- Clecle78Bon génie
Les premiers romans à la fin du 18 ème siècle ? Boudiou ! J'espère que tu n'es pas prof de lettres parce que là la baisse de niveau dûe à Internet serait très très inquiétante en effet.nounours a écrit:Quand les premiers romans apparurent à la fin du 18ème siècles, les contempteurs de ce temps pensaient que c'était abaisser l'âme que de les lire, les femmes étaient influencées et conduites vers l'immoralité.
Dans la grèce antique l'éducation passait par l'apprentissage par coeur d'Homère et Hésiode, quand ces oeuvres furent mises sur rouleau le tollé des contempteurs de ce temps fut énorme : on allait rendre les enfants stupides puisqu'ils n'auraient plus à apprendre par coeur.
L'histoire est-il un éternel recommencement ?
- sookieGrand sage
angelxxx a écrit:Sauf que dans l'étude, le sans écran, ce n'est pas l'enfant enfermé dans un placard, mais justement, un enfant qui fait d'autres activités...
D'ailleurs j'explique bien plus souvent de nouveaux mots à mon fils quand il regarde un dessin animé que lors d'une conversation. Tout d'abord parce que j'ai l'habitude d'utiliser certains mots et pas d'autres, mais aussi parce que m'arrêter au milieu d'une conversation avec une autre personne pour expliquer un mot n'est pas toujours facile à faire.
Et tu arrêtes le dessin animé à chaque nouveau mot ?
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On est belle et on ne se tait pas, on n'est jamais trop vieille pour quoique ce soit
- angelxxxÉrudit
Non, pas forcément, cela dépend combien de temps cela prend à expliquer. Sinon j'explique en même temps. Certes il va louper des dialogues, d'un autre côté, on a déjà vu l'ensemble des Disney et des Pixar deux fois, et il a une excellente mémoire, donc louper une ligne de dialogue n'est pas un problème.
Pour le reste, le chercheur ayant fait la vidéo n'est pas moins qualifié que celui ayant écrit le livre.
Quand à mon fils, justement, il y a une étude sur le sujet qui évite tous ces biais là. Je suis d'accord avec tout ce que tu avances.
Pour le reste, le chercheur ayant fait la vidéo n'est pas moins qualifié que celui ayant écrit le livre.
Quand à mon fils, justement, il y a une étude sur le sujet qui évite tous ces biais là. Je suis d'accord avec tout ce que tu avances.
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"La lumière pense voyager plus vite que quoi que ce soit d'autre, mais c'est faux. Peu importe à quelle vitesse voyage la lumière, l'obscurité arrive toujours la première, et elle l'attend. Terry Pratchett."
- beaverforeverNeoprof expérimenté
La vidéo en question est une conférence (en ligne) de Grégoire Borst, où il fait un résumé de la littérature sur le rôle des écrans sur le développement de l'enfant. Et où il dit, pour simplifier, "c'est compliqué".*Ombre* a écrit:Ce fil me rappelle curieusement les discussions, il y a quelques années, sur le niveau qui, soit disant, ne baissait pas (voire qui montait, d'après certains). Ces gens-là aussi trouvaient toutes sortes de preuves à leur théorie et traitaient leurs contradicteurs de vieux réacs nostalgiques. Il n'y a pas de pire aveugle que celui qui ne veut pas voir.
D'un côté, une vidéo. De l'autre, plusieurs livres, avec des pages entières de bibliographie.
Mais la vidéo est certainement plus fiable, puisqu'elle circule sur les réseaux.
Grégoire Borst est Professeur de psychologie du Développement et de neurosciences cognitives de l’éducation et Directeur du Laboratoire de Psychologie du Développement et de l’Education de l’enfant (CNRS). Il a obtenu sa thèse en 2005 à l'Université Paris Sud et a intégré le LaPsyDÉ en 2010 après 4 ans de post-doctorat à l’Université d’Harvard. Ces recherches s’intéressent au rôle des fonctions cognitives de haut niveau (métacognition, planification, résistance aux automatismes, régulation émotionnelle) dans le développement cognitif et socio-émotionnel et dans les apprentissages scolaires chez l'enfant, l'adolescent et le jeune adulte en combinant des approches comportementales et de neuroimagerie (EEG, NIRS, IRM).
Auteur de plus de 70 articles scientifiques, il est également auteur de différents ouvrages de pédagogie (Le cerveau et les apprentissages par exemple) mais aussi d’ouvrages grand public (Mon cerveau – Questions/Réponses). Grégoire Borst travaille en étroite collaboration avec l’ensemble des acteurs de l’éducation. Il est membre senior du Bureau International de l'Education (IBE - UNESCO), membre junior de l'Institut Universitaire de France (IUF), membre du comité jeunesse du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA), membre du comité de pilotage de la fédération des établissements scolaires publics innovants (fespi) – DRDIE Ministère de l’Education Nationale, membre du conseil de direction et du conseil scientifique du GIS REEFOR – INSPÉ de Paris, membre du CoNRS - section 26.
- IphigénieProphète
Internet ou la langue d’Esope, quoi.
C’est vrai qu’on a bien avancé dans la réflexion.
C’est vrai qu’on a bien avancé dans la réflexion.
- angelxxxÉrudit
Peut être justement parce que pour avancer dans la réflexion, il faut :
- faire de vraies recherches, en utilisant correctement la méthode scientifique
- ne pas se fier à son expérience
- accepter que ce ne soit ni tout blanc ni tout noir
Il y a un vrai enjeu de santé publique derrière évidemment, et c'est pour cela qu'il faut bien faire les choses.
- faire de vraies recherches, en utilisant correctement la méthode scientifique
- ne pas se fier à son expérience
- accepter que ce ne soit ni tout blanc ni tout noir
Il y a un vrai enjeu de santé publique derrière évidemment, et c'est pour cela qu'il faut bien faire les choses.
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"La lumière pense voyager plus vite que quoi que ce soit d'autre, mais c'est faux. Peu importe à quelle vitesse voyage la lumière, l'obscurité arrive toujours la première, et elle l'attend. Terry Pratchett."
- IphigénieProphète
Enjeu de santé à long terme ou enjeu financier à court terme : on peut prévoir celui qui prévaudra.
- ZybulkaHabitué du forum
Mais on a vraiment besoin d'études pour se rendre compte que c'est nuisible ? Est-ce que tout le monde ne constate pas au quotidien, des dizaines de fois par jour, combien la vie est devenue triste dans un monde où plus personne ne se parle, où l'écran est devenu une sorte de médiateur indispensable entre les personnes, où toute pensée se réduit à 280 caractères, où les enfants ne jouent plus dehors, où dans les familles, les gens ne vivent plus ensemble mais les uns à côté des autres, où le premier réflexe dès qu'on a une hésitation n'est plus de dire "et qu'est-ce que tu en penses, toi ?", mais "attends je vais regarder sur google", où nos pouces sont plus musclés que nos jambes, où on n'arrive pas à se libérer de l'emprise de l'écran même quand on a conscience de ses méfaits ?
- DesolationRowEmpereur
Zybulka a écrit:Mais on a vraiment besoin d'études pour se rendre compte que c'est nuisible ? Est-ce que tout le monde ne constate pas au quotidien, des dizaines de fois par jour, combien la vie est devenue triste dans un monde où plus personne ne se parle, où l'écran est devenu une sorte de médiateur indispensable entre les personnes, où toute pensée se réduit à 280 caractères, où les enfants ne jouent plus dehors, où dans les familles, les gens ne vivent plus ensemble mais les uns à côté des autres, où le premier réflexe dès qu'on a une hésitation n'est plus de dire "et qu'est-ce que tu en penses, toi ?", mais "attends je vais regarder sur google", où nos pouces sont plus musclés que nos jambes, où on n'arrive pas à se libérer de l'emprise de l'écran même quand on a conscience de ses méfaits ?
C’est parfaitement dit.
- beaverforeverNeoprof expérimenté
C'est bien dit, mais est-ce que c'est vrai ?DesolationRow a écrit:Zybulka a écrit:Mais on a vraiment besoin d'études pour se rendre compte que c'est nuisible ? Est-ce que tout le monde ne constate pas au quotidien, des dizaines de fois par jour, combien la vie est devenue triste dans un monde où plus personne ne se parle, où l'écran est devenu une sorte de médiateur indispensable entre les personnes, où toute pensée se réduit à 280 caractères, où les enfants ne jouent plus dehors, où dans les familles, les gens ne vivent plus ensemble mais les uns à côté des autres, où le premier réflexe dès qu'on a une hésitation n'est plus de dire "et qu'est-ce que tu en penses, toi ?", mais "attends je vais regarder sur google", où nos pouces sont plus musclés que nos jambes, où on n'arrive pas à se libérer de l'emprise de l'écran même quand on a conscience de ses méfaits ?
C’est parfaitement dit.
- CasparProphète
Parenthèse sur la lecture numérique, mais je n'ai pas d'étude sous la main désolé: on retiendrait moins bien le contenu des livres lus à l'aide d'une liseuse électronique que sur un livre traditionnel en papier. Je ne l'ai pas vraiment constaté me concernant (je lis sur les deux supports) mais je me trompe peut-être, on n'est pas bon juge de soi-même. L'écran d'une liseuse n'est pas celui d'un ordinateur ou d'un smartphone: pas de lumière bleue, pas de distractions possibles (notifications, tentation d'aller surfer...), mais le fait de tenir un livre, de tourner les pages etc aiderait à la mémorisation du contenu.
Je disais que je faisais une parenthèse car j'imagine que peu d'enfants ou d'adolescents sont concernés par la lecture sur liseuse.
Je disais que je faisais une parenthèse car j'imagine que peu d'enfants ou d'adolescents sont concernés par la lecture sur liseuse.
- IphigénieProphète
Je suis l’étude : et je confirme absolument.Caspar a écrit:Parenthèse sur la lecture numérique, mais je n'ai pas d'étude sous la main désolé: on retiendrait moins bien le contenu des livres lus à l'aide d'une liseuse électronique que sur un livre traditionnel en papier. Je ne l'ai pas vraiment constaté me concernant (je lis sur les deux supports) mais je me trompe peut-être, on n'est pas bon juge de soi-même. L'écran d'une liseuse n'est pas celui d'un ordinateur ou d'un smartphone: pas de lumière bleue, pas de distractions possibles (notifications, tentation d'aller surfer...), mais le fait de tenir un livre, de tourner les pages etc aiderait à la mémorisation du contenu.
Je disais que je faisais une parenthèse car j'imagine que peu d'enfants ou d'adolescents sont concernés par la lecture sur liseuse.
- ProtonExpert
Les enfants ne jouent plus dehors ? Ah bon ? Chez moi, ils passent du temps à faire du skate, grande mode du moment et ils font des vidéos sur leurs exploits ...
Il faut arrêter de prendre quelques cas pour généraliser.
Les écrans peuvent être nuisibles.
Et pour l'école, en dehors de certaines matières / activités, les écrans ne servent à rien. En général les activités comme plickers sont une perte de temps. Les "capsules vidéos" dont les formateurs sont friands pour la "classe inversée" sont contreproductives, ... bref ...
Pour moi le pire des écrans, c'est celui de la télé avec toutes ses chaînes débiles (bfm, cnews, hanounatruc, ...).
Je suis d'accord également sur la lecteur à l'écran : on est beaucoup moins attentif. C'est pourquoi je suis opposé totalement aux livres numériques. Aucun intérêt. Les maths c'est papier crayon et son cerveau. Pas téléphone, video, internet, plickers, et je ne sais quelle absurdité pédagogique.
Par contre, j'ai plaisir à partager de beaux documentaires aux élèves sur les maths notamment ceux de Arte. Donc, arrêtons de généraliser sur les "écrans".
Il faut plutôt se battre contre certains usages. Notamment celui d'imposer un écran partout pour prétendre moderniser sa pédagogie.
Il faut arrêter de prendre quelques cas pour généraliser.
Les écrans peuvent être nuisibles.
Et pour l'école, en dehors de certaines matières / activités, les écrans ne servent à rien. En général les activités comme plickers sont une perte de temps. Les "capsules vidéos" dont les formateurs sont friands pour la "classe inversée" sont contreproductives, ... bref ...
Pour moi le pire des écrans, c'est celui de la télé avec toutes ses chaînes débiles (bfm, cnews, hanounatruc, ...).
Je suis d'accord également sur la lecteur à l'écran : on est beaucoup moins attentif. C'est pourquoi je suis opposé totalement aux livres numériques. Aucun intérêt. Les maths c'est papier crayon et son cerveau. Pas téléphone, video, internet, plickers, et je ne sais quelle absurdité pédagogique.
Par contre, j'ai plaisir à partager de beaux documentaires aux élèves sur les maths notamment ceux de Arte. Donc, arrêtons de généraliser sur les "écrans".
Il faut plutôt se battre contre certains usages. Notamment celui d'imposer un écran partout pour prétendre moderniser sa pédagogie.
- *Ombre*Grand sage
beaverforever a écrit:La vidéo en question est une conférence (en ligne) de Grégoire Borst, où il fait un résumé de la littérature sur le rôle des écrans sur le développement de l'enfant. Et où il dit, pour simplifier, "c'est compliqué".*Ombre* a écrit:Ce fil me rappelle curieusement les discussions, il y a quelques années, sur le niveau qui, soit disant, ne baissait pas (voire qui montait, d'après certains). Ces gens-là aussi trouvaient toutes sortes de preuves à leur théorie et traitaient leurs contradicteurs de vieux réacs nostalgiques. Il n'y a pas de pire aveugle que celui qui ne veut pas voir.
D'un côté, une vidéo. De l'autre, plusieurs livres, avec des pages entières de bibliographie.
Mais la vidéo est certainement plus fiable, puisqu'elle circule sur les réseaux.
Grégoire Borst est Professeur de psychologie du Développement et de neurosciences cognitives de l’éducation et Directeur du Laboratoire de Psychologie du Développement et de l’Education de l’enfant (CNRS). Il a obtenu sa thèse en 2005 à l'Université Paris Sud et a intégré le LaPsyDÉ en 2010 après 4 ans de post-doctorat à l’Université d’Harvard. Ces recherches s’intéressent au rôle des fonctions cognitives de haut niveau (métacognition, planification, résistance aux automatismes, régulation émotionnelle) dans le développement cognitif et socio-émotionnel et dans les apprentissages scolaires chez l'enfant, l'adolescent et le jeune adulte en combinant des approches comportementales et de neuroimagerie (EEG, NIRS, IRM).
Auteur de plus de 70 articles scientifiques, il est également auteur de différents ouvrages de pédagogie (Le cerveau et les apprentissages par exemple) mais aussi d’ouvrages grand public (Mon cerveau – Questions/Réponses). Grégoire Borst travaille en étroite collaboration avec l’ensemble des acteurs de l’éducation. Il est membre senior du Bureau International de l'Education (IBE - UNESCO), membre junior de l'Institut Universitaire de France (IUF), membre du comité jeunesse du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA), membre du comité de pilotage de la fédération des établissements scolaires publics innovants (fespi) – DRDIE Ministère de l’Education Nationale, membre du conseil de direction et du conseil scientifique du GIS REEFOR – INSPÉ de Paris, membre du CoNRS - section 26.
La question n'est pas le support, ni l'auteur (dans les années 90, il y avait bien Allègre, scientifique, universitaire, pour nous répéter que le réchauffement climatique était une lubie de vieux babas) mais la nature des arguments (je ne prétends pas avoir tout regardé, mais j'ai regardé le début et la conclusion) consistant essentiellement à nier un lien de causalité au nom de la multifactorialité. Pour filer l'image du cancer, c'est comme si je disais qu'on ne peut pas affirmer que fumer cause des cancers du poumons, parce qu'il y a aussi des facteurs génétiques, environnementaux, alimentaires...
Tiens, pour te montrer que je n'ai rien contre les écrans, un petit reportage conservé sur Youtube.
Là aussi, il y a de vrais scientifiques, qui observent même les dégâts sur le cerveau à l'aide de l'imagerie médicale.
Les alertes sur les dégâts causés par l'exposition aux écrans se multiplient. Vous ne voulez pas les entendre ? Tant pis, ce n'est pas à moi de vous convaincre.
Cela dit, vous qui ironisez sur ceux qui affirment le danger de l'exposition prolongée aux écrans, laisseriez-vous votre enfant toute la journée avec un smartphone sans contrôle sur son utilisation ? Vraisemblablement non. Mais à part ça, vous avez raison, c'est pas dangereux.
- lene75Prophète
Dans la mesure où ce que dit angelxxx ne correspond pas du tout à mon expérience de ce sur quoi tombent les enfants sur Internet, je viens d'utiliser la méthode expérimentale pour savoir sur quels DA on tombe quand on tape "dessins animés pour enfants" dans un moteur de recherche. On tombe bien sur ce qui est sur les sacs à dos et autres chaussettes des gamins : Peppa pig, Véhicules, Léo le camion, les Titounis et autres DA tout ce qu'il y a de plus culturel. En passant directement par Youtube on a Simon super lapin, les Sisters à la piscine, Cats family, Titeuf, Zou, les Pyjamasques, la Pat Patrouille, Trotro, Cailloux et autres joyaux culturel du même genre, tous écrits dans la langue de Molière, qui correspondent assez bien aux produits dérivés qu'on retrouve dans le catalogue Carrefour et qu'on retrouve également dans les programmes pour enfants à la télé.
Quand on se met à regarder ces vidéos, assez rapidement, on tombe sur les fameuses vidéos d’unboxing contre lesquelles j'ai dû batailler quand mon aînée était en distanciel et qui font des millions de vues. Au bout de quelques secondes je suis déjà arrivée à ça https://m.youtube.com/watch?v=DEHaZhfiiAI C'est trop bien, avec la suivante on apprend l'anglais, les parents sont ravis https://m.youtube.com/watch?v=m82J5TXMu8U&pp=QAFIAQ%3D%3D Tiens, Pat Patrouille revient dans les liens, hmm, je tombe sur un truc payant, demi-tour, je retombe sur un truc, toujours en anglais https://m.youtube.com/watch?v=Da80clKNFqA maintenant c'est Sam le slick slime, rien que le nom, je sens que ça va être génial. Contrairement à ce que le nom indique, on est repassé en français : https://m.youtube.com/watch?v=E02yOEBg5Hk
Toutes ces choses, c'est notamment ce sur quoi on tombe au bout de 5 min après avoir scanné le QR-code de la maîtresse ou cliqué sur le lien youtube qu'elle indiquait.
Bon, je m'arrête là. Pas besoin d'avoir bac+10 pour comprendre que ce que regardent les enfants, c'est ça et pas un Pixar avec maman prof à côté pour tout expliquer (3,2 M de vues pour Sam le slime en français, quand même).
Même Desmurget admet qu'un usage inférieur à 1h par jour et avec des contenus choisis pourrait ne pas avoir de conséquences négatives, en particulier dans les milieux favorisés. Sauf que cet usage est tellement minoritaire qu'il n'est pas possible de trouver un échantillon suffisamment représentatif pour faire une étude sérieuse. Si ça ne concerne qu'une poignée d'enfants de profs, le biais sociologique est énorme et on ne peut en tirer aucune conclusion.
Il y a un côté hypocrite à dire "les écrans ne posent aucun problème, la preuve, moi je limite et contrôle à outrance chez moi et mes enfants n'en subissent aucun effet négatif". Bah, euh, oui, d'accord, en effet, il n'y a pas d'augmentation des cas de diabète chez les gens qui ne consomment pas de sucre ou très peu, en est-ce assez pour dire qu'il n'y a aucune corrélation entre la consommation de sucre et le diabète ?
Édit : pour rendre mon expérience plus fiable, je suis passée en navigation privée. Je retombe exactement sur les mêmes, donc ce n'est même pas influencé par mes recherches sur internet.
Quand on se met à regarder ces vidéos, assez rapidement, on tombe sur les fameuses vidéos d’unboxing contre lesquelles j'ai dû batailler quand mon aînée était en distanciel et qui font des millions de vues. Au bout de quelques secondes je suis déjà arrivée à ça https://m.youtube.com/watch?v=DEHaZhfiiAI C'est trop bien, avec la suivante on apprend l'anglais, les parents sont ravis https://m.youtube.com/watch?v=m82J5TXMu8U&pp=QAFIAQ%3D%3D Tiens, Pat Patrouille revient dans les liens, hmm, je tombe sur un truc payant, demi-tour, je retombe sur un truc, toujours en anglais https://m.youtube.com/watch?v=Da80clKNFqA maintenant c'est Sam le slick slime, rien que le nom, je sens que ça va être génial. Contrairement à ce que le nom indique, on est repassé en français : https://m.youtube.com/watch?v=E02yOEBg5Hk
Toutes ces choses, c'est notamment ce sur quoi on tombe au bout de 5 min après avoir scanné le QR-code de la maîtresse ou cliqué sur le lien youtube qu'elle indiquait.
Bon, je m'arrête là. Pas besoin d'avoir bac+10 pour comprendre que ce que regardent les enfants, c'est ça et pas un Pixar avec maman prof à côté pour tout expliquer (3,2 M de vues pour Sam le slime en français, quand même).
Même Desmurget admet qu'un usage inférieur à 1h par jour et avec des contenus choisis pourrait ne pas avoir de conséquences négatives, en particulier dans les milieux favorisés. Sauf que cet usage est tellement minoritaire qu'il n'est pas possible de trouver un échantillon suffisamment représentatif pour faire une étude sérieuse. Si ça ne concerne qu'une poignée d'enfants de profs, le biais sociologique est énorme et on ne peut en tirer aucune conclusion.
Il y a un côté hypocrite à dire "les écrans ne posent aucun problème, la preuve, moi je limite et contrôle à outrance chez moi et mes enfants n'en subissent aucun effet négatif". Bah, euh, oui, d'accord, en effet, il n'y a pas d'augmentation des cas de diabète chez les gens qui ne consomment pas de sucre ou très peu, en est-ce assez pour dire qu'il n'y a aucune corrélation entre la consommation de sucre et le diabète ?
Édit : pour rendre mon expérience plus fiable, je suis passée en navigation privée. Je retombe exactement sur les mêmes, donc ce n'est même pas influencé par mes recherches sur internet.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- MehitabelVénérable
Iphigénie a écrit:Je suis l’étude : et je confirme absolument.Caspar a écrit:Parenthèse sur la lecture numérique, mais je n'ai pas d'étude sous la main désolé: on retiendrait moins bien le contenu des livres lus à l'aide d'une liseuse électronique que sur un livre traditionnel en papier. Je ne l'ai pas vraiment constaté me concernant (je lis sur les deux supports) mais je me trompe peut-être, on n'est pas bon juge de soi-même. L'écran d'une liseuse n'est pas celui d'un ordinateur ou d'un smartphone: pas de lumière bleue, pas de distractions possibles (notifications, tentation d'aller surfer...), mais le fait de tenir un livre, de tourner les pages etc aiderait à la mémorisation du contenu.
Je disais que je faisais une parenthèse car j'imagine que peu d'enfants ou d'adolescents sont concernés par la lecture sur liseuse.
J'ai fait le constat par moi-même, sans savoir qu'il y avait des études sur le sujet. C'est en prenant un jour un livre papier, que j'ai réalisé plusieurs chapitres plus tard, que je l'avais déjà lu sur ma liseuse, sans en avoir de souvenir.
- *Ombre*Grand sage
Il faudrait sans doute s'entendre sur ce dont on parle.
Il n'y a aucun problème à ce qu'un professeur partage une belle vidéo en classe. Le problème n'est pas qu'un adulte utilise les ressources d'internet de façon maîtrisée. Ce dont parle l'article posté sur ce fil, c'est de l'exposition massive d'enfants parfois très jeunes à des écrans. Les temps d'exposition évoqués sont sidérants. Alors soit vous considérez que ces enquêtes sont menées par des imbéciles ou mensongères, soit vous considérez que passer 3 heures par jour entre vidéos sur internet et jeux entre 6 et 8 ans, ce n'est pas bien grave (parce qu'on pourrait bien retourner à angelxxx sont conseil de ne pas prendre son cas personnel pour une généralité, et c'est la réalité décrite par les études sociologiques, par exemple ici : https://www.challenges.fr/economie/social/combien-de-temps-nos-enfants-passent-ils-devant-les-ecrans_778782 ), soit vous admettez qu'il y a un problème.
Il n'y a aucun problème à ce qu'un professeur partage une belle vidéo en classe. Le problème n'est pas qu'un adulte utilise les ressources d'internet de façon maîtrisée. Ce dont parle l'article posté sur ce fil, c'est de l'exposition massive d'enfants parfois très jeunes à des écrans. Les temps d'exposition évoqués sont sidérants. Alors soit vous considérez que ces enquêtes sont menées par des imbéciles ou mensongères, soit vous considérez que passer 3 heures par jour entre vidéos sur internet et jeux entre 6 et 8 ans, ce n'est pas bien grave (parce qu'on pourrait bien retourner à angelxxx sont conseil de ne pas prendre son cas personnel pour une généralité, et c'est la réalité décrite par les études sociologiques, par exemple ici : https://www.challenges.fr/economie/social/combien-de-temps-nos-enfants-passent-ils-devant-les-ecrans_778782 ), soit vous admettez qu'il y a un problème.
- musaNeoprof expérimenté
Lene75, tu paies de ta personne pour nous informer, merci !Grâce à toi, j'ai découvert Vlad et Nicki
- lene75Prophète
Caspar a écrit:Parenthèse sur la lecture numérique, mais je n'ai pas d'étude sous la main désolé: on retiendrait moins bien le contenu des livres lus à l'aide d'une liseuse électronique que sur un livre traditionnel en papier. Je ne l'ai pas vraiment constaté me concernant (je lis sur les deux supports) mais je me trompe peut-être, on n'est pas bon juge de soi-même. L'écran d'une liseuse n'est pas celui d'un ordinateur ou d'un smartphone: pas de lumière bleue, pas de distractions possibles (notifications, tentation d'aller surfer...), mais le fait de tenir un livre, de tourner les pages etc aiderait à la mémorisation du contenu.
Je disais que je faisais une parenthèse car j'imagine que peu d'enfants ou d'adolescents sont concernés par la lecture sur liseuse.
J'ai vu passer la même chose pour les maths, mais pareil, je ne note pas la source à chaque fois. Un enfant qui aurait joué à la balançoire serait à terme meilleur en géométrie qu'un enfant qui aurait consacré le même temps à faire des jeux éducatifs de géométrie. Mais finalement ces choses-là sont connues depuis longtemps : on sait que quand un enfant a du mal en maths, on l'aidera mieux en manipulant des cubes et des bûchettes qu'en multipliant les exercices sur feuille. Le corps n'est pas absent des apprentissages. Les interactions non plus. C'est ce qu'a mis en lumière l'expérience du distanciel.
- LeclochardEmpereur
Zybulka a écrit:Mais on a vraiment besoin d'études pour se rendre compte que c'est nuisible ? Est-ce que tout le monde ne constate pas au quotidien, des dizaines de fois par jour, combien la vie est devenue triste dans un monde où plus personne ne se parle, où l'écran est devenu une sorte de médiateur indispensable entre les personnes, où toute pensée se réduit à 280 caractères, où les enfants ne jouent plus dehors, où dans les familles, les gens ne vivent plus ensemble mais les uns à côté des autres, où le premier réflexe dès qu'on a une hésitation n'est plus de dire "et qu'est-ce que tu en penses, toi ?", mais "attends je vais regarder sur google", où nos pouces sont plus musclés que nos jambes, où on n'arrive pas à se libérer de l'emprise de l'écran même quand on a conscience de ses méfaits ?
Tout à fait. J’ajoute qu’outre les conséquences sur la concentration des plus jeunes ou la santé (inactivité) ce temps consacré aux écrans est pris sur d’autres activités. C’est un gros souci. Que fait-on de moins que les générations précédentes ? Communiquer directement, sans doute lire, imaginer, créer.. ?
Parfois simplement observer et réfléchir, recourir à son intuition, voire son bon sens est nécessaire en attendant la belle démonstration. Je n’ai lu aucune étude que sur le fait que les fruits et les légumes conventionnels seraient moins bons que ceux de l’agriculture biologique, voire nocifs et qu’il faudrait probablement les éviter. Dois-je attendre que des scientifiques publient des articles, écrivent des livres pour les éviter ou dois-je faire confiance aux industriels de l’agroalimentaire ? Je sais de source sûre que certains agriculteurs se réservent des parcelles sans traitement pour leur propre alimentation. Ça fait réfléchir.
_________________
Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- beaverforeverNeoprof expérimenté
Je ne pense que ce soit l'argumentation de Grégoire Borst. Il explique qu'il y a des études, que ces études peuvent trouver des effets néfastes ou pas d'effet du tout et que la taille d'effet est souvent faible. Cette question de taille d'effet est fondamentale : si regarder sept heures par jour des écrans à un effet négatif de 1 sur les capacités cognitives des enfants, cela peut suggérer qu'il faut limiter les écrans. Mais, si tu apprends que peu parler à ses enfants a un effet négatif de 25, que les châtiments corporels ont un effet négatif de 50 et que l'exposition au plomb a un effet négatif de 150, alors l'urgence de la question de l'exposition aux écrans est à relativiser. Le discours de Borst est de nature à me rassurer, car il est prudent et il fonde sa prudence sur les difficultés méthodologiques de ces études. Il est prudent à cause de sa maîtrise de la méthode scientifique.*Ombre* a écrit:La question n'est pas le support, ni l'auteur (dans les années 90, il y avait bien Allègre, scientifique, universitaire, pour nous répéter que le réchauffement climatique était une lubie de vieux babas) mais la nature des arguments (je ne prétends pas avoir tout regardé, mais j'ai regardé le début et la conclusion) consistant essentiellement à nier un lien de causalité au nom de la multifactorialité.
Es-tu certaine d'avoir bien mesuré l'étendue de ton ignorance sur la question des statistiques de santé publique et sur l'épidémiologie ? Quels livres universitaires as-tu lu sur la question ? Combien de critères de Bradford Hill peux-tu citer de tête ? Personnellement, j'estime mon niveau d'ignorance à 99,8% sur ce sujet.Pour filer l'image du cancer, c'est comme si je disais qu'on ne peut pas affirmer que fumer cause des cancers du poumons, parce qu'il y a aussi des facteurs génétiques, environnementaux, alimentaires...
Sur la question du tabac, l'étude de Bradford Hill de 1956 montre une taille d'effet énorme (en plus d'une corrélation statistiquement significative), c'est cette taille d'effet qui a convaincu la communauté scientifique à l'époque et qui l'a conduit par la suite à repousser la réfutation de Ronald Fischer (qui était le plus grand statisticien de l'époque), basée sur un paradoxe de Simpson (variable cachée).
- Spoiler:
- Si tu es intéressé par la méthodologie scientifique pour établir une causalité en épidémiologie, je te conseille cette vidéo de vulgarisation, ainsi que toute la chaîne de l'auteur, qui est de grande qualité.
La présentation d'une des études dans ce reportage montre l'absence de culture scientifique des journalistes. Les chercheurs chinois ont fait passer des IRM à des patients souffrant d'addiction aux écrans et constatent que leur cortex frontal est réduit. Conclusion des journalistes (soutenu par un montage peut-être orienté de citations de scientifiques) : les écrans diminuent la taille du cortex frontal. Mais comment savoir si c'est bien le bon sens de causalité ? Pourquoi est-ce que cela ne serait pas "un faible cortex frontal vous rend plus sensible aux addictions et notamment à celle des écrans" ? Peut-être que les chercheurs chinois ont mis en place une méthodologie pour éliminer cette hypothèse, mais il n'en est pas mention dans le reportage. En l'état actuel, ce reportage fait très peu déplacer mon curseur vers l'hypothèse "écran = danger". Peut être qu'une preuve du sens de causalité aurait plus d'impact sur mes convictions.Tiens, pour te montrer que je n'ai rien contre les écrans, un petit reportage conservé sur Youtube.
Là aussi, il y a de vrais scientifiques, qui observent même les dégâts sur le cerveau à l'aide de l'imagerie médicale.
Je pense qu'à peu près tout le monde est d'accord pour dire qu'il faut éviter les écrans pour les enfants en bas âge. Mais ce n'est pas la même position que de dire "l'exposition aux écrans cause des dégâts (sous-entendu 'importants')".Les alertes sur les dégâts causés par l'exposition aux écrans se multiplient. Vous ne voulez pas les entendre ? Tant pis, ce n'est pas à moi de vous convaincre.
Cela dit, vous qui ironisez sur ceux qui affirment le danger de l'exposition prolongée aux écrans, laisseriez-vous votre enfant toute la journée avec un smartphone sans contrôle sur son utilisation ? Vraisemblablement non. Mais à part ça, vous avez raison, c'est pas dangereux.
- DesolationRowEmpereur
Mais quand même, je me demande à quel moment on est devenus dingos au point d'avoir besoin "des études" pour savoir avec certitude qu'un gamin sera plus intelligent s'il lit des livres que s'il surfe sur internet ou regarde des dessins animés.
- ZybulkaHabitué du forum
DesolationRow a écrit:Mais quand même, je me demande à quel moment on est devenus dingos au point d'avoir besoin "des études" pour savoir avec certitude qu'un gamin sera plus intelligent s'il lit des livres que s'il surfe sur internet ou regarde des dessins animés.
C'est exactement ça : les écrans mettent en veille notre corps et nos interactions sociales. Bien sûr si c'est le temps d'un dessin animé ou d'un reportage animalier (ou même d'une énorme bouse sans aucun intérêt), ça n'a aucune conséquence (ou négligeable). Mais aujourd'hui, le temps passé devant les écrans est énorme et tend à coïncider avec l'intégralité de notre temps libre (y compris dans ses moindres interstices, cf la consultation de son téléphone pendant les 2 minutes de libres par-ci par-là), ce qui fait que tout le reste disparaît : ça m'étonne que l'on puisse ne pas trouver cela inquiétant.lene75 a écrit:J'ai vu passer la même chose pour les maths, mais pareil, je ne note pas la source à chaque fois. Un enfant qui aurait joué à la balançoire serait à terme meilleur en géométrie qu'un enfant qui aurait consacré le même temps à faire des jeux éducatifs de géométrie. Mais finalement ces choses-là sont connues depuis longtemps : on sait que quand un enfant a du mal en maths, on l'aidera mieux en manipulant des cubes et des bûchettes qu'en multipliant les exercices sur feuille. Le corps n'est pas absent des apprentissages. Les interactions non plus. C'est ce qu'a mis en lumière l'expérience du distanciel.
- Ajonc35Sage
Le sujet est la multiplication des écrans. Ce qui est déjà vrai dans le milieu familial entre jeux vidéo, pc, tv et smartphones.
Ce qui me gêne vu notre profession, que j'ai quitté il y a peu c'est l'injonction de nos cde, de certains pédagogistes, de l'institution et même des parents à les utiliser au nom de la modernité, modernité qui doit mieux aider l'élève. Pronote et autres, ENT, TBI, capsules, diaporamas, livres numérisés et j'en oublie, tout cela s'additionne au fil de la journée. Si chaque enseignant utilise un support de ce type dans la journée ( puisque l'injonction est celle- là), compter combien d'heures obligatoirement devant écrans pour chaque élève, sans compter ce qu'il devra utiliser chez lui pour son travail de classe ( ne serait ce que le livre numérisé !).
L'aînée de mes petits-enfants entre au collège l'an prochain et cela me fait peur. Elle sera seule à la maison pour son travail et l'écran devient incontournable vu les exigences des enseignants ( qui suivent les consignes de l'Insitution). J'ai pu constater pendant le confinement que le bon prof est celui qui faisait des visios! Et l'année où je suis partie, notre cde adjoint nous a informé que les livres numérisés seraient la norme ( dans un lep où aucune tablette n'est fournie, où les salles informatiques sont toutes petites et très, très, mal équipées, où le réseau est capricieux, où les vidéo-projecteur sont mal positionnés et donc lecture difficile pour tous)
Ma petite-ajonc est raisonnable mais face à un écran, tablette ou autre et seule, que fera -t-elle? Au moment où les médias parlent de la pornographie vue par les plus jeunes.
Les parents sont aussi responsables. On le constate sur le forum et les injonctions à remplir notre cahier de textes car leur bébé n'a pas rempli son agenda.
Bref, nous sommes entre le marteau et l'enclume.
Et j'ajoute que je suis un décérébee. Autrefois je me souvenais de tous les numéros de téléphone ( famille, amis, médecin), maintenant je connais celui de la maison et le mien.
Ce qui me gêne vu notre profession, que j'ai quitté il y a peu c'est l'injonction de nos cde, de certains pédagogistes, de l'institution et même des parents à les utiliser au nom de la modernité, modernité qui doit mieux aider l'élève. Pronote et autres, ENT, TBI, capsules, diaporamas, livres numérisés et j'en oublie, tout cela s'additionne au fil de la journée. Si chaque enseignant utilise un support de ce type dans la journée ( puisque l'injonction est celle- là), compter combien d'heures obligatoirement devant écrans pour chaque élève, sans compter ce qu'il devra utiliser chez lui pour son travail de classe ( ne serait ce que le livre numérisé !).
L'aînée de mes petits-enfants entre au collège l'an prochain et cela me fait peur. Elle sera seule à la maison pour son travail et l'écran devient incontournable vu les exigences des enseignants ( qui suivent les consignes de l'Insitution). J'ai pu constater pendant le confinement que le bon prof est celui qui faisait des visios! Et l'année où je suis partie, notre cde adjoint nous a informé que les livres numérisés seraient la norme ( dans un lep où aucune tablette n'est fournie, où les salles informatiques sont toutes petites et très, très, mal équipées, où le réseau est capricieux, où les vidéo-projecteur sont mal positionnés et donc lecture difficile pour tous)
Ma petite-ajonc est raisonnable mais face à un écran, tablette ou autre et seule, que fera -t-elle? Au moment où les médias parlent de la pornographie vue par les plus jeunes.
Les parents sont aussi responsables. On le constate sur le forum et les injonctions à remplir notre cahier de textes car leur bébé n'a pas rempli son agenda.
Bref, nous sommes entre le marteau et l'enclume.
Et j'ajoute que je suis un décérébee. Autrefois je me souvenais de tous les numéros de téléphone ( famille, amis, médecin), maintenant je connais celui de la maison et le mien.
- nc33Niveau 10
Disons que les personnes qui relayent les résultats de la démarche scientifique sont plus intéressantes à lire que celles qui se contentent de donner leur point de vue (accompagné de sources primaires ou de sources choisies car allant dans leur sens).
- MatteoNiveau 10
C'est quoi la "méthode scientifique" ? On dirait une recette de cuisine. Il y a des cours de philo qui se perdent.
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