On reste mobilisés ! Sondage sur la journée du 6 février

TFS a écrit:D'accord avec tout ce qui est dit sur ce fil... le constat amer et pessimiste est généralisé.
J'ai changé mon vote. Demain, suite à notre AG d'aujourd'hui, pour l'honneur, nous serons encore à peu près 20-25 % de grévistes dans mon établissement... mais la conviction n'y est plus...

L'appel du 15 mars à la gréve générale vient aussi bien trop tard à mon sens... c'est au retour des vacances de Noël que le blocage aurait du avoir lieu, comme aux Antilles...

Nous avons échoué à nous mobiliser à la hauteur de l'enjeu, à faire converger des luttes qui sont restées distinctes et parallèles, et à mobiliser le privé et les jeunes ... une telle fenêtre ne se reproduira pas avant longtemps... et la contre-réforme néolibérale a son boulevard.

Ça tu ne le sais pas : les mouvements de bascule se font à des moments où l'on s'y attend le moins. L'histoire du congé pour décès d'enfant va rester une tâche indélébile, un point d'orgue morbide dans le quinquennat  autant que les violences policières.Et même plus parce que cela a dû faire ouvrir les yeux à pas mal de gens. Il y a un malaise général qui dépasse largement la sphère de ce site spécialisé. Ce malaise est inédit.

Et il n'y a pas que les enseignants qui sont au front : les avocats en ce moment, les médecins qui démissionnent  de leurs fonction administratives.....

Je crois au combat long. Trop de gens ont laissé des plumes en décembre pour abandonner . Et ce que j'ai vu en vidéo récemment, me montre un exécutif pas du tout serein et désormais un malaise profond entre lui et le pouvoir législatif. Quand des serveurs en arrivent à laisser des mots sous la serviette du premier ministre et refusent de le servir à Versailles, il y a quelque chose de très profond qui ne va pas. Quelque chose est en train de se passer en France. Je ne sais juste pas du tout à quoi cela va aboutir. Toutes les perversités constitutionnelles , économiques politiques jusque-là dissimulées apparaissent au grand jour et simultanément. On y voit 1789. Francis Daspe lui y voit plutôt les prémices de 1848 :

https://blogs.mediapart.fr/francis-daspe/blog/060119/1848-et-les-premices-d-une-revolution

Donc si une journée ou une semaine noire se profile : réjouissons-nous.

gauvain, te lire me redonne espoir, merci ! Depuis novembre 2018 et le début des gilets jaunes, j'alterne espoirs et déceptions, puisses-tu avoir raison !

gauvain31 a écrit:

TFS a écrit:D'accord avec tout ce qui est dit sur ce fil... le constat amer et pessimiste est généralisé.
J'ai changé mon vote. Demain, suite à notre AG d'aujourd'hui, pour l'honneur, nous serons encore à peu près 20-25 % de grévistes dans mon établissement... mais la conviction n'y est plus...

L'appel du 15 mars à la gréve générale vient aussi bien trop tard à mon sens... c'est au retour des vacances de Noël que le blocage aurait du avoir lieu, comme aux Antilles...

Nous avons échoué à nous mobiliser à la hauteur de l'enjeu, à faire converger des luttes qui sont restées distinctes et parallèles, et à mobiliser le privé et les jeunes ... une telle fenêtre ne se reproduira pas avant longtemps... et la contre-réforme néolibérale a son boulevard.

Ça tu ne le sais pas : les mouvements de bascule se font à des moments où l'on s'y attend le moins. L'histoire du congé pour décès d'enfant va rester une tâche indélébile, un point d'orgue morbide dans le quinquennat  autant que les violences policières.Et même plus parce que cela a dû faire ouvrir les yeux à pas mal de gens. Il y a un malaise général qui dépasse largement la sphère de ce site spécialisé. Ce malaise est inédit.

Et il n'y a pas que les enseignants qui sont au front : les avocats en ce moment, les médecins qui démissionnent  de leurs fonction administratives.....

Je crois au combat long. Trop de gens ont laissé des plumes en décembre pour abandonner . Et ce que j'ai vu en vidéo récemment, me montre un exécutif pas du tout serein et désormais un malaise profond entre lui et le pouvoir législatif. Quand des serveurs en arrivent à laisser des mots sous la serviette du premier ministre et refuse de le servir à Versailles, il y a quelque chose de très profond qui ne va pas. Quelque chose est en train de se passer en France. Je ne sais juste pas du tout à quoi cela va aboutir. Toutes les perversités constitutionnelles , économiques politiques jusque-là dissimulées apparaissent au grand jour et simultanément. On y voit 1789. Francis Daspe lui y voit plutôt les prémices de 1848 :

https://blogs.mediapart.fr/francis-daspe/blog/060119/1848-et-les-premices-d-une-revolution

Donc si une journée ou une semaine noire se profile : réjouissons-nous.

Il s'agit de l'un des plus beaux gestes politiques de ces dernières années.

Concernant le malaise suscité par la cécité de la majorité LREM, les tentatives des éditocrates pour sortir les rames ont quelque chose de pathétique témoin cet éditorial de Thomas Legrand sur France Inter. https://www.franceinter.fr/emissions/l-edito-politique/l-edito-politique-05-fevrier-2020

Je partage l'avis de Gauvain31 : les soubassements de l'aristocratie politico-financière tremblent sur leurs bases et le dénouement reste encore très incertain.

Marlou.Bassboost a écrit:Les actions doivent être dirigés contre les représentants de l'état.  Nos députés.  Nos maires. Nos sénateurs.
Médiatiser à fond.
Faire le tour de la ville avec de la musique, chanter et danser. Non. Stop.

Ah ben quand j'ai chanté samedi sur le marché avec mes 3 compères, le maire, en campagne pour sa réélection, est venu nous serrer la pince: "Ben alors? Comme ça vous ne croyez pas ce que vous dit votre ministre? Pourtant, il vous a promis que vous ne perdriez rien!... mais vous savez quoi? Vous avez raison de ne pas le croire, malheureusement. Courage!".

Ouaip. Du courage, on en a... mais c'est vrai que ça s'effrite quand même, hein... chaque jour qui passe nous apporte un mépris plus grand de la part de Macron et sa clique, et pas un jour ne passe sans la découverte d'un info encore plus sidérante que celles de la veille... C'est vraiment ahurissant.

Je n'arrive pas à sortir de mon état d'hébétude.

Je suis tombé par hasard sur un édito de JM Aphatie (Youtube) : cela faisait plusieurs mois que je ne l'avais pas vu. Je sens que lui-même est mal à l'aise (comme la présentatrice)avec ce qui est en train de se passer avec les députés. L'expression de son visage est éloquente (mais peut-être avait-il mal mangé à la cantine, je lui laisse le bénéfice du doute).


Je suis la politique française depuis les années 80 car j'adore ça. Comme tu le dis Condorcet , je n'ai jamais autant ressenti en plus de 30 ans un socle qui est en train de se fissurer. La dernière fois que j'ai eu un tel ressenti c'était toute la chute du bloc de l'Est , mais c'était ailleurs.

D'ailleurs dans son dernier livre JC Milner dans Considérations sur l'Europe rapproche l'UE de l'URSS. Je faisais le même constat avant de lire son livre , non pas du fait qu'on serait en dictature mais par la rigidité politique de ces mégastructures (La réforme des retraites est une recommandation de la commission européenne).

Or, tu me le confirmeras Condorcet, toute structure politique rigide finit par disparaître. L'UE disparaîtra si elle ne tient pas compte du passé et de ce qui se passe en ce moment . Je croise les doigts pour que ça ne se passe pas. La sortie du Royaume-Uni peut être l'occasion d'une refondation. Mais pas de suite c'est clair. On va méchamment dégusté encore quelques temps

A propos de l'UE, le dernier numéro de Paroles d'histoire mérite le détour :

L'UE disparaitra c'est sûr ce n'est qu'une question de temps...