- AdrenFidèle du forum
Bonjour à tous,
pour le défi n n°17 j'ai donc (re)lu Marx et la poupée de Maryam MADJIDI. Le récit de l'enfance iranienne puis de l'exil en France de l'auteur. Elle alterne première et troisième personne pour parler d'elle-même, depuis le ventre de sa mère dans les premiers chapitres, à son retour en Iran à l'âge adulte. Plusieurs passages font penser à Persepolis de Marjane Satrapi.
Extrait d'un dialogue : "Tu sais ce que ça fait d'^tre nulle part chez soi ? En France, on me dit que je suis iranienne. En Iran, on me dit que je suis française. TU la veux ma double culture ? Je te la donne, va vivre avec et tu viendras me dire si c'est une "belle richesse" ou pas.
L'auteur est franco-iranienne, le livre est écrit en français et non traduit. La langue y tient une grande place : comment elle a désappris la langue de ses parents en voulant apprendre le français, puis comme elle est revenue à sa langue maternelle une fois adulte.
Changement de case pour ce défi, le bandeau indique qu'il a reçu le Pris Ouest France étonnants voyageurs en 2017 (et le Goncourt du premier roman), je le place donc en n°33 "un livre primé par les lecteurs d'un journal". J'ai autre chose pour l'auteure iranienne.
Pour le défi n°45, un jeu de mots dans le titre, j'ai lu 50 nuances de Grecs, tome 2 apporté par le Père Noël. Des mythes illustrés avec beaucoup d'humour par Jul' sur la page de gauche, mais aussi expliqués très sérieusement sur la page de droite.
pour le défi n n°17 j'ai donc (re)lu Marx et la poupée de Maryam MADJIDI. Le récit de l'enfance iranienne puis de l'exil en France de l'auteur. Elle alterne première et troisième personne pour parler d'elle-même, depuis le ventre de sa mère dans les premiers chapitres, à son retour en Iran à l'âge adulte. Plusieurs passages font penser à Persepolis de Marjane Satrapi.
Extrait d'un dialogue : "Tu sais ce que ça fait d'^tre nulle part chez soi ? En France, on me dit que je suis iranienne. En Iran, on me dit que je suis française. TU la veux ma double culture ? Je te la donne, va vivre avec et tu viendras me dire si c'est une "belle richesse" ou pas.
L'auteur est franco-iranienne, le livre est écrit en français et non traduit. La langue y tient une grande place : comment elle a désappris la langue de ses parents en voulant apprendre le français, puis comme elle est revenue à sa langue maternelle une fois adulte.
Changement de case pour ce défi, le bandeau indique qu'il a reçu le Pris Ouest France étonnants voyageurs en 2017 (et le Goncourt du premier roman), je le place donc en n°33 "un livre primé par les lecteurs d'un journal". J'ai autre chose pour l'auteure iranienne.
Pour le défi n°45, un jeu de mots dans le titre, j'ai lu 50 nuances de Grecs, tome 2 apporté par le Père Noël. Des mythes illustrés avec beaucoup d'humour par Jul' sur la page de gauche, mais aussi expliqués très sérieusement sur la page de droite.
- liskayaNeoprof expérimenté
Début de parcours
n°24 - Un livre dont le titre ne contient aucun E. : J'ai lu Vango de Timothée de Combelle. De la bonne littérature jeunesse. J'ai vraiment bien aimé.( Peut plaire à des 3e )
n°49 - Un livre dont le titre mentionne une partie du corps : Le Ventre de la fée, d'Alice Ferney. Horrible, affreux... comment les écrivains peuvent-ils écrire de pareilles histoires ? Ça reste un mystère pour moi... c'est déjà tellement pénible à lire. Je suis allée jusqu'au bout parce que c'est très court, mais j'avoue avoir sauté quelques pages. Trop dur pour moi, trop dérangeant pour la mère d'un fils que je suis ... 4e de couv : "Gabriel est l'unique fils d'une femme très belle qui le chérit plus que tout au monde. Du jour où elle disparaît, l'enfant au prénom d'ange sent gronder en lui le tonnerre de pulsions effrayantes. Du ventre des fées jaillissent parfois des ogres... "
n°24 - Un livre dont le titre ne contient aucun E. : J'ai lu Vango de Timothée de Combelle. De la bonne littérature jeunesse. J'ai vraiment bien aimé.( Peut plaire à des 3e )
n°49 - Un livre dont le titre mentionne une partie du corps : Le Ventre de la fée, d'Alice Ferney. Horrible, affreux... comment les écrivains peuvent-ils écrire de pareilles histoires ? Ça reste un mystère pour moi... c'est déjà tellement pénible à lire. Je suis allée jusqu'au bout parce que c'est très court, mais j'avoue avoir sauté quelques pages. Trop dur pour moi, trop dérangeant pour la mère d'un fils que je suis ... 4e de couv : "Gabriel est l'unique fils d'une femme très belle qui le chérit plus que tout au monde. Du jour où elle disparaît, l'enfant au prénom d'ange sent gronder en lui le tonnerre de pulsions effrayantes. Du ventre des fées jaillissent parfois des ogres... "
- Volo'Neoprof expérimenté
47. Un livre choisi pour son titre intrigant - Emmanuel Dongala, La Sonate à Bridgetower (Sonata mulattica)
C’est un livre qu’on m’a offert il y a une année et sur lequel je suis retombée en rangeant la bibliothèque. Je l’avais clairement oublié. Je ne regrette pas d’être tombé dessus puisque je l’ai dévoré en deux jours. Dongala nous emmène dans une Europe de la fin du XVIIIème siècle-début XIXème aux côtés de George Bridgetower et de son père, noirs de peau, mais ayant grandis dans des cercles aristocratiques bien que non argentés. George est un violoniste et son père tente par dessus tout de faire de son enfant une source de revenus.
L’intérêt de l’ouvrage vient du fait que Dongala suit des faits historiques pour tisser son roman. La sonate à Bridgetower existe bel et bien mais se nomme La sonate à Kreutzer, suite à une altercation entre Beethoven et Bridgetower. Dongala nous plonge en 1789 à Paris, Paris révolutionnaire où les deux personnages rencontrent Condorcet, Lagrange, Mme de Montesson, Gouges etc. Puis à Londres et Brighton et enfin à Vienne. L’histoire nous confronte aux bouleversements politiques du moment avec la révolution mais aussi les remises en cause sur l’esclavage et, enfin, d’un aspect plus culturel et artistique, nous confronte à la musique - à laquelle je n’y connais pas grand chose.
J’ai beaucoup apprécié cet ouvrage. Le style de Dongala est particulièrement clair alors même qu’il ne lésine pas sur le vocabulaire. J’ai noté de nombreuses anecdotes qui, en les vérifiant, s’avèrent vraies. Par exemple, Jefferson, à l’origine de la déclaration d’indépendance, possédait lui-même des esclaves et ne voyait pas l’égalité comme universelle. Je recommande, c’est une lecture très plaisante qui permet une immersion dans les salons européens !
C’est un livre qu’on m’a offert il y a une année et sur lequel je suis retombée en rangeant la bibliothèque. Je l’avais clairement oublié. Je ne regrette pas d’être tombé dessus puisque je l’ai dévoré en deux jours. Dongala nous emmène dans une Europe de la fin du XVIIIème siècle-début XIXème aux côtés de George Bridgetower et de son père, noirs de peau, mais ayant grandis dans des cercles aristocratiques bien que non argentés. George est un violoniste et son père tente par dessus tout de faire de son enfant une source de revenus.
L’intérêt de l’ouvrage vient du fait que Dongala suit des faits historiques pour tisser son roman. La sonate à Bridgetower existe bel et bien mais se nomme La sonate à Kreutzer, suite à une altercation entre Beethoven et Bridgetower. Dongala nous plonge en 1789 à Paris, Paris révolutionnaire où les deux personnages rencontrent Condorcet, Lagrange, Mme de Montesson, Gouges etc. Puis à Londres et Brighton et enfin à Vienne. L’histoire nous confronte aux bouleversements politiques du moment avec la révolution mais aussi les remises en cause sur l’esclavage et, enfin, d’un aspect plus culturel et artistique, nous confronte à la musique - à laquelle je n’y connais pas grand chose.
J’ai beaucoup apprécié cet ouvrage. Le style de Dongala est particulièrement clair alors même qu’il ne lésine pas sur le vocabulaire. J’ai noté de nombreuses anecdotes qui, en les vérifiant, s’avèrent vraies. Par exemple, Jefferson, à l’origine de la déclaration d’indépendance, possédait lui-même des esclaves et ne voyait pas l’égalité comme universelle. Je recommande, c’est une lecture très plaisante qui permet une immersion dans les salons européens !
- RyuzakiNiveau 9
Défi 3, Transmettre (ou hériter) : Propos sur l'éducation, Alain (éduquer, c'est bien transmettre, non ? )
Dans une série de textes écrits au cours de sa carrière, Alain expose ses idées sur l'éducation des enfants : séparer clairement le jeu et le travail, rendre les choses difficiles, les faire lire sans cesse, encourager l'erreur, ne pas porter de jugements définitifs, ne pas être dans l'affection etc. Sur la forme, c'est très clair et agréable à lire. Sur le fond...disons simplement que j'ai des réserves. Quoiqu'il en soit, c'est un livre qui vaut la peine d'être lu, surtout si vous vous intéressez à l'enseignement (j'ai cru comprendre qu'il y avait un ou deux profs sur ce forum).
Verdict : discutable mais enrichissant
Alain a écrit:j'aime mieux dans l'enfant cette honte d'homme, quand il voit que c'est l'heure de l'étude et qu'on veut encore le faire rire. Je veux qu'il se sente bien ignorant, bien loin, bien au-dessous, bien petit garçon pour lui-même ; qu'il s'aide de l'ordre humain ; qu'il se forme au respect, car on est grand par le respect et non pas petit. Qu'il conçoive une grande ambition, une grande résolution, par une grande humilité. Qu'il se discipline et qu'il se fasse ; toujours en effort, toujours en ascension. Apprendre difficilement les choses faciles. Après cela bondir et crier, selon la nature animale.
Dans une série de textes écrits au cours de sa carrière, Alain expose ses idées sur l'éducation des enfants : séparer clairement le jeu et le travail, rendre les choses difficiles, les faire lire sans cesse, encourager l'erreur, ne pas porter de jugements définitifs, ne pas être dans l'affection etc. Sur la forme, c'est très clair et agréable à lire. Sur le fond...disons simplement que j'ai des réserves. Quoiqu'il en soit, c'est un livre qui vaut la peine d'être lu, surtout si vous vous intéressez à l'enseignement (j'ai cru comprendre qu'il y avait un ou deux profs sur ce forum).
Verdict : discutable mais enrichissant
- miss sophieExpert spécialisé
Mise à jour de mes dernières lectures...
Pour le défi 42 (un livre dont le thème est le / un sport), qui ne m’emballait pas, j’ai opté pour un recueil de nouvelles pour adolescents : Dans les cordes de Fred Paronuzzi (2014). De l’auteur, j’avais déjà lu Un cargo pour Berlin, roman jeunesse que j’avais apprécié, mais je n’ai pas trouvé d’intérêt à ses nouvelles qui seront vite oubliées.
Pour le défi 7 (un livre qui comporte des photographies), deux livres (pour compenser leur brièveté) :
Trompe-l’œil et autres illusions d’optique de Floriane Herrero (2011, éd. Palette), valable aussi pour le défi 49 (un livre dont le titre mentionne une partie du corps). C'est un court documentaire d’initiation : il se contente d’illustrer les différents types de trompe-l’œil par des œuvres de grands auteurs, sans les analyser.
Le processus de Marc-Antoine Mathieu (1993), bande dessinée ; relecture.
Dans ce livre comme dans les autres aventures de « Julius Corentin Acquefacques, prisonnier des rêves » et dans toutes ses œuvres d’ailleurs, Marc-Antoine Mathieu interroge et explore les possibilités de la bande dessinée. Toute en noir et blanc, celle-ci raconte l’engrenage infernal dans lequel se retrouve piégé le fameux JCA à cause d’une horloge en avance. C’est une BD où le personnage déambule parfois au-dessus des cases, où une spirale véritablement découpée dans le livre l’aspire, où des photographies viennent prendre la place du dessin pendant quelques pages… et où tout cela sert la logique d’un récit qui se déroule dans un univers à la Kafka. Si vous ne connaissez pas cet auteur, il faut l’essayer !
Pour le défi 20 (un livre qui parle d'écriture), en lien avec le livre précédent : L’enquête sur l’art de Marc-Antoine Mathieu de Pascal Krajewski (2016).
Fan absolue de Marc-Antoine Mathieu, je lorgnais depuis longtemps sur cet essai (à lire évidemment plutôt lorsque l’on connaît l’œuvre de MAM ici analysée). Le recours au jargon technique de l’analyse littéraire (métalepse, extradiégétique…) m’a parfois agacée mais sans gêner vraiment ma lecture. J’ai trouvé l’analyse faite de l’œuvre pertinente, intéressante et toujours précisément illustrée (par des reproductions et par des références développées dans le texte).
Enfin dans mon exploration du CDI j'ai lu un roman pour la jeunesse qui se trouve rentrer dans le défi 9 (un roman sur le thème de l'abandon) ; je tâcherais de le remplacer par une lecture plus conséquente mais j'en parle parce qu'il était bien : il s'agit de L’absente de Claire Mazard (2002). Il y a 43 ans, Matilde, alors jeune fille de 17 ans, a accouché sous X. Elle n’a jamais cessé depuis de penser à sa fille abandonnée. A l’heure de partir en retraite, ces pensées se font plus vives. Parallèlement, Anne enterre sa mère adoptive ; elle est soutenue par sa fille Léa âgée de 17 ans. Les chapitres donnent la parole successivement à ces trois femmes.
Pour le défi 42 (un livre dont le thème est le / un sport), qui ne m’emballait pas, j’ai opté pour un recueil de nouvelles pour adolescents : Dans les cordes de Fred Paronuzzi (2014). De l’auteur, j’avais déjà lu Un cargo pour Berlin, roman jeunesse que j’avais apprécié, mais je n’ai pas trouvé d’intérêt à ses nouvelles qui seront vite oubliées.
Pour le défi 7 (un livre qui comporte des photographies), deux livres (pour compenser leur brièveté) :
Trompe-l’œil et autres illusions d’optique de Floriane Herrero (2011, éd. Palette), valable aussi pour le défi 49 (un livre dont le titre mentionne une partie du corps). C'est un court documentaire d’initiation : il se contente d’illustrer les différents types de trompe-l’œil par des œuvres de grands auteurs, sans les analyser.
Le processus de Marc-Antoine Mathieu (1993), bande dessinée ; relecture.
Dans ce livre comme dans les autres aventures de « Julius Corentin Acquefacques, prisonnier des rêves » et dans toutes ses œuvres d’ailleurs, Marc-Antoine Mathieu interroge et explore les possibilités de la bande dessinée. Toute en noir et blanc, celle-ci raconte l’engrenage infernal dans lequel se retrouve piégé le fameux JCA à cause d’une horloge en avance. C’est une BD où le personnage déambule parfois au-dessus des cases, où une spirale véritablement découpée dans le livre l’aspire, où des photographies viennent prendre la place du dessin pendant quelques pages… et où tout cela sert la logique d’un récit qui se déroule dans un univers à la Kafka. Si vous ne connaissez pas cet auteur, il faut l’essayer !
Pour le défi 20 (un livre qui parle d'écriture), en lien avec le livre précédent : L’enquête sur l’art de Marc-Antoine Mathieu de Pascal Krajewski (2016).
Fan absolue de Marc-Antoine Mathieu, je lorgnais depuis longtemps sur cet essai (à lire évidemment plutôt lorsque l’on connaît l’œuvre de MAM ici analysée). Le recours au jargon technique de l’analyse littéraire (métalepse, extradiégétique…) m’a parfois agacée mais sans gêner vraiment ma lecture. J’ai trouvé l’analyse faite de l’œuvre pertinente, intéressante et toujours précisément illustrée (par des reproductions et par des références développées dans le texte).
Enfin dans mon exploration du CDI j'ai lu un roman pour la jeunesse qui se trouve rentrer dans le défi 9 (un roman sur le thème de l'abandon) ; je tâcherais de le remplacer par une lecture plus conséquente mais j'en parle parce qu'il était bien : il s'agit de L’absente de Claire Mazard (2002). Il y a 43 ans, Matilde, alors jeune fille de 17 ans, a accouché sous X. Elle n’a jamais cessé depuis de penser à sa fille abandonnée. A l’heure de partir en retraite, ces pensées se font plus vives. Parallèlement, Anne enterre sa mère adoptive ; elle est soutenue par sa fille Léa âgée de 17 ans. Les chapitres donnent la parole successivement à ces trois femmes.
- HermionyGuide spirituel
Dites, pour le livre à la couverture multicolore, "multicolore", c'est combien de couleurs ? Je viens de finir le tome 4 de l'Arabe du Futur (cadeau de Noël 2018...) et je me demandais si la couverture pouvait répondre à l'item.
_________________
"Soyons subversifs. Révoltons-nous contre l'ignorance, l'indifférence, la cruauté, qui d'ailleurs ne s'exerce si souvent contre l'homme que parce qu'elles se sont fait la main sur les animaux. Il y aurait moins d'enfants martyrs s'il y avait moins d'animaux torturés".
Marguerite Yourcenar
« La vraie bonté de l’homme ne peut se manifester en toute pureté et en toute liberté qu’à l’égard de ceux qui ne représentent aucune force. » «Le véritable test moral de l’humanité, ce sont ses relations avec ceux qui sont à sa merci : les animaux. » Kundera, L’Insoutenable Légèreté de l’être
- PointàlaligneExpert
Toutes les raisons sont bonnes de lire Sattouf.
45. Un jeu de mots ou une figure de style dans le titre : Fabcaro, Steack it easy. C'est en fait l'intégrale de trois petits volumes de très bonne BD autobiographique. Le titre joue sur le jeu de mots et sur l'anecdote du steack haché : l'auteur enfant parti acheter une baguette se trompe et entre dans une boucherie... Il n'ose rien dire et repart avec ce que lui a vendu le commerçant. Fabcaro est très fort dans tous les petits malaises du quotidien, toutes les petites compromissions que l'on fait pour éviter le conflit et qui deviennent étouffantes.
14. Un livre coréen : Fleur noire, de Kim Young-ha. C'est l'histoire fort triste d'un peu plus de mille Coréens partis chercher fortune au Mexique. Ils s'aperçoivent bien vite qu'ils doivent quatre ans de quasi-esclavage aux propriétaires des plantations ayant payé leur voyage... C'est donc aussi une histoire dans l'Histoire (défi 43). On suit la trajectoire de plusieurs de ces émigrés (un prêtre, un voleur, une famille d'aristocrates, un mendiant, un eunuque de la cour impériale...) qui n'ont pas tous les mêmes ressources pour s'adapter à une traversée éprouvante, à un travail agricole juste assez payé pour mourir lentement de faim, et à la sortie de la plantation.
45. Un jeu de mots ou une figure de style dans le titre : Fabcaro, Steack it easy. C'est en fait l'intégrale de trois petits volumes de très bonne BD autobiographique. Le titre joue sur le jeu de mots et sur l'anecdote du steack haché : l'auteur enfant parti acheter une baguette se trompe et entre dans une boucherie... Il n'ose rien dire et repart avec ce que lui a vendu le commerçant. Fabcaro est très fort dans tous les petits malaises du quotidien, toutes les petites compromissions que l'on fait pour éviter le conflit et qui deviennent étouffantes.
14. Un livre coréen : Fleur noire, de Kim Young-ha. C'est l'histoire fort triste d'un peu plus de mille Coréens partis chercher fortune au Mexique. Ils s'aperçoivent bien vite qu'ils doivent quatre ans de quasi-esclavage aux propriétaires des plantations ayant payé leur voyage... C'est donc aussi une histoire dans l'Histoire (défi 43). On suit la trajectoire de plusieurs de ces émigrés (un prêtre, un voleur, une famille d'aristocrates, un mendiant, un eunuque de la cour impériale...) qui n'ont pas tous les mêmes ressources pour s'adapter à une traversée éprouvante, à un travail agricole juste assez payé pour mourir lentement de faim, et à la sortie de la plantation.
- *Ombre*Grand sage
J'ai une question, pour la suite : est-ce que les oeuvres des soeurs Brontë sont considérées comme "emblématiques du romantisme" ?
- adumbrateNiveau 10
J'aurais aussi une question. Est-ce que Tom Jones peut être considéré comme roman sur le thème de l'abandon ?
- Volo'Neoprof expérimenté
*Ombre* : pour moi, oui. On en est plein dans la recherche de l’intérieur, des états d’âme, etc.
- miss sophieExpert spécialisé
Pour le défi 36 (l’or et la boue) : Riquet à la houppe d’Amélie Nothomb (2016).
L’histoire parallèle de Déodat, enfant monstrueusement laid mais d’une intelligence hors-normes, et de Trémière, d’une extraordinaire beauté mais à l’attitude si contemplative qu’on la croit sotte. L’un et l’autre vont se confronter à la boue du comportement humain en communauté, insultes et moqueries ; mais ces êtres d’exception savent apprécier l’or du monde : Déodat développe une passion pour les oiseaux et Trémière ressent intimement la beauté des choses même les plus banales. Ils finiront bien sûr par se rencontrer, comme dans le conte de Perrault. Des personnages si excessifs ne pouvaient que plaire à Amélie Nothomb, qui en livre une réécriture moderne intéressante et, comme toujours, plaisante à lire.
L’histoire parallèle de Déodat, enfant monstrueusement laid mais d’une intelligence hors-normes, et de Trémière, d’une extraordinaire beauté mais à l’attitude si contemplative qu’on la croit sotte. L’un et l’autre vont se confronter à la boue du comportement humain en communauté, insultes et moqueries ; mais ces êtres d’exception savent apprécier l’or du monde : Déodat développe une passion pour les oiseaux et Trémière ressent intimement la beauté des choses même les plus banales. Ils finiront bien sûr par se rencontrer, comme dans le conte de Perrault. Des personnages si excessifs ne pouvaient que plaire à Amélie Nothomb, qui en livre une réécriture moderne intéressante et, comme toujours, plaisante à lire.
- *Ombre*Grand sage
J'ai donc lu Une liaison dangereuse, de Hella Haasse. L'autrice, en promenade quelque part aux Pays-Bas, passe par un lieu nommé Baal-en-Berg, soit Val-Mont en français, ce qui lui rappelle qu'à la fin des Liaisons dangereuses, la marquise de Merteuil s'enfuit en Hollande. Elle se dit que c'est peut-être elle qui a fondé ce domaine en mémoire de son amant et s'adresse à elle, commentant ce qu'elle imagine avoir été sa vie après sa fuite. Et voilà que la marquise de Merteuil lui répond et que démarre une correspondance à travers les âges, aux cours de laquelle les deux protagonistes reviennent sur les faits racontés par Laclos, donnent leur analyse des personnages, dissertent sur la place faite aux femmes dans la société, et sur la mise en scène des personnages féminins dans les romans comme révélateurs de cette place. La marquise raconte aussi ce qu'elle a fait après sa fuite en Hollande et qui est, ma foi, digne d'elle. Vus devinerez aisément de qui est ce passage :
J'ai eu beaucoup de plaisir à lire cet ouvrage étonnant, à la langue très belle. Je ne sais si cette forme si classique est l'écriture usuelle de Mme Haasse ou si c'était une tentative de mimer le style du XVIIIe, mais c'était très agréable, au point que j'ai envie de lire d'autres romans de cette autrice et que, si c'est possible de placer dans l'item "un livre d'entretien" les entretiens imaginaires entre un auteur et un personnage de roman qui constituent la matière de ce livre, je me garde "livre traduit du néerlandais" pour un autre titre de cette dame.
Évidemment, ce roman convient aussi pour femmes fortes.
Du reste, j'estime aussi que l'art de la tromperie (notez bien que je ne parle pas de malfaisance) est l'arme légitime de nous autres femmes à qui est interdit le port de l'épée, du poignard et des pistolets et à qui l'on fait croire, depuis la nuit des temps, que son honneur se situe exclusivement dans ce qui est caché, à savoir dans son sexe.
J'ai eu beaucoup de plaisir à lire cet ouvrage étonnant, à la langue très belle. Je ne sais si cette forme si classique est l'écriture usuelle de Mme Haasse ou si c'était une tentative de mimer le style du XVIIIe, mais c'était très agréable, au point que j'ai envie de lire d'autres romans de cette autrice et que, si c'est possible de placer dans l'item "un livre d'entretien" les entretiens imaginaires entre un auteur et un personnage de roman qui constituent la matière de ce livre, je me garde "livre traduit du néerlandais" pour un autre titre de cette dame.
Évidemment, ce roman convient aussi pour femmes fortes.
- adumbrateNiveau 10
49. Un livre dont le titre mentionne une partie du corps. La Littérature à l'estomac, Julien Gracq
C'est un texte très court dans lequel Gracq dénonce les dérives du milieu littéraire au lendemain de la guerre (écrivains qui ne sont plus connus parce qu'ils sont lus mais parce qu'ils occupent l'espace médiatique...).
J'ai trouvé ça intéressant.
35. Un livre traduit de l'hébreu. Le Garçon qui voulait dormir, Aharon Appelfeld
J'ai choisi ce livre parce qu'il était conseillé ici. J'ai apprécié cette lecture (et j'avoue que j'ai appris des choses, ne m'étant jamais demandée auparavant comment la création de l'état d'Israël s'était passée sur le terrain).
30. Silence. Le Silence de la mer suivi de La Marche à l'étoile, Vercors
Je connaissais le titre, bien sûr, mais je ne savais même pas de quoi il était question dans cette histoire (je croyais même que c'était un roman). J'ai vraiment beaucoup aimé ce texte, de même que plusieurs nouvelles du recueil (comme La Marche à l'étoile dont le héros m'a particulièrement marquée). On voit dans tous ces récits comment l'expansion du nazisme anéantit idéaux et valeurs partout autour d'elle.
3. Transmettre (ou Hériter). Histoire de Tom Jones, Enfant trouvé, Henry Fielding
Ce livre fait partie de ceux que j'avais débutés sans jamais les finir (j'avais même capitulé très vite, faute de temps). Je suis heureuse d'en être venue à bout. On y raconte la trajectoire de Tom Jones, enfant abandonné recueilli par le squire Allworthy, qui l'a trouvé dans son lit. Il va assez vite perdre les faveurs de celui qui le considèrait comme un fils, pour une sombre histoire d'héritage, et se retrouve sur les routes, tour à tour poursuivi par et poursuivant de la belle Sophie, au travers d'aventures qui ont un côté très picaresque. C'est plein de digressions (le chapitre qui débute chacun des 18 livres fait ainsi un écart assumé à l'histoire principale), assez souvent drôle, voire très drôle (j'ai particulièrement aimé le crêpage de chignons à coups de fémurs aux portes du cimetière, ce dernier étant raconté à la manière homérique), parfois longuet (les livres du milieu m'ont un peu ennuyée, avec la répétition des scènes d'arrivées dans des auberges aux tenanciers vénaux, et j'ai alors délaissé le livre), mais on s'attache aux personnages et j'ai ainsi dévoré la fin.
C'est un texte très court dans lequel Gracq dénonce les dérives du milieu littéraire au lendemain de la guerre (écrivains qui ne sont plus connus parce qu'ils sont lus mais parce qu'ils occupent l'espace médiatique...).
J'ai trouvé ça intéressant.
35. Un livre traduit de l'hébreu. Le Garçon qui voulait dormir, Aharon Appelfeld
J'ai choisi ce livre parce qu'il était conseillé ici. J'ai apprécié cette lecture (et j'avoue que j'ai appris des choses, ne m'étant jamais demandée auparavant comment la création de l'état d'Israël s'était passée sur le terrain).
30. Silence. Le Silence de la mer suivi de La Marche à l'étoile, Vercors
Je connaissais le titre, bien sûr, mais je ne savais même pas de quoi il était question dans cette histoire (je croyais même que c'était un roman). J'ai vraiment beaucoup aimé ce texte, de même que plusieurs nouvelles du recueil (comme La Marche à l'étoile dont le héros m'a particulièrement marquée). On voit dans tous ces récits comment l'expansion du nazisme anéantit idéaux et valeurs partout autour d'elle.
3. Transmettre (ou Hériter). Histoire de Tom Jones, Enfant trouvé, Henry Fielding
Ce livre fait partie de ceux que j'avais débutés sans jamais les finir (j'avais même capitulé très vite, faute de temps). Je suis heureuse d'en être venue à bout. On y raconte la trajectoire de Tom Jones, enfant abandonné recueilli par le squire Allworthy, qui l'a trouvé dans son lit. Il va assez vite perdre les faveurs de celui qui le considèrait comme un fils, pour une sombre histoire d'héritage, et se retrouve sur les routes, tour à tour poursuivi par et poursuivant de la belle Sophie, au travers d'aventures qui ont un côté très picaresque. C'est plein de digressions (le chapitre qui débute chacun des 18 livres fait ainsi un écart assumé à l'histoire principale), assez souvent drôle, voire très drôle (j'ai particulièrement aimé le crêpage de chignons à coups de fémurs aux portes du cimetière, ce dernier étant raconté à la manière homérique), parfois longuet (les livres du milieu m'ont un peu ennuyée, avec la répétition des scènes d'arrivées dans des auberges aux tenanciers vénaux, et j'ai alors délaissé le livre), mais on s'attache aux personnages et j'ai ainsi dévoré la fin.
- PointàlaligneExpert
Je l'ai fait durer pourtant, comme une boîte de très bons chocolats... et puis voilà, il est fini. Je vais caser La Vie de Marianne. de Marivaux (pioché dans une liste d'Ombre) en n° 20. Un livre qui parle d'écriture(s), même si je l'avais sélectionné au départ pour "Un roman du XVIIIe" et qu'il conviendrait entre autres pour "Femmes fortes". Délicieux, avait dit Ombre, et c'est bien le cas. Marianne a un début dans la vie on ne peut plus romanesque : c'est une enfant trouvée après l'attaque d'un carrosse, forcément de condition noble, mais qui sait ? Elle passe d'un bienfaiteur à l'autre et séduit tout le monde par sa vertu. Le roman joue sans cesse avec l'idée que la naissance ne devrait pas déterminer la condition sociale, et met en avant les qualités de l'héroïne qui lui font mériter toutes les opportunités que l'on lui offre. Ce pourrait être aussi "Un roman d'amour", même si l'on ne connaît pas la fin de son idylle, et un livre où plusieurs fois l'héroïne choisit entre "pardonner, ou pas". Mais surtout, la narratrice passe son temps à commenter ses aventures, à badiner avec son lecteur, et sans cesse fait des réflexions sur son style, d'où sa place dans ma liste en n°20.
Cela va être difficile de trouver aussi plaisant...
Cela va être difficile de trouver aussi plaisant...
- EloahExpert spécialisé
Pour le défi 3 "transmettre (hériter)", j'ai lu Le Jarwall de Patricia Le Sausse, un roman à la fois historique (Moyen Age) et fantastique dans lequel on suit le parcours de Basile, jeune garçon qui souffre d'être haï "par principe" parce qu'il est le fils de l'exécuteur public et que cette charge se transmet de père en fils. Il possède en outre le pouvoir familial de visualiser et donc d'utiliser les émotions des autres.
J'ai apprécié cette lecture, même si j'y ai trouvé quelques longueurs.
J'ai apprécié cette lecture, même si j'y ai trouvé quelques longueurs.
- *Ombre*Grand sage
Pour l'itel Livre qui fait rire ou sourire, j'ai voulu découvrir un titre mythique, fondateur de l'humour anglais : Trois Hommes dans un bateau, de Jérôme K. Jérôme. Trois gentlemen anglais, paresseux, peu doués de sens pratique et de mauvaise foi, décident d'entreprendre ensemble une croisière en barque sur la Tamise, au cours de laquelle ils vivent toutes sortes de situations loufoques. Je dois dire que j'ai été bien déçue et que si le ton donne dans l'auto-dérision permanente, je n'ai pas bien vu l'intérêt de ce récit, de cette multiplication d'anecdotes censément désopilantes mais finalement prévisibles et tournant court. Il faut croire que, depuis le XIXe siècle, nous avons été habitués à un humour plus absurde ou plus incisif. Ce roman est pour moi une oeuvre qui a vieilli et restera une rencontre manquée.
- AsarteLilithBon génie
4e défi relevé : l'abandon. Je pensais avoir peur....pas vraiment. Un autre Néo a lu ce livre et l'a conseillé pour ce thème.
Frankenstein, de Marie Shelley. A mon grande honte, ce n'était pas le texte intégral.... collection Étonnants classiques, en médiathèque. Vu uniquement après.
Toutefois, j'ai poursuivi ma lecture. Le début me semblait fastidieux, mais j'ai apprécié après le dernier tiers. Je suis contente d'enfin avoir lu ce classique, que je n'osais pas ouvrir !! Les défis néos sont tops pour me pousser à lire des titres que je n'ose pas emprunter d'habitude.
Les émotions, du monstre notamment, sont splendides. Les personnages sont attachants, faute d'un meilleur terme. Bonne impression finale !
Frankenstein, de Marie Shelley. A mon grande honte, ce n'était pas le texte intégral.... collection Étonnants classiques, en médiathèque. Vu uniquement après.
Toutefois, j'ai poursuivi ma lecture. Le début me semblait fastidieux, mais j'ai apprécié après le dernier tiers. Je suis contente d'enfin avoir lu ce classique, que je n'osais pas ouvrir !! Les défis néos sont tops pour me pousser à lire des titres que je n'ose pas emprunter d'habitude.
Les émotions, du monstre notamment, sont splendides. Les personnages sont attachants, faute d'un meilleur terme. Bonne impression finale !
_________________
Chuis comme les plantes sans eau : sans grec ni latin, j'me dessèche.
ON DIT CHOCOLATINE, PHILISTINS !
- DorineHabitué du forum
Défi 11: Cent millions d'années et un jour de Jean-Baptiste Andrea, paru en août 2019. Pour le résumé, je vous propose ce lien : https://www.placedeslibraires.fr/livre/9782378800765-cent-millions-d-annees-et-un-jour-jean-baptiste-andrea/
Peu convaincue par les premiers chapitres, j'ai finalement été séduite par ce roman.
Cette lecture m'a donné envie de découvrir le premier roman de l'auteur, Ma reine, que certains connaissent peut-être.
Peu convaincue par les premiers chapitres, j'ai finalement été séduite par ce roman.
Cette lecture m'a donné envie de découvrir le premier roman de l'auteur, Ma reine, que certains connaissent peut-être.
- Volo'Neoprof expérimenté
15. Un livre à la couverture multicolore, bariolée - Alaa El Aswany, L'Immeuble Yacoubian
L'auteur s'attache à des personnages qui habitent l'immeuble Yacoubian. Il décrit les vies de ces personnages (le journaliste homosexuel, le concierge qui rêve d'être policier ; le jeune étudiant qui se radicalise dans l'islamisme ; l'aristocrate ; la femme de basse condition...) et dresse un portrait de l'Égypte à l'aune des années 1990, dans une période politiquement complexe pour l'Égypte dans ses liens avec les pays limitrophes et notamment par sa participation à la guerre du Koweït (et aussi par la corruption grandissante).
J'ai connu l'auteur via J'ai couru vers le Nil paru en 2018. On est toujours dans la même veine de portrait d'une société à un moment T ainsi que confronté à une foison de personnages divers. Pour ceux qui aiment l'auteur, je recommande ; pour les autres, c'est un bon moyen de connaître la société et l'histoire égyptienne. J'ai couru vers le Nil peut aussi être une bonne entrée dans son univers puisque le livre évoque la révolution de 2011.
L'auteur s'attache à des personnages qui habitent l'immeuble Yacoubian. Il décrit les vies de ces personnages (le journaliste homosexuel, le concierge qui rêve d'être policier ; le jeune étudiant qui se radicalise dans l'islamisme ; l'aristocrate ; la femme de basse condition...) et dresse un portrait de l'Égypte à l'aune des années 1990, dans une période politiquement complexe pour l'Égypte dans ses liens avec les pays limitrophes et notamment par sa participation à la guerre du Koweït (et aussi par la corruption grandissante).
J'ai connu l'auteur via J'ai couru vers le Nil paru en 2018. On est toujours dans la même veine de portrait d'une société à un moment T ainsi que confronté à une foison de personnages divers. Pour ceux qui aiment l'auteur, je recommande ; pour les autres, c'est un bon moyen de connaître la société et l'histoire égyptienne. J'ai couru vers le Nil peut aussi être une bonne entrée dans son univers puisque le livre évoque la révolution de 2011.
- TremereNiveau 9
Bonjour,
Pour le défi 46. Un livre dont l'action se situe en Australie j'ai lu Canicule de Jane Harper. Un roman policier où l'ambiance prévaut sur l'intrigue, plutôt bien ficelée. Nous sommes à Kiewarra, un bled au sud-est de l'Australie, qui souffre depuis deux ans une terrible canicule. Les fermiers sont désespérés, la population dépérit, tout le monde est à fleur de peau. Ceci expliquerait-il le coup de folie qui a poussé Luke à prendre un fusil et à tuer sa femme et son jeune fils ? Aaron, son ami d'enfance vient enquêter, mais lui-même est un exilé, il a été chassé du village il y a des années à la suite de la mort mystérieuse d'Ellie, une jeune fille qui était son amie. Et dans cette ambiance pesante, sur cette terre aride, aux côté de cette communauté hostile, là où un rien fait que tout peut s'embraser, l'enquête d'Aaron fait naître la suspicion et le ressentiment. Pour comprendre ce qui a poussé Luke à commettre ce meurtre odieux, il faut revenir en arrière et enfin résoudre le meurtre d'Ellie. Les deux enquêtes se mêlent, s'entrecroisent.
Un bon moment de lecture, même si la toute fin de l'histoire m'a laissée plutôt songeuse. J'ai apprécié la description de cette terre appauvrie par une sécheresse qui perdure et les conséquences de ce milieu sur des habitants rudes, les implications économiques, bien sûr, mais aussi l'influence que ça a sur leur psychologie : désespérés, hargneux, à la recherche d'un bouc émissaire. Une autre image de l'Australie, qui malheureusement, fait écho aux récentes actualités.
Pour le défi 46. Un livre dont l'action se situe en Australie j'ai lu Canicule de Jane Harper. Un roman policier où l'ambiance prévaut sur l'intrigue, plutôt bien ficelée. Nous sommes à Kiewarra, un bled au sud-est de l'Australie, qui souffre depuis deux ans une terrible canicule. Les fermiers sont désespérés, la population dépérit, tout le monde est à fleur de peau. Ceci expliquerait-il le coup de folie qui a poussé Luke à prendre un fusil et à tuer sa femme et son jeune fils ? Aaron, son ami d'enfance vient enquêter, mais lui-même est un exilé, il a été chassé du village il y a des années à la suite de la mort mystérieuse d'Ellie, une jeune fille qui était son amie. Et dans cette ambiance pesante, sur cette terre aride, aux côté de cette communauté hostile, là où un rien fait que tout peut s'embraser, l'enquête d'Aaron fait naître la suspicion et le ressentiment. Pour comprendre ce qui a poussé Luke à commettre ce meurtre odieux, il faut revenir en arrière et enfin résoudre le meurtre d'Ellie. Les deux enquêtes se mêlent, s'entrecroisent.
Un bon moment de lecture, même si la toute fin de l'histoire m'a laissée plutôt songeuse. J'ai apprécié la description de cette terre appauvrie par une sécheresse qui perdure et les conséquences de ce milieu sur des habitants rudes, les implications économiques, bien sûr, mais aussi l'influence que ça a sur leur psychologie : désespérés, hargneux, à la recherche d'un bouc émissaire. Une autre image de l'Australie, qui malheureusement, fait écho aux récentes actualités.
- adumbrateNiveau 10
45. Un jeu de mots ou une figure de style dans le titre. Le Tour de la prison, Marguerite Yourcenar
Le titre reprend un passage de L'Oeuvre au noir, dans lequel Zénon disait qu'il fallait au moins, faute de mieux, faire le tour de la prison, métaphore du monde.
Il s'agit d'un assemblage de courts textes dans lesquels Yourcenar évoque ses voyages, en particulier au Japon. Elle y aborde différents sujets (évolution des paysages, kabuki et théâtre No pour le Japon, ou encore la visite de la maison de l'écrivain Mishima).
J'ai apprécié cette lecture (même si l'évocation de paysages de plus en plus corrompus par la présence humaine, déjà à l'époque de Yourcenar, et donc très probablement profondément modifiés actuellement, m'a quelque peu déprimée). Ça donne également envie de mieux connaître la culture japonaise.
16. Un livre représentatif du romantisme. Chatterton, Alfred de Vigny
C'est une pièce de théâtre qui était souvent mentionnée dans les ouvrages que j'ai croisés lors de mes études. Je ne l'avais jamais lue ; c'est chose faite.
J'ai davantage aimé que je ne l'aurais cru. Le suicide de Chatterton (héros de l'oeuvre, poète maudit qui ne peut vivre de la poésie, face à une société où l'argent et chacun pour soi triomphent) a une certaine grandeur.
Le titre reprend un passage de L'Oeuvre au noir, dans lequel Zénon disait qu'il fallait au moins, faute de mieux, faire le tour de la prison, métaphore du monde.
Il s'agit d'un assemblage de courts textes dans lesquels Yourcenar évoque ses voyages, en particulier au Japon. Elle y aborde différents sujets (évolution des paysages, kabuki et théâtre No pour le Japon, ou encore la visite de la maison de l'écrivain Mishima).
J'ai apprécié cette lecture (même si l'évocation de paysages de plus en plus corrompus par la présence humaine, déjà à l'époque de Yourcenar, et donc très probablement profondément modifiés actuellement, m'a quelque peu déprimée). Ça donne également envie de mieux connaître la culture japonaise.
16. Un livre représentatif du romantisme. Chatterton, Alfred de Vigny
C'est une pièce de théâtre qui était souvent mentionnée dans les ouvrages que j'ai croisés lors de mes études. Je ne l'avais jamais lue ; c'est chose faite.
J'ai davantage aimé que je ne l'aurais cru. Le suicide de Chatterton (héros de l'oeuvre, poète maudit qui ne peut vivre de la poésie, face à une société où l'argent et chacun pour soi triomphent) a une certaine grandeur.
- NasopiBon génie
Pour "un roman sur le thème de l'abandon", je viens de terminer avec délice Les Fantômes du vieux pays de Nathan Hill. Je ne connaissais pas cet auteur, dont c'est d'ailleurs le premier (et pour le moment unique) roman, mais c'est une très belle découverte : livre à la fois drôle, émouvant et plein de suspense, on a du mal à le lâcher une fois qu'on l'a ouvert. Le héros, un professeur désabusé et passionné de jeux vidéos, se lance sur la piste de sa mère, qui l'a abandonné quand il avait 11 ans.
_________________
"Donne-moi la sérénité nécessaire pour accepter telles qu’elles sont les choses qu’on ne peut pas changer, donne-moi le courage de changer celles qui doivent l’être ; donne-moi la sagesse qui permet de discerner les unes et les autres." (Marc-Aurèle)
- RyuzakiNiveau 9
Défi 45, Un jeu de mots ou une figure de style dans le titre : La guerre du faux, Umberto Eco
Le titre est un clin d'oeil à La Guerre du feu, un livre/film qui...oh et puis vous aviez compris. Il s'agit d'une compilation d'articles écrits par Eco au fil des années dans différents journaux italiens. Il y propose une analyse sémiologique de différentes facettes de notre monde, à partir de sujets comme Disneyland, le terrorisme des Brigades Rouges, Playboy, les disputes intellectuelles après 68, le football ou encore les médias.
Je dois avouer avoir souvent été modérement intéressé : certaines références sont datées et c'est parfois difficile à suivre : j'avais souvent l'impression de comprendre en gros son idée, mais j'aurais eu beaucoup de mal à la reformuler. Néanmoins, il y a quand même beaucoup de réflexions riches et intéressantes.
Verdict : mitigé
Eco a écrit:Or, au cours de l'année dernière, des faits inquiétants se sont produits. Des centres culturels qui depuis des années organisent des débats, des conférences, des colloques ont dû faire face à une troisième phase. La première était la phase normale jusqu'en 1968 : quelqu'un parlait, le public, en quantité raisonnable, écoutait, avec quelques questions bien élevées à la fin, et tout le monde rentrait à la maison au bout de deux heures. La deuxième est la phase de soixante-huit : quelqu'un essayait de parler, un public turbulent lui contestait le droit de prendre la parole de façon autoritaire,quelqu'un d'autre, parmi le public, parlait à sa place (de façon tout aussi autoritaire, mais on ne s'en aperçut que lentement), à la fin on votait n'importe quelle motion et tout le monde rentrait. La troisième phase, par contre, fonctionne ainsi : quelqu'un parle, le public s'amasse en quantité invraisemblable, assis par terre, se pressant dans les espaces avoisinants, parfois sur les escaliers d'entrée, il supporte que les orateurs parlent pendant une, deux, trois heures, participe à la discussion pendant deux autres heures, et ne veut jamais rentrer à la maison.
Le titre est un clin d'oeil à La Guerre du feu, un livre/film qui...oh et puis vous aviez compris. Il s'agit d'une compilation d'articles écrits par Eco au fil des années dans différents journaux italiens. Il y propose une analyse sémiologique de différentes facettes de notre monde, à partir de sujets comme Disneyland, le terrorisme des Brigades Rouges, Playboy, les disputes intellectuelles après 68, le football ou encore les médias.
Je dois avouer avoir souvent été modérement intéressé : certaines références sont datées et c'est parfois difficile à suivre : j'avais souvent l'impression de comprendre en gros son idée, mais j'aurais eu beaucoup de mal à la reformuler. Néanmoins, il y a quand même beaucoup de réflexions riches et intéressantes.
Verdict : mitigé
- miss sophieExpert spécialisé
Pour le défi 31 (Fin d'un monde) : L’abolition de Robert Badinter (2000).
« C’était fini, la peine de mort. » Ainsi se conclut (je ne pense pas spoiler) ce livre qui retrace les neuf années entre l’exécution de Bontems et Buffet et le vote par l’Assemblée nationale, le 30 septembre 1981, de la loi abolissant la peine capitale. Robert Badinter raconte son combat contre cette aberration ignoble au pays des droits de l’homme : l’angoisse des procès où la tête d’un homme tenait à son éloquence d’avocat, les déchaînements de haine contre les défenseurs de criminels condamnés à mort, les positions politiques et le poids des sondages de l’opinion publique, jusqu’au soulagement de l’élection de François Mitterrand qui va permettre cette loi que Badinter, nouveau ministre de la Justice, présentera avec la conviction et le succès que l’on sait.
« C’était fini, la peine de mort. » Ainsi se conclut (je ne pense pas spoiler) ce livre qui retrace les neuf années entre l’exécution de Bontems et Buffet et le vote par l’Assemblée nationale, le 30 septembre 1981, de la loi abolissant la peine capitale. Robert Badinter raconte son combat contre cette aberration ignoble au pays des droits de l’homme : l’angoisse des procès où la tête d’un homme tenait à son éloquence d’avocat, les déchaînements de haine contre les défenseurs de criminels condamnés à mort, les positions politiques et le poids des sondages de l’opinion publique, jusqu’au soulagement de l’élection de François Mitterrand qui va permettre cette loi que Badinter, nouveau ministre de la Justice, présentera avec la conviction et le succès que l’on sait.
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum