532 postes non pourvus au CAPES 2019

Tant que ça ?? 😮
Ne pouvant pas voir la liste, y a t il des postes pour les professeurs en sciences numeriques et informatique? 🤔

Piloudu62 a écrit:Tant que ça ?? 😮
Ne pouvant pas voir la liste, y a t il des postes pour les professeurs en sciences numeriques et informatique? 🤔

La première session n'aura lieu qu'en 2020.

On comprend mieux la réforme qui permet d'oublier les mathématiques en fin de seconde....

Piloudu62 a écrit:Tant que ça ?? 😮
Ne pouvant pas voir la liste, y a t il des postes pour les professeurs en sciences numeriques et informatique? 🤔

Pour le moment, il y a une option informatique au CAPES de math, et on ne voit pas quelle proportion des reçus ça représente. Et comme dit plus haut, à partir de 2020, il y a aura un CAPES d'informatique, donc plus d'option info au CAPES de math, j'imagine.

Et pourtant le nombre de postes offerts a chuté drastiquement :
7 315 postes offerts au Capes externe en 2017 / 5 833 postes offerts en 2018 / 5460 en 2019.
6 011 candidats admis en 2017 / 5 475 candidats admis en 2018 / 4928 en 2019.

A noter qu'en PC, il y avait 344 postes et autant d'admis en 2017, 300 postes et autant d'admis en 2018, 385 postes et seulement 263 admis en 2019.
En mathématiques, on passe sous la barre des 1 000 admis (il y en avait encore 1 066 en 2017 et 1 068 en 2018, pour respectivement 1 440 et 1 183 postes).

C'est à ce point pour la physique?

Il faut aussi tenir compte des listes complémentaires : en SES, il y a 6 candidats sur liste complémentaire en plus des 117 (c'est assez rare, les LC en SES), je ne sais pas pas si ces listes complémentaires ont été ouvertes pour d'autres sections. Pour les SES, je me demande bien si on va vraiment les appeler : il y a au moins 72 mesures de cartes scolaire cette année dans la discipline.

En mathématiques, la pénurie est installée depuis longtemps. On ne parvient pas à pourvoir les postes déjà pas assez nombreux mis au concours.

Et on sait qu'une baisse des postes mis au concours se traduit 4 à 5 ans plus tard par un tarissement du vivier de recrutement...

A part porter l'âge de la retraite des profs de maths à 70 ans, je ne sais pas quelles mesures on pourra prendre.

La situation en LC est désespérée : on est tombé largement sous les 50% de postes pourvus (43%).

Laverdure a écrit:Il faut aussi tenir compte des listes complémentaires : en SES, il y a 6 candidats sur liste complémentaire en plus des 117 (c'est assez rare, les LC en SES), je ne sais pas pas si ces listes complémentaires ont été ouvertes pour d'autres sections. Pour les SES, je me demande bien si on va vraiment les appeler : il y a au moins 72 mesures de cartes scolaire cette année dans la discipline.

On n'a qu'à les mettre sur des postes de maths ou de lettres classiques. Vraiment, ces profs, ça se noie dans un verre d'eau, alors qu'il y a des solutions toutes simples.

Filnydar a écrit:Et on sait qu'une baisse des postes mis au concours se traduit 4 à 5 ans plus tard par un tarissement du vivier de recrutement...

Ce qui tarit le vivier, c'est la conjonction d'une paie et de conditions de travail toutes deux déplorables. Si l'on revalorisait (au niveau indemnitaire) les certifiés de maths néo-titulaires à 2500 nets par mois et les agrégés néo-titulaires à 3000 nets par mois les candidats reviendraient vite.
Pour ceux qui doutent de la possibilité de telles payes, je les invite à regarder le site de recrutement de la police nationale: les officiers sont assimilables (par la grille indiciaire et le niveau de recrutement) aux certifiés, et les commissaires aux agrégés.

Pourquoi seulement ceux de math ?

Le collègue à qui je répondais parlait spécifiquement des maths. C'est bien sûr applicable aux autres matières, qui sont toutes déficitaires (même si pour certaines c'est complètement artificiel).
Cependant, je pense que l'effet serait plus rapide en maths et en SPC, en raison du vivier des ingénieurs en reconversion. Un étudiant venant d'avoir le bac et qui s'oriente vers l'enseignement doit faire (au moins) 4 ans d'études, alors qu'un ingénieur qui veut se reconvertir peut déterrer des livres et s'inscrire immédiatement au CAPES ou à l'agreg.

henriette a écrit:La situation en LC est désespérée : on est tombé largement sous les 50% de postes pourvus (43%).

Je ne m'y habitue toujours pas. Le plus saisissant je trouve, c'est la vitesse avec laquelle une discipline a été liquidée.

Oui, c'est exponentiel. Le point de non-retour est franchi, là.

henriette a écrit:Oui, c'est exponentiel. Le point de non-retour est franchi, là.

Et l'allemand est bien parti pour nous suivre.

Le 40 % de Lettres classiques et le 100 % de Lettres modernes posent tout de même question. C'est pourtant le même jury, si on regarde les listes de membres de jury sur les arrêtés (Je n'ai regardé que le début de chaque liste):
http://media.devenirenseignant.gouv.fr/file/capes_externe/50/0/a2019_capes_externe_lettres_classiques_1099500.pdf
http://media.devenirenseignant.gouv.fr/file/capes_externe/50/2/a2019_capes_externe_lettres_modernes_1099502.pdf
Je ne sais pas comment est organisé le concours pour les délibérations, mais si l'on "donne" en Lettres Modernes le CAPES à des candidats faibles pour que tous les postes soient pourvus, il faut qu'il en aille de même en Lettres Classiques, car c'est le meilleur moyen de supprimer l'enseignement de ces matières dans le secondaire (pas de professeurs, pas d'enseignement de la discipline). Ou alors, on décide d'avoir les mêmes exigences d'excellence en Lettres Modernes qu'en Lettres classiques, et tous les postes de Lettres modernes ne devraient pas non plus être pourvus (ce fut, je crois, déjà le cas par le passé, mais je n'en suis pas très sûre).
J'ai beaucoup de mal à admettre que les candidats de Lettres Classiques soient à ce point (statistiquement) plus mauvais que les Lettres Modernes...
Bref, cet écart entre les deux concours de Lettres me semble vraiment louche.

Je crois que le problème c'est qu'à la base, il y a moins d'inscrits au concours que de postes ouverts... alors on ne peut pas non plus inventer des candidats quand il n'y en a pas.

Vérification faite il y avait 286 inscrits au concours en LC cette année.
http://www.devenirenseignant.gouv.fr/cid98491/les-candidats-inscrits-aux-concours-de-recrutement-du-second-degre-de-la-session-2019.html

A mettre en regard avec ça :
https://www.avenirlatingrec.fr/analyses/730-record-historique-a-la-baisse-du-nombre-de-postes-mis-au-concours

C'est plutôt le nombre de présents qui serait intéressant à regarder, mais j'ignore s'il sera disponible avant la publication du rapport.

henriette a écrit:Je crois que le problème c'est qu'à la base, il y a moins d'inscrits au concours que de postes ouverts... alors on ne peut pas non plus inventer des candidats quand il n'y en a pas.

On devrait diffuser ça massivement aux journaux comme le Figaro ou aux revues comme le point afin d'ouvrir les yeux à leurs lecteurs. Ah bon ? Ce métier de faignants toujours en grève et en vacances n'attire pas ? Comme c'est bizarre...

Oui, Mathador, je suis bien d'accord, mais en effet je ne l'ai pas trouvé pour le moment.

Et puis simplement, on ne peut probablement pas, même par charité, donner le concours à des candidats qui ne connaissent pas un mot d'une des deux langues anciennes.

Il y a un poste de LC pour 6 postes de LM. Je ne connais pas la proportion d'étudiants LC par rapport au nombre de LM, mais il est évident que l'on est au moins en dessous de 1/15. C'est un problème de manque de candidats, pas de différences d'exigence.