- OxfordNeoprof expérimenté
illizia a écrit:bigbillbroonzy a écrit:roxanne a écrit:Enfin, si c'est pour passer son temps à faire de l'écoute psy, est-ce la peine de prendre des risques?
C’est peut être finalement la seule raison qui vaille. Il ne faut pas se leurrer, ce n’est pas dans ce contexte que les élèves apprendront quoi que ce soit. Quitte à être contraints à la garderie, autant se préoccuper de la santé psychique des élèves
Oui, enfin, c'est un métier, l'écoute psy des enfants et adolescents et il se trouve que ce n'est pas le mien. Si je dois rentrer, c'est pour faire cours, pas autre chose!
EDIT Maldoror1
+1000 je ne suis pas plus psy que cueilleuse de fraises.
Je ferai ce pour quoi je suis payée, et en mettant ma vie en danger. C'est moi qui vais réclamer un psy
- FireflyNiveau 9
Ce qui est sûr c'est que ce sera un cercle vicieux : je fais cours, je tombe malade = 2 semaines voire plus d'arrêt minimum puisqu'on sait que J+7 voire J+9 cela peut s'aggraver.... et vu la propagation du virus, plusieurs enseignants seront touchés...ça va vite être compliqué pour trouver des enseignants qui puissent faire cours.
- BollandisteNiveau 1
Luciano Poniatowski a écrit:C'est peut être moi, mais je me vois mal faire cours. On parle d'une situation assez catastrophique, dont les répercussions économiques vont être très violentes, je pense qu'on ne se rend pas très bien compte de ce qui nous attend. Et là, revenir en classe pour faire des cours sur l'Union Européenne ça me semble juste tellement décalé par rapport aux enjeux actuels.
Je sens que ce que j'enseigne n'a absolument aucun sens ou intérêt.
Je comprends ton inquiétude et j'ai l'impression que c'est une question qu'on est en droit de se poser tout au long de l'année, crise sanitaire ou pas. Par exemple, en dehors de la 1re ST2S, à ma connaissance, on ne fait jamais de géographie de la santé.
Et pourtant, quel sujet essentiel aujourd'hui que celui de l'UE... Je préfère me dire que toi et moi avons la chance d'enseigner trois disciplines parmi les plus faciles à relier au décryptage du quotidien, pour le meilleur et pour le pire !
- calistaNiveau 8
Quand je vois les vitres transparentes installées à la pharmacie, ou au laboratoire, en contact avec le public... A quand mon bureau avec des vitres autour? Bon, je parle même pas des masques ou des gels...
- henrietteMédiateur
Merci beaucoup. Cette prise de position est claire et précise.BrindIf a écrit:Le communiqué de presse de la CGT Educ'action
Réouverture des écoles et établissements scolaires le 11 mai : une décision très hasardeuse.
En annonçant, le lundi 13 avril, la réouverture « progressive » des écoles et des établissements scolaires à partir du 11 mai prochain, le président de la République a suscité plus d’interrogations et de craintes que d’apaisement chez les personnels de l’Éducation nationale, les élèves, les parents, mais aussi parmi les collectivités territoriales et les administrations chargées de mettre en application cette décision.
Pour gagner ce pari, le président Macron promet des aménagements et des organisations spatiales spéciales dans les lieux d’enseignement afin que les risques de transmission soient limités entre les élèves et entre les élèves et les adultes. La CGT Éduc’action est très dubitative face à ces premières annonces qui semblent encore peu concrètes et très éloignées des capacités de l’État à tout faire pour assurer cette reprise dans des conditions sanitaires raisonnables.
Comment imaginer que l’Éducation nationale et les collectivités territoriales seront en capacité d’avoir d’ici un mois à disposition des stocks suffisants de matériel de protection et de tests pour équiper les établissements et garantir la santé de tou·tes alors même que les besoins actuels ne sont ni garantis, ni couverts dans les centres hospitaliers, les EHPAD ou pour toute autre profession travaillant encore actuellement ? Comment imaginer que les équipes pédagogiques seront en capacité d’aménager des espaces d’étude alors même que les classes sont déjà trop petites ou surchargées ? Comment imaginer que des élèves après deux mois de confinement, seront en capacité de respecter de façon maximale les mesures de distanciation sociale ?
La CGT Éduc’action estime que cette décision est pour l’heure incompréhensible comment, en effet, expliquer que les cafés ou les restaurants doivent demeurer clos et permettre en même temps aux élèves de se réunir massivement alors qu’ils·elles sont décrit·es comme potentiellement vecteurs asymptomatiques du virus — ce qui avait amené à la fermeture des écoles ?
Comment demander aux personnes à risque de rester confinées tout en envoyant leurs enfants à l’École ?
Sous couvert d’égalité et avec la volonté de faire « retrouver le chemin de l’École » aux enfants des milieux les plus défavorisés, le président de la République souhaite surtout et avant tout relancer l’économie en « libérant » les parents de leurs enfants afin qu’ils·elles retournent travailler comme le souhaite le patronat.
La CGT Éduc’action condamne cette vision de l’École comme simple lieu de garderie.
Dans ces conditions, la CGT Éduc’action attend du ministre que soit précisé le « retour progressif » (quelles régions, quelles classes, quels personnels par exemple ?), que soient garanties les mesures matérielles de cette réouverture (protections, tests…), mais aussi les droits des salarié·es (autorisations spéciales d’absence, droit de retrait…).
Le ministre sera d’ailleurs jugé sur sa capacité à ne pas mettre les personnels et les élèves en danger.
La CGT Éduc’action exigera des réponses avant d’envisager une reprise dans des conditions de sécurité sanitaire satisfaisantes, par exemple sur : les tests (du virus et de l’immunité) généralisés pour élèves et adultes, des effectifs permettant de maintenir partout plus d’un mètre de distance entre chacun·e (en classe, dans la cour, les transports…), des masques renouvelés toutes les 4 h, du savon et du gel, des sanitaires propres, les objectifs pédagogiques de la reprise…
Si les réponses ne sont pas apportées, la CGT Éduc’action s’opposera à toute reprise prématurée et nous considérons que les personnels seraient fondés à appliquer leur droit de retrait.
Montreuil, le 14 avril 2020
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- JennyMédiateur
Firefly a écrit:Ce qui est sûr c'est que ce sera un cercle vicieux : je fais cours, je tombe malade = 2 semaines voire plus d'arrêt minimum puisqu'on sait que J+7 voire J+9 cela peut s'aggraver.... et vu la propagation du virus, plusieurs enseignants seront touchés...ça va vite être compliqué pour trouver des enseignants qui puissent faire cours.
Deux semaines, c’est très optimiste. Pour avoir des collègues concernés, il faut tabler sur un ou deux mois...
- mafalda16Modérateur
Il est très bien ce communiqué de presse.
J'espère que toutes les organisations syndicales vont, pour une fois, réussir à faire front commun.
J'espère que toutes les organisations syndicales vont, pour une fois, réussir à faire front commun.
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"Si no luchas, al menos ten la decencia de respetar a quienes lo hacen", José Martí.
- ProvenceEnchanteur
- illiziaEsprit éclairé
mafalda16 a écrit:Il est très bien ce communiqué de presse.
J'espère que toutes les organisations syndicales vont, pour une fois, réussir à faire front commun.
Oui, c'est un texte clair, précis et efficace: ces remarques essentielles seront-elles entendues?
EDIT: je parlais du communiqué de la CGT, un autre a été posté entre temps...
- JennyMédiateur
mafalda16 a écrit:Il est très bien ce communiqué de presse.
J'espère que toutes les organisations syndicales vont, pour une fois, réussir à faire front commun.
- Madame-de-PierreHabitué du forum
S'ils vont à l'encontre du CHSCT nous auront le droit de faire valoir notre droit de retrait non? D'ailleurs ça c'est pareil : on peu faire valoir le droit de retrait mais c'est le patron qui dit si les conditions sont bien réunies pour, tout va bien...
- OxfordNeoprof expérimenté
Jenny a écrit:Firefly a écrit:Ce qui est sûr c'est que ce sera un cercle vicieux : je fais cours, je tombe malade = 2 semaines voire plus d'arrêt minimum puisqu'on sait que J+7 voire J+9 cela peut s'aggraver.... et vu la propagation du virus, plusieurs enseignants seront touchés...ça va vite être compliqué pour trouver des enseignants qui puissent faire cours.
Deux semaines, c’est très optimiste. Pour avoir des collègues concernés, il faut tabler sur un ou deux mois...
Un membre de ma famille (ni âgé ni en surpoids) a fait 8 jours de coma : il réapprend à respirer, à marcher...etc
Aucun kiné ne se risquerait à lui donner une date pour la reprise du travail.
Voilà exactement ce qui va se passer (ou pire) pour nombre d'enseignants.
_________________
Tutti i ghjorna si n'impara.
- MathadorEmpereur
Ce que je retiens: préavis de grève jusqu'au 30 mai.Provence a écrit:Voici le communiqué de FO.
[…]
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- TangledingGrand Maître
Oui le communiqué de la cgt éducation a le mérite de dénoncer clairement la logique de garderie.
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"Never complain, just fight."
- Plutôt que de se battre pour des miettes et des contraintes:
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- Isis39Enchanteur
Oxford a écrit:Jenny a écrit:Firefly a écrit:Ce qui est sûr c'est que ce sera un cercle vicieux : je fais cours, je tombe malade = 2 semaines voire plus d'arrêt minimum puisqu'on sait que J+7 voire J+9 cela peut s'aggraver.... et vu la propagation du virus, plusieurs enseignants seront touchés...ça va vite être compliqué pour trouver des enseignants qui puissent faire cours.
Deux semaines, c’est très optimiste. Pour avoir des collègues concernés, il faut tabler sur un ou deux mois...
Un membre de ma famille (ni âgé ni en surpoids) a fait 8 jours de coma : il réapprend à respirer, à marcher...etc
Aucun kiné ne se risquerait à lui donner une date pour la reprise du travail.
Voilà exactement ce qui va se passer (ou pire) pour nombre d'enseignants.
Ma cousine infirmière qui a eu le covid sans problèmes respiratoires a eu 3 semaines d'arrêt. Ce n'est vraiment pas une simple grippe.
- HalybelÉrudit
Madame-de-Pierre a écrit:S'ils vont à l'encontre du CHSCT nous auront le droit de faire valoir notre droit de retrait non? D'ailleurs ça c'est pareil : on peu faire valoir le droit de retrait mais c'est le patron qui dit si les conditions sont bien réunies pour, tout va bien...
Non il peut ne pas vous le reconnaître mais vous pouvez aller au tribunal administratif.
_________________
Je soigne ma dyslexie pardon si elle ressort trop parfois.
Le téléphone ne m’aide pas.
- Not a PandaHabitué du forum
Madame-de-Pierre a écrit:S'ils vont à l'encontre du CHSCT nous auront le droit de faire valoir notre droit de retrait non? D'ailleurs ça c'est pareil : on peu faire valoir le droit de retrait mais c'est le patron qui dit si les conditions sont bien réunies pour, tout va bien...
Non, c'est le juge administratif.
- Madame-de-PierreHabitué du forum
Oui voilà c'est bien ce que je dis c'est à eux de reconnaître qu'ils nous font bosser dans de mauvaises conditions pour qu'on fasse valoir notre droit de retrait, ce qui clairement n'arrive jamais.
- JennyMédiateur
Not a Panda a écrit:Madame-de-Pierre a écrit:S'ils vont à l'encontre du CHSCT nous auront le droit de faire valoir notre droit de retrait non? D'ailleurs ça c'est pareil : on peu faire valoir le droit de retrait mais c'est le patron qui dit si les conditions sont bien réunies pour, tout va bien...
Non, c'est le juge administratif.
Comment ça marche concrètement le droit de retrait ?
- kensingtonEsprit éclairé
La situation devient tout de même ubuesque. Du jour au lendemain on a dû assurer la fameuse continuité pédagogique et j'ai l'impression que globalement ça s'est bien passé pour le plus grand nombre. Apparemment des mesures commençaient à être prises pour palier à certaines difficultés, prêt de matériel informatique par ex. On continuait tant bien que mal de faire notre véritable travail d'enseignants et la perspective de devoir continuer ainsi jusqu'à la fin juin laissait la possibilité au ministère d'améliorer le dispositif.
On envisage maintenant de nous demander de retourner en classe (contre l'avis du monde médical!) dans des conditions sanitaires risquées en évoquant de grands aménagements, un critère d'abord social, permettre la resocialisation, un charge horaire moins importante pour les élèves (en gros tout sauf de l'enseignement) et tout ça pour cinq à six semaines. !!??
On envisage maintenant de nous demander de retourner en classe (contre l'avis du monde médical!) dans des conditions sanitaires risquées en évoquant de grands aménagements, un critère d'abord social, permettre la resocialisation, un charge horaire moins importante pour les élèves (en gros tout sauf de l'enseignement) et tout ça pour cinq à six semaines. !!??
- HeisenbergHabitué du forum
Communiqué du SNALC : https://snalc.fr/national/article/5546/
SNALC a écrit:Le 11, mais ...Dans son allocution du 13 avril, le président de la République Emmanuel Macron a annoncé une reprise progressive pour les crèches, écoles, collèges et lycées à partir du 11 mai.
Depuis le début de la pandémie, le SNALC n'a eu à l'esprit qu'une seule et unique chose : la sécurité des élèves et des personnels. C'est pourquoi l'annonce de cette reprise, très assertive, nous surprend. Combien d'annonces tout aussi assertives avons-nous eues depuis mars, qui ont été démenties parfois dans la journée même ? Combien de certitudes ont volé en éclats face à un phénomène dont nous maîtrisons très imparfaitement le fonctionnement et l'évolution ?
Le SNALC comprend parfaitement les enjeux de cette réouverture. Ce n'est pas tant pour les élèves qui n'ont pas pu suivre la « continuité pédagogique » que pour permettre le redémarrage économique du pays. Soyons francs.
Mais pour le SNALC, en plus d'être franc, il va falloir être clair. Pourra-t-on le 11 mai rouvrir l'institution qu'on appelle École, i.e. celle où l'on enseigne à TOUS les élèves ? À 30 ou 35 par classe ? Nous ne le croyons pas, sauf formidable embellie sanitaire. C'est donc d'un succédané d'école qu'il est question ici. Il va falloir « inventer », « innover », « personnaliser » — préparez-vous à subir un torrent de bêtises pédagogiques de la part de nos plus grands « spécialistes ». Pour in fine faire quoi : des petits groupes ? Mais que fait-on des autres élèves alors ? Fera-t-on cours à certains le lundi et à d'autres le mardi, ce qui n'aidera certainement pas beaucoup le redémarrage économique ? Tant de questions sur lesquelles nous savons que les services du ministère travaillent. Le SNALC leur rappelle qu'à l'impossible nul n'est tenu. Nous avons tourné la question dans tous les sens, et nous n'avons pas trouvé de réponse, sauf à rester sur les modalités d'accueil volontaire actuelles, éventuellement élargies à d'autres enfants.
Mais pour le SNALC, bien avant cette question pédagogique, c'est une fois encore la question de la santé des agents, des élèves, et des proches de tout ce beau monde qui prime.
Je l'écris très clairement : si début mai, nous constatons que toutes les conditions sanitaires ne sont pas réunies, nous nous opposerons à la réouverture.
L'école, c'est le lieu en France où l'on peut le moins respecter la distanciation sociale. Les jeunes enfants n'en ont pas la capacité 100% du temps. Les couloirs des collèges ne permettent pas à deux personnes de se croiser. Et il faut arrêter de croire qu'on peut gérer les 1500 élèves d'un lycée en laissant 1m de distance entre tout le monde : c'est un mensonge.
Pour le SNALC, en l'état actuel des connaissances dont nous disposons, rien ne sera possible sans la garantie d'avoir tout le matériel de protection nécessaire dans tous les établissements, et d'avoir testé tous les personnels et tous les élèves. Et pas uniquement celles et ceux qui présentent des symptômes.
Le SNALC poursuivra son dialogue avec le ministère afin de porter votre parole, vos craintes et toutes vos interrogations. Nous avons prouvé en mars que nous savions taper du poing sur la table. S'il faut le faire en mai, nous taperons encore.
_________________
- Pontorson50Fidèle du forum
Bonjour,
je suis veuf, une enfant (20 ans mais parisienne donc je ne la vois pas encore un moment!), 56 ans, très léger surpoids, groupe sanguin A, et surtout hypocondriaque de nature. En revanche je ne suis pas un geek (je n'ai pas trouvé où est le topic présentation des nouveaux, çe préambule compense!)
Malgré cette tare, au total je n'ai pas du tout envie de revenir dans mon collège pour finir mes cours d'histoire-géo. Sans enfant chez moi, une bibliothèque pleine de bouquins, une baraque au calme...
Mais je ne vois pas comment faire autrement. La plupart des activités doivent reprendre, ce ne sont pas les actionnaires qui en ont le plus besoin (d'ailleurs les marchés financiers avaient déjà repris 10% alors que les rumeurs de confinement ad vitam aeternam en France circulaient, plusieurs grosses entreprises ne sont pas gênées à l'idée de casser les reins des plus petites via un confinement long...).
Les gens qui touchent 85% du salaire, les salariés et les patrons des petites structures, ne peuvent pas entendre ma frousse, ils attendent que le fonctionnaire l'emporte sur le prof, qui peut trouver des raisons excellentes pour ne pas reprendre. Alors c'est vrai que je me suis engagé dans la fonction publique enseignante, ni l'hôpital ni l'armée. Reste que si on veut que ce virus circule modérément, mais réellement, il faut bien qu'il le fasse de façon utile, donc en permettant la reprise économique sans laquelle, soit dit en passant, je ne suis pas payable.
Question :
- d'un côté nous sommes ouverts à tous : que je sache, aucun discours ne dissuade les élèves de venir, et les parents qui refusent aujourd'hui que les enfants reviennent ne seront pas bien nombreux, ça ressemble plus à un exorcisme pour crier son mécontentement.
-d'un autre côté, nous ne serons pas tous là comme profs : il y a un tiers de plus de 50 ans dans le second degré par exemple, parmi eux, une partie auront, sur demande ou sur contrainte, un arrêt de travail comme co-morbides. Ajoutons quelques faux-malades angoissés (ou réellement en arrêt pour cela la dépression ça existe)
Moins de profs, quasi autant d'élèves : on fait comment pour que les classes ,les couloirs, les toilettes, ne soient jamais pleins?
Je crois qu'au plus tard en juin, sauf rebond ou sauf canicule (le gouvernement croise les doigts pour un début d'été pourri), nous serons tous au travail à l'accoutumée, avec même un peu moins de profs et quasi autant d'élèves que d'habitude. Oui, nous allons servir de moyens pour que le pays reprenne, et ce sera certes moins dur que en bossant à l'hôpital, mais avec un risque pour nous un peu plus grand qu'en septembre. Je ne reproche à Macron que de ne pas le dire franchement, son histoire d'inégalité scolaire ne tient pas la route pour quelques semaines de plus. Et c'est ce mensonge par omission qui me fait plus peur que la décision de reprise.
Oui nous devons faire garderie, sinon, faute de budget, nous serons parmi les gens que notre refus de reprendre jettera à la rue ce qui finira par tuer plus de monde que ce virus, au vu des bilans de pays ayant moins déconfiné pourtant. Si quelqu'un a une autre idée pour nous payer, qu'il le dise.
je suis veuf, une enfant (20 ans mais parisienne donc je ne la vois pas encore un moment!), 56 ans, très léger surpoids, groupe sanguin A, et surtout hypocondriaque de nature. En revanche je ne suis pas un geek (je n'ai pas trouvé où est le topic présentation des nouveaux, çe préambule compense!)
Malgré cette tare, au total je n'ai pas du tout envie de revenir dans mon collège pour finir mes cours d'histoire-géo. Sans enfant chez moi, une bibliothèque pleine de bouquins, une baraque au calme...
Mais je ne vois pas comment faire autrement. La plupart des activités doivent reprendre, ce ne sont pas les actionnaires qui en ont le plus besoin (d'ailleurs les marchés financiers avaient déjà repris 10% alors que les rumeurs de confinement ad vitam aeternam en France circulaient, plusieurs grosses entreprises ne sont pas gênées à l'idée de casser les reins des plus petites via un confinement long...).
Les gens qui touchent 85% du salaire, les salariés et les patrons des petites structures, ne peuvent pas entendre ma frousse, ils attendent que le fonctionnaire l'emporte sur le prof, qui peut trouver des raisons excellentes pour ne pas reprendre. Alors c'est vrai que je me suis engagé dans la fonction publique enseignante, ni l'hôpital ni l'armée. Reste que si on veut que ce virus circule modérément, mais réellement, il faut bien qu'il le fasse de façon utile, donc en permettant la reprise économique sans laquelle, soit dit en passant, je ne suis pas payable.
Question :
- d'un côté nous sommes ouverts à tous : que je sache, aucun discours ne dissuade les élèves de venir, et les parents qui refusent aujourd'hui que les enfants reviennent ne seront pas bien nombreux, ça ressemble plus à un exorcisme pour crier son mécontentement.
-d'un autre côté, nous ne serons pas tous là comme profs : il y a un tiers de plus de 50 ans dans le second degré par exemple, parmi eux, une partie auront, sur demande ou sur contrainte, un arrêt de travail comme co-morbides. Ajoutons quelques faux-malades angoissés (ou réellement en arrêt pour cela la dépression ça existe)
Moins de profs, quasi autant d'élèves : on fait comment pour que les classes ,les couloirs, les toilettes, ne soient jamais pleins?
Je crois qu'au plus tard en juin, sauf rebond ou sauf canicule (le gouvernement croise les doigts pour un début d'été pourri), nous serons tous au travail à l'accoutumée, avec même un peu moins de profs et quasi autant d'élèves que d'habitude. Oui, nous allons servir de moyens pour que le pays reprenne, et ce sera certes moins dur que en bossant à l'hôpital, mais avec un risque pour nous un peu plus grand qu'en septembre. Je ne reproche à Macron que de ne pas le dire franchement, son histoire d'inégalité scolaire ne tient pas la route pour quelques semaines de plus. Et c'est ce mensonge par omission qui me fait plus peur que la décision de reprise.
Oui nous devons faire garderie, sinon, faute de budget, nous serons parmi les gens que notre refus de reprendre jettera à la rue ce qui finira par tuer plus de monde que ce virus, au vu des bilans de pays ayant moins déconfiné pourtant. Si quelqu'un a une autre idée pour nous payer, qu'il le dise.
- MathadorEmpereur
Si l'État a besoin d'argent, il en aura. La BCE ne pourra pas nous bizuter comme elle l'a fait avec la Grèce, tout simplement parce que si la France, l'Allemagne ou l'Italie se tire c'est l'Eurosystème tout entier qui fait pschitt.
En tout cas, il n'a pas intérêt à compter sur moi pour mettre en œuvre une mascarade bordélique pour les seuls intérêts du patronat après m'avoir craché ouvertement à la gueule avec une réforme des retraites qu'il n'a toujours pas retirée.
En tout cas, il n'a pas intérêt à compter sur moi pour mettre en œuvre une mascarade bordélique pour les seuls intérêts du patronat après m'avoir craché ouvertement à la gueule avec une réforme des retraites qu'il n'a toujours pas retirée.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- BrindIfFidèle du forum
Ce que j'ai compris, c'est que c'est à l'administration de prouver, a posteriori, que le retrait était injustifié, sachant que c'est une notion subjective (il suffit que le salarié puisse légitimement se croire en danger pour se mettre en retrait).Jenny a écrit:Not a Panda a écrit:Madame-de-Pierre a écrit:S'ils vont à l'encontre du CHSCT nous auront le droit de faire valoir notre droit de retrait non? D'ailleurs ça c'est pareil : on peu faire valoir le droit de retrait mais c'est le patron qui dit si les conditions sont bien réunies pour, tout va bien...
Non, c'est le juge administratif.
Comment ça marche concrètement le droit de retrait ?
Le danger doit être grave et imminent, et le salarié doit reprendre le travail dès que le danger est écarté.
En pratique dans ma carrière on en a usé deux fois, et ça a été négocié en direct avec le rectorat, sans aller jusqu'au tribunal. L'une des deux fois le rectorat a refusé la qualification mais a reconnu que la situation méritait qu'on ait choisi de banaliser les journées en question et de nous réunir au lieu de faire cours , donc nos salaires nous ont été laissés.
Officiellement c'est un droit individuel mais en pratique vu que négociations il y a, c'est plus sage d'agir collectivement.
- TangledingGrand Maître
Qu'est-ce qu'il ne faut pas lire...
Ton métier est utile, tant qu'il y aura des enfants à instruire qu'est-ce qui pourra rendre ton métier inutile, Pontorson ?
La question n'est pas de savoir s'il faut rouvrir les écoles, mais quand.
"tester tout le monde n'aurait aucun sens" -> c'est exactement l'argument débile (et avec la même intonation de fausset, le même air de cabotin de téléfilm) qui a été tenu en dépit du bon sens sur les masques.
Donc si le gvt n'est pas en mesure de tester pour éviter une explosion des cas et en définitive de la mortalité, je ne vois pas l'urgence à reprendre un mois avant les congés d'été un enseignement en mode dégradé qui d'ailleurs n'aurait d'enseignement que le nom.
Nous sommes enseignants, pas gardes d'enfants, ni psychologues, assistants sociaux, etc. Mon métier c'est d'enseigner, pas d'être baby sitter pour que le patronat retrouve un prolétariat bien disponible pour faire tourner ses usines pour s'en mettre à nouveau plein les poches.
Les médecins sur les plateaux ont continué à bosser, mais il ont exercé leur métier. Pas autre chose.
Ton métier est utile, tant qu'il y aura des enfants à instruire qu'est-ce qui pourra rendre ton métier inutile, Pontorson ?
La question n'est pas de savoir s'il faut rouvrir les écoles, mais quand.
"tester tout le monde n'aurait aucun sens" -> c'est exactement l'argument débile (et avec la même intonation de fausset, le même air de cabotin de téléfilm) qui a été tenu en dépit du bon sens sur les masques.
Donc si le gvt n'est pas en mesure de tester pour éviter une explosion des cas et en définitive de la mortalité, je ne vois pas l'urgence à reprendre un mois avant les congés d'été un enseignement en mode dégradé qui d'ailleurs n'aurait d'enseignement que le nom.
Nous sommes enseignants, pas gardes d'enfants, ni psychologues, assistants sociaux, etc. Mon métier c'est d'enseigner, pas d'être baby sitter pour que le patronat retrouve un prolétariat bien disponible pour faire tourner ses usines pour s'en mettre à nouveau plein les poches.
Les médecins sur les plateaux ont continué à bosser, mais il ont exercé leur métier. Pas autre chose.
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- Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Éducation Nationale
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