L'oral de français en Première, seule épreuve maintenue au bac 2020 (pétition p 1)

roxanne a écrit:J'ai entendu Blanquer ce matin à la radio qui a eu cette phrase sibylline "L'oral de français est maintenu si le confinement est fini bien-sûr", il a été repris par la journaliste et a répété.

Il est devenu très, très prudent. Et quelle présence médiatique impressionnante: France 2 vendredi, BFM TV samedi, France Inter hier, encore une radio aujourd'hui...

Quel hasard ! L'AFEF et le collectif "Lettre vives" sur la même longueur d'onde : http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2020/04/06042020Article637217552607212586.aspx

Vivianne Youx a écrit:A priori si on doit faire un oral on supprime les textes et on le fait sur une lecture des élèves

Lettres vives a écrit:si l’oral devait être maintenu, il nous paraît indispensable de le réduire à la deuxième partie de l’épreuve : un échange avec le jury sur un livre choisi par l'élève parmi ceux qui ont été lus dans l’année

Ah non non non !!!!!!! déjà que cette deuxième partie est DONNEE ! non, quitte à faire l'oral, on le fait normalement , mince on a quand même bossé cette année !

Enfin, avoir fait 6 textes en mars et compter sur les deux mois et demi qui restaient pour en faire 17 ou même 14 me parait plus que curieux.

On ne prépare pas une épreuve de bac à distance, avec un trimestre de cours en moins. Une épreuve orale qui plus est.
Sachant que la préparation réelle de l'oral se fait au 3ème trimestre.
Ce n'est que du bon sens.

Mais cet oral est conditionné à une reprise des cours donc entrainement .

Tous les ans , le troisième trimestre est une course pour terminer le descriptif , et les premiers oraux blancs ont déjà eu lieu, les entrainements ont déjà commencé ! Et en effet , faire six textes de septembre en mars ... c'est curieux ...

Ce qui est étonnant, c'est de présenter l'exposé comme trop difficile pour les élèves (et méprisable puisqu'il s'agit de "recracher" le cours) et la présentation de l’œuvre choisie comme plus accessible alors que c'est un exercice totalement nouveau et qu'on ne peut y préparer les élèves qu'en fin d'année, une fois le choix fait de l’œuvre (et avec le danger, évidemment, que fleurissent des présentations-types des œuvres au programme un peu partout qui pourront être... "recrachées" ad nauseam).

Ajout : cette demande n'est pas tellement étonnante puisque cette nouvelle partie de l'oral est celle qui correspond le mieux à ce que demandaient ces associations en 2018 par exemple : https://www.lalettredeleducation.fr/Viviane-Youx-L-actuelle-epreuve.html

Quant à l’épreuve orale, aujourd’hui, elle consiste à réciter des fiches et non à faire preuve d’intelligence et de compréhension d’un texte. Nous pensons que le « grand oral » proposé par Pierre Mathiot, qui est une idée intéressante, devrait amener à reconsidérer l’oral des épreuves anticipées de français, de sorte qu’elles portent sur des savoirs et des savoir-faire, et non sur des fiches apprises par cœur. Nous ne méprisons pas le par-cœur, mais il nous semble plus approprié pour mémoriser des textes littéraires que des cours. Cette épreuve, qui serait un véritable oral et non une récitation terminale, devrait être préparée dans l’année sur un corpus d’œuvres exigeant, français mais aussi francophone et mondial.

Personnellement j'ai proposé aux élèves un entraînement par "Ma classe à la maison" : il y a trois semaines un tiers des élèves me disait avoir les moyens techniques pour participer à cet entraînement ; aujourd'hui (alors que nous aurions dû faire notre premier entraînement cette semaine), ils ne sont plus que deux... sur deux classes.

Edit : ben je répondais à Kilmeny, mais son message a disparu ...

Illiane a écrit:Personnellement j'ai proposé aux élèves un entraînement par "Ma classe à la maison" : il y a trois semaines un tiers des élèves me disait avoir les moyens techniques pour participer à cet entraînement ; aujourd'hui (alors que nous aurions dû faire notre premier entraînement cette semaine), ils ne sont plus que deux... sur deux classes.

Edit : ben je répondais à Kilmeny, mais son message a disparu ...

Désolée ! J'ai cru que je l'avais posté en double et je l'ai supprimé !
Merci pour ta réponse ! Ma question était comment préparer l'oral à distance.

Je te copie-colle un message de l'autre post : "Sinon, j'ai proposé aux élèves un système de banque de données à partir de fiches de révisons vierges faites par une collègue, ils complètent, (avec les points de grammaire) je corrige/valide et envoie en échange d'autres fiches validées. Ca peut les remotiver , il n'y a pas de notes, c'est donnant-donnant ."
Je vais tenter ça.

Caspar a écrit:

roxanne a écrit:J'ai entendu Blanquer ce matin à la radio qui a eu cette phrase sibylline "L'oral de français est maintenu si le confinement est fini bien-sûr", il a été repris par la journaliste et a répété.

Il est devenu très, très prudent. Et quelle présence médiatique impressionnante: France 2 vendredi, BFM TV samedi, France Inter hier, encore une radio aujourd'hui...

Voilà, il a l'air désœuvré. Quelqu'un pour lui demander de se consacrer à la garriguette ? À l'EN c'est bon, il a mis le bazar pour 20 ans. Edgar Faure ?

Et ma réponse est donc : cela risque d'être difficile ! Bien évidemment que certains élèves ont des problèmes techniques qui font qu'ils ne peuvent pas participer à ce type d'entraînement ; pour d'autres, c'est surtout un problème de baobab et de paume de main... Et comme tout se fait à distance, ils peuvent facilement faire les morts et prétendre qu'ils n'ont pas le matériel nécessaire/une bonne connexion internet (je précise/rappelle que dans mon académie tous les élèves ont eu des tablettes en début d'année ; pour leur défense toutefois, ils en prennent si peu soin qu'une partie d'entre elles est en rade  ).

On vient de confondre un élève à fond dans certaines disciplines qui disait aux profs des matières qu'il n'avait pas envie de travailler qu'il avait de gros problèmes de connexion et n'avait pas accès aux devoirs !

Petite remarque pour les collègues qui trouvent étrange que nous n'ayons pas tous quinze textes prêts. Enseignant à Paris, j'ai pour ma part dû assumer, comme tous les Franciliens,  une période de grèves éprouvante. Les élèves et moi-même parvenions à venir en cours au prix d'efforts considérables. 3h de marche matin et soir, bloqués des heures dans le peu de transports que nous trouvions.  En outre, la classe entière a effectué un voyage scolaire d'une semaine 'auquel je n'ai pas participé). J'ai donc pris du retard. Il me reste trois textes à finir à distance.
Donc ne pas avoir 15 textes prêts aujourd'hui ne signifie pas que nous ne soyons pas sérieux.

Si on ne prend pas en compte les risques sanitaires, cet oral, tenu ainsi, est une hérésie :
1. Nos élèves de première passent une nouvelle épreuve orale alors qu'ils n'ont pas pu y être préparés dès la seconde et beaucoup n'auront même pas pu faire des oraux blancs pour s'entraîner.
2. La fermeture des établissements fait que de nombreuses semaines n'auront pas lieu (et une EL en ligne, je ne suis pas sûre que ce soit efficace) sans parler de la grammaire et de l'entretien.
3. S'il est maintenu, les élèves seront donc interrogés et notés sur des EL faites durant le confinement ce qui contrevient à ce que dit Blanquer lui-même.

Et j'avoue ne pas comprendre pourquoi la série générale passe de 20 à 15 textes alors que les techno passent de 13 à 12.

Question d'une béotienne en la matière : est-il nécessaire de garder la question de grammaire ?
Je sais que vous avez bossé et les textes et la grammaire, mais étant donné le nouveau format de l'épreuve de l'EAF et les circonstances, il est peut-être envisageable de l'alléger, si jamais l'oral était maintenu.

Plein de choses sont envisageables (y compris la suppression de cet oral et de mettre d'emblée la moyenne de français en coefficient 10), mais on ne dirait pas qu'elles soient envisagées par le ministère...

Tu as mille fois raison Ysabel, et j'attends avec impatience des informations officielles de nos inspecteurs...

En 1ère stmg, j'ai fait 8 textes avant confinement : il faudrait donc que nous en fassions 4 à distance ? Que nous abordions le dernier objet d'étude à distance également ? Cela ma paraît très hasardeux, pour ne pas dire plus... Par ailleurs, nous n'avons pas eu le temps d'organiser d'oraux blancs avant le confinement, et je commence à recevoir des mails paniqués d'élèves...

Thalia, quant à la questions de grammaire, l'entretien, j'ai les mêmes interrogations que toi... Je commence un peu à pédaler dans la choucroute moi aussi...

Mais ce n'est pas 11?

ysabel a écrit:Si on ne prend pas en compte les risques sanitaires, cet oral, tenu ainsi, est une hérésie :
1. Nos élèves de première passent une nouvelle épreuve orale alors qu'ils n'ont pas pu y être préparés dès la seconde et beaucoup n'auront même pas pu faire des oraux blancs pour s'entraîner.
2. La fermeture des établissements fait que de nombreuses semaines n'auront pas lieu (et une EL en ligne, je ne suis pas sûre que ce soit efficace) sans parler de la grammaire et de l'entretien.
3. S'il est maintenu, les élèves seront donc interrogés et notés sur des EL faites durant le confinement ce qui contrevient à ce que dit Blanquer lui-même.

Et j'avoue ne pas comprendre pourquoi la série générale passe de 20 à 15 textes alors que les techno passent de 13 à 12.

Oui la seule chose a comprendre c’est que c’est une déclaration à usage politique pour les parents : on gère . Mai dans un contexte où rien n’est maîtrisé et peut-être maîtrisable dans l’immédiat : plus que jamais attendre la suite est le mot d’ordre...Et sans affolement parce que bon hein...

roxanne a écrit:Mais ce n'est pas 11?

Oh ben moi j'ai compris 12...

Pardon, c'est juste. Il m'en manque un.

Nostalgia a écrit:Petite remarque pour les collègues qui trouvent étrange que nous n'ayons pas tous quinze textes prêts. Enseignant à Paris, j'ai pour ma part dû assumer, comme tous les Franciliens,  une période de grèves éprouvante. Les élèves et moi-même parvenions à venir en cours au prix d'efforts considérables. 3h de marche matin et soir, bloqués des heures dans le peu de transports que nous trouvions.  En outre, la classe entière a effectué un voyage scolaire d'une semaine 'auquel je n'ai pas participé). J'ai donc pris du retard. Il me reste trois textes à finir à distance.
Donc ne pas avoir 15 textes prêts aujourd'hui ne signifie pas que nous ne soyons pas sérieux.

Bien sûr, Nostalgia, mais les collègues (Vivianne Youx ?) dans le "Café" parlent de 6 ou 7 textes dans certains cas.

Je cite : " Certain·es élèves, nous le savons, se retrouvent maintenant avec des descriptifs à six ou sept textes, parce que leurs enseignant·es ont choisi de donner du sens (à leur enseignement) avant de réserver la fin de l’année au bachotage"
On ne parle pas de grève là, mais de profs "qui donnent du sens à leur enseignements " (ce qui laisse penser que les tâcherons qui en sont à une quinzaine en mars eux n'en donnent pas). Je rappelle tout de même qu'au début, on était censés en faire 24 !

Je suis désolée mais cet article ne représente pas ma pratique ni celle de beaucoup de collègues et les arguments ne sont pas recevables.