Loin des villes : une génération oubliée

Je regarde la série sur l'affaire Gregory sur Netflix difficile de ne pas faire le lien avec le sujet ici (bon il y a une gare pour Epinal à Lépanges quand même). Et sans nostalgie sans la ruralité des années 80.

Il y avait une gare. Enfin, il y a une gare. Il y avait des trains. La ligne Epinal / Saint-Dié, qui passait par Lépanges et Bruyères entre autres, est désaffectée depuis le 22 décembre dernier. Elle a été remplacée par des cars, qui s'arrêtent aux mêmes gares, mais mettent plus de temps et doivent rouler (ou ne pas rouler, donc) sur routes tortueuses enneigées ou verglacées en hiver, même si par chez nous on sait déneiger rapidement. Le train était emprunté chaque matin et chaque soir par des travailleurs. Il n'était pas vide. Chaque vendredi et lundi par nos jeunes qui, à partir de la fin 4e ou de la fin 3e, partent en internat puisque chez nous il n'y a qu'un lycée général sans options particulières, et un mini lycée pro privé offrant une formation sécurité.
On nous a fermé le CMP enfants et adolescents, qui suivait plus de 250 jeunes. Ils doivent maintenant se rendre dans une autre ville pour leurs rendez-vous, ville qui n'est desservie ni par le train (forcément) ni par un car régulier. Le ramassage scolaire fonctionne dans l'autre sens (il vient chez nous le matin et ramène le soir, pas l'inverse).

Je sais tout cela parce que c'est là que je vis et enseigne. Je connais par cœur la date de fermeture de la ligne parce que c'est le train que ne peut plus prendre ma fille, partie étudier en ville bien au-delà d'Epinal, et que ne peuvent plus prendre mes élèves.
Avant, à Lépanges, il y avait un bureau de poste. Ce n'est plus le cas.

Nous avons de la chance : il y a encore là un médecin, une boulangerie et une boucherie.

Mais il n'y a plus la tombe du petit Grégory et, en conséquence, ne vous écoeurez pas, le village a perdu des touristes.

Elaïna a écrit:

Dame Jouanne a écrit:Quand on voit que certains (je ne parle ici ni de Jenny ou de Tristana dont je ne connais pas le parcours, mais de personnes de ma connaissance ) ne supportent pas l'idée de quitter la région parisienne et leur entourage de parents et d'amis, on peut imaginer que cela peut paraitre d'autant plus difficile pour certains jeunes d'affronter à la fois la ville et l'éloignement.

ça c'est pas propre à la région parisienne hein. Dans mon bahut de bourges où les enfants de profs comme moi étaient les pauvres, où les moyens n'étaient donc pas un problème, sur tous les terminales, on était royalement trois à quitter Marseille/Aix pour étudier. Deux à Paris (dont moi) et une à Lyon.
C'est d'ailleurs assez bien documenté, le peu de mobilité des Français (par exemple par rapport aux Etats-Unis).

Oui, mais je pense qu'on est d'accord pour souligner que l'offre en matières d'études est plus large à Aix-Marseille qu'à Trifouillis-sur-Meuse, et que finalement, sauf envie express d'aller voir ailleurs, pourquoi payer pour se déraciner à faire ses études à 'autre bout du pays, en payant un loyer, en casquant pour retourner voir ses parents / amis, quand pour pareil et moins cher, on a ce qu'il faut chez soi ?

Aux États-Unis, il y a de la mobilité, oui, mais ils prennent l'avion comme Rosanette le vélib, donc pour l'environnement, voilà...

Dalva, ton cas particulier n'intéressera pas Rosanette. Ce n'est que la représentation et l'horizon que tu t'en donnes, qui ne vaut pas tripette en comparaison d'une étude statistique, j'espère que tu en as conscience.

Dalva a écrit:Excuse-moi, Rosanette, je vais sans doute dire une ânerie, une évidence, mais c'est ce qui est répété sur ce fil depuis le début : le problème, c'est la réalité socio-économique, et  le besoin de mobilité, donc de voiture dans ces territoires, en est une conséquence.

Quant à ce petit bout de phrase innocent :

la mobilité y a sa part mais dans la représentation et l'horizon que les personnages se donnent

Comment oses-tu ainsi juger de la validité des aspirations de personnes (et non de personnages) vivant dans une situation dont tu n'as pas idée, que tu n'as jamais expérimenté et que tu ne pourras jamais expérimenter ?

La phrase que tu cites est absolument géniale. Il faut vraiment que je la note dans un coin car elle peut être avantageusement déclinée dans plein d'autres domaines pour clouer le bec à un-e contradicteur-trice.

Exemple 1:

Exemple 1.1:

Exemple 1.2:

Exemple 1.3:

Exemple 2:

Exemple 2.1:

Exemple 2.2:

Exemple 3:

Exemple 3.1:

Exemple 3.2:

Un grand merci à Rosannette pour cette brillante trouvaille !

Puisque Rosanette dit qu'on méconnaît les offres de transport, je suis allée voir sur le site de ma région.
Donc pour aller au travail, il n'y a que des bus. Le premier part à 8h47 et arrive à 9h12. C'est top pour bosser. Il faudrait demander à commencer tous les matins à 10h.

pseudo-intello a écrit:

Elaïna a écrit:

Dame Jouanne a écrit:Quand on voit que certains (je ne parle ici ni de Jenny ou de Tristana dont je ne connais pas le parcours, mais de personnes de ma connaissance ) ne supportent pas l'idée de quitter la région parisienne et leur entourage de parents et d'amis, on peut imaginer que cela peut paraitre d'autant plus difficile pour certains jeunes d'affronter à la fois la ville et l'éloignement.

ça c'est pas propre à la région parisienne hein. Dans mon bahut de bourges où les enfants de profs comme moi étaient les pauvres, où les moyens n'étaient donc pas un problème, sur tous les terminales, on était royalement trois à quitter Marseille/Aix pour étudier. Deux à Paris (dont moi) et une à Lyon.
C'est d'ailleurs assez bien documenté, le peu de mobilité des Français (par exemple par rapport aux Etats-Unis).

Oui, mais je pense qu'on est d'accord pour souligner que l'offre en matières d'études est plus large à Aix-Marseille qu'à Trifouillis-sur-Meuse, et que finalement, sauf envie express d'aller voir ailleurs, pourquoi payer pour se déraciner à faire ses études à 'autre bout du pays, en payant un loyer, en casquant pour retourner voir ses parents / amis, quand pour pareil et moins cher, on a ce qu'il faut chez soi ?

Aux États-Unis, il y a de la mobilité, oui, mais ils prennent l'avion comme Rosanette le vélib, donc pour l'environnement, voilà...

Oui. Ce que je voulais dire, c'est que loin des grandes agglomérations, ce choix n'existe pas. Et très tôt parfois. Une de mes amies est allée en internat dès le collège.

henriette a écrit:Dalva, ton cas particulier n'intéressera pas Rosanette. Ce n'est que la représentation et l'horizon que tu t'en donnes, qui ne vaut pas tripette en comparaison d'une étude statistique, j'espère que tu en as conscience.

C'est elle qu'a commencé, d'abord, avec Lépanges et Grégory, et le train qui va à Epinal alors que c'était vrai en 1984.

Comment peut-on appeler politique cette asphyxie programmée d'une partie de notre population ???? Ces témoignages sont horrifiants pour qui ne connaît pas ces réalités.
Finalement leur politique (et pas qu'aux actuels locataires du pouvoir) n'est qu'une longue suite de ruptures d'égalités entre les citoyens de ce pays.

De toute façon, je m'en fiche, ils peuvent fermer tous les services qu'ils veulent, ça ne m'empêchera pas d'offrir à mes enfants ce dont ils ont besoin, l'ophtalmo à 35 bornes, le psy à 30, l'orthodontiste à 25, la médiathèque aussi.

Spoiler:

Et tu ne culpabilises pas ?

Seulement lorsque je la prends pour aller à la boulangerie alors que c'est à 10 ou 15 minutes à pied. Certes, il faut traverser une départementale, mais bon, hein.

Édit : plus sérieusement, je culpabilise pour la société car ce que je peux donner à mes enfants, mes élèves ne l'ont pas. Une de nos élèves ne voit rien, rien de rien, depuis l'école primaire. Elle est en 4e et n'a toujours pas de lunettes. Certains ont gravement et urgemment besoin d'un suivi psy mais ce n'est plus possible.
C'est pourquoi en réalité, je ne m'en fiche pas. Je milite pour que le train soit remis en place et pour que le CMP revienne, même si ça coûte de l'argent, même si cette ligne est déficitaire.
Soit dit en passant, elle ne le serait certainement pas si le train passait plus souvent aux horaires clés, et si l'aller-retour Bruyères-Epinal n'était pas à 14 euros. La semaine de stage de 3e de mes filles m'a coûté bonbon.

Jenny a écrit:

Dame Jouanne a écrit:Là où un habitant d'île de France peut faire toutes ses études puis travailler sans s'éloigner de sa famille et de ses amis, poursuivre des études et trouver un emploi pour un jeune de la campagne c'est souvent partir et parfois assez loin. Quand on voit que certains (je ne parle ici ni de Jenny ou de Tristana dont je ne connais pas le parcours, mais de personnes de ma connaissance ) ne supportent pas l'idée de quitter la région parisienne et leur entourage de parents et d'amis, on peut imaginer que cela peut paraitre d'autant plus difficile pour certains jeunes d'affronter à la fois la ville et l'éloignement.

Je ne suis justement pas de la région parisienne, je suis partie m'y installer très jeune.
La raison n'est pas celle là, mais bien d'avoir la vie culturelle qui m'a tant manqué plus jeune. Il y a sans doute quelques autres villes qui pourraient me plaire, mais ce n'est pas dit que je puisse y muter facilement et que mon homme y trouve du travail. Paris reste aujourd'hui le plus pratique pour nous.
Dans ma ville d'origine, les jeunes qui voulaient faire des études / trouver un travail sont justement massivement partis. Quelques uns sont revenus s'y installer après, beaucoup sont restés à l'étranger ou dans d'autres régions. Il faut dire que les perspectives ne sont pas réjouissantes dans le coin, l'immobilier a perdu beaucoup de valeur, il faut aller à l'extérieur pour tout... et pourtant ce n'est pas la campagne.

Du coup, je crois que j'ai du mal à comprendre la peur de quitter la campagne ou le quartier. J'ai toujours voulu  voir ce qu'il y avait ailleurs moi, même toute petite. J'étais toute fière d'avoir un passeport et d'être la première de la famille à en avoir un.
Ma mère me dit régulièrement : "c'est où ça ?" quand je pars en vacances pour vous dire à quel point elle a voyagé (y compris sur des destinations européennes).

Oui enfin pas besoin d'avoir voyagé ou d'être allé quelque part pour savoir où c'est quand même : il suffit de regarder une carte.
A contrario j'ai même connu des gens qui avaient voyagé et ne savaient pas où ils étaient allés : véridique ! Ils avaient suivi le mouvement c'est tout

Daphné a écrit:

Jenny a écrit:

Dame Jouanne a écrit:Là où un habitant d'île de France peut faire toutes ses études puis travailler sans s'éloigner de sa famille et de ses amis, poursuivre des études et trouver un emploi pour un jeune de la campagne c'est souvent partir et parfois assez loin. Quand on voit que certains (je ne parle ici ni de Jenny ou de Tristana dont je ne connais pas le parcours, mais de personnes de ma connaissance ) ne supportent pas l'idée de quitter la région parisienne et leur entourage de parents et d'amis, on peut imaginer que cela peut paraitre d'autant plus difficile pour certains jeunes d'affronter à la fois la ville et l'éloignement.

Je ne suis justement pas de la région parisienne, je suis partie m'y installer très jeune.
La raison n'est pas celle là, mais bien d'avoir la vie culturelle qui m'a tant manqué plus jeune. Il y a sans doute quelques autres villes qui pourraient me plaire, mais ce n'est pas dit que je puisse y muter facilement et que mon homme y trouve du travail. Paris reste aujourd'hui le plus pratique pour nous.
Dans ma ville d'origine, les jeunes qui voulaient faire des études / trouver un travail sont justement massivement partis. Quelques uns sont revenus s'y installer après, beaucoup sont restés à l'étranger ou dans d'autres régions. Il faut dire que les perspectives ne sont pas réjouissantes dans le coin, l'immobilier a perdu beaucoup de valeur, il faut aller à l'extérieur pour tout... et pourtant ce n'est pas la campagne.

Du coup, je crois que j'ai du mal à comprendre la peur de quitter la campagne ou le quartier. J'ai toujours voulu  voir ce qu'il y avait ailleurs moi, même toute petite. J'étais toute fière d'avoir un passeport et d'être la première de la famille à en avoir un.
Ma mère me dit régulièrement : "c'est où ça ?" quand je pars en vacances pour vous dire à quel point elle a voyagé (y compris sur des destinations européennes).

Oui enfin pas besoin d'avoir voyagé ou d'être allé quelque part pour savoir où c'est quand même : il suffit de regarder une carte.
A contrario j'ai même connu des gens qui avaient voyagé et ne savaient pas où ils étaient allés : véridique ! Ils avaient suivi le mouvement c'est tout

Ah oui tu parles de ceux qui sont partis en Macronie?

Vous êtes franchement des feignants pleins de mauvaise volonté.

Dalva, tu devrais déménager en ville, puisque tu oses exiger des équipements  culturels relevant de la sphère des zurbains pas ploucs.
Quant à Isis39, nom d'un chien, mais qu'est-ce qu'elle attend pour s'acheter un vélo ?  OU demander un EDT adapté qui est un dû, comme chacun sait.

Envoyez-moi vos mesures, je vous tricoterai des moufles.

Dalva, oui c'est une gare routière à Lépanges, avec un trajet indiqué à 30 minutes pour Epinal et des cars réguliers. Mais j'imagine que 30 minutes c'est dans le meilleur des mondes et que c'est plus en réalité (mais ça reste pas un temps délirant par rapport à un trajet voiture).
C'est moins bien qu'un TER, mais quand je lis que certains préfèrent ne pas se battre pour la sauvegarde d'un TER mais avoir un car à la place, on se dit que les élections régionales vont continuer de démobiliser les électeurs.

https://actu.fr/economie/la-petite-ligne-ter-entre-epinal-saint-die-vosges-va-rouvrir-2022_25586609.html

Moonchild a écrit:

Dalva a écrit:Excuse-moi, Rosanette, je vais sans doute dire une ânerie, une évidence, mais c'est ce qui est répété sur ce fil depuis le début : le problème, c'est la réalité socio-économique, et  le besoin de mobilité, donc de voiture dans ces territoires, en est une conséquence.

Quant à ce petit bout de phrase innocent :

la mobilité y a sa part mais dans la représentation et l'horizon que les personnages se donnent

Comment oses-tu ainsi juger de la validité des aspirations de personnes (et non de personnages) vivant dans une situation dont tu n'as pas idée, que tu n'as jamais expérimenté et que tu ne pourras jamais expérimenter ?

La phrase que tu cites est absolument géniale. Il faut vraiment que je la note dans un coin car elle peut être avantageusement déclinée dans plein d'autres domaines pour clouer le bec à un-e contradicteur-trice.

Exemple 1:

Exemple 1.1:

Exemple 1.2:

Exemple 1.3:

Exemple 2:

Exemple 2.1:

Exemple 2.2:

Exemple 3:

Exemple 3.1:

Exemple 3.2:

Un grand merci à Rosannette pour cette brillante trouvaille !

Tu as oublié homophobie, mais sinon, c'est pas mal.

Ah oui, la ligne va rouvrir, c'est une promesse et j'espère qu'elle sera tenue. Elle va rouvrir car nous avons eu la chance de conjuguer dans le même temps plusieurs actions :
- les multiples associations et collectifs militants n'ont jamais lâché l'affaire ;
- TOUS les maires se sont mobilisés ;
- les citoyens aussi ;
- et surtout, Macron est venu en visite à Saint-Dié pile au bon moment, il a pu être alerté. Encore une fois, c'est le fait du prince.

Pourquoi la ligne a été fermée alors qu'elle est quodiennement empruntée : les travaux d'entretien nécessaires ont été laissés en plan pendant vingt ans, et cela a rendu les voies moins sûres, surtout au niveau d'un tunnel ; 23 millions pour 20 ou 25 ans d'entretien, ça ne paraît pas être une gabegie pour une ligne qui dessert quotidiennement une dizaine de gares.

Je suis ravie que les actions (y compris politiques, car le PCF local est hyper engagé sur ce sujet) aient porté leurs fruits. Peut-être même qu'on récupérera un CMP enfants ados d'ici quelques années.

Maintenant, je ne sais pas ce que tu appelles "réguliers". Il y a plusieurs passages par jour, effectivement.

Enfin, si on veut vraiment, on peut, comme tu dis. Il faut avoir les moyens, aussi, quand on veut se rendre en ville avec les enfants.

Pourquoi a t-on supprimé (il est question de le rouvrir) la ligne des primeurs pour la remplacer par dix millions de camions ?

Verdurette a écrit:Pourquoi a t-on supprimé (il est question de le rouvrir) la ligne des primeurs pour la remplacer par dix millions de camions ?

Parce qu'à court terme, ça coûte moins cher. On crève des politiques à court terme. Mais on accélère quand même. À vélo ou en voiture.

Il y a un autre service qu'on a oublié parmi ceux qui disparaissent à la campagne (ou dans le péri-urbain, appelez ça comme vous voulez) : les banques, et avec elles, les distributeurs de billets. Avant, il y avait au moins la poste, mais les bureaux de poste se font de plus en plus rares, et encore fait-il qu'ils soient ouverts. Entendu ce matin à la radio : plus de trois millions de français vivent dans des villages sans DAB et doivent faire plus de 20 minutes de route aller/retour pour en trouver un. Ils y vont à vélo ?

A l'heure du sans-contact, y'a plus vraiment besoin de DAB. Ça doit faire plus d'un an que je n'ai pas retiré de liquide. Ou alors les commerces ne prennent pas le sans contact hors des métropoles ?

Je doute que les marchés des villages et les ventes à la ferme soient massivement équipés d'un terminal CB, qu'il gère le sans contact ou non.

Mathador a écrit:Je doute que les marchés des villages et les ventes à la ferme soient massivement équipés d'un terminal CB, qu'il gère le sans contact ou non.

+1

Et même pour le sans contact, les commerçants ont des frais pour les petites sommes payées en CB. Nombreux sont les commerçants à ne prendre qu'à partir d'une certaine somme.

Mathador a écrit:Je doute que les marchés des villages et les ventes à la ferme soient massivement équipés d'un terminal CB, qu'il gère le sans contact ou non.

Effectivement les producteurs bio de mon coin qui vendent sur les marchés ne prennent pas la CB.
Vraiment on fait tout très mal dans le rural !