- MyrrhaNiveau 9
Lisak40 a écrit:Cath a écrit:
Ce qui renforce mon impression : Macron était, parait-il, courroucé des innombrables fuites de ces derniers jours quant au contenu de son discours. J'ai l'impression qu'il a volontairement voulu prendre le contre-pied de tout ce qui se disait (genre "C'est moi qui décide, c'est moi qui dit, maitre des horloges tout ça") quitte à annoncer le plus invraisemblable.
Pour la 2è partie, j'ai des doutes évidemment (on ne saura jamais), mais c'est possible...
Ça donnait vraiment cette impression. Ça paraît assez invraisemblable dit comme ça, mais sait-on jamais. Franchement on a parfois l'impression que les décisions sont prises à pile ou face donc bon...
- LaotziSage
La réaction du SNES : https://www.snes.edu/Covid19-reouverture-des-etablissements.html
Après plusieurs jours de rumeurs, l’annonce d’Emmanuel Macron d’une réouverture progressive des établissements scolarisant les jeunes (à l’exception des universités) a clarifié le calendrier des prochaines semaines. Mais c’est bien la seule chose qui soit claire ! Aucune information précise, aucune garantie n’ont été apportées en matière de sécurité et de santé. Pour le SNES-FSU, la priorité est la santé et la sécurité des élèves et des personnels. De nombreuses questions restent sans réponse à ce jour : comment faire respecter la distanciation sociale dans des classes de 30 à 35 élèves, dans les couloirs étroits des collèges et des lycées, comment assurer la sécurité et la santé de tous à la cantine, au CDI, dans les internats ? Comment organiser le ramassage scolaire ?
Les jeunes sont bien souvent des porteurs asymptomatiques : en venant dans les collèges et les lycées, ils pourraient donc contaminer les adultes de l’établissement et/ou leurs familles en rentrant chez eux.
Le SNES-FSU réaffirme que des conditions sanitaires sont incontournables pour envisager la reprise :
- désinfection des établissements scolaires
- tests de tous les élèves et les adultes afin de savoir s’ils sont immunisés ou pas
- matériels de protection (gel hydroalcoolique et masques notamment)
- modalités d’organisation pour diminuer les effectifs et assurer la santé et la sécurité de tous.
Ce sont des préalables indispensables à toute reprise. Ces conditions sont strictes. En leur absence, la réouverture des établissements ne pourra pas être envisagée.
Bon nombre d’élèves et d’adultes ont vécu des moments difficiles pendant cette période (deuil, maladie, conditions de vie au quotidien) : des temps d’échanges et d’écoutes seront indispensables : prérentrée des personnels, des élèves, cellules psychologiques assurées par des professionnels etc.
Le confinement a creusé les inégalités comme l’a pointé très rapidement le SNES-FSU. Cette période a aussi montré le rôle essentiel des enseignants et de l’école auprès des élèves. Pour le SNES-FSU, résorber ces inégalités passera par un vrai plan sur le court, moyen et long terme. Les stages de vacances annoncés par le Ministre ne suffiront pas. Il est indispensable de diminuer les effectifs à la prochaine rentrée, revoir les programmes et entamer une réelle réflexion sur ce que doit être l’école d’après.
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"Trouvez donc bon qu'au lieu de vous dire aussi, adieu comme autrefois, je vous dise, adieu comme à présent."
- roxanneOracle
Enfin, si c'est pour passer son temps à faire de l'écoute psy, est-ce la peine de prendre des risques?
- CeladonDemi-dieu
Pointàlaligne a écrit:J'ai tellement de questions !
Petit groupe ou pas, au collège et au lycée, est-ce qu'on devra désinfecter les tables de nos élèves entre deux classes ?
Pour la circulation dans les couloirs, s'ils ne respectent pas la distanciation sociale dans le rang, est-ce qu'on les punira ?
Pour les bousculades dans l'escalier, est-ce que les classes monteront les unes après les autres (la dernière de l'étage 15 minutes après tout le monde) ?
Que fait-on si un élève retire son masque en classe et refuse de le remettre ?
Comment se fait-on entendre au fond de la classe avec un masque sur le visage ?
Pour la récréation, à l'école et au collège, ils joueront à 1 m de distance les uns des autres, avec des masques ?
...
Est-ce que quelqu'un a réfléchi aux modalités pratiques, avant d'annoncer la réouverture ?
Quelle question ! Pour cela il faudrait connaître les réalités quotidiennes concrètes... Qui les connaît au ministère ?
- bigbillbroonzyNiveau 5
roxanne a écrit:Enfin, si c'est pour passer son temps à faire de l'écoute psy, est-ce la peine de prendre des risques?
C’est peut être finalement la seule raison qui vaille. Il ne faut pas se leurrer, ce n’est pas dans ce contexte que les élèves apprendront quoi que ce soit. Quitte à être contraints à la garderie, autant se préoccuper de la santé psychique des élèves
- InvitéInvité
Certes, mais est-ce bien notre métier ?Je suis professeur de français, pas psychiatre...bigbillbroonzy a écrit:roxanne a écrit:Enfin, si c'est pour passer son temps à faire de l'écoute psy, est-ce la peine de prendre des risques?
C’est peut être finalement la seule raison qui vaille. Il ne faut pas se leurrer, ce n’est pas dans ce contexte que les élèves apprendront quoi que ce soit. Quitte à être contraints à la garderie, autant se préoccuper de la santé psychique des élèves
- illiziaEsprit éclairé
bigbillbroonzy a écrit:roxanne a écrit:Enfin, si c'est pour passer son temps à faire de l'écoute psy, est-ce la peine de prendre des risques?
C’est peut être finalement la seule raison qui vaille. Il ne faut pas se leurrer, ce n’est pas dans ce contexte que les élèves apprendront quoi que ce soit. Quitte à être contraints à la garderie, autant se préoccuper de la santé psychique des élèves
Oui, enfin, c'est un métier, l'écoute psy des enfants et adolescents et il se trouve que ce n'est pas le mien. Si je dois rentrer, c'est pour faire cours, pas autre chose!
EDIT Maldoror1
- roxanneOracle
Surtout que n'oublions pas que nous sommes nous-mêmes des "ventilateurs d'angoisse" hein..
- MoonchildSage
illizia a écrit:bigbillbroonzy a écrit:roxanne a écrit:Enfin, si c'est pour passer son temps à faire de l'écoute psy, est-ce la peine de prendre des risques?
C’est peut être finalement la seule raison qui vaille. Il ne faut pas se leurrer, ce n’est pas dans ce contexte que les élèves apprendront quoi que ce soit. Quitte à être contraints à la garderie, autant se préoccuper de la santé psychique des élèves
Oui, enfin, c'est un métier, l'écoute psy des enfants et adolescents et il se trouve que ce n'est pas le mien. Si je dois rentrer, c'est pour faire cours, pas autre chose!
EDIT Maldoror1
Moi je suis prof de maths : en terme de santé psychique des élèves, je rentre plutôt dans la catégorie "facteur de risque".
- HermionyGuide spirituel
Laotzi a écrit:La réaction du SNES : https://www.snes.edu/Covid19-reouverture-des-etablissements.html
Après plusieurs jours de rumeurs, l’annonce d’Emmanuel Macron d’une réouverture progressive des établissements scolarisant les jeunes (à l’exception des universités) a clarifié le calendrier des prochaines semaines. Mais c’est bien la seule chose qui soit claire ! Aucune information précise, aucune garantie n’ont été apportées en matière de sécurité et de santé. Pour le SNES-FSU, la priorité est la santé et la sécurité des élèves et des personnels. De nombreuses questions restent sans réponse à ce jour : comment faire respecter la distanciation sociale dans des classes de 30 à 35 élèves, dans les couloirs étroits des collèges et des lycées, comment assurer la sécurité et la santé de tous à la cantine, au CDI, dans les internats ? Comment organiser le ramassage scolaire ?
Les jeunes sont bien souvent des porteurs asymptomatiques : en venant dans les collèges et les lycées, ils pourraient donc contaminer les adultes de l’établissement et/ou leurs familles en rentrant chez eux.
Le SNES-FSU réaffirme que des conditions sanitaires sont incontournables pour envisager la reprise :
- désinfection des établissements scolaires
- tests de tous les élèves et les adultes afin de savoir s’ils sont immunisés ou pas
- matériels de protection (gel hydroalcoolique et masques notamment)
- modalités d’organisation pour diminuer les effectifs et assurer la santé et la sécurité de tous.
Ce sont des préalables indispensables à toute reprise. Ces conditions sont strictes. En leur absence, la réouverture des établissements ne pourra pas être envisagée.
Bon nombre d’élèves et d’adultes ont vécu des moments difficiles pendant cette période (deuil, maladie, conditions de vie au quotidien) : des temps d’échanges et d’écoutes seront indispensables : prérentrée des personnels, des élèves, cellules psychologiques assurées par des professionnels etc.
Le confinement a creusé les inégalités comme l’a pointé très rapidement le SNES-FSU. Cette période a aussi montré le rôle essentiel des enseignants et de l’école auprès des élèves. Pour le SNES-FSU, résorber ces inégalités passera par un vrai plan sur le court, moyen et long terme. Les stages de vacances annoncés par le Ministre ne suffiront pas. Il est indispensable de diminuer les effectifs à la prochaine rentrée, revoir les programmes et entamer une réelle réflexion sur ce que doit être l’école d’après.
Revoir les programmes? Alors là, j'ai comme un doute et vu les idées du SNES sur ce point, j'ai un peu peur.
Je suis d'accord en revanche sur les points non négociables.
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"Soyons subversifs. Révoltons-nous contre l'ignorance, l'indifférence, la cruauté, qui d'ailleurs ne s'exerce si souvent contre l'homme que parce qu'elles se sont fait la main sur les animaux. Il y aurait moins d'enfants martyrs s'il y avait moins d'animaux torturés".
Marguerite Yourcenar
« La vraie bonté de l’homme ne peut se manifester en toute pureté et en toute liberté qu’à l’égard de ceux qui ne représentent aucune force. » «Le véritable test moral de l’humanité, ce sont ses relations avec ceux qui sont à sa merci : les animaux. » Kundera, L’Insoutenable Légèreté de l’être
- bigbillbroonzyNiveau 5
Personne n’a parlé de faire du travail de psy, en tout cas pas moi, mais je me dis que ça peut peut être faire du bien à certains élèves de retrouver un semblant de normalité ? Je cherche à trouver du positif dans cette décision absurde
- HalybelÉrudit
roxanne a écrit:Enfin, si c'est pour passer son temps à faire de l'écoute psy, est-ce la peine de prendre des risques?
Parce que c'est notre projet !!
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Je soigne ma dyslexie pardon si elle ressort trop parfois.
Le téléphone ne m’aide pas.
- chmarmottineGuide spirituel
En ce moment, EP à l'assemblée nationale.
Conclusion de Roselyne Bachelot sur LCI : on n'est pas plus avancé.
Conclusion de Roselyne Bachelot sur LCI : on n'est pas plus avancé.
- HalybelÉrudit
Nostalgia a écrit:EP???
Le premier ministre Édouard Philippe
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Je soigne ma dyslexie pardon si elle ressort trop parfois.
Le téléphone ne m’aide pas.
- chmarmottineGuide spirituel
Edouard Philippe
- illiziaEsprit éclairé
bigbillbroonzy a écrit:roxanne a écrit:Enfin, si c'est pour passer son temps à faire de l'écoute psy, est-ce la peine de prendre des risques?
C’est peut être finalement la seule raison qui vaille. Il ne faut pas se leurrer, ce n’est pas dans ce contexte que les élèves apprendront quoi que ce soit. Quitte à être contraints à la garderie, autant se préoccuper de la santé psychique des élèves
bigbillbroonzy a écrit:Personne n’a parlé de faire du travail de psy, en tout cas pas moi, mais je me dis que ça peut peut être faire du bien à certains élèves de retrouver un semblant de normalité ? Je cherche à trouver du positif dans cette décision absurde
Dans ce cas, l'enchaînement des messages n'était pas clair: tu semblais répondre, ci-dessus, à Roxanne qui justement remettait en cause l'idée de rentrer pour aller faire de l'écoute psy...d'où nos réactions.
- EsméraldaGrand sage
Edouard ¨Philippe...
- ListelleNiveau 2
Comment allons-nous faire si la reprise est progressive et que nos enfants n'ont pas les mêmes horaires ou la même reprise que nous ? Les enseignants aussi ont des enfants à gérer !
L'assistante maternelle de ma fille est asthmatique. Cela me paraît aberrant de recommencer à la lui confier pendant que j'irai m'exposer dans mon établissement et risquer ainsi de la contaminer alors qu'elle est une personne à risque, en plus de contaminer ma propre famille. Et si elle est en arrêt ? (Pas de famille à proximité).
Cette réouverture soulève de multiples problèmes...
L'assistante maternelle de ma fille est asthmatique. Cela me paraît aberrant de recommencer à la lui confier pendant que j'irai m'exposer dans mon établissement et risquer ainsi de la contaminer alors qu'elle est une personne à risque, en plus de contaminer ma propre famille. Et si elle est en arrêt ? (Pas de famille à proximité).
Cette réouverture soulève de multiples problèmes...
- Luciano PoniatowskiNiveau 5
C'est peut être moi, mais je me vois mal faire cours. On parle d'une situation assez catastrophique, dont les répercussions économiques vont être très violentes, je pense qu'on ne se rend pas très bien compte de ce qui nous attend. Et là, revenir en classe pour faire des cours sur l'Union Européenne ça me semble juste tellement décalé par rapport aux enjeux actuels.
Je sens que ce que j'enseigne n'a absolument aucun sens ou intérêt.
Je sens que ce que j'enseigne n'a absolument aucun sens ou intérêt.
- roxanneOracle
C'est à dire que c'est toujours un peu terrain glissant de s'improviser psy ou aitre, ce qui n'empêche pas d'en parler et d'écouter bien-sûr. Après, ça dépend des matières sûrement, mais pour le coup, la littérature peut aider à sortir de ça justement .
- zigmag17Guide spirituel
Luciano Poniatowski a écrit:C'est peut être moi, mais je me vois mal faire cours. On parle d'une situation assez catastrophique, dont les répercussions économiques vont être très violentes, je pense qu'on ne se rend pas très bien compte de ce qui nous attend. Et là, revenir en classe pour faire des cours sur l'Union Européenne ça me semble juste tellement décalé par rapport aux enjeux actuels.
Je sens que ce que j'enseigne n'a absolument aucun sens ou intérêt.
Alors pour moi, un boulevard: "La parole en spectacle "en français (tiens j'ai un exemple qui me vient), "Le principe de précaution" en EMC (idem), c'est marrant tout colle!
- MoutonNiveau 5
Hey, j'ai envie de jouer à "imaginons comment ça va se passer en vrai dans mon établissement?"
1) Clairement, il n'y aura ni personnel ni suffisamment de produit pour. Ni le temps. Ou alors, chaque élève fait sa table en fin d'heure (ça va empiéter sur le temps de cours, mais voir point 3) )
2) Ils ne sont déjà pas punis quand ils se bastonnent, alors je pense qu'on laissera couler, comme d'hab. Pour me part, m'en fiche, je serai dans ma salle à les attendre!
3) ça me parait LA MEILLEURE IDEE DU MONDE, chaque prof se battant pour partir APRES son collègue, on doit facilement pouvoir gratter 1/2h à chaque cours! Et PREM'S, je suis volontaire pour être systématiquement le dernier à monter
4) j'arrête le cours et renvoie tout le monde dans la cour selon les modalités prévues par les points 2), 3), 6) et 7) le temps d'une désinfection de la salle prévue par le point 1)
5) Pas mon problème "C'est la guerre" qu'on nous a dit, les élèves s'adapteront
6) Nous sommes enseignants, pas surveillants, l'armée des 2,5 AED hyper efficaces chargés de faire appliquer le point 2) s'occuperont des récréations. Désolé pour les instits
7) C'était une question rhétorique, hein?
Pointàlaligne a écrit:J'ai tellement de questions !
1) Petit groupe ou pas, au collège et au lycée, est-ce qu'on devra désinfecter les tables de nos élèves entre deux classes ?
2) Pour la circulation dans les couloirs, s'ils ne respectent pas la distanciation sociale dans le rang, est-ce qu'on les punira ?
3) Pour les bousculades dans l'escalier, est-ce que les classes monteront les unes après les autres (la dernière de l'étage 15 minutes après tout le monde) ?
4) Que fait-on si un élève retire son masque en classe et refuse de le remettre ?
5) Comment se fait-on entendre au fond de la classe avec un masque sur le visage ?
6) Pour la récréation, à l'école et au collège, ils joueront à 1 m de distance les uns des autres, avec des masques ?
...
7) Est-ce que quelqu'un a réfléchi aux modalités pratiques, avant d'annoncer la réouverture ?
1) Clairement, il n'y aura ni personnel ni suffisamment de produit pour. Ni le temps. Ou alors, chaque élève fait sa table en fin d'heure (ça va empiéter sur le temps de cours, mais voir point 3) )
2) Ils ne sont déjà pas punis quand ils se bastonnent, alors je pense qu'on laissera couler, comme d'hab. Pour me part, m'en fiche, je serai dans ma salle à les attendre!
3) ça me parait LA MEILLEURE IDEE DU MONDE, chaque prof se battant pour partir APRES son collègue, on doit facilement pouvoir gratter 1/2h à chaque cours! Et PREM'S, je suis volontaire pour être systématiquement le dernier à monter
4) j'arrête le cours et renvoie tout le monde dans la cour selon les modalités prévues par les points 2), 3), 6) et 7) le temps d'une désinfection de la salle prévue par le point 1)
5) Pas mon problème "C'est la guerre" qu'on nous a dit, les élèves s'adapteront
6) Nous sommes enseignants, pas surveillants, l'armée des 2,5 AED hyper efficaces chargés de faire appliquer le point 2) s'occuperont des récréations. Désolé pour les instits
7) C'était une question rhétorique, hein?
- Clecle78Bon génie
La réaction des syndicats ne me semble pas du tout à la hauteur, les mesures préconisées ne suffiront absolument pas à protéger un millier d'adultes et de jeunes même divisés par deux...
- BrindIfFidèle du forum
Le communiqué de presse de la CGT Educ'action
Réouverture des écoles et établissements scolaires le 11 mai : une décision très hasardeuse.
En annonçant, le lundi 13 avril, la réouverture « progressive » des écoles et des établissements scolaires à partir du 11 mai prochain, le président de la République a suscité plus d’interrogations et de craintes que d’apaisement chez les personnels de l’Éducation nationale, les élèves, les parents, mais aussi parmi les collectivités territoriales et les administrations chargées de mettre en application cette décision.
Pour gagner ce pari, le président Macron promet des aménagements et des organisations spatiales spéciales dans les lieux d’enseignement afin que les risques de transmission soient limités entre les élèves et entre les élèves et les adultes. La CGT Éduc’action est très dubitative face à ces premières annonces qui semblent encore peu concrètes et très éloignées des capacités de l’État à tout faire pour assurer cette reprise dans des conditions sanitaires raisonnables.
Comment imaginer que l’Éducation nationale et les collectivités territoriales seront en capacité d’avoir d’ici un mois à disposition des stocks suffisants de matériel de protection et de tests pour équiper les établissements et garantir la santé de tou·tes alors même que les besoins actuels ne sont ni garantis, ni couverts dans les centres hospitaliers, les EHPAD ou pour toute autre profession travaillant encore actuellement ? Comment imaginer que les équipes pédagogiques seront en capacité d’aménager des espaces d’étude alors même que les classes sont déjà trop petites ou surchargées ? Comment imaginer que des élèves après deux mois de confinement, seront en capacité de respecter de façon maximale les mesures de distanciation sociale ?
La CGT Éduc’action estime que cette décision est pour l’heure incompréhensible comment, en effet, expliquer que les cafés ou les restaurants doivent demeurer clos et permettre en même temps aux élèves de se réunir massivement alors qu’ils·elles sont décrit·es comme potentiellement vecteurs asymptomatiques du virus — ce qui avait amené à la fermeture des écoles ?
Comment demander aux personnes à risque de rester confinées tout en envoyant leurs enfants à l’École ?
Sous couvert d’égalité et avec la volonté de faire « retrouver le chemin de l’École » aux enfants des milieux les plus défavorisés, le président de la République souhaite surtout et avant tout relancer l’économie en « libérant » les parents de leurs enfants afin qu’ils·elles retournent travailler comme le souhaite le patronat.
La CGT Éduc’action condamne cette vision de l’École comme simple lieu de garderie.
Dans ces conditions, la CGT Éduc’action attend du ministre que soit précisé le « retour progressif » (quelles régions, quelles classes, quels personnels par exemple ?), que soient garanties les mesures matérielles de cette réouverture (protections, tests…), mais aussi les droits des salarié·es (autorisations spéciales d’absence, droit de retrait…).
Le ministre sera d’ailleurs jugé sur sa capacité à ne pas mettre les personnels et les élèves en danger.
La CGT Éduc’action exigera des réponses avant d’envisager une reprise dans des conditions de sécurité sanitaire satisfaisantes, par exemple sur : les tests (du virus et de l’immunité) généralisés pour élèves et adultes, des effectifs permettant de maintenir partout plus d’un mètre de distance entre chacun·e (en classe, dans la cour, les transports…), des masques renouvelés toutes les 4 h, du savon et du gel, des sanitaires propres, les objectifs pédagogiques de la reprise…
Si les réponses ne sont pas apportées, la CGT Éduc’action s’opposera à toute reprise prématurée et nous considérons que les personnels seraient fondés à appliquer leur droit de retrait.
Montreuil, le 14 avril 2020
- OxfordNeoprof expérimenté
illizia a écrit:bigbillbroonzy a écrit:roxanne a écrit:Enfin, si c'est pour passer son temps à faire de l'écoute psy, est-ce la peine de prendre des risques?
C’est peut être finalement la seule raison qui vaille. Il ne faut pas se leurrer, ce n’est pas dans ce contexte que les élèves apprendront quoi que ce soit. Quitte à être contraints à la garderie, autant se préoccuper de la santé psychique des élèves
Oui, enfin, c'est un métier, l'écoute psy des enfants et adolescents et il se trouve que ce n'est pas le mien. Si je dois rentrer, c'est pour faire cours, pas autre chose!
EDIT Maldoror1
+1000 je ne suis pas plus psy que cueilleuse de fraises.
Je ferai ce pour quoi je suis payée, et en mettant ma vie en danger. C'est moi qui vais réclamer un psy
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Tutti i ghjorna si n'impara.
- Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Éducation Nationale
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