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Ferez-vous grève jeudi ?
- mamieprofExpert spécialisé
henriette a écrit:Née en 70.
- Spoiler:
Je n'arrive pas à réaliser que je "fête" mes 50 ans à la fin du mois :pleurs:
- Spoiler:
- Alors il ne faut pas les fêter ! Je suis sure qu'on va te dire Ma belle Henriette tu fais si jeune(ette) ! )
- henrietteMédiateur
@mamieprof : tu es gentille
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- pseudo-intelloSage
C'est inique, donc ce n'est pas bon.Hypermnestre a écrit:Je ne comprends même pas que cela puisse entrer en ligne de compte.
Les gens qui pensent ainsi n'ont pas de conjoint, d'amis, d'enfants, d'éthique, d'esprit de solidarité ?
C'est inique mais je ne suis pas touché, donc c'est bon ?
J'ai fait 12 jours de grève , et peut-être le 13e demain.
Ceci dit, vu que dans mon collège, AUCUN collègue de moins de 30 ans n'a fait le moindre jour de grève, j'avoue que je commence en avoir marre d'entendre parler les djeunes qui "ne peuvent pas se permettre financièrement" de faire grève parler de sorties, de soldes, de ciné... moi, je ne pars pas en vacances cet été hors invitation, parce qu'on perd 20 jours à nous deux.
La caisse de grève syndicale va aider un peu, mais ça ne remplace rien.
Si le gouvernement reculait l'âge des concernés assez pour que je m'y retrouve (de 75 à 85), clairement, je dirais aux jeunes collègues que soit ils se mettent en grève à leur tour, soit je rentre dans le rang et basta.
- amethysteDoyen
Raison pour laquelle je ne ferai pas grève demain. J'ai l'impression d'être une extraterrestre à me préoccuper de ce qui se passe en dehors de mon établissement. Besoin de souffler un peu, j'aviserai pour les prochaines. J'ai vu qu'il y avait une remontée auprès des syndicats pour organiser une manifestation à Paris, avec transport organisé depuis la province. Si ça se fait, j'irai.Lédissé a écrit:J'ai une collègue assez active, qui participe en général au mouvement, alors qu'elle ne sera pas touchée. Mais là, elle voit qu'à part deux-trois journées en décembre, la salle des profs, constituée de collègues majoritairement plus jeunes qu'elle et touchés par la réforme, ne fait pas grève. Alors la dernière fois, elle m'a dit : "tu comprends, je commence à avoir du mal à faire grève pour des gens qui ne la font pas". Evidemment, le monde ne se limite pas à notre salle des profs, mais je la comprends.
- LefterisEsprit sacré
Exactement dans le même cas. Je me tâte pour demain: hier AG, tous d'avant 75 sauf une . Pour d'autres, il ne se passe rien, absolument rien. On parle de ses petites affaires comme si on vivait à 10 000 kms de la France. Ma bourse se vide (on a déjà été prélevés de la totalité de décembre) pour les "passagers clandestins", mon énergie aussi .Lédissé a écrit:J'ai une collègue assez active, qui participe en général au mouvement, alors qu'elle ne sera pas touchée. Mais là, elle voit qu'à part deux-trois journées en décembre, la salle des profs, constituée de collègues majoritairement plus jeunes qu'elle et touchés par la réforme, ne fait pas grève. Alors la dernière fois, elle m'a dit : "tu comprends, je commence à avoir du mal à faire grève pour des gens qui ne la font pas". Evidemment, le monde ne se limite pas à notre salle des profs, mais je la comprends.
Je me demande si je ne vais pas donner ma journée de salaire de demain à mon syndicat, qui a une caisse de grève et va indemniser à hauteur de moitié les grévistes. Un don au syndicat fonctionne comme la cotisation, on récupère 66% sur les impôts, et je permettrai à environ trois collègues combattifs de faire grève...
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- HimpyExpert spécialisé
Pour moi c'est dur financièrement et je suis assez isolée dans mes établissements où très très peu de collègues sont en grève. Dans un, certains en profitent même pour arranger leur edt... j'avoue que ça me plombe le moral.
Et comme je pense que les gouvernement ne reculera pas, que je n'aurais pas de retraite vu mon année de naissance et mon entrée tardive dans le métier... j'avoue que la motivation est bien terne...
Et comme je pense que les gouvernement ne reculera pas, que je n'aurais pas de retraite vu mon année de naissance et mon entrée tardive dans le métier... j'avoue que la motivation est bien terne...
- HermionyGuide spirituel
Je ne travaille pas le jeudi, donc je n'ai pas fait grève sur ce jour-là depuis le début du mouvement. En revanche, avec mon conjoint on est toujours allés en manif le jeudi depuis décembre. Là, exceptionnellement, c'est impossible pour nous parce que les travaux de notre salle de bains débutent demain et qu'il faut qu'on soit présent pour accueillir l'artisan.
Dans mon bahut aussi les gens de ma génération ne se sont pas vraiment bougés, j'ai fait grève et manifesté avec des collègues majoritairement nés avant 75...
Dans mon bahut aussi les gens de ma génération ne se sont pas vraiment bougés, j'ai fait grève et manifesté avec des collègues majoritairement nés avant 75...
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"Soyons subversifs. Révoltons-nous contre l'ignorance, l'indifférence, la cruauté, qui d'ailleurs ne s'exerce si souvent contre l'homme que parce qu'elles se sont fait la main sur les animaux. Il y aurait moins d'enfants martyrs s'il y avait moins d'animaux torturés".
Marguerite Yourcenar
« La vraie bonté de l’homme ne peut se manifester en toute pureté et en toute liberté qu’à l’égard de ceux qui ne représentent aucune force. » «Le véritable test moral de l’humanité, ce sont ses relations avec ceux qui sont à sa merci : les animaux. » Kundera, L’Insoutenable Légèreté de l’être
- AndmaExpert spécialisé
la seule encore en grève demain, pour la seconde fois j'ai fait les grèves interpro nationales, toutes, à la campagne ça bouge pas des masses ( sauf les cheminots) .... d'habitude on est 3 ou 4 ou 5/6 dans le meilleur des cas.
Personne ne se sent concerné, ou si, mais ils se réfugient dans le boulot.
Et moi je suis la seule couillonne de mon collège, avec mon drapeau CGT educ à perdre du pognon.
J'en ai marre.
Et je veux faire cours tranquillou moi aussi, merde.
Mais c'est plus fort que moi.
Je respire parce que c'est les vacances vendredi.
edit : je suis née fin 74...
Personne ne se sent concerné, ou si, mais ils se réfugient dans le boulot.
Et moi je suis la seule couillonne de mon collège, avec mon drapeau CGT educ à perdre du pognon.
J'en ai marre.
Et je veux faire cours tranquillou moi aussi, merde.
Mais c'est plus fort que moi.
Je respire parce que c'est les vacances vendredi.
edit : je suis née fin 74...
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Nelson Mandela : « en faisant scintiller notre lumière nous offrons la possibilité aux autres d'en faire autant »
- pseudo-intelloSage
Je sais. Moi aussi, j'étais la seule houillonne de mon collège en grève lundi pour aller soutenir les lycées d'un autre bahut pour leur piquet de grève. Demain, je ne sais pas...
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- SphinxProphète
Motivation en berne aussi. La salle des profs est passé à autre chose (enfin, ça fait depuis le mois de décembre), je me fatigue un peu du traintrain des grèves dont le jour est annoncé pas bien longtemps à l'avance à chaque fois et je me dis que parti comme c'est on en a pour jusqu'en mars, le temps qu'ils discutent leurs 22 000 amendements, on doit continuer à faire nos grèves que personne ne décompte ? :| Bon je lâche l'affaire pour cette semaine, je m'y remettrai plus tard si ça continue après les vacances (mais c'est sûr que ça aurait été plus motivant de continuer s'il y avait eu un peu plus d'accompagnement de la part des collègues...)
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An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- Une passanteEsprit éclairé
J'irai manifester, mais les grèves, je ne peux plus...
Je crois aussi de plus en plus que d'autres actions doivent avoir lieu, les manifestations en fin de journée, les intrusions lors d'interventions publiques des représentants de l'état.
Aujourd'hui, j'ai vu la vidéo de collègues d'EPS s'invitant à une remise de prix de l'UNSS par un DASEN et lisant un texte. C'est filmé, diffusé et cela permet de continuer à faire parler des enseignants, je crois que c'est ce qui est le plus abordable à présent. Les chorégraphies "A cause de Macron" sont aussi intéressantes.
Nos salaires ne sont pas suffisamment importants pour multiplier les grèves, et pas de treizième mois pour éponger non plus.
Je crois aussi de plus en plus que d'autres actions doivent avoir lieu, les manifestations en fin de journée, les intrusions lors d'interventions publiques des représentants de l'état.
Aujourd'hui, j'ai vu la vidéo de collègues d'EPS s'invitant à une remise de prix de l'UNSS par un DASEN et lisant un texte. C'est filmé, diffusé et cela permet de continuer à faire parler des enseignants, je crois que c'est ce qui est le plus abordable à présent. Les chorégraphies "A cause de Macron" sont aussi intéressantes.
Nos salaires ne sont pas suffisamment importants pour multiplier les grèves, et pas de treizième mois pour éponger non plus.
- NadejdaGrand sage
En grève demain. On devrait être une quinzaine de grévistes dans mon collège.
- amethysteDoyen
- AndmaExpert spécialisé
Les actions doivent être dirigés contre les représentants de l'état. Nos députés. Nos maires. Nos sénateurs.
Médiatiser à fond.
Faire le tour de la ville avec de la musique, chanter et danser. Non. Stop.
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Nelson Mandela : « en faisant scintiller notre lumière nous offrons la possibilité aux autres d'en faire autant »
- Pat BÉrudit
- PoupoutchModérateur
Le problème c'est que sur les autres actions (flashmobs, tractage, retraites au flambeaux) on ne draine absolument pas un public différent du public des manifs. Bref, ce sont toujours les mêmes qui se mobilisent et s'épuisent.
On en revient à l'idée que l'argument financier est un faux problème (entendons-nous bien, pour les collègues qui ne font pas du tout grève) : ceux qui ne se mettent pas en grève simplement parce que leurs finances ne le leur permettent pas ne vont pas pour autant aux manifs le soir, le samedi, le mercredi aprem...
Ce n'est pas une critique, chacun fait ce qu'il peut. Mais si on n'arrive pas à mobiliser sur un truc aussi fondamental, sur lequel on est aussi perdant, je ne vois pas comment on peut penser que le problème principal est celui des modalités d'action.
Je crois que le problème principal est celui d'une peur irrationnelle et infondée de déplaire (aux supérieurs, aux parents, aux élèves) et que ce problème là est bien trop insidieux pour qu'on parvienne à le combattre : être engagé, c'est mal. Et le gouvernement comme les médias font absolument tout ce qui est en leur pouvoir pour cultiver cette impression.
On en revient à l'idée que l'argument financier est un faux problème (entendons-nous bien, pour les collègues qui ne font pas du tout grève) : ceux qui ne se mettent pas en grève simplement parce que leurs finances ne le leur permettent pas ne vont pas pour autant aux manifs le soir, le samedi, le mercredi aprem...
Ce n'est pas une critique, chacun fait ce qu'il peut. Mais si on n'arrive pas à mobiliser sur un truc aussi fondamental, sur lequel on est aussi perdant, je ne vois pas comment on peut penser que le problème principal est celui des modalités d'action.
Je crois que le problème principal est celui d'une peur irrationnelle et infondée de déplaire (aux supérieurs, aux parents, aux élèves) et que ce problème là est bien trop insidieux pour qu'on parvienne à le combattre : être engagé, c'est mal. Et le gouvernement comme les médias font absolument tout ce qui est en leur pouvoir pour cultiver cette impression.
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Lapin Émérite, celle qui Nage en Lisant ou Inversement, Dompteuse du fauve affamé et matutinal.
"L'intelligence est une maladie qui peut se transmettre très facilement mais dont on peut guérir très rapidement et sans aucune séquelle"
- Not a PandaHabitué du forum
Poupoutch a écrit:Le problème c'est que sur les autres actions (flashmobs, tractage, retraites au flambeaux) on ne draine absolument pas un public différent du public des manifs. Bref, ce sont toujours les mêmes qui se mobilisent et s'épuisent.
On en revient à l'idée que l'argument financier est un faux problème (entendons-nous bien, pour les collègues qui ne font pas du tout grève) : ceux qui ne se mettent pas en grève simplement parce que leurs finances ne le leur permettent pas ne vont pas pour autant aux manifs le soir, le samedi, le mercredi aprem...
Ce n'est pas une critique, chacun fait ce qu'il peut. Mais si on n'arrive pas à mobiliser sur un truc aussi fondamental, sur lequel on est aussi perdant, je ne vois pas comment on peut penser que le problème principal est celui des modalités d'action.
Je crois que le problème principal est celui d'une peur irrationnelle et infondée de déplaire (aux supérieurs, aux parents, aux élèves) et que ce problème là est bien trop insidieux pour qu'on parvienne à le combattre : être engagé, c'est mal. Et le gouvernement comme les médias font absolument tout ce qui est en leur pouvoir pour cultiver cette impression.
Entièrement d'accord avec toi Poupoutch, surtout pour la partie graissée.
C'est pas faute d'avoir, depuis le début du mouvement, proposé des tas et des tas de moyens d'action alternatifs à la grève et aux manif le mardi/jeudi auxquels les "ouais mais tu comprends, financièrement je peux pas " (faire un jour ou deux, je parle pas de 10) et les "je suis d'accord avec tout ce que tu dis, mais je suis contre la grève comme moyen d'action" (si si, il y en a) auraient pu participer. C'est, à quelques exceptions près parmi mes collègues, un échec.
Ton dernier paragraphe me fait penser à cette vidéo faite par un collègue, que j'ai déjà partagée dans un autre fil et que je remets ici :
- PrezboGrand Maître
Poupoutch a écrit:
Je crois que le problème principal est celui d'une peur irrationnelle et infondée de déplaire (aux supérieurs, aux parents, aux élèves) et que ce problème là est bien trop insidieux pour qu'on parvienne à le combattre : être engagé, c'est mal.
C'est dingue, Poupoutch, on dirait que tu connais la sdp de mon bahut.
Je dois avouer que je me sens un peu épuisé moi aussi. D'autant que l'enchaînement protestation contre la réforme des retraites/protestation contre les E3C (plus quelques revendications plus locales) fait qu'on commence à avoir le sentiment d'avoir la tête sous l'eau.
- gauvain31Empereur
Poupoutch a écrit:
Je crois que le problème principal est celui d'une peur irrationnelle et infondée de déplaire (aux supérieurs, aux parents, aux élèves) et que ce problème là est bien trop insidieux pour qu'on parvienne à le combattre : être engagé, c'est mal. Et le gouvernement comme les médias font absolument tout ce qui est en leur pouvoir pour cultiver cette impression.
Pas seulement, et venant d'un autre milieu social et culturel (et en ayant travaillé ailleurs que dans l'EN) que celui de la majorité de mes collègues, j'ai remarqué chez quelques-uns, en plus de ce que tu cites Poupoutch :
-la crainte de représailles (mauvaises classes , mauvais emploi du temps).
-Une confusion très nette entre obéissance et servitude.
-Une acceptation de l'infantilisation cachant un certain manque d'estime de soi et un manque de recul vis à vis de ce que doit être une relation entre adultes.
-Manque de discernement vis à vis des conseils prodigués par un IPR
Alors peur de déplaire? Je le verrai aussi dans l'autre sens: il s'agit aussi d'une envie de plaire comme l'ancien élève sage et obéissant avait envie de plaire à sa maîtresse. Une attitude peut-être totalement inconsciente qui agit en toile de fond. La maîtresse, figure d'autorité, est devenue chef d'établissement ou inspectrice.... Quand on n'a jamais quitté réellement l'école pour aller voir d'autres mentalité de travail (entreprise , autre métier de la fonction Publique), on n'a pas forcément ce recul. C'est une idée à creuser je pense
-Et plus que tout : le manque cruel de reconnaissance de l'Institution qui y est pour beaucoup dans l'attitude de certains en recherche éperdue d'un regard bienveillant. Le PPCR a totalement perverti la notion de mérite et de reconnaissance aggravant encore plus la situation et ce sentiment de non-reconnaissance.
Entièrement d'accord sur le constat du collègue sur l'honneur perdue de certains. Le Déni est trop fort. Car l'horreur est trop difficile à accepter (et à réaliser) pour beaucoup. Mais je l'observais déjà en début de carrière dans quelques établissements, c'est juste qu'il y a eu un sacré changement de population enseignante à la charnière 2007-2012 quand une bonne partie des baby-boomer très politisés sont partis à la retraite. La réforme Châtel a pour moi été le début de la fin (pour ma discipline en tout cas). Mais je ne m'attendais du tout à une telle accélération de la dégradation des conditions enseignantes
- PointàlaligneExpert
On n'est plus très nombreux... je crains les rangs clairsemés demain.
- SphinxProphète
Un gros truc prévu bien longtemps à l'avance, ça me motive davantage moi aussi. À voir comment les syndicats réagissent...
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"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- AndmaExpert spécialisé
Je ne suis plus motivée
Faire grève me pèse maintenant.
Comme dit plus haut je fais celle de demain.
N'arrivant plus à mobiliser dans mon collège je crains que ce e soit la dernière.
Je n'ai plus le feu.
Je pense que ça peut tourner. Que ceux qui luttent aujourd'hui arrivent à se poser demain, quitte à repartir.plus tard.
Deux mois de luttes on a jamais vu ça.
Mais avec toutes la résignation qui m'entoure... j'avoue montrer de grandes faiblesses...
Alors le 16 mars...
Faire grève me pèse maintenant.
Comme dit plus haut je fais celle de demain.
N'arrivant plus à mobiliser dans mon collège je crains que ce e soit la dernière.
Je n'ai plus le feu.
Je pense que ça peut tourner. Que ceux qui luttent aujourd'hui arrivent à se poser demain, quitte à repartir.plus tard.
Deux mois de luttes on a jamais vu ça.
Mais avec toutes la résignation qui m'entoure... j'avoue montrer de grandes faiblesses...
Alors le 16 mars...
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Nelson Mandela : « en faisant scintiller notre lumière nous offrons la possibilité aux autres d'en faire autant »
- TFSFidèle du forum
D'accord avec tout ce qui est dit sur ce fil... le constat amer et pessimiste est généralisé.
J'ai changé mon vote. Demain, suite à notre AG d'aujourd'hui, pour l'honneur, nous serons encore à peu près 20-25 % de grévistes dans mon établissement... mais la conviction n'y est plus...
L'appel du 15 mars à la gréve générale vient aussi bien trop tard à mon sens... c'est au retour des vacances de Noël que le blocage aurait du avoir lieu, comme aux Antilles...
Nous avons échoué à nous mobiliser à la hauteur de l'enjeu, à faire converger des luttes qui sont restées distinctes et parallèles, et à mobiliser le privé et les jeunes ... une telle fenêtre ne se reproduira pas avant longtemps... et la contre-réforme néolibérale a son boulevard.
J'ai changé mon vote. Demain, suite à notre AG d'aujourd'hui, pour l'honneur, nous serons encore à peu près 20-25 % de grévistes dans mon établissement... mais la conviction n'y est plus...
L'appel du 15 mars à la gréve générale vient aussi bien trop tard à mon sens... c'est au retour des vacances de Noël que le blocage aurait du avoir lieu, comme aux Antilles...
Nous avons échoué à nous mobiliser à la hauteur de l'enjeu, à faire converger des luttes qui sont restées distinctes et parallèles, et à mobiliser le privé et les jeunes ... une telle fenêtre ne se reproduira pas avant longtemps... et la contre-réforme néolibérale a son boulevard.
- henrietteMédiateur
Ce sera sûrement la dernière qui puisse mobiliser l'ensemble des profs avant longtemps, car ensuite vont arriver les vacances d'hiver, zonées.
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- PoupoutchModérateur
En effet, on dirait qu'on bosse au même endroit. Chez nous aussi, luttenlocale en plus des E3c et des retraites. On a lancé une pétition pour demander un demi-poste de vie sco en plus, et même ça, ça fait peur à certains. On arrive péniblement à la moitié des collègues.Prezbo a écrit:Poupoutch a écrit:
Je crois que le problème principal est celui d'une peur irrationnelle et infondée de déplaire (aux supérieurs, aux parents, aux élèves) et que ce problème là est bien trop insidieux pour qu'on parvienne à le combattre : être engagé, c'est mal.
C'est dingue, Poupoutch, on dirait que tu connais la sdp de mon bahut.
Je dois avouer que je me sens un peu épuisé moi aussi. D'autant que l'enchaînement protestation contre la réforme des retraites/protestation contre les E3C (plus quelques revendications plus locales) fait qu'on commence à avoir le sentiment d'avoir la tête sous l'eau.
Et sur les E3C, même notre action (ni grève ni blocage, on n'était pas assez nombreux, on a tenté l'action alternative pour faire parler de nous) n'a pas attiré les collègues par peur de la direction (qui pourtant, était plutôt favorable à notre initiative, d'autant qu'elle ne bloquait rien).
Je n'arrive pas à comprendre cette pusillanimité, je crois que je préférerais encore qu'on me dise clairement "je suis pour la réforme / les E3c / j'estime qu'on n'a pas besoin de moyens supplémentaires". Au moins ça ferait sens.
Finalement, ce que je dis et ce que tu constates va de pair. Je crois que dans le monde enseignant, la première chose à reconquérir est de ne plus s'excuser. C'est le cas pour les grèves, mais aussi pour les arrêts maladie, le refus des heures sup, des projets, etc. La lecture du forum est assez édifiante : la grève nous pose question parce qu'on a peur de l'image que ça renvoie de la profession, on tique sur les vacances, on tique sur notre salaire, on hésite à prendre des arrêts et on voit se multiplier les messages de collègues à bout qui se forcent à aller bosser parce qu'ils ont peur des conséquences, bref, on se réduit à un état de servitude volontaire.gauvain31 a écrit:Poupoutch a écrit:
Je crois que le problème principal est celui d'une peur irrationnelle et infondée de déplaire (aux supérieurs, aux parents, aux élèves) et que ce problème là est bien trop insidieux pour qu'on parvienne à le combattre : être engagé, c'est mal. Et le gouvernement comme les médias font absolument tout ce qui est en leur pouvoir pour cultiver cette impression.
Pas seulement, et venant d'un autre milieu social et culturel (et en ayant travaillé ailleurs que dans l'EN) que celui de la majorité de mes collègues, j'ai remarqué chez quelques-uns, en plus de ce que tu cites Poupoutch :
-la crainte de représailles (mauvaises classes , mauvais emploi du temps).
-Une confusion très nette entre obéissance et servitude.
-Une acceptation de l'infantilisation cachant un certain manque d'estime de soi et un manque de recul vis à vis de ce que doit être une relation entre adultes.
-Manque de discernement vis à vis des conseils prodigués par un IPR
Alors peur de déplaire? Je le verrai aussi dans l'autre sens: il s'agit aussi d'une envie de plaire comme l'ancien élève sage et obéissant avait envie de plaire à sa maîtresse. Une attitude peut-être totalement inconsciente qui agit en toile de fond. La maîtresse, figure d'autorité, est devenue chef d'établissement ou inspectrice.... Quand on n'a jamais quitté réellement l'école pour aller voir d'autres mentalité de travail (entreprise , autre métier de la fonction Publique), on n'a pas forcément ce recul. C'est une idée à creuser je pense
-Et plus que tout : le manque cruel de reconnaissance de l'Institution qui y est pour beaucoup dans l'attitude de certains en recherche éperdue d'un regard bienveillant. Le PPCR a totalement perverti la notion de mérite et de reconnaissance aggravant encore plus la situation et ce sentiment de non-reconnaissance.
Entièrement d'accord sur le constat du collègue sur l'honneur perdue de certains. Le Déni est trop fort. Car l'horreur est trop difficile à accepter (et à réaliser) pour beaucoup. Mais je l'observais déjà en début de carrière dans quelques établissements, c'est juste qu'il y a eu un sacré changement de population enseignante à la charnière 2007-2012 quand une bonne partie des baby-boomer très politisés sont partis à la retraite. La réforme Châtel a pour moi été le début de la fin (pour ma discipline en tout cas). Mais je ne m'attendais du tout à une telle accélération de la dégradation des conditions enseignantes
En ce qui me concerne, j'ai vécu ça dans le supérieur avant d'arriver dans le secondaire, j'ai choisi d'abandonner ma quête d'un poste de maître de conférence parce que je n'acceptais plus cette soumission et ce manque de respect pour moi-même que je m'imposais pour correspondre à l'image qui, je le croyais, ferait de moi la candidate ideale. Je crois vraiment que le premier pas, ce n'est pas la modalité d'action, c'est convaincre les collègues de leur bon droit à se plaindre.
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"L'intelligence est une maladie qui peut se transmettre très facilement mais dont on peut guérir très rapidement et sans aucune séquelle"
- gauvain31Empereur
TFS a écrit:D'accord avec tout ce qui est dit sur ce fil... le constat amer et pessimiste est généralisé.
J'ai changé mon vote. Demain, suite à notre AG d'aujourd'hui, pour l'honneur, nous serons encore à peu près 20-25 % de grévistes dans mon établissement... mais la conviction n'y est plus...
L'appel du 15 mars à la gréve générale vient aussi bien trop tard à mon sens... c'est au retour des vacances de Noël que le blocage aurait du avoir lieu, comme aux Antilles...
Nous avons échoué à nous mobiliser à la hauteur de l'enjeu, à faire converger des luttes qui sont restées distinctes et parallèles, et à mobiliser le privé et les jeunes ... une telle fenêtre ne se reproduira pas avant longtemps... et la contre-réforme néolibérale a son boulevard.
Ça tu ne le sais pas : les mouvements de bascule se font à des moments où l'on s'y attend le moins. L'histoire du congé pour décès d'enfant va rester une tâche indélébile, un point d'orgue morbide dans le quinquennat autant que les violences policières.Et même plus parce que cela a dû faire ouvrir les yeux à pas mal de gens. Il y a un malaise général qui dépasse largement la sphère de ce site spécialisé. Ce malaise est inédit.
Et il n'y a pas que les enseignants qui sont au front : les avocats en ce moment, les médecins qui démissionnent de leurs fonction administratives.....
Je crois au combat long. Trop de gens ont laissé des plumes en décembre pour abandonner . Et ce que j'ai vu en vidéo récemment, me montre un exécutif pas du tout serein et désormais un malaise profond entre lui et le pouvoir législatif. Quand des serveurs en arrivent à laisser des mots sous la serviette du premier ministre et refusent de le servir à Versailles, il y a quelque chose de très profond qui ne va pas. Quelque chose est en train de se passer en France. Je ne sais juste pas du tout à quoi cela va aboutir. Toutes les perversités constitutionnelles , économiques politiques jusque-là dissimulées apparaissent au grand jour et simultanément. On y voit 1789. Francis Daspe lui y voit plutôt les prémices de 1848 :
https://blogs.mediapart.fr/francis-daspe/blog/060119/1848-et-les-premices-d-une-revolution
Donc si une journée ou une semaine noire se profile : réjouissons-nous.
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- 13 février 2014 : Sciences Po consacre une journée de débat aux municipales (à suivre en direct)
- La journée de retrait de l'école du 10 février 2014 n'a eu aucun succès auprès des parents.
- Lycées mobilisés contre les E3C : cartographie
- Peut-on me retirer une journée de salaire si je n'assiste pas à un stage qui se déroule une journée où je n'ai aucun cours ?
- Une demi-journée portes ouvertes organisée au titre de la journée de solidarité reconnue comme obligation de service.
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