- PabloPEExpert
Juste une question puisque tu me sembles bien avisée pour savoir quoi faire. As-tu enseigné une seule fois depuis le confinement? Parce que moi je le fais 1 fois par semaine, dans des conditions soit disant idéales (masques, gel, 2 élèves max dans une grande salle avec ordis individuels pour toute la durée) et je me reconnais parfaitement dans la description de paléoprofs. Non on ne peut pas corriger une copie à moins de se pencher sur le gamin et toucher la copie, non on ne peut pas empêcher les enfants de se toucher ou de toucher des objets voire de nous toucher.... et non on ne peut pas enseigner correctement alors même qu'on est dans l'hyper individualisation.kiwi a écrit:Bon allez, vous avez tous raison. Je vous laisse donc continuer à vous plaindre et à vous noyer dans un verre d'eau entre vous. C 'est vrai qu'enseigner avec un masque, de son bureau autant que possible, des contenus correspondant aux programmes, même si c'est pas exactement ainsi que devrait être enseignée telle ou telle matière, c'est absolument demander l'impossible à des cadres A voire A+ de la fonction publique. ( Et je précise bien à nouveau que mon propos n'était pas de dire qu'il faut coute que coûte reprendre les cours le 11 mai, sans protection, sans réorganisation, sans réflexion, ni qu'il faut faire revenir tous les personnels, même ceux à risque. Par ailleurs, je n'ai pas d'action auprès de ce gouvernement).
Heureusement que les infirmières n'ont pas été dire : "ah ben non hein, moi je fais de la nephro, pas de la réa, je peux pas soigner en unité covid". Elles ont bien dû s'adapter, elles. Mais nous, non, faut surtout pas nous demander de faire preuve d'un minimum d'adaptation et de solidarité, surtout pas.
Quant à l'argument des soignants qu'on entend en boucle depuis lundi (bouh les méchants qui n'ont pas le courage des soignants et cherchent tout simplement à rester sur leur canapé) je ne pense pas que tu puisses comparer le fait de prendre des risques pour soi en sauvant la vie des autres à prendre des risques pour soi et ses élèves pour rien (soyons lucides un instant qui pense réellement qu'on sauvera l'économie en gardant 1/3 des élèves?). C'est insultant pour les soignants de nous comparer à eux.
- TangledingGrand Maître
Les soignants aussi ont le droit d'exercer leur métier avec des protections pour eux et leurs proches.
Le seul métier dans lequel le risque de mourir n'est pas négociable c'est militaire. Ce serait bien de s'en souvenir quand même.
Mais à la limite je me fiche un peu de mourir demain pour cause de reprise ou pour autre chose, par contre je tiens à ce que mon métier garde son sens.
Le seul métier dans lequel le risque de mourir n'est pas négociable c'est militaire. Ce serait bien de s'en souvenir quand même.
Mais à la limite je me fiche un peu de mourir demain pour cause de reprise ou pour autre chose, par contre je tiens à ce que mon métier garde son sens.
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"Never complain, just fight."
- Plutôt que de se battre pour des miettes et des contraintes:
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- LokomazoutNiveau 9
Clecle78 a écrit:De tout coeur avec toi Marxou. Il y en a vraiment assez de ces donneurs de leçons qui font semblant de ne pas comprendre où est le problème. Je n'ai pas signé pour risquer ma vie et celle de mon mari . Je suis prof, pas bonne soeur, pas héroïne, pas sainte. Ou on m'assure un retour dans des conditions optimales ou on s'arrête là et on continue à distance
+ 1
La solidarité, elle a bon dos...
- Madame-de-PierreHabitué du forum
Alors je ne sais pas si tu parles de moi mais encore fois je me répètes je n'ai jamais dit qu'il ne fallait pas essayer de s'adapter ni qu'il ne fallait pas reprendre le travail SI les conditions étaient favorables, j'ai juste dit que je ne pouvais pas faire cours de la manière dont nous parlions. Je peux faire autrement : des exercice, des analyses, etc. adapter autant que tu veux mais, pour moi, ça ne serait plus un cours d'arts plastiques c'est comme ça. Je ne me suis jamais permise sur ce forum de juger les autres disciplines et de dire ce qu'elles peuvent ou non faire alors j'apprécierai que l'on cesse de me manquer de respect en m'expliquant mon boulot et en sous-entendant que je suis soit une incapable soit une fainéante qui ne veux tout simplement pas aller bosser.kiwi a écrit:
Mais je n'arrête pas de dire "si". "Si les conditions le permettent, si on nous assure une sécurité suffisante le 11mai ou après." SI. Et tu vois, moi, comme toi, je n'affirme pas que les conditions ne seront pas respectées, car je n'en sais rien. Elles le seront, peut-être, ou pas.
Par contre, entendre que des profs refusent de retourner faire leur travail SI les conditions le permettent, parce qu'ils sont incapables (ou ne veulent pas, c'est plutôt ça) adapter cet enseignement un minimum, ben non désolée, mais ça me met en colère.
La fonction ignorer existe mais le respect reste indispensable. Je remercie au passage Himpy pour le soutien plasticien ^^.
- IannaNiveau 7
Il faudrait annuler tous les cours jusqu'à septembre et profiter du temps que l'on a, à partir du 11 mai, à faire des sondages, des débats entre personnels de l'éducation.
Par exemple, il faudrait revoir les cours à 35. (Je suis au lycée,les élèves peuvent se garder tous seuls). Donc, au lieu d'avoir des EDT blindés comme ils le sont actuellement, donner moins d'heures dans les EDT élèves, mais tous en demi-groupe. Désolée, pour les petits, je n'ai pas d'idées, mais des solutions doivent exister.
D'ici septembre, on pourra sans doute avoir plus ou moins facilement des masques de chirurgiens.
D'ici septembre, il peut y avoir des marquages au sol et des innovations importantes.
Deux choses me paraissent importantes : l'inscription dans le règlement intérieur de nouvelles règles (port du masque, distanciation ..)
Réserver du temps en septembre pour enseigner ces règles.
Parce que je préfère des élèves un peu plus ignares que ce qu'ils sont déjà à des élèves morts ou insuffisants respiratoires.
Je préfère être une prof qui a peur pour les siens, elle-même et ses élèves à une prof morte ou insuffisante respiratoire.
Par exemple, il faudrait revoir les cours à 35. (Je suis au lycée,les élèves peuvent se garder tous seuls). Donc, au lieu d'avoir des EDT blindés comme ils le sont actuellement, donner moins d'heures dans les EDT élèves, mais tous en demi-groupe. Désolée, pour les petits, je n'ai pas d'idées, mais des solutions doivent exister.
D'ici septembre, on pourra sans doute avoir plus ou moins facilement des masques de chirurgiens.
D'ici septembre, il peut y avoir des marquages au sol et des innovations importantes.
Deux choses me paraissent importantes : l'inscription dans le règlement intérieur de nouvelles règles (port du masque, distanciation ..)
Réserver du temps en septembre pour enseigner ces règles.
Parce que je préfère des élèves un peu plus ignares que ce qu'ils sont déjà à des élèves morts ou insuffisants respiratoires.
Je préfère être une prof qui a peur pour les siens, elle-même et ses élèves à une prof morte ou insuffisante respiratoire.
- RogerMartinBon génie
Voilà.PabloPE a écrit:C'est insultant pour les soignants de nous comparer à eux.
Merci Pablo darling, et fais gaffe à toi.
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Yo, salut ma bande ! disait toujours le Samouraï.
I User5899.
User 17706 s'est retiré à Helsingør.
Strange how paranoia can link up with reality now and then.
- FireflyNiveau 9
Notre chef d'établissement vient de nous contacter pour nous demander notre avis sur l'annonce !
- pour lui, l'annonce a été un choc. Personne ne s'y attendait, aucun chef d'établissement de la ville et à l'encontre de ce qui se disait en réunion avec les hautes instances.
- il explique que vu les bâtiments il sera difficile de proposer quelque chose mais qu'il faut en tout cas y réfléchir au cas où ce serait imposé par les instances et aussi par soucis de solidarité.
- il explique qu'il sera impossible d'enseigner à distance et en présentiel, ce sera soit l'un soit l'autre. sur la base du volontariat?
- la cantine va poser problème
- qu'il est évident qu'il faudra tout réorganiser : nombre d'élèves avec un seuil maximal, emplois du temps, etc.
Bref il attend nos retours, questions, propositions...
- pour lui, l'annonce a été un choc. Personne ne s'y attendait, aucun chef d'établissement de la ville et à l'encontre de ce qui se disait en réunion avec les hautes instances.
- il explique que vu les bâtiments il sera difficile de proposer quelque chose mais qu'il faut en tout cas y réfléchir au cas où ce serait imposé par les instances et aussi par soucis de solidarité.
- il explique qu'il sera impossible d'enseigner à distance et en présentiel, ce sera soit l'un soit l'autre. sur la base du volontariat?
- la cantine va poser problème
- qu'il est évident qu'il faudra tout réorganiser : nombre d'élèves avec un seuil maximal, emplois du temps, etc.
Bref il attend nos retours, questions, propositions...
- roxanneOracle
Enfin, ce qui est plus inquiétant c'est le message de Blanquer : "nous devons réunir par notre créativité" "nous allons co-construire les décisions à prendre" ..c'est quand même très flou..
- bigbillbroonzyNiveau 5
Firefly a écrit:Notre chef d'établissement vient de nous contacter pour nous demander notre avis sur l'annonce !
- pour lui, l'annonce a fait 'l'effet du bombe". Personne ne s'y attendait, aucun chef d'établissement de la ville et à l'encontre de ce qui se disait en réunion avec les hautes instances.
- il explique que vu les bâtiments il sera difficile de proposer quelque chose mais qu'il faut en tout cas y réfléchir au cas où ce serait imposé par les instances et aussi par soucis de solidarité.
- il explique qu'il sera impossible d'enseigner à distance et en présentiel, ce sera soit l'un soit l'autre. sur la base du volontariat?
- la cantine va poser problème surtout qu'on fournit déjà des repas pour aider un lieu recevant des soignants/malades
- qu'il est évident qu'il faudra tout réorganiser : nombre d'élèves avec un seuil maximal, emplois du temps, etc.
Bref il attendant nos retours, questions, propositions...
Question sérieuse : ça fait partie de nos prérogatives ?
- JennyMédiateur
Bon courage, PabloPE et fais attention à toi.
- FireflyNiveau 9
bigbillbroonzy a écrit:Firefly a écrit:Notre chef d'établissement vient de nous contacter pour nous demander notre avis sur l'annonce !
- pour lui, l'annonce a fait 'l'effet du bombe". Personne ne s'y attendait, aucun chef d'établissement de la ville et à l'encontre de ce qui se disait en réunion avec les hautes instances.
- il explique que vu les bâtiments il sera difficile de proposer quelque chose mais qu'il faut en tout cas y réfléchir au cas où ce serait imposé par les instances et aussi par soucis de solidarité.
- il explique qu'il sera impossible d'enseigner à distance et en présentiel, ce sera soit l'un soit l'autre. sur la base du volontariat?
- la cantine va poser problème surtout qu'on fournit déjà des repas pour aider un lieu recevant des soignants/malades
- qu'il est évident qu'il faudra tout réorganiser : nombre d'élèves avec un seuil maximal, emplois du temps, etc.
Bref il attendant nos retours, questions, propositions...
Question sérieuse : ça fait partie de nos prérogatives ?
Je trouve cela positif qu'il nous demande notre avis. Si cela se trouve il ne va pas les suivre mais au moins on se sent un peu écouté...
- amourExpert
bigbillbroonzy a écrit:Firefly a écrit:Notre chef d'établissement vient de nous contacter pour nous demander notre avis sur l'annonce !
- pour lui, l'annonce a fait 'l'effet du bombe". Personne ne s'y attendait, aucun chef d'établissement de la ville et à l'encontre de ce qui se disait en réunion avec les hautes instances.
- il explique que vu les bâtiments il sera difficile de proposer quelque chose mais qu'il faut en tout cas y réfléchir au cas où ce serait imposé par les instances et aussi par soucis de solidarité.
- il explique qu'il sera impossible d'enseigner à distance et en présentiel, ce sera soit l'un soit l'autre. sur la base du volontariat?
- la cantine va poser problème surtout qu'on fournit déjà des repas pour aider un lieu recevant des soignants/malades
- qu'il est évident qu'il faudra tout réorganiser : nombre d'élèves avec un seuil maximal, emplois du temps, etc.
Bref il attendant nos retours, questions, propositions...
Question sérieuse : ça fait partie de nos prérogatives ?
Ca a toujours fait partie des prérogatives de nos chefs de faire croire aux plus naïfs d'entre nous qu'ils en obtiendraient une quelconque reconnaissance en tous cas
- HORAHabitué du forum
Pour le chef du service des urgences de l'hôpital Avicenne à Bobigny et directeur du Samu 93, le Pr Frédéric Adnet, le timing est le bon. « C'est une très bonne chose que les enfants retournent à l'école, il fallait prendre cette décision. Les enfants ne risquent rien, ils sont affectés par le coronavirus, mais pas sous des formes graves. Les décès sont infimes. »
https://www.lepoint.fr/sante/coronavirus-rouvrir-les-ecoles-le-11-mai-est-ce-bien-raisonnable-17-04-2020-2371815_40.php
"Les décès sont infimes."
... je ne pensais pas être confrontée un jour à un tel dilemme moral en tant que fonctionnaire. Une fois évacués les faux-semblants sur l'air du "le social avant tout, on pense aux zélèves décrocheurs", la logique dans laquelle on nous demande d'inscrire nos actes professionnels apparaît crûment : participer à une diffusion "maîtrisée" d'un virus dont on connaît la dangerosité, avec au bout des décès qualifiés statistiquement d'"infimes". Ce n'est pas possible de participer à ça. Ce n'est pas possible. Comment pouvoir se regarder à nouveau dans une glace après ça ?
- MoonchildSage
kiwi a écrit:Bon allez, vous avez tous raison. Je vous laisse donc continuer à vous plaindre et à vous noyer dans un verre d'eau entre vous. C 'est vrai qu'enseigner avec un masque, de son bureau autant que possible, des contenus correspondant aux programmes, même si c'est pas exactement ainsi que devrait être enseignée telle ou telle matière, c'est absolument demander l'impossible à des cadres A voire A+ de la fonction publique. ( Et je précise bien à nouveau que mon propos n'était pas de dire qu'il faut coute que coûte reprendre les cours le 11 mai, sans protection, sans réorganisation, sans réflexion, ni qu'il faut faire revenir tous les personnels, même ceux à risque. Par ailleurs, je n'ai pas d'action auprès de ce gouvernement).
Heureusement que les infirmières n'ont pas été dire : "ah ben non hein, moi je fais de la nephro, pas de la réa, je peux pas soigner en unité covid". Elles ont bien dû s'adapter, elles. Mais nous, non, faut surtout pas nous demander de faire preuve d'un minimum d'adaptation et de solidarité, surtout pas.
Un témoignage n'a pas valeur d'exemple, mais j'ai quand même entendu une infirmière affirmer qu'elle craignait davantage la contamination durant son trajet en transports en commun que durant ses heures à l'hôpital où, en dépit des difficultés, les procédures de précaution sont quand même respectées.
Il faut être clair : on aura beau retourner le problème dans tous les sens, en l'état actuel, même avec des effectifs d'élèves réduits de moitié, il est strictement impossible de respecter les mesures de distanciation sociale dans un établissement scolaire.
Une école, un collège ou un lycée n'est certes pas un porte-avion, mais en terme d'hygiène ça s'en rapproche davantage que d'un hôpital et il me semble que l'actualité vient de nous apporter un bel exemple de contagion fulgurante ; bien sûr, dans un établissement scolaire, la promiscuité se limite à quelques heures par jour mais, en contrepartie, le retour quotidien dans les familles permet une meilleure dissémination du virus en échange avec le milieu extérieur.
Depuis trois jours, les médias rapportent que certaines études suggèrent que les enfants ne transmettraient que très peu le covid, mais il n'y a aucune certitude sur ce point ; si cette hypothèse s'avère erronée, la réouverture des établissements scolaires va inévitablement provoquer une recrudescence de l'épidémie qui ne sera pas tenable pour le personnel soignant à moins que, d'ici trois semaines, le nombre de malade ait très fortement chuté.
Evidemment il faudra bien sortir un jour du confinement, et les responsables politiques de tous pays avancent à l'aveuglette, mais en voulant rouvrir les établissements scolaires à partir du 11 mai sans aucune préparation et sans une connaissance réelle de l'état d"avancement de l'épidémie, le gouvernement français défie toute logique sanitaire.
- PrezboGrand Maître
Firefly a écrit:
Je trouve cela positif qu'il nous demande notre avis. Si cela se trouve il ne va pas les suivre mais au moins on se sent un peu écouté...
Attention quand même, c'est devenu un classique des méthodes de management actuelles que de demander aux personnels de trouver des solutions pour appliquer une décision inapplicable, et qu'ils n'ont pas voulu, pour ensuite pouvoir leur dire que la solution adoptée est celle qu'ils ont voulue et qu'elle a été précédée d'une large concertation...
- roxanneOracle
Et puis, les lycées ce sont de jeunes adultes.
- frimoussette77Guide spirituel
Le médecin perd ou envisage dès le départ la perte d'une infime partie de ses patients, ça fait partie de son métier. Pas du nôtre ...HORA a écrit:Pour le chef du service des urgences de l'hôpital Avicenne à Bobigny et directeur du Samu 93, le Pr Frédéric Adnet, le timing est le bon. « C'est une très bonne chose que les enfants retournent à l'école, il fallait prendre cette décision. Les enfants ne risquent rien, ils sont affectés par le coronavirus, mais pas sous des formes graves. Les décès sont infimes. »
https://www.lepoint.fr/sante/coronavirus-rouvrir-les-ecoles-le-11-mai-est-ce-bien-raisonnable-17-04-2020-2371815_40.php
"Les décès sont infimes."
... je ne pensais pas être confrontée un jour à un tel dilemme moral en tant que fonctionnaire. Une fois évacués les faux-semblants sur l'air du "le social avant tout, on pense aux zélèves décrocheurs", la logique dans laquelle on nous demande d'inscrire nos actes professionnels apparaît crûment : participer à une diffusion "maîtrisée" d'un virus dont on connaît la dangerosité, avec au bout des décès qualifiés statistiquement d'"infimes". Ce n'est pas possible de participer à ça. Ce n'est pas possible. Comment pouvoir se regarder à nouveau dans une glace après ça ?
- ProvençalLeGauloisExpert
Non mais la seule chose sur laquelle tout le monde est absolument d'accord c'est que Blanquer est à la ramasse la plus totale.roxanne a écrit:Enfin, ce qui est plus inquiétant c'est le message de Blanquer : "nous devons réunir par notre créativité" "nous allons co-construire les décisions à prendre" ..c'est quand même très flou..
Il semble n'avoir envisagé aucune solution pour une reprise quelle que soit sa date (il aurait dû réfléchir à des scénarios différents que l'on reprenne le 11 mai le 1er juin ou le 15 septembre, ce qu'il n'a vraisemblablement pas fait).
Et je maintiens que vous vous énervez beaucoup tous pour rien, ce qui va être déterminant ce sont les décisions des CT, de savoir s'ils vont remettre à disposition leurs agents pour assurer le nettoyage et éventuellement la cantine... et je demande à voir parce que dans ma région c'est pas pour demain...
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N'empêche que je suis une légende.
Perceval
- TangledingGrand Maître
Il faut bien comprendre que pour les médecins, les infirmières, la mort fait partie de leur quotidien, surtout dans certains services (ici un urgentiste). Ils envisagent donc les choses sous un angle statistique. D'ailleurs quand on veut avoir une réponse sur une pathologie, il faut toujours leur demander les statistiques.
Ca ne me surprend pas que ce soit son approche, comme celle de Mme Chêne, directrice de Santé Publique France.
Mais une décision de ce type doit au minimum être débattue et décidée sur le fond, y compris politiquement, par la représentation nationale.
Et les OS doivent être consultées également sur le fond, elles prendront ensuite leurs responsabilités.
Ca ne me surprend pas que ce soit son approche, comme celle de Mme Chêne, directrice de Santé Publique France.
Mais une décision de ce type doit au minimum être débattue et décidée sur le fond, y compris politiquement, par la représentation nationale.
Et les OS doivent être consultées également sur le fond, elles prendront ensuite leurs responsabilités.
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- Madame-de-PierreHabitué du forum
Et une fois de plus il parle du décès des enfants et pas de ceux contaminés par les enfants.
- User20401Vénérable
Ah bin j'ai trouvé la solution : on se confine avec les élèves ! Les soignants l'ont bien fait dans certains Ehpad, pourquoi pas nous ?Moonchild a écrit:kiwi a écrit:Bon allez, vous avez tous raison. Je vous laisse donc continuer à vous plaindre et à vous noyer dans un verre d'eau entre vous. C 'est vrai qu'enseigner avec un masque, de son bureau autant que possible, des contenus correspondant aux programmes, même si c'est pas exactement ainsi que devrait être enseignée telle ou telle matière, c'est absolument demander l'impossible à des cadres A voire A+ de la fonction publique. ( Et je précise bien à nouveau que mon propos n'était pas de dire qu'il faut coute que coûte reprendre les cours le 11 mai, sans protection, sans réorganisation, sans réflexion, ni qu'il faut faire revenir tous les personnels, même ceux à risque. Par ailleurs, je n'ai pas d'action auprès de ce gouvernement).
Heureusement que les infirmières n'ont pas été dire : "ah ben non hein, moi je fais de la nephro, pas de la réa, je peux pas soigner en unité covid". Elles ont bien dû s'adapter, elles. Mais nous, non, faut surtout pas nous demander de faire preuve d'un minimum d'adaptation et de solidarité, surtout pas.
Un témoignage n'a pas valeur d'exemple, mais j'ai quand même entendu une infirmière affirmer qu'elle craignait davantage la contamination durant son trajet en transports en commun que durant ses heures à l'hôpital où, en dépit des difficultés, les procédures de précaution sont quand même respectées.
Il faut être clair : on aura beau retourner le problème dans tous les sens, en l'état actuel, même avec des effectifs d'élèves réduits de moitié, il est strictement impossible de respecter les mesures de distanciation sociale dans un établissement scolaire.
Une école, un collège ou un lycée n'est certes pas un porte-avion, mais en terme d'hygiène ça s'en rapproche davantage que d'un hôpital et il me semble que l'actualité vient de nous apporter un bel exemple de contagion fulgurante ; bien sûr, dans un établissement scolaire, la promiscuité se limite à quelques heures par jour mais, en contrepartie, le retour quotidien dans les familles permet une meilleure dissémination du virus en échange avec le milieu extérieur.
Depuis trois jours, les médias rapportent que certaines études suggèrent que les enfants ne transmettraient que très peu le covid, mais il n'y a aucune certitude sur ce point ; si cette hypothèse s'avère erronée, la réouverture des établissements scolaires va inévitablement provoquer une recrudescence de l'épidémie qui ne sera pas tenable pour le personnel soignant à moins que, d'ici trois semaines, le nombre de malade ait très fortement chuté.
Evidemment il faudra bien sortir un jour du confinement, et les responsables politiques de tous pays avancent à l'aveuglette, mais en voulant rouvrir les établissements scolaires à partir du 11 mai sans aucune préparation et sans une connaissance réelle de l'état d"avancement de l'épidémie, le gouvernement français défie toute logique sanitaire.
Un peu de conscience professionnelle, que diable ! Et puis si on ne le fait pas, on aura la mort du papy de Brandon sur la conscience !
:dehors2:
- PabloPEExpert
RogerMartin a écrit:Voilà.PabloPE a écrit:C'est insultant pour les soignants de nous comparer à eux.
Merci Pablo darling, et fais gaffe à toi.
MerciJenny a écrit:Bon courage, PabloPE et fais attention à toi.
Après encore une fois j'ai des conditions optimales et c'est le fait de savoir que on aide les soignants qui nous tient mais j'avoue que les annonces présidentielles m'ont mise hors de moi.
Je crois que "les soignants" n'ont qu'une envie en ce moment c'est de ne croiser que le moins de malades possible et surtout surtout aucun gosse pendant leur service alors oui la seule chose à faire pour vraiment les aider à lutter contre ce truc c'est de limiter les cas de transmission. Il y a des essais prometteurs, ils cherchent ils cherchent, donnons leur le temps de trouver.
Et pitié arrêtons de nous croire indispensables, nous sommes des passeurs de savoirs c'est fondamental certes mais pas vital, ni même urgent en ce moment.
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"Et moi qui
me croyais tranquille pour un bout de temps avec mon chat brun."
- LeclochardEmpereur
Prezbo a écrit:Firefly a écrit:
Je trouve cela positif qu'il nous demande notre avis. Si cela se trouve il ne va pas les suivre mais au moins on se sent un peu écouté...
Attention quand même, c'est devenu un classique des méthodes de management actuelles que de demander aux personnels de trouver des solutions pour appliquer une décision inapplicable, et qu'ils n'ont pas voulu, pour ensuite pouvoir leur dire que la solution adoptée est celle qu'ils ont voulue et qu'elle a été précédée d'une large concertation...
Exactement.
Je n'aimerais pas être à la place des chefs d'établissement. Pas du tout. Si quelqu'un tombe malade à cause d'une mauvaise organisation, leur responsabilité sera immense.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- tchanq'Neoprof expérimenté
Paleoprof a écrit:
Même constat : la circulation automobile a beaucoup repris depuis le début du we de Pâques, nous vivons au bord d'un axe routier fréquenté et les nuisances sonores ont fortement repris ces derniers jours, pas besoin de sortir de la maison pour le constater. Je crains un nouveau pic dans quelques jours, clairement par ici Pâques s'est fait en famille trèèèès élargie.
On se croirait au fond de mon jardin ! Idem ici. Nous sommes passé du calme absolu (ce qui n'était jamais arrivé) au flot continu de 8h à 20h. C'est rageant il faut le dire !
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Failure is not an option
- bigbillbroonzyNiveau 5
Tangleding a écrit:Il faut bien comprendre que pour les médecins, les infirmières, la mort fait partie de leur quotidien, surtout dans certains services (ici un urgentiste). Ils envisagent donc les choses sous un angle statistique. D'ailleurs quand on veut avoir une réponse sur une pathologie, il faut toujours leur demander les statistiques.
Ca ne me surprend pas que ce soit son approche, comme celle de Mme Chêne, directrice de Santé Publique France.
Mais une décision de ce type doit au minimum être débattue et décidée sur le fond, y compris politiquement, par la représentation nationale.
Et les OS doivent être consultées également sur le fond, elles prendront ensuite leurs responsabilités.
Il faut même aller au fond des choses : une décision de ce type ne peut pas être tranchée autrement que politiquement (et pas seulement "y compris"), car c'est d'une question politique qu'il s'agit. Et vue le caractère exceptionnel de ce dont il s'agit de décider, la légitimité de la seule représentation nationale est tout à fait questionnable (et elle l'est d'autant plus, si l'on considère que c'est ladite représentation qui a largement contribué à nous mettre dans le pétrin, mais ça c'est une autre histoire). Qu'on puisse considérer qu'une telle prise de décision ne relève que des expertises scientifiques me dépasse. Ce sont les citoyens (par le biais de leur représentation ou pas) qui, éclairés par ces expertises, doivent décider.
- MoonchildSage
HORA a écrit:Pour le chef du service des urgences de l'hôpital Avicenne à Bobigny et directeur du Samu 93, le Pr Frédéric Adnet, le timing est le bon. « C'est une très bonne chose que les enfants retournent à l'école, il fallait prendre cette décision. Les enfants ne risquent rien, ils sont affectés par le coronavirus, mais pas sous des formes graves. Les décès sont infimes. »
https://www.lepoint.fr/sante/coronavirus-rouvrir-les-ecoles-le-11-mai-est-ce-bien-raisonnable-17-04-2020-2371815_40.php
"Les décès sont infimes."
... je ne pensais pas être confrontée un jour à un tel dilemme moral en tant que fonctionnaire. Une fois évacués les faux-semblants sur l'air du "le social avant tout, on pense aux zélèves décrocheurs", la logique dans laquelle on nous demande d'inscrire nos actes professionnels apparaît crûment : participer à une diffusion "maîtrisée" d'un virus dont on connaît la dangerosité, avec au bout des décès qualifiés statistiquement d'"infimes". Ce n'est pas possible de participer à ça. Ce n'est pas possible. Comment pouvoir se regarder à nouveau dans une glace après ça ?
Un peu plus loin dans l'article :
Mais, pour le Pr Frédéric Adnet, c'est une stratégie pertinente. « En ouvrant les établissements des plus petits, ce seront donc leurs parents qui risquent d'être contaminés. Généralement, les parents d'enfants à la crèche ou à l'école primaire sont plutôt jeunes ainsi que les enseignants. Ils présentent majoritairement moins de facteurs de risque qui pourraient rendre le virus fatal. Évidemment, tout cela ne doit pas se faire n'importe comment et il faut impérativement mettre en retrait les personnes fragiles ou à risque. »
Le directeur du Samu 93 rappelle également qu'il faut maintenir les gestes barrières, notamment la distanciation physique entre les enfants et les adultes, le port du masque, l'utilisation du gel hydroalcoolique.
Il y a une certaine logique dans son raisonnement... sauf que, manifestement, il n'a aucune idée de ce qu'est la réalité d'une école.
Prezbo a écrit:Firefly a écrit:
Je trouve cela positif qu'il nous demande notre avis. Si cela se trouve il ne va pas les suivre mais au moins on se sent un peu écouté...
Attention quand même, c'est devenu un classique des méthodes de management actuelles que de demander aux personnels de trouver des solutions pour appliquer une décision inapplicable, et qu'ils n'ont pas voulu, pour ensuite pouvoir leur dire que la solution adoptée est celle qu'ils ont voulue et qu'elle a été précédée d'une large concertation...
Cela dit, selon les propos rapportés par Firefly, son CDE montre clairement sa perplexité, voire ses réticences, face à cette annonce (en mentionnant que ça va à l'encontre de ce qui se disait en réunion avec les hautes instances, il met explicitement en avant les incohérences de sa hiérarchie - les perdirs ne font pas tous preuve d'une telle franchise) ; à moins qu'il ne soit un habile manipulateur, on peut supposer qu'il ne va pas mettre trop de pression sur les personnels de son établissement.
- Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Éducation Nationale
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