- kiwiGuide spirituel
Laverdure a écrit:Ma meilleure amie, professeur d'arts plastiques comme Madame-de-Pierre, te répondrait que c'est littéralement impossible dans cette discipline qui n'a pas grand-chose à voir avec l'HG (ou les SES)
C'est vrai qu'en HG ou en SES, on reste assis au bureau durant 1h pendant que l'apprenant copie scrupuleusement tout ce que l'enseignant débite oralement...
C'est vrai qu'un collègue de maths ne passe jamais dans rangs pour vérifier les exercices, aider les élèves etc.
Je le répète : je ne dis pas que c'est idéal, je ne dis pas que ça donne des cours géniaux, m'enfin, est-ce pire que de l'enseignement à distance? De même, je ne dis pas qu'on peut tout enseigner de cette maniere-là. Il y a sans doute des parties de programme difficiles à faire travailler (la pratique pour les arts plastiques par exemple). Mais on peut peut-être trouver des choses pertinentes à enseigner, correspondant aux programmes, compatibles avec le fait de rester chacun à sa place, non? (Travailler sur des œuvres projetées au tableau, est-ce si inintéressant?).
- JacqGuide spirituel
Ce matin, nous nous posions quelques questions avec des collègues enseignants ou des amis. Vous avez peut-être déjà posé cette question, mais je n'ai pas tout lu.
Qu'est-ce qui permet à un établissement scolaire d'accueillir, si on coupe en deux, 250 élèves (sur 500) en même temps en semaine A et 250 en semaine B, et 50 sur 100 en internat, et qui ne permet pas à un hôtel d'ouvrir ? Qu'est-ce qui permet à des élèves de manger à la cantine tous ensemble ou presque, dans un temps réduit (même si on l'allonge) et pas à un restaurateur de restaurant ouvrier d'ouvrir en limitant le nombre de ses clients ? Dans un hôtel ou un restaurant où dorment ou mangent des travailleurs, souvent ils mangent à l'hôtel le soir seul à leur table. Qu'est-ce qui empêche cet hôtel de réguler la fréquence des prises de repas ? Le soir, chacun est dans sa chambre. Dans un établissement scolaire, même à effectif réduit, nous sommes dans la même salle la journée, salle où se succèdent des vagues d'élèves. On va nettoyer les salles toutes les heures ? Les postes de travail toutes les heures ?
Franchement, pourquoi pouvons-nous nous permettre d'ouvrir des établissements scolaires et pas des hôtels à des fins professionnelles, si ce n'est pour faire de la garderie avec finalement beaucoup plus de risques ?
Qu'est-ce qui permet à un établissement scolaire d'accueillir, si on coupe en deux, 250 élèves (sur 500) en même temps en semaine A et 250 en semaine B, et 50 sur 100 en internat, et qui ne permet pas à un hôtel d'ouvrir ? Qu'est-ce qui permet à des élèves de manger à la cantine tous ensemble ou presque, dans un temps réduit (même si on l'allonge) et pas à un restaurateur de restaurant ouvrier d'ouvrir en limitant le nombre de ses clients ? Dans un hôtel ou un restaurant où dorment ou mangent des travailleurs, souvent ils mangent à l'hôtel le soir seul à leur table. Qu'est-ce qui empêche cet hôtel de réguler la fréquence des prises de repas ? Le soir, chacun est dans sa chambre. Dans un établissement scolaire, même à effectif réduit, nous sommes dans la même salle la journée, salle où se succèdent des vagues d'élèves. On va nettoyer les salles toutes les heures ? Les postes de travail toutes les heures ?
Franchement, pourquoi pouvons-nous nous permettre d'ouvrir des établissements scolaires et pas des hôtels à des fins professionnelles, si ce n'est pour faire de la garderie avec finalement beaucoup plus de risques ?
- anthinéaGuide spirituel
Jacq a écrit:Ce matin, nous nous posions quelques questions avec des collègues enseignants ou des amis. Vous avez peut-être déjà posé cette question, mais je n'ai pas tout lu.
Qu'est-ce qui permet à un établissement scolaire d'accueillir, si on coupe en deux, 250 élèves (sur 500) en même temps en semaine A et 250 en semaine B, et 50 sur 100 en internat, et qui ne permet pas à un hôtel d'ouvrir ? Qu'est-ce qui permet à des élèves de manger à la cantine tous ensemble ou presque, dans un temps réduit (même si on l'allonge) et pas à un restaurateur de restaurant ouvrier d'ouvrir en limitant le nombre de ses clients ? Dans un hôtel ou un restaurant où dorment ou mangent des travailleurs, souvent ils mangent à l'hôtel le soir seul à leur table. Qu'est-ce qui empêche cet hôtel de réguler la fréquence des prises de repas ? Le soir, chacun est dans sa chambre. Dans un établissement scolaire, même à effectif réduit, nous sommes dans la même salle la journée, salle où se succèdent des vagues d'élèves. On va nettoyer les salles toutes les heures ? Les postes de travail toutes les heures ?
Franchement, pourquoi pouvons-nous nous permettre d'ouvrir des établissements scolaires et pas des hôtels à des fins professionnelles, si ce n'est pour faire de la garderie avec finalement beaucoup plus de risques ?
Ce sont des questions rhétoriques, en effet
C'est de la garderie ! Et de la mauvaise garderie d'ailleurs car la moitié des enfants seront de toutes manières sans moyen de garde.
A part si l'état mise sur le fait que les parents qui peuvent les garder ne veuillent pas les mettre.
- TVBNiveau 6
Jacq a écrit:Ce matin, nous nous posions quelques questions avec des collègues enseignants ou des amis. Vous avez peut-être déjà posé cette question, mais je n'ai pas tout lu.
Qu'est-ce qui permet à un établissement scolaire d'accueillir, si on coupe en deux, 250 élèves (sur 500) en même temps en semaine A et 250 en semaine B, et 50 sur 100 en internat, et qui ne permet pas à un hôtel d'ouvrir ? Qu'est-ce qui permet à des élèves de manger à la cantine tous ensemble ou presque, dans un temps réduit (même si on l'allonge) et pas à un restaurateur de restaurant ouvrier d'ouvrir en limitant le nombre de ses clients ? Dans un hôtel ou un restaurant où dorment ou mangent des travailleurs, souvent ils mangent à l'hôtel le soir seul à leur table. Qu'est-ce qui empêche cet hôtel de réguler la fréquence des prises de repas ? Le soir, chacun est dans sa chambre. Dans un établissement scolaire, même à effectif réduit, nous sommes dans la même salle la journée, salle où se succèdent des vagues d'élèves. On va nettoyer les salles toutes les heures ? Les postes de travail toutes les heures ?
Franchement, pourquoi pouvons-nous nous permettre d'ouvrir des établissements scolaires et pas des hôtels à des fins professionnelles, si ce n'est pour faire de la garderie avec finalement beaucoup plus de risques ?
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- User2787Niveau 2
Je suggère que les cde donnent la main aux IPR et divers inspecteurs décideurs pour monter les edtet recruter massivement parmi les agents des ministères et dsden pour venir assurer les missions d'encadrement. Participons tous à l'effort de guerre !
- HélipsProphète
Disons que si, sans être pire, ce n'est pas meilleur que l'enseignement à distance, la question du risque sanitaire se pose encore plus, non ?kiwi a écrit:Laverdure a écrit:Ma meilleure amie, professeur d'arts plastiques comme Madame-de-Pierre, te répondrait que c'est littéralement impossible dans cette discipline qui n'a pas grand-chose à voir avec l'HG (ou les SES)
C'est vrai qu'en HG ou en SES, on reste assis au bureau durant 1h pendant que l'apprenant copie scrupuleusement tout ce que l'enseignant débite oralement...
C'est vrai qu'un collègue de maths ne passe jamais dans rangs pour vérifier les exercices, aider les élèves etc.
Je le répète : je ne dis pas que c'est idéal, je ne dis pas que ça donne des cours géniaux, m'enfin, est-ce pire que de l'enseignement à distance? De même, je ne dis pas qu'on peut tout enseigner de cette maniere-là. Il y a sans doute des parties de programme difficiles à faire travailler (la pratique pour les arts plastiques par exemple). Mais on peut peut-être trouver des choses pertinentes à enseigner, correspondant aux programmes, compatibles avec le fait de rester chacun à sa place, non? (Travailler sur des œuvres projetées au tableau, est-ce si inintéressant?).
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Un jour, je serai prof, comme ça je serai toujours en vacances.
- henrietteMédiateur
A nouveau un début de digression partant sur la gestion de la crise au niveau de la France (voire de l'Italie) et qui perdait donc de vue le sujet de ce fil - centré exclusivement sur l'EN - a été supprimé.
Nous allons finir par basculer ce fil aussi dans le restreint - tant pis pour ceux qui n'y auront pas accès.
Je le demande encore une fois : êtes-vous sûrs que c'est ce que vous voulez, que vous ne préférez pas faire attention à ce que vous postez ici pour que ce fil puisse rester public
?
Nous allons finir par basculer ce fil aussi dans le restreint - tant pis pour ceux qui n'y auront pas accès.
Je le demande encore une fois : êtes-vous sûrs que c'est ce que vous voulez, que vous ne préférez pas faire attention à ce que vous postez ici pour que ce fil puisse rester public
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- Madame-de-PierreHabitué du forum
Tout comme le dit Laverdure je suis prof d'Arts Plastiques et je connais mon métier merci, si je dis que je ne peux pas faire cours en restant derrière mon bureau ou à au moins 1 m de chaque élève c'est que je ne peux pas, ce n'est pas simplement "pas formidable" c'est IMPOSSIBLE.kiwi a écrit:Madame-de-Pierre a écrit:Ok alors je ne peux pas faire cours.kiwi a écrit:
Cependant, j'ai essayé de réfléchir à une organisation pour mon collège, histoire de ne pas faire garderie. Car ça aussi je reprends pour faire cours, pas pour faire de l'animation de centre aéré. On pourrait envisager de diviser les classes en 2. Avec 15 élèves maximum, on pourrait réorganiser les salles de classes pour accueillir cet effectif là tout en maintenant une distance de sécurité acceptable. Les enseignants devraient rester à leur bureau ou à leur tableau sans s'approcher des élèves.
Tu es PLP en atelier? Non. Donc c'est faisable. J'ai été amenée durant mes deux grossesses à faire cours assise durant plusieurs semaines. Je ne dis pas que c'est formidable, mais ça se fait quand on n'a pas d'autre choix.
Moi je ne dis pas qu'en HG ou que sais-je vous ne vous approchez jamais de vos élèves et je ne vous dis pas non plus ce qu'il est possible ou non de faire dans votre matière.
- AudreyOracle
Flo44 a écrit:Pour l'obésité, au début de l'épidémie, les spécialistes pensaient que l'obésité morbide était un facteur de risque. De plus en plus on voit des témoignages et des études comme quoi même le simple surpoids en est un important. C'est pour cela que je disais qu'il faudrait qu'ils précisent... voir aussi si l'obésité sans autre comorbidité est un facteur important de risque, ou pas. Apparemmement on ne sait pas encore.Ianna a écrit:C'est terrible. Certains pensent à l'organisation de leurs classes qui sera nécessairement mauvaise pédagogiquement, ils en ont bien conscience, et d'autres pensent à la façon dont ils vont pouvoir ne pas y aller. Il y a un "obèse coming out" sur ce forum et un "maladie chronique coming out" aussi.
Cetains, dans la seconde catégorie, savent qu'ils ont un médecin à l'écoute et pourront se faire arrêter (car il faudra qu'il soit à l'écoute : je crois que seule l'obésité mordide est prise en compte, et pour l'asthme, ce n'est pas l'asthme tout court, mais l'insuffisance respiratoire qui est prise en compte).
Comment en est-on arrivés là ? Dans un cas comme dans l'autre, ça serre le coeur.
Je remets le lien que j'ai posté plus haut...
https://s3-eu-west-1.amazonaws.com/static.hospimedia.fr/documents/207391/5243/Recommandations_AFERO_Actualisation_du_10_avril_2020.pdf?1586878663
En gros, les personnes en surpoids, et pas simplement obèses, ont un risque accru de faire des formes graves du covid. Je ne sais plus où j'ai vu le chiffre (désolée les modos), mais chez les moins de 60 ans, un patient sur deux en réa est obèse.
Et puis Ianna... parler de "coming out" pour les gens qui parlent de leur obésité ici, je trouve ça limite.
D'abord parce que le coming out évoque surtout un moment crucial, angoissant et pas toujours heureux de la vie de nombreuses personnes vivant une sexualité autre qu'hétérosexuelle.
Ensuite parce que franchement... ben l'obésité, ça se voit! On ne se découvre pas obèse subitement, on n'a pas besoin de la "révéler", ce n'est pas quelque chose dont on est heureux non plus... on peut vivre avec, ok, mais je ne connais personne qui soit heureux d'être obèse. Alors OK, sur un forum, on ne voit pas les gens. Mais pour la plupart de ceux qui se sont exprimés sur ce fil en disant qu'il étaient obèses ou en surpoids, eh bien figure-toi qu'ils n'en ont jamais fait mystère ici, et qu'ils en ont parlé nombre de fois sur divers fils de néoprofs, pour certains depuis des années.
Les mots que tu emploies laissent presque à penser qu'on "exagère", qu'on se cherche une excuse pour ne pas retourner travailler.
Personnellement, je suis sortie 3 fois seulement depuis le 13 mars. Ce n'est pas parce que je suis une tire-au-flanc. Je prends le maximum de précautions au vu des informations médicales dont je dispose, c'est tout.
Que ça te serre le coeur ou pas, en fait, je m'en fiche. Mais un peu de respect et de délicatesse, b*****...
- frimoussette77Guide spirituel
Tu fais pourtant cours à distance ? Donc pareil, tu adapteras comme les autres matières.Madame-de-Pierre a écrit:Tout comme le dit Laverdure je suis prof d'Arts Plastiques et je connais mon métier merci, si je dis que je ne peux pas faire cours en restant derrière mon bureau ou à au moins 1 m de chaque élève c'est que je ne peux pas, ce n'est pas simplement "pas formidable" c'est IMPOSSIBLE.kiwi a écrit:Madame-de-Pierre a écrit:Ok alors je ne peux pas faire cours.kiwi a écrit:
Cependant, j'ai essayé de réfléchir à une organisation pour mon collège, histoire de ne pas faire garderie. Car ça aussi je reprends pour faire cours, pas pour faire de l'animation de centre aéré. On pourrait envisager de diviser les classes en 2. Avec 15 élèves maximum, on pourrait réorganiser les salles de classes pour accueillir cet effectif là tout en maintenant une distance de sécurité acceptable. Les enseignants devraient rester à leur bureau ou à leur tableau sans s'approcher des élèves.
Tu es PLP en atelier? Non. Donc c'est faisable. J'ai été amenée durant mes deux grossesses à faire cours assise durant plusieurs semaines. Je ne dis pas que c'est formidable, mais ça se fait quand on n'a pas d'autre choix.
Moi je ne dis pas qu'en HG ou que sais-je vous ne vous approchez jamais de vos élèves et je ne vous dis pas non plus ce qu'il est possible ou non de faire dans votre matière.
- JennyMédiateur
Hélips a écrit:Disons que si, sans être pire, ce n'est pas meilleur que l'enseignement à distance, la question du risque sanitaire se pose encore plus, non ?kiwi a écrit:Laverdure a écrit:Ma meilleure amie, professeur d'arts plastiques comme Madame-de-Pierre, te répondrait que c'est littéralement impossible dans cette discipline qui n'a pas grand-chose à voir avec l'HG (ou les SES)
C'est vrai qu'en HG ou en SES, on reste assis au bureau durant 1h pendant que l'apprenant copie scrupuleusement tout ce que l'enseignant débite oralement...
C'est vrai qu'un collègue de maths ne passe jamais dans rangs pour vérifier les exercices, aider les élèves etc.
Je le répète : je ne dis pas que c'est idéal, je ne dis pas que ça donne des cours géniaux, m'enfin, est-ce pire que de l'enseignement à distance? De même, je ne dis pas qu'on peut tout enseigner de cette maniere-là. Il y a sans doute des parties de programme difficiles à faire travailler (la pratique pour les arts plastiques par exemple). Mais on peut peut-être trouver des choses pertinentes à enseigner, correspondant aux programmes, compatibles avec le fait de rester chacun à sa place, non? (Travailler sur des œuvres projetées au tableau, est-ce si inintéressant?).
Je ne vois pas non plus la plus-value dans ces conditions.
C'est même le contraire car les élèves n'auront pas toutes leurs heures d'enseignement.
- Clecle78Bon génie
Tout à fait d'accord avec toi Audrey. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle je m'interrogeais plus haut sur le sens véritable des paroles de Ianna
- Madame-de-PierreHabitué du forum
Non je ne fais pas cours à distance je leur donne des exercices tirés de cours, là je ne peux pas leur apprendre grand chose à part du vocabulaire. Les arts plastiques reposent essentiellement sur la pratique au collège, je ne peux pas faire pratiquer des élèves en me tenant à 1 m et en disant de loin "Oui là ça va. Non là un peu plus bas".
Si je dois reprendre devant des élèves avec les conditions d'hygiène je ne pourrais pas faire cours car ils ne peuvent pas s'adapter dans de telles conditions acceptez-le ce n'est pas ma faute si c'est comme ça.
Certains devraient peut-être passer assister à un cours d'arts plastiques quand les choses seront rentrées dans l'ordre, parce que je ne sais pas à quoi vous imaginez que ça ressemble mais apparemment ils n'y sont pas.
Si je dois reprendre devant des élèves avec les conditions d'hygiène je ne pourrais pas faire cours car ils ne peuvent pas s'adapter dans de telles conditions acceptez-le ce n'est pas ma faute si c'est comme ça.
Certains devraient peut-être passer assister à un cours d'arts plastiques quand les choses seront rentrées dans l'ordre, parce que je ne sais pas à quoi vous imaginez que ça ressemble mais apparemment ils n'y sont pas.
- kiwiGuide spirituel
Hélips a écrit:Disons que si, sans être pire, ce n'est pas meilleur que l'enseignement à distance, la question du risque sanitaire se pose encore plus, non ?kiwi a écrit:Laverdure a écrit:Ma meilleure amie, professeur d'arts plastiques comme Madame-de-Pierre, te répondrait que c'est littéralement impossible dans cette discipline qui n'a pas grand-chose à voir avec l'HG (ou les SES)
C'est vrai qu'en HG ou en SES, on reste assis au bureau durant 1h pendant que l'apprenant copie scrupuleusement tout ce que l'enseignant débite oralement...
C'est vrai qu'un collègue de maths ne passe jamais dans rangs pour vérifier les exercices, aider les élèves etc.
Je le répète : je ne dis pas que c'est idéal, je ne dis pas que ça donne des cours géniaux, m'enfin, est-ce pire que de l'enseignement à distance? De même, je ne dis pas qu'on peut tout enseigner de cette maniere-là. Il y a sans doute des parties de programme difficiles à faire travailler (la pratique pour les arts plastiques par exemple). Mais on peut peut-être trouver des choses pertinentes à enseigner, correspondant aux programmes, compatibles avec le fait de rester chacun à sa place, non? (Travailler sur des œuvres projetées au tableau, est-ce si inintéressant?).
Le souci, c'est qu'on a deux risques sanitaires : celui de choper le covid, celui en lien avec les conditions du confinement (isolement, dépression, maltraitance...). S'ajoute en plus une difficulté purement scolaire, qui peut-être vue comme secondaire peut-être, mais qui existe (quid des petits CP par exemple? Et les élèves en difficultés qui sont en voie de décrochage?) Qu'est ce qui est le pire? Je n'ai pas la réponse.
Ce que je crois par contre, c'est qu'il faut tenter de trouver une solution pour permettre aux enfants de reprendre leur scolarité rapidement, même bien adaptée, tout en veillant à ne pas répandre le covid. Est-ce faisable? Là encore, je ne sais pas. J'ai imaginé un scénario pour mon bahut, sans doute adaptable à d'autres établissements. Mais est-ce faisable? Je l'ignore. Est-ce une bonne idée?
Mais c'est sûr que c'est pas en restant cloîtré chez-soi, en s'arqueboutant sur le droit de retrait, en contestant quasiment par principe, comme à chaque fois, une décision ministérielle, et en affirmant que non, on ne peut pas enseigner dès lors qu'on sort un peu de la normalité, qu'on va sortir de ce b*****.
- HélipsProphète
kiwi a écrit:Hélips a écrit:Disons que si, sans être pire, ce n'est pas meilleur que l'enseignement à distance, la question du risque sanitaire se pose encore plus, non ?kiwi a écrit:Laverdure a écrit:Ma meilleure amie, professeur d'arts plastiques comme Madame-de-Pierre, te répondrait que c'est littéralement impossible dans cette discipline qui n'a pas grand-chose à voir avec l'HG (ou les SES)
C'est vrai qu'en HG ou en SES, on reste assis au bureau durant 1h pendant que l'apprenant copie scrupuleusement tout ce que l'enseignant débite oralement...
C'est vrai qu'un collègue de maths ne passe jamais dans rangs pour vérifier les exercices, aider les élèves etc.
Je le répète : je ne dis pas que c'est idéal, je ne dis pas que ça donne des cours géniaux, m'enfin, est-ce pire que de l'enseignement à distance? De même, je ne dis pas qu'on peut tout enseigner de cette maniere-là. Il y a sans doute des parties de programme difficiles à faire travailler (la pratique pour les arts plastiques par exemple). Mais on peut peut-être trouver des choses pertinentes à enseigner, correspondant aux programmes, compatibles avec le fait de rester chacun à sa place, non? (Travailler sur des œuvres projetées au tableau, est-ce si inintéressant?).
Le souci, c'est qu'on a deux risques sanitaires : celui de choper le covid, celui en lien avec les conditions du confinement (isolement, dépression, maltraitance...). S'ajoute en plus une difficulté purement scolaire, qui peut-être vue comme secondaire peut-être, mais qui existe (quid des petits CP par exemple? Et les élèves en difficultés qui sont en voie de décrochage?) Qu'est ce qui est le pire? Je n'ai pas la réponse.
Ce que je crois par contre, c'est qu'il faut tenter de trouver une solution pour permettre aux enfants de reprendre leur scolarité rapidement, même bien adaptée, tout en veillant à ne pas répandre le covid. Est-ce faisable? Là encore, je ne sais pas. J'ai imaginé un scénario pour mon bahut, sans doute adaptable à d'autres établissements. Mais est-ce faisable? Je l'ignore. Est-ce une bonne idée?
Mais c'est sûr que c'est pas en restant cloîtré chez-soi, en s'arqueboutant sur le droit de retrait, en contestant quasiment par principe, comme à chaque fois, une décision ministérielle, et en affirmant que non, on ne peut pas enseigner dès lors qu'on sort un peu de la normalité, qu'on va sortir de ce b*****.
Mais pas non plus en expliquant doctement aux autres qu'ils peuvent forcément faire.
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Un jour, je serai prof, comme ça je serai toujours en vacances.
- Madame-de-PierreHabitué du forum
Quoi parce que d'aller essayer de faire cours à 10 élèves au lieu d'aller leur faire garderie c'est ça LA différence qui nous sortira du covid ? J'ai bien ri Et c'est vrai que vouloir me protéger moi-même et mes proches en n'allant pas faire garderie, pardon cours, à 10 élèves est un principe superficiel sur lequel je ne devrais pas m'arc-bouter.kiwi a écrit:
Mais c'est sûr que c'est pas en restant cloîtré chez-soi, en s'arqueboutant sur le droit de retrait, en contestant quasiment par principe, comme à chaque fois, une décision ministérielle, et en affirmant que non, on ne peut pas enseigner dès lors qu'on sort un peu de la normalité, qu'on va sortir de ce b*****.
- PaleoprofFidèle du forum
Avez-vous envisagé la charge mentale que cela représentera de faire cours (ou garder) les élèves dans ces conditions? Nous ne cessons de répéter qu'une heure de cours et une heure de travail au bureau n'ont rien à voir en termes de fatigue et de charge mentale. Enseigner est déjà un métier éprouvant, après 5 ou 6 heures de cours dans les conditions habituelles, personnellement, je rentre rincée. Quand j'essaie de me projeter dans un retour devant élèves mi-mai, je ne ressens que de la panique et de la peur. Peur pour mes élèves, peur pour moi, peur pour mes proches. Cette peur va venir encombrer toutes les choses auxquelles je devrais penser et qui ne sont pas naturelles : ne pas s'approcher des élèves, ne pas contrôler leur travail ni me pencher pour regarder ce qu'ils font, ne pas leur emprunter leur stylo pour corriger une erreur sur le cahier, ne pas toucher le clavier de l'ordinateur, ni le dossier de chaise, ni la table, ni le tampon du tableau, ni la clenche de porte, ne pas donner un feutre à un élève, d'ailleurs ne pas les envoyer au tableau, vérifier qu'ils respectent les distances de sécurité dans les couloirs, dans la cour, dans la salle de classe, s'assurer du port des masques…. Les jeunes sont sous ma responsabilité dans ma classe, jusqu'où ma responsabilité sera-t-elle engagée en cas de problème? Je pense finir l'année en burn out ou en dépression, si le virus ne me chope pas avant.
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Je construis ma suite......
- amourExpert
Madame-de-Pierre a écrit:Tout comme le dit Laverdure je suis prof d'Arts Plastiques et je connais mon métier merci, si je dis que je ne peux pas faire cours en restant derrière mon bureau ou à au moins 1 m de chaque élève c'est que je ne peux pas, ce n'est pas simplement "pas formidable" c'est IMPOSSIBLE.kiwi a écrit:Madame-de-Pierre a écrit:Ok alors je ne peux pas faire cours.kiwi a écrit:
Cependant, j'ai essayé de réfléchir à une organisation pour mon collège, histoire de ne pas faire garderie. Car ça aussi je reprends pour faire cours, pas pour faire de l'animation de centre aéré. On pourrait envisager de diviser les classes en 2. Avec 15 élèves maximum, on pourrait réorganiser les salles de classes pour accueillir cet effectif là tout en maintenant une distance de sécurité acceptable. Les enseignants devraient rester à leur bureau ou à leur tableau sans s'approcher des élèves.
Tu es PLP en atelier? Non. Donc c'est faisable. J'ai été amenée durant mes deux grossesses à faire cours assise durant plusieurs semaines. Je ne dis pas que c'est formidable, mais ça se fait quand on n'a pas d'autre choix.
Moi je ne dis pas qu'en HG ou que sais-je vous ne vous approchez jamais de vos élèves et je ne vous dis pas non plus ce qu'il est possible ou non de faire dans votre matière.
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Mais ça n'est même pas une question de matière, en fait, c'est une question 1) sanitaire 2) de droits professionnels, de pratiques professionnelles.
il y a des enseignants près à travailler le lendemain d'un deuil, avec une dépression, avec une infection virale etc...c'est un choix individuel de prise de risque sanitaire pour soi-même et les autres, et d'autres qui ne le souhaitent pas et le font savoir, font valoir leurs droits ou réclament un avis médical.
Il y a des collègues de toutes matières qui pour de multiples raison font cours assis derrière leur bureau ou se sentent capables de le faire et d'autres pas. Ou est le problème?
J'ai vu hier matin à la TV une PE qui propose à l'aide de son mari, des cours sur YouTube et continuera après le 11 mai même si elle doit être en présence dans sa classe, disait-elle. Soit C'est son droit. Mais qu'on la présente en modèle pour inciter les autres à faire de même, pourquoi?
Par exemple je crois qu'on devrait, avant de penser à des solutions pour faire cours, s'intéresser à des cas de classe que l'on connait tous, avant de reprendre le chemin des classes et de penser que c'est "possible" de rester derrière son bureau. parce qu'un élève épileptique en cours, qui fait une crise, deux grands dadais qui se tapent dessus en classe, une alarme incendie qui retentit, ça peut peut-être se gérer depuis son bureau avec l'aide des autres élèves de la classe, ou des CPE, ou des collègues quand on est un cas isolé à devoir rester à un mètre, ou pluus raisonnablement à 4 ou 5 mètres , mais quand ce sont tous les enseignants qui doivent respecter cette distance, Kiwi, je ne vois pas comment c'est imaginable.
Je ne comprends même pas que l'on commence à prévoir de "s'arranger" d'une situation de classe sans protection étudiée. Et je ne parle pas de masques.
- kiwiGuide spirituel
Jenny a écrit:Hélips a écrit:Disons que si, sans être pire, ce n'est pas meilleur que l'enseignement à distance, la question du risque sanitaire se pose encore plus, non ?kiwi a écrit:Laverdure a écrit:Ma meilleure amie, professeur d'arts plastiques comme Madame-de-Pierre, te répondrait que c'est littéralement impossible dans cette discipline qui n'a pas grand-chose à voir avec l'HG (ou les SES)
C'est vrai qu'en HG ou en SES, on reste assis au bureau durant 1h pendant que l'apprenant copie scrupuleusement tout ce que l'enseignant débite oralement...
C'est vrai qu'un collègue de maths ne passe jamais dans rangs pour vérifier les exercices, aider les élèves etc.
Je le répète : je ne dis pas que c'est idéal, je ne dis pas que ça donne des cours géniaux, m'enfin, est-ce pire que de l'enseignement à distance? De même, je ne dis pas qu'on peut tout enseigner de cette maniere-là. Il y a sans doute des parties de programme difficiles à faire travailler (la pratique pour les arts plastiques par exemple). Mais on peut peut-être trouver des choses pertinentes à enseigner, correspondant aux programmes, compatibles avec le fait de rester chacun à sa place, non? (Travailler sur des œuvres projetées au tableau, est-ce si inintéressant?).
Je ne vois pas non plus la plus-value dans ces conditions.
C'est même le contraire car les élèves n'auront pas toutes leurs heures d'enseignement.
La plus-value, c'est tout de même ta présence. Le fait que les élèves peuvent poser une question tout de suite. Et puis, il faut bien le dire : permettre aux parents de reprendre le boulot.
- Lisak40Expert spécialisé
Clecle78 a écrit:Enfin on est d'accord que pour l'instant tout ça ce sont des supputations. Absolument rien d'officiel nous concernant. Attendons de voir ce qui sera retenu. Il n'en reste pas moins que l'idée même de reprise à l'école s'apparente à une mise en danger délibérée de la vie d'autrui quels que soient les aménagements plus ou moins bancals concoctés avec des moyens de fortune
Exactement ! Et j'ai la chance d'être à priori en bonne santé (je ne coche aucune des cases de la liste édictée ici par un collègue), mais je ne suis pas invincible, et j'ai peur surtout pour les personnes que je fréquenterai, les collègues, les amis, les proches, et même les familles de mes élèves. Je le répète : tout ça pour allez 3-4 semaines de "cours", entre la fin du Ramadan, la canicule de juin, les exams et les incertutudes qui pèsent dessus et l'état "mental" que tout le monde aura à la reprise : parents, élèves, profs et autres, on va tous être à fond, aucun problème ou perturbation qui n'est pas présente d'habitude (même si on sera tous perturbés pour des raisons différentes en fait), du coup ça va être une période super productive !
- TangledingGrand Maître
Ayons au moins le minimum de "bienveillance" entre collègues pour ne pas supputer que quiconque dans la profession se contrefiche de la question des apprentissages des élèves.
La question c'est :
- que ce soit réellement l'objectif de la reprise et il est permis d'en douter quand le ministre évoque un chiffre de 8% de décrocheurs qui est à l'évidence totalement sous-estimé.
- que le ministère rende cet objectif atteignable. Là encore quand le ministre commence par dire que la reprise serait facultative, avant de revenir à la raison, on peut quand même en douter.
- que la communication du ministère et du gouvernement ne donne pas une impression de foutoir permanent qui ne permet aucunement d'envisager cette rentrée avec confiance.
Par ailleurs, avant d'envisager la reprise "physique", j'apprécierais un bilan honnête de l'école à distance et surtout la mise en place d'outils performants pour que cette solution de repli soit une solution de repli minimal s'il s'avère nécessaire d'y revenir.
Autant dire que les conditions ne sont pas réunies. Et je laisse de côté l'aspect sanitaire.
Je pense qu'il faut aussi parler de l'aspect éthique d'une reprise scolaire que la directrice de Santé Publique France envisage comme un moyen intéressant de contrôler la propagation de l'épidémie dans le but d'augmenter une possible immunité collective.
Ca me semble des questions un peu importantes pour pouvoir aborder la question des apprentissages des élèves, notre coeur de métier.
La question c'est :
- que ce soit réellement l'objectif de la reprise et il est permis d'en douter quand le ministre évoque un chiffre de 8% de décrocheurs qui est à l'évidence totalement sous-estimé.
- que le ministère rende cet objectif atteignable. Là encore quand le ministre commence par dire que la reprise serait facultative, avant de revenir à la raison, on peut quand même en douter.
- que la communication du ministère et du gouvernement ne donne pas une impression de foutoir permanent qui ne permet aucunement d'envisager cette rentrée avec confiance.
Par ailleurs, avant d'envisager la reprise "physique", j'apprécierais un bilan honnête de l'école à distance et surtout la mise en place d'outils performants pour que cette solution de repli soit une solution de repli minimal s'il s'avère nécessaire d'y revenir.
Autant dire que les conditions ne sont pas réunies. Et je laisse de côté l'aspect sanitaire.
Je pense qu'il faut aussi parler de l'aspect éthique d'une reprise scolaire que la directrice de Santé Publique France envisage comme un moyen intéressant de contrôler la propagation de l'épidémie dans le but d'augmenter une possible immunité collective.
Ca me semble des questions un peu importantes pour pouvoir aborder la question des apprentissages des élèves, notre coeur de métier.
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"Never complain, just fight."
- Plutôt que de se battre pour des miettes et des contraintes:
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- VanGogh59Expert spécialisé
Tu balaies bien facilement l'argument premier pour lequel notre cher président veut nous faire reprendre les cours : l'argument économique. L'aspect social avec les décrocheurs nous savons bien qu'il est absurde, étant donné que ce sont ces mêmes décrocheurs qui se montrent absentéistes en juin. Nous ne sommes juste considérés que comme des garde-chiourmes devant garder les gamins des travailleurs (sous entendu "car eux ils bossent vraiment !"). On ne peut pas être considéré comme des sous-merdes et être motivé à l'idée que la garderie nationale et la France ont besoin de nous.kiwi a écrit:
Le souci, c'est qu'on a deux risques sanitaires : celui de choper le covid, celui en lien avec les conditions du confinement (isolement, dépression, maltraitance...). S'ajoute en plus une difficulté purement scolaire, qui peut-être vue comme secondaire peut-être, mais qui existe (quid des petits CP par exemple? Et les élèves en difficultés qui sont en voie de décrochage?) Qu'est ce qui est le pire? Je n'ai pas la réponse.
Ce que je crois par contre, c'est qu'il faut tenter de trouver une solution pour permettre aux enfants de reprendre leur scolarité rapidement, même bien adaptée, tout en veillant à ne pas répandre le covid. Est-ce faisable? Là encore, je ne sais pas. J'ai imaginé un scénario pour mon bahut, sans doute adaptable à d'autres établissements. Mais est-ce faisable? Je l'ignore. Est-ce une bonne idée?
Mais c'est sûr que c'est pas en restant cloîtré chez-soi, en s'arqueboutant sur le droit de retrait, en contestant quasiment par principe, comme à chaque fois, une décision ministérielle, et en affirmant que non, on ne peut pas enseigner dès lors qu'on sort un peu de la normalité, qu'on va sortir de ce b*****.
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"Nous sommes tous dans le caniveau, mais certains d'entre nous regardent les étoiles" Oscar Wilde
- Madame-de-PierreHabitué du forum
+1 Malheureusement...Paleoprof a écrit:Avez-vous envisagé la charge mentale que cela représentera de faire cours (ou garder) les élèves dans ces conditions? Nous ne cessons de répéter qu'une heure de cours et une heure de travail au bureau n'ont rien à voir en termes de fatigue et de charge mentale. Enseigner est déjà un métier éprouvant, après 5 ou 6 heures de cours dans les conditions habituelles, personnellement, je rentre rincée. Quand j'essaie de me projeter dans un retour devant élèves mi-mai, je ne ressens que de la panique et de la peur. Peur pour mes élèves, peur pour moi, peur pour mes proches. Cette peur va venir encombrer toutes les choses auxquelles je devrais penser et qui ne sont pas naturelles : ne pas s'approcher des élèves, ne pas contrôler leur travail ni me pencher pour regarder ce qu'ils font, ne pas leur emprunter leur stylo pour corriger une erreur sur le cahier, ne pas toucher le clavier de l'ordinateur, ni le dossier de chaise, ni la table, ni le tampon du tableau, ni la clenche de porte, ne pas donner un feutre à un élève, d'ailleurs ne pas les envoyer au tableau, vérifier qu'ils respectent les distances de sécurité dans les couloirs, dans la cour, dans la salle de classe, s'assurer du port des masques…. Les jeunes sont sous ma responsabilité dans ma classe, jusqu'où ma responsabilité sera-t-elle engagée en cas de problème? Je pense finir l'année en burn out ou en dépression, si le virus ne me chope pas avant.
- RuthvenGuide spirituel
kiwi a écrit: en contestant quasiment par principe, comme à chaque fois, une décision ministérielle
Ah bon ? Il y a eu une décision ministérielle ?
Combien d'élèves maximum par classe ? Combien d'élèves maximum dans un établissement ?
- roxanneOracle
C'st vrai que c'est nous faire peser une responsabilité énorme.Paleoprof a écrit:Avez-vous envisagé la charge mentale que cela représentera de faire cours (ou garder) les élèves dans ces conditions? Nous ne cessons de répéter qu'une heure de cours et une heure de travail au bureau n'ont rien à voir en termes de fatigue et de charge mentale. Enseigner est déjà un métier éprouvant, après 5 ou 6 heures de cours dans les conditions habituelles, personnellement, je rentre rincée. Quand j'essaie de me projeter dans un retour devant élèves mi-mai, je ne ressens que de la panique et de la peur. Peur pour mes élèves, peur pour moi, peur pour mes proches. Cette peur va venir encombrer toutes les choses auxquelles je devrais penser et qui ne sont pas naturelles : ne pas s'approcher des élèves, ne pas contrôler leur travail ni me pencher pour regarder ce qu'ils font, ne pas leur emprunter leur stylo pour corriger une erreur sur le cahier, ne pas toucher le clavier de l'ordinateur, ni le dossier de chaise, ni la table, ni le tampon du tableau, ni la clenche de porte, ne pas donner un feutre à un élève, d'ailleurs ne pas les envoyer au tableau, vérifier qu'ils respectent les distances de sécurité dans les couloirs, dans la cour, dans la salle de classe, s'assurer du port des masques…. Les jeunes sont sous ma responsabilité dans ma classe, jusqu'où ma responsabilité sera-t-elle engagée en cas de problème? Je pense finir l'année en burn out ou en dépression, si le virus ne me chope pas avant.
- Madame-de-PierreHabitué du forum
Que va-t-il se passer si un élève de notre classe tombe malade et qu'un parent vient se plaindre en disant que c'est notre faute car dans notre cours les élèves sont assis trop près ou que sais-je encore ?
- Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Éducation Nationale
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