- HORAHabitué du forum
Une interview de Romaric Godin, dont je garde le souvenir d'analyses très justes à propos de la Grèce. Il remet en perspective les dernières décennies à la lumière de ce qu'est le néo libéralisme et montre bien dans quelle broyeuse les gouvernants successifs ont décidé de nous faire passer.
https://lvsl.fr/romaric-godin-les-elites-neoliberales-ne-veulent-plus-transiger-avec-le-corps-social/
https://lvsl.fr/romaric-godin-les-elites-neoliberales-ne-veulent-plus-transiger-avec-le-corps-social/
Je ne vais pas m’étaler, tout le monde le voit, la répression s’était déjà durcie sous Sarkozy et sous Hollande, c’est contemporain de l’évolution vers un néolibéralisme plus radical. Le maintien de l’ordre à la française reposait jadis sur l’idée selon laquelle « on cogne dur mais on ne fait pas de blessés », maintenant c’est « on fait un maximum de blessés ». Je vous rappelle quand même que l’État chinois a présenté la loi anti-casseurs française comme un modèle dans le cas de Hong-Kong, ils ont même tweeté là-dessus… Aujourd’hui, le ministre de l’Intérieur chilien peut s’étonner qu’on l’embête sur la répression des manifestations, la France fait la même chose.
- dorémyExpert spécialisé
[Loire]
Vous trouverez ci-dessous une pétition en soutien aux professeurs du lycée Beauregard de Montbrison visés par une plainte.
"Le lundi 20 janvier 2020, les enseignants du lycée Beauregard de Montbrison dans la Loire ont pendant quelques heures symboliquement retenu les copies des épreuves de contrôle continu de langues vivantes et les ont déposées en un lieu sécurisé, au sein de leur établissement, avant de les restituer en fin d’après-midi.
Le soir-même de cette action et à la demande du Recteur, la Proviseure du lycée a été contrainte de déposer plainte contre treize enseignants, aujourd’hui profondément choqués par cette démarche brutale qui vise à humilier et terroriser un corps enseignant, majoritairement opposé à la mise en œuvre de la réforme, quoiqu’en dise le ministre.
Cette action pacifique inscrite dans le cadre du mouvement national des enseignants opposés à la Réforme du baccalauréat et annoncée préalablement à l’administration de leur établissement avait pour but d’alerter les élèves et leurs familles sur le caractère inégalitaire, absurde et prématuré de l’organisation de ces examens en janvier."
http://chng.it/qFQ8rMmQxy
Vous trouverez ci-dessous une pétition en soutien aux professeurs du lycée Beauregard de Montbrison visés par une plainte.
"Le lundi 20 janvier 2020, les enseignants du lycée Beauregard de Montbrison dans la Loire ont pendant quelques heures symboliquement retenu les copies des épreuves de contrôle continu de langues vivantes et les ont déposées en un lieu sécurisé, au sein de leur établissement, avant de les restituer en fin d’après-midi.
Le soir-même de cette action et à la demande du Recteur, la Proviseure du lycée a été contrainte de déposer plainte contre treize enseignants, aujourd’hui profondément choqués par cette démarche brutale qui vise à humilier et terroriser un corps enseignant, majoritairement opposé à la mise en œuvre de la réforme, quoiqu’en dise le ministre.
Cette action pacifique inscrite dans le cadre du mouvement national des enseignants opposés à la Réforme du baccalauréat et annoncée préalablement à l’administration de leur établissement avait pour but d’alerter les élèves et leurs familles sur le caractère inégalitaire, absurde et prématuré de l’organisation de ces examens en janvier."
http://chng.it/qFQ8rMmQxy
- dorémyExpert spécialisé
J'ai ouvert un fil spécial, je ne décolère pas de la violence de l'institution...
https://www.neoprofs.org/t127199-loire-une-proviseure-porte-plainte-contre-ses-enseignants#4852082
https://www.neoprofs.org/t127199-loire-une-proviseure-porte-plainte-contre-ses-enseignants#4852082
- CondorcetOracle
Hier soir...
https://www.bfmtv.com/mediaplayer/video/les-voeux-de-frederique-vidal-aux-chercheurs-perturbes-par-des-manifestants-1216687.html
https://www.bfmtv.com/mediaplayer/video/les-voeux-de-frederique-vidal-aux-chercheurs-perturbes-par-des-manifestants-1216687.html
Les vœux de la ministre Frédérique Vidal au musée de l'Homme, à Paris, ont été interrompus ce mardi par des manifestants. Ils protestaient contre la loi de programmation plurianuelle de la recherche (LPPR) qui doit être présentée en février prochain.
- AudreyOracle
Vous avez le droit de partager la chanson, mais attention, elle n'est pas libre de droits, c'est une chanson d'Antoine Elie, "LA rose et l'armure", que j'ai simplement réécrite et enregistrée via une application de karaoké.
Pour ceux qui n'arrivent pas à écouter la chanson, je précise que ce n'est pas un lien, c'est un lecteur intégré, normalement on clique sur la flèche du bouton play et la chanson se lance. Sinon, en cliquant sur le titre de la chanson ça doit vous mener sur mon compte dans l'appli de karaoké, et ça marche aussi...
EDIT: ok, vous avez le code pour le lecteur, et pas le lecteur visible! En fait, ça se joue dans les préférences de votre compte sur néoprofs, il faut activer je ne sais plus quelle option pour que le code soit transformé en objet numérique...c'est tout bête. HTML ou BBCODE, je sais plus, mais ça doit venir de là.
Pour ceux qui n'arrivent pas à écouter la chanson, je précise que ce n'est pas un lien, c'est un lecteur intégré, normalement on clique sur la flèche du bouton play et la chanson se lance. Sinon, en cliquant sur le titre de la chanson ça doit vous mener sur mon compte dans l'appli de karaoké, et ça marche aussi...
EDIT: ok, vous avez le code pour le lecteur, et pas le lecteur visible! En fait, ça se joue dans les préférences de votre compte sur néoprofs, il faut activer je ne sais plus quelle option pour que le code soit transformé en objet numérique...c'est tout bête. HTML ou BBCODE, je sais plus, mais ça doit venir de là.
- CondorcetOracle
Aujourd'hui
https://twitter.com/LeGeneral00/status/1219960047368843266
https://twitter.com/LeGeneral00/status/1219960047368843266
Opération en cours des égoutiers devant Le ministère de l'Économie et des Finances à #Paris ils jettent leurs outils pr protester contre la réforme de #retraites
- AndmaExpert spécialisé
Audrey,.... pas de mots, waw, c'est magnifique.
Moi aussi, je suis désespérée...
Moi aussi, je suis désespérée...
_________________
Nelson Mandela : « en faisant scintiller notre lumière nous offrons la possibilité aux autres d'en faire autant »
- CondorcetOracle
Un billet de Sylvestre dans son blog Sciences² évoquait hier un durcissement du mouvement de protestation dans l'enseignement supérieur et la recherche. Il recouvre des actions assez diverses qui vont du simple vote d'une motion à l'occupation des locaux en passant par l'annulation des partiels, la suspension des activités scientifiques, la démission de responsabilités administratives. Même si le visage que présente la mobilisation contre la loi de programmation pluriannuelle pour la recherche et celle sur les retraites reste assez contrasté, l'exaspération générale ne fait que croître et embellir. Dans ce contexte, la vacance du poste de président du Haut Conseil pour l'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur (HCERES) -, instance administrative indépendante charger d'évaluer les organismes de recherche et plus généralement de l'enseignement supérieur et de la recherche, revêt une dimension particulière puisque la nomination du président du HCERES échoit à la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche. 3000 chercheurs ont donc choisi de déposer une candidature collective à cette instance, véritable maître d'oeuvre de l'évaluation de l'ESR.
https://www.lemonde.fr/blog/huet/2020/01/21/montee-de-la-contestation-a-luniversite-et-au-cnrs/
https://www.lemonde.fr/blog/huet/2020/01/21/montee-de-la-contestation-a-luniversite-et-au-cnrs/
- AudreyOracle
Condorcet a écrit:Bravo Audrey, j'admire ta ténacité.
C'était un peu une façon de faire sortir ce qui me pesait hier soir...journée pourrie au travail, et moral dans les baskets... donc j'écris et je chante. ;-)
- *Ombre*Grand sage
J'avoue que je déprime aussi, surtout quand je vois la violence des réactions.
Les CRS ont fait évacuer la fac des tanneurs mani militari.
Hier matin, ils ont chargé des professeurs et des lycéens qui bloquaient le lycée Jean Monnet de Joué-lès-Tours. La proviseure a appelé des retraités pour remplacer les grévistes et faire passer les épreuves.
Mais il y a une morale à l'histoire : un type de 83 ans (oui, oui...) venu casser la grève a glissé dans les couloirs et a fini à l'hosto. De quoi méditer sur la légitimité de la retraite et le danger de travailler trop tard...
Les CRS ont fait évacuer la fac des tanneurs mani militari.
Hier matin, ils ont chargé des professeurs et des lycéens qui bloquaient le lycée Jean Monnet de Joué-lès-Tours. La proviseure a appelé des retraités pour remplacer les grévistes et faire passer les épreuves.
Mais il y a une morale à l'histoire : un type de 83 ans (oui, oui...) venu casser la grève a glissé dans les couloirs et a fini à l'hosto. De quoi méditer sur la légitimité de la retraite et le danger de travailler trop tard...
- henrietteMédiateur
_________________
"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- CondorcetOracle
Reçu ce jour par courriel et accessible également ici : https://blogs.mediapart.fr/lenous/blog/200120/compte-rendu-de-l-assemblee-generale-de-coordination-des-facs-et-labos-en-lutte
Compte-rendu de l’Assemblée générale de coordination des facs et labos en lutte
Samedi 18 janvier, Université Paris Diderot
Dans le cadre de la mobilisation contre la casse des retraites, la Loi de programmation pluriannuelle de la recherche (LPPR) et la précarité, une Assemblée générale nationale de coordination des facs et labos en lutte s’est tenue samedi 18 janvier à l’Université Paris Diderot. Plus de 200 personnes (étudiant.e.s, enseignant.e.s / chercheur.e.s titulaires et précaires, personnel technique et administratif) étaient présentes physiquement, et une centaine a participé à distance, représentant des départements et laboratoires en lutte de 50 universités, instituts et établissements publics de recherche ainsi que des membres de l’interfac étudiante, de syndicats, du collectif des précaires d’Ile de France et de l’AG des revues en lutte – des chiffres en hausse prononcée par rapport aux AG du 2 et du 14 décembre 2019.
Durant toute la journée nous avons cherché à nous coordonner pour étendre la grève, notamment dans les deux semaines décisives qui arrivent : nous avons conscience d'avoir la responsabilité d'être le prochain secteur moteur de la grève interprofessionnelle qui, avec les étudiant.e.s, permettra de gagner sur les retraites, et donc sur la LPPR, et d’obtenir de victoires significatives contre la précarité des étudiant.e.s et des travailleur.se.s de l’enseignement supérieur et de la recherche (ESR).
Le matin, après des interventions sur la réforme des retraites, la LPPR et la précarité dans l’ESR, un tour des facs et labos en lutte a confirmé que la mobilisation ne cessait de s’étendre dans le monde universitaire, en particulier depuis la rentrée de janvier, avec une grande diversité de situations selon les établissements et les disciplines. Des modes d’action multiples sont mis en œuvre dans le cadre de la grève : manifestations, participation aux réunions et actions interprofessionnelles, mise en place de caisses de grève, flashmobs, perturbations des vœux et des déplacements de divers dirigeant.es, suspension ou transformation des enseignements, organisation d’ateliers des grévistes, annulation des examens, annulation ou report des manifestations scientifiques, arrêt des activités de recherche, et notamment des revues, dont plusieurs dizaines se sont mises en grève. La visibilité de ces actions permet de faire de la grève des facs et des labos un sujet que peu de collègues peuvent ignorer - les AG seront encore nombreuses cette semaine - et que le ministère commence à craindre. En repoussant la discussion sur la LPPR après avril (initialement prévue en janvier) et la réforme des ESPE d'un an, nos ministres cherchent à refroidir la mobilisation par un jeu de dupes dans lequel nous ne tomberons pas.
L’après-midi, nous avons discuté des différents moyens d’agir et de se structurer pour étendre et renforcer la mobilisation. Il est sorti des débats une série d’actions et de revendications qui ont été votées à l’unanimité : la participation à toutes les journées d'action interprofessionnelle, la reconduction d’un comité national de mobilisation, la mise en place de comités de mobilisation locaux partout où c’est possible, l’établissement d’une caisse de grève, l’appel à la démission d’Antoine Petit, PDG du CNRS, et à la dissolution de la Conférence des Présidents d’Université (CPU), l’appel à une rétention des notes. A été aussi voté à la majorité des présent.e.s l’appel à une grève totale de toutes nos activités et l’arrêt de recrutement de vacataires. Une motion reprenant ces points et les raisons de notre lutte a été rédigée, discutée et votée à l’unanimité.
Enfin, l’Assemblée générale appelle à la tenue d’une Coordination nationale des facs et labos en lutte les 1er et 2 février 2020 et pour laquelle nous commencerons à démarcher tous les laboratoires et universités en lutte dès cette semaine.
Motion de l’Assemblée générale nationale de coordination des facs et labos en lutte réunie le 18 janvier 2020 - Paris 7
L’assemblée générale nationale de coordination des facs et labos en lutte réunie le 18 janvier 2020 à Paris a rassemblé des étudiant·e·s, des enseignant·e·s-chercheur·e·s, enseignant·e·s, chercheur·e·s, personnels ingénieurs, administratifs, techniques, sociaux et de santé et des bibliothèques (BIATSS), venu·e·s de nombreux établissements, de toute la France.
L’assemblée générale constate une transformation du mouvement social pour le retrait du projet de réforme des retraites à points. Son caractère de plus en plus généralisé et interprofessionnel, qui associe aux cheminots et aux travailleur·se·s de la RATP les personnels hospitaliers, de l'éducation nationale, de la justice, de la culture, les dockers, gaziers, personnels des raffineries, Gilets jaunes, etc. confirme le renouvellement de la mobilisation, après six semaines de grève. La même logique néolibérale conduit aux mêmes problèmes dans tous les secteurs en lutte : mise en concurrence systématique, perte de sens du métier et de son utilité sociale, destruction du service public, maltraitance des agent·e·s et des usager·e·s et risques pour leur santé, course à la rentabilité, recul de la solidarité, précarisation, bureaucratisation, répression, discrimination (de genre, classe et race), etc.
Dans ce contexte, les travailleur·se·s et usager·e·s de l'enseignement supérieur et la recherche prennent une part de plus en plus grande à la lutte. Dans les facs et les labos, depuis début janvier, on le sent bien : l'ambiance a changé. Malgré des tentatives d'intimidation et de blocage des mobilisations (fermeture d'universités, atteintes au droit de réunion des personnels et des étudiant·e·s, violences policières dans les manifestations...) la mobilisation ne cesse de se développer, dans de nombreux établissements. Des centaines de travailleur·se·s de l'ESR sont en grève reconductible et ont cessé toutes leurs activités professionnelles. Des examens n'ont pas pu se tenir, des enseignements ont été suspendus ou transformés. Chaque jour de nouveaux laboratoires interrompent leurs activités de production et valorisation de la recherche (séminaires, colloques...), des revues se déclarent en grève, les ateliers d'éducation populaire se multiplient, les cortèges universitaires dans les manifestations rassemblent, toujours plus largement, des milliers de personnes, de multiples actions de perturbation et de blocage ont lieu.
L'Assemblée générale s'oppose avec détermination à la politique du gouvernement et de ses allié.e.s sur l'enseignement supérieur et la recherche. En particulier, nous portons la lutte contre trois pans fondamentaux de cette politique qui déstabilisent en profondeur un service public d'enseignement et de recherche déjà malmené par un sous-financement chronique et de multiples réformes régressives (loi LRU, loi Fioraso, loi ORE, Parcoursup, loi de transformation de la fonction publique, etc.).
1° Si elle devait passer, la réforme des retraites affecterait très durement tout le personnel de l'enseignement et de la recherche, un secteur de plus en plus marqué par des carrières tardives et accidentées. Cette réforme toucherait d'autant plus violemment les plus précaires et les moins bien payé·e·s, et surtout les femmes.
2° La Loi Pluriannuelle de Programmation de la Recherche (LPPR) en préparation, loi « inégalitaire et darwinienne » (dixit Antoine Petit, le PDG du CNRS), loin d'apporter des éléments pour lutter efficacement contre la précarité et la surcharge de travail des personnels des facs et des labos, dégraderait nos statuts et nos conditions de travail : modulation de service obligatoire, CDI-chantier, tenure track.
3° Avec la réforme de l'assurance-chômage de 2019, qui cible les contrats courts, les précaires de l'enseignement et de la recherche voient leur situation s’aggraver. Cependant, la précarité n'est pas seulement le résultat de ces politiques récentes, mais le résultat d'une dégradation continue des moyens, des conditions de travail et des statuts à l'université. Aujourd'hui, les universités et les laboratoires vivent de l'exploitation des précaires, que ce soit pour l'enseignement, la recherche ou l'administration. La précarité qui marque l'ESR est aussi celle des étudiant·e·s, parfois obligé·e·s de cumuler études et emploi dans des conditions toujours plus difficiles.
Notre lutte s’inscrit dans la défense du principe de solidarité et des services publics. Elle vise à défendre l’université comme lieu ouvert à tout·e·s. Pour une université critique des politiques néolibérales en son sein et dans l’ensemble de la société. Pour une recherche et un enseignement libres et indépendants des intérêts du marché. Créons des lieux et des outils pour produire des savoirs qui nous émancipent!
L’Assemblée Générale appelle à amplifier les luttes localement et au niveau national pour étendre la mobilisation au sein de l’ESR et dans les actions interprofessionnelles, et pour faire converger tou·te·s celles et ceux qui luttent vers la grève générale et illimitée.
Pour cela, l'Assemblée générale demande la démission d’Antoine Petit, PDG du CNRS et à la dissolution de la Conférence des Présidents d’Université (CPU). Elle appelle les travailleurs et travailleuses de l'enseignement supérieur et de la recherche à la rétention des notes, l'arrêt de toutes nos activités et en particulier du recrutement de vacataires.
Cette motion est adoptée à l'unanimité
Etablissements représentés : Aix Marseille, Amiens, Angers, Bordeaux Montaigne, Caen, CNAM, Ecole du Journalisme, EHESS, ENS Ulm, ENSFEA Toulouse, Evry, Paris Saclay, Lille, Lyon 2, Nice, Paris 1, P3, Sorbonne Université, Université de Paris, P8, Dauphine, P10, Paris Saclay, Paris Est Créteil, P13, Paris Est Marne La Vallée, Université Versailles Saint Quentin, Poitiers, Reims, Rennes 2, Rouen, Saint Etienne, Strasbourg, Toulouse, Tours, Université de Lorraine, IFSTTAR, INRA, MNHN, CNRS, INED, INRIA, CEA
+ à distance : Pau, Grenoble, Bourgogne, Lyon 1, Université Bordeaux, IUT Blagnac, Cergy-Pontoise
Compte-rendu de l’Assemblée générale de coordination des facs et labos en lutte
Samedi 18 janvier, Université Paris Diderot
Dans le cadre de la mobilisation contre la casse des retraites, la Loi de programmation pluriannuelle de la recherche (LPPR) et la précarité, une Assemblée générale nationale de coordination des facs et labos en lutte s’est tenue samedi 18 janvier à l’Université Paris Diderot. Plus de 200 personnes (étudiant.e.s, enseignant.e.s / chercheur.e.s titulaires et précaires, personnel technique et administratif) étaient présentes physiquement, et une centaine a participé à distance, représentant des départements et laboratoires en lutte de 50 universités, instituts et établissements publics de recherche ainsi que des membres de l’interfac étudiante, de syndicats, du collectif des précaires d’Ile de France et de l’AG des revues en lutte – des chiffres en hausse prononcée par rapport aux AG du 2 et du 14 décembre 2019.
Durant toute la journée nous avons cherché à nous coordonner pour étendre la grève, notamment dans les deux semaines décisives qui arrivent : nous avons conscience d'avoir la responsabilité d'être le prochain secteur moteur de la grève interprofessionnelle qui, avec les étudiant.e.s, permettra de gagner sur les retraites, et donc sur la LPPR, et d’obtenir de victoires significatives contre la précarité des étudiant.e.s et des travailleur.se.s de l’enseignement supérieur et de la recherche (ESR).
Le matin, après des interventions sur la réforme des retraites, la LPPR et la précarité dans l’ESR, un tour des facs et labos en lutte a confirmé que la mobilisation ne cessait de s’étendre dans le monde universitaire, en particulier depuis la rentrée de janvier, avec une grande diversité de situations selon les établissements et les disciplines. Des modes d’action multiples sont mis en œuvre dans le cadre de la grève : manifestations, participation aux réunions et actions interprofessionnelles, mise en place de caisses de grève, flashmobs, perturbations des vœux et des déplacements de divers dirigeant.es, suspension ou transformation des enseignements, organisation d’ateliers des grévistes, annulation des examens, annulation ou report des manifestations scientifiques, arrêt des activités de recherche, et notamment des revues, dont plusieurs dizaines se sont mises en grève. La visibilité de ces actions permet de faire de la grève des facs et des labos un sujet que peu de collègues peuvent ignorer - les AG seront encore nombreuses cette semaine - et que le ministère commence à craindre. En repoussant la discussion sur la LPPR après avril (initialement prévue en janvier) et la réforme des ESPE d'un an, nos ministres cherchent à refroidir la mobilisation par un jeu de dupes dans lequel nous ne tomberons pas.
L’après-midi, nous avons discuté des différents moyens d’agir et de se structurer pour étendre et renforcer la mobilisation. Il est sorti des débats une série d’actions et de revendications qui ont été votées à l’unanimité : la participation à toutes les journées d'action interprofessionnelle, la reconduction d’un comité national de mobilisation, la mise en place de comités de mobilisation locaux partout où c’est possible, l’établissement d’une caisse de grève, l’appel à la démission d’Antoine Petit, PDG du CNRS, et à la dissolution de la Conférence des Présidents d’Université (CPU), l’appel à une rétention des notes. A été aussi voté à la majorité des présent.e.s l’appel à une grève totale de toutes nos activités et l’arrêt de recrutement de vacataires. Une motion reprenant ces points et les raisons de notre lutte a été rédigée, discutée et votée à l’unanimité.
Enfin, l’Assemblée générale appelle à la tenue d’une Coordination nationale des facs et labos en lutte les 1er et 2 février 2020 et pour laquelle nous commencerons à démarcher tous les laboratoires et universités en lutte dès cette semaine.
Motion de l’Assemblée générale nationale de coordination des facs et labos en lutte réunie le 18 janvier 2020 - Paris 7
L’assemblée générale nationale de coordination des facs et labos en lutte réunie le 18 janvier 2020 à Paris a rassemblé des étudiant·e·s, des enseignant·e·s-chercheur·e·s, enseignant·e·s, chercheur·e·s, personnels ingénieurs, administratifs, techniques, sociaux et de santé et des bibliothèques (BIATSS), venu·e·s de nombreux établissements, de toute la France.
L’assemblée générale constate une transformation du mouvement social pour le retrait du projet de réforme des retraites à points. Son caractère de plus en plus généralisé et interprofessionnel, qui associe aux cheminots et aux travailleur·se·s de la RATP les personnels hospitaliers, de l'éducation nationale, de la justice, de la culture, les dockers, gaziers, personnels des raffineries, Gilets jaunes, etc. confirme le renouvellement de la mobilisation, après six semaines de grève. La même logique néolibérale conduit aux mêmes problèmes dans tous les secteurs en lutte : mise en concurrence systématique, perte de sens du métier et de son utilité sociale, destruction du service public, maltraitance des agent·e·s et des usager·e·s et risques pour leur santé, course à la rentabilité, recul de la solidarité, précarisation, bureaucratisation, répression, discrimination (de genre, classe et race), etc.
Dans ce contexte, les travailleur·se·s et usager·e·s de l'enseignement supérieur et la recherche prennent une part de plus en plus grande à la lutte. Dans les facs et les labos, depuis début janvier, on le sent bien : l'ambiance a changé. Malgré des tentatives d'intimidation et de blocage des mobilisations (fermeture d'universités, atteintes au droit de réunion des personnels et des étudiant·e·s, violences policières dans les manifestations...) la mobilisation ne cesse de se développer, dans de nombreux établissements. Des centaines de travailleur·se·s de l'ESR sont en grève reconductible et ont cessé toutes leurs activités professionnelles. Des examens n'ont pas pu se tenir, des enseignements ont été suspendus ou transformés. Chaque jour de nouveaux laboratoires interrompent leurs activités de production et valorisation de la recherche (séminaires, colloques...), des revues se déclarent en grève, les ateliers d'éducation populaire se multiplient, les cortèges universitaires dans les manifestations rassemblent, toujours plus largement, des milliers de personnes, de multiples actions de perturbation et de blocage ont lieu.
L'Assemblée générale s'oppose avec détermination à la politique du gouvernement et de ses allié.e.s sur l'enseignement supérieur et la recherche. En particulier, nous portons la lutte contre trois pans fondamentaux de cette politique qui déstabilisent en profondeur un service public d'enseignement et de recherche déjà malmené par un sous-financement chronique et de multiples réformes régressives (loi LRU, loi Fioraso, loi ORE, Parcoursup, loi de transformation de la fonction publique, etc.).
1° Si elle devait passer, la réforme des retraites affecterait très durement tout le personnel de l'enseignement et de la recherche, un secteur de plus en plus marqué par des carrières tardives et accidentées. Cette réforme toucherait d'autant plus violemment les plus précaires et les moins bien payé·e·s, et surtout les femmes.
2° La Loi Pluriannuelle de Programmation de la Recherche (LPPR) en préparation, loi « inégalitaire et darwinienne » (dixit Antoine Petit, le PDG du CNRS), loin d'apporter des éléments pour lutter efficacement contre la précarité et la surcharge de travail des personnels des facs et des labos, dégraderait nos statuts et nos conditions de travail : modulation de service obligatoire, CDI-chantier, tenure track.
3° Avec la réforme de l'assurance-chômage de 2019, qui cible les contrats courts, les précaires de l'enseignement et de la recherche voient leur situation s’aggraver. Cependant, la précarité n'est pas seulement le résultat de ces politiques récentes, mais le résultat d'une dégradation continue des moyens, des conditions de travail et des statuts à l'université. Aujourd'hui, les universités et les laboratoires vivent de l'exploitation des précaires, que ce soit pour l'enseignement, la recherche ou l'administration. La précarité qui marque l'ESR est aussi celle des étudiant·e·s, parfois obligé·e·s de cumuler études et emploi dans des conditions toujours plus difficiles.
Notre lutte s’inscrit dans la défense du principe de solidarité et des services publics. Elle vise à défendre l’université comme lieu ouvert à tout·e·s. Pour une université critique des politiques néolibérales en son sein et dans l’ensemble de la société. Pour une recherche et un enseignement libres et indépendants des intérêts du marché. Créons des lieux et des outils pour produire des savoirs qui nous émancipent!
L’Assemblée Générale appelle à amplifier les luttes localement et au niveau national pour étendre la mobilisation au sein de l’ESR et dans les actions interprofessionnelles, et pour faire converger tou·te·s celles et ceux qui luttent vers la grève générale et illimitée.
Pour cela, l'Assemblée générale demande la démission d’Antoine Petit, PDG du CNRS et à la dissolution de la Conférence des Présidents d’Université (CPU). Elle appelle les travailleurs et travailleuses de l'enseignement supérieur et de la recherche à la rétention des notes, l'arrêt de toutes nos activités et en particulier du recrutement de vacataires.
Cette motion est adoptée à l'unanimité
Etablissements représentés : Aix Marseille, Amiens, Angers, Bordeaux Montaigne, Caen, CNAM, Ecole du Journalisme, EHESS, ENS Ulm, ENSFEA Toulouse, Evry, Paris Saclay, Lille, Lyon 2, Nice, Paris 1, P3, Sorbonne Université, Université de Paris, P8, Dauphine, P10, Paris Saclay, Paris Est Créteil, P13, Paris Est Marne La Vallée, Université Versailles Saint Quentin, Poitiers, Reims, Rennes 2, Rouen, Saint Etienne, Strasbourg, Toulouse, Tours, Université de Lorraine, IFSTTAR, INRA, MNHN, CNRS, INED, INRIA, CEA
+ à distance : Pau, Grenoble, Bourgogne, Lyon 1, Université Bordeaux, IUT Blagnac, Cergy-Pontoise
- henrietteMédiateur
Une tribune au vitriol d'un économiste dans Atlantico (comme quoi...) :
Retraites : le Trafalgar d’Emmanuel Macron
https://www.atlantico.fr/decryptage/3586244/retraites--le-trafalgar-d-emmanuel-macron-jean-yves-archer
Extrait :
Retraites : le Trafalgar d’Emmanuel Macron
https://www.atlantico.fr/decryptage/3586244/retraites--le-trafalgar-d-emmanuel-macron-jean-yves-archer
Extrait :
Deuxième point d'ancrage, malgré les silences de ce " cher " Monsieur Delevoye pendant 18 mois, il a fallu attendre la dernière minute pour réaliser que le changement d'assiette de calcul des retraites ( la carrière pleine par opposition aux actuels 6 derniers mois ) aurait un coût très significatif pour les enseignants. Le prudent et avisé Jean-Michel Blanquer a parlé de 10 milliards sur 10 ans. Désormais, plusieurs experts tablent sur 15 milliards sans même évoquer près de 5 milliards additionnels pour les personnels de la Recherche. Je rappelle, au passage, qu'avec cette seule somme on équilibrait jusqu'à 2030 le régime actuel selon les estimations énoncées par le C.O.R ( Conseil d'orientation des retraites ).
En clair, avec 15 mds on passait le cap de 2030 en peaufinant une réforme paramétrique socialement appropriée plutôt que de se lancer, à corps perdu, dans une innovation systémique dont les coûts de transition sont prohibitifs.
Mais avec Emmanuel Macron, nous savons désormais qu'il faut toujours plus de ronds….
_________________
"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- pamplemousses4Expert
Avant de quitter la salle et de boycotter le CTA, les élus FSU CGT SIAES représentant les personnels, soutenus par SUD Education et la CNT SO, ont lu la déclaration suivante
Monsieur le Recteur,
Mesdames et Messieurs,
Nous sommes réunis aujourd’hui pour une séance du Comité Technique Académique hors norme.
Cette séance est hors-norme car elle est convoquée alors que se déroule dans le pays depuis sept semaines un mouvement social contre la réforme des retraites, mouvement auquel l’opinion publique apporte majoritairement son soutien et auquel les personnels de l’éducation nationale participent avec force, détermination et ténacité. Dans deux jours, aura lieu une nouvelle grève nationale du public et du privé à l’occasion du conseil des ministres, grève qui s’annonce à nouveau majoritaire, et grève à laquelle nous invitons les personnels de l’administration, quelle que soit leur position dans l’organigramme, à nous rejoindre. Car nous sommes tous fonctionnaires.
Parce qu’elle écarte les fonctionnaires civils du Code des Pensions, cette réforme est une atteinte au statut du fonctionnaire d’État. La pension ne sera plus ni calculée sur la base des six derniers mois ni payée par le budget de l’État. Ce ne sera d’ailleurs plus une pension. La pension est un salaire continué conçu pour garantir aux fonctionnaires le maintien d’un niveau de vie digne après une carrière consacrée au service de l’intérêt général. Le régime universel, outre qu’il engendre un effondrement des pensions des fonctionnaires qui ont peu de primes, et les professeurs ne sont pas les seuls dans ce cas-là, banalise le service de l’État. Le régime universel, c’est une négation de la fonction, structurante de notre contrat social, que jouent les institutions de la République et les services publics. Ce n’est pas un hasard si ce sont les professions de l’État social, la main gauche de l’État, qui sont en pointe dans ce mouvement, enseignants et soignants en tête. Les personnels que nous représentons sont déterminés à obtenir le retrait de ce projet de loi. Des alternatives existent pour financer les retraites dans la durée.
Monsieur le Recteur, cette séance est hors-norme également car elle a pour objet d’entériner au niveau de notre académie les conséquences de la loi du 6 août 2019 dite « de transformation de la fonction publique ». A l’instar de la réforme des retraites qui dénature le lien entre le fonctionnaire retraité et l’État, cette loi dénature le lien entre le fonctionnaire actif et l’État. Parce qu’elle place le recours au contrat au même rang que le recrutement de titulaires, parce qu’elle facilite les restructurations et permet les abandons de missions, les délégations de service public, les externalisations, les privatisations, parce qu’elle encourage l’individualisation des rémunérations et des primes, parce qu’elle débride le pouvoir discrétionnaire du supérieur hiérarchique direct en matière de sanction, d’affectation, de promotion, de rémunération, cette loi, initiée par des acteurs économiques fanatiques de néo-libéralisme, rédigée par un exécutif ignorant du contrat social et de l’histoire de notre République, votée par une assemblée de godillots, est une forfaiture, un coup de force contre les Institutions de la République. C’est également un coup d’État contre la démocratie sociale puisqu’elle s’inscrit à rebours de la longue marche séculaire vers la démocratisation de notre État, dont le Conseil National de la Résistance, le statut de 1951 et les lois Le Pors de 1983/84 sont les jalons qui nous inspirent encore aujourd’hui. La démocratie n’est pas complète quand les contre-pouvoirs et les corps intermédiaires sont privés des outils qui leur permettent d’agir, quand le fonctionnement de l’appareil d’État et celui du monde du travail échappe à la délibération et à la confrontation des points de vue. Dans l’éducation plus encore, parce qu’il est en charge de l’émancipation de la jeunesse, le fonctionnaire est un fonctionnaire citoyen qui doit pouvoir jouir des attributs démocratiques du citoyen et avoir un droit regard sur le fonctionnement du service et sur les décisions de l’administration. Le dessaisissement des commissions paritaires de leurs compétences en termes de mobilité et de promotion est illégitime.
Monsieur le Recteur, cette séance est enfin hors-norme car elle ouvre la préparation de la rentrée scolaire 2020 sous l’égide d’un budget et de réformes qui continuent à dégrader le service public d’éducation, pour le plus grand profit des officines privées. Les créations d’emplois sont à nouveau insuffisantes pour financer les mesures annoncées dans le premier degré et pour suivre l’augmentation démographique dans le second degré. Pour accueillir 1700 collégiens et lycéens de plus, il faudrait 140 professeurs de plus, on nous en attribue 2 ! Depuis le début du quinquennat, le Ministre Blanquer n’a jamais doté l’académie des moyens dont elle avait besoin pour suivre l’évolution démographique. Dégradation du service public d’éducation également par le biais de réformes qui désorganisent les établissements, les CIO et les services, qui déstructurent les parcours scolaires, qui démantèlent la cohérence des enseignements. La réforme du lycée est ainsi un carnage pédagogique pour nos élèves, du fait de programmes inatteignables, d’épreuves inadaptées, d’évaluations permanentes et de sélection accrue. Nous tenons d’ailleurs à souligner le mouvement de refus des E3C qui s’étend, mouvement que nous soutenons, car ces épreuves symbolisent à elles-seules l’impréparation, l’infaisabilité et le manque de pertinence pédagogique de cette réforme du lycée, du baccalauréat et de l’accès à l’université.
Ces budgets étriqués successifs et ces réformes s’inscrivent dans un contexte d’épuisement professionnel, de lassitude et surtout de colère. Les raisons en sont connues : conditions de travail dégradées, locaux impropres à l’activité scolaire, manque de matériel, effets d’un management parfois agressif et souvent sot, manque de considération. Elles s’inscrivent dans un contexte d’écœurement face à la faiblesse chronique des rémunérations et aux discours médiatiques mensongers. Aussi, la profession n’acceptera pas une prétendue revalorisation aux effets lointains et insuffisants, revalorisation liée à des contreparties sur le temps de service, les missions, le management. Nos collègues exigent le dégel immédiat du point d’indice, une revalorisation immédiate et sans condition des salaires de tous. Ils n’accepteront pas un sous-statut low cost pour les jeunes professeurs. Car d’ores-et-déjà, les étudiants se détournent du professorat, et il serait irresponsable de mettre en péril les recrutements futurs dont le service public d’éducation, la Nation, ont cruellement besoin.
Monsieur le recteur, si la crise que nous traversons ne débouche pas sur des conquêtes sociales nouvelles, si le Ministre, le gouvernement, le président et sa majorité, s’entêtent dans une politique néo-libérale qui pulvérise le contrat social, alors il faut avoir conscience qu’il s’ensuivrait une crise politique majeure dont personne ne peut prévoir les conséquences.
Il est temps d’arrêter ces apprentis sorciers et d’imposer par le rapport de force social des politiques publiques qui répondent aux besoins de la population.
Nous y sommes déterminés.
- TFSFidèle du forum
Ce texte est admirable. A partager, à diffuser et à décliner sous toutes les formes possibles dans toutes les instances et ailleurs...
- dansesNiveau 9
Et les responsables actuels auront été prévenus... Dans mes projections les plus pessimistes, je pense sincèrement que ces gens-là auront un jour, s'ils s'entêtent dans cette gabegie ultra libérale, du sang sur les mains.
- BrindIfFidèle du forum
Beau texte, merci.pamplemousses4 a écrit:Avant de quitter la salle et de boycotter le CTA, les élus FSU CGT SIAES représentant les personnels, soutenus par SU Education et la CNT SO, ont lu la déclaration suivante
C'est quelle académie ?
- pamplemousses4Expert
Aix-Marseille.
Ca bouge pas mal, côté Educ, et interpro.
Ca bouge pas mal, côté Educ, et interpro.
- gauvain31Empereur
danses a écrit:Et les responsables actuels auront été prévenus... Dans mes projections les plus pessimistes, je pense sincèrement que ces gens-là auront un jour, s'ils s'entêtent dans cette gabegie ultra libérale, du sang sur les mains.
Ben cela a déjà commencé pour les chômeurs... sauf à enlever la loi votée sur leur indemnisation. J'espère que cela se fera le plus rapidement possible. Il y a effectivement des risques psycho-sociaux évidents induits par les réformes mises en œuvre en ce moment.
- AnaxagoreGuide spirituel
Très beau texte, lu avec grande gravité et qui, je l'espère, a marqué les esprits.
_________________
"De même que notre esprit devient plus fort grâce à la communication avec les esprits vigoureux et raisonnables, de même on ne peut pas dire combien il s'abâtardit par le commerce continuel et la fréquentation que nous avons des esprits bas et maladifs." Montaigne
"Woland fit un signe de la main, et Jérusalem s'éteignit."
"On déclame contre les passions sans songer que c'est à leur flambeau que la philosophie allume le sien." Sade
- MathadorEmpereur
Je trouve cela optimiste de considérer qu'ils n'en ont pas déjà.danses a écrit:Et les responsables actuels auront été prévenus... Dans mes projections les plus pessimistes, je pense sincèrement que ces gens-là auront un jour, s'ils s'entêtent dans cette gabegie ultra libérale, du sang sur les mains.
_________________
"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- CondorcetOracle
https://www.ouest-france.fr/normandie/caen-14000/caen-le-ministre-blanquer-hue-devant-le-rectorat-6702185
Après les manipulateurs radio, mardi, devant l’Agence régionale de santé (ARS), ce sont les enseignants, rejoints par d’autres professionnels de l’Éducation nationale, qui ont, ce mercredi, manifesté leur opposition à la réforme du bac devant le rectorat, rue Caponière à Caen.
- MarxouHabitué du forum
HORA a écrit:Une interview de Romaric Godin, dont je garde le souvenir d'analyses très justes à propos de la Grèce. Il remet en perspective les dernières décennies à la lumière de ce qu'est le néo libéralisme et montre bien dans quelle broyeuse les gouvernants successifs ont décidé de nous faire passer.
https://lvsl.fr/romaric-godin-les-elites-neoliberales-ne-veulent-plus-transiger-avec-le-corps-social/
Je ne vais pas m’étaler, tout le monde le voit, la répression s’était déjà durcie sous Sarkozy et sous Hollande, c’est contemporain de l’évolution vers un néolibéralisme plus radical. Le maintien de l’ordre à la française reposait jadis sur l’idée selon laquelle « on cogne dur mais on ne fait pas de blessés », maintenant c’est « on fait un maximum de blessés ». Je vous rappelle quand même que l’État chinois a présenté la loi anti-casseurs française comme un modèle dans le cas de Hong-Kong, ils ont même tweeté là-dessus… Aujourd’hui, le ministre de l’Intérieur chilien peut s’étonner qu’on l’embête sur la répression des manifestations, la France fait la même chose.
Analyse admirable de Godin . En effet, la "révolution" thatchérienne de Macron est complètement à contre-courant en ces temps de contestation mondiale d'un libéralisme à l'agonie tant celui-ci génère des frustrations, inégalités monstrueuses, violences sociales et d'Etat, dégradations de toutes sortes, notamment environnementales. Macron ne restera dans l'histoire que pour ça: un mec égotiste sans envergure ayant pathétiquement manqué de vision.
Mais en attendant, on morfle...
- gauvain31Empereur
Excellent résumé de Godin : d'où la sensation que Macron est bien le représentant d'un ancien monde avec une politique et des réformes d'un autre siècle... Un jeune avec des idées de vieux. Sa formation technocratique, rigide l'empêche probablement d'avoir cette vision d'un monde qui change. Surtout il donne l'impression de se dépêcher de donner les dernières richesses d'un pays à quelques-uns (ses amis qui le lui rendront bien après son mandat). Il y a un sentiment d'urgence dans l'application des réformes qui est assez ... déconcertant... "vite , vite , les sous!"
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum