Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Education Nationale

Je crois que la meilleure solution pour l'instant est d'attendre (encore !) les fameuses annonces qui devraient avoir lieu dans 15 jours. Pour l'instant, Blanquer est en mode nimportenawak et ne fait que nous embrouiller. Tant qu'on n'a pas de directives claires sur qui reprend, comment, pour quoi faire, cela ne sert à rien de faire des plans sur la rate au court bouillon.

Entre être à risque physiologiquement et administrativement il y a un gouffre....j'ai plus de 60 et diabète, mais pas considéré comme à risque pour cela il faut être type I insulinodépendant....que le type II tue proportionnellement plus que le I ce n'est pas grave, de là à dire que c'est un faux diabète...(en tous cas si tu veux un prêt pour les assurances pas de différences, pour les interdictions diverses non plus....)

bigbillbroonzy a écrit:Quelqu'un s'y connait un peu en ce qui concerne le "secret médical" ? Je veux dire, dans quelle mesure serait-on tenus d'apporter une réponse à un CDE ou un collègue qui demanderait avec insistance pour quelle raison on a des réticences personnelles à reprendre ?

Certains (dans la presse) parlent de levée (volontaire ?) du secret médical en la circonstance.

Je voudrais aussi privilégier le télétravail. Comme toi.
Je ne sais pas encore si je suis à risques officiellement ou pas. Seul le médecin le décidera. Mais, s'il me le confirme, j'en fera part à ma chef et lui proposerai de prendre en charge mes classes quand même mais de chez moi.

roxanne a écrit:Ca va faire plouf très vite tout ça, c'est ingérable.

Quand on entend Blanquer répéter le mantra "des décisions seront prises pendant les deux prochaines semaines" (le montage de l'émission Quotidien hier était assez révélateur), on se dit que ça doit bien être le bazar au Ministère. Ils n'avaient pas commencé à préparer le déconfinement avant l'annonce de la date du 11 mai ?

Shajar a écrit:Pour l'instant, Blanquer est en mode nimportenawak et ne fait que nous embrouiller.

Ce n'est pas nouveau malheureusement…

De toutes façons c'est mon médecin qui effectivement décidera si mon risque est suffisamment important , mais mon fils qui est réanimateur m'a déjà dit que je ne devais pas reprendre vu le profil des malades qu'il accueille

Caspar a écrit:

roxanne a écrit:Ca va faire plouf très vite tout ça, c'est ingérable.

Quand on entend Blanquer répéter le mantra "des décisions seront prises pendant les deux prochaines semaines" (le montage de l'émission Quotidien hier était assez révélateur), on se dit que ça doit bien être le bazar au Ministère. Ils n'avaient pas commencé à préparer le déconfinement avant l'annonce de la date du 11 mai ?

Apparemment non...
Heureusement que Blanquer voulait nous faire reprendre le 4 mai...

Clecle78 a écrit:Je suis à risque et mon mari aussi, je ne souhaite pas être en arrêt mais poursuivre en télétravail D'ailleurs un bon nombre de mes élèves sont internes et ne pourront probablement pas revenir. J'espère que ce sera possible car même si je ne suis pas fan du teletravail je ne veux pas me mettre en danger. Y en t-il d'autres dans mon cas ici ?

Oui, avec une particularité : je suis à risque sans entrer dans les critères officiels, du coup, ça va être compliqué pour moi ...

Le docteur Jean-Paul Hamon, président de la Fédération des Médecins de France, appelle les autorités à la prudence.


https://www.marianne.net/societe/reouverture-des-ecoles-si-ouvre-les-vannes-les-enfants-seront-l-origine-de-la-deuxieme-vague

Extraits

"Faute de pouvoir protéger tout le personnel et les élèves des écoles, si l'on veut vraiment desserrer la vis, la solution à privilégier, selon moi, serait plutôt une ouverture de quelques écoles pour voir comment ça se passe. Lancer une sorte de test pour ne pas prendre le risque de relancer l'épidémie. Il ne faudrait pas réitérer certaines erreurs. Je pense notamment au maintien de certains matchs de football, comme par exemple Lyon-Juventus en février dernier qui a provoqué énormément de cas dans les 15 jours suivants dans toute la région Auvergne-Rhône-Alpes... La réouverture massive des écoles provoquera à coup sûr le même genre de résultat."


"En théorie, on dit que les enfants ne développent pas de formes graves. Cependant, on a eu quelques contre-exemples. Il y a notamment le cas de cette adolescente de 16 ans qui est décédée du Covid-19 et qui n'avait aucun antécédent. En réalité, le plus inquiétant, c'est que l'on ne connaît rien de ce virus. Encore aujourd'hui. Par exemple, et on sort du simple cas des enfants : en ce moment, nous sommes en train de découvrir qu'avec ce virus, il peut y avoir des problèmes de coagulation, des dermatologues nous avertissent sur des risques d'acrocyanose avec des micro-emboles au niveau des doigts et avec des risques d'embolie..."

Un peut HS, mais pas tant que ça : je viens de prendre un rendez-vous médical en ligne sur un célèbre site, pour juin (en espérant que la situation sanitaire s'améliore d'ici là).
Que vois-je dans les recommandations spécial COVID ?...
"Respectez votre horaire de consultation afin de limiter votre temps dans la salle d'attente
Respectez une distance minimum d'un mètre dans la salle d'attente ou en dehors
Lavez-vous les mains avant d'arriver et après votre consultation
Venez sans accompagnement et en particulier sans enfant de moins de 15 ans (sauf pédiatrie)"
J'aimerais comprendre !

frimoussette77 a écrit:

MesonMixing a écrit:

frimoussette77 a écrit:Déjà si je veux me laver les mains avec de l'eau et du savon (ou plus simplement aller aux toilettes), il faut que je retraverse un couloir complet. Couloir bondé aux intercours.  Il faut que j'ouvre quatre portes de couloirs minimum, donc j'ai à nouveau les mains sales dès le retour en classe.  Le vrai lavage de main à l'eau et au savon, on oublie !

Traverser le bâtiment quand il y a des élèves c'est l'horreur, on est collé les uns aux autres.
En classe :
Les élèves sont hyper nombreux et serrés, il y a parfois jusqu'à trois adultes en plus dans la salle avec les AVS. Impossible d'isoler un élève. Il ne reste plus de table libre. Quand je passe dans les rangs, il faut faire attention aux sacs pour ne pas tomber. Aller voir les cahiers de ceux côté mur ou fenêtre, c'est compliqué.
Un élève au moins qui ne sait toujours pas se moucher, ni éternuer ailleurs que sur son AVS ou son cahier ou sur son voisin.

Des fenêtres, qu'on ne peut pas toutes ouvrir et qu'on ne peut qu'entre-bailler pour celles qui s'ouvrent et il faut que ce soit moi qui les ouvre parce qu'elles sont fragiles. Bref ! 30 personnes confinées dans une salle pas bien grande 7 heures durant …
Et il est plus dangereux pour ces enfants d'aller chez papi et mamie que d'aller à l'école. Je suis dubitative.

Moi aussi très dubitatif. Surtout que ce Dr. Cohen affirme que ces charmants élèves ne sont pas malades et pour la faible proportion qui le sont, peu contagieux. Dont acte. Ils peuvent donc être gardés par les grands-parents qui ne risquent absolument rien.

Tu as raison, il faut être logique jusqu'au bout !

Tout à fait oui (mais bon les profs malades c'est pas grave et leur entourage non plus...) !

https://www.europe1.fr/emissions/ledito-politique-de-michel-darmon/comment-emmanuel-macron-a-pris-sa-decision-sur-la-reouverture-des-ecoles-le-11-mai-3962278

On sait qu'Emmanuel Macron prend régulièrement conseil auprès des scientifiques avant de prendre des décisions pour lutter contre le covid 19. Mais ce qui est moins connu, c’est qu’il s’appuie sur un autre comité plus discret, lequel ? Un comité compose de maires, une vingtaine à la tête de villes des quatre coins du pays.

La semaine dernière, ils ont été unanimes sur la nécessité de reprendre l’école le plus tôt possible. Ils ont mis en avant le risque de décrochage scolaire dus notamment : aux inégalités face au numérique. Des maires qui ont convaincu Emmanuel Macron. Je peux vous dire : Une nouvelle réunion de ce comité extrêmement discret aura lieu ce matin. Ils doivent continuer à discuter la réouverture des marchés et la reprise des activités sportives individuelles en journée.

Madame-de-Pierre a écrit:Je pense plutôt que viendront en cours les enfants de parents qui ne peuvent pas télétravailler et qui n'ont pas de possibilité de faire garder leur enfant : des familles aux revenus moyens et modestes qui ont vraiment un besoin urgent de travailler pour payer le loyer. Personnellement je ne crois pas que les parents qui "trépignent pour les apprentissages" enverront leurs enfants à l'école. En général ceux-là suivent de très près leurs enfants et sur tous les plans et ne prendront pas le risque de faire contaminer leur descendance, de plus, ils doivent déjà être sur le dos de leurs petits pour qu'ils fassent tous les devoirs à la maison et même qu'ils fassent du travail supplémentaire.

L'écrasante majorité des élèves que vous pensez ne pas voir revenir a fort envie de retrouver ses camarades, et l'écrasante majorité des parents aura du mal, sans injonction forte du politique, à les en priver. D'autant que les parents ne craignent pas grand chose pour leurs enfants - à juste titre. Je crois qu'il ne faut pas surestimer le nombre de parents qui voudront garder leurs enfants. Vous avez raison sans doute pour les super bons très matures, notamment en collège, qui en ont marre - parfois dès la 6° - de côtoyer des camarades trop puérils pour eux, et dont les parents estiment à juste titre qu'ils travaillent trop peu à cause du niveau moyen des autres, mais ça ne fait  pas grand monde (2/3 élèves par classe j'imagine). Et parmi leurs parents, bien des couples de profs, qui vont devoir reprendre.

A. Merkel a été bien meilleure que Macron : d'emblée elle annonce que la réouverture des écoles ne sera que pour des petits groupes, aucun parent allemand ne peut croire qu'il va y avoir un accès à la demande à l'école après sa mise au point d'emblée. En France, ce n'est pas tranché, et la plupart des parents s'imaginent certainement pouvoir mettre leur enfant à l'école, et "en même temps" (sic), qu'il aura les fameux deux mètres de  distance danoises.

Ne pas oublier que Macron, quand il a annoncé la réouverture des écoles, progressives mais sans limites, a été entendu par 37 millions de personnes, (ce qui est une bonne chose, je préfère que le record de l''audimat ce soit ça plus que les 20 millions d'audience pour du foot). Les hoquets de Blanquer style faut-voir-je-sais-pas-on-va-réfléchir-et-ce-sera-en-petits-groupes n'ont pas du tout le même impact.

Mathador a écrit:

Shajar a écrit:Pour l'instant, Blanquer est en mode nimportenawak et ne fait que nous embrouiller.

Ce n'est pas nouveau malheureusement…

Et c'est surtout hyper flippant d'avoir ce genre d'individu pour diriger le pays.

Jenny a écrit:

Caspar a écrit:

roxanne a écrit:Ca va faire plouf très vite tout ça, c'est ingérable.

Quand on entend Blanquer répéter le mantra "des décisions seront prises pendant les deux prochaines semaines" (le montage de l'émission Quotidien hier était assez révélateur), on se dit que ça doit bien être le bazar au Ministère. Ils n'avaient pas commencé à préparer le déconfinement avant l'annonce de la date du 11 mai ?

Apparemment non...
Heureusement que Blanquer voulait nous faire reprendre le 4 mai...

Voilà c'est ça... Des jours qu'il nous bassine avec tous les scenarii qu'ils préparent et là ben on voit clairement qu'ils n'ont rien préparé


Outre tous les arguments justement développés par "notre" lapin sur LCI, je me demande aussi si le MEN a pensé au fait que nous avions aussi des enfants et que la solution "petits groupes" qui tournent prend en compte le fait que nous devions pendant ce temps les faire garder. J'ai des fils de prof dans ma classe donc si je ne les garde pas 1 jour sur 2 ça veut dire que ces jours là leurs parents ne peuvent prendre en charge leurs groupes.

amour a écrit:

Firefly a écrit:L'institut Pasteur effectue un sondage, cela pourrait être intéressant de le remplir : cliquer ici

Merci pour ce lien Firefly!

J'ai rempli le questionnaire, c'est intéressant d'évaluer les contacts que nous avons eus!

Dommage que cela s’arrête à 200, le vendredi je vois 220 élèves

Caspar a écrit:

roxanne a écrit:Ca va faire plouf très vite tout ça, c'est ingérable.

Quand on entend Blanquer répéter le mantra "des décisions seront prises pendant les deux prochaines semaines" (le montage de l'émission Quotidien hier était assez révélateur), on se dit que ça doit bien être le bazar au Ministère. Ils n'avaient pas commencé à préparer le déconfinement avant l'annonce de la date du 11 mai ?

Ils étaient au taquet pour le 4 mai, pas le 11. Là ça met tout leur "travail" par terre, vois-tu ?

Edit : bref, comme Jenny et Pablo

PabloPE a écrit:

Jenny a écrit:

Caspar a écrit:

roxanne a écrit:Ca va faire plouf très vite tout ça, c'est ingérable.

Quand on entend Blanquer répéter le mantra "des décisions seront prises pendant les deux prochaines semaines" (le montage de l'émission Quotidien hier était assez révélateur), on se dit que ça doit bien être le bazar au Ministère. Ils n'avaient pas commencé à préparer le déconfinement avant l'annonce de la date du 11 mai ?

Apparemment non...
Heureusement que Blanquer voulait nous faire reprendre le 4 mai...

Voilà c'est ça... Des jours qu'il nous bassine avec tous les scenarii qu'ils préparent et là ben on voit clairement qu'ils n'ont rien préparé  


Outre tous les arguments justement développés par "notre" lapin sur LCI, je me demande aussi si le MEN a pensé au fait que nous avions aussi des enfants et que la solution "petits groupes" qui tournent prend en compte le fait que nous devions pendant ce temps les faire garder. J'ai des fils de prof dans ma classe donc si je ne les garde pas 1 jour sur 2 ça veut dire que ces jours là leurs parents ne peuvent prendre en charge leurs groupes.

Bah non, on sait bien tous que les profs ne sont pas des êtres humains : pour preuve, ils n'ont pas de corps (puisque tout le monde se fiche de leur santé), pas de vie amoureuse, pas de loisirs, pas de besoins naturels (manger - boire - dormir - toilettes - vie sexuelle - règles) pas d'émotions, et ont le don d'ubiquité (la preuve ? mes élèves qui me demandent parfois à la fin d'un cours si j'ai corrigé la copie rendue en début du dit cours, alors que j'ai passé l'heure ben à enseigner hein, et je suis en lycée), etc. Donc non, ils n'ont pas d'enfants, pas de conjoint, pas de parents, de famille ou d'amis. Je le dis en mille nous sommes des robots très sophistiqués, qui se croient humains mais ne sont en fait que des machines.

En fait Lisaka 40 on est des personnages de Westworld!

Il y a tant de points impréparés ou non pensés.
D'un point de vue contamination : même les grands dadets de 16 ans ne respecteront pas les gestes barrière, cela va être le jeu de "bouh je te fais peur en retirant mon masque", "ahahahahah, je te souffle dessus pour te faire crier".... Et comment va-t-on contrôler qu'ils respectent les gestes barrière en dehors de l'établissement, tous contents qu'ils seront de se retrouver enfin? Il n'y a jamais de savon dans les sanitaires des élèves, et nous avons deux sanitaires en salle des profs pour 150 enseignants, et en temps normal l'hygiène en est plus que douteuse, le savon manquant, tant ils sont fréquentés entre deux passages de la femme de service.
D'un point de vue pratique pour le CDE adjoint : il est matériellement impsosible de revoir tous les edt en si peu de temps, il y passe déjà tout le mois d'août pour une rentrée "normale", sans contraintes logistiques ou matérielles impossibles comme celles qui émergeront sans doute à l'issue de la consultation des syndicats, et il y a ensuite encore trois semaines minimum de rodage et de rectifications.
Enfin, anecdotique mais pas tant que cela : ce matin, l'hôtesse de caisse au supermarché n'est jamais parvenue à me comprendre, moi qui lui parlais à 1m50 sous mon masque fait maison. J'ai répété 4 fois ma question, fini en criant, presque, et elle s'est approchée de moi à 50 cm pour comprendre (sans masque pour elle), elle n'a pas mieux compris pour autant et de mon côté j'ai du me faire violence pour ne pas ôter mon masque afin qu'elle me comprenne enfin. Alors faire cours avec un masque, quelle blague !!!!

Tant de risques pour quelques semaines de cours qui représenteront quelques heures individuelles pour chaque élève. Non mais..... On est dans la quatrième dimension. Acharnons-nous plutôt à préparer dès maintenant septembre qui ne sera pas non plus une rentrée "normale". Il y a déjà largement de quoi justifier nos salaires.

En fait, Blanquer est jaloux : depuis 2 mois Véran dirige des héros, et lui, toujours des feignasses. Faut qu'ça change.
Soyons donc tous solidaires et héroïques pour faire avancer la carrière de notre cher ministre.

Vu le nombre de posts justement consacrés aux arrêts de travail possibles, je comprends mieux certains enjeux : c'est sans doute parce que les médecins généralistes référents vont se retrouver avec une énorme responsabilité que la Fédération des médecins de France est d'accord pour ne pas reprendre l'école avec son adversaire traditionnel, l'Ordre des médecins, et pour la même raison : pour eux, non seulement ils savent très bien qu'un collectif c'est contagieux en pratique même en faisant attention, mais surtout, ils redoutent un dilemme : soit les arrêts de travail pleuvent et les pouvoirs publics les accuseront de torpiller la reprise du pays, soit des enseignants tombent gravement malades ou meurent alors qu'il y avait matière à les arrêter, et vu l'ambiance judiciaire déjà avant cette crise dans les familles vis-à-vis du pouvoir médical, j'imagine la casse : au syndicat de toubibs, on reprochera la décision ou la non décision, l'incohérence des adhérents; à l'Ordre, on reprochera tour à tour le laxisme ou la rigidité disciplinaire.

Des abus manifestes du confinement français, que les médecins ont trop rarement dénoncé (pouvoir faire les courses tous les jours, mais ne pas pouvoir sortir, seul, quand et où on veut "à la Suisse" même à la campagne), auront par ailleurs laissé des traces. Si sur ce terrain miné, des familles ont à déplorer un mort ou des séquelles à cause d'une reprise débridée des écoles...les médecins seront accusés d'en avoir trop fait d'abord, et pas assez ensuite, de trop céder aux angoissés d'abord et d'avoir été impitoyables ensuite. Derrière les applaudissements des soignants à 20 heures, il y a le revers, une attente épidermique envers le héros médical, et cela risque de leur retomber très vite dessus. Leurs institutions en tout cas le savent. Au delà des craintes purement médicales, et elles sont légitimes, il y a sans doute un aspect "parapluie" à leur refus de rouvrir les écoles. Et je les comprends fort bien.

Shajar a écrit:En fait, Blanquer est jaloux : depuis 2 mois Véran dirige des héros, et lui, toujours des feignasses. Faut qu'ça change.
Soyons donc tous solidaires et héroïques pour faire avancer la carrière de notre cher ministre.

Oui, on trouvera toujours des gens (il y en a déjà) pour dire que nous ne voulons pas retourner en classe parce que nous sommes bien contents d'être tranquilles à la maison.

Je viens de faire 40 minutes de "classe virtuelle" (avec mes CP).  J'ai beau en faire depuis deux semaines, je n'arrive à rien de bien. Pourtant nous ne sommes pas nombreux : 4 ou 5, ils n'écoutent pas, je demande de fermer les micros mais ils ne le font pas, on a des bruits  parasites... Si ils ferment, je parle toute seule , (pour le coup c'est de l'enseignement frontal), je ne sais pas comment c'est perçu. J'ai essayé de les faire lire à tour de rôle, mais j'entends très mal. Je me suis dit au début que c'était la nouveauté et l'incongruité de la situation, mais maintenant c'est moins vrai. Franchement, la continuité pédagogique ...
Chapeau d'ailleurs à la collègue directrice, également en Bourgogne Franche-Comté, qui a rédigé cette lettre pleine d'humour (grinçant) diffusée plus haut ... c'est tout à fait ça !

Caspar a écrit:

Shajar a écrit:En fait, Blanquer est jaloux : depuis 2 mois Véran dirige des héros, et lui, toujours des feignasses. Faut qu'ça change.
Soyons donc tous solidaires et héroïques pour faire avancer la carrière de notre cher ministre.

Oui, on trouvera toujours des gens (il y en a déjà) pour dire que nous ne voulons pas retourner en classe parce que nous sommes bien contents d'être tranquilles à la maison.

mon frère hier (en profession médicale mais pas en première ligne) : je préfère être résistant et aller bosser que déserteur en restant tranquillement chez moi.

Autant vous dire que j'ai décidé de ne plus lui adresser la parole pendant un petit moment (parce que là, je mets le plus light ... ).