- MathadorEmpereur
Avec un niveau bac+2 correctement maîtrisé en maths, c'est plutôt l'agreg externe qu'il faut viser, à moins d'avoir une longue carrière dans le privé derrière (et dans ce cas, c'est le CAPET puis l'agreg pour avoir une fin de carrière convenable). Pour ce qui est de la dida, je pense qu'avoir été contractuel 1 an apporte davantage que d'avoir suivi le M1MEEF.marypop a écrit:Sur le reste pour les maths, je trouve en effet les sujets écrits assez simples, et la sélection qui se fait à l'oral sur des compétences didactiques favorise les profils jeunes + Master MEEF M1. Donc en effet des candidats avec un niveau math réel au mieux BAC+3, ce qui n'est en réalité pas très éloigné en effet d'un niveau math spé...
J'ai vu beaucoup de reconvertis ayant passé le CAPES de maths dans le public; je dirais même qu'ils sont majoritaires parmi les stagiaires des académies les plus attrayantes.marypop a écrit:Au final, les reconvertis passent le CAFEP ou choisissent d'être contractuels (en maths en tous cas)
- pseudo-intelloSage
Treize ans de boîte, 2000 euros, le spectre d'un CSD jamais bien loin, la nécessité de tapiner pour éviter de voir mourir ma discipline.
Je ne comprends pas pourquoi personne ne se rue sur les concours. Comme je m'étonne de voir que personne ne veut être prof d'allemand sur trois établissements.
(on est d'accord que si certaines disciplines restent courues, d'autres 100% ne sont obtenus artificiellement que par la baisse et l'insuffisance du nombre de postes offerts ?).
Je ne comprends pas pourquoi personne ne se rue sur les concours. Comme je m'étonne de voir que personne ne veut être prof d'allemand sur trois établissements.
(on est d'accord que si certaines disciplines restent courues, d'autres 100% ne sont obtenus artificiellement que par la baisse et l'insuffisance du nombre de postes offerts ?).
- SimeonNiveau 10
marypop a écrit:
En effet pour recruter il serait intéressant d'aller chercher du côté des reconversions professionnelles d'ingénieurs mais pour cela plusieurs freins :
- le salaire (si pas de reclassement)
- l'oral qui est très pédagogique et demande des compétences qui pourtant pourraient être apprises en année de stage
- la mobilité géographique
Au final, les reconvertis passent le CAFEP ou choisissent d'être contractuels (en maths en tous cas)
J'ai croisé pas mal d'ex-ingénieurs reconverti en maths, je ne sais pas si c'était représentatif, mais pour la majorité le niveau en maths faisait peur et c'était pas ça non plus en gestion de classe.
Le pire c'est que dans le lot, y'en avait pas mal qui se disaient ex-ingé info et qui avait un niveau faible en info (en info-info, pas en bureautique).
- Theriakos96Habitué du forum
Petite question débile
Les 532 postes non pourvus seront-ils occupés par des contractuels, donc? Quelqu'un qui n'aurait pas eu le concours pourrait donc, techniquement, se retrouver devant les élèves à la rentrée, malgré tout ?
C'est un ridicule de la part de l'EN : on fait rentrer par la fenêtre ceux qui ont été chassés par la porte, une idée géniale !
Les 532 postes non pourvus seront-ils occupés par des contractuels, donc? Quelqu'un qui n'aurait pas eu le concours pourrait donc, techniquement, se retrouver devant les élèves à la rentrée, malgré tout ?
C'est un ridicule de la part de l'EN : on fait rentrer par la fenêtre ceux qui ont été chassés par la porte, une idée géniale !
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Dicebat Bernardus Carnotensis nos esse quasi nanos, gigantium humeris insidentes, ut possimus plura eis et remotiora videre, non utique proprii visus acumine, aut eminentia corporis, sed quia in altum subvenimur et extollimur magnitudine gigantea.
– Jean de Salisbury, Metalogicon, III, 4
- MathadorEmpereur
Bien sûr. Une partie de ces recalés sont d'ailleurs déjà contractuels.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- SimeonNiveau 10
Mathador a écrit:Bien sûr. Une partie de ces recalés sont d'ailleurs déjà contractuels.
C'est ce qui est souvent dit, mais est-ce réellement un pourcentage important ?
Les contractuels, que j'ai croisé, sont souvent des gens qui imaginent à tort ou à raison la situation provisoire et donc ne passe pas le capes.
Et lorsque la situation perdure, c'est souvent le manque de temps qui est un frein pour le capes.
J'ai rarement croisé la situation: fac de maths, échec au capes puis contractuel.
- Leroy86Niveau 9
Il faut se méfier de la différence entre ce que l'on connait et l'échantillon significatif.
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"On ne peut pas plier la réalité à ses désirs." Thomas A. Anderson
"Ça rapporterait des milliers de milliers de dollars." "Ça s'appelle des millions."
- MathadorEmpereur
Simeon a écrit:Mathador a écrit:Bien sûr. Une partie de ces recalés sont d'ailleurs déjà contractuels.
C'est ce qui est souvent dit, mais est-ce réellement un pourcentage important ?
Les pourcentages de contractuels sont mentionnés dans les rapports du jury. Aux écrits du CAPES+CAFEP 2018 de maths les contractuels du public étaient 14% et les maîtres aux 4,7%.
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- Leroy86Niveau 9
Mathador a écrit:Simeon a écrit:Mathador a écrit:Bien sûr. Une partie de ces recalés sont d'ailleurs déjà contractuels.
C'est ce qui est souvent dit, mais est-ce réellement un pourcentage important ?
Les pourcentages de contractuels sont mentionnés dans les rapports du jury.
Donc en cas d'échec au concours ils restent contractuels, au temps pour moi.
- Theriakos96Habitué du forum
ceci dit le problème du recrutement est évident : comme l'a plusieurs fois savamment rappelé @Mathador, les officiers de police (et sous-officiers de la gendarmerie) correspondent aux professeurs certifiés tandis que commissaires de police (et officiers de la gendarmerie) aux agrégés : le premier salaire d'un commissaire et d'un officier (une fois sortis d'école) dépasse les 3000€ (environ 3100€ net/mois pour chacune des deux figures). Un agrégé après l'année de stage il doit toucher à peine 2000€ nets : il y a donc un problème ! Il suffirait d'aligner ces salaires (y compris ceux des PE, bien sûr) pour voir le flux de candidats aux concours reprendre !
Edit : il est tout de même étrange qu'on permette à quelqu'un qui a échoué au concours d'être contractuel. Autant étudiants et personnes qui ne se sont jamais frottées aux concours, cela me paraît évident, autant quelqu'un qui a échoué au concours ne devrait pas logiquement pouvoir être mis face à des classes, sinon on supprime le concours...
Edit : il est tout de même étrange qu'on permette à quelqu'un qui a échoué au concours d'être contractuel. Autant étudiants et personnes qui ne se sont jamais frottées aux concours, cela me paraît évident, autant quelqu'un qui a échoué au concours ne devrait pas logiquement pouvoir être mis face à des classes, sinon on supprime le concours...
- Leroy86Niveau 9
Theriakos96 a écrit:ceci dit le problème du recrutement est évident : comme l'a plusieurs fois savamment rappelé @Mathador, les officiers de police (et sous-officiers de la gendarmerie) correspondent aux professeurs certifiés tandis que commissaires de police (et officiers de la gendarmerie) aux agrégés : le premier salaire d'un commissaire et d'un officier (une fois sortis d'école) dépasse les 3000€ (environ 3100€ net/mois pour chacune des deux figures). Un agrégé après l'année de stage il doit toucher à peine 2000€ nets : il y a donc un problème ! Il suffirait d'aligner ces salaires (y compris ceux des PE, bien sûr) pour voir le flux de candidats aux concours reprendre !
Edit : il est tout de même étrange qu'on permette à quelqu'un qui a échoué au concours d'être contractuel. Autant étudiants et personnes qui ne se sont jamais frottées aux concours, cela me paraît évident, autant quelqu'un qui a échoué au concours ne devrait pas logiquement pouvoir être mis face à des classes, sinon on supprime le concours...
L'air de rien, tu touches à un point important, l'objectif est de contractualiser l'EN et d'avoir des policiers dociles (grâce à leurs salaires entre autre).
- GastonLagaffeNiveau 5
Simeon a écrit:marypop a écrit:
En effet pour recruter il serait intéressant d'aller chercher du côté des reconversions professionnelles d'ingénieurs mais pour cela plusieurs freins :
- le salaire (si pas de reclassement)
- l'oral qui est très pédagogique et demande des compétences qui pourtant pourraient être apprises en année de stage
- la mobilité géographique
Au final, les reconvertis passent le CAFEP ou choisissent d'être contractuels (en maths en tous cas)
J'ai croisé pas mal d'ex-ingénieurs reconverti en maths, je ne sais pas si c'était représentatif, mais pour la majorité le niveau en maths faisait peur et c'était pas ça non plus en gestion de classe.
Le pire c'est que dans le lot, y'en avait pas mal qui se disaient ex-ingé info et qui avait un niveau faible en info (en info-info, pas en bureautique).
Ta remarque est doublement intéressante. Pour ma part, je suis un ex-ingé reconverti. Et lors de mon stage, c'est le niveau d'une grande partie des petits jeunes (Licence Maths-Master MEEF) qui m'a fait peur. Tout particulièrement en géométrie, mais aussi un peu en analyse. Mais même en probabilités que j'ai très peu étudiées, je m'en sortais mieux qu'eux.
Pour le niveau en informatique, il faut savoir que le métier d'ingénieur en informatique demande peu (ou pas!) de connaissances en algorithmique (je parle d'optimisation de tris et de boucles par exemple), peu aussi en programmation système, réseau (sauf pour les personnes spécialisées). Au final, les connaissances d'un ingénieur peuvent être très éloignées de celles qu'on va étudier à l'université. Beaucoup n'ont jamais fait de recherche opérationnelle, de théorie des langages, d'études de complexité, etc... Bref, il ne faut pas confondre la science informatique et l'ingénierie (qui, pour le développeur ordinaire, consiste surtout en la compréhension des besoins du client, leur traduction et découpage en modules, et leur réalisation avec les bibliothèques et outils disponibles).
- ar_angarNiveau 9
Theriakos96 a écrit:ceci dit le problème du recrutement est évident : comme l'a plusieurs fois savamment rappelé @Mathador, les officiers de police (et sous-officiers de la gendarmerie) correspondent aux professeurs certifiés tandis que commissaires de police (et officiers de la gendarmerie) aux agrégés : le premier salaire d'un commissaire et d'un officier (une fois sortis d'école) dépasse les 3000€ (environ 3100€ net/mois pour chacune des deux figures). Un agrégé après l'année de stage il doit toucher à peine 2000€ nets : il y a donc un problème ! Il suffirait d'aligner ces salaires (y compris ceux des PE, bien sûr) pour voir le flux de candidats aux concours reprendre !
Edit : il est tout de même étrange qu'on permette à quelqu'un qui a échoué au concours d'être contractuel. Autant étudiants et personnes qui ne se sont jamais frottées aux concours, cela me paraît évident, autant quelqu'un qui a échoué au concours ne devrait pas logiquement pouvoir être mis face à des classes, sinon on supprime le concours...
C'est mon cas, mais dans l'autre sens (j'ai raté le CAPES de 3 points). Pourquoi, je ne sais pas.. (je suis contractuel depuis 3 ans). Il n'empèche que le problème est le suivant : il n'y a que peu de places (même si toutes ne sont pas pourvues...) Pour ce qui est du niveau, comment dire : ingénieur, avec Master recherche en parallèle, puis thèse, mais dans un domaine entre la physique et la chimie, donc potentiellement difficile de se mettre dans la palette demandée. D'autre part, parler de la physique et de la chimie comme des ensembles monolithiques est assez erroné : il y a tellement de sous blocs dans chacune des matière, que cela n'a pas de sens en réalité de parler de l'un ou de l'autre. Un physicien des particules ne sera pas forcément capable de faire de la mécanique des fluides et inversemment (au niveau d'un spécialiste). De la même façon, il existe de fortes spécialisations en maths, et il ne paraît pas évident qu'un spécialiste de l'algèbre soit aussi bon dans un autre domaine des maths qu'un spécialiste de la sous partie en question, idem en SVT, etc
_________________
C'est en forgeant qu'on devient forgeron.. Vous allez rire, j'ai un marteau !
- MathadorEmpereur
Je crois qu'un problème spécifique au CAPES de physique-chimie (et qui se posera prochainement en SVT si la démolition du métier continue) est que l'épreuve de montage MSP est difficile à préparer en dehors d'une ESPE ou d'une fac.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- InvitéInvité
Theriakos96 a écrit:
Edit : il est tout de même étrange qu'on permette à quelqu'un qui a échoué au concours d'être contractuel. Autant étudiants et personnes qui ne se sont jamais frottées aux concours, cela me paraît évident, autant quelqu'un qui a échoué au concours ne devrait pas logiquement pouvoir être mis face à des classes, sinon on supprime le concours...
Les jurys recrutent des personnes qui seront a priri enseignantes pendant plus de 40 ans. Ils font donc 1 pari sur la possibilité que la personne en fasse d'eux tiendra la route pendant plus de 40 ans.
Pour 1 contractuel, le recrutement c'est pour 1 an au mieux, et pour avoir quelqu'un fasse aux élèves. L'enjeu n'est pas le même, une fois recruté par concours, le certifié ou l'agrégé seront devant une classe coûte que coûte, le contractuel qui ne va pas, on peut ne pas le renouveler si on en trouve 1 autre.
(Même si certains resteront contractuels tres longtemps).
- amalricuNeoprof expérimenté
Bref on recrute quelqu'un qui ne perde pas la fasse ou la face...
- PaleoprofFidèle du forum
De plus , le certifié ou l'agrėgé sera payé pour 18 ou 15 heures, même en cas de sous service. Un contractuel å 16 heures devant élèves est payé pour ses 16 heures, pas une de plus. C'est un variable d'ajustement appréciable en période de baisse de dotations horaires et de suppression de postes.Cela permet de réduire progressivement et de façon peu visible les moyens : une heure par ci, une heure par là, et puis à une rentrée dans 4-5 ans, ce sera le poste entier du contractuel qui disparaîtra "en silence".
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Je construis ma suite......
- LeclochardEmpereur
Paleoprof a écrit:De plus , le certifié ou l'agrėgé sera payé pour 18 ou 15 heures, même en cas de sous service. Un contractuel å 16 heures devant élèves est payé pour ses 16 heures, pas une de plus. C'est un variable d'ajustement appréciable en période de baisse de dotations horaires et de suppression de postes.Cela permet de réduire progressivement et de façon peu visible les moyens : une heure par ci, une heure par là, et puis à une rentrée dans 4-5 ans, ce sera le poste entier du contractuel qui disparaîtra "en silence".
Certainement que les contractuels offrent plus souplesse -budgétaire et en matière de gestion de personnels.
Est-ce qu'on peut en déduire que la baisse en lettres modernes n'est pas justifiée ? Je veux dire que jusqu'à l'an dernier, on avait besoin de 1200 nouveaux enseignants et que cette année, les 800 candidats ne suffisent pas à combler les départs mais que la différence sera assumée par des postes de contractuels ?
_________________
Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- ZybulkaHabitué du forum
Jolie façon de dire que les contractuel·le·s, étant payé·e·s une misère, coûtent moins cher !Leclochard a écrit:Certainement que les contractuels offrent plus souplesse -budgétaire
Cf le dernier rapport de la cour des comptes, si délicatement intitulé "Gérer les enseignants autrement : une réforme qui reste à faire [NDLR : mais on y travaille activement]" :
La cour des comptes a écrit:Sur le plan budgétaire, le coût moyen d’un emploi à temps plein (ETTP) hors charges est de 42 800 € pour un certifié135, 34 830 € pour un contractuel
[https://www.ccomptes.fr/sites/default/files/2017-10/20171004-rapport-gerer-enseignants-autrement.pdf p.100]
Pff t'es hasbeen, ça c'était avant ! Les contractuel·le·s offrent certes une meilleure rentabilité, mais rien à voir avec celle des HSA ! Voilà la modernité dans la gestion des ressources humaines en 4 étapes :Leclochard a écrit:jusqu'à l'an dernier, on avait besoin de 1200 nouveaux enseignants et que cette année, les 800 candidats ne suffisent pas à combler les départs mais que la différence sera assumée par des postes de contractuels ?
1. On supprime des postes au capes.
2. On s'arrange pour que les postes proposés au concours ne soient pas pourvus vu l'attractivité à peu près nulle du métier.
3. On supprime des postes de contractuel·le·s.
4. A la place de tout ça, on te fait faire des heures sup à un taux horaire frôlant le smic : elle est là la vraie "souplesse budgétaire" !
Cf la suite de la citation de ce toujours aussi prometteur rapport de la cour des comptes (j'adore le "à titre purement indicatif" de la fin...) :
La cour des comptes a écrit:Sur le plan budgétaire, le coût moyen d’un emploi à temps plein (ETTP) hors charges est de 42 800 € pour un certifié, 34 830 € pour un contractuel, et 24 551 € pour l’équivalent en heures supplémentaires. Chaque heure de travail à temps plein d’un enseignant titulaire coûte ainsi environ 75 % de plus qu’une heure supplémentaire (hors charges).
Outre ses autres avantages, ce type de mesure sur les heures supplémentaires permettrait, à volume global inchangé d’heures devant la classe, de faire des économies budgétaires potentielles en termes d’effectifs. À titre purement indicatif, une heure supplémentaire effectuée par l’ensemble des enseignants du second degré correspond à environ 26 000 emplois.
- LédisséEsprit sacré
Merci Zybulka pour cette référence hautement intéressante (et déprimante de décomplexion, même si cette mentalité n'est pas surprenante). Je tenterai d'alerter mes collègues à coups d'extraits choisis...
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Life is what happens to you while you're making other plans. John Lennon
Life is not governed by will or intention. Life is a question of nerves, and fibres, and slowly built-up cells in which thought hides itself and passion has its dreams. Oscar Wilde
Bien que femme, je me suis permis_ / demandé_ / rendu_ compte / fait_ désirer... etc._
- marypopNiveau 9
GastonLagaffe a écrit:Simeon a écrit:
J'ai croisé pas mal d'ex-ingénieurs reconverti en maths, je ne sais pas si c'était représentatif, mais pour la majorité le niveau en maths faisait peur et c'était pas ça non plus en gestion de classe.
Le pire c'est que dans le lot, y'en avait pas mal qui se disaient ex-ingé info et qui avait un niveau faible en info (en info-info, pas en bureautique).
Ta remarque est doublement intéressante. Pour ma part, je suis un ex-ingé reconverti. Et lors de mon stage, c'est le niveau d'une grande partie des petits jeunes (Licence Maths-Master MEEF) qui m'a fait peur. Tout particulièrement en géométrie, mais aussi un peu en analyse. Mais même en probabilités que j'ai très peu étudiées, je m'en sortais mieux qu'eux.
Pour le niveau en informatique, il faut savoir que le métier d'ingénieur en informatique demande peu (ou pas!) de connaissances en algorithmique (je parle d'optimisation de tris et de boucles par exemple), peu aussi en programmation système, réseau (sauf pour les personnes spécialisées). Au final, les connaissances d'un ingénieur peuvent être très éloignées de celles qu'on va étudier à l'université. Beaucoup n'ont jamais fait de recherche opérationnelle, de théorie des langages, d'études de complexité, etc... Bref, il ne faut pas confondre la science informatique et l'ingénierie (qui, pour le développeur ordinaire, consiste surtout en la compréhension des besoins du client, leur traduction et découpage en modules, et leur réalisation avec les bibliothèques et outils disponibles).
On s'éloigne un peu du sujet mais ...
il ne faut pas confondre les 'vrais' ingé infos, ceux qui ont un diplôme d'ingénieur en informatique, et les ingénieurs dans autre chose (mécanique, chimie, whatever) qui se sont finalement retrouvés embauchés en informatique, et qui de fait peuvent être ingénieurs et informaticiens, mais pas ingénieurs EN informatique. (puisque tu parles du métier pas de la formation).
+ la floppée d'écoles privées type boîte à ingénieurs infos qui fabriquent ce que les entreprises veulent (des machines à coder) et pas ce que tu décris là.
Dans une "vraie" école d'ingénieur informatique, on apprend tout ce dont tu parles, et de nombreux étudiants peuvent poursuivre en thèse pour faire de la recherche.
- Leroy86Niveau 9
On ne se gêne pas à la cour des comptes pour dire son fait à la plèbe!
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"On ne peut pas plier la réalité à ses désirs." Thomas A. Anderson
"Ça rapporterait des milliers de milliers de dollars." "Ça s'appelle des millions."
- IlonaHabitué du forum
Pour illustrer l'une des raisons fondamentales de la non-attractivité du métier, à savoir, le salaire, prenons l'exemple d'une enseignante peu méritante (moi).
En 2005, j'obtenais mon capes de physique-chimie.
En février 2006, mon indice était de 394, ce qui correspondait à un salaire net de 1499,78 euros.
Actuellement, mon taux personnel de prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu à la source est de 8,1%.
Pour pouvoir effectuer une comparaison entre mon salaire actuel et celui d'il y a 14 ans, il faut que j'applique la retenue de 8,1%, ce qui donne une rémunération net (avec impôt sur le revenu prélevé) de 1378 euros en février 2006.
Faisons à présent l'hypothèse que l'inflation fut de 2% par an sur cette période de 14 ans et que mon salaire progresse au même rythme que l'inflation (ce qui permet juste un maintien du pouvoir d'achat).
Dans ce cas, en février 2020, mon salaire devrait être de 1818 euros.
Dans la réalité, en févier, mon salaire net sera de 1923 euros.
Bref, en 14 années de travail pour l'institution, mon pouvoir d'achat semble avoir progressé de 100 euros.
Critique du résultat:
Mon taux d'imposition en 2006 était probablement moins élevé que 8,1%
Le taux d'inflation annuel "réel" moyen fut probablement supérieur à 2%
De tout cela, il ressort qu'en février 2020, mon pouvoir d'achat sera celui de la stagiaire que j'étais en 2006.
Quelle belle carrière, Monsieur Blanquer!
En 2005, j'obtenais mon capes de physique-chimie.
En février 2006, mon indice était de 394, ce qui correspondait à un salaire net de 1499,78 euros.
Actuellement, mon taux personnel de prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu à la source est de 8,1%.
Pour pouvoir effectuer une comparaison entre mon salaire actuel et celui d'il y a 14 ans, il faut que j'applique la retenue de 8,1%, ce qui donne une rémunération net (avec impôt sur le revenu prélevé) de 1378 euros en février 2006.
Faisons à présent l'hypothèse que l'inflation fut de 2% par an sur cette période de 14 ans et que mon salaire progresse au même rythme que l'inflation (ce qui permet juste un maintien du pouvoir d'achat).
Dans ce cas, en février 2020, mon salaire devrait être de 1818 euros.
Dans la réalité, en févier, mon salaire net sera de 1923 euros.
Bref, en 14 années de travail pour l'institution, mon pouvoir d'achat semble avoir progressé de 100 euros.
Critique du résultat:
Mon taux d'imposition en 2006 était probablement moins élevé que 8,1%
Le taux d'inflation annuel "réel" moyen fut probablement supérieur à 2%
De tout cela, il ressort qu'en février 2020, mon pouvoir d'achat sera celui de la stagiaire que j'étais en 2006.
Quelle belle carrière, Monsieur Blanquer!
- MathadorEmpereur
Et encore, ton exemple ne révèle pas toute l'ampleur de ce qui cause le déficit d'attractivité du métier: le nouveau recruté qui ne bénéficie d'aucun reclassement peut effectivement s'attendre à peu évoluer en pouvoir d'achat, mais surtout il partira d'une paye inférieure à la tienne et n'atteindra peut-être jamais ton pouvoir d'achat à moins d'empiler les heures sup.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- IlonaHabitué du forum
Quelle tristesse !Mathador a écrit:Et encore, ton exemple ne révèle pas toute l'ampleur de ce q ui cause le déficit d'attractivité du métier: le nouveau recruté qui ne bénéficie d'aucun reclassement peut effectivement s'attendre à peu évoluer en pouvoir d'achat, mais surtout il partira d'une paye inférieure à la tienne et n'atteindra peut-être jamais ton pouvoir d'achat à moins d'empiler les heures sup.
Je pense cependant que tout cela va finir par exploser à la figure de nos chers (très chers, au moins 5000 euros par mois) décideurs.
- CAPES externe 2012, postes non pourvus : l'hécatombe...
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