qu'il y ait un effet de plateau dans la courbe, mais rien n'indique de façon certaine qu'au 11 mai, la courbe épidémiologique sera redescendue suffisamment pour éviter une nouvelle propagation. Il me cite les cas de seconde vague dans différents pays.
Je suis mal placée pour faire la part, dans ce discours, de ce qui est objectif et de ce qui relève de la fatigue et d'une angoisse bien compréhensibles. Mais quand bien même, cela aussi me semble à prendre en compte. Nos soignants sont à bout. Ils ne tiendront pas le choc d'une nouvelle vague. Alors je dois dire que, même si, à titre personnel, j'ai envie de reprendre, de retrouver mes élèves, de voir ma fille retrouver ses copines et sa joie de vivre, je dois dire que je partage l'inquiétude de mon mari. Le pire serait de faire n'importe quoi au dernier moment, par précipitation, de ruiner deux mois de sacrifices et de devoir recommencer cet été, en pleine canicule, avec un personnel soignant à genoux.
Merci pour le témoignage. Courage à M. Ombre!
- TivinouDoyen
@marypop Ton idée de gants jetés à la fin de chaque heure de cours est intéressante, mais ... penses-tu vraiment que l'on va nous fournir 4 paires de gants par jour?
Pour revenir sur la toux évoquée plus haut, joie du printemps, je commence à bien éternuer. Je me vois mal éternuer toute la journée dans un masque (beurk).
Pour revenir sur la toux évoquée plus haut, joie du printemps, je commence à bien éternuer. Je me vois mal éternuer toute la journée dans un masque (beurk).
- nonorenoNiveau 9
Voilà ce qui nous attend peut-être :
http://www.leparisien.fr/societe/coronavirus-deconfinement-course-au-traitement-au-moins-174000-morts-dans-le-monde-suivez-notre-direct-22-04-2020-8303604.php
http://www.leparisien.fr/societe/coronavirus-deconfinement-course-au-traitement-au-moins-174000-morts-dans-le-monde-suivez-notre-direct-22-04-2020-8303604.php
14h40. Le Japon ferme ses écoles.[/b] Avec l'arrivée d'une centaine de nouveaux cas de coronavirus, le Japon qui avait décidé de rouvrir les écoles depuis le 6 avril vient de décider de les fermer. Dans le même temps, huit bébés et jeunes enfants pensionnaires d'un centre d'accueil à Tokyo ont été testés positifs.
- anthinéaGuide spirituel
celitian a écrit:+1 Depuis le début je me demande comment les soignants arrivent à tenir le choc. Témoignage qui prouve que les vrais soignants ne sont pas, eux non plus, consultés pour la prise de décisions importantes.Tivinou a écrit:*Ombre* a écrit:Si cela intéresse qqn, voici le point de vue d'un soignant. Ce n'est que l'opinion d'un individu, à prendre comme telle, mais fondée sur des réalités dont nous n'avons pas toujours conscience.
Depuis plus de deux mois (parce que le coup de feu à l'hôpital ne date pas du confinement), Monsieur est perpétuellement sur la brèche. Il est régulièrement obligé de retourner travailler sur ses jours de repos. Aujourd'hui, il est fatigué et stressé.
Il faut ajouter à cela la colère accumulée face aux conditions de travail. Dans son service, cela fait seulement deux ou trois semaines qu'ils ont des masques. Ils manquent de tout un tas de choses (et encore, nous sommes dans une région plutôt épargnée). Leur propre sécurité n'est pas assurée correctement.
Alors quand il a entendu parler de la réouverture des écoles, il a explosé. On n'a pas assez de masques. On n'a pas de tests. On n'a aucun recul sur l'éventuelle immunité acquise contre le virus. On n'a pas de vision claire de l'évolution de l'épidémie. Il semble qu'il y ait un effet de plateau dans la courbe, mais rien n'indique de façon certaine qu'au 11 mai, la courbe épidémiologique sera redescendue suffisamment pour éviter une nouvelle propagation. Il me cite les cas de seconde vague dans différents pays.
Je suis mal placée pour faire la part, dans ce discours, de ce qui est objectif et de ce qui relève de la fatigue et d'une angoisse bien compréhensibles. Mais quand bien même, cela aussi me semble à prendre en compte. Nos soignants sont à bout. Ils ne tiendront pas le choc d'une nouvelle vague. Alors je dois dire que, même si, à titre personnel, j'ai envie de reprendre, de retrouver mes élèves, de voir ma fille retrouver ses copines et sa joie de vivre, je dois dire que je partage l'inquiétude de mon mari. Le pire serait de faire n'importe quoi au dernier moment, par précipitation, de ruiner deux mois de sacrifices et de devoir recommencer cet été, en pleine canicule, avec un personnel soignant à genoux.
Merci pour le témoignage. Courage à M. Ombre!
Les pauvres ...
ils sont exposés depuis 2 mois, certains sont en réas, d’autres en sont morts.
Ils sont explosés de fatigue, tristesse.
Et, on leur prépare une recrudescence des cas alors même que les lits en réas ne seront pas assez vides ( un réanimateur sur LCI disait que pour aborder sereinement une seconde vague il aurait fallu redescendre à 2500 patients traités) , alors qu’il y a pénurie de médicaments et surtout alors qu’ils n’auront même pas pu souffler ( les autres malades arrivent ).
- BoubouleDoyen
Tivinou a écrit:@marypop Ton idée de gants jetés à la fin de chaque heure de cours est intéressante, mais ... penses-tu vraiment que l'on va nous fournir 4 paires de gants par jour?
Pour revenir sur la toux évoquée plus haut, joie du printemps, je commence à bien éternuer. Je me vois mal éternuer toute la journée dans un masque (beurk).
Nous, on a filé tous nos gants à l'hôpital.
- TivinouDoyen
Bouboule a écrit:Tivinou a écrit:@marypop Ton idée de gants jetés à la fin de chaque heure de cours est intéressante, mais ... penses-tu vraiment que l'on va nous fournir 4 paires de gants par jour?
Pour revenir sur la toux évoquée plus haut, joie du printemps, je commence à bien éternuer. Je me vois mal éternuer toute la journée dans un masque (beurk).
Nous, on a filé tous nos gants à l'hôpital.
Nous aussi! avec les lunettes de TP de physique-chimie et SVT, les blouses et charlottes des cuistots...
On est fins prêts pour une reprise le 11 mai!
- anthinéaGuide spirituel
nonoreno a écrit:Voilà ce qui nous attend peut-être :
http://www.leparisien.fr/societe/coronavirus-deconfinement-course-au-traitement-au-moins-174000-morts-dans-le-monde-suivez-notre-direct-22-04-2020-8303604.php
14h40. Le Japon ferme ses écoles.[/b] Avec l'arrivée d'une centaine de nouveaux cas de coronavirus, le Japon qui avait décidé de rouvrir les écoles depuis le 6 avril vient de décider de les fermer. Dans le même temps, huit bébés et jeunes enfants pensionnaires d'un centre d'accueil à Tokyo ont été testés positifs.
C’est ce qu’il risquerait de se passer avec un autre gouvernement.
Nous, on attendra bien plus longtemps ... Au dernier, dernier, dernier moment ...
Quand on s’apprêtera à dépasser de nouveau les 5000 lits en réas.
Ou quand l’assemblée sera de nouveau touchée. Comme en mars.
- marypopNiveau 9
Bouboule a écrit:Tivinou a écrit:@marypop Ton idée de gants jetés à la fin de chaque heure de cours est intéressante, mais ... penses-tu vraiment que l'on va nous fournir 4 paires de gants par jour?
Pour revenir sur la toux évoquée plus haut, joie du printemps, je commence à bien éternuer. Je me vois mal éternuer toute la journée dans un masque (beurk).
Nous, on a filé tous nos gants à l'hôpital.
Je pense qu'on nous en donnera autant que des masques et du gel, si c'est la question ...
Mais donc ni plus ni moins que du produit désinfectant pour les claviers et autres en fait :/
- WinmarNiveau 5
Flo44 a écrit:J'ai l'impression que vous êtes tellement ancrés dans vos schémas de pensée habituels que vous n'arrivez pas à imaginer autre chose. On ne fait pas passer des groupes, mais des individus. Si on les prend au fur et à mesure de l'entrée et qu'on ne les autorise pas à se grouper, ils pourront se croiser mais peu de temps. Il y a certes un peu de goutelettes en suspension, mais c'est pas le plus dangereux, elles retombent assez vite et c'est bon s'ils ne se suivent pas de trop près. Si les élèves étaient raisonnables on pourrait leur mettre un masque juste pour l'arrivée, la sortie, mais avant le lycée, bof.Cath a écrit:Flo44 a écrit:L'idée c'est de ne pas les grouper du tout. Dès qu'ils arrivent, on leur dit d'aller dans la salle. Un ou deux surveillants sont dans la cour pour surveiller et éviter les attroupements. Et le premier professeur de la journée est dans la salle ou dans le couloir pour les accueilir. Comme ça se passe en lycée, ou à l'université (ou comme c'était dans mon collège). Je ne vois pas ce qui l'empêcherait...marypop a écrit:
Une fois les élèves groupés (mais en respectant les distances ...) dans la cour, les faire aller dans leur salle, c'est une formalité...
La durée de vie du virus, en suspension dans l'air et sur les surfaces ? (et sous les semelles, semble-t-il).
Seul le 1er groupe passant par un couloir donné serait protégé (à supposer que personne ne soit passé par là un temps x avant).
Ensuite chaque groupe risquerait de profiter des miasmes du groupe précédent.
Il faudrait attendre un temps x entre deux passages, ce qui étalerait considérablement les choses, sans compter la vie sco en train de canaliser le groupe suivant qui piafferait d'impatience.
Même chose à la sortie.
J'ajoute qu'il faudrait évidemment éviter les déplacements en intercours, donc ce sont les professeurs qui se déplacent ensuite, pas les élèves (le moins possible)
Mouais, il faut une discipline militaire voire carcérale pour espérer respecter la distanciation.
Sur une journée, c'est jouable mais sur plusieurs semaines, je ne le conçois pas.
- beaverforeverNeoprof expérimenté
Il est bien évident que je n'envisage qu'une reprise que si les conditions sanitaires sont acceptables. Rouvrir les écoles pour créer une deuxième vague n'a aucun sens et serait dangereux.amour a écrit:Il ne s'agit pas d'honneur, mais d'éthique, et de refuser de mettre en danger des familles, ce qui suppose d'obtenir des garanties sanitaires pour une reprise des cours en présentiel. Le bien être, avant tout, suppose d'être en vie, et si possible, à mon avis, pas en deuil.
Je ne crois pas que qui que ce soit ici sous-estime, non pas le risque, mais la possible catastrophe économique. Seulement la vie passe avant tout, pour beaucoup je crois, et pour moi aussi. Et la reprise des cours en mai ne semble pas pouvoir faciliter la reprise économique tant que cela, étant donné ce que l'on sait pour le moment. Mais j'aimerais avoir accès à des données contraires, si elles existent et que tu peux les partager.
D'après l'OFCE, c'est 1.2 million d'emplois qui sont directement empêchés par l'arrêt des écoles, environ 7 milliards d'euros par mois en moins sur le PIB. C'est loin d'être négligeable. Et cela, sans compter les effets indirects : télétravail peu productif quand les parents doivent faire les enseignants de leurs enfants.
Ensuite, on est bien d'accord qu'il n'y a pas de solution idéale, mais disons qu'il me semble qu'il ne faudrait pas se tromper dans la hiérarchie des dangers : 500 000 morts en France, 8 à 10 points de PIB en moins, une crise cataclysmique VS travailler en mode dégradé dans les établissements scolaires pendant deux mois. Cela me semble des alternatives qui ne sont pas du même ordre de grandeur.
Qu'on se comprenne bien, je ne dis pas qu'il faut reprendre le travail à tout prix dans n'importe quelle condition. D'un point de vue pédagogique, je pense qu'il serait mieux de reprendre en septembre. Par contre, je suis inquiet de l'augmentation du risque d'une crise économique cataclysmique et je suis encore plus inquiet que peu de personnes semblent envisager sérieusement cette éventualité.
- PaleoprofFidèle du forum
beaverforever a écrit:Il est bien évident que je n'envisage qu'une reprise que si les conditions sanitaires sont acceptables. Rouvrir les écoles pour créer une deuxième vague n'a aucun sens et serait dangereux.amour a écrit:Il ne s'agit pas d'honneur, mais d'éthique, et de refuser de mettre en danger des familles, ce qui suppose d'obtenir des garanties sanitaires pour une reprise des cours en présentiel. Le bien être, avant tout, suppose d'être en vie, et si possible, à mon avis, pas en deuil.
Je ne crois pas que qui que ce soit ici sous-estime, non pas le risque, mais la possible catastrophe économique. Seulement la vie passe avant tout, pour beaucoup je crois, et pour moi aussi. Et la reprise des cours en mai ne semble pas pouvoir faciliter la reprise économique tant que cela, étant donné ce que l'on sait pour le moment. Mais j'aimerais avoir accès à des données contraires, si elles existent et que tu peux les partager.
D'après l'OFCE, c'est 1.2 million d'emplois qui sont directement empêchés par l'arrêt des écoles, environ 7 milliards d'euros par mois en moins sur le PIB. C'est loin d'être négligeable. Et cela, sans compter les effets indirects : télétravail peu productif quand les parents doivent faire les enseignants de leurs enfants.
Ensuite, on est bien d'accord qu'il n'y a pas de solution idéale, mais disons qu'il me semble qu'il ne faudrait pas se tromper dans la hiérarchie des dangers : 500 000 morts en France, 8 à 10 points de PIB en moins, une crise cataclysmique VS travailler en mode dégradé dans les établissements scolaires pendant deux mois. Cela me semble des alternatives qui ne sont pas du même ordre de grandeur.
Qu'on se comprenne bien, je ne dis pas qu'il faut reprendre le travail à tout prix dans n'importe quelle condition. D'un point de vue pédagogique, je pense qu'il serait mieux de reprendre en septembre. Par contre, je suis inquiet de l'augmentation du risque d'une crise économique cataclysmique et je suis encore plus inquiet que peu de personnes semblent envisager sérieusement cette éventualité.
Moi non plus, sauf que je ne suis pas médecin, ni infectiologue, ni infirmière, et je n'ai aucune idée de ce que sont ces conditions sanitaires acceptables.
En revanche, le bon sens qu'il me reste me suggère que l'usine à gaz à laquelle tout le monde réfléchit en ce moment (dans les Hautes sphères gouvernementales, parmi les syndicats, sur ce forum) n'est sanitairement pas acceptable, ne serait-ce que parce que nous savons tous que la distanciation sociale est impossible dans nos établissements (voir l'article de France Info sur la réouverture du lycée de Nouméa que j'ai cité ce matin, et dont on voit les images dans d'autres posts ultérieurs, ou celui sur les écoles du Japon qui referment).
Donc je ne sais pas juger de ce qui sera acceptable, mais je vois bien que ce qu'on veut nous imposer est inacceptable. Et j'en reste sur ce constat pour refuser d'aller dans mon établissement à la prérentrée du 11 mai ou dans une salle de classe le 18 mai.
Le premier devoir de l'employeur, avant d'assurer un salaire (ou un traitement pour les fonctionnaires), c'est d'assurer leur santé et leur sécurité au travail.
_________________
Je construis ma suite......
- EnaecoVénérable
Cath a écrit:
La durée de vie du virus, en suspension dans l'air et sur les surfaces ? (et sous les semelles, semble-t-il).
Seul le 1er groupe passant par un couloir donné serait protégé (à supposer que personne ne soit passé par là un temps x avant).
Ensuite chaque groupe risquerait de profiter des miasmes du groupe précédent.
Il faudrait attendre un temps x entre deux passages, ce qui étalerait considérablement les choses, sans compter la vie sco en train de canaliser le groupe suivant qui piafferait d'impatience.
Même chose à la sortie.
On en est vraiment là ?
Ne pas vouloir faire prendre le risque à des élèves de passer dans le même couloir qu'un autre groupe ?
Sans rire ?
Je veux bien entendre un sacré paquet d'arguments de conditions de prévention mais il y a quand même plus significatif et facile à trouver que celui la...
Paleoprof a écrit:Consulter les guides pratiques par métier mis en ligne par le gouvernement est fort instructif:
https://travail-emploi.gouv.fr/le-ministere-en-action/coronavirus-covid-19/proteger-les-travailleurs/article/fiches-conseils-metiers-et-guides-pour-les-salaries-et-les-employeurs
Par exemple, celui "travail dans un commerce de détail" (aucun ne se rapproche de notre métier, mais pour celui-ci en particulier il est question de devoir partager du matériel et de cotoyer un nombre non négligeable de personnes dans une journée, un peu comme nous) indique :
→ Si possible, laissez les portes ouvertes pour limiter les contacts avec les
poignées et à condition que cela n’empêche pas de réguler les accès au
magasin.
→ Mettez en permanence à disposition, sur ou à proximité des postes de
travail, y compris vestiaires et salles de pauses, des consommables : gel
hydroalcoolique, lingettes, savon, essuie-tout, sacs-poubelle, boîte de
mouchoirs en papier, par personne.
→ Attribuez dans la mesure du possible des outils de travail individuels.
→ Établissez, si possible, un sens de circulation unique pour éviter que les
personnes se croisent.
→ Matérialisez par marquage au sol ou tout autre moyen la mesure
d’1 mètre minimum de distanciation sociale.
J'espère que notre guide à nous imposera davantage qu'il ne suggérera ^^
- amourExpert
beaverforever a écrit:Il est bien évident que je n'envisage qu'une reprise que si les conditions sanitaires sont acceptables. Rouvrir les écoles pour créer une deuxième vague n'a aucun sens et serait dangereux.amour a écrit:Il ne s'agit pas d'honneur, mais d'éthique, et de refuser de mettre en danger des familles, ce qui suppose d'obtenir des garanties sanitaires pour une reprise des cours en présentiel. Le bien être, avant tout, suppose d'être en vie, et si possible, à mon avis, pas en deuil.
Je ne crois pas que qui que ce soit ici sous-estime, non pas le risque, mais la possible catastrophe économique. Seulement la vie passe avant tout, pour beaucoup je crois, et pour moi aussi. Et la reprise des cours en mai ne semble pas pouvoir faciliter la reprise économique tant que cela, étant donné ce que l'on sait pour le moment. Mais j'aimerais avoir accès à des données contraires, si elles existent et que tu peux les partager.
D'après l'OFCE, c'est 1.2 million d'emplois qui sont directement empêchés par l'arrêt des écoles, environ 7 milliards d'euros par mois en moins sur le PIB. C'est loin d'être négligeable. Et cela, sans compter les effets indirects : télétravail peu productif quand les parents doivent faire les enseignants de leurs enfants.
Ensuite, on est bien d'accord qu'il n'y a pas de solution idéale, mais disons qu'il me semble qu'il ne faudrait pas se tromper dans la hiérarchie des dangers : 500 000 morts en France, 8 à 10 points de PIB en moins, une crise cataclysmique VS travailler en mode dégradé dans les établissements scolaires pendant deux mois. Cela me semble des alternatives qui ne sont pas du même ordre de grandeur.
Qu'on se comprenne bien, je ne dis pas qu'il faut reprendre le travail à tout prix dans n'importe quelle condition. D'un point de vue pédagogique, je pense qu'il serait mieux de reprendre en septembre. Par contre, je suis inquiet de l'augmentation du risque d'une crise économique cataclysmique et je suis encore plus inquiet que peu de personnes semblent envisager sérieusement cette éventualité.
Il me semble que les chiffres qu'il serait intéressant d'avoir seraient plutôt: combien, parmi les 1.2 millions d'emplois directement empêchés par l'arrêt des écoles seraient à nouveau réellement, au 11 mai, rendus de nouveau possibles par une reprise de l'école selon ce qu'il est possible de faire dans des conditions sanitaires acceptables.
Tu peux déjà exclure tous les commerces qui ne vont pas rouvrir au 11 mai, et toutes les familles dont les enfants ne seront pas gardés toute la journée, ainsi que toutes les familles sans enfants en âge d'être scolarisés dans la fourchette prévue par le MEN pour une reprise en présentiel, combien reste t'il alors de travailleurs pours lesquels la reprise du travail des enseignants en présentiel va permettre de bosser?
Précision importante: nous n'allons pas reprendre le travail, nous travaillons à distance et nous allons être appelés, selon toute vraisemblance à travailler en présentiel.
- CasparProphète
Flo44 a écrit:J'ai l'impression que vous êtes tellement ancrés dans vos schémas de pensée habituels que vous n'arrivez pas à imaginer autre chose. On ne fait pas passer des groupes, mais des individus. Si on les prend au fur et à mesure de l'entrée et qu'on ne les autorise pas à se grouper, ils pourront se croiser mais peu de temps. Il y a certes un peu de goutelettes en suspension, mais c'est pas le plus dangereux, elles retombent assez vite et c'est bon s'ils ne se suivent pas de trop près. Si les élèves étaient raisonnables on pourrait leur mettre un masque juste pour l'arrivée, la sortie, mais avant le lycée, bof.Cath a écrit:Flo44 a écrit:L'idée c'est de ne pas les grouper du tout. Dès qu'ils arrivent, on leur dit d'aller dans la salle. Un ou deux surveillants sont dans la cour pour surveiller et éviter les attroupements. Et le premier professeur de la journée est dans la salle ou dans le couloir pour les accueilir. Comme ça se passe en lycée, ou à l'université (ou comme c'était dans mon collège). Je ne vois pas ce qui l'empêcherait...marypop a écrit:
Une fois les élèves groupés (mais en respectant les distances ...) dans la cour, les faire aller dans leur salle, c'est une formalité...
La durée de vie du virus, en suspension dans l'air et sur les surfaces ? (et sous les semelles, semble-t-il).
Seul le 1er groupe passant par un couloir donné serait protégé (à supposer que personne ne soit passé par là un temps x avant).
Ensuite chaque groupe risquerait de profiter des miasmes du groupe précédent.
Il faudrait attendre un temps x entre deux passages, ce qui étalerait considérablement les choses, sans compter la vie sco en train de canaliser le groupe suivant qui piafferait d'impatience.
Même chose à la sortie.
J'ajoute qu'il faudrait évidemment éviter les déplacements en intercours, donc ce sont les professeurs qui se déplacent ensuite, pas les élèves (le moins possible)
Schémas de pensée habituels ou pas, je ne vois pas comment on pourrait faire pour appliquer tes idées dans mon établissement de plus de 2000 élèves (si seulement la moitié revient ça fait quand même mille), cinq grands bâtiments, quatre entrées, un parc immense, et pas assez de personnel pour surveiller que les élèves ne se regroupent pas.
- Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Éducation Nationale
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